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03/03/2010

La liste PdL de la province de Rome reste exclue.

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« Partie difficile dans le Latium pour un PdL qui ne convainc pas Fini » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « Il est rare que le président de la Chambre, co-fondateur du parti majoritaire, dise en pleine campagne : ‘j’ai de l’attachement pour mon parti, mais il ne me plaît pas’, et ce alors même que le PdL est en plein chaos à Rome, ancien bastion d’Alleanza nazionale. Dans l’affaire un peu grotesque des listes électorales, certains problèmes, à Rome et à Milan, paraissent surmontables, d’autres moins : , à moins d’une solution improbable au niveau du tribunal administratif. Lla liste PdL de la province de Rome reste excluee tort causé au PdL s’aggrave chaque jour. Une victoire de Polverini, probable il y a peu, se complique. A la tête des institutions, les approches divergent : Napolitano a dit qu’il revenait aux seuls juges de régler la controverse ; Schifani, président du Sénat, souhaite au contraire que ‘le fond prévale sur la forme’ ; quant à Fini, il se tait sur le cas d’espèce mais sans ménager ses critiques au PdL. On voit mal cela durer 3 ans encore après les régionales, alors même que la Ligue s’apprête, elle, à recueillir les fruits d’une cohésion et d’une organisation plus solides que chez son allié berlusconien ; au soir du 29 mars, elle pourrait être le premier parti au nord, face à un PdL peut-être plus vulnérable que prévu au centre-sud. D’où l’enjeu crucial du Latium : Polverini victorieuse pourrait sauver les équilibres fragiles du PdL ; sa défaite accélérerait la crise structurelle d’un parti qui ne plaît pas même à son co-fondateur et ne tient que sur le charisme de Berlusconi. La bataille romaine revêt donc une claire portée nationale. Après une sérieuse défaite sur le thème du respect des règles, le PdL peut maintenant soit aggraver les choses par une série d’erreurs dictées par la peur, soit livrer une campagne digne avec les listes qui subsistent. Jeu ouvert, mais requérant de l’intelligence politique. »

« Exclue aussi la liste principale de R. Polverini » (Paolo Bricco, Celestina Dominelli, Il Sole 24 Ore) :

« U. Bossi, ministre des réformes, parle ‘d’amateurs en déroute’. R. Polverini a aussitôt eu un entretien avec Berlusconi, qui l’aurait encouragée à ne pas se démoraliser, l’assurant qu’il l’épaulerait. Berlusconi est furieux : ‘trop d’erreurs qui n’aident pas l’image du parti’. Il est de plus en plus convaincu qu’il existe un projet précis visant le PdL, et que la magistrature tire parti de détails pour les frapper encore, lui et son parti. Le PdL perd deux candidats cruciaux. La loi constitutionnelle de 1999 est claire : les candidats à la présidence sont tête de liste régionale. L’exclusion, à ce stade, des listes principales, équivaut à l’exclusion des candidats à la présidence. Sans compter qu’elle se répercute sur les listes par province qui doivent être obligatoirement reliées aux listes principales et se trouvent ainsi gelées dans l’attente du verdict, attendu pour aujourd’hui à Rome et demain à Milan. Cette exclusion a déchaîné un déluge de réactions. Les coordonnateurs PdL ont stigmatisé ‘un fait sans précédent qui provoquerait de graves dégâts politiques’. R. Schifani, président du Sénat, veut ‘garantir le droit de vote’. Pour PL Bersani, ‘tous, y compris les principaux personnages de l’Etat, doivent s’en remettre à la loi’. Et R. Maroni, ministre de l’Intérieur, a redit qu’il n’y avait pas de possibilité de mesure d’urgence. La Ligue, elle, n’aura pas de problèmes… »

 

« Au centre droit paraît se profiler un règlement de comptes » (Massimo Franco, Corriere Della Sera) :

« Le ton monte au sein du PdL, avec quelques questions à la clef. Plus la date des élections approche, plus il semble que les listes électorales ne sont pas l’unique motif d’inquiétude de la coalition berlusconienne. Il y a une fragilité évidente dans le parti issu de la fusion Forza Italia -Alliance Nationale. Même si S. Berlusconi fait tout pour présenter le PdL uni, il n’a, autour de lui, ni alliés ni généraux dociles. Hier, GF Fini a déclaré : ‘le PdL tel qu’il est ne me convient plus’. Et R. Maroni a exalté l’expérience de la Ligue face à l’amateurisme du PdL. L’exclusion momentanée de la liste de la candidate R. Polverini a provoqué tensions et ironie. Quand Maroni exclut toute ‘mesure d’urgence’, il est vu par les berlusconiens comme le léghiste qui refuse de régler l’imbroglio. Autant d’indices de leur crainte de manquer le rééquilibrage des exécutifs régionaux par rapport au centre gauche. A. Di Pietro alimente la guerre des nerfs en évoquant la pire crainte de Berlusconi : la victoire des abstentionnistes. Berlusconi redoute que le PdL ne soit visé pour déstabiliser le gouvernement, et que l’affaire des listes ne devienne la preuve symbolique que rien ne fonctionne. Mais il y a pire encore : comme si certaines parties du centre droit se projetaient déjà au-delà des régionales, d’une victoire ou d’une défaite, l’œil fixé sur le règlement de compte qui, selon eux, s’ensuivra. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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