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18/02/2025

"Meloni : "L’Europe doit rester unie mais avec Trump.""

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Italie. Revue de presse.

Les Unes du jour portent sur la réunion européenne sur l’Ukraine à Paris hier « Troupes pour Kiev, le coup de frein de l’Europe » (Repubblica), « Troupes en Ukraine, l’UE est divisée » (Messaggero), « L’Europe en panne, Meloni glaciale » (Stampa), « Meloni : « l’Europe doit rester unie mais avec Trump » » (Giornale), les ingérences russes en Italie « Moscou menace Mattarella. Des cyberpirates russes visent les banques et les transports » (Corriere della Sera), « Mattarella et l’Italie attaqués par les Russes » (Avvenire) et l’hospitalisation du pape François.

Les JT couvrent essentiellement, outre les sujets traités par les quotidiens, la réunion sur l’Ukraine à Ryad, les faits divers et les secousses près des Champs Phlégréens.

La réunion européenne à Paris. Corriere della Sera « L’Europe n’abandonne pas l’Ukraine mais les leaders sont divisés sur l’envoi de troupes pour la paix. Macron espérait que « l’électrochoc » des déclarations de Vance à Munich pousse les grands pays européens à une réponse unitaire mais ça n’a pas été le cas. Melon, comme l’Allemagne et les Royaume-Uni, ont soutenu qu’il n’y a pas de sécurité possible sans les Etats-Unis. La présidente du Conseil répète que ‘’ce n’est pas une réunion contre Trump’’ . ‘’Pas de véritables négociations de paix sans de garanties fortes’’ est le mantra aussi de Scholz ». – Sole 24 Ore : « Malgré la situation très grave, les pays membres ont montré des divergences. La rencontre d’hier a semblé plutôt un échange de points de vue ». – Messaggero : « Fumée noire à Paris, même au format restreint voulu par Macron, l’Europe se divise sur l’envoi de troupes à Kiev, jugé « prématurée » par le Chancelier Scholz. Macron qui cherche à se relancer, le Chancelier agacé par l’hypothèse d’envoi de troupes qui part plut tôt, Meloni qui arrive avec une heure de retard : voici la photo de famille d’une Europe qui, dans un moment d’urgence, ne parvient pas à une mobilisation unitaire face au défi militaire de Poutine et face au pari géopolitique de Trump ». – Repubblica « Meloni est la cheffe de file de ceux qui s’opposent à l’envoi de soldats. Devant les dirigeants européens, elle répète ‘’ceci n’est pas une réunion contre Trump’’. – La Stampa : « « Meloni n’a rien fait pour masquer sa contrariété à Paris. Des positions communes ont été constatées sur les dépenses pour la Défense mais pas d’accord sur l’envoi des troupes. L’Italie et l’Espagne en particulier sont très prudentes sur l’envoi de troupes et voudraient une mission sous égide ONU, sans doute avec des militaires non européens (chinois et brésiliens ont été évoqués). Selon eux avoir l’estampille Nations unies seraient plus sûr pour se mettre à l’abri d’attaques russes éventuelles ». –Fatto Quotidiano : « À Paris, Macron se heurte à une réaction craintive et désunie. Starmer prône un déploiement à la frontière russo-ukrainienne, tandis que Scholz, Sánchez et Meloni s’y opposent. » - Il Giornale : « La défense européenne monte en puissance lors du sommet de l'Elysée, mais un envoi de troupes reste exclu  pour l’instant ». -  Domani : «G. Meloni, arrivée en retard au sommet pour défendre le modèle des centres en Albanie lors d’une conférence sur la lutte contre l’immigration irrégulière, fait filtrer sa « contrariété » face à l’initiative français qui voit notamment exclus les pays « les plus exposés » à la menace russe. Coincée dans une position délicate, entre son tropisme pro-Trump et la défense de “l’intérêt national” par une posture européenne, la présidente du Conseil italien s’associe aux modérés, dont Tusk et le secrétaire général de l’OTAN, Rutte. »

Le président italien Sergio Mattarella a provoqué la fureur de Moscou en dressant un parallèle entre l'agression russe contre l'Ukraine et le Troisième Reich, provoquant un regain des tensions déjà fortes entre les deux pays.

Il Messaggero, Guido Crosetto (Frères d’Italie), ministre de la Défense (extraits) : « Je n’ai jamais aimé les réunions européennes en petit format, encore moins si elles sont sans critère et sans préavis. Une Europe à plusieurs cercles concentriques ne peut pas exister. Dans cette phase, l’Italie se devait d’y être mais je veux être clair sur un point : sans les Etats-Unis on ne va nulle part. Dans les relations internationales, surtout dans des moments pareils, il faut garder son sang-froid et éviter la précipitation. Je me souviens que Macron avait évoqué une OTAN en état de mort cérébrale. Heureusement nous pouvons compter sur une leader comme Meloni, appréciée et pragmatique : elle gardera le dialogue ouvert entre les Etats-Unis, l’UE et l’Ukraine. Elle a un rapport solide avec Trump, vous verrez, cela sera très utile à l’Europe. Concernant les négociations, l’Europe doit pouvoir s’assoir à côté des Américains et avec la résistance ukrainienne. Concernant les troupes en Ukraine, nous pourrions prendre en considération cette option uniquement sous l’égide de l’ONU ou avec un mandat international. Toute autre hypothèse est vouée à l’échec ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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