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04/07/2022

"Les démocrates lancent un ultimatum aux 5 Etoiles."

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Italie. Revue de presse. 

La presse italienne titre largement sur l’effondrement d’un pan du glacier de la Marmolada dans le Trentin-Haut-Adige faisant une dizaine de victimes et plusieurs disparus. « Le massacre du glacier » - La canicule provoque l’effondrement d’un énorme bloc sur des randonneurs. Les secours ont été interrompus par crainte d’autres chutes de glace (Corriere della Sera), « L’enfer de glace » - Des températures record à la Marmolada provoquent le détachement d’une partie du glacier (La Stampa), « Le massacre dû au climat » - Avec une température de 10 degrés, un bloc du glacier s’effondre sur trois groupes de randonneurs (Il Messaggero). Les turbulences au sein de la majorité en vue de la rencontre aujourd’hui entre le Président du Conseil M. Draghi et le dirigeant du M5S G. Conte, au cours de laquelle ce dernier devrait s’exprimer sur le maintien ou non du soutien du M5S à l’exécutif, sont aussi citées en Unes : « Gouvernement : les frictions entre le PD et le M5S » - Les démocrates lancent un ultimatum aux 5 Etoiles : s’ils sortent de la majorité, c’est l’alliance électorale qui saute. Aujourd’hui, Draghi et Conte se rencontrent (Corriere della Sera), « Draghi-Conte, le Président du Conseil fera des concessions mais sans céder sur l’envoi d’armes » (La Repubblica), « Conte demandera à Draghi des fonds pour contrer la pauvreté et la flambée des factures » - La journée s’annonce décisive. Le conseil national du M5S se tiendra avant la rencontre au Palais Chigi (Fatto Quotidiano). 

PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, E. Buzzi : « Le leader du M5S exigera le “respect”. Grillo fait pression en faveur du revenu de citoyenneté » : « ‘’Respect’’ : voilà mot-clef répété presque jusqu’à l’obsession par la garde rapprochée de Conte. C’est ce respect que revendiquera Conte auprès de Mario Draghi aujourd’hui, en visant à une reconnaissance politique de l’action du Mouvement. Le spectre de la crise plane toujours. Conte tranchera les derniers doutes lors du Conseil national du Mouvement, mais les partisans de ce dernier ont déjà fait savoir que la rencontre sera ‘’franche et directe’’ et que ‘’la responsabilité ne peut pas être à sens unique’’. Un signe de dégel pourrait arriver au sujet de revenu de citoyenneté. Hier, Grillo a fait de cette mesure (qui avait déjà fait l’objet d’une discussion entre Draghi et lui en février 2021) un étendard. D’aucuns font l’hypothèse que Conte pourrait demander le blocage des modifications qui ne seraient pas partagées par le M5S. » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de G. Vitale, « Ultimatum de Franceschini, ‘’Si le Mouvement 5 Etoiles quitte le gouvernement ce sera la fin de l’alliance avec le Parti démocrate’’ » : « Le ministre de la Culture et membre du Parti démocrate Dario Franceschini, un des principaux théoriciens de l’alliance structurelle avec le Mouvement 5 Etoiles, a lui-même fini par se résigner. Malgré tous les efforts du ministre, Giuseppe Conte est de plus en plus tenté de sortir du gouvernement il ne peut pas faire grand-chose pour l’en empêcher. Le fossé entre l’ancien Président du Conseil et son successeur, Mario Draghi, semble trop difficile à combler. Dario Franceschini a donc lancé son avertissement à l’occasion des rencontres du courant démocrate AreaDem. ‘’Jusqu’aux élections, nous devons rester dans le même camp. En cas de rupture ou de prise de distance vis-à-vis du gouvernement, cela marquera la fin de notre alliance en vue des élections politiques’’ déclare-t-il à l’attention des 5 Etoiles. Le ton est dur pour énoncer la ligne à ne pas franchir, sinon ce serait à la fois la fin du gouvernement et la fin des relations avec le PD. Reste que, d’après un sondage SWG, la moitié des électeurs du M5S préféreraient que le Mouvement se présente seul aux élections, un tiers préférerait maintenir l’alliance avec le Parti démocrate, et très peu une alliance avec la droite. Le seul fait que le M5S ait demandé cette étude confirme que la possibilité de sortir du gouvernement est bien envisagée. Franceschini estime également qu’une ‘’aire modérée au centre-droit est fondamentale, nous devons aider à la faire naitre’’, un message adressé cette fois à Brunetta, Carfagna ou encore Gelmini. Il appelle aussi à une réforme de la loi électorale, se prononçant en faveur du système proportionnel pour ‘’plus de clarté’’. Pour lui, Salvini et Meloni peuvent être vaincus mais il faut pour cela miser sur un ‘’noyau M5S-LeU-Parti démocrate qui pourrait être élargi à ceux qui partagent le programme et les règles de la coalition’’. Il lance un appel à Bersani et Speranza pour qu’ils réintègrent le PD. En revanche ‘’il n’y a pas de place pour les choses rouges à la Mélenchon’’ souligne-t-il. » 

COULISSES, La Repubblica, de T. Ciriaco, « Revenu [de citoyenneté] et inflation ; Draghi se montre ouvert vis-à-vis de Conte mais ne cède pas sur la question des armes » : « Le Président du Conseil écoutera les instances du leader du Mouvement 5 Etoiles. Il s’est dit disponible et prêt à se mobiliser autant que possible sur les questions plus sociales, à commencer par le revenu de citoyenneté et des mesures en préparation contre l’inflation. Mario Draghi garantir à Giuseppe Conte, et en même temps au Parti démocrate et à la Ligue, un effort du gouvernement pour soutenir les plus faibles et désamorcer la dynamique de hausse des prix. Sur le plan international en revanche, il notifiera Giuseppe Conte qu’aucune négociation n’est prévue, en particulier sur le quatrième décret prévoyant l’envoi d’armes à l’Ukraine. Si le M5S cherche une excuse pour provoquer une crise de gouvernement, il a trouvé le point d’intransigeance du Palais Chigi. Mais Draghi n’a jamais vraiment compris où est-ce que son prédécesseur voulait en venir. Il prend des positions comme à l’opposition mais ne demande pas, ne propose pas. La sensation qui prévaut suite à la réunion entre Enrico Letta, Roberto Speranza et Giuseppe Conte est que ce dernier est vraiment au bord de la rupture, comme s’il savait qu’il n’avait pas d’autre choix, sans avoir pour autant le courage de franchir le pas. Draghi, en donnant toute sa disponibilité sur les questions sociales, prive Conte des sujets sur lesquels il pourrait faire scission. Révision du mécanisme du revenu de citoyenneté, interventions ciblées à l’intention des plus touchés par la hausse des coûts de l’énergie, plafonnement du prix du gaz pour lequel l’ex banquier mobilise toutes les forces possibles afin de mener la bataille à Bruxelles, recherche d’un accord avec les partenaires sociaux sur le pouvoir d’achat… Autant de dossier sur lesquels Draghi s’engage. Pas d’ouverture en revanche sur un quelconque chantage notamment pour évincer Di Maio du ministère des Affaires étrangères. Aucune flexibilité sur ces questions, d’autant plus que Draghi se rendra demain à Ankara, pour discuter notamment d’un accord sur le blé, soulignant toute l’importance des dynamiques diplomatiques. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Vecchio, « ‘’Un contrôle de routine pour Draghi’’ : Salvini tente de ressouder la Ligue » : « C’est l’autre source de mécontentement de la majorité, cette fois en provenance de la Ligue. Matteo Salvini est en difficulté, aussi bien au sein du parti qu’avec le gouvernement. Il tente d’une part de garantir la candidature pour un deuxième mandat à la tête de la région Lombardie pour les régionales de 2023, contrant ainsi les ambitions de Letizia Moratti. Salvini et Giorgetti en ont fait la promesse. Dans l’après-midi, il doit rencontrer les chefs de groupe au Sénat et à la Chambre, le chef de la délégation à Strasbourg, les ministres Giorgetti, Stefani, Garavaglia, les présidents de région Fedriga et Zaia. Ces deux derniers, les deux plus attendus, risquent de ne pas être présents. L’intention est de ressouder le parti suite à la déception des élections administratives, autrement il risque de se retrouver au même point qu’en 2010 : sous les 10%. On souligne le ‘’mécontentement trop important’’ et croissant vis-à-vis du gouvernement, ‘’Draghi doit faire une série de propositions sur lesquelles converger’’ explique un député qui se fait écho du sentiment de contrainte notamment chez les députés. Il y aurait un risque d’éclatement si Draghi ne permet à chacun de remporter de petites victoires sur les différents dossiers. Certains disent même que Salvini n’attend que la bonne occasion pour passer à l’opposition. Cela pourrait se jouer sur le ius scholae. En tous cas, il doit sortir avant les prochaines élections politiques, sinon il laissera un avantage trop important à Giorgia Meloni. » 

PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, P. Di Caro : « Jus scholae : ouvertures du côté de Forza Italia derrière le mur du centre-droit » : « L’opposition à la proposition de loi sur le jus scholae soutenue par le PD et le M5S devrait être partagée par tout le centre-droit. Pourtant, la mesure met en évidence les positions divergentes à l’intérieur de la coalition. En commun, demeure la colère contre une question considérée, à cause de la manière dont elle est posée, comme de la pure propagande électoraliste : « Ils voudraient faire voter ensemble la citoyenneté et la légalisation du cannabis, c’est une mesure purement électorale » proteste Antonio Tajani. Forza Italia, malgré tout, a présenté des mesures de médiation : « Nous avions demandé que, pour obtenir la citoyenneté, 8 ans soient nécessaires, soit deux cycles complets d’école et un diplôme, ou au moins un titre professionnel. Tous nos amendements ont été rejetés. » a-t-il ajouté. Aujourd’hui encore, des ouvertures en ce sens pourraient convaincre Forza Italia de reconsidérer sa position. Rien de la sorte du côté de la Ligue et de FdI. La Ligue s’agite : elle n’a aucune intention de concéder « quoi que ce soit » à ses adversaires. Au contraire, elle s’irrite contre le Premier ministre qui ne lui « concéderait rien » et en accorderait trop au PD et au M5S. La colère monte : rester au gouvernement est toujours plus épuisant, presque insupportable. FdI aussi s’oppose à la loi du ius scholae prévue par le texte. Pour F. Lollobrigida, « il y a d’autres urgences ». Pas d’ouvertures non plus, sur la proposition de médiation des 8 ans de scolarité. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Interview du président de Chega, André Ventura, par Lionel Baland.

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Portugal. Entretien avec André Ventura de Chega :

https://www.breizh-info.com/2022/07/04/191484/portugal-en...

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André Ventura, lors de l'entretien

Résultats des partis patriotiques lors de deux élections législatives partielles au Royaume-Uni.

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Royaume-Uni. Deux élections législatives partielles ont eu lieu en juin 2022, les résultats des partis patriotiques sont :

Tiverton and Honiton

Reform UK décroche 1,1 %, l’UKIP 0,6 %, Heritage 0,4 %, For Britain 0,3 %.

Wakefield

Reform UK obtient 1,9 %, Britain First 1,1 %, English Democrat 0,5 %, UKIP 0,5 %.

Saxe : l'AfD n'obtient pas de conseillers de circonscription.

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Allemagne. Saxe. Lors du deuxième tour des élections des conseillers de circonscription au sein de six circonscriptions, l’AfD n’obtient aucune de ces fonctions. L’AfD arrive deuxième ou troisième, selon les circonscriptions :

https://wahlen.sachsen.de/2-wahlgang-am-3-juli.php?landkr...

Résultats de l'AfD selon les circonscriptions :

Görlitz : 35,8 %

Bautzen : 27 %

Mittelsachsen : 24,1 %

Erzgebirgskreis : 16,3 % (Freie Sachsen, nationalistes : 9,8 %)

Zwickau : 19,1 % (die Basis, anti-vaccin : 1,8 %)

Vogtlandkreis : 26,4 %

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/06/13/sax...)

03/07/2022

L'AfD donnée à 11 %.

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Allemagne.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

CDU/CSU : démocrates-chrétiens/sociaux-chrétiens bavarois

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

die Linke : post-communistes

Sonstige : autres

02/07/2022

Le FPÖ de l'État de Salzbourg distribue des cartables aux enfants qui entrent en première année.

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Autriche. État de Salzbourg. Les enfants qui entrent en première année peuvent recevoir gratuitement leur premier cartable.

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"La grande action de cartables."

01/07/2022

"Changer gratuitement de sexe, au maximum une fois par an."

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Allemagne. Le gouvernement, regroupant les sociaux-démocrates du SPD, les écologistes et les libéraux du FDP, planifie le fait de permettre de changer gratuitement de sexe, au maximum une fois par an, simplement en se rendant dans un bureau de l’administration, « sans procédure judiciaire, sans contrôle et attestations obligatoires discriminatoires. »

L’AfD dénonce cette volonté.

Viktor Orban demande un cessez-le-feu en Ukraine.

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Hongrie, Ukraine et Russie. Le Premier ministre Viktor Orban à la radio ce matin : « Plutôt que d'imposer des sanctions, il faut parvenir à un cessez-le-feu, et les parties doivent s'entendre sur le cadre des pourparlers de paix. »

"Draghi : je ne gouvernerai pas sans le M5S."

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Italie. Revue de presse.

Les déclarations de M. Draghi en conférence de presse hier, réaffirmant que le gouvernement tiendra seulement avec le M5S en son sein, et les coulisses de sa rencontre avec le Président S. Mattarella, font les gros titres de la presse italienne. « Draghi : je ne gouvernerai pas sans le M5S » - Le Président du Conseil, après avoir consulté Mattarella, met fin à « l’affaire Grillo » (Corriere della Sera), « Mattarella verrouille le gouvernement » - Le Quirinal obtient l’engagement de G. Conte qu’il ne sortira pas de la majorité. Draghi exclut toute autre majorité pouvant le soutenir (La Repubblica), « Draghi met en sécurité le gouvernement : j’irai de l’avant exclusivement avec les 5 Etoiles. Mattarella parvient à désamorcer la crise (La Stampa), « Draghi neutralise Conte » - L’assaut au gouvernement a été déjoué, Draghi a mis Conte devant ses responsabilités (Il Giornale). L’annonce de nouvelles mesures contre la flambée du prix de l’énergie est aussi citée : « Le gouvernement annonce 7 milliards pour freiner la hausse des prix de l’énergie sur les factures et le stockage de gaz » (Sole 24 Ore).  

PREMIER PLAN, Il Foglio, « L’Italie s’arme en vue de la contre-offensive en Ukraine » : « […] Le gouvernement italien affirme être en mesure de remplir à 90% les réservoirs de gaz d’ici novembre mais serait surtout prêt à faire passer une mesure d’urgence pour l’ ‘’extraction d’une partie des 90 milliards de mètres cube de gaz se trouvant dans l’Adriatique’’, une mesure très largement approuvée, hormis par le M5S. […] » 

COULISSES, La Repubblica, T. Ciriaco et C. Vecchio : « Draghi et Mattarella prennent Conte en étau pour empêcher un saut dans l’inconnu » : « Avec le chef de l’Etat, Draghi choisit la seule stratégie possible de dissuasion contre le délitement déjà en marche : après le gouvernement actuel, le seul choix restant serait des élections. ‘’Je n’accepterai pas de conduire un ’autre gouvernement que celui-ci’’ déclare-t-il. Le Quirinal approuve. Draghi doit rendre ce message public de manière à laisser à Conte tout le poids de sa décision éventuelle [de quitter la majorité] sur les épaules : le Mouvement est trop important pour envisager de le laisser sortir. Traduction : si tu provoques la rupture, tu le fais contre un pacte d’unité nationale, contre l’Europe, contre les alliés engagés dans une guerre. La forme est aimable, mais le fond est sans pitié. Draghi est plus qu’irrité : il est furieux. Il a dû quitter un Sommet de l’OTAN historique pour une polémique née d’un coup de téléphone auquel un sociologue a fait allusion et qui est remonté jusqu’au Quirinal. Draghi a tenu Mattarella au courant de l’issue des Sommets et de l’agenda des prochains mois, donnant ainsi l’impression de vouloir poursuivre son engagement – à ses propres conditions. Et c’est le message qu’entend transmettre le chef de l’Etat au monde politique : il n’y a pas d’autres solutions envisageables. L’isolement de Conte devient une perspective politique : une crise de gouvernement et un appui seulement extérieur à la majorité signifierait la fin de l’alliance avec le PD. Le retrait du M5S est, en outre, inacceptable pour Draghi car Matteo Salvini profiterait de l’occasion pour marquer aussi sa différence. Si Draghi affiche une image d’assurance, personne ne pense que l’histoire ne s’arrêtera là. Le bruit court que le leader du M5S pourrait décider de quitter la majorité malgré tout. Deux moments seront particulièrement périlleux : le décret interministériel sur les armes des prochains jours et l’arrivée du décret sur les aides à la Chambre. L’alerte reste élevée : pour voter en octobre, il faudrait consommer la rupture d’ici début août. »

COULISSES, Il Corriere della Sera, M. T. Meli : « Letta parle à Conte : si vous partez, on va tout de suite au vote et c’est chacun pour soi » : « Aucun doute pour Enrico Letta : dans la querelle Draghi-Conte, il prend parti pour le premier et critique le second. Cela fait un moment que les relations entre le PD et le M5S ne sont plus idylliques, elles sont encore plus distendues ces jours-ci. Letta est agacé par les sorties de l’ancien Premier ministre et il le lui a dit. « Les rapports entre Draghi et Conte se sont détériorés et les Cinq-Etoiles pourraient avoir la tentation de sortir du gouvernement en septembre » disent, inquiets, les membres du PD. C’est la raison pour laquelle Letta a expliqué au leader du M5S que « parler d’appui extérieur est inopportun et absurde ». Puis, il lui a exposé ce raisonnement : si vous optez pour devenir un « appui extérieur » à la majorité, on va tout droit aux élections, et chacun pour soi. Letta a annoncé que le PD n’appuiera pas d’autres gouvernements que l’actuel tandis que Draghi se dit indisponible pour guider une autre majorité que celle-ci. Les deux discours se superposent et montrent que le temps où les Démocrates couraient après les Cinq-Etoiles est fini. Cela ne veut pas dire que le PD ne s’alliera plus avec le M5S mais il le fera à ses conditions – et uniquement si le système électoral ne change pas. En privé, Letta explique : ‘’La proportionnelle favoriserait toutes les forces dans l’action politique’’. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Une guérilla sans issue » : « La stratégie de Giuseppe Conte est la suivante : maintenir un haut niveau de tension sans jamais arriver à un point de rupture, mais les modalités et les résultats de ce schéma sont assez prévisibles. Conte avait besoin d’un « accident » pour sortir de l’impasse où il se trouvait en raison de l’effritement du Mouvement 5 Etoiles et pour répondre à l’hostilité évidente de Beppe Grillo. L’opération a été conçue pour créer un maximum de désordre possible : au moment où le Président du Conseil se trouvait à l’étranger aux prises avec la réorganisation de l’Otan en période de guerre. Il faut reconnaitre toutefois qu’il s’agissait d’une tempête dans un verre d’eau. La majorité a tendance à s’effriter en raison non seulement des difficultés intérieures du M5S mais aussi à cause de la crise de leadership de Matteo Salvini au sein de la Ligue. Ces deux tensions risquent de se cumuler et de s’alimenter réciproquement. Quant au retour anticipé de M. Draghi du sommet de l’Otan, on doit le lire comme un geste d’attention envers ces partis pour lesquels il avait gardé jusque-là une certaine distance. Il s’agit aussi un message adressé à l’étranger : il est le seul à pouvoir garder sous contrôle cette politique italienne en ébullition. Aujourd’hui comme hier, Draghi et Mattarella sont la meilleure garantie aux yeux des partenaires étrangers. » 

ENTRETIEN, La Nazione, d’Enrico Letta, dirigent du Parti démocrate « Pour nous, ce gouvernement est le dernier de la mandature » : « ‘’Je ne vois pas de gros risques pour le gouvernement. Je vois plutôt la nécessité de comprendre comment nous parviendrons à imprimer un tournant social nécessaire à l’Italie pour les prochains mois qui s’annoncent difficiles du point de vue économique pour les ménages et les entreprises. Le gouvernement est né avec cette équipe et avec cette majorité. Pour nous, la mandature se terminera avec cet exécutif et cette équipe. Draghi lui-même a dit qu’il n’était pas intéressé par d’autres majorités. En même temps, il est fondamental que les partis ne superposent pas leurs propres batailles à l’agenda de gouvernement. Quant à l’ultimatum de la Ligue sur le « Ius Scholae » autorisant l’accès à la citoyenneté pour les étrangers ayant étudié en Italie, c’est un geste tout-à-fait déplacé. Les thématiques sociales relèvent de l’agenda parlementaire. Du reste, quand la Ligue a torpillé la loi Zan [contre la transhomophobie, ndt.], nous n’avons pas fait tomber le gouvernement.’’ »

ENTRETIEN, La Stampa, de Riccardo Molinari, chef de groupe de la Ligue à la Chambre « La gauche garde une posture suicidaire. En agissant ainsi, le PD finira par faire tomber le gouvernement » : « ‘’La gauche veut proposer au Parlement deux textes clivants sur le cannabis et sur le Ius Scholae, qui sont inconciliables avec les positions de la Ligue. Cela va contre le pacte qui nous permet ensemble de soutenir un gouvernement d’unité nationale pour affronter les urgences. Si les textes devaient être adoptés, cela constituerait un problème politique. Par ailleurs, il est faux de dire qu’un mineur étranger à moins de droits qu’un citoyen italien. En temps normal, le gouvernement est assuré de passer l’été sans crise, or, dans le contexte actuel, on risque d’aller vers l’irréparable. Si cela devait se produire, la gauche devra en assumer la responsabilité.’’ »

PREMIER PLAN, Il Messaggero, de M. Evangelisti, « La lutte contre le Covid ; les hospitalisations sont en hausse ; contre la nouvelle vague, le port du masque FFP2 à nouveau recommandé au travail. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, S. Montefiori « Sur les terroristes, Macron est aux côtés de l’Italie : il faut vérifier la possibilité d’un recours. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Interview de Geert Wilders par Lionel Baland.

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Pays-Bas. Entretien avec Geert Wilders :

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Geert Wilders (photo prise par l'auteur lors de l'entretien)