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01/04/2022

"Mattarella désirait obtenir des explications au sujet des intentions réelles de Conte."

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Italie. Revue de presse.

La menace du Kremlin d’interrompre la fourniture de gaz aux « pays hostiles » en cas de paiement avec une autre devise que le rouble, fait les gros titres de la presse italienne. Les observateurs évoquent une « guerre du gaz » ainsi que l’unité de l’UE dans son souhait de continuer à payer en euros ou en dollars, malgré les inquiétudes sur les conséquences en termes de stock d’énergie. Le corridor humanitaire prévu pour ce matin à Marioupol et la reprise des pourparlers russo-ukrainiens sont aussi cités : « Poutine et l’Europe, le défi sur le gaz » La France et l’Allemagne s’opposent au « chantage », Draghi annonce que l’Italie continuera de payer en euros (Corriere della Sera), « Le chantage du gaz » - Le Kremlin impose de se faire payer les fournitures de gaz en rouble, alerte en Italie et en Europe. Biden fait appel aux réserves de brut. Les troupes russes se replient vers le Donbass (La Repubblica), « Poutine ouvre la guerre du gaz » - Draghi appelle Scholz et relance sur la nécessité de prévoir un prix-plafond pour les hydrocarbures. Moscou interdit l’entrée sur son territoire des dirigeants de l’UE (La Stampa), « 90% des énergies renouvelables sont bloquées » - Poutine hausse le ton sur le gaz (Sole 24 Ore), « Russie-UE, le défi du gaz » (Il Messaggero), « Le chantage sur le gaz » - Draghi, pris de court, cherche une entente avec Berlin. Moscou veut diviser l’Europe (Il Giornale). La fin de l’état d’urgence sanitaire et l’assouplissement des règles antiCovid sont évoqués dans les pages intérieures de tous les quotidiens. 

Sur Twitter, le hashtag #Santoro, - en référence aux déclarations du journaliste Michele Santoro lors de l’émission Piazza Pulita de La7 selon lesquelles « L’UE et l’Ukraine veulent la paix, mais les Etats-Unis veulent la guerre. Les Russes sont trop forts, il faut leur proposer un accord » - domine. Les internautes se divisent mais la tendance est plutôt critique sur les propos du journaliste.

ARTICLE, Corriere della Sera, « Le retrait « stratégique » russe : se replier pour combler les failles » : « Ce que les Russes appellent une « réduction des activités » est en train d’apparaitre de plus en plus clairement comme une pause pour réorganiser les troupes dans le Nord de l’Ukraine, accompagnée de tirs de missiles de longue distance. C’est un schéma classique de l’armée russe adopté brutalement en Tchétchénie et répété maintenant en Ukraine. En frappant une population civile sans défense, Moscou veut à la fois la terroriser et forcer la main de Kiev sur les négociations. Toutefois, malgré son grand nombre de bataillons, l’armée russe a besoin de fournir à chaque soldat environ 200 kilos de ravitaillement, allant de la nourriture au carburant, en passant par les munitions et le matériel médical. Quant aux blindés T80 russes, leur visibilité à l’intérieur est très réduite et les parois devant isoler les munitions sont peu épaisses : par conséquent, quand un tank est frappé par une première explosion, il s’ensuit une autre plus dévastatrice. Ce qui explique le succès des Javelins dont disposent les Ukrainiens. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco, « Le niveau d’alerte augmente au palais Chigi fasse à une possible coupure du robinet du gaz ; [Draghi] appelle à ‘’fixer dès maintenant un plafond européen aux prix du gaz’’. »

ARTICLE, Il Sole 24 ore, L. Palmerini : « Le Quirinal “rassuré” par le “non” à la crise gouvernementale et la politique extérieure » : « Le fait que le Quirinal ait qualifié le tête-à-tête entre Mattarella et Conte d’hier de « détendu et constructif » indique que le Président a obtenu des garanties rassurantes en ce qui concerne l’éventualité d’une crise politique gouvernementale. Si le Président n’avait aucune intention de déclarer un vainqueur au bras de fer entre Draghi et Conte, il entendait que soient confirmés la stabilité et l’appui [du M5S] à la politique extérieure du pays, dans un contexte où il est crucial que l’Italie tienne solidement sa place dans l’UE et dans l’Alliance atlantique. Mattarella désirait obtenir des explications au sujet des intentions réelles de Conte, savoir jusqu’où il se serait aventuré et déterminer quelle était la perspective du M5S – un éclaircissement au bénéfice du PD et entre les groupes parlementaires dont la priorité reste de terminer leur mandat. Cela étant dit, le Quirinal sait bien que la majorité tient uniquement à cause de la guerre et que les élections municipales de juin ouvriront une phase périlleuse pour Draghi. Non seulement parce que le compte-à-rebours des élections 2023 commencera, mais surtout parce que l’économie sera dans une phase de ralentissement, que l’on aura une inflation à 6.7%, des usines qui souffrent de l’augmentation des prix des matières premières, un chômage en hausse et une marge de manœuvre réduite pour intervenir au niveau de la dette. C’est cette situation qui inquiète le Quirinal, particulièrement quand les manœuvres tactiques des partis l’exacerbent. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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