Voici un communiqué de presse AP :
Rome. Le président de la Chambre des députés italiens Gianfranco Fini, ancien allié de Silvio Berlusconi, a réclamé dimanche la démission du chef du gouvernement.
M. Fini, co-fondateur avec Silvio Berlusconi du Peuple de la Liberté (PDL, droite, au pouvoir), a rompu avec lui en juillet dernier. Dimanche lors d'un discours devant ses partisans à Pérouse, dans le centre de l'Italie, Gianfranco Fini a estimé que Silvio Berlusconi doit désormais "prendre la décision de remettre sa démission".
"Nous ne pouvons poursuivre ainsi. Un chapitre se ferme, ou va se fermer. Le président du Conseil a l'honneur et la charge de dire s'il va ouvrir une nouvelle phase, avec un nouveau calendrier et un nouveau programme", a lancé M. Fini, qui clôturait la convention de son mouvement, "Futur et liberté". Les quatre ministres pro-Fini quitteront sinon le gouvernement, a-t-il averti.
Le président de la Chambre des députés n'a pas exclu une coalition avec Silvio Berlusconi pour éviter des élections anticipées et permettre à l'actuelle législature élue en 2008 d'achever son mandat jusqu'à son terme prévu, 2013. Mais cela ne pourra avoir lieu que dans le cadre d'un nouveau programme commun, comportant des mesures de relance de l'économie et une modification de la loi électorale, a-t-il ajouté.
Gianfranco Fini a fait allusion dans son discours aux affaires de moeurs de Silvio Berlusconi, de nouveau sous le feu des projecteurs en raison de ses liens avec une jeune marocaine et de rumeurs de rencontres avec une prostituée. Les personnages publics doivent être des exemples, qu'ils le veuillent ou non, a lancé Gianfranco Fini.
Fini et Berlusconi ont remporté ensemble les élections en 2008, avec le PDL. Ils ont spectaculairement rompu en juillet dernier, après des mois de désaccord sur presque tous les dossiers, de l'immigration à la proposition de limiter les écoutes téléphoniques dans les enquêtes judiciaires. Les quelque 35 partisans de Gianfranco Fini à la Chambre des députés se sont retirés du PDL et formé leur propre groupe parlementaire, privant le gouvernement de Silvio Berlusconi de majorité à la Chambre des députés.
Gianfranco Fini à Pérouse.
Voici un texte que j'ai placé dans les commentaires de Fdesouche à propos de l'article portant sur la manipulation de la télévision publique autrichienne à l'encontre du Président du FPÖ HC Strache :
Une autre manipulation de la presse francophone à propos de l’Autriche consiste à présenter le FPÖ comme l’héritier du national-socialisme. Après la guerre, chacun des trois partis (Parti socialiste, Parti conservateur et la VdU qui est l'ancêtre du FPÖ) a essayé de récupérer les anciens nationaux-socialistes.
Les socialistes (devenu depuis 1991 sociaux-démocrates) et le national-socialisme :
Le 7 avril 2000, le leader du Parti social-démocrate (SPÖ), Alfred Gusenbauer, publie une déclaration à propos des compromissions des sociaux-démocrates au cours de l’histoire. Le texte reconnaît le succès du national-socialisme au sein d’une partie du milieu socialiste, le « oui » de Karl Renner à l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne national-socialiste, l’arrêt rapide des mesures de dénazification au sortir de la seconde guerre mondiale, la réticence des partis de gouvernement à indemniser les victimes, les attaques de Bruno Kreisky à l’encontre de Simon Wiesenthal au cours des années 70, l’implication de Parti démocrate dans la création en 1948 de la VdU (l’ancêtre du FPÖ) afin de déforcer le Parti conservateur (ÖVP).
Notons également que le premier gouvernement socialiste homogène de Bruno Kreisky compte quatre ministres anciens membres du Parti national-socialiste.