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04/08/2023

"Crosetto : "Une partie de l’Etat voulait mettre le gouvernement en difficulté.""

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Italie. Revue de presse. 

Italie – Une enquête pour abus de pouvoir présumé d’agents de la police financière (Guardia di Finanza) ayant monté des dossiers sur des personnalités politiques et du monde du spectaclevisant notamment le ministre de la Défense Crosetto (Frères d’Italie) qui a lancé l’alerte « Crosetto : « une partie de l’Etat voulait mettre le gouvernement en difficulté » (La Stampa), fait les gros titres. Les débats au sein du gouvernement sur le salaire minimum et la hausse des prix ainsi que sur l’Autonomie des régions ; la comparution de Donald Trump devant le Tribunal fédéral de Washington, sont aussi mentionnés. 

ARTICLE, Corriere della Sera, I. Sacchettoni, « L’affaire des dossiers, alarme et controverses » : « Alors que les magistrats de Pérouse tentent d'établir s'il y a eu un commanditaire derrière les accès abusifs à des dossiers confidentiels par un expert financier qui travaillait à la DNA (Direction nationale antimafia et antiterrorisme), la politique prend position. Le Copasir (Comité parlementaire pour la sécurité de la République) a fait savoir qu’il allait mettre en place une session de questions parlementaires pour clarifier la situation. De nombreux parlementaires seraient prêts à "dénoncer" le fait qu'ils ont été victimes d'intrusions. Et une partie de l'opposition fait pression sur l'exécutif en demandant une déclaration du gouvernement. Les investigations du Centre de police monétaire, coordonnées par le parquet de Pérouse, ont permis d'établir que Pasquale Striano, l’expert financier inculpé, avait effectué au moins une centaine de certificats patrimoniaux. Entendu par les procureurs, le financier a tenté d’atténuer les accusations en attribuant ses accès à des procédures typiques de la Direction nationale antimafia – où il était en service – et qui étaient destinées aux enquêtes. Mais le procureur général Raffaele Cantone poursuit son enquête : à qui Striano a-t-il rendu compte ? La présence d'hommes politiques parmi les "victimes" de l’agent de la Police financière amène à réfléchir sur d'éventuels jeux de pouvoir. Quelqu'un aurait pu, par exemple, l'utiliser pour des objectifs opaques, voire pour régler des comptes politiques. L'enquête est partie de la plainte du ministre de la Défense Guido Crosetto [déposée en octobre 2022] à la suite de la publication dans la presse d’articles révélant une activité de conseil de 2 millions d'euros qu’il aurait obtenue auprès du constructeur aéronautique Finmeccanica-Leonardo et un conflit d'intérêt présumé avec sa fonction de ministre. »

LETTRE, Corriere della Sera, de Guido Crosetto, ministre de la Défense (Frères d’Italie) : « Je ne peux pas me contenter d’être une victime » : « Cher directeur, qui a, dès le début, voulu saper la naissance du gouvernement ? La fuite de dossiers est-elle une pratique répandue ? Pouvons-nous vivre avec le soupçon que des personnes au sein de l’appareil d'État travaillent à miner ses institutions ? Est-il normal de continuer à fermer les yeux sur la publication d'enquêtes en cours qui, entre autres, jettent un torrent de boue inacceptable sur des institutions sérieuses telles que la Direction nationale antimafia (Dna) ? Telles sont quelques-unes des questions que je me suis posé à la lecture des informations parues hier. Il s'agit d'informations d’enquêtes qui font suite à une plainte que j'ai déposée auprès du parquet de Rome le 31 octobre 2022. Je suis certain que le parquet de Pérouse agira rapidement pour me protéger, moi, la victime, et notre système démocratique. La fuite sur les activités judiciaires en cours est très grave parce qu'elle concerne une obscure affaire qui porte atteinte à un ministre. Si j’avais été sali par des dossiers savamment construits, cela aurait pu compromettre la naissance de tout le gouvernement Meloni. Pourquoi frapper aussi la Dna, le plus haut rempart moral contre le crime organisé ? A qui cela profite-t-il ? Certainement pas à la magistrature honnête qui travaille courageusement à la défense de tous. Je crains que, derrière cette affaire très sérieuse, ne se cache un monde gris qu'il serait dans l'intérêt national de dévoiler. J'ai donc décidé de déposer une nouvelle plainte pour violation du secret de l'instruction, afin d'aider le travail des magistrats et d'obtenir la vérité sur une affaire troublante, mais aussi pour protéger le suspect lui-même, l'agent de la Garde de Finance. L'idée que quelqu'un ait pu ou puisse constituer des dossiers sur moi comme sur Conte, sur Renzi comme sur Meloni, sur Gentiloni comme sur Salvini, n’est pas acceptable. Il ne s’agit pas d’un sujet grave qui me touche aujourd'hui et qui devrait inquiéter tout le monde, mais des règles de la démocratie. »

ARTICLE, La Stampa, V. D’Autilia, « SOS Open Arms » : « Des bateaux à la dérive, risquant de chavirer à tout moment, débordant de migrants, et des appels à l'aide simultanés. C'est l'image de la Méditerranée que racontent les ONG. Au point que les garde-côtes italiens, depuis quelques semaines, se voient contraints de demander aux ONG de gérer ces sauvetages multiples que le décret Cutro a interdits, obligeant les bateaux humanitaires à rejoindre - immédiatement après le premier sauvetage - le port de débarquement assigné par le ministère de l’Intérieur. Mais ce décret, approuvé par le gouvernement [le 3 mai 2023] après le tragique naufrage sur la côte calabraise [à Cutro, le 26 février dernier, qui avait coûté la vie à 94 personnes], a toujours été contesté. Pour l’ONG humanitaire espagnole Open Arms, il est nécessaire que le gouvernement revienne à l'attribution des ports les plus proches pour éviter de nouvelles tragédies. Pour Open Arms, la situation est claire : "seuls, les garde-côtes sont incapables d'atteindre les milliers de personnes qui sont en mer en ce moment, en grave danger, ayant des problèmes de ressources et aussi de ravitaillement". "Nous réitérons une fois de plus que les rejets sont interdits par la Convention de Genève et que la Libye ne peut être considérée comme un port de débarquement sûr. Aux autorités qui nous coordonnent en l'absence de patrouilleurs, nous demandons que les mêmes procédures soient activées à tout moment". » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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