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24/10/2022

Frères d'Italie est donné à 28,3 % et la Ligue à 8,6 %.

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Italie.

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Frères d'Italie : patriotes

Parti démocrate : centre-gauche

M5S : anti-système

Ligue : patriotes

Azione-Italia Viva : : troisième pôle (centristes)

Forza Italia : conservateurs

 

Italexit con Paragone est donné à 2,6 %

"La passation des pouvoirs hier entre Draghi et Meloni a été marquée par une entrevue très longue. On n’avait jamais vu un "tuilage" aussi "accompagné"."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur le passage de relais entre le Président du Conseil sortant M. Draghi et la nouvelle Présidente du Conseil G. Meloni, dimanche, ainsi que la rencontre informelle de celle-ci avec le Président Emmanuel Macron. Les observateurs soulignent dans l’ensemble une volonté de continuité, confirmée par la rencontre informelle d’hier soir avec le Président français, ainsi qu’une convergence avec Paris sur la politique énergétique en UE  : « Meloni-Macron, premières ententes » - D’abord le passage des consignes avec Draghi, puis la rencontre « fructueuse » avec le dirigeant français, voici les débuts de Meloni (Corriere della Sera), « Meloni et la leçon d’Europe » - D’abord un face à face de 90 minutes avec M. Draghi durant lequel ce dernier est revenu sur le contexte dramatique et lui a  conseillé de ne pas s’isoler en Europe. Ensuite, la rencontre dans la soirée avec Macron qui était en visite dans la Capitale « nous poursuivrons le travail engagé, tous les dossiers ont été abordés, une réponse commune sur l’énergie » (La Repubblica), « « Il n’y a que le PIB et l’emploi qui comptent » » - Le passage de relais avec Draghi puis la rencontre avec le chef de l’Elysée (La Stampa), « Meloni, priorité au plafonnement du prix du gaz et la flambée des prix de l’énergie » (Sole 24 Ore), « Meloni-Macron : « Une entente sur le gaz » » - La prise de fonction hier et le premier Conseil des ministres, puis la rencontre avec le Président français pour un front commun dans l’UE (Il Messaggero), « Draghi et Macron lancent les débuts de Meloni » - Le passage de relais puis la visite surprise (Libero), « Naissance de l’entente Meloni-Macron » - L’entente avec le président français sur le gaz, la dette et la guerre (Il Mattino), « Les débuts européens de Meloni » - Le gouvernement prête le serment, et Meloni se met immédiatement en contact avec les dirigeants européens (Avvenire). La conférence pour la paix organisée par la Communauté Sant’Egidio, en présence des présidents de la République français et italien E. Macron et S. Mattarella, est aussi citée en Une « Mattarella et Macron, unis pour la paix » (La Stampa), « L’appel pour la paix, Italie-France : cette guerre défie nos valeurs » (La Repubblica), « Mattarella et Macron : la paix et possible mais il ne faut pas céder » (Sole 24 Ore).

Les JT couvrent essentiellement la rencontre informelle entre la nouvelle Présidente du Conseil Giorgia Meloni le Président Emmanuel Macron pour un « front commun pour le gaz », la passation des pouvoirs au Palais Chigi, le premier Conseil des ministres, et l’invasion russe en Ukraine avec notamment l’entretien téléphonique entre le ministre de la défense russe et son homologue américain.

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Mario Draghi et Giorgia Meloni

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Franco « La continuité » : « La « transition ordonnée » entre Mario Draghi et Giorgia Meloni a bien eu lieu et elle a même été cordiale, détendue, voire complice : soit l’inverse de ce que plusieurs craignaient, en Italie comme à l’étranger. A la fin, le sobriquet « droite draghienne » que l’on avait donné à la nouvelle Présidente du Conseil pour la discréditer a fini par la récompenser. L’impression est même celle que le nouveau gouvernement gardera avec lui cette définition pendant les premiers mois de navigation entre les marchés financiers, les Chancelleries européennes et la possible urgence sociale. Les images, le langage, les sourires d’hier entre M. Draghi et G. Meloni ont adressé au pays un message de pacification très fort, et qui est resté par conséquent indigeste à une partie des oppositions. Il a été possible de constater un désir clair de ne pas briser totalement la continuité avec une expérience dont le nouveau gouvernement tente de garder certaines caractéristiques : car il en reconnait la valeur et la rente qu’il est possible de dépenser sur le plan international. La phrase « Ciao Mario » de la dirigeante de Fratelli d’Italia à Draghi a été interprétée par plusieurs comme un « au revoir » et la confirmation d’une estime réciproque entre deux personnalités qui se trouve sur deux versants opposés mais qui se sont retrouvées. Par ailleurs, le choix de garder comme conseiller l’ancien ministre de la transition énergétique Cingolani (Indépendant) et de mettre au ministère de l’Economie le plus « draghien » des ministres, G. Giorgetti (Ligue), tout comme le positionnement clair en ligne avec l’Otan au sujet de l’invasion russe en Ukraine sont révélateurs d’une entente cultivée « en catimini » par les deux. »

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Le gouvernement se présente devant les Chambres avec une nouvelle feuille de route » : « Tous les regards sont rivés sur le discours que tiendra demain Meloni devant les Chambres et sur comment sera conjuguée la réalisation des promesses électorales désormais dépassées par les urgences économiques. Du coup, la nouvelle Présidente du Conseil devra expliquer aux Chambre quel sera la nouvelle feuille de route, les nouveaux délais, les retards et les raisons des retards de ces promesses estivales. La passation des pouvoirs hier entre Draghi et Meloni a été marquée par une entrevue très longue. On n’avait jamais vu un « tuilage » aussi « accompagné ». C’est le signe que les indications de l’ancien banquier de la BCE laissées à Meloni ont été très précises mais aussi rigoureuses. Si vraiment Meloni veut agir dans le signe de la continuité, elle devra traduire le respect de la discipline financière en un message politique nouveau. Le respect des règles européennes n’a jamais été la caractéristique de cette droite souverainiste, qui a habitué son électorat à s’attendre une approche polémique voire conflictuelle avec Bruxelles. Il suffit de rappeler que Fratelli d’Italia avait demandé une modification de la Constitution sur les articles concernant le budget et l’UE pour affirmer la primauté des lois italiennes. »

EDITORIAL, Corriere della Sera, S. Cassese « La quantité et la qualité » : « Le gouvernement qui vient d'entrer en fonction fait face à une situation nouvelle, sans précédent dans l'histoire républicaine. Elle devra répondre à un Parlement réduit en nombre, dans lequel, par conséquent, le poids de chaque parlementaire est relativement plus important. C'est un cas où la quantité devient qualité. En effet, le nombre réduit de parlementaires dans chaque Chambre implique que même le passage d’un groupe politique à l’autre de quelques représentants peut entraîner des difficultés pour le gouvernement. Une deuxième conséquence concerne encore plus directement les ministres, car les quatre cinquièmes des membres du gouvernement sont des parlementaires et doivent partager leur temps entre le législatif et l'exécutif, sans pour autant faire manquer la majorité au Parlement. Le lien plus étroit entre le gouvernement et le parlement, qui est ainsi nécessairement établi, entraîne des changements nécessaires dans l'action gouvernementale. L'exécutif ne pourra pas seulement compter sur le ministre pour les relations avec le Parlement. Cela devra renforcer l'action de coordination de la présence du gouvernement dans les assemblées législatives, car tous les ministres devront entretenir une relation avec le Parlement. L'exécutif ne pourra pas poursuivre des pratiques critiquées par une partie de l'opposition, comme le fait de demander trop souvent des votes de confiance pour raccourcir le contrôle parlementaire des actes initiés par le gouvernement. Plus généralement, l'équilibre des relations entre le Parlement et le gouvernement devra pencher du côté du Parlement.

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco et A. Ginori « Le dégel obligé entre Meloni et Macron » : « Adversaires jusqu’à hier, les deux sont désormais obligés de collaborer à partir de demain. Le premier bilatéral informel en tant que Présidente du Conseil a été celui avec Emmanuel Macron. C’est un signal politique que la dirigeante a cherché avec insistance et que le pragmatisme du dirigeant français a permis de saisir. Car ceux qui gouvernent aujourd’hui Rome et Paris ne s’aiment pas, mais savent qu’ils ont besoin l’un de l’autre. L’officialité de l’entrevue arrive de l’Elysée, et c’est une chose inédite qui s’explique probablement par le fait que Meloni n’a pas encore une équipe au complet. Meloni sait parler français et cela a sans doute aidé. Elle arrive avec une proposition de méthode qui vise à atténuer les contrastes. Et cela se résume, fait-on savoir, par le mot « pragmatisme ». C’est là un concept qu’elle propose à Macron, indiquant la voie pour rapprocher ce qui ne l’était pas jusque-là. Elle se rend compte qu’elle n’a pas d’alternatives par rapport au soutien transalpin pour contenir l’Allemagne. Le Français est disposé à l’écouter. Il sait que la nouvelle Présidente du Conseil ressemble dangereusement à sa rivale historique, Marine Le Pen. Toutefois, il sait aussi que certains dossiers ne peuvent être abordés qu’avec l’implication de Rome. Et c’est là la seule voie pour mettre la pression à Berlin. Des sources de l’Elysée font savoir qu’il y a la sensation d’avoir en face une dirigeante disposée à « se positionner en continuité avec Draghi », tout en ajoutant que la France vigilera et jugera « sur la base des faits » le comportement de l’allié sur les droits. Il faut alors garder le sang-froid et oublier toutes les fois que Meloni a attaqué Macron et faire semblant que l’on a surmonté l’incident de l’entretien de la ministre des Affaires européennes sur les pages de Repubblica. Le Chef de l’Etat S. Mattarella est le « réalisateur » silencieux et efficace qui a permis la rencontre, du moment où c’est au Quirinal de construire les conditions pour défendre le lien avec les deux pays fondateurs et qu’il est la seule garantie pour ne pas isoler l’Italie en Europe. Le rôle joué par Draghi n’a pas été anodin : il a demandé au Président français d’évaluer l’action de Meloni « sur la base des faits ». Meloni et Macron ont abordé plusieurs thématiques, à commencer par l’énergie, et la bataille en commun pour modifier les règles du Pacte de Stabilité. Ils ne peuvent pas non plus se diviser sur l’opposition à Moscou et sur la défense commune. »

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Emmanuel Macron et Giorgia Meloni

ARTICLE, La Stampa, I. Lombardo « Italie-France, un test de dégel » : « La première rencontre internationale de G. Meloni se fait dans le plus grand des secrets. Le lieu, l’heure et même le jour sont tenus cachés jusqu’à la dernière minute. Les premières informations venant de Fratelli d’Italia parlaient d’une fenêtre probable pour aujourd’hui, après le déjeuner entre les présidents Macron et Mattarella. Or, la rencontre informelle a eu lieu sur la terrasse de l’Hôtel Gran Melià, dimanche soir. Tous deux sont conscients de représenter l’un pour l’autre un allié historique, mais aussi un adversaire politique coriace. Sur cette ligne de fracture qui sépare les pro-européens des souverainistes, la Présidente du Conseil italien et le Président français se retrouvent de part et d'autre de la faille qui secoue l'Union. Mais ils sont obligés au dégel. ‘’Nous saurons être pragmatiques, je serai pragmatique", tel est le raisonnement de Meloni. Dans quelques jours, ce sera le premier anniversaire de la signature du Traité du Quirinal. Aux côtés de Macron, il y a un an à Rome, lors de la signature de l'accord qui renforce la coopération bilatérale dans de nombreux secteurs, se trouvait Draghi. Par un coup du sort, la visite d'hier du Président français a coïncidé avec la passation des pouvoirs avec Meloni. Peu avant 22h, Macron a rendu hommage aux adieux de l'ancien Président du Conseil avec un tweet, " Merci Mario ", posté en même temps qu'un autre tweet : " C'est en tant qu'Européens, pays voisins, pour l'amitié de nos peuples, qu'avec l'Italie nous devons poursuivre le travail engagé ". Le faire ensemble, avec dialogue et ambition, c'est ce que nous devons aux jeunes et à nos peuples. La rencontre avec Giorgia Meloni va dans ce sens". Il n'y a pas l'affection, la chaleur, l'admiration que Macron a toujours réservées à Draghi. Il est trop tôt pour affirmer que les distances - creusées au fil des ans - se sont raccourcies. Les mois à venir seront le test. Macron veut tester la loyauté pro-européenne de Meloni, pour comprendre à quel point, dans son horizon stratégique, la Présidente du Conseil italienne préférera continuer à faire un axe avec les conservateurs polonais, avec les postfranquistes de Vox, avec ceux qui ont toujours préféré l'"Europe des peuples", "des patries", "des nations" à une plus grande intégration. Le message de Meloni, dans le communiqué officiel du Palais Chigi, est également empreint de retenue. La confrontation est décrite comme "cordiale et fructueuse" et la volonté des deux parties de "poursuivre une collaboration sur les grands défis communs au niveau européen" est marquée, tout en respectant, ajoute la Présidente du Conseil, "les intérêts nationaux réciproques". Il n'a pas été facile pour les sherpas qui ont travaillé sur la réunion de faire oublier les tensions de ces dernières années, les slogans attaquant la France, le nationalisme en termes anti-français. D'une certaine manière, il s'agit d'un nouveau départ : les débuts de Meloni sur la scène internationale, qui surviennent après une série d'appels téléphoniques avec les institutions européennes, prélude à un voyage à Bruxelles puis à Paris. L'invitation de Macron est arrivée, Meloni décidera quand s'y rendre. La France est le meilleur allié - selon les conseils de Draghi - dans la bataille du gaz contre l'Allemagne, et pour la réforme du Pacte de Stabilité qui commencera en novembre. Le 31 octobre se termineront les négociations exclusives d’ITA avec Certares-Air France. Meloni n’a jamais été convaincue par cette opération, mais maintenant que cette dernière arrive dans la dernière ligne droite, elle veut avoir clair quels seront les engagements que prendra le partenaire français, quels seront les investissements et quelles garanties aura Fiumicino dans le network global des hubs aériens. »

COMMENTAIRE, La Stampa, S. Stefanini « Ce que le monde s’attend de nous » : « Les débuts internationaux de Giorgia Meloni se font avec Emmanuel Macron. Le seul moment pour se préparer a été l’entrevue de deux heures et demie avec Mario Draghi. Cela peut l'aider à regarder comment le monde voit l'Italie au lieu d'encadrer le monde sous le prisme national. Ce qui est intéressant, à Paris comme à Berlin, c'est de savoir comment le gouvernement italien va agir dans des eaux internationales pour le moins troubles. Et qu'attendent Kiev, Moscou, Bruxelles, Pékin, Washington ? L'équipe de gouvernement est dans l'ensemble rassurante. Antonio Tajani sera sous observation mais il connaît tout le monde à Bruxelles : c’est donc une bonne carte de visite. A la Défense et à l’Économie, Guido Crosetto et Giancarlo Giorgetti sont un point de repère sûr. Au niveau mondial, l'Italie se bouge entre les États-Unis, l'Europe, la Chine et la Russie ; au niveau régional, entre la Méditerranée élargie, l'Afrique du Nord et les Balkans ; au niveau économique et énergétique, les points de référence sont les marchés et les sources d'approvisionnement. La direction fondamentale du voyage est tracée dans le premier quadrilatère et c'est la Présidente du Conseil qui la tracera. En Europe, Meloni devra contrebalancer les sympathies souverainistes avec l’intérêt national pour que les fonds du Plan de Relance soient versés. Pour cela il faudra « plus d’Europe ». Sur le plafonnement du prix du gaz, notre principal allié est la France. Meloni a ainsi commencé par un bon départ en rencontrant le Président Macron. Pour sa part, Washington demandera à veiller sur le transfert de connaissances technologiques avec Pékin. Là aussi il faudra du pragmatisme, qui pourrait représenter la base-clé de la politique étrangère de Meloni. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, C. Marroni « Macron est le premier dirigeant européen à rencontrer la nouvelle Présidente du Conseil » : « Jusqu’au dernier moment, la rencontre ne figurait pas dans les agendas. Le timing entre la passation des pouvoirs au Palais Chigi et la conférence de paix de la Communauté Sant’Egidio était sans doute une coïncidence mais elle semblait faite exprès par les sherpas. Car la France est le meilleur des alliés sur lequel l’Italie peut compter en Europe et ailleurs. Le changement au Palais Chigi se fait dans une phase importante où l’entente France-Allemagne se fissure. Et quand ce modèle va en crise, la France découvre le côté sud et cela pourrait favoriser Meloni et son gouvernement. La France est souvent perçue en Italie comme une force hostile, notamment dans le secteur de l’économie : les incompréhensions ont eu lieu, comme les chantiers Fincantieri-Stx sur le civil (mais le secteur militaire va de bon train), les relations sont vastes et fructueuses et l’inter-échange est énorme. Le dossier de la vente du groupe ITA par le consortium dirigé par Air France est encore ouvert et la coalition de droite avait un point de vu plutôt différent par rapport à celui du gouvernement Draghi. On verra par la suite. Entretemps, les deux dirigeants se sont connus. »

ARTICLE, La Repubblica, C. Scozzari « Mais la dirigeante de FdI évoquait jadis le bouclier anti-France » : « Cela est arrivé souvent que G. Meloni et les représentants du nouveau gouvernement aient évoqué la nécessité d’un « bouclier » contre la France afin de protéger les activités stratégiques, à commencer par TIM qui devra passer dans les mains de l’entreprise à participation publique Open Fiber, grâce à une entente signée sous le gouvernement Draghi. Aujourd’hui, le premier actionnaire de la compagnie téléphonique est le français Vivendi. A ce sujet, en 2019, Meloni commentait sur les réseaux sociaux ‘’nous pensons que l’Italie doit remettre sous le contrôle public les infrastructures stratégiques’’. En août dernier, le nouveau ministre de la Défense Crosetto mettait en garde contre les convoitises de la banque française Crédit Agricole sur BMPS ‘’elle continue sa montée en capital pour devenir de deuxième pôle italien et pour contrôler tout l’épargne géré : ce n’est pas un aspect de marché mais plutôt politique’’. Et quand Urso présidait le Copasir, il s’est souvent concentré sur les affaires françaises en Italie, comme l’axe qui conduit de Mediobanca aux Assicurazioni Generali sans oublier le rachat de Borsa Italiana par Euronext. »

COULISSES, Il Messaggero, de Francesco Malfetano, « Giorgia rencontre Macron, ils évoquent un ‘’front commun au sein de l’UE sur le gaz, la guerre et la dette’’ » : « Que les deux leaders soient différents et aient des appartenances différentes n’est un mystère pour personne.  Personne n’ignore que, par le passé, ils se sont critiqués à distance à plusieurs reprises. Mais désormais, pour la Présidente du Conseil tout juste proclamée Giorgia Meloni et pour le président français Emmanuel Macron, c’est une toute autre histoire. Il y a d’une part la crise énergétique qui incombe sur le futur d’une Union européenne aux prises avec le conflit en Ukraine, d’autre part il y a l’axe Paris-Berlin qui vacille et au sein duquel l’Italie espère s’insérer habilement. Des défis et des opportunités qui imposent de passer outre toute défiance ou circonspection afin de construire, dès maintenant, un rapport solide. ‘’Du reste, s’il y avait eu un gouvernement déjà en place, Macron serait venu à Rome il y a 20 jours afin de passer un accord sur le gaz’’ explique une source haut placée appartenant au nouvel exécutif. Un ‘’rapide face-à-face’’ d’environ une heure pour lequel a œuvré également la Présidence de la République, dans l’esprit du Traité du Quirinal. Il ne s’agit toutefois pas d’une visite institutionnelle puisque le locataire de l’Elysée s’est rendu dans la capitale italienne pour participer à la Conférence pour la paix organisée par la Communauté Sant’Egidio, justement aux côtés du Président Sergio Mattarella (qui l’accueillera aujourd’hui pour un déjeuner). Avant tout un geste de ‘’courtoisie réciproque’’ qui confère une posture encore plus nette à ‘’l’Italie à venir’’, après les appels téléphoniques ayant déjà eu lieu avec Ursula von der Leyen, Charles Michel et Roberta Metsola. Une ‘’visite informelle’’ et ‘’pour se rencontrer’’ qui souligne la bonne volonté pour les prochains mois durant lesquels la ‘’collaboration étroite’’ s’annonce inévitable. En pratique, le sens de cette rencontre était donc de souligner comment ‘’une fois dépasser quelques défiances, les points communs sont très nombreux’’. Au point que, à l’issue de leur rencontre, Macron a publié hier soir sur Twitter une photo d’eux accompagnée d’un manifeste de la collaboration à venir. En attendant, à Rome, bain de foule pour Macron qui, au terme du diner avec les dirigeants de la Communauté Sant’Egidio, peu avant minuit, a fait une brève promenade dans les ruelles de Trastevere. Le Président français, accompagné de son épouse Brigitte, a serré la main de nombreux passants et échangé quelques phrases. Pendant ce temps hier, toujours en marge de la Conférence de Saint’Egidio, Matteo Piantedosi a rencontré son homologue Gérald Darmanin. Une rencontre qui a lieu au lendemain de la prise de fonctions du nouveau ministre de l’Intérieur et qui présage de futurs contacts avec le partenaire important qu’est la France qui a exercé la Présidence tournante du Conseil européen précisément lorsque l’entente historique de Luxembourg a été passée le 10 juin dernier pour la répartition annuelle de 10 000 migrants. C’est d’ailleurs l’un des thèmes qu’ont abordés Macron et Meloni. »

ENCADRE, Il Messaggero, « Le quatrième dossier sur la table d’Emmanuel Macron et Giorgia Meloni :  la Méditerranée ». « La question de Tripoli, entre pétrole et flux migratoires. L’Italie et la France abordent la Libye avec des perspectives différentes, mais le font aujourd’hui avec une plus grande communauté de points de vue que par le passé. Car le pays, qui est entré dans une longue phase d’instabilité après la fin du régime de Kadhafi en 2011, est un partenaire stratégique pour Rome comme pour Paris. Que ce soit pour la gestion des flux migratoires ou pour la question –plus centrale que jamais – de l’approvisionnement en énergie et en pétrole. Rome et Paris doivent donc unir leurs forces si elles veulent garantir cette stabilité (politique mais aussi territoriale) nécessaire à maintenir les liens et le dialogue avec Tripoli. »

PREMIER PLAN, Libero, de F. Cariotti, « Gaz, guerre, immigration, les premiers ‘oui’ de Macron à Meloni » - Le Président français profite de la visite en Italie pour rencontrer son alliée : ‘’nous poursuivrons le travail’’. Les deux leaders ont discuté des prix de l’énergie, d’Union européenne et d’aide à l’Ukraine : « Le Président français n’a fait qu’exploiter une coïncidence intéressante afin de faire la connaissance directe de Giorgia Meloni. La discussion a porté sur ‘’les principaux dossiers européens’’ a raconté Giorgia Meloni ‘’de la nécessité de fournir des réponses rapides et communes sur la hausse des coûts de l’énergie, le soutien à l’Ukraine, la conjoncture économique complexe à la gestion des flux migratoires’’. L’échange a pour point de départ de Traité bilatéral signé le 26 novembre dernier et qui prévoit ‘’des consultations régulières et à tous les niveaux’’ afin de parvenir à des ‘’positions communes’’. Des mots restés lettre morte puisque le dernier coup de Paris a été de signer une entente avec Madrid et Lisbonne pour la construction d’un nouveau gazoduc sous-marin et qui devrait remplacer la conduit de 800 km que l’Italien Snam avait conçu pour relier l’Espagne et l’Italie. Macron et la France ont toutefois besoin de travailler avec l’Italie pour obtenir le tant désiré plafonnement du prix du gaz en dépit de la volonté de l’Allemagne de faire cavalier seul. Un objectif qui lie les deux gouvernements de Paris et Rome. ‘’Ce n’est qu’un début’’ mais ce fut tout de même un échange utile d’après le Palais Chigi qui parle de ‘’rencontre cordiale et fructueuse’’. Pour Macron aussi, il vaut mieux avoir l’appui de celle qui, en plus d’être la Présidente du Conseil des ministres italien, dirige le parti européen des conservateurs et des réformistes, destiné à gagner un nombre considérable de nouveaux sièges au Parlement européen à l’occasion des prochaines élections. »

PREMIER PLAN, La Verità, de Giorgio Gandola, « L’ère de Giorgia, attention à ne pas devenir les pupilles d’Ursula et de Macron ; l’Europe doit être changée » : « Il est juste de chercher à rassurer les Etats-Unis, l’UE et Paris. Mais gare à ne pas retomber dans les folies ‘’green’’ ou à maintenir les politiques migratoires de Lamorgese. Tout le problème est résumé par le mot de ‘’continuité’’ que Giorgia Meloni et certains de ses ministres ne cessent de répéter pour rassurer. Les Italiens ont voté avec conviction pour une majorité conservatrice. Conservatrice dans les valeurs, pas dans la méthode. Meloni connait bien la force des mots, d’où le choix de termes comme ‘’souveraineté (alimentaire)’’, ‘’nation’’, ‘’natalité’’ relayant au placard le vocabulaire ‘’progressiste-décliniste’’ et fait renaitre l’espoir chez ceux qui croient en la révolution du lexique qui précède les réformes concrètes. Le mot de ‘’continuité’’ inquiète donc, même s’il ne faut pas tourmenter les alliés et les marchés déjà stressés. C’est donc faire preuve de pragmatisme institutionnel que d’avoir invité Emmanuel macron au dialogue alors qu’il se trouvait déjà à Rome pour rencontrer le Pape François. Il est stratégiquement important d’organiser le premier voyage à Bruxelles pour poser les bases d’un dialogue constructeur puisque c’est de là qu’affluent les fonds du PNRR. Mais n’oublions pas que le 25 septembre dernier les Italiens ont demandé la ‘’discontinuité’’, dans les choix politiques et dans l’Europe de Draghi. Il faut mettre fin au désastre. Il est donc surprenant d’entendre certains ministres s’écraser, comme par exemple Gilberto Pichetto Fratin, le ministre de l’Environnement et de la Sécurité énergétique qui semble prolonger la subalternité de l’Italie face au véto allemand. Il ne semble pas non plus intéressé à développer des politiques alternatives au chantage de la transition écologique. En ce sens, Giorgia Meloni est plus rassurante lorsqu’elle demande à Ursula von der Leyen ‘’une intervention rapide sur l’énergie afin de réduire les coûts pour les familles et les entreprises’’. Idem sur la gestion de l’immigration. Le préfet Matteo Piantedosi choisi pour succéder – et inverser la tendance – après Luciana Lamorgese a déclaré ‘’pour gouverner les flux migratoires il faut un plan européen anti-débarquements, un fort partenariat avec l’Europe pour lutter contre l’immigration clandestine’’. Mais le nouveau gouvernement est aussi né pour mettre fin aux ambigüités de Bruxelles sur la répartition qui n’a jamais eu lieu et aux moqueries de Lamorgese complice par son silence des ‘’taxis des mers’’ et des ONG. » 

ARTICLE, La Repubblica, C. Vecchio « Mattarella et Macron ensemble pour la Paix » : « L’événement organisé par la Communauté Sant’Egidio a vu la présence des chefs religieux du monde entier et l’objet de la rencontre était la guerre en cours au cœur de l’Europe. Mattarella été salué par une ovation, le catholicisme solidaire et inclusif de Sant'Egidio est aussi le sien. Il dit : "Nous ne pouvons pas nous abandonner à l'injustice des situations de fait, ni aux tourments des guerres sans fin. L'Europe ne peut pas et ne doit pas se laisser enfermer dans la précarité, incapable de remplir son rôle naturel de garant de la paix et de la stabilité sur le continent et dans les régions voisines. Notre liberté et notre prospérité mêmes en dépendent". Pour sa part, le Président de la République française Emmanuel Macron explique ‘’ j'ai fait de mon mieux pour essayer de dialoguer avec le président Poutine’’, mais il est maintenant temps de parler, même en catimini, avec le peuple russe, car "ce n'est pas leur guerre", dit-il. "La paix aujourd'hui ne peut être la consécration de la loi du plus fort, ni le cessez-le-feu qui définirait un état de fait". La sensation que l’on a en écoutant parler le dirigeant français est que la solution demeure toutefois loin. Il y a aussi des reflets internes qu’il faut saisir. Le gouvernement de la droite, en charge depuis moins de 24 heures, était bien représenté, à partir de Tajani, Urso et Piantedosi, qui étaient présents. C’est une épreuve de réalisme qui a précédé la rencontre entre Meloni et Macron. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Bade-Wurtemberg : l'AfD donnée à 16 %.

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Allemagne. Bade-Wurtemberg.

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écologistes

CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-

AfD : patriotes

FDP : libéraux

die Linke : post-communistes

Électeurs libres

Andere : autres

Résultats des élections pour le Parlement du Bade-Wurtemberg en 2021 :

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Lors de la présidentielle en Slovénie, le candidat patriote Anže Logar est premier dans les campagnes.

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Slovénie. Lors du premier tour des élections présidentielles, le candidat issu du SDS et soutenu par celui-ci Anže Logar arrive premier dans les campagnes. La candidate indépendante soutenue par les écologistes et les Pirates arrive première dans les zones urbaines et le candidat social-démocrate arrive premier dans la zone qui comprend la municipalité de laquelle il est maire.

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(votes par correspondance non-comptabilisés)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/10/23/sl...)

23/10/2022

Giorgia Meloni garde le masculin de la fonction de président du Conseil.

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Italie. Sur les documents officiels, Giorgia Meloni, première femme Premier ministre du pays, a décidé de conserver le terme masculin « il presidente del consiglio », plutôt que d’adopter le terme féminin  «  la presidente del consiglio ».

Article de Lionel Baland : ces universités qui confondent enseignement et propagande politique : l’exemple de Liège.

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Italie et Belgique. Les universités de Florence et de Liège sont politisées :

https://www.breizh-info.com/2022/10/23/209643/ces-univers...

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"L'université de Liège est fière de prendre la direction pour quatre ans du plus grand réseau international de recherche dans le domaine des études sur la migration, l'intégration et la diversité."

Slovénie : lors du premier tour de l’élection présidentielle, le candidat patriote issu du SDS et soutenu par ce parti Anže Logar arrive premier.

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Slovénie. Lors du premier tour de l’élection présidentielle, le candidat patriote issu du SDS et soutenu par ce parti Anže Logar arrive premier. Il affrontera au deuxième tour la candidate indépendante soutenue par les Pirates et les écologistes Nataša Pirc Musar.

(https://volitve.dvk-rs.si/vp2022/en/#/rezultati)

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Anže Logar

Giorgia Meloni : "Nous avons écrit l'histoire. Maintenant écrivons le futur de l'Italie."

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Italie.

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Giorgia Meloni : "Nous avons écrit l'histoire. Maintenant écrivons le futur de l'Italie."

Interview par Lionel Baland du député nationaliste polonais et ex-candidat à la présidentielle, arrivé quatrième, Krzysztof Bosak.

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Pologne. L’interview du député nationaliste polonais et ex-candidat à la présidentielle, arrivé quatrième, Krzysztof Bosak :

https://www.breizh-info.com/2022/10/23/209430/entretien-a...

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Krzysztof Bosak

22/10/2022

Filip Dewinter agressé par des contre-manifestants gauchistes.

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Belgique. Le député du Vlaams Belang Filip Dewinter réalise des présentations de son ouvrage sur le Grand Remplacement au sein de différentes localités de Flandre. Ce samedi, il était à Louvain (Leuven) et a été agressé physiquement par des militants de gauche. Il a été jeté au sol, enduit d'un liquide malodorant et frappé. Il déclare  : « Je suis content d'en être sorti avec des ecchymoses et des contusions, mais cela aurait pu être bien pire. »

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(https://eurolibertes.com/politique/filip-dewinter-denonce...)

L'Autriche face à une nouvelle crise de l'asile.

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Autriche. Demandes d'asile en Autriche, entre 2015 et septembre 2022. Les chiffres de cette année devraient être proches de ceux de la crise migratoire de 2015.

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Le nouveau gouvernement italien a prêté serment.

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Italie. Le nouveau gouvernement italien a prêté serment.

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Silvio Berlusconi, Matteo Salvini et Giorgia Meloni

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Le président de la République Sergio Mattarella et le Premier ministre Giorgia Meloni

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Le nouveau gouvernement

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/10/21/de-...)

21/10/2022

De quels partis sont les nouveaux ministres italiens ?

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Italie. Le Premier ministre Giorgia Meloni (Frères d'Italie) et les 24 ministres :

ÉCONOMIE : Giancarlo Giorgetti (Ligue)

AFFAIRES ETRANGÈRES ET VICE-PREMIER MINISTRE : Antonio Tajani (Forza Italia)

DÉFENSE : Guido Crosetto (Frères d’Italie)

INTÉRIEUR: Matteo Piantedosi (technicien, ex-chef de cabinet de Matteo Salvini)

JUSTICE : Carlo Nordio (Frères d’Italie)

ENTREPRISES ET MADE IN ITALY : Adolfo Urso (Frères d’Italie)

ENVIRONNEMENT ET SÉCURITÉ ÉNERGÉTIQUE: Paolo Zangrillo (Forza Italia)

ADMINISTRATION PUBLIQUE: Gilberto Pichetto Fratin (Forza Italia)

INFRASTRUCTURE ET VICE-PREMIER MINISTRE: Matteo Salvini (Ligue)

AGRICULTURE ET SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE: Francesco Lollobrigida (Frères d’Italie)

RÉFORMES: Elisabetta Casellati (Forza Italia)

AFFAIRES RÉGIONALES ET AUTONOMIES : Roberto Calderoli (Ligue)

RELATIONS AVEC LE PARLEMENT: Luca Ciriani (Frères d’Italie)

UNIVERSITÉ ET RECHERCHE: Anna Maria Bernini (Forza Italia, autrefois Alliance nationale)

POLITIQUE SOCIALE ET DU TRAVAIL: Marina Calderone (technicienne)

PATRIMOINE CULTUREL: Gennaro Sangiuliano (indépendant, autre fois Mouvement social italien-Droite nationale)

FAMILLE, NATALITÉ ET EGALITÉ DES CHANCES: Eugenia Roccella (centriste, autrefois Peuple de la Liberté)

HANDICAP: Alessandra Locatelli (Ligue)

SPORT ET POLITIQUES: Andrea Abodi (technicien)

SANTÉ: Orazio Schillaci (technicien)

ÉDUCATION ET MÉRITE: Giuseppe Valditara (Ligue, ex-Alliance nationale)

TOURISME: Daniela Santanchè (Frères d’Italie)

AFFAIRES EUROPÉENNES ET PNRR : Raffaele Fitto (Frères d'Italie, coprésident du Groupe des conservateurs et réformistes européens présidé par Giorgia Meloni)

MER ET MIDI: Nello Musumeci (Diventerà Bellissima, ex-La Droite, ex-Alliance nationale et ex-Mouvement social italien-Droite nationale) [Diventerà Bellissima est allié à Fratelli d'Italia et a présenté des candidats sur la liste de ce parti.]

Tom Van Grieken provoque un incident à la Chambre des députés.

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Belgique. Le président du Vlaams Belang Tom Van Grieken a reçu six rappels à l’ordre de la présidente et une menace d’utiliser la force. Il a finalement regagné son siège sous les acclamations des membres de son parti. Dans sa question, le député s’en était pris aux socialistes flamands et à la gestion des ressources humaines par un ministre de cette tendance.

Italie : la liste des ministres.

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Italie.  La liste des ministres :

https://www.iltempo.it/politica/2022/10/21/news/governo-d...

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Matteo Salvini, futur ministre des Infrastructures, et Giorgia Meloni, futur Premier ministre

Giorgia Meloni annonce le nom des ministres.

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Italie. Giorgia Meloni prêtera serment demain matin à 10h en tant que Premier ministre.

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Le président Mattarella reçoit Giorgia Meloni.

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Italie. Le président Mattarella reçoit Giorgia Meloni.

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Le président de la République Sergio Mattarella demandera aujourd’hui à 16h30 à Giorgia Meloni de former un nouveau gouvernement.

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Italie. Le président de la République Sergio Mattarella demandera aujourd’hui à 16h30 à Giorgia Meloni de former un nouveau gouvernement.

Le centre-droit a indiqué le nom de Giorgia Meloni au président de la République Mattarella pour former le nouveau gouvernement.

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Italie. Le centre-droit a indiqué le nom de Giorgia Meloni au président de la République Mattarella pour former le nouveau gouvernement.

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Silvio Berlusconi, Giorgia Meloni, Matteo Salvini

"Meloni censure Berlusconi."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur le second jour de consultations du Président de la République en vue de la formation du nouveau gouvernement. Selon les observateurs, G. Meloni devrait être chargée de former un gouvernement aujourd’hui et prêter serment d’ici dimanche. « Le jour de Meloni : nous sommes prêts » - La dirigeante de Fratelli d’Italia se rend au Quirinal pour les consultations et obtenir la charge de former un gouvernement. La liste des ministres serait déjà prête (Corriere della Sera), « Meloni verrouille son gouvernement » - La dirigeante prépare elle-même la liste des ministres et veut accélérer pour lever sa réserve dès ce soir. Tajani et Salvini ne seront pas vice-présidents du Conseil (La Repubblica), « Meloni censure Berlusconi » - La coalition de droite se rendra au Quirinal ce matin. Meloni ne veut pas que Berlusconi s’exprime devant le Président de la République (La Stampa), « Gouvernement, Meloni sera chargée de former un gouvernement aujourd’hui » (Il Messaggero), « La droite craint que Berlusconi puisse prendre la parole au Quirinal » (Fatto Quotidiano), « Le serment atlantique » - La coalition de droite est unie contre Poutine après des polémiques partisanes infondées (Il Giornale), « Le jour de Giorgia » (Libero). Le Conseil Européen sur l’énergie et la démission de la Première ministre britannique Liz Truss sont aussi cités en Unes et dans les pages intérieures.

Commentaire, Corriere della Sera, M. Franco : « Un gouvernement contraint de faire des choix très nets » : « Il y a quelque chose d’un peu forcé dans les mots que Silvio Berlusconi utilise pour revendiquer son l’atlantisme et son européisme, suite aux propos tenus devant les parlementaires de Forza Italia en soutien de Poutine et contre le président ukrainien Zelensky. Hier Antonio Tajani – bras droit de Berlusconi et pressenti à la Farnesina – a été obligé de se présenter devant les dirigeants du PPE pour fournir des explications sur les phrases de son leader ; et pour accréditer aussi sa probable nomination à la tête du Ministère des Affaires étrangères. Mais les relations amicales entre Berlusconi et Poutine demeurent.  Le président russe sera le vrai « invité de pierre » aux consultations, aujourd’hui, des leaders de la droite au Quirinal. Probablement, les phrases du chef de Forza Italia ont déjà provoqué un effet : celui de pousser Meloni à réaffirmer de façon encore plus nette son adhésion à l’Otan et à l’Europe. La marche-arrière maladroite qu’a tenté hier le fondateur de Forza Italia confirme la gravité des mots prononcés. Il faut se demander ce qui a poussé Berlusconi à faire ces déclarations. Penser qu’il s’agit seulement d’un flot de paroles dépassant les bornes, ou bien d’une façon indirecte de se venger pour les désignations manquées de certains ministres de FI, semble toutefois une explication trop simple. Les idées qu’il a partagées avec son groupe parlementaire, portées par des applaudissements de la part des députés, sont les mêmes répétées depuis des mois par la propagande russe. Tajani s’est empressé à dire qu’‘’au PPE tout le monde a accepté nos explications’’. Or, le sujet ne concerne pas uniquement la droite. Le « non » à l’envoi de nouvelles armes en Ukraine prononcé hier par Giuseppe Conte confirme une certaine ambiguïté également dans les rangs de l’opposition. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « Les raisons pour conclure au plus vite » : « A ce stade, il vaut mieux pour tout le monde – ou presque - parvenir au plus tôt à un accord sur la composition du gouvernement. Jusqu’à hier, c’est Silvio Berlusconi qui espérait gagner quelque chose en retardant les délais mais il est revenu sur ses propos concernant la Russie après les polémiques, que beaucoup peinent encore à expliquer. Il a cédé sur la Justice et rendu les armes. Il est à nouveau presque imprésentable auprès des chancelleries occidentales alors qu’il regagne en popularité à Moscou. Il y a quelque jour, Giorgia Meloni avait déclaré ‘’je n’ai rien à me reprocher et n’ai pas peur du chantage’’, comme pour dire que ce n’est peut-être pas le cas de tout le monde. Raison de plus pour conclure cette phase au plus vite. Sergio Mattarella aussi veut faire vite. La candidate pressentie à la Présidence du Conseil a donc l’occasion de former son gouvernement en quelques heures seulement après sa probable nomination mais devrait donc également bénéficier d’une marge de manœuvre assez ample pour choisir ses ministres. Matteo Salvini semble lui-même très satisfait de ce qu’il a pu obtenir avec son résultat de 8,8%. Forza Italia en revanche, avec 8% de voix, s’est sentie exclue et a laissé cours à la frénésie berlusconienne ce qui a finalement eu pour effet de réduire la capacité de ce parti à obtenir le même niveau de représentation que la Ligue au sein du gouvernement. Antonio Tajani a expliqué à Bruxelles que les propos de Berlusconi n’étaient pas à prendre au sérieux et qu’il se portait garant de la ligne de la politique étrangère. Il s’est montré convaincant et il semble être encore le favori pour le portefeuille des Affaires étrangères. Berlusconi reste un problème pour Forza Italia qui devra dissiper les ambiguïtés. Giorgia Meloni a l’intention de couper court aux négociations interminables qui affaibliraient le gouvernement de le départ et par conséquent elle aussi. Elle préférera être claire d’emblée sur les nouveaux rapports de force au sein de la coalition. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, de L. Palmerini, « Sur l’Europe et Moscou, la Présidence de la République italienne sera attentive aux divisions de la droite » : « Les consultations ont déjà commencé mais on s’attend aujourd’hui à une journée décisive. La coalition de droite ira voir le Président de la République en traînant avec elle une série de polémiques encore en cours. Si cette fois, contrairement à 2018, la victoire de la majorité est claire, les disputes ont presque anéanti le résultat électoral. Sergio Mattarella doit donc sonder le degré de cohésion politique des partis alliés, en particulier sur la question importante du respect des Traités et des alliances internationales. On peut s’attendre à ce que Giorgia Meloni soit désignée d’ici ce soir, toutefois la rencontre de ce matin n’est pas une simple formalité. Les questions de politique étrangère ont perturbé les démarches institutionnelles. Hier Antonio Tajani s’est rendu à Bruxelles afin de clarifier la situation auprès du PPE et brandir le bouclier atlantiste et européiste. Il devrait donc rester le candidat désigné pour prendre la tête du ministère des Affaires étrangères. Il fait d’ailleurs partie de la délégation qui se rend ce matin au Quirinal, comme s’il était le garant de Forza Italia. Sergio Mattarella soulèvera aussi la question de la position vis-à-vis de Moscou, après avoir déjà échangé hier avec le nouveau Président de la Chambre léguiste Fontana suite à des déclarations ambiguës sur les sanctions. La Ligue devra donc elle aussi éclaircir ces points. Ce matin, Giorgia Meloni devrait être la seule alliée à prendre la parole, comme si elle se portait garante pour les autres. Un choix pour tenter de sortir de l’isolement européen. Giorgia Meloni et Emmanuel Macron pourraient d’ailleurs se rencontrer à l’occasion de la visite à Rome du Président français. »

EDITORIAL, Il Messaggero, A. Campi « L’exécutif qui nait dans l’intérêt des Italiens » : « Après la tempête, le beau temps. La semaine prochaine nous aurons un nouveau gouvernement, le premier en depuis longtemps qui sera politique et soutenu par une majorité formellement homogène, après des années de gouvernements techniques et d’expériences parlementaires inédites. Ce sera le premier gouvernement sous l’hégémonie de la droite et le premier dirigé par une femme. Si ce n’est pas un tournant historique, cela y ressemble beaucoup, même si plusieurs, en Italie et à l’étranger, sont prêts à parier sur son échec. Ce sera un gouvernement de coalition, ce qui explique les tensions de ces derniers jours sur le choix des ministres et la distribution des sièges, avec les partis mineurs qui tentent d’obtenir un maximum et un parti plus fort qui tente de céder le moins possible. Ce sont toujours les rapports de force qui décident. C’est peut-être brutal mais c’est au fond la chose la plus juste et sage. Ce qui compte, c’est qu’un gouvernement verra le jour car il sert aux Italiens, aux entreprises, aux familles, aux travailleurs et aux citoyens. Berlusconi, qui est un homme pragmatique, l’a compris. »

ARTICLE, Corriere della Sera, V. Piccolillo « Nous sommes prêts à gouverner » : « D’après l’entourage de Fratelli d’Italia, Giorgia Meloni se présentera ce matin au Quirinal « prête comme toujours ». Elle aurait passé la journée « enfermée » pour réfléchir aux ministères qui restent encore à choisir ou qui font l’objet d’un bras-de-fer, comme celui de la Justice. Le but est de se présenter avec une liste bien faite, afin d’accélérer un maximum les délais et réduire au minimum les frictions qui ont déjà secoué la coalition. En absence de coup de théâtre, la délégation de droite se présentera unie et avec un seul porte-parole : Giorgia Meloni. C’est elle-même qui l’a écrit sur les réseaux sociaux ‘’ensemble avec toute la coalition droite, nous nous présenterons au Quirinal pour des consultations avec le président Mattarella. Nous sommes prêts à donner à l'Italie un gouvernement qui aborde les urgences et les défis de notre temps avec conscience et compétence’’. Dans la soirée, Meloni fera son retour au Quirinal pour des entretiens avec le chef de l'État. À la fin, le secrétaire général du Quirinal annoncera que le Président a chargée l’intéressée de former un gouvernement et celle-ci présentera ses intentions à la presse. Le but est de faire rapidement. Elle pourra accepter avec des réserves, juste le temps de consulter les ministres possibles, revenir au Quirinal pour lever la réserve lors d'une discussion avec le chef de l'État, donner les lignes directrices du programme et proposer une liste de ministres, qui seront ensuite sélectionnés et nommés par le Président lui-même. Et ce n'est qu'à la fin qu'elle annoncera la liste. Mais Meloni pourrait aussi accepter sans réserve, en apportant avec elle la liste dès ce rendez-vous institutionnel. Et une fois l'entretien terminé, elle annoncera la liste des ministres. Dès dimanche, le gouvernement pourrait ainsi prêter serment ».

ARTICLE, La Stampa, N. Carratelli « Le « mur » des oppositions » : « La position internationale de l’Italie et les droits humains, à commencer par l’avortement, sont les points sur lesquels Enrico Letta, Giuseppe Conte et Carlo Calenda seraient disposés à faire une opposition dure et unitaire au futur gouvernement. Ils seraient donc prêts à ériger une sorte de « mur » comme évoqué par le président du M5S. Dans les salles du Quirinal, qui est à nouveau au centre des consultations après l’urgence de la Covid, il serait possible d’entrevoir une possible collaboration entre les trois ténors de l’opposition qui ont fait des déclarations pouvant presque se superposer. Les trois ont exprimé notamment leurs doutes sur l’opportunité de mettre au Ministères des Affaires Etrangères un représentant de Forza Italia, après les déclarations récentes de Berlusconi. Le dirigeant du PD est celui qui s’est entretenu le plus longtemps avec le Chef de l’Etat, environ une heure, accompagné par une délégation entièrement féminine, contrant les polémiques sur la parité de genre dans son parti. En revanche, G. Conte a été le protagoniste des déclarations les plus longues de la journée, en mentionnant aussi la thématique de l’envoi d’armes à Kiev qui ne serait « plus nécessaire » car celles fournies par les Etats-Unis seraient plus que suffisantes et parce que maintenant « il faut des négociations de paix ». Ce qui lui a valu une critique de la part de Carlo Calenda (du troisième pôle) qui a commenté sur Twitter ‘’Conte a demandé au gouvernement une posture clairement euro-atlantique et en même temps l’interruption de l’envoi d’armes à l’Ukraine qui représente le pilier même de la position euro-atlantique. Je l’invite à rencontrer Berlusconi, ils partagent la même ligne’’. Bref, sur l’Ukraine les oppositions se divisent. Alors, le dialogue pourrait mieux réussir sur les droits, au sujet desquels les divergences sont plus difficiles à trouver. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, d’A. Ginori et T. Mastrobuoni, « L’énergie divise Macron et Scholz et l’Elysée prépare la rencontre avec Meloni » : « Le report du traditionnel sommet franco-allemand braque les projecteurs sur la crise des relations entre les deux pays et ouvre un nouveau scénario d’alliances qui concerne également l’Italie. C’est dans ce contexte que les dirigeants français et allemand se sont retrouvés hier à Bruxelles pour le Conseil européen. Macron, sourire aux lèvres, s’est présenté en ‘’champion de l’unité européenne’’ face à une Allemagne qui risque de ‘’s’isoler’’. Macron se tourne de plus en plus vers l’Italie et la panne du moteur franco-allemand pousse la France à se rapprocher de Rome et à rencontrer le nouveau gouvernement de Giorgia Meloni sans trop tarder. Emmanuel Macron sera en visite à Rome et au Vatican dimanche et lundi et depuis quelques heures on parle également d’un face à face entre le président français et la candidate pressentie à la Présidence du Conseil. Après la prudence initiale, l’Elysée n’exclut désormais pas une rencontre avec Giorgia Meloni. ‘’S’il nous y sommes invités’’ précisent des sources proches du Président, et si tout se déroule comme prévu pour le calendrier institutionnel italien. Les deux leaders, qui ne se connaissent pas encore, pourraient se rencontrer dès dimanche, peu après que la Présidente du Conseil ait prêté serment, sans lien avec la conférence organisée par Sant’Egidio. Rien d’officiel pour le moment, mais il y a eu des contacts informels et l’entourage de Giorgia Meloni s’est montré ouvert au dialogue. La leader de Fratelli d’italia pourrait choisir Paris pour son premier déplacement à l’étranger. L’Elysée n’est pas fermé, au contraire. Macron a toujours dit qu’il voulait travailler avec le nouveau gouvernement de droite, bien qu’avec une certaine exigence, notamment sur la protection des valeurs européennes partagées. Il y a objectivement des éléments de convergence entre Paris et Rome, notamment dans le domaine énergétique. Les deux pays n’ont pas apprécié l’annonce de l’Allemagne sur son plan massif. Pour le leader français, l’annonce d’un bouclier anti-missile s’appuyant sur des technologies israéliennes et américaines et snobant un projet européen porté par la France et l’Italie, a été perçu comme un affront. Le porte-parole de Scholz minimise et Macron nie toute rupture avec Scholz mais s’est toutefois montré exigeant dans le contexte international exceptionnel. La semaine prochaine, ils tenteront de renouer le dialogue mais, dans divers domaines, les problèmes semblent épineux et les solutions lointaines. »

PREMIER PLAN, Il Messaggero, d’A. Gentili, « Rencontre avec Macron lundi, les conseillers diplomatiques sont au travail ‘’vers le dégel avec Paris’’ » : « Dans le timing pour la formation du nouveau gouvernement, on a aussi l’œil rivé sur Paris et la visite du Président Macron à Rome dimanche et lundi. D’après les informations qui filtrent de l’Elysée et de l’entourage de Giorgia Meloni, les ‘’contacts sont de plus en plus étroits’’ au cours des dernières heures afin d’organiser une rencontre entre la future Présidente du Conseil. La rencontre aurait lieu probablement lundi après la visite de Macron au Pape François et le déjeuner avec Sergio Mattarella au cours duquel les deux présidents devraient évoquer ‘’le Traité du Quirinal et sa mise en œuvre’’. Pour que la première rencontre entre Giorgia Meloni et Emmanuel Macron ait lieu, la leader devra toutefois avoir été officiellement nommée d’ici dimanche. Pour certains membres de Fratelli d’Italia ‘’c’est évident’’ et cela pourrait même être le cas ‘’dès demain’’. Un proche de Meloni est convaincu ‘’du fort intérêt’’ pour les deux parties à ce que cette rencontre ait lieu. Du reste, Emmanuel Macron s’était empressé de remédier aux paroles maladroites de sa Première ministre et de la ministre de l’Europe rappelant que ‘’le peuple italien a fait un choix démocratique et souverain. Nous le respectons. En tant que pays voisins et amis, nous devons continuer à travailler ensemble’’. Et, alors que l’axe franco-allemand se fissure, ce n’est pas un hasard. Il est essentiel pour Paris de confirmer le rapport solide avec Rome. En somme, la poignée de main entre les deux leaders est quasiment certaine, les points d’entente sont nombreux, notamment concernant les décisions récentes de l’Allemagne dans plusieurs domaines, dont celui de la Défense. Rome est particulièrement attentive au traitement de ces questions par Paris, dont elle partage l’approche pour limiter les débarquements de migrants sur les côtes européennes. Macron a promis un tour de vis supplémentaire concernant les migrants en situation irrégulière, en particulier ceux qui ‘’perturbent l’ordre public’’, qui devront être rapatriés. Enfin, l’Elysée avait été sensible aux déclarations de Meloni au Figaro sur l’amitié entre la France et l’Italie. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

20/10/2022

Article du Visegrád Post : Hongrie : consultation nationale sur les sanctions européennes contre la Russie et la vie chère.

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Hongrie. Consultation nationale sur les sanctions européennes contre la Russie et la vie chère :

https://visegradpost.com/fr/2022/10/20/hongrie-consultati...

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Ce vendredi 21 à 10h30, Giorgia Meloni sera chez le président de la République.

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Italie. Ce vendredi 21 à 10h30, Giorgia Meloni sera chez le président de la République avec le centre-droit.

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Thierry Baudet est suspendu de débats à la Chambre des députés durant une semaine.

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Pays-Bas. Thierry Baudet, figure de proue du Forum voor Democratie, est suspendu de débats à la Chambre des députés durant une semaine, car il n’a pas déclaré ses activités complémentaires dans un registre destiné à cette fin.

Lors d'un vote par appel nominal, 119 députés ont voté en faveur de la proposition de suspendre Thierry Baudet, 2 ont voté contre. Les députés du Forum voor Democratie (FvD) et du PVV de Geert Wilders sont sortis de la salle pendant le vote.

Thierry Baudet n'avait pas indiqué qu'il est membre du conseil d'administration de FvD et qu'il est le directeur d’une société d'édition.

Avant le vote, le dirigeant du PVV, Geert Wilders, a qualifié la décision d'« erreur historique ». Caroline van der Plas du parti qui défend les agriculteurs, le BBB, a voté contre la suspension de Thierry Baudet car elle trouve la mesure « antidémocratique ».

Deux autres députés du FvD, Freek Jansen et Gideon van Meijeren, ont également été réprimandés, pour ne pas avoir correctement enregistré leurs postes et revenus auxiliaires.

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Thierry Baudet

"Berlusconi accuse Zelensky d’être le responsable de la guerre, puis rétropédale. Meloni lance un ultimatum à son allié."

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Italie. Revue de presse.

La diffusion dans les médias d’un nouvel enregistrement audio de propos de S. Berlusconi à ses parlementaires au sujet de l’invasion russe en Ukraine, semblant justifier la position de V. Poutine et critiquant V. Zelensky, ainsi que la réaction de Giorgia Meloni réclament une posture résolument occidentale et atlantiste des partis sur l’Ukraine pour faire partie de son futur gouvernement, font les gros titres des médias italiens. La presse met en avant la division de la majorité sur la politique internationale alors que les consultations du Président de la République commencent aujourd’hui même, et la possibilité que les propos du leader de Forza Italia remettent en cause la composition du gouvernement, sur fond de polémiques : « Meloni prévient Berlusconi » - A la suite de la diffusion des enregistrements sur Kiev, la dirigeante fait une mise au point  : Seuls les atlantistes et pro-européens peuvent faire partie du gouvernement (Corriere della Sera), « Meloni, c’est la roulette russe » - Berlusconi accuse Zelensky d’être le responsable de la guerre, puis rétropédale. Meloni lance un ultimatum à son allié. Les consultations commencent aujourd’hui (La Repubblica), « Berlusconi est pro-Poutine » - Un nouvel enregistrement provoque un tollé. La majorité se présente pour les consultations en pleine crise (La Stampa), « Meloni : nous sommes avec l’UE et l’Otan » (Il Messaggero), « Le gouvernement Meloni nait/Nato (Otan)-Poutine » (Fatto Quotidiano), « Les faits comptent plus que les enregistrements » - Berlusconi s’explique : ma position demeure atlantiste et européenne, les voix de Forza Italia au Parlement contre Poutine le prouvent (Il Giornale), « Giorgia, va de l’avant » - Le dernier piège contre le gouvernement avec la diffusion d’enregistrements « volés » à la veille des consultations. C’est une énième tentative pour barrer la voie à Meloni (Libero).

Les JT couvrent essentiellement le début des consultations pour la naissance du nouveau gouvernement du Président de la République S. Mattarella, les réactions politiques aux derniers propos polémiques de S. Berlusconi au sujet de l’Ukraine et de Poutine, le Conseil Européen sur l’énergie, l’invasion russe en Ukraine avec notamment la décision de V. Poutine de déclarer la loi martiale dans les régions occupées par Moscou et les bombardements russes sur plusieurs centrales électriques.

Sur Twitter, le hashtag #ForzaItalia, en référence au débat en cours au sujet des propos de S. Berlusconi sur l’Ukraine et Poutine, fait tendance.

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Incompatible avec le gouvernement » : « En écoutant les nouveaux enregistrements des propos de Berlusconi, hier, tout le monde a compris que la ligne rouge avait été franchie. Surtout Giorgia Meloni. Sur ce genre de propos semblant dictés par le Kremlin, le gouvernement ne pouvait pas naitre et Mattarella se serait tout naturellement refusé à accepter un déni aussi explicite et grotesque des piliers de notre politique étrangère. Cette fois-ci, ce n’est plus un bras-de-fer sur un ministère mais la coalition de droite même qui est en jeu, et par conséquent le gouvernement aussi. L’exécutif ne peut plus se permettre d’avoir des personnages comme Berlusconi dans ses rangs, avec des rôles de responsabilités. Hier, la déclaration formelle d’incompatibilité a été prononcée. Si les choses ont un sens, le fondateur de Forza Italia est de fait placé sous tutelle. Mais qui est-ce qui dirige Forza Italia maintenant, Antonio Tajani et l’aile raisonnable proche du PPE et de l’Otan ? Ou plutôt cette minorité disposée à suivre à tout prix son chef avec ses propos pro-Poutine ? L’éclaircissement sur ce point doit se faire maintenant et pas pendant les consultations. Les ambiguïtés ne sont plus tolérées pour des raisons à la fois internes et internationales. Une chose est claire, on assiste à la fin d’une saison et le premier à s’en apercevoir est justement Tajani, pressenti à la Farnesina, qui se voit désormais projeté, malgré lui, vers le post-berlusconisme. Si au contraire Berlusconi devait tenir la barre de son parti, pouvant ainsi lancer ses piques sur un gouvernement qu’il n’a jamais aimé, il faudra s’attendre au pire. Les bluffs ne sont plus permis. »

EDITORIAL, Il Foglio, C. Cerasa « Les otages de l’ambiguïté » : « A une semaine du début de la mandature, il est naturel de se demander, en ce qui concerne la future Présidente du Conseil, s'il est possible de gouverner un pays sans être capable de gouverner sa propre coalition. Et pour essayer de raisonner sur ce point, il faut au moins quatre réflexions. La première est que la coalition de droite continue chaque jour à donner l'impression d'être une simple expression géographique. La seconde, moins évidente, est que la gestion de la coalition, pour Meloni, pourrait ne pas être un problème moindre par rapport à la gestion d'autres urgences non moins importantes, comme les factures élevées, la transition énergétique, les défis du PNRR et la nécessité de mener des politiques capables de gérer la probable récession. La troisième, moins évidente, est qu'une semaine après le début de la législature, Meloni a montré qu'elle savait répondre aux mini-crises déclenchées par ses alliés. La quatrième réflexion, cependant, est peut-être la plus importante et concerne un problème que Meloni ne semble pas être en mesure de gérer pour le moment : la perception de ce que sera son gouvernement. Nous vivons des temps dans lesquels, comme le démontre le cas de Liz Truss, il suffit d'un rien, d'un petit accident, pour agir sur le véritable moteur politique de tout gouvernement : sa crédibilité. »

ARTICLE, Il Foglio, S. Canettieri « Meloni s’en remet au Quirinal mais Berlusconi représente désormais une menace » : « Meloni tente de s’éloigner des rumeurs sur sa coalition et surtout de l’ombre du « Cavaliere » qui plane sur elle. Berlusconi représente un problème. Les deux ne se parlent plus. Le seul officier de liaison s’appelle Gianni Letta, qui participe à la rencontre entre Berlusconi et Nordio, ce dernier étant pressenti pour le ministère de la Justice. La rencontre dure environ deux heures et Forza Italia fait savoir que l’enlisement perdure sur ce ministère. Entretemps, Meloni entretient plusieurs contacts avec le Quirinal. Dans le moment le plus compliqué et marqué par le chaos, elle s’en remet à Mattarella. La discussion avec le Quirinal sert aussi à peaufiner la composition du gouvernement et à tenter de gagner du temps. Ce ne sont là que des détails face à la menace que représente Berlusconi sur le chemin qui mène au Palais Chigi. Salvini joue les médiateurs et la rencontre entre lui et Berlusconi suscite des inquiétudes au sein de l’Etat-major de Fratelli d’Italia. « Nous sommes encerclés », répète Meloni, qui est prête à accélérer dans les prochaines 24 heures et à revoir la composition de  la liste des ministres. Quitte à déplacer Tajani de la Farnesina à un autre ministère. La ligne de la dirigeante de Fratelli d’Italia est désormais la suivante : je ne négocie plus. Après avoir reçu la charge vendredi de former le gouvernement, je ferai retour au Quirinal samedi avec la liste des ministres et je prêterai serment dimanche. C’est quitte ou double. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Silvio Berlusconi, chef de Forza Italia, ancien Président du Conseil et membre de la coalition de droite ayant remporté les élections, par M. Galluzzo, « Il est ridicule de remettre en cause mon atlantisme » : « Il y a eu une interprétation déformée et franchement ridicule de mes propos qui ont été sortis de leur contexte. Il s’agit de calomnie et de désinformation, mais j’en ai vu d’autres et je ne me laisse pas intimider. Mes propos ne visaient en rien à justifier l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Au contraire, je veux répéter pour la énième fois que ma position coïncide pleinement avec celle du gouvernement italien, de l’Union européenne et de l’OTAN : une condamnation nette d’une attaque militaire contre un Etat libre et souverain. Cela a toujours été la ligne de Forza Italia, y compris lors des votes aux Parlements italien et européen. Je ne renie absolument pas ma relation d’amitié passée avec Vladimir Poutine, qui avait d’ailleurs permis plusieurs avancées sur le plan diplomatique dans les années 2000. Mais aujourd’hui les circonstances ont changé. Je souhaite des négociations qui permettraient de mettre fin à ce massacre et qui garantissent les droits du peuple ukrainien. Je pense que cela nécessite une intervention forte et coordonnée des Etats-Unis et de la Chine. Forza Italia se rendra au Quirinal avec ses alliés et nous proposerons tous au Président de la République le nom de Giorgia Meloni. Naturellement, nous réfléchissons encore, au sein de la coalition, à la formation du gouvernement qui prendra forme lorsqu’il aura été approuvé par le chef de l’Etat. Concernant la Justice, l’ancienne présidente du Sénat Elisabetta Casellati me semble un profil tout à fait compétent et adapté. Il me semble évident, au vu des indications exprimées dans les urnes par les électeurs, que nous devons occuper une place égale à celle de la Ligue au sein de l’exécutif. Forza Italia a été pénalisé par ce nouveau système et a obtenu moins de sièges que la Ligue aux Chambres. Il faudra tenir compte de tout cela. Mais les véritables divisions sont celles qui se trouvent chez nos adversaires de gauche. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de P. Di Caro, “Nous sommes avec l’Ukraine, qui ne l’est pas peut quitter la coalition » : « Les mots, puis les applaudissements enthousiastes des parlementaires quand Silvio Berlusconi se moque presque de Zelensky sont décrits par les fidèles de Giorgia Meloni comme le ‘’fond le plus bas touché par Forza Italia’’. C’était beaucoup trop pour que la leader ne sorte pas de son silence afin de rassurer les partenaires internationaux, l’OTAN et les Européens. Mais aussi pour avertir ses alliés qu’il n’est pas possible de continuer ainsi. ‘’Ou nous nous en tenons au programme et aux fondements de la coalition, ou il n’y aura pas de gouvernement’’ déclare Giorgia Meloni dans un communiqué très dur et très ferme. C’est bien elle qui se posera en garante de la fiabilité de l’Italie à l’international. Sur ce plan, elle entend maintenir une ligne claire et univoque, et un ancrage fort de l’Italie dans l’OTAN et en Europe. ‘’Qui n’est pas d’accord avec cela ne pourra pas faire partie du gouvernement, quitte à ce qu’il n’y ait pas de gouvernement’’, Giorgia Meloni ne cite jamais Berlusconi mais insiste sur la crédibilité de son gouvernement qui ne sera jamais ‘’le maillon faible de l’Occident, comme le voudraient certains de nos détracteurs’’. Giovanbattista Fazzolari, un de ses conseillers les plus proches, note ‘’l’incroyable capacité de la désinformation russe à infiltrer les plus hautes sphères de la politique occidentale’’, face à quoi il faudra ‘’renforcer encore notre soutien à l’Ukraine’’. Aucune ambiguïté possible donc, en accord avec le chef de l’Etat avec qui les rapports sont qualifiés de très solides. Meloni a obtenu le démenti et les déclarations de fidélité qu’elle exigeait. Y compris de Tajani qui sera aujourd’hui à Bruxelles pour rassurer le PPE et dont le futur poste de ministre des Affaires étrangères semble sérieusement remis en cause. Il ne serait toutefois pas si facile de se passer de lui. La liste des ministres pourraient bien être remaniée de façon conséquente à la lumière des récents événements.  ‘’S’ils en arrivent à applaudir Berlusconi qui s’en prend à Zelensky, c’est qu’ils continuent à ne répondre qu’à lui’’ observe-t-on au sein de Fratelli d’Italia. Et les dernières pressions de Salvini n’ont pas plu, même s’il est aujourd’hui bien plus proche de la ligne de la leader, il reste tout de même attentif à sa propre équipe. Ils iront aux consultations tous ensemble mais en tentant de ne pas donner trop de poids à la présence de Berlusconi. Ensuite, il n’y aura plus de négociations possibles sur les ministres. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de P. Mastrolilli, « ‘Les propos de Berlusconi sont horribles’ mais les Etats-Unis misent sur la leader de Fratelli d’Italia » : « Une source diplomatique très proche de Joe Biden qualifie d’‘’horrible’’ les enregistrements de Berlusconi sur l’Ukraine. L’administration américaine maintient sa volonté de travailler avec le nouveau gouvernement italien car les positions de Giorgia Meloni vis-à-vis de la Russie ont été remarquées et appréciées. Toutefois les positions philo-russes de l’ancien président du Conseil ou de la Ligue, notamment à travers les récentes déclarations du Président de la Chambre sur les sanctions contre la Russie, inquiètent Washington. Mais d’où vient la fuite de cet enregistrement ? De membres internes à la coalition à cause de divergences internes ? Ou elle a été encouragée par Moscou pour déstabiliser Giorgia Meloni et l’Italie ? Joe Biden a récemment indiqué l’Italie comme l’exemple du risque encouru par l’Occident et pour le président d’Eurasia le résultat de ces élections pourrait se propager à des pays comme la France ou l’Espagne, provoquant de graves divergences et des problèmes concrets en termes de politique internationale, de finances et de droits civiques. L’affaire de l’enregistrement de Berlusconi rappelle le dossier américain sur les influences russes en Occident et des sources ayant manipulé le dossier confirme que l’Italie y figure bien. A l’approche des midterms aux Etats-Unis, un affaiblissement de Joe Biden n’est pas souhaitable puisqu’il restera à la Maison Blanche au moins jusqu’au 20 janvier 2025, soit bien plus que la durée moyenne des gouvernements en Italie. Le G20 de Bali pourrait être l’occasion d’une première prise de contact avec Giorgia Meloni et de consolider la collaboration sur les positions jusqu’à présent communes. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

19/10/2022

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