24/04/2025
"Giorgia Meloni: le souvenir du Saint-Père évoqué à la Chambre."
Italie. Revue de presse.
Les Unes du jour portent sur le décès du Pape ("Queue pendant des heures, l'adieu au Pape" Corriere, "François de retour parmi les gens" Repubblica, "disputes sur la dépouille de François" Stampa, "la grande accolade" Messaggero) et sur l'Ukraine ("Trump à Kiev : la paix immédiate ou la défaite" Messaggero, "Trump à Zelensky: "Cède la Crimée ou tu perds" Corriere, "Le refus de Kiev sur la Crimée. Trump attaque Zelensky "comme ça, on prolonge le conflit" Repubblica, "l'alibi de Washington pour abandonner Kiev" Stampa).
Les JT couvrent essentiellement, outre les sujets traités par les quotidiens, le plan de sécurité déployé à Rome en vue des funérailles du Pape, les commémorations Parlement des partis politiques en mémoire du Pape, les raids sur Gaza cette nuit, et le décret du gouvernement italien sur les coûts de l’énergie.
Funérailles du Pape. Repubblica : "Vladimir Poutine enverra sa ministre aux funérailles […] mais il ne serait de toutes façons pas arrêté s’il se rendait à Rome. Le mandat international n’a pas d’effet en Italie pour le moment car le ministère italien de la Justice n’a jamais transmis à la Cour d’appel de Rome le mandat d’arrêt émis par la Cour pénale de La Haye. Or, il s’agit du document nécessaire pour rendre effectif le mandat et procéder à l'arrestation. » Corriere : « B. Netanyahou n’enverra personne à Rome et l’hostilité d’Israël vis-à-vis du Pape continue de faire polémique. Seul l’Ambassadeur près le Saint-Siège devrait être présent. Et le représentant de la communauté hébraïque en Italie déclare ‘nous seront présents un jour de Shabbat pour rendre hommage à un homme exceptionnel’. »
Possibles rencontres en marge. Repubblica : « Kiev fait pression pour un sommet à Rome, mais Giorgia Meloni a des doutes. Les contacts diplomatiques entre les deux rives de l’Atlantique sont frénétiques. Pourtant, le sentiment croissant dans les chancelleries de la plupart des pays européens est qu’on ne verra certainement pas à Rome les lueurs de ‘paix’ réclamées par Donald Trump. Surtout après la série d’attaques hier, pour la énième fois, du président américain contre le leader ukrainien, ponctuellement relancées en Italie par le vice-Président du Conseil léguiste Matteo Salvini. Bien qu’il n’y ait encore rien d’officiel, selon des sources diplomatiques on travaillait encore hier après-midi à trois bilatérales, avec Kiev, le président français Emmanuel Macron et le premier ministre britannique Keir Starmer. L’Italie ne serait pas pour autant exclue de cette tournée du président américain : selon des sources gouvernementales italiennes, on réfléchirait à une possible rencontre au Quirinal entre Trump et le président de la République, Sergio Mattarella, et Giorgia Meloni. Il n’y a pas de confirmation officielle pour le moment, mais l’hypothèse est là, dans un contexte géopolitique extrêmement instable et enchevêtré, sujet à des bouleversements continus (y compris dans l’agenda). » Messaggero : « Trump accuse Zelensky d’être un ‘pyromane’. Le président ukrainien a demandé une réunion à Meloni : il espère une médiation avec la Maison Blanche. Tensions entre les deux leaders qui se rencontreront à Saint-Pierre, alors que le Kremlin envoie à la cérémonie sa ministre de la Culture. » Stampa : « L'espoir de l'Ukraine en Rome. On évoque un sommet ‘au nom de François’ mais il semble ‘difficile de trouver un accord à Rome’. Les rendez-vous de Trump avec E. Macron et K. Starmer n'ont pas été formellement annulés mais il est difficile de croire qu'ils porteront à des résultats concrets. » Corriere « Bruxelles n’exclut pas des face à face (informels) entre les leaders ce week-end ». « Bruxelles fait bien la différence entre un sommet et une rencontre, cette dernière pouvant advenir à n’importe quel moment. Pour l’instant, aucun face à face ne semble prévu entre U. von der Leyen ou Costa et Trump. Mais il arrive très souvent que lors d’événement d’une telle portée et réunissant autant de leaders, des rencontres aient lieu en marge, tout en respectant la cérémonie. Mais le cérémoniel de samedi est entre les mains du Vatican, pas du gouvernement italien. Enfin, même si une rencontre avait bien lieu, il ne faudrait y pas placer trop d’attentes. »
Hommages politiques au Pape. Repubblica « Giorgia Meloni: le souvenir du Saint-Père évoqué à la Chambre puis l’hommage à Saint-Pierre. ‘Il m’a dit : la politique est utile’. À la Chambre, la commémoration avec députés et sénateurs a eu lieu hier après-midi. La première ministre témoigne "il rompait les schémas, je serai toujours reconnaissante pour sa présence au G7. Nous avions une relation d’ordre personnel, il me répétait de ne ‘pas perdre le sens de l’humour’ ». « La polémique entre les forces politiques. Elly Schlein accuse [le centre-droit]: "Hypocrites, vous ne l’avez pas écouté". Elle est la seule parmi les leaders du parti appelé à intervenir au Parlement en deuil pour la mort de Francesco qu’elle n’a jamais rencontré de visu, à ne pas pouvoir évoquer un souvenir personnel. (...) Elle est plus libre, la secrétaire du PD. Et ça se voit. L’éloge funèbre se transforme en une accusation contre les politiques souveraines, tant déplorées par le pape. » Messaggero: « À la Chambre, silence et applaudissements. Giorgia Meloni raconte qu’‘avec lui, il n'y avait pas de barrières’. ‘Il nous a montré que vous ne pouvez pas guider les autres si vous ne savez pas transmettre la joie’. "Mais E. Schlein refroidit tout le monde en attaquant le gouvernement et ‘l’hypocrisie sur les migrants’. » Corriere : « Le PD applaudit Giorgia Meloni. Le jour des commémorations pour le Pape François les démocrates semblent déposer la hache de guerre pour revêtir l’habit d’un parti responsable. Le centre-droit ne rend pas la pareille et n’applaudit pas la prise de parole de Schlein qui attaque malgré tout la droite. La cérémonie au Parlement est ‘rigide’ : 5 minutes par parti et chacun dépeint le Pape à son image et selon ses propres traits. La polémique politique ne s’éteint donc pas pour l’occasion. » Stampa : « Le venin des forces politiques hier au Parlement, chacun allant de son souvenir du Pape. Schlein (PD) s'est élevée contre "l'hypocrisie - le Pape ne la mérite pas, de ceux qui déportent les migrants, nient l'urgence climatique, et les soins à ceux qui ne peuvent se les permettre’. »
Giorgia Meloni et le pape François
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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