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31/03/2022

"Tensions entre Letta et Conte autour des dépenses militaires avant de trouver un accord : les 2% seront atteints sur 6 ans."

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Italie. Revue de presse. 

L’appel téléphonique d’hier entre M. Draghi et V. Poutine, sous fond de reprise des bombardements russes après une trêve apparente, fait les gros titres de la presse italienne : « Coup de froid de Moscou sur la trêve » - Le Kremlin dément tout tournant dans les négociations et reprend les bombardements sur plusieurs villes. Draghi appelle Poutine. Les réfugiés sont désormais 4 millions (Corriere della Sera), « La médiation de Draghi » - Une heure d’entretien téléphonique avec Poutine, Draghi propose l’Italie comme garant pour la paix (La Repubblica), « Sans la paix » - Nouveau coup d’arrêt sur les négociations ; Moscou propose une trêve pour Marioupol (La Stampa), « Draghi appelle Poutine : Je vous appelle pour parler de paix (Sole 24 Ore), « L’appel de la paix » - Draghi demande à Poutine d’interrompre la guerre. Le paiement du gaz en roubles est reporté (Il Messaggero), « Le grand bluff » - Poutine fait marche arrière sur son chantage sur le paiement du gaz en roubles et sur le retrait de ses troupes (Il Giornale). Le débat interne sur la hausse des dépenses militaires est aussi cité, le Pd ayant proposé de reporter l’objectif de 2% du PIB à 2028, comme souhaité par le M5S « Le gouvernement accepte plus de gradualité sur l’augmentation  du budget de la défense » - 60% des Italiens s’opposent à une hausse des dépenses militaires », « Baissons les armes » - Les ¾ des Italiens se disent opposés à la hausse des dépenses militaires (Fatto Quotidiano). 

ARTICLE, Corriere della Sera, de Monica Guerzoni, « Tensions entre Letta et Conte autour des dépenses militaires avant de trouver un accord : les 2% seront atteints sur 6 ans » : « La confrontation sur l’augmentation des dépenses militaires a fait monter la tension au sein du gouvernement bien au-delà de ce qu’il en fait pour faire tomber la majorité. C’est grâce à Sergio Mattarella, à Lorenzo Guerini et à Enrico Letta que les choses sont rentrées dans l’ordre. Aujourd’hui, les sénateurs 5 Etoiles voteront la confiance sur le décret sur l’Ukraine. C’est le secrétaire du Parti démocrate qui avait le plus à perdre dans cette opposition de Conte face au gouvernement. La médiation a notamment permis d’introduire des échéances progressives dans l’augmentation des dépenses. L’Italie respectera ainsi son engagement vis-à-vis de l’OTAN et les investissements pour la Défense atteindront les 2% de PIB en 2028 et non en 2024. Les partisans de Conte revendiquent une victoire et Lorenzo Guerini se félicite que les dépenses augmentent, préservant ainsi la crédibilité de l’Italie sur la scène internationale et permettant la modernisation de l’arsenal militaire. Malgré tout, les relations entre Giuseppe Conte et Mario Draghi restent très mauvaises et l’alliance entre le Pd et le M5S est également remise en cause. Lors de la médiation, Letta a exprimé son plein soutien à Draghi, souligné son ‘’indignation quant aux méthodes de Conte’’ et invité à la prudence. ‘’Nous devons faire attention, si la majorité n’est pas unie, nous risquons de faire une faveur à Poutine, comme en France où Marine Le Pen a gagné 6 points en 10 jours en insistant sur le pouvoir d’achat des citoyens’’ insiste-t-il. Malgré son indignation, l’important est d’avoir pu trouver un compromis car ‘’une crise du gouvernement aurait créé l’incompréhension du reste du monde’’. Et si la guerre de Conte contre Draghi n’était qu’à ses débuts ? »

SONDAGE, La Stampa, A. Ghisleri : « 6 Italiens sur 10 contre l’augmentation des dépenses militaires » : « Sondage d’Euromedia Research du 28.03.2022. A la question « Êtes-vous favorable à l’augmentation des dépenses militaires ? Est-ce le bon choix à l’heure actuelle ? », 61.4 % des sondés se disent défavorables, 27.3% favorables et 11.3% ne se prononcent pas. 37.6% des sondés pensent qu’augmenter la dépense militaire reviendrait à détourner les investissements des secteurs qui en auraient besoin prioritairement ; 30.6% pensent que cela reviendrait à augmenter les investissements en équipements militaires ; 10.3% pensent que cela reviendrait à augmenter les investissements en équipements technologiques ; 6.3% pensent que cela reviendrait à augmenter la présence des militaires ; 4.8% pensent que cela reviendrait à augmenter les investissements dans les universités de mathématiques, sciences, physique, technologie et ingénierie. A la question « Êtes-vous pour ou contre l’augmentation des dépenses militaires, sachant qu’elle permettra de plus grands investissements dans la recherche et les technologies ? », 40% se disent favorables et 47.3% défavorables, 12.7% ne se prononcent pas. L’enjeu véritable n’est pas de déterminer le montant de la dépense mais plutôt de déterminer dans quels secteurs investir de manière responsable et utile pour le pays. En sachant que l’augmentation des dépenses militaires permettrait d’investir dans le champ de la recherche et dans les Universités scientifiques, le nombre de favorables passe de 27.3% à 40.%. Réussir à garder nos étudiants en Italie en dynamisant le marché des recherches et en rappelant du personnel de l’étranger serait un rêve qui nous permettrait de promouvoir l’excellence de notre recherche de base et appliquée. Les résultats seraient en grande partie d’employer un patrimoine au bénéfice de la société tout entière, en impliquant les secteurs privé et public. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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