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12/07/2022

Allemagne : la moitié des enfants de moins de 10 ans sont issus de l'immigration.

Allemagne. Environ 22 millions de personnes, soit plus de ¼ de la population, sont issues de l’immigration. Cela signifie qu’elles ou leurs parents proviennent d’un autre pays.

Parmi les enfants de moins de 10 ans, ils sont la ½  – alors qu’en 2005, ils étaient ¼.

"Des élections tout de suite."

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Italie.

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Giorgia Meloni : "Les querelles de palais, ça suffit. Des élections tout de suite."

L'AfD, le parti qui est simplement pour l'Allemagne.

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Allemagne.

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"Les partis qui sont pour l'Ukraine ou la Russie sont : / Les partis qui sont simplement pour l'Allemagne :"

SPD : sociaux-démocrates

écologistes

FDP : libéraux

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

die Linke : post-communistes

AfD : patriotes

"Tensions entre le Président du Conseil Mario Draghi et Giuseppe Conte, le leader du M5S."

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Italie. Revue de presse. 

Les tensions au sein de la majorité font toujours les gros titres de la presse italienne. Les commentaires soulignent notamment la grande incertitude politique qui a poussé Mario Draghi à consulter le Chef de l’Etat, en vue de la question de confiance qui sera posée, au Sénat, jeudi, au sujet des aides économiques aux ménages et aux entreprises. Le M5S pourrait s’abstenir et provoquer ainsi une crise de gouvernement. « Après la rupture du M5S, Draghi se rend au Quirinal » - La Chambre adopte le décret sur les aides mais les 5 Etoiles désertent la salle. Le Palais Chigi ne cache pas son irritation. Berlusconi demande une vérification de la solidité de la majorité (Corriere della Sera), « Les conditions de Draghi » - Le Président du Conseil se rend au Quirinal, les hypothèses pour aller de l’avant prévoient une ouverture sur le salaire minimum mais l’incertitude au Sénat demeure (La Repubblica), « Draghi se rend au Quirinal, un vent de crise se lève » - Le Président du Conseil veut éviter une rupture et fait des concessions à Conte sur les salaires et sur le fonds pour la rénovation énergétique des habitations (La Stampa), « Draghi se rend au Quirinal et trouve 15 milliards pour convaincre Conte » (Fatto Quotidiano). 

 

Les JT couvrent essentiellement les dégâts et les victimes des bombardements russes en Ukraine, en particulier à Kherson, ainsi que les tensions au sein de la majorité à la suite de la décision des députés du Mouvement 5 Etoiles de ne pas participer au vote de confiance, à la Chambre, hier, au sujet du décret d’aides prévu par le gouvernement. Le lancement de la campagne de vaccination pour la quatrième dose contre la Covid-19 à destination des personnes de plus de 60 ans est aussi abondamment commenté. 

Sur Twitter, les hashtags #iostoconDraghi e #crisidigoverno en référence aux tensions entre le Président du Conseil Mario Draghi et Giuseppe Conte, le leader du Mouvement 5 Etoiles appartenant à la majorité, dominent.

COULISSES, La Repubblica, S. Cappellini, « Le Président du Conseil veut éviter l’affrontement mais il ne transigera pas sur la question de confiance » : « Mario Draghi ne sait pas si cette crise peut être désamorcée mais il ne souhaite pas qu’elle se produise et ne compte pas l’encourager. Pour autant, il ne pourrait pas non plus faire semblant de rien si, jeudi, au Sénat, le M5S décidait de ne pas voter la confiance sur le décret des aides de l’Etat. Conte doit avoir conscience qu’il s’agirait là d’un point de non-retour. La rupture peut-elle encore être évitée ? Le Président du Conseil estime que c’est possible. Hier, lorsqu’il s’est rendu au Palais présidentiel pour s’entretenir avec Sergio Mattarella, il n’a pas laissé transparaitre ses intentions. Toutefois, Mattarella, lui-même, ne se contentera pas d’assister passivement aux événements : l’expérience de cette législature montre que le Président de la République est toujours prêt lorsque les tournants décisifs se profilent. Draghi, quant à lui, sait bien ce qu’il ne fera pas pour éviter la crise : il n’ouvrira pas de négociations parallèles avec le M5S, ni avant ni après le vote de jeudi. C’est peut-être une de ses limites mais Draghi n’est pas un politique et n’entend pas le devenir d’ici la fin de son mandat. Par-dessus tout, il ne veut pas lancer de message délétère aux autres forces de la majorité en laissant penser qu’il suffit de menacer le gouvernement d’une crise pour obtenir ce que l’on veut. D’autre part, le gouvernement travaille à plusieurs mesures qui ne peuvent que donner satisfaction aux 5-Etoiles, comme le salaire minimum ou encore la réduction des charges sociales. Draghi, comme Enrico Letta, en contact étroit avec le Palais Chigi ces derniers jours, espèrent que cela pourra les contenter. Le Président du Conseil ne veut pas réduire à néant les efforts faits jusqu’à présent ni laisser le pays sans gouvernement dans une période pareille. Il ne peut pas faire comme si la sortie des 5 Etoiles n’allait pas radicalement le périmètre de la majorité ainsi que son centre de gravité politique, la dotant d’un exécutif composé d’un centre-droit élargi au Parti démocrate et lui faisant subir un déplacement des équilibres très difficile à gérer. Ce serait là le pire des scénarios. Toutefois, la majorité serait préservée au Parlement et il est difficile d’imaginer que Draghi refuse de rester à la tête de cet exécutif si le Président de la République le lui demandait. »

COULISSES, Il Corriere della Sera, M. Breda « L’encouragement du Quirinal et la porte de sortie possible » : « Que faut-il faire pour mettre chacun devant ses responsabilités et redonner au gouvernement la cohésion et la perspective dont il a besoin ? Comment agir pendant que Forza Italia et la Ligue désirent vérifier la bonne tenue de la majorité par une motion de confiance alors que plusieurs questions inquiètent le Quirinal, à commencer par la pandémie, le Plan de relance et la guerre en Ukraine ? Tous ces aspects ont été évoqués hier au Quirinal et la solution du problème est entre les mains du Président du Conseil. En effet, le Chef de l’Etat, Mattarella, n’interviendra pas avant une éventuelle la crise. Cela a toujours été sa position. D’après Mattarella, d’ici jeudi, beaucoup d’événements peuvent encore se produire. Aujourd’hui, par exemple, Draghi rencontrera les syndicats au sujet des politiques sociales du gouvernement, discussion de laquelle il espère voir naître une ouverture du côté des 5 Etoiles. Le Chef de l’Etat a encouragé Draghi à maintenir une position d’ouverture et de dialogue. Reste à voir si cela suffira à éviter que les 5 Etoiles ne persistent dans leur dessein d’affaiblir l’exécutif. Si les 5 Etoiles devaient décider de ne pas voter la confiance, les choses se compliqueraient et Draghi serait obligé de se rendre au Quirinal même si, techniquement, son exécutif tiendrait grâce à un nombre de voix suffisant. Draghi pourrait remettre son mandat entre les mains de Mattarella et ce dernier l’inviter à se représenter devant les Chambres, en vue de la « vérification » politique, apparue aujourd’hui comme une des options les plus probables. »

ARTICLE, Corriere della Sera, E. Buzzi « Conte attend un geste d’ouverture pour éviter la crise mais dix de ses sénateurs sont prêts à voter contre le décret sur les aides » : « Malgré un climat de nervosité et d’attente, parmi les 5 Etoiles, le mot crise n'est pas même mentionné, pas plus que la possibilité d’un remaniement. Giuseppe Conte attend un signal de Mario Draghi, tandis qu'un groupe de sénateurs est sur le pied de guerre et pense, « quoi qu’il advienne », à ne pas soutenir le décret sur les aides économiques. Le président du M5S espère un geste au sujet du salaire minimum (ou d’une réduction des charges sociales), l'un des points que les 5 Etoiles ont mis sur la table du Président du Conseil. La rencontre entre Draghi et les syndicats prévue dans les prochaines heures pourrait être l'occasion pour Conte de saisir ce signal d'"écoute" de l'exécutif. Ce serait un premier pas qui pourrait servir à calmer la situation dans le groupe (de plus en plus difficile à contrôler) en vue du passage au Sénat du décret, jeudi prochain. Ce n'est pas une coïncidence si, au sujet du salaire minimum, Beppe Grillo a insisté de nouveau, en répétant sur son blog : "Nous avons besoin de toute urgence d'un salaire minimum. Maintenant". Or, au sein du groupe il y a un climat de révolte : environ 10 ou 12 sénateurs (sur 62) pourraient décider de ne pas voter la confiance. Pour Conte, qui doit faire face au front interne, à ses alliés et au gouvernement, c’est un triple défi qui se joue et le résultat est incertain. »

ARTICLE, Corriere della Sera, G.A. Falci « Le jour J d’Enrico Letta » : « Depuis qu’il est à la direction du Parti démocrate, Enrico Letta aura vécu, hier, sa journée la plus longue : rupture, d’abord, du M5S sur le décret concernant les aides économiques, demande, ensuite, de Forza Italia et de la Ligue de vérifier la tenue de la majorité, entrevue, enfin, entre le Président du Conseil et le Président de la République. Les premiers propos de Letta ont été les suivants : « Les Italiens savent qu'ils peuvent compter sur le parti le plus soucieux de garantir la stabilité et la continuité des réformes, c’est-à-dire le PD. Le pays est notre boussole. Et le pays a aujourd'hui besoin d'un gouvernement qui mène les réformes et utilise l'argent européen du Pnrr. Dans le même temps, tout doit se dérouler dans une transparence totale. Comme il se doit". Des mots qui confirment une certaine inquiétude de la part de Letta face aux fibrillations qui secouent l'exécutif et à une crise qui n'est plus à exclure. Dans le même temps, le secrétaire démocrate reste convaincu que le fil ne se rompra pas et que le gouvernement ne tombera pas. Toutefois, ne pas voter la confiance au Sénat impliquerait non seulement la fin du gouvernement Draghi mais aussi la fin de la relation entre le PD et les Cinq Etoiles. Et peut-être la partie réformiste et depuis toujours sceptique à l’égard du M5S n’attend-elle que ça. Ce n'est pas un hasard si hier, Andrea Marcucci a attaqué les « grillini » en ces termes : "Le choix politique du M5S est grave. Affaiblir ou mettre en danger le gouvernement maintenant est ignoble. C’est là une considération qui s'applique à Conte mais aussi à Salvini et à tous ceux qui remettent en cause l'exécutif de Draghi" ».

ENTRETIEN, Il Sole 24 Ore, de Giorgia Meloni (FdI), par B. Fiammeri : « C’est le moment de faire des choix : il faut concentrer les ressources sur le travail » : « C’était inévitable. Il est en train de se passer ce que Fratelli d’Italia répète depuis le début de ce mandat législatif : il faut retourner au vote le plus vite possible pour donner à l’Italie un gouvernement fort, cohérent et, surtout, voulu par les Italiens. C’est le moment de faire des choix : il est impensable de continuer à affronter la période la plus complexe et dramatique de l’après-guerre avec une majorité qui se dispute sur tous les sujets tandis que les citoyens doivent subir, quotidiennement, l’augmentation vertigineuse des factures et la baisse de leur pouvoir d’achat. Nous avons toujours été favorables à réduction des charges sociales parce que le travail est, pour nous, une priorité. Confindustria a proposé de réduire les charges sociales de 16 milliards (dont deux tiers au bénéfice des travailleurs et un tiers à celui des entreprises) : c’est également notre proposition. Je crains, cependant, qu’encore une fois le gouvernement n’en fasse une énième mesure inutile. Il ne peut pas y avoir de tergiversations au sujet du choix de soutenir, de manière déterminée et aux côtés de nos alliés occidentaux, l’Ukraine. Dans un futur gouvernement de centre-droit, FdI apporte cette garantie. Mais, il faut, de la même manière, soutenir la création immédiate d’un fonds de compensation pour affronter les effets de cette crise. Cette dernière doit être financée non seulement par l’Europe, mais aussi par les autres partenaires occidentaux, Etats-Unis compris. Si nous n’agissons pas rapidement, la tension sociale s’accentuera et la solidarité envers l’Ukraine faiblira. Il s’agit d’une conséquence politique très dangereuse, une victoire pour Poutine et Xi Jinping qui regardent bien au-delà de l’Ukraine. Nous subissons aujourd’hui le chantage de la Russie car nous ne nous sommes pas rendus indépendants en termes d’énergie et nous dépendons de la Chine pour tout ce qui est électrique. Nous avons négligé - et nous continuons à le faire – les chaînes de production. Je crois beaucoup en la transition écologique mais c’est autre chose que de choisir idéologiquement d’accélérer le passage aux voitures électriques. Rien qu’en Italie, cela met en danger le futur de 700 000 travailleurs et – surtout – cela renforce notre dépendance vis-à-vis de Pékin. Il nous manque une stratégie, une politique industrielle ainsi qu’une politique extérieure et une défense [communes]. L’Europe s’est présentée impréparée à son rendez-vous avec l’Histoire et nous en payons, maintenant, les conséquences. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, T. Mastrobuoni « Le gaz russe est coupé en Italie et en Autriche. L'UE prépare un plan d'urgence » : « Hier matin, Nord Stream 1 a cessé de pomper du gaz vers l'Europe. Vladimir Poutine utilise de plus en plus le gaz comme arme. De plus, la crise énergétique a été exacerbée hier par les réductions soudaines d'un tiers et de plus de deux tiers du gaz fourni, respectivement, par Moscou, à l'Italie et à l'Autriche. La nouvelle a incité le Commissaire chargé des affaires économiques, Paolo Gentiloni, à mettre en garde contre une éventuelle récession en cas d'arrêt total des fournitures du gaz en provenance de Russie. Il s'agit du « scénario économique pessimiste qui a été envisagé il y a quelques mois comme une hypothèse possible, mais qui risque maintenant de se réaliser ». La Commission s'apprête à présenter un plan d'urgence le 20 juillet. Les lignes directrices du plan anti-crise seraient triples : reconstituer les stocks à 80 % d'ici l'hiver, élaborer des stratégies d'économie de la consommation d'énergie et de rationnement, et prévoir une politique de solidarité entre partenaires européens. L'Italie pourrait faire partie des « donateurs » et profiter de cette position pour relancer un thème cher à Draghi : le plafonnement du prix du méthane. La situation est si exceptionnelle que la Commission pourrait augmenter les plafonds autorisés dans le cadre temporaire de la crise « sur les aides d'État pour soutenir les entreprises et les secteurs les plus touchés par les prix élevés de l'énergie exacerbés par la guerre en Ukraine ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Katalin Novak, accueillie par le président brésilien Jair Bolsonaro.

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Hongrie et Brésil. La présidente hongroise Katalin Novak, en visite officielle au Brésil, a été accueillie par le président brésilien Jair Bolsonaro.

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11/07/2022

"Les ouvriers sont plus proches de la Ligue, les travailleurs indépendants plus proches de Fratelli d’Italia."

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Italie. Revue de presse.

L’annonce de l’interruption de la fourniture de gaz depuis le gazoduc Nord Stream 1 par le Kremlin, ainsi que le plan italien pour faire face à la pénurie énergétique à partir de l’automne, font les gros titres de la presse italienne. Les commentaires soulignent la nécessité d’adopter des mesures de sobriété énergétique ainsi qu’un fonds pour aider les ménages et les entreprises : « Gaz russe, le risque d’une interruption totale » - L’alerte pour l’interruption des fournitures se répand en Europe, aujourd’hui le gazoduc Nord Stream 1 s’arrête. Paris et Berlin préviennent : il faut se préparer au pire. L’Italie mise sur le charbon et sur les économies de chauffage (La Repubblica), « Gaz, voici le plan d’austérité » - Le gouvernement prévoit des interventions graduelles sur la base des exigences énergétiques allant de la baisse du chauffage à la limitation nocturne de la fourniture d’électricité (Il Messaggero). Les tensions au sein de la majorité sur les sujets économiques, et notamment l’annonce du M5S de ne pas voter le décret sur les aides économiques au Sénat si le gouvernement ne devait pas donner des assurances sur le maintien du revenu de citoyenneté, sont aussi largement citées: « L’emploi et Conte, les deux épines pour Draghi » - La rencontre avec les syndicats est prévue pour demain, le Président du Conseil proposera un fonds pour les salaires et lance un ultimatum au M5S : s’ils quittent la salle lors du vote au Sénat, j’irai au Quirinal pour démissionner (La Stampa), « Charges salariales, une première baisse est prévue » - Les revenus les plus bas seront prioritaires et pourraient bénéficier d’un allègement fiscal. (Il Messaggero), « Selon le Corriere, les vrais problèmes viendraient du bonus pour la rénovation énergétique des habitations et du revenu de citoyenneté » (Fatto Quotidiano).

ARTICLE, La Repubblica, T. Mastrobuoni « Face à l’interruption de la fourniture du gaz, l’Europe prépare les rationnements » : « Le gazoduc qui assure la fourniture énergétique pour 26 millions de familles européennes restera fermé. L’explication officielle fournie par les Russes fait état de travaux de maintenance. La guerre de la Russie contre l’Ukraine s’enrichit d’une stratégie élaborée par le Kremlin pour augmenter la pression sur l’Europe. Si Poutine devait fermer complètement les robinets, l’Europe devrait alors se préparer à réduire ses consommations à hauteur de 15%. Poutine est en train de lentement étrangler le Continent. Berlin ne se fait pas d’illusion sur la réalité d’une reprise des fournitures dès le 21 juillet. Le ministre de l’économie R. Habeck l’a dit clairement : ‘’il faut se préparer au pire’’. Son homologue français, B. Le Maire, a expliqué que la nationalisation du colosse énergétique EDF servira, justement, à agir plus rapidement face à une crise qui risque de devenir ‘’un problème considérable, l’interruption totale de la fourniture de gaz [étant] le scénario le plus probable’’. Les mois qui nous séparent d’un hiver qui s’annonce rigoureux sont cruciaux, notamment du point de vue des provisions. En Italie, le secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil, R. Garofali, lance l’alarme sur une ‘’crise énergétique très grave’’ pouvant générer des ‘’risques très élevés pour l’hiver’’. L’Italie est en train d’accumuler rapidement les réserves : ‘’nous avons 16 milliards de mètres cubes de stock face aux 70% que nous consommons. Nous devons arriver à 90% avant le début de l’automne’’. »

ARTICLE, La Repubblica, R. Castelletti « Les jumelages de Poutine, l’argent des villes russes pour la reconstruction » : « Le président russe, en personne, a conçu un système de « parrainage » pour le Donbass. Un jumelage entre régions russes et villes ukrainiennes sous le contrôle de l'armée russe qui s'avère être un système de « mécénat » pour financer la reconstruction et fidéliser la nouvelle administration favorable au Kremlin. Si « au début, le mécénat était volontaire, aujourd'hui il est semi-obligatoire », a expliqué une source de l'administration Poutine à Meduza, un média russe basé à Riga. C’est « un moyen d'attirer l'attention du président et de faire preuve d'enthousiasme et de loyauté ». Ainsi, le gouverneur de Saint-Pétersbourg, Aleksandr Beglov, a proposé de reconstruire Marioupol, dans l'espoir de s'attirer les faveurs du chef du Kremlin. Alors que le programme ne couvre que le Donbass et exclut pour l'instant les zones occupées par les Russes dans les régions de Kharkiv, Kherson et Zaporizhzhia, il reste tout de même très onéreux. Les régions russes devront non seulement construire des logements, des routes et des écoles dans l'est de l'Ukraine, mais aussi envoyer de la main-d'œuvre aux fonctionnaires pour mettre en place des administrations fidèles au Kremlin. »

ARTICLE, La Repubblica, L. Pagni « Voici le plan italien : les réverbères éteints et deux degrés de moins dans les habitations» - voici le plan si Moscou devait fermer les gazoducs. L’étau se resserrera aussi sur les entreprises : « Des trois niveaux d’alerte prévus, l’Italie se situe, à ce stade, au premier. Toutefois, si la Russie devait suspendre de manière définitive les fournitures de gaz envoyées à l’UE, le gouvernement italien serait contraint de déclencher la phase d’urgence. Le plan prévoit une série d’interventions allant du ‘’rationnement’’ du gaz pour les entreprises énergivores (celles du ciment, de l’acier et celles produisant les vitrocéramiques) à une utilisation plus soutenue des centrales à charbon pour la production de l’électricité. Une politique d’austérité en matière de consommation serait également mise en place prévoyant une baisse du chauffage et des économies sur l’éclairage public. Les centrales à charbon ont déjà été mises en marche et couvrent actuellement 8% de la demande énergétique, soit quasiment le double par rapport aux années précédentes. Le gouvernement, par le biais de sa participation au capital d’ENI, s’est déjà assuré une série de fournitures alternatives. Cependant, cela pourrait ne pas suffire, raison pour laquelle le plan d’urgence prévoit une réduction sensible des consommations. L’austérité a déjà commencé : le chauffage, dans les bureaux publics, ne devra pas dépasser 19°C en hiver et la climatisation, 27°C, en été. L’exécutif est prêt à étendre ces mesures au secteur privé.  »

COULISSES, Il Corriere della Sera, M. Guerzoni : « La ligne de Draghi : sans le soutien du M5S, ce gouvernement ne sera plus » : « Les « réponses claires » que G. Conte attend, et qu’il fixe comme condition au maintien du M5S dans le gouvernement, devraient être données prochainement. En effet, la plupart des 9 points évoqués dans la lettre du dirigeant 5 Etoiles ‘’font partie de l’agenda du gouvernement’’. Toutefois, Draghi ne veut pas se laisser embarquer par la dynamique des ultimatums car cela donnerait l’impression que le gouvernement est prisonnier du chantage des partis. Une autre entrevue entre Draghi et Conte serait prévue d’ici jeudi. Ce qui compte pour Draghi, c’est l’aspect concret des mesures et leur adoption au vu de l’urgence imposée par la guerre et la pandémie. La semaine sera cruciale : une majorité déjà fissurée pourrait enclencher une crise de gouvernement, si les 5 Etoiles décidaient de retirer les trois ministres restés après la sécession de Di Maio. Contrairement à la Chambre, le vote du décret comprenant tous les points (y compris celui de l’incinérateur) se fera, au Sénat, lors d’un scrutin unique. Les 5 Etoiles pourraient déserter la salle. Ce serait un geste plein de conséquences. Toutefois, le Palais Chigi ne veut pas s’inquiéter et préfère expliciter l’importance d’adopter un décret allouant 23 milliards d’aides aux ménages et aux entreprises. Sans les 62 sénateurs du Mouvement, la confiance sera tout de même obtenue grâce aux voix des parlementaires qui ont suivi Di Maio – à condition que les partisans de Conte n’utilisent pas ce précédent pour affirmer que le gouvernement pourrait aller de l’avant sans eux. Sur ce point, Draghi ne veut pas transiger : c’est la raison pour laquelle il a déclaré que ‘’sans les 5 Etoiles ce gouvernement n’existe pas’’. Le Mouvement devra alors assumer la responsabilité de laisser un pays sans gouvernement dans un moment aussi difficile. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de S. Mattera, « Plus de 10 milliards d’euros mobilisés pour les salaires et les taxes ; le gouvernement compte sur des recettes supplémentaires imprévues » : « Le gouvernement italien devrait proposer un décret ‘’conséquent’’ d’ici la fin du mois de juillet afin de limiter les effets de l’inflation sur les familles et les entreprises. Une nouvelle réduction des taxes sur l’essence et une intervention sur les salaires sont attendues. Le gouvernement peut déjà compter sur 8 milliards de recettes supplémentaires par rapport à ce qui était initialement prévu, grâce à la dynamique positive du début d’année. Le financement de ce décret estival pourrait même aller au-delà des 10 milliards prévus, si les résultats du PIB (attendus dans les prochains jours) étaient effectivement meilleurs que prévu. Draghi recevra demain les représentants syndicaux pour discuter la question des salaires, à la lumière des dernières données sur l’augmentation de la pauvreté, y compris chez les travailleurs. Le gouvernement est déterminé à mener une action coordonnée pour soutenir le pouvoir d’achat grâce aux différents leviers à sa disposition : salaire minimum, charges sociales, revenu de citoyenneté, mesures pour encourager la natalité. Il faudra assurer la médiation entre les partenaires sociaux et une majorité de plus en plus divisée sur ces différents thèmes. Le ministre du Travail, Andrea Orlando, propose que les salaires minimums soient fixés au niveau des conventions collectives négociées par les syndicats. La proposition devrait rencontrer moins d’obstacles que celle des 5 Etoiles qui prévoit un tarif horaire à 9€. Pour le PD, la réduction des charges sociales doit, par ailleurs, permettre de dégager une mensualité supplémentaire pour les revenus bas et moyens. Une partie des mesures est attendue dès la fin du mois, notamment sur les prix de l’énergie et la hausse des factures. Le décret pourrait être plus ambitieux encore, tout dépendra de la croissance. » 

ARTICLE, La Repubblica, E. Lauria : « Les craintes de Salvini sur les élections de 2023 : “Ils pourraient travailler à un nouveau gouvernement technique” » : « Alors que l’on attend de découvrir les réactions du M5S sur le décret-loi sur les aides, le chef de la Ligue décide de faire monter la pression. S’il demande, avant tout d’instaurer une paix fiscale, la liste des requêtes adressées au gouvernement est encore longue : « D’ici la fin de l’année, déclare Salvini, nous devons dépasser l’injuste loi Fornero (…), puis mettre en place en une compensation efficace pour les professionnels libéraux, et avancer sur l’autonomie régionale, à laquelle il ne manque que le feu vert de Draghi. Dans un contexte de crise, je suis d’avis que prendre des mesures anti-libérales, comme limiter le paiement en liquide ou obliger à utiliser la carte de crédit, n’a pas de sens. » Comme annoncé, Salvini est prêt à livrer bataille contre le cannabis et le Jus scholae. Le leader de la Ligue dit qu’ « il y a, dans le parti, une intolérance croissante à l’égard de l’attitude de la gauche, mais aussi vis-à-vis de certains retards du gouvernement ». Elever la voix sert à empêcher Conte de monopoliser l’espace médiatique ainsi qu’à apaiser certains mécontentements internes après la défaite de la Ligue aux élections locales. Un groupe de militants de la vieille Ligue du Nord a lancé une bataille pour « décongeler » le parti et lui rendre une fonction politique, en l’utilisant comme un outil pour revenir à la ligne initiale des Lombards (mot d’ordre : autonomie) et en le relançant dans les compétitions électorales. » 

SONDAGE, Corriere della Sera, de N. Pagnoncelli, « Les ouvriers sont plus proches de la Ligue, les travailleurs indépendants plus proches de Fratelli d’Italia et le PD l’emporte auprès des employés » : « On observe aujourd’hui de profonds changements dans les tendances politiques des différentes catégories sociales. Les partis doivent prendre acte des mutations de leur électorat et on perçoit la difficulté à formuler des propositions et à mettre en place une stratégie de communication efficace. Le profil-type de l’électeur du Parti démocrate est un homme de plus de 50 ans, au niveau d’éducation élevé et aux revenus économiques moyens voire élevés. Un tiers de l’électorat démocrate est retraité, et les employés et les cadres sont plus nombreux que la moyenne alors que les ouvriers ou les chômeurs sont sous-représentés. Parmi les électeurs de Fratelli d’Italia, les hommes sont, là aussi, plus nombreux et les tranches d’âges centrales prévalent (entre 35 et 64 ans), le niveau d’éducation est légèrement plus élevé que la moyenne nationale et 35% des électeurs sont issus des classes moyennes, essentiellement des employés ou des travailleurs indépendants. Si les classes dirigeantes votent à 24,2% pour le PD, Fratelli d’Italia n’est pas très loin derrière avec 22,5% de leur suffrage, suivi par la Ligue et Forza Italia. Auprès des ouvriers, traditionnellement de gauche, c’est désormais la Ligue qui remporte le plus d’adhésion avec 23,1%, suivi de Fratelli d’Italia puis du M5S.  Chez les plus jeunes, 18-35 ans, le PD est en tête mais l’écart entre les partis est très réduit. L’abstention, qui atteint 42,5%, devenant ainsi le ‘’premier parti’’, concerne les personnes aux revenus économiques les plus bas (ou moyens), les femmes au foyer, les plus de 65 ans, la population du sud de l’Italie, les chômeurs et les personnes ayant fait moins d’études. Le facteur économique apparait donc déterminant pour l’abstention dans la mesure où les catégories les plus fragiles renoncent souvent à leurs droits de vote, après plus de 30 ans de politique italienne où se sont succédé toutes les formules de coalition et toutes les forces possibles. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

10/07/2022

Article-reportage de Lionel Baland sur le poète Stefan George qui a inspiré Claus von Stauffenberg.

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Allemagne. Article-reportage sur le poète Stefan George :

https://eurolibertes.com/histoire/sur-les-traces-de-stefa...

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La maison natale de Stefan George à Büdesheim

2 - Büdesheim, maison du grand-oncle de Stefan George.jpg

La maison du grand-oncle de Stefan George à Büdesheim

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La rue Stefan George à Bingen

4 - Bingen, plaque à l'endroit où se trouvait la maison au sein de laquelle Stefan George a passé sa jeunesse.jpg

La plaque apposée à Bingen à l'endroit où se trouvait la maison qui a abrité Stefan George lors de sa jeunesse. Elle a été détruite pendant la guerre.

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La statue de Stefan George devant la maison qui abrite le musée qui lui est consacré.

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La statue de Stefan George

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L'entrée du musée Stefan George

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Le Rhin vu depuis un endroit situé près de Bingen.

L'AUR organise une caravane en Moldavie.

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Roumanie et Moldavie. Le parti roumain AUR organise, du 11 au 20 juillet 2022, un tour de Moldavie, sous la dénomination « Ce que veulent les Roumains. »

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09/07/2022

Pays-Bas : le gouvernement désire forcer les municipalités à accueillir plus de demandeurs d'asile.

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Pays-Bas. Le dirigeant du PVV Geert Wilders dénonce le fait que le gouvernement néerlandais désire forcer les municipalités à accueillir plus de demandeurs d’asile, alors que l’argent nécessaire à cela pourrait servir, selon Geert Wilders, à améliorer le pouvoir d’achat des Néerlandais.

(https://www.rtlnieuws.nl/nieuws/politiek/artikel/5319978/...)

08/07/2022

"L’idée de Conte serait de quitter le gouvernement en septembre."

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Italie. Revue de presse. 

La presse italienne titre largement sur la démission du Premier ministre britannique Boris Johnson et souligne les motifs invoqués dans son discours de départ, fustigeant une campagne médiatique qui lui aurait été défavorable :  « Johnson, l’heure de la reddition » - Scandales et mensonges, le Premier ministre présente sa démission mais reste à Downing Street, c’est le chaos (Corriere della Sera), « Boris Johnson, le Premier ministre populiste tombe » - La base des conservateurs mise sur Wallace pour le remplacer (La Repubblica), « Johnson reste seul : je donne ma démission » (Il Messaggero). Les tensions au sein du gouvernement italien à l’occasion du vote sur le décret accordant des aides économiques afin de contrer la flambée des prix énergétiques est également citée. Les commentaires soulignent la possibilité qu’une partie des sénateurs 5 Etoiles, les plus orthodoxes, puissent voter contre le décret après  les nombreuses défection hier à la Chambre : « Le M5S vote le décret sur les aides à la Chambre : nous verrons par la suite » (Corriere della Sera), « Le vote de confiance passe à la Chambre mais c’est l’inconnue du vote 5 Etoiles qui pèsera  au Sénat » (La Repubblica), « Le M5S ne veut pas voter la confiance au Sénat » - Draghi vacille. Jeudi, ce sera le « jour J » du Président du Conseil (Fatto Quotidiano). 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Un « effet domino » populiste de fin mandature » : « La conviction générale est que tôt ou tard, le leader du Mouvement 5 étoiles sera contraint par sa composante la plus extrémiste de rompre avec la majorité. D'autre part, la lecture que fait le Mouvement de l’entretien avec le Président du Conseil est si discordante qu'elle justifie toute issue. Ce qui est décrit comme un puissant désir de sortir de l'exécutif est, en réalité, freiné pour l'instant. Hier, la Chambre, y compris les 5 Étoiles, a voté la confiance pour le décret contenant 23 milliards d'euros pour soutenir les entreprises et les familles. La crainte d'être montré du doigt comme les trouble-fêtes d'un gouvernement Draghi considéré comme le dernier recours, avant que l'Europe n'exige pas une facture pour notre dette publique, a pesé lourd. En outre, les représentants les plus avertis du M5S savent qu'une rupture avec le Palais Chigi conduirait presque par inertie à la fin de tout simulacre d'alliance avec le Pd d'Enrico Letta ; et donc à une nouvelle réduction des sièges disponibles. Hier, le ministre de la Ligue Giancarlo Giorgetti, à la question si il était possible d’aller de l’avant sans le soutien du M5S, a répondu ‘’il faut le demander à Draghi’’, puis il a ajouté que les 5 Etoiles pourraient sortir ‘’exactement pour les mêmes raisons que la Ligue reste. Et vice-versa’’. Il s’agit de variables qui proposent à nouveau la possibilité d’un « domino populiste » en fin de mandature, dans le désir d’arrêter l’hémorragie de leur électorat. » 

RETROSCENA (coulisses), La Repubblica, T. Ciriaco « L’idée de Conte serait de quitter le gouvernement en septembre, mais Mattarella ne veut pas d’imprévus et l’hypothèse d’un Draghi-bis n’est plus un tabou » : « Si l’on voulait aller voter début octobre, il faudrait dissoudre les Chambres avant le 3 aout. C’est un scénario qui préoccupe Draghi, qui se verrait prisonnier au Palais Chigi alors que sa majorité s’effrite petit à petit. Salvini pourrait suivre l’exemple de Conte et les populistes se retrouveraient tous dans l’opposition. A vrai dire, Conte songerait à sortir de la majorité plutôt en septembre, au moment où le spectre d’élections anticipées serait évité. Conte pourrait prendre comme prétexte un sujet social, évitant ainsi de passer pour un irresponsable, lui qui a passé trente mois au Palais Chigi. Mario Draghi est disposé à faire des concessions, notamment sur le front social, mais il est conscient du fait que les chausse-trappes posés par les 5 Etoiles ne font que commencer et pourraient se reproduire au moment où il faudra adopter le 4e décret sur l’envoi d’armes à Kiev. Draghi l’a répété à plusieurs reprises : je reste si je suis mis en condition de gouverner. Il est conscient du fait que les défis de l’automne, allant de la guerre à l’inflation, en passant par la pandémie et le Plan de relance, nécessitent une unité de vues. Draghi sait qu’il est considéré comme le garant de la stabilité par Washington et par Bruxelles. Il connait par cœur le réseau de protection qui serait activé afin d’éviter des sauts dans l’inconnu ou des accélérations électorales. Enrico Letta a dit hier ‘’si les 5 Etoiles devaient sortir de la majorité, il faudrait alors évaluer l‘hypothèse d’un Draghi-bis.’’ Et le Quirinal serait prêt à soutenir cette idée. Un Draghi-bis représente aussi le rêve secret du M5S. Il est probable qu’en cas de crise, Mattarella invite l’ancien banquier de la BCE à sonder l’existence d’une majorité. Les conditions sont réunies. Cela a toujours représenté la boussole du Chef de l’Etat : vérifier cette possibilité auprès du Parlement. Il faut voir maintenant si Mattarella pourra convaincre Draghi de rester au Palais Chigi. C’est une possibilité qui sera évaluée ensemble. C’est du moins le raisonnement qui se fait au Palais du Quirinal. »

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Verderami « Le Palais Chigi s’inquiète sur l'autre front. Les revendications de la Ligue pèsent sur les comptes » :« Il y a deux écoles de pensée au sein du Conseil des ministres. La première théorise que Draghi travaille pour être son propre successeur lors de la prochaine législature ; la seconde que Draghi veut écourter son séjour au Palais Chigi. La discussion au sein de l'exécutif s'est enflammée suite à la scission entre de Di Maio et le Mouvement 5 étoiles. Cependant, la cause de cette agitation est liée à d'autres facteurs : au fil des sondages qui soulignent une baisse de popularité de certains partis, ceux-ci ressentent le besoin de se différencier. Le Président du Conseil, après sa rencontre avec Conte, est convaincu qu'il peut parvenir à un accord avec le Mouvement 5 Etoiles sur certaines des questions soulevées. Il s'inquiète en revanche des projets proposés par la Ligue, qui, dans leur ensemble, auraient un lourd impact économique. Le paradoxe est qu'alors que le M5S menace d'une rupture immédiate avec le Palais Chigi, la Ligue se contente pour l'instant, de l'assiéger avec de propositions. Salvini n'a aucun intérêt à faciliter la situation pour Letta, qui est mis en difficulté par les manœuvres de Conte et donc incapable de construire une alliance de centre-gauche compétitive. Mais il finit ainsi indirectement par corroborer la thèse de ceux qui pensent que Draghi se prépare à faire ses adieux. Impossible d'en avoir la preuve, mais avant-hier, le ministre Franceschini a demandé à ses services de vérifier si les députés avaient déjà liquidé leur pension, dernier obstacle à un vote anticipé. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

07/07/2022

Ongehoord Nederland TV reçoit une amende de 93 000 €, suite à la diffusion d'une interview de Filip Dewinter.

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Pays-Bas et Belgique (Flandre). Le diffuseur indépendant néerlandais Ongehoord Nederland TV reçoit une amende de 93 000 €, pour « violation du code journalistique », suite à la diffusion d'un entretien avec Filip Dewinter (Belgique) à propos du Grand Remplacement.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/06/30/les...)

"Le M5S se donne jusqu’à la fin juillet pour décider s'il restera dans la majorité."

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Italie. Revue de presse. 

La presse italienne titre largement sur la « trêve » dans la crise politique qui agite la majorité, après la rencontre entre le Président du Conseil M. Draghi et le dirigeant du M5S G. Conte qui menaçait de quitter la coalition. Pour plusieurs journaux,  « la crise est reportée », le M5S se donnant jusqu’à la fin juillet pour décider s'il restera dans la majorité en fonction des « signes » adressés par le président du Conseil, notamment sur le revenu de citoyenneté, réforme phare des 5 Etoiles. « Conte reporte la rupture » - Le dirigeant 5 Etoiles dresse une liste de neuf mesures à réaliser et réclame un changement de cap. Draghi se dit prêt à discuter mais n’acceptera pas qu’on lui dicte ses conditions. Le mécontentement règne dans le Mouvement (Corriere della Sera), « Une toute petite entente » - L’entrevue Conte-Draghi ne donne pas de résultats concrets. Le gouvernement décide d’engager la confiance sur le décret sur les aides économiques. La Ligue est en ébullition (La Repubblica), « La trêve de Conte divise le M5S » - Conte remet une liste d’objectifs à Draghi mais les élus 5 Etoiles penchent pour sortir de la majorité (La Stampa), « Des réponses sont attendues d’ici la fin de juillet » - Mais la communauté du M5S se considère déjà dans l’opposition (Fatto Quotidiano). Les tensions internes autour de Boris Johnson au Royaume-Uni, après le départ de plusieurs ministres et conseillers, sont aussi citées avec large couverture photographique en Une. 

COULISSSES, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « Draghi veut sauver cette majorité ; il est ouvert au dialogue sur le revenu de citoyenneté et le superbonus » : « Lors de la rencontre d’hier avec Mario Draghi, Giuseppe Conte a exprimé son mécontentement et exigé des réponses à ses propositions, mais sans pour autant rompre avec le gouvernement. Pour le Président du Conseil c’est bien l’important. ‘’Ca s’est bien passé’’ estime-t-il à l’issue de l’entretien au cours duquel il a voulu se montrer à l’écoute des revendications présentées point par point par Conte, et ouvert au dialogue afin de mitiger l’âpreté du leader 5 Etoiles. D’abord, il a une nouvelle fois dû démentir avoir demandé à Beppe Grillo de se défaire de lui, et la question serait désormais close. Sur les mesures proposées par le M5S, Draghi se veut pragmatique, il souhaite que le gouvernement dure. Il s’est dit prêt à les prendre toutes en considération - avec un seul bémol sur la question des impayés fiscaux - peut-être même d’ici la fin du mois. Mais attention, la majorité est large et il est attentif à ne pas éveiller les jalousies ou les appétits d’autres partis, en particulier de la Ligue qui menace aussi de se rebeller. Son objectif est donc de sauver la majorité, cette majorité-là, et il le partage avec Sergio Mattarella. Malgré le nombre confortable de députés au Parlement, Draghi a été clair : ‘’Sans le 5 Etoiles, ce gouvernement prendra fin’’. L’objectif est de diluer la crise au moins jusqu’en septembre, après quoi le M5S pourrait céder à la tentation de se présenter aux élections en Sicile ‘’les mains libres’’, comme parti d’opposition. Draghi a confirmé son intention de trouver une solution concernant le Superbonus en amendant le projet qui ‘’ne fonctionne pas en l’état’’. Sur le revenu de citoyenneté aussi Draghi semble disposer à faire des concessions au M5S. En revanche, Conte a surpris Draghi en ne mentionnant pas la question de l’envoi d’armes à l’Ukraine parmi les points soulevés. Mais le plus déstabilisant reste la variation incessante du ton adopté par Conte, qui continue à osciller entre conciliant et belliqueux même après l’entrevue d’hier. »

COULISSES, La Repubblica, T. Ciriaco « Personne ne nous écoute », La colère de l'avocat assiégé par les faucons » : « "La ligne du Conseil national est de rester dans le gouvernement, Président. Cependant...".Pause. "Mais Di Maio m'attaque et le palais Chigi laisse faire“. “Mais les réunions de consultation des représentants des partis ont disparu et elles doivent reprendre, sinon le Mouvement n'a pas de ministres qui participent à la décision. Cingolani est un technicien, il ne nous parle pas. On ne connait même pas l'heure du Conseil des ministres deux heures avant sa convocation...". Les revendications de Conte à Draghi laissent un sentiment étrange. N’avait-on pas parlé d'une éventuelle crise ? Draghi comprend que l'ultimatum redouté n’est plus. L'ancien banquier tend la main : "Il y a matière à trouver un point d'accord, à travailler dans la même direction“. Pour la deuxième fois en une semaine, Conte menace de catastrophe alors que le premier ministre est en mission à l'étranger. D'abord Madrid, maintenant Ankara : cela devient une habitude. Mais Draghi s’interroge : s'il ne veut pas de rupture, quel point de chute a-t-il en tête ? Cette histoire cache en fait une blessure brûlante : la scission de Di Maio.  Draghi observe Conte qui se plaint du ministre des affaires étrangères. "Il m'attaque, dit que je ne suis pas atlantiste, prétend des choses qui n'existent pas.“ Draghi rassure : "Nous ne pouvons pas penser à gouverner sans une force aussi importante que le Mouvement". “Nous voulons une nouvelle répartition des tranches d'imposition, Président“. Et Draghi : "Très bien, nous y travaillons, nous avons convoqué les partenaires sociaux pour cela aussi". Sur le superbonus, “Ce n'est pas facile, mais on peut trouver une solution", répond-il. Mais les faucons du M5S rodent : « Draghi doit nous donner de bonnes raisons de rester ». Heureusement qu’il n’a pas de voyage à l’étranger prévu prochainement ». 

ARTICLE, La Repubblica, G.Vitale « C'est le coup de froid entre le PD et le Mouvement 5 Etoiles. Conte : « De la loyauté, mais pas du suivisme ». Et le malaise monte chez les démocrates » : « Le Secrétaire du Parti Démocrate, Enrico Letta, demande à ses collaborateurs de ne pas hausser le ton, mais l'irritation se répand. Alors que Conte venait d'annoncer qu'il était prêt à dialoguer avec Draghi, la grande crainte ressentie en début de matinée a laissé la place à un arrière-goût amer d'embarras et d'agacement face à un allié « en proie à des convulsions qui ne s'arrêteront certainement pas là ». Ce n'est plus seulement l'exécutif qui est en danger maintenant, mais aussi l’alliance entre le Parti Démocrate et le Mouvement 5 Etoiles qui risque l'implosion. Plus personne ne fait confiance à personne, nous sommes dépendants des « caprices » des membres du Mouvement 5 Etoiles. « Nous devons au contraire faire preuve de plus de détermination : même au prix de la rupture d'une alliance qui commence à montrer toutes ses contradictions ». Un dilemme tourmente les parlementaires démocrates : que faire si le psychodrame sur le décret sur les Aides économique devait se répéter ? « Comme d'habitude, au sein de la DP, nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour stabiliser le cadre, mais il est impensable de le faire à chaque étape », conclut Orfini. » 

ARTICLE, La Repubblica, S. Folli « Un automne marqué par les mécontentements » : « A l’instar d’un mauvais livre noir, il est possible de comprendre dès le début comment l’histoire se terminera. L’entretien entre Draghi et Conte n’a pas donné de résultats, comme cela était prévisible. Seule une floue « rupture » a été évoquée, réflexe des vieilles habitudes de la Première République.  Les points les plus clivants qui auraient provoqué une crise – à savoir l’envoi d’armes à l’Ukraine et l’incinérateur – ont disparu de la liste de Conte. Ce qui signifie qu’il n’y aura pas d’obstacles lors de la confiance sur le décret sur les aides économiques. Il est possible de qualifier cela comme un rétropédalage de responsabilité. Conte sait très bien que son avenir et celui de ce qui reste du Mouvement dépendent de l’alliance avec le PD. Et la condition mise par les démocrates est de ne pas sortir de la majorité. Préparons-nous alors à une longue guérilla au Parlement. La trêve d’août arrivera bientôt. Mais en septembre, Conte devra montrer à ses électeurs que les 5 Etoiles ne sont ni inconsistants ni indécis. La préparation de la Loi de finances s’annonce difficile : alors que Draghi ne semble pas disposé à faire trop de concessions, le front du mécontentement, celui de Conte et de Salvini, sera en pleine campagne électorale et il fera en sorte que tous s’en aperçoivent. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Herbert Kickl : "Nous ne sommes pas neutres lorsque nous conduisons une guerre économique contre la Russie."

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Autriche.

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Herbert Kickl, président du FPÖ : "Nous ne sommes pas neutres lorsque nous conduisons une guerre économique contre la Russie."

06/07/2022

Frères d'Italie opposé à l'impunité pour des terroristes gauchistes.

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Italie. Frères d’Italie dénonce le fait que, le 29 juin 2022, la cour d'appel de Paris a refusé l'extradition de 10 anciens terroristes italiens qui avaient fui en France. Frères d’Italie affirme : « Pas d'impunité pour ces criminels ! »

Márton Gyöngyösi est élu président du Jobbik.

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Hongrie. Lors du congrès qui s’est tenu ce 2 juillet 2022 à Budapest, Márton Gyöngyösi a été élu, par les délégués, président du parti.

Péter Jakab, qui exerçait cette fonction depuis 2020, avait été réélu au printemps 2022, puis a démissionné le 8 juin, agacé par des querelles internes.

153 délégués ont voté pour Márton Gyöngyösi et 65 pour István Földi

Márton Gyöngyösi a souligné que les membres du parti veulent que le Jobbik se rétablisse en tant que véritablement national et conservateur. Cependant, une coopération avec la gauche est dans le futur toujours possible.

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Márton Gyöngyösi

Interview du président du parti estonien EKRE Martin Helme par Lionel Baland.

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Estonie. Entretien avec le président de l’EKRE et ex-ministre des Finances Martin Helme :

https://www.breizh-info.com/2022/07/06/192085/martin-helm...

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Martin Helme

"Jeu tactique parallèle entre le M5S et la Ligue."

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Italie. Revue de presse. 

La presse italienne titre largement sur la visite du Président du Conseil Mario Draghi à Ankara. Dans l’ensemble, les commentaires soulignent l’importance des accords stratégiques signés entre l’Italie et la Turquie, notamment dans le domaine énergétique et de la défense, et une convergence dans le souhait de favoriser le déblocage du blé en Ukraine et le retour de la stabilité en Libye. Les déclarations du chef de gouvernement sur la question migratoire pendant la conférence de presse sont aussi citées : « Draghi-Erdogan, le pacte du blé » - Un sommet s’est tenu à Ankara pour trouver des solutions à la guerre en Ukraine. (La Repubblica), « Draghi : l’Italie est ouverte aux migrants mais nous avons atteint la limite » (La Stampa), « Le pacte Italie-Turquie sur le blé » - Une entente a été trouvée entre Draghi et Erdogan sur les corridors alimentaires : une réponse de Moscou est attendue d’ici dix jours. Une entente a été trouvée également pour stabiliser la Libye (Il Messaggero), « Erdogan, un dictateur gentil » - Draghi fait l’éloge d’Erdogan au détriment des Kurdes (Fatto Quotidiano). Les tensions au sein de la majorité sur l’adoption du décret pour les aides économiques contre la hausse des prix énergétiques, dont la discussion a été suspendue, sont aussi citées : « La bataille des vétos » - C’est le bras-de-fer sur le décret devant allouer 15 milliards d’aides. Conte demande un renforcement du fonds pour la rénovation des bâtiments, les 5 Etoiles menacent sinon de sortir de la majorité. Le gouvernement reporte à aujourd’hui la décision d’une motion de confiance au vu des oppositions croisées (La Repubblica), « La majorité se divise sur le décrets pour les aides économiques » - Draghi fait des ouvertures au M5S : trouvez une entente et je ne demanderai pas le vote de confiance. Salvini déplore une attitude trop conciliante et menace à son tour de quitter le gouvernement (La Stampa). 

COULISSES, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, « Gaz, frontières, Ukraine, mais l’objectif d’Ankara reste l’accord de défense sur [Samp-t]» : « Lors du Sommet italo-turc, la question du gaz et notamment de la coopération entre l’Italie et la Turquie sur le gisement de Sakarya a largement été évoquée de même que d’autres projets communs. Pourtant, malgré les efforts de discussion des deux délégations, des questions épineuses persistent notamment sur les frontières maritimes entre Chypre, la Turquie et la Grèce. Pour le moment les tensions et les incertitudes sont encore trop grandes pour que l’hypothèse de faire transiter le gaz du grand gisement israélien par la Turquie avant de le convoyer vers l’Europe ne se concrétise. La sensation est que les relations et les consultations seront plus étroites suite à ce sommet et que la Turquie continue à vouloir jouer un rôle stabilisateur, notamment pour ce qui est de l’énergie. Mais les querelles entre les trois pays ralentissent et bloquent le secteur. La perspective d’adhésion de la Turquie à l’UE, gelée depuis des années, a également été évoquée lors de ces rencontres et Mario Draghi admet avoir fait pression sur Erdogan concernant le respect des droits de l’homme. Une série d’accords ont toutefois été signés par la délégation italienne constituée des ministres de l’Intérieur, Luciana Lamorgese (Indépendanre), des Affaires étrangères, Luigi Di Maio (M5S), de la Transition écologique, Roberto Cingolani (Indépendant), du Développement économique Giancarlo Giorgetti (Ligue) et de la Défense, Lorenzo Guerini (APrti Démocrate). Un de ces accords porte justement sur la protection des informations classées dans le domaine de l’industrie de la défense. L’Italie protège son savoir-faire et élabore un système de sécurité pour les échanges de secrets militaires car l’entrée de la Turquie dans le périmètre du projet franco-italien Samp-t accélère. Dotée de l’une des artilleries les plus modernes au monde, l’hypothèse est qu’Ankara viennent ajouter son industrie à celle de la France et de l’Italie. Erdogan déclare en avoir déjà parlé avec Macron lors du sommet de l’OTAN à Madrid. Les diplomates italiens soulignent toutefois un point sensible, la Turquie serait encore plus liée aux systèmes de l’OTAN et de l’Europe mais cela implique aussi de lui demander de renoncer aux systèmes anti-missiles qu’elle achète à Moscou, une anomalie absolue pour un pays appartenant à l’OTAN. »

ARTICLE, Il Messaggero, F. Malfetano « Les corridors Draghi-Erdogan pour le blé.  Sur les migrants, pour Draghi l'Italie est au bord du gouffre ». « De la défense à la police de lutte contre l’immigration, deux accords, cinq protocoles et une série d'ententes techniques ouvrent un axe de plus en plus solide entre Rome et Ankara.  Les ministres de l'Intérieur italiens et turcs ont également l'intention d'intensifier leurs efforts sur le front de la gestion des routes migratoires avec la naissance d'un Joint Security Strategic Cooperation Committee (JSSCC). Il vise un échange fonctionnel pour partager des informations et stratégies. « Il y aura une plus grande présence de policiers turcs en Italie et italiens en Turquie », résume une source diplomatique. Il y a également une ouverture sur le projet commun de missiles avec la France, qui avait été suspendu. L'accord signé par Guerini pour la protection mutuelle des informations classifiées dans l'industrie de la défense semble être la réponse exacte aux exigences d'Erdogan sur le développement du système de missiles Stamp-t. Rome, forte de ce nouvel accord, pourrait désormais servir de médiateur entre Ankara et Paris, avec qui les relations restent tendues en raison à la fois des revendications chypriotes soutenues par les Français et de la vente d'avions Rafale à la Grèce. Le sentiment est que le sommet a une fois de plus légitimé le rôle des deux dirigeants. Celle d'Erdogan en tant qu'interlocuteur crédible non seulement pour l'Italie, mais aussi pour l'Europe, et celle de Draghi en tant que leader clé pour la médiation. » 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « La médiation est compliquée par des poussées extrémistes » : « Les dernières heures nous proposent à nouveau le paradoxe des deux populismes obsédés par le déclin et qui déversent sur Draghi leur propres tensions internes. Il y a comme un jeu tactique parallèle entre le M5S et la Ligue, visant à faire plier Draghi vers une médiation. C’est dans ce climat que se déroulera la rencontre entre G. Conte et le Président du Conseil. Il n’est pas clair, en raison des multiples avant-derniers ultimatums, si le chef du M5S a déclenché une dérive extrémiste qu’il n’arrive plus à contrôler et qui pourrait le pousser à présenter une liste de requêtes irrecevables. La prise de distance du M5S est le fruit d’une série de défaites et veut faire passer sur un deuxième plan les craintes d’une récession et de la guerre russe en Ukraine. Les marges de manœuvre sont bien étroites pour Draghi : il sait qu’il peut faire quelques concessions aux 5 Etoiles sachant que la Ligue peut à son tour en demander. Les propos du chef de groupe de la Ligue au Sénat « nous sommes responsables mais pas bêtes » ressemblent beaucoup aux avertissements des 5 Etoiles à l’encontre du Palais Chigi. Nous assistons à des calculs électoraux qui vont au-delà de l’intérêt national. Tout comme l’intérêt de ceux qui font vaciller le gouvernement. Cette situation n’est pas destinée à accroitre la crédibilité italienne en Europe. Cela pourrait porter de l’eau au moulin de Giorgia Meloni. Et cela ne peut faire que plaisir à V. Poutine qui voit en Draghi un obstacle à sa tentative de diviser l’Europe. » 

ARTICLE, Sole 24 Ore, C. Dominelli « Selon Giorgetti (Ligue), le futur n’est pas exclusivement électrique » : « Le message lancé est très clair : la transition décidée par l’Europe, et qui vise à interrompre la production de moteurs thermiques à partir de 2035 pour avancer sur l’électrique, met en danger l’industrie européenne, y compris la filière automobile italienne. Ce sont environ 30% des industries concernant les composants qui seront impactées et environ 70 000 employés. Des conséquences très lourdes que le ministre du développement économique, Giancarlo Giorgetti (Ligue), a expliquées lors de l’assemblée de l’UNEM (Union pour la mobilité). Le ministre est persuadé que ‘’nous ne devons pas lier le futur des transports à la technologie électrique’’, ouvrant à d’autres solutions pouvant réduire immédiatement l’émission de gaz carbonique, comme les biocarburants, et qu’il est ‘’nécessaire de proposer à la Commission Européenne une révision du paquet « Fit for 55 » qui prévoyait l’application du principe de la neutralité technologique.’’ » 

ARTICLE, Corriere della Sera, d’A. Logroscino, « Covid, les contaminations sont au même niveau qu’en février ; les hospitalisations sont en hausse, y compris en soins intensifs. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Basso « Les couteaux sont tirés au Parlement Européen contre la candidature d’un Italien » : « Les couteaux sont tirés au Parlement Européen et la cible serait un Italien : Alessandro Ciocchetti, chef de cabinet de la Présidente Roberta Metsola. Ciocchetti pourrait devenir le prochain Secrétaire Général, ce qui représente un siège de prestige car il dirige toute la machine administrative. Un Italien à ce poste représenterait un exploit important pour l’Italie, car cela signifie aussi maintenir la charge pendant environ dix ans. Or, à Strasbourg, ce n’est pas un mystère que d’autres personnalités sont fortement intéressées : le socialiste Markus Minkler, qui n’a guère de chances, l’Espagnol Jaume Duch (Ppe), qui n’a pas le soutien de tout son groupe, la Polonaise Agnieszka Walter-Drop et la Finlandaise Leena Linnus. Les négociations sont encore en cours mais Ciocchetti aurait déjà le soutien du PPE, des Libéraux, de la gauche GUE, des conservateurs du ECR et probablement aussi des Verts. Mais c’est son passé qui le rattrape : comme l’explique le site politico.eu, Ciocchetti avait été l’assistant de Marcello dell’Utri, le politicien proche de Berlusconi qui a été condamné à 7 ans de prison pour ses rapports étroit avec la mafia sicilienne. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Pays-Bas : un policier tire sur un tracteur lors d'une manifestation d'agriculteurs.

Pays-Bas. Un policier a tiré sur un tracteur lors d'une manifestation d'agriculteurs.

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05/07/2022

Thierry Baudet désire introduire un nouveau référendum.

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Pays-Bas. Le député et président du Forum voor Democratie Thiery Baudet présente une proposition de loi pour l'instauration d'un référendum consultatif. Contrairement au référendum en Suisse, celui que prône Thierry Baudet n'est pas contraignant.

Les citoyens pourront eux-mêmes proposer des sujets, même ceux qui sont pratiquement irréalisables – les sujets contraires à la Constitution ou aux règles internationales – devront pouvoir être soumis, mais 200 000 signatures seront nécessaires. Il appartiendra ensuite à la Chambre des députés de voter sur la proposition.

Entre le 1er juillet 2015 et le 10 juillet 2018, il était déjà possible pour les citoyens de demander un référendum consultatif sur les lois votées. Le 6 avril 2016, ce référendum consultatif a été utilisé pour voter sur l'accord d'association avec l'Ukraine, contre lequel une majorité a voté. La loi référendaire a ensuite été abolie.

"La rencontre Draghi-Comte est repportée."

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Italie. Revue de presse.

La catastrophe du glacier de la Marmolada dans le Trentin-Haut-Adige continue de faire les gros titres de la presse italienne, qui s’interroge notamment ce matin sur le caractère prévisible ou non de la tragédie. Les propos du Président du Conseil, qui s’est rendu hier sur les lieux, sont largement repris : « Treize personnes encore sous le glacier » - Les secours ont repris malgré les difficultés. Draghi appelle à prévenir ce genre de tragédie (Corriere della Sera), « Nous sommes tous coupables » - Le responsable de la sécurité de la Marmolada évoque une responsabilité collective. Draghi se rend à Canazei : tout cela ne doit plus arriver. Le bilan est de 7 victimes et de 13 personnes disparues (La Repubblica), « Voici comment la montagne les a tous ensevelis » - Draghi se rend sur les lieux. L’Etat d’urgence a été déclaré pour 5 régions touchées par la sècheresse (La Stampa). Le report de la rencontre entre Mario Draghi et Giuseppe Conte au cours de laquelle ce dernier devra s’exprimer sur le maintien ou non du soutien du M5S au gouvernement est aussi cité : « La paix avec le M5S en échange du revenu de citoyenneté » - L’entrevue de Draghi et de Conte a été reportée, mais la médiation va de l’avant : les mesures restrictives sur le revenu de citoyenneté seront levées, l’incinérateur de Rome se fera (Il Messaggero). Enfin, la décision du Parquet général de la Cour d’appel de Paris de pourvoir en cassation après le refus de la Chambre d’instruction d’extrader dix anciens brigadistes italiens est reprise dans les pages intérieures de Repubblica « France, l’extradition des anciens brigadistes est à nouveau en jeu ».

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « L’horizon d’une trêve rempli d’inconnues » : « La trêve, s’il s’agit bien de cela, a été reportée à demain. Le drame de la Marmolada a poussé le Président du Conseil Draghi à reporter l’entrevue avec le chef 5 Etoiles G. Conte, initialement prévue ce lundi. La crainte est que l’on arrive au constat que le contexte actuel n’autorise pas Conte à provoquer une rupture, reportant les tourments du M5S à plus tard avant qu’ils ne déclenchent le pire. Le soutien du M5S au gouvernement demeure une inconnue. Le Président du Conseil est pourtant disposé à tendre la main à Conte, notamment sur le revenu de citoyenneté, auquel presque toute la majorité s’oppose pourtant. Il est également disposé à trouver un compromis sur l’autre mesure controversée, à savoir celle du « superbonus » pour la rénovation  énergétique des logements. Or, c’est surtout le drame d’un mouvement sans boussole qui sera déterminant. Le M5S semble chercher un prétexte pour justifier l’effondrement de son électorat dont Conte devient l’emblème. Conte incarne ainsi ce désir de revanche pour masquer la baisse de ses électeurs. Le règlement de comptes semble ainsi freiné par une situation d’urgence où une crise n’est pas permise. La « libération » du gouvernement semble donc reportée à septembre. Tout comme celle de l’ « effet domino populiste » qui pousserait le léguiste Salvini à suivre Conte dans cette prise de distance. Toutefois, la volonté de trouver une stabilité au sein de la Ligue est en train de s’imposer sur les calculs de son dirigeant, obsédé par la droite d’opposition. » 

ARTICLE, il Fatto Quotidiano, « Rencontre reportée : mais les 5 Étoiles et Conte s’affrontent au sujet de la motion de confiance sur le décret « Aiuti » » : « Cet après-midi, le Palazzo Chigi va faire passer en force le texte et la motion de confiance. La première hypothèse serait que le Mouvement 5 Étoiles vote « oui » à la motion de confiance mais s'abstienne sur le texte, comme ses ministres l'ont fait en Conseil des ministres. Cela serait possible à la Chambre des députés, mais pas au Sénat, où il y aurait un seul vote sur la mesure et la confiance. D'autres options sont également envisagées, comme demander que le texte soit voté jusqu'à l'article 13, celui portant sur l'usine de valorisation énergétique des déchets, sans motion de confiance, et imposer ensuite la motion de confiance lors du vote sur la partie restante. » 

ARTICLE, La Repubblica, d’A. Ginori, « En France, l’extradition des anciens brigadistes est à nouveau en jeu ; le procureur fait appel » : « Le procureur général de Paris, Remy Heitz, a annoncé le pourvoi en Cassation contre la décision de la chambre de l’instruction de la Cour d’Appel de Paris refusant l’extradition de dix Italiens condamnés pour terrorisme lors des années de plomb en Italie. La Chambre de l’Instruction s’était appuyée sur les articles 8 et 6 de la Convention européenne des droits de l’Homme sur le respect de la vie privée et familiale et sur le droit à un procès équitable pour motiver sa décision. Seule exception, le cas de Giorgio Pietrostefani, ancien dirigeant de Lotta Continua condamné pour l’homicide de Luigi Calabresi, pour qui ce sont les raisons de santé mises en avant par ses avocats qui ont été retenues. Les magistrats ont en effet estimé que Pietrostefani pourrait souffrir de ‘’conséquences exceptionnellement graves’’ en cas d’extradition vers l’Italie. Pour les autres accusés, les magistrats ont contesté les condamnations par contumace, qui ne garantiraient pas les droits de la défense, bien que les anciens terroristes se soient volontairement soustraits à la justice italienne. Dans le droit français, les personnes condamnées par contumace ont toujours le droit à un second procès, alors qu’en Italie cette possibilité est soumise à une série de conditions. C’est Emmanuel Macron qui avait suggéré la possibilité d’un recours contre la décision de la Cour d’Appel, rappelant qu’il avait ‘’soutenu la demande d’extradition du gouvernement italien’’. Macron, sensibilisé au dossier notamment au cours de ses échanges avec le président Sergio Mattarella, avait opéré en 2021 un tournant sur la doctrine Mitterrand qui empoisonne depuis 40 ans les relations bilatérales. L’opération ‘’Ombres rouges’’ avait été longuement préparée en amont par les chancelleries des deux pays, tandis qu’un dialogue était engagé entre les ministres Eric Dupont-Moretti et Marta Cartabia. Une des avocates de la défense dénonce une ‘’violation de la séparation des pouvoirs’’ de la part du chef de l’Etat. De façon générale, la défense souligne un recours très politique et qui a peu de chance d’aboutir. La semaine dernière, la Chambre de l’Instruction avait rejeté en bloc les dix demandes après un examen long et approfondi du dossier transmis par l’Italie et au cours d’audiences auxquelles a participé un avocat représentant l’Etat italien. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Frères d'Italie monte encore et la Ligue descend.

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Italie. Frères d'Italie monte encore et la Ligue descend, au sein du sondage SWG.

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Frères d'Italie : patriotes

Parti Démocrate : centre-gauche

Ligue : patriotes

M5S : anti-système

Forza Italia : conservateurs

Azione +Europa : libéraux

04/07/2022

La Lituanie continuera à repousser des migrants.

Lituanie. Le pays ignorera le verdict de la Cour suprême de l'UE et continuera à repousser des migrants envoyés en Lituanie depuis le Belarus. Le ministre de l'Intérieur Agnė Bilotaitė dit que son pays continuera également à arrêter des migrants, pour des raisons de sécurité nationale.

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Agnė Bilotaitė

L'AfD discriminée par les chaînes de télévision publiques ARD et ZDF.

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Allemagne. Nombre de participations à des émissions de débat des chaînes publiques de télévision ARD et ZDF depuis les élections législatives du 26 septembre 2021 :

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CDU/CSU : démocrates-chrétiens/sociaux-chrétiens bavarois

SPD : sociaux-démocrates

écologistes

FDP : libéraux

die Linke : post-communistes

AfD : patriotes

"''Geler pour la paix'', bientôt une réalité !"

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Allemagne.

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"''Geler pour la paix'', bientôt une réalité ! S'il y a moins de gaz : le gouvernement risque la défaillance de centaines de milliers d'installations de chauffage au gaz !"

L'UDC toujours donnée première en Suisse.

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Suisse. Une projection réalisée par Gfs.bern donne l'UDC première en vue des élections législatives de 2023.

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SVP(=UDC) : patriotes

GP : écologistes

SP : socialistes

FDP : libéraux

Mitte : centre-droit

GLP : écologistes-libéraux

EVP : évangélistes