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18/06/2020

Allemagne : augmentation de la téléredevance.

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Allemagne. L’AfD dénonce le fait que le gouvernement décide, durant la crise du coronavirus, d’augmenter la téléredevance.

"Les entreprises en révolte."

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Italie. Revue de presse.

La « Phase 3 » et notamment les critiques du patronat contre le gouvernement pour les retards sur les aides économiques prévues (prêts, liquidité, assurance-chômage, etc.) fait les gros titres des médias italiens : « Entreprises, attaque au gouvernement » - ‘’Bonomi déplore les retards sur la dette et la liquidité. Conte : des carences structurelles’’ (Corriere della Sera) « Gualtieri : moins de contraintes sur le travail à terme » - '' Confindustria présente l’addition au gouvernement '' (La Repubblica), « Les entreprises présentent l’addition au gouvernement » - '' Bonomi attaque et déplore les retards, coup de gel aux Etats généraux '' (Il Messaggero), « Bonomi, la montagne a accouché d’une souris » - ‘’Le grand plan annoncé n’est qu’une réclamation de remboursements (Fatto Quotidiano), « Aides et taxes, l’attaque des entreprises au gouvernement » (Il Mattino), « Les entreprises en révolte » (Il Giornale).

 ARTICLE Corriere della Sera, M. Guerzoni « Conte cherche la paix : trêve avec Di Battista et appel à Confindustria » : « Plusieurs parlementaires disent que Conte est assiégé, isolé, attaqué par les industriels et les commerçants, affaibli de l’intérieur par ceux qui, dans sa majorité, œuvrent à amoindrir son leadership. Or, Conte est persuadé que les Etats généraux l’ont rendu ‘’plus fort’’ et que le gouvernement s’en sortira indemne de l’épreuve de feu de l’automne. A 19h00, à l’issue de la rencontre avec la presse après la 4e journée de travaux, un ministre explique ‘’avec les 172 milliards qui arrivent de l’Europe, qui serait aussi fou de faire tomber le gouvernement ?’’. Conte déjoue au fur et à mesure les différents pièges. La preuve en est la trêve avec Di Battista grâce à l’intervention et au soutien de Beppe Grillo. Maintenant que la majorité est à nouveau unie, Conte se sent en mesure de faire cette accélération demandée par Zingaretti. Il répète aux ministres ‘’nous devons courir, l’Italie ne peut plus attendre. Dans quelques jours nous clôturerons tous ces dossiers et nous sortirons des mesures concrètes juste après les Etats généraux’’. La rencontre aux Etats Généraux avec le chef des industriels a été ‘’cordiale’’ et le Palais Chigi est en train de trouver une date pour un tête-à-tête de réconciliation. Les ministres Lamorgese, Boccia, Patuanelli et Gualtieri ont parlé à Bonomi et rassuré Conte. Le chef des industriels leur aurait dit ‘’je sais que je passe pour un président de rupture mais je veux collaborer, je n’ai pas d’autre alternative outre celle de m’entendre avec vous’’. Une chose est sure, Conte veut se réconcilier avec Confindustria car elle représente un des piliers pour le renforcement du gouvernement auquel il travaille assidument ».

ENTRETIEN, Il Fatto Quotidiano, de Luigi Di Maio, ministre des Affaires Etrangères : « " Le PD m'a surpris et Di Battista ne veut pas être le chef ’’» : « " Je travaille pour la paix au sein du M5S et je sais que la plateforme Rousseau et un patrimoine pour tous les membres du Mouvement mais le modèle doit être revu. Si l'on nommait maintenant les dirigeants, ils ne pourraient pas durer longtemps puisqu'il faut d'abord résoudre nos problèmes internes. L'époque du chef politique est terminée, nous devons établir un programme pour le pays et après on pourra réfléchir à la structure. Alessandro Di Battista ne veut pas être le chef et, comme Beppe Grillo, il aime beaucoup le Mouvement et il souhaite que le gouvernement aille de l’avant. La première année de travail effectuée avec le PD m'a surpris : nos relations ont été renforcées pendant la période de la pandémie et nous avons travaillé très bien ensemble. Nous sommes disponibles à trouver des solutions ensemble aussi sur [la modification, ndt.] des décrets Sécurité de Salvini, il y aura une réunion avec le PD aujourd'hui. La douleur de la famille de Giulio Regeni est immense et je peux dire que la recherche de la vérité restera incessante et qu'elle n'est pas du tout liée à la vente d'armes à l'Egypte. Le MES pour nous demeure inadéquat. L'Italie doit se concentrer sur le Recovery Fund et négocier rapidement pour que ses ressources arrivent le plus tôt possible " ».

COMMENTAIRE Corriere della Sera, M. Franco « Les trois fronts qui divisent et affaiblissent le centre droit » : « Trois fronts restent ouverts et il ne s’agit pas des moindres. Il s’agit des relations avec l’Union européenne, de l’acceptation du prêt du MES et du bras-de-fer sur les candidats régionaux. La division sur ces trois points offre un avantage à l’exécutif et empêchent aux partis du centre droit de pouvoir se présenter comme une alternative électorale valable. Par ailleurs, la sonnette d’alarme du ternissement de l’image de Salvini a commencé avec la défaite des élections en Emilie-Romagne ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

17/06/2020

Norbert Hofer : "Le Coran est plus dangereux que le coronavirus."

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Autriche. Le président du FPÖ Norbert Hofer a déclaré ce 16 juin 2020 lors d’un meeting à Vienne que le Coran est plus dangereux que le coronavirus.

Wilders opposé aux transferts financiers vers le Sud de l'Europe.

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Pays-Bas. Le président du PVV Geert Wilders estime que le Premier ministre libéral de droite Mark Rutte (VVD) doit placer un veto sur les 750 milliards d’euros de garanties et prêts en direction du Sud de l’Europe.

"Le pacte de fer Grillo-Conte."

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Italie. Revue de presse.

La « Phase 3 » et notamment les décisions du gouvernement en matière économique (Autostrade, Alitalia) fait les gros titres des médias italiens: « Atlantia et migrants, Di Maio l’emporte » - '' Conte clôture le dossier Autostrade, la CDP dans le capital '' (La Stampa), « Alitalia redémarre » - '' Réunion au Palais Chigi, naissance de la ‘’Newco’’ '' (Il Messaggero), « Bonomi : ‘’un million d’emplois en danger’’ » - ‘’Phase 3, le patronat attaque’’ (Corriere della Sera), « La Fed galvanise les bourses » (Sole 24 Ore), « Assurance-chômage, record d’arnaques en Campanie » (Il Mattino).

ARTICLE/SONDAGE Euromedia Reserach La Stampa, A. Ghisleri « La méfiance augmente en Italie, seul Conte se sauve. Salvini perd 12 points » : « Par rapport à l’année passée, le Président du Conseil gagne 5,5 points de pourcentage (43,4%), cela aussi en raison de l’exposition médiatique durant le confinement. Mais pour les Italiens le vrai défi est la relance de l’économie. Toujours concernant la côte de popularité des politiciens, la plupart enregistre une baisse : Berlusconi (-4,7%), Di Maio (-6,4%), Zingaretti (-2,6%), Salvini (-12,1%), Renzi (-5,8%). Giorgia Meloni remonte un peu (+2,5%). Beaucoup de choses ont changé en 2020 et cela aussi en raison de la Covid-19. La Ligue, tout en restant le premier parti (exception faite pour le parti des indécis qui est tablé à 39,1%) elle laisse sur le terrain le plus de points (9,6) et passe à 24,7%, devant le PD (19,7%) qui en perd 3 pts, le M5S (15,5%) qui en perd 1,6 et Fratelli d’Italia (13,4%) qui, en revanche, gagne 6,9 pts de pourcentage en un an ».

RETROSCENA (coulisses), Corriere della SeraT. Labate : « Le pacte de fer Grillo-Conte » : « ‘’Tu te définis comme grilliste ? Sache alors que je soutiendrai toujours Conte, n’importe quelle chose il fasse’’. C’est le contenu des appels-photocopie de Beppe Grillo à une série de députés et sénateurs importants et moins importants du M5S. Plusieurs ont vu dans le mot ‘’n’importe’’ la possibilité du recours au MES sur lequel Grillo avait déjà donné des signes d’ouverture dès le 24 avril dernier. Le tandem « ultragouverniste » Conte-Grillo a le soutien de toute la délégation ministérielle du Mouvement (Patuanelli, Spadafora, Fraccaro, Bonafede) mais aussi de Di Maio, qui veut toutefois garder une position lui permettant de jouer les médiateurs avec le courant de Casaleggio , virtuellement dirigé par Di Battista ». 

ARTICLE, Il Messaggero A. Gentili « Alitalia, voici la nouvelle compagnie » : « A l’issue des Etats généraux de l’économie, G. Conte annonce le tournant pour la compagnie aérienne après des mois de reports : ‘’Alitalia naitra comme une nouvelle société qui ne sera pas toutefois entièrement publique’’. Toutefois, le match ne fait que commencer. D’après des indiscrétions, les 5 Etoiles et le PD auraient déjà commencé un bras-de-fer sur la direction : les démocrates indiquent comme candidat Fabio Lazzerini, mais le M5S fait barrage. Le gouvernement a alloué pour cette ‘’Newco’’ 3 milliards. Pendant la réunion d’hier, la ministre des transports De Micheli a expliqué à ses collègue Gualtieri (économie) et Patuanelli (développement) le plan de relance Alitalia qui ne prévoit pas de secteur ‘’low cost’’ ».

 ARTICLE, Stampa, M. R. Tomasello : « Décrets « sécurité » : la ligne Di Maio est gagnante. Tournant sur Autostrade » : « Le président Conte a déclaré que la révision des décrets « sécurité » qu’avait signé Matteo Salvini pourrait arriver dans une dizaine de jours. L’orientation est celle de modifier les textes en se limitant aux indications du Quirinal. Le Pd voudrait obtenir davantage et demande l’approbation du ‘Ius Culturae’, la nationalisation pour les fils d’immigrés nés en Italie.  Avant la fin du mois de juin l’affaire Autostrade sera bouclée, avec la société qui devra choisir si accepter la proposition du gouvernement de faire entrer dans le conseil d’administration la Caisse Dépôts et Prêts et la société indépendante de gestion de fonds pour les infrastructures ou bien faire face au retrait de la concession.
Les nouvelles règles pour la sécurité sont : 1) Abrogation des amendes millionnaires contre les navires des ONG qui sauvent des migrants dans les eaux territoriales libyennes et les font débarquer ensuite en Italie ; 2) Le délit d’outrage aux agents publics sera limité aux représentants des forces de l’ordre et non plus à tous les agents publics ;  3) Elargissement de la protection spéciale pour les migrants victimes de tortures ; 4) Reconstitution du réseau des Sprar (Système de protection pour les demandeurs d’asile et les réfugiés) avec les collectivités territoriales. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

16/06/2020

Hongrie : fin de l'état d'urgence.

Hongrie. Le Parlement a voté la fin de l’état d’urgence (100 % des votes).

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L'UDC invite le gouvernement à lever les restrictions frappant les arts et métiers et l'économie.

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Suisse. Alors que le gouvernement impose des restrictions ruineuses au commerce, au tourisme et au sport pour protéger la population contre la pandémie Covid-19, les autorités tolèrent dans les villes des manifestations illégales avec plusieurs dizaines de milliers de manifestants. L'UDC invite le gouvernement à mettre immédiatement fin à cette inégalité de traitement et à lever les restrictions frappant les arts et métiers et l'économie.

"Le M5S aurait reçu de l'argent de Nicolas Maduro : doutes des services de renseignement."

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Italie. Revue de presse.

Les tensions au sein du M5S, soupçonné par un quotidien espagnol d'avoir reçu en 2010 de l'argent du Venezuela, font les gros titres des médias italiens: « Mystère sur l'argent aux 5 Étoiles » - '' Les oppositions attaquent, les services secrets ont des doutes ''(Corriere della Sera), « M5S, un directoire pour sauver le gouvernement » - '' Objectif : éviter les scissions et la crise en juillet pour le MES'' (La Repubblica), « M5S, mystère sur l'argent de Maduro» - '' Colère de Casaleggio : des fake news '' (Il Messaggero), « Grillo prévient : arrêtez ou je reprends la main sur le parti » - '' Le fondateur veut un soutien total à Conte'' (Fatto Quotidiano), « 5 Étoiles adios » - '' L'argent de Maduro, Di Battista se dispute avec Grillo et Conte annonce ne pas vouloir s'inscrire au Mouvement'' (Il Giornale).

Les Etats généraux de l'économie sont aussi largement commentés : « Voici le plan du gouvernement » - '' Travailleurs en assurance-chômage et précaires, personne ne sera licencié'' (La Stampa), « Le décret sur l'assurance-chômage prorogé de 4 semaines » - ''Bonomi : Confindustria présentera son plan de relance''(Sole24Ore)

EDITORIAL, Corriere della Sera, M.  Franco « Les nombreuses ambiguïtés » : « La démentie du M5S au sujet de l’argent qu’il aurait reçu par le Venezuela du dictateur Nicolas Maduro doit être respectée. Reste toutefois l’ambiguïté politique que le ‘’grillisme’’ a maintenu pendant ces années avec ce régime allant jusqu’à isoler l’Italie en UE et en Occident. Les contradictions des 5 Etoiles continuent à avoir un poids malgré les difficiles pas en avant faits récemment. Le ‘’non’’ du moins officiel au MES est le fruit d’une méfiance idéologique antieuropéenne enracinée. Cette ambigüité se reflète sur le gouvernement Conte. Ce n’est pas un hasard si hier le ministre Di Maio, lors d’une rencontre à laquelle était intervenu le Secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, a voulu revendiquer ‘’le lien transatlantique’’ comme ‘’la ressource la plus stratégique’’ pour l’Italie et l’Europe. Paradoxalement, l’affaire pourrait souder un Mouvement en déclin, dont l’image actuelle (que l’on voudrait cacher) est plutôt celle d’une fourmilière litigieuse ».

RETROSCENA (coulisses), Corriere della Sera, F. Sarzanini « Les doutes des services de renseignement : ‘’il s’agit peut-être d’une attaque contre nos intérêts nationaux’’ » : « Ce sont surtout les détails qui alimentent le soupçon que le document diffusé par le quotidien espagnol Abc soit un faux. Cela alimente aussi les nombreuses questions sur le timing et la modalité de diffusion. Il pourrait s’agir d’une attaque pour discréditer les 5 Etoiles en un moment déjà délicat, et surtout le gouvernement italien puisqu’il s’agit d’un des principaux partis de coalition. D’où l’intervention des services de renseignement ».

ARTICLE, La Repubblica, A. Ziniti : « Débarquements, plus 40 % en mai, mais le nouveau front est la Slovénie » : « Les migrants arrivent de la mer et de la terre, de la Libye et de la Tunisie, mais aussi de la route des Balkans. Les débarquements en Méditerranée ont augmenté de 40 % en mai et de dix fois de la frontière slovène, surtout après la fin du confinement. L'Italie est uniquement une porte d'entrée d'un flux migratoire dont la pression sur les frontières préoccupe beaucoup l'Europe, qui n'a toujours pas trouvé un accord sur les propositions de réforme du règlement de Dublin pour la redistribution obligatoire des migrants ».

ARTICLE, La Repubblica, M. Calandri : « Retour à Vintimille, des centaines de campés avec le mirage de la France » : « Depuis le début de juin, les migrants arrivent tous les matins à la frontière franco-italienne, entre Menton et Vintimille. Hier, comme tous les jours, deux familles sont arrivées : au moins 30 personnes, des migrants qui, en raison de la réouverture des régions et des contrôles moins stricts à la frontière slovène, commencent à atteindre la dernière ville italienne avant d'arriver en France, en poursuivant un voyage qui, depuis la route des Balkans, les conduit peut-être vers un monde meilleur où ils tentent de s'expatrier : le Nord de l'Europe. D’ici une dizaine de jours, la situation risque de devenir explosive : la gendarmerie française en repousse beaucoup, mais les migrants dorment sur la plage et dans les jardins publics et tentent chaque jour de passer de l'autre côté ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

15/06/2020

"M5S : vent de scission."

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Italie. Revue de presse.

Les tensions au sein du Mouvement 5 étoiles font les Unes, avec le « défi lancé par Di Battista (qui demande un congrès du M5S) à Conte pour qu’il présente sa candidature s’il veut le leadership » (Stampa) : « M5S, haute tension sur Conte. Di Battista attaque, bagarre avec Grillo. Di Maio : le président du Conseil décisif au sein du Mouvement » (Corriere), « M5S : vent de scission » (Repubblica), « Parti de Conte : Grillo divise les 5S » (Stampa), « Assaut sur Conte, tremblement de terre M5S » (Messaggero), « Grillo revient et gronde Dibba. Taverna : Conte doit aider le M5S » (Fatto quotidiano). 

Les JT ouvrent sur la rencontre entre Conte et les syndicats prévue pour aujourd’hui aux Etats généraux où sera présenté aussi le plan Colao, le conflit dans le M5S entre Grillo et Di Battista, la réouverture des théâtres, cinémas et des centres aérés en Italie.

RETROSCENA (Coulisses)Repubblica, T. Ciriaco, A. Cuzzocrea: «M5S : le garant Grillo veut un directoire mais il y a un risque de scission. L’idée de Conte comme leader du Mouvement » : « Avec la gifle symbolique à Alessandro Di Battista, désavoué et bafoué comme jamais dans l’histoire du M5S, Beppe Grillo veut blinder les Cinq étoiles du gouvernement et l’entente avec le PD. La course pour le leadership de Di Battista effraye tout le monde. Et déstabilise un contexte déjà fragilisé par les mille courants dans lesquels s’est brisé le M5S, qui cherche une trêve pour garder l’unité jusqu’aux prochaines élections politiques. Cela passe par la création d’un ‘groupe-guide collégial’, qui rassemble différentes personnes : le ministre du développement Stefano Patuanelli, la vice-présidente du Sénat Paola Taverna, la maire de Turin Chiara Appendino, peut-être Luigi Di Maio aussi. Seulement Grillo est en mesure de contrôler cette situation explosive. Un conflit aussi violent entre le fondateur du Mouvement et un de ses leaders plus aimés risque ne pas être indolore. La crainte d’une scission a commencé à se voir hier. La déclaration de Grillo est sans doute un soutien à Di Maio, qui avant tout le monde avait alerté sur la charge déstabilisatrice de celui qu’un temps il appelait ‘’un frère’’. Mais à la fin leurs routes se sont divisées, peut-être pour toujours. C’est à tout cela qu’est lié le destin du gouvernement avec le PD et celui personnel de Conte, dont l’avenir est de plus en plus lié aux Cinq Etoiles et de moins en moins à un parti personnel. Ceux qui le soutiennent dans le M5S, ainsi que son fondateur, imaginent qu’à la fin de la législature il pourrait guider le Mouvement, en tant que candidat à la présidence du Conseil. Di Maio ne le considère pas essentiel mais sa priorité maintenant est celle de résister à Di Battista. »

RETROSCENA (Coulisses), Corriere della Sera, M. Guerzoni : « Le sondage encourage le Palais Chigi : davantage de confiance sur l'avenir politique. Mais les craintes du Pd augmentent » : « Le défi pour le leadership du M5S a commencé et il sera sanguinaire, comme le montre aussi la malice avec laquelle Di Battista a comparé Giuseppe Conte à Mario Monti, ancien président du Conseil. Il a évoqué les sondages qui ont récompensé le prédécesseur avant la fondation de Scelta Civica et il a dit à Conte de ne pas se faire d'illusions. Mario Monti n'avait pas perdu de consensus tout d'un coup mais à partir des premières semaines de son gouvernement, tandis que Conte bénéficie toujours d'un consensus aussi élevé que celui de Berlusconi à son âge d'or. Dans cette phase très délicate, Conte affirme qu'en ce moment il veut seulement gouverner le pays et il ne veut pas accepter le défi: Di Battista a demandé un nouveau Congrès et il a divisé le Mouvement. Le dernier sondage Ipsos montre que Conte, à la direction du M5S, le ferait passer de 19,8 % à 29,9 %, un potentiel très élevé où Roberto Fico pourrait jouer un rôle très important aussi bien que Paola Taverna, tandis que Luigi Di Maio n'en serait sans doute pas très heureux, vu que le feeling avec Conte n'existe plus. Conte leader du M5S est la voie royale mais elle n'est pas la seule sur laquelle on réfléchit: il y a aussi la possibilité d'une liste personnelle de Conte qui pourrait avoir 14 % et il y a encore une autre opportunité: Conte possible candidat président du Conseil d'une alliance plus large entre PD, M5S, gauche et Italia Viva. Conte serait déjà en train d'étudier le slogan: on ne bat la droite que lorsque l'on est unis». 

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Trocino: «La stratégie de Di Maio pour éviter des divisions : Giuseppe inscrit au M5S et candidat président du Conseil » : « Luigi Di Maio, avec d'autres membres du M5S, est en train de penser à une direction collégiale du Mouvement sans leader. Il tente de trouver un compromis pour éviter le grand épuisement provoqué par Di Battista, qui voudrait monter dans les positions de pouvoir et, en affaiblissant l'exécutif Conte, aller rapidement au vote sur la plateforme Rousseau, où ce seraient les militants qui voteraient et non pas les parlementaires. Au contraire, Luigi Di Maio est en train de souligner qu'il voudrait faire inscrire Conte au Mouvement pour pouvoir donner un soutien plus actif et pour jouer le rôle de candidat président du Conseil du M5S aux prochaines élections. Dans l'attente, Grillo, fondateur du Mouvement et toujours attentif, semble très préoccupé par Di Battista et par un tweet, symptôme de la détérioration des relations avec l'ancien parlementaire, confirme la nécessité de ne pas porter de coup ni au gouvernement ni à l’accord avec avec le PD ».

ARTICLE, La Stampa, P. Baroni : « Industrie et environnement : le plan Conte pour faire repartir l’Italie ». 

ENTRETIEN, La Stampa, de Francesco Messina, chef de l'Unité de lutte contre la criminalité de la Police du Nord-Est : « " Les intérêts des familles mafieuses visent la Vénétie ‘’ » : « "Nous assistons à une action différente de la mafia par rapport aux zones traditionnelles d'intervention, maintenant les familles mafieuses visent le Nord-Est et la Vénétie. Il s'agit d'une phase d'infiltration plus avancée, la mafia n'a plus besoin de faire jouer ses muscles et son objectif est d'établir des relations sociales et économiques pour les plier aux intérêts criminels. Maintenant, dans cette importante situation de relance après la pandémie et le confinement, la mafia prête ainsi de l'argent aux entreprises en crise" ».

ARTICLE, Repubblica, I. Diamanti : « L’immigré ne nous fait plus peur. Maintenant les Italiens craignent la crise » : « À la veille de l’urgence sanitaire, l’immigration était considérée comme un problème prioritaire par seulement 9% des Italiens, leurs craintes étant concentrées surtout sur les thèmes de l’économie et de l’emploi. Après le virus, l’origine du mal est la Chine, envers laquelle les Italiens sont soupçonneux. »

ARTICLE, Repubblica, T. Ciriaco, A. Cuzzocrea : « MES, un piège pour la majorité. Un vote au Sénat pour l’activer tout de suite » : « Mercredi au Sénat, Emma Bonino (+ Europa) présentera un texte qui demande d’avoir un accès immédiat au Fond du MES. L’objectif est celui d’obtenir le consensus de l’opposition, briser la majorité en convainquant les hommes de Renzi et une partie du Pd, et faire ainsi imploser le M5S. En réalité le gouvernement se prépare depuis des semaines à demander le MES. Il l’activera en juillet, après le feu vert de l’UE au Recovery Fund. Pour travailler à une stratégie les dirigeants jaunes-rouges se réuniront aujourd’hui même au Sénat. La proposition de la majorité tiendra compte de deux exigences : laisser ouverte la porte du MES sans trop alarmer l’aile extrémiste du M5S.  En réalité les ministres M5S sont désormais favorables ou se sont résignés à l’idée du Fonds de sauvetage, Di Maio en premier. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L’Office de protection de la Constitution place l’AfD du Brandebourg en tant qu’objet d’observation.

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Allemagne. Brandebourg. L’Office de protection de la Constitution place l’AfD du Brandebourg en tant qu’objet d’observation. Un long examen a conduit à estimer que les conditions pour que cette mesure soit décrétée sont remplies. L’Office de protection de la Constitution peut désormais utiliser des écoutes ou des espions afin de confirmer l’« extrémisme de droite ».

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2020/06/11/kal...)

14/06/2020

Thierry Baudet dépose des fleurs devant des monuments consacrés à des personnalités néerlandaises.

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Pays-Bas.

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12/06/2020

Italie : le centre-droit donné à 51 %.

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Italie. Les deux partis patriotiques (Ligue + Frères d'Italie) sont donnés ensemble à 42 %. Au total, le centre-droit est donné à 51 %.

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Ligue : patriotes

Frères d'Italie : patriotes

Forza Italia : conservateurs et libéraux

Cambiamo : conservateurs et libéraux

HC Strache aurait fait payer par le FPÖ des pilules renforçant la sexualité.

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Autriche. L’ancien président du FPÖ et ex-vice-chancelier Heinz-Christian Strache aurait, entre 2015 et 2018, fait payer par le FPÖ des produits pharmaceutiques pour 8.000 euros. 2/3 du montant était consacré à des pilules renforçant la sexualité.

"Les États généraux ne seront pas une vitrine."

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Italie. Revue de presse.

Les entretiens accordés par le président du Conseil G. Conte à l’ensemble des quotidiens sont en Unes : « Conte droit devant : j’ai un plan » (Corriere), « ‘’Je ne créerai pas mon propre parti ‘’ - ’’Les Etats généraux ne seront pas une vitrine’’- ‘’En juillet, nous déciderons sur le MES’’ – ‘’120 milliards dans les chantiers pour aider l’économie’’» (Repubblica), « Conte : sur Alzano je referais tout – ‘’Sur la zone rouge, j’ai agi en suivant la science et la conscience’’. ‘’Etats généraux, j’ai un plan et je vais de l’avant’’, « Conte à l’attaque : ‘’Etats généraux : voici le plan’’ (Stampa), ‘’Grandes infrastructures : je veux l’accord en 5 semaines’’ » (Messaggero), « ‘’Les Etats généraux pour avoir les fonds de l’Union européenne : plan en automne’’ – ‘’Il faut bien planifier pour ne pas perdre les fonds’’ – Regeni ? ‘’Toujours au centre des conversations avec Al-Sisi’’ » (Fatto).

Les pressions des industriels sur Conte  « Comment la Confindustria a défendu les entreprises de la vallée Seriana de la fermeture » (Repubblica), « La pandémie en Bourse : 328Mds€ détruits » (Stampa).

- Corriere, M. Galluzzo : « ‘’Voici mon plan pour repartir. Créer mon propre parti ? Il serait fou de perdre une seule calorie avec ces pensées’’» : « Le plan est encore secret et en cours d’amélioration, ‘’il doit d’abord être présenté aux syndicats et aux entreprises’’ dit G. Conte, en rencontrant les journalistes au Palais Chigi à la veille des Etats généraux de l’économie. Mais il en anticipe certains thèmes : ‘’nous travaillons à un réseau national unique en fibre optique, à promouvoir les paiements numériques, nous validerons un nouveau plan d’Entreprise 4.0 pour une numérisation plus importante des entreprises, pour celles qui investissent dans la robotique et adoptent aussi l’intelligence artificielle, nous introduirons un décret de simplification pour les appels d’offres qui portera à l’autorisation environnementale des 5 ans actuels à 5 semaines. Nous porterons la grande vitesse au Sud, en plus de relier Rome avec Gênes, Pescara et Ancône’’. Beaucoup de projets donc qui pour septembre devront être transmis à Bruxelles. Et bien sûr tout n’arrivera pas sur la table de Bruxelles : ‘’de nombreux projets sont déjà financés avec nos fonds. Sur les infrastructures nous avons encore 100 milliards à dépenser’’. Il espère que le centre droit change d’avis et participe aux Etats généraux. Les 37 milliards du MES seront évoqués sur lesquels le M5S n’est pas totalement d’accord : ‘’ce sera le Parlement qui aura le dernier mot’’. Il ajoute, entre autres, ne pas craindre d’être entendu par les magistrats car il estime avoir agi ‘’selon la science et sa conscience’’. ‘’Je referais ce que j’ai fait, sans aucun doute’’ ».

ENTRETIEN, Il Messaggero, de Giorgia Meloni, leader de FDI: « " Une arnaque pour les Italiens en crise, la confrontation doit être menée au Parlement ’’» : « " Les Etats généraux de l'Economie sont seulement une vitrine et je ne crois pas que le  siège du Parlement ait été déplacé à Villa Pamphili, le siège institutionnel de la République est celui de la Chambre et du Sénat. Nous sommes disponibles comme toujours à rencontrer le président Conte, nous l'avons déjà fait pour lui présenter nos propositions concrètes, mais elles n'ont jamais été prises en considération. Nous sommes une coalition et pas un seul parti, nous avons des idées et des sensibilités différentes, mais nous sommes capables, au contraire du PD et du M5S, de trouver une synthèse et un accord. FDI a mené un grand travail de confrontation avec les entreprises, les familles et nous avons présenté beaucoup de modifications au décret pour la relance économique du pays : défense de l'emploi, soutien aux entreprise et aux travailleurs autonomes, aides aux familles en difficulté, réduction de la bureaucratie et relance des investissements ‘’ ».

ARTICLE, Corriere della Sera, C. Bozza « Frégates à l’Egypte, feu vert de Conte. L’aile gauche du M5S : Di Maio nous doit des explications » : « Malgré la tempête qui se déclenche dans le Pd et dans le M5S, le gouvernement va de l’avant dans la vente des deux navires militaires à l’Egypte. Le président du Conseil Conte donne l’autorisation définitive à la cession des frégates Spartaco Schergat et Emilio Bianchi au prix de 1,2 milliard. Pas de revirement mais un fort embarras dans le M5S après l’indignation des parents de Giulio Regeni : ‘’ Ce gouvernement nous a trahis ‘’. Beaucoup de malaise pour les députés de l’aile de gauche du M5S, qui se réfère au président Fico, qui ont présenté une interrogation pour demander des explications à leur camarade de parti et ministre des affaires étrangères, Luigi Di Maio. Le Pd est aussi dans l’embarras, beaucoup n’approuve pas ce choix, il y aura un vote sur cette affaire à la prochaine direction nationale du parti. Sur les réseaux sociaux, Amnesty International a lancé la campagne #StopArmiEgitto. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

11/06/2020

Kalbitz introduit une plainte contre son exclusion du parti, devant le tribunal d’arbitrage et devant la justice civile.

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Allemagne. Le chef de file de l’AfD du Brandebourg Andreas Kalbitz introduit une plainte contre son exclusion du parti devant le tribunal d’arbitrage et devant la justice civile.

 "Conte et la pandémie : "Je n’ai pas peur des magistrats."" 

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Italie. Revue de presse. 

Les médias italiens se concentrent sur l’enquête menée par le Parquet de Bergame sur le retard dans la fermeture des « zones rouges », qui prévoit que soient entendus, demain à Rome, le président du Conseil Conte, la ministre de l’Intérieur Lamorgese (Indépendante) et le ministre de la Santé Speranza (Parti Démocrate) : « Zone rouge, les magistrats chez Conte » (Repubblica), « Conte et la pandémie : « Je n’ai pas peur des magistrats » » (Stampa), « Zone rouge : affrontement magistrats-gouvernement » (Messaggero), « D-Day Lombardie : la première tête tombe – Gallera (ndr : conseiller Santé de la Région Lombardie) encerclé » (Fatto).  Les Etats généraux pour la relance économique convoqués par le gouvernement figurent aussi en bonne place : « Non du centre droit à Conte » (Corriere), « Les dirigeants européens aux Etats généraux, le centre droit les déserte » (Repubblica). Le quotidien économique, Il Sole 24 Ore, titre lui sur « Effet covid-19 : 1,5 millions d’emplois en danger ». 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

09/06/2020

Italie : les 2 partis patriotiques donnés ensemble à 41,7 %.

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Italie. Les 2 partis patriotiques donnés ensemble à 41,7 %.

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Ligue : patriotes

Parti Démocrate : centre gauche

M5S : anti-système

Frères d’Italie : patriotes

Forza Italia : conservateurs

"L’adieu de Conte aux techniciens : "C’est maintenant au tour de la politique"."

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Italie. Revue de presse.

RETROSCENA (Coulisses), Repubblica, T. Ciriaco : « Le manager sans invitation et l’adieu de Conte aux techniciens : ‘’c’est maintenant au tour de la politique’’ ».

 

COMMENTAIRE, La Repubblica, F. Ceccarelli « L’export-spectacle de Di Maio, la politique revient sur la passerelle » : « En attendant les Etats-généraux de Conte, le ministre des Affaires étrangères Di Maio a célébré les siens à la Farnesina. Il y avait 6 ministres, 3 secrétaires d’Etat et les représentants des catégories impliquées. L’ancien leader du M5S a clôturé l’événement avec une signature en direct Facebook, soulignant le ‘’premier événement gouvernemental post-Covid’’. Les leaders aiment tellement leurs événements qu’ils finissent par les identifier avec le pouvoir, la politique, la vanité ».

ARTICLE, La Stampa, L. Monticelli : « L’alarme de l’Istat : ‘’ Le PIB en baisse de 8.3% ‘’. Mais Gualtieri est optimiste : ‘’ La reprise n’est pas loin » : « La consommation des ménages, les investissements et les exportations sont à pic. 500 mille emplois en moins. 2020 sera une année très lourde : le PIB baissera de 8.3% avec une récupération de 4.6% l’année prochaine. De même pour l’emploi avec une perte d’unités qui arrivera à 9.3% pour remonter ensuite à 4.1% en 2021. Le Ministre de l’Économie voit dans ce rebondissement le premier signal de la reprise : ‘’ Elle pourra se concrétiser déjà dans le troisième trimestre ‘’. »

ARTICLE, Il FoglioS. Merlo : « PD allié avec les Cinq Etoiles mais pas avec Conte » : « La direction nationale du PD est terminée et Nicola Zingaretti semblent avoir éloigné l'image de " Conte leader des progressistes " qui avait accompagné, jusqu'à présent, les relations entre le PD et le président du Conseil. Andrea Orlando, le vice-secrétaire du PD, explique que relations entre le PD et Conte ont changé : il s'agit plutôt d'une nouvelle phase qui est le résultat des succès du gouvernement. Maintenant, il faut ‘’donner des réponses aux graves questions économiques, trouver des points d'équilibre et décider où les ressources publiques doivent être investies. C'est le gouvernement qui doit présenter des idées aux Etats généraux de l'Economie’’. Orlando propos un Livre Blanc, pour rendre explicites et compréhensibles les différentes positions et réponses à l'opinion publique. Les financements européens ne doivent absolument pas être gaspillés. Orlando a aussi précisé que le M5S avait beaucoup changé, il n'est plus eurosceptique, il a changé d'avis aussi sur le MES ». 

ARTICLE, La Stampa, A. D’Argenio « Le plan de Bruxelles : des quotas obligatoires pour tous les pays de l’Union » : « Nous sommes à la veille de l’affrontement final sur les politiques migratoires de l’Union. Bruxelles vise à présenter aux gouvernements une proposition de réforme de tout le dossier entre la fin-juin et début juillet. L’hypothèse est de convaincre les pays dits de ‘’Visegrad’’ (Pologne, Hongrie, République Tchèque et Slovaquie) et l’Autriche à accepter le système de redistribution des demandeurs d’asile avec une formule pouvant permettre à leurs leaders de sauver leur face à l’égard de leur opinion publique. On mise également à un rapatriement géré par l’UE. Une mission à la limite de l’impossible. Toutefois, la commission de von der Leyen peut compter sur le soutien politique du gouvernement d’Angela Merkel. L’objectif est de revoir l’ancien Traité de Dublin. La philosophie sera celle de l’échange : celui qui acceptera de reprendre les migrants accèdera aux programmes financiers de l’UE pour la relance économique et à d’autres partenariats comme Erasmus. Un plan ambitieux qui, si adopté, devra ensuite affronter les négociations entre les gouvernements ».

(Italie : revue de presse)

08/06/2020

"La reprise augmente le mécontentement envers le gouvernement."

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Italie. Revue de presse.

Le débat politique autour des ''Etats-généraux de l'économie'' lancés par le Président du Conseil domine les gros titres des médias italiens. L'ensemble des observateurs relève les perplexités du Parti démocrate ainsi que les critiques des oppositions sauf Forza Italia. Les retards des versements de l’assurance-chômage et le rapport ANCI sur les villes face à la récession sont aussi largement commentés : « Emploi, l'argent tout de suite » - '' Le président de l'INPS rassure mais un million d'entreprises sont encore en attente '' (La Repubblica), « Objectif remboursements, la crise accélère la déclaration d’impôts» (Sole 24 Ore), « Santé, un plan avec les fonds du MES » - '' Pressions du PD à Conte pour accepter les financements '' (Il Messaggero), « Salvini tente l'attaque : '' Stop à Conte et élections en octobre'' » - '' Entretien du leader de la Ligue : l'Italie est enlisée'' (La Stampa).

ARTICLE, La Repubblica, C. Lopapa « Etats généraux, le PD demande à Conte des idées claires sur les fonds européens. Berlusconi ouvre au dialogue » : « Aujourd’hui, Zingaretti réunit la direction du Parti Démocrate pour discuter et fixer des limites. L’événement voulu par le Palais Chigi, les ‘’Etats généraux de l’économie’’ prévus pour ce fin de semaine à Rome, et qui est censé lancer la « phase 3 » du pays suscite l’énervement d’une grande partie des démocrates. Orlando espère que ce sera ‘’un point de départ et pas un faux pas’’. La Ligue et Fratelli d’Italia sont tentés de déserter mais ne veulent pas non plus offrir ‘’un alibi’’ au gouvernement ».

COMMENTAIREE, La Repubblica, S. Folli « Pourquoi Conte n’a pas peur du PD » : « Il aura fallu quelques hypothèses, par ailleurs sans confirmations ni démentis, sur la possibilité que le Président du Conseil songe à former un parti à lui pour voir à nouveau un PD agacé envers Conte et ses initiatives. Conte est désormais l’homme sur lequel faire pression pour qu’il accélère sur les politiques en soutien des Italiens et pour qu’il ne perde pas son temps avec des chorégraphies sensationnelles mais privées de contenus comme celle des ‘’Etats généraux de l’économie’’. Malgré l’une des attaques les plus dures du PD depuis le début de la naissance de la coalition, Conte se montre sûr de lui. Deux facteurs expliquent cela. D’abord le soutien du M5S qui a tout intérêt à le garder au Palais Chigi. Puis, le fait que le PD est en train de se rendre compte que le ‘’progressisme’’ de Conte ne se reflète pas sur l’image du parti comme la force responsable de la coalition. Si en automne Conte aura encore un peu de ressources à dépenser, ce sera pour ses mérites. En revanche, si ces ressources devaient se révéler insuffisantes – comme cela est probable, les conséquences retomberont sur le PD et ses représentants. Le message implicite du Palais Chigi aux démocrates est le suivant : vous devez désormais négocier avec moi car je représente un ‘’troisième pôle’’ et donc je peux vous demander beaucoup en vue des perspectives institutionnelles. Conte n’a pas tort. Seule une crise sociale hors de contrôle pourrait provoquer sa chute mais personne ne peut souhaiter un tel scénario ».

SONDAGES/ARTICLE, La Stampa, A. Ghisleri « La reprise augmente le mécontentement envers le gouvernement » : « D’après une étude d’Euromedia Research, la côte de popularité de Conte baisse de 0,9% en une semaine (43,4%) ainsi que celle du gouvernement, qui baisse de 0,6% (34,2%). Il y a la perception au sein des Italiens d’un signe d’un petit début de crise. Cela aussi pour une raison élémentaire. Etre à la hauteur de la situation signifie aussi faire certaines choses de manière rapide. Bref, il faudrait être plus pragmatique et moins idéologique, cela afin de permettre à l’opinion publique de ne pas se sentir ignorée. La distance entre la politique, les institutions et les citoyens s’élargit ».

ENTRETIEN, La Repubblica, de Pasquale Tridico, président de l'INPS : « " D'ici vendredi l'assurance-chômage sera versée à tout le monde ’’» : « " L'Italie est un pays uni et fort et, même si nous avons vécu une situation critique, nous tenons toujours debout et nous devons dire merci à notre système de protection sociale. Le pays a enfin redémarré et les demandes de subventions ont été inférieures de 50 % à celles du mois dernier. Il s'agit d'une donnée très encourageante et avec les Fonds européens SURE nous pourrons couvrir toute l'année 2020. Il y a eu des retards mais je veux rassurer les Italiens, tous les arriérés seront payés d'ici vendredi " ».

ENTRETIEN, Il Messaggero, de Silvio Berlusconi, leader de Forza Italia : « " Nous voterons oui au Fonds sauve-Etats ’’» : « " Nous devons tous assumer nos responsabilités et nous voterons oui aux 37 milliards du MES qui seront très utiles pour construire des hôpitaux, restructurer ceux qui existent déjà, embaucher de nouveaux médecins et infirmiers, restructurer les maisons de retraite et les prisons, investir dans la recherche dans le but de faire travailler beaucoup d'entreprises et d'adapter ainsi tous ces secteurs à l'urgence sanitaire. Le gouvernement ne va pas tomber, le M5S est terrifié par les élections, donc le président du Conseil Conte ne doit pas se préoccuper mais il doit travailler pour faire sortir le pays de cette crise dramatique : les Italiens sont plus intéressés par leur situation, leur travail, leurs écoles, leurs entreprises plutôt que par l'avenir du gouvernement. J'ai un profond respect pour mes alliés, nous devons encore discuter su la manifestation du 4 juillet. Il n'existe aucun défi avec Salvini sur les élections régionales en Campanie et dans les Pouilles : les candidats Fitto et Caldoro sont, jusqu'à présent, les meilleurs possibles pour leurs compétences et le consensus dans leurs régions. Pour la mairie de Rome nous choisirons un nom important pour gagner mais surtout pour bien gouverner, puisque Virginia Raggi a éte un véritable échec. Sur la coupe des parlementaires, nous voterons oui come nous avons déjà fait au Parlement "». 

ENTRETIEN, La Stampa, de Matteo Salvini, leader de la Ligue : « " Stop à Conte et élections en octobre ’’» : « " Après Conte il y a seulement les Italiens et les élections. Conte est fini. Finis les gouvernements camouflés et les soutiens extérieurs. Le PD et le M5S doivent faire comme moi et mettre fin à l'expérience du gouvernement parce que maintenant tout est bloqué. Beaucoup d'argent a été promis et il arrivera l'année prochaine mais l'exécutif n'est pas d'accord sur la façon de le dépenser. Berlusconi a choisi le dialogue avec le gouvernement, c'était aussi notre stratégie mais maintenant nous l'avons changée parce que le gouvernement a toujours rejeté nos propositions et je refuse de penser qu'un libéral comme Berlusconi puisse soutenir une partie de l'extrême gauche. Il faut relancer tous les grands travaux dans le pays, il est absurde, par exemple, que la " Gronda " de Gênes, financée et projetée avec 4 milliards à la charge d'entreprises privées, soit bloquée. Ce gouvernement idéologique doit cesser et il faut organiser de nouvelles élections en octobre, nous avons beaucoup d'idées claires pour gouverner et former un gouvernement stable " ».

ARTICLE, Repubblica, M. Bocci : « L’application Immuni débute en 4 régions mais les tests sérologiques sont encore peu nombreux » : « La Croix-Rouge a décidé de prolonger de dix jours la possibilité des opérateurs de contacter les citoyens qui ont été sélectionnés pour participer à l’enquête sérologique sur la circulation du virus. Deux semaines après le début de cette campagne, les personnes qui y ont adhéré sont seulement 42 mille sur 194 mille, soit le 35% des sondés. Les Italiens ne semblent pas très intéressés à faire cette analyse gratuite pour savoir si leur organisme a été en contact avec le virus. Et ils sont méfiants quand un appel arrive d’un numéro qu’ils ne connaissent pas.  La Croix-Rouge a été obligée d’augmenter le nombre de personnes à contacter. ‘’ Deux millions de personnes ont téléchargé l’application Immuni. Le traçage est un élément essentiel à ce stade ‘’, affirme le Commissaire à l’urgence, Domenico Arcuri. Immuni débute aujourd’hui dans quatre régions : Abruzzes, Ligurie, Marches et Pouilles. L’application nous prévient si nous sommes entrés en contact avec une personne positive au virus. Hier en Italie 197 nouveaux cas de coronavirus ont été enregistré, dont 125 en Lombardie. Le bilan hebdomadaire indique qu’il y a 170 foyers en cours, la plupart desquels en Lombardie. »

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Sarzanini « Immigration, l’alerte des services de renseignements : 20 000 prêts à débarquer. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

07/06/2020

1 million d'exemplaires de l'organe de presse du Forum voor Democratie distribués ce jour.

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Pays-Bas. 3.000 volontaires ont distribué ce 7 juin 2020 1 million d'exemplaires de l'organe de presse du Forum voor Democratie.

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HC Strache est suspecté d’avoir influencé des témoins.

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Autriche. L’ancien président du FPÖ et ex-vice-chancelier d’Autriche Heinz-Christian Strache est suspecté d’avoir influencé des témoins.

06/06/2020

Le Forum voor Democratie à Bois-le-Duc.

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Pays-Bas. Le Forum voor Democratie était ce samedi 6 juin 2020 à Bois-le-Duc (Den Bosch) dans la province du Brabant septentrional afin de distribuer l’organe de presse du parti.

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La CDU/CSU donnée à 40 % et l'AfD à 8 %.

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Allemagne. La CDU/CSU est donnée en grande forme à 40 %, alors que l'AfD est donnée à un bas score de 8 %.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/forsa.htm)

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CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

FDP : libéraux

die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

Sonstige : autres

05/06/2020

Giorgia Meloni : "La colère du pays est réelle et elle peut exploser d'un moment à l'autre."

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Italie. Revue de presse.

La décision de la BCE d'augmenter l'achat d'actifs dans le cadre du ''Programme d'achat urgence pandémique'' domine les gros titres des médias italiens. L'ensemble des observateurs salue cette nouvelle qui concerne les pays les plus touchés par le Covid, dont notamment l'Italie. Le plan européen pour un vaccin anti-Covid et le débat autour des états généraux de l'économie lancés par le Président du Conseil sont aussi largement commentés : « Une aide à hauteur de 600 milliards » - '' Un bouclier pour la dette italienne ''(Corriere della Sera), « La BCE multiplie par deux son bouclier antivirus » (Sole 24 Ore), « La BCE multiplie par deux son bazooka » - '' Le ministère du Trésor fait pression pour utiliser immédiatement le MES. Premières fissures au sein des 5 Étoiles '' (Il Messaggero), « Europe, voici le plan pour le virus anticovid » - '' Le ministre Speranza et ses collègues français, allemand et hollandais écrivent à l'UE'' (La Stampa), « La Santé risque l'embouteillage » - '' Plusieurs interventions urgentes. Etats-généraux, Conte invite Draghi '' (La Repubblica)..

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Iossa : « Contamination au plus bas depuis le 1er mars : » : « 177 nouveaux cas hier, presque la moitié par rapport à mercredi. La majorité est encore en Lombardie (84). 88 décès. Aucune victime en six régions et aucun nouveau cas dans 7 régions et dans les deux provinces du Trentin Haut-Adige. À Bergame, une des villes symboles de l'épidémie, il n’y a eu hier qu’un seul nouveau cas. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco : « Une réunion qui risque des ambiguïtés et des retards » : « Avec l'annonce un peu pompeuse des ‘’États Généraux de l'économie’’ le gouvernement veut donner l'impression d’être à un tournant et d’être capable de gérer l'urgence mais aussi la reconstruction. Il faut se demander ce que fera le gouvernement si lors de la réunion l'utilisation du MES était évoquée. Le M5S a réitéré son veto, en affirmant que l'utilisation du MES affaiblirait l'Italie. Conte a souligné plusieurs fois que le MES n'est pas le meilleur instrument pour faire face à la crise. Les partis de majorité désormais affirment à l'unisson qu'il n'y a pas d'alternative au gouvernement Conte, et cela est positif. Et même certains secteurs de l'opposition semblent s’être résignés à ce gouvernement, au moins dans la courte période. Une réponse rapide aux entreprises et aux familles s'impose, ainsi que la participation de l'opposition. Les 172 milliards du Fonds pour la reprise n’arriveront cependant pas immédiatement, alors qu’il faut des interventions rapides. Les États Généraux peuvent être l'occasion de sortir du flou ou ouvrir une longue négociation destinée à décevoir tout le monde. »

INTERVENTION, Sole 24 Ore, de Nicola Zingaretti, leader du Parti Démocrate : « Nous ne devons pas hésiter, oui au MES pour un grand plan sanitaire nationale » : « On parle beaucoup, et à juste titre, de reprise et de comment rallumer les moteurs du développement. L’Italie investit moins dans la Santé publique par rapport à ses partenaires européens, comme par exemple la France et l’Allemagne. Il faut changer de cap pour favoriser le développement et le bien-être. La grave pandémie en cours doit nous enseigner à investir dans les sciences de la vie et rendre les soins accessibles pour un pays qui a le taux de natalité le plus bas au monde et la population la plus âgée. Nous devons miser à faire du système sanitaire italien le meilleur d’Europe et du monde, car cela est un objectif crédible et possible. Pour ce faire, nous avons besoins de beaucoup d’investissements et pour cela le MES est fondamental. 36 milliards sans conditionnalités et avec un taux d’emprunt très bas. Nous ne devons plus avoir de doutes ».

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giorgia Meloni, leader de FdI : « " Oui au dialogue, mais à deux conditions. Le masque ? Je l'utilise toujours ’’» : « " La colère du pays est réelle et elle peut exploser d'un moment à l'autre et, par conséquent, la canaliser démocratiquement par l'intermédiaire de l'opposition est une bonne chose et non un danger. Si les conditions le permettent, la prochaine grande manifestation aura lieu le 4 juillet à Rome, et évidemment avec des masques. Conte ne doit pas mentir ni essayer de nous faire taire parce que cela ne fera qu'empirer la situation. Je suis ouverte au dialogue mais à deux conditions, parce que  nous avons fait de nombreuses propositions jamais examinées par le gouvernement et les personnes attendent toujours l'argent promis il y a deux mois. Tout ce qui ne concerne pas la relance doit disparaître du décret et les réunions entre le gouvernement et l'opposition doivent avoir lieu en streaming pour que tout le monde puisse y assister " ».

ENTRETIEN, La Stampa, de Silvio Berlusconi, leader de Forza Italia : « " Oui au dialogue pour la relance mais il faut faire les choix ensemble ’’» : « " Nous devons tous prendre nos responsabilités et, si le président du Conseil est disponible à ouvrir un dialogue sérieux avec l'opposition, Forza Italia ne reculera pas. Il faut travailler ensemble, je l'ai proposé dès le début de la pandémie, il faudra entamer des négociations pour faire repartir l'Italie et nous sommes disponibles comme toujours avec nos compétences et notre culture de gouvernement puisque c'est l'intérêt du pays qui est en jeu. Renoncer aux 37 milliards du MES serait une folie, nous voterons toujours pour l’intérêt du pays. Il faut proposer des projets réellement innovants dans tous les domaines importants : justice, réforme fiscale et flat tax, développement industriel et compétitivité, économie et entreprises. " ».

ARTICLE, Il Messaggero, L. Loiacono : « Retour en classe en septembre : séparateurs entre les bancs et visières. Urgence pour trouver les ressources » : « '' Nous sommes en train de mobiliser 4 milliards d'euros pour l'école '' a assuré la ministre de l’Éducation nationale, Azzolina. Le monde de la politique, qui doit décider comment appliquer les mesures anti-Covid dans les classes, débat avec celui de l'école, qui veut connaitre son futur et les ressources sur lesquelles pouvoir compter. L'objectif de Conte est le retour en classe de tous les étudiants au mois de septembre. La distanciation devra être maintenue partout, dans les cours, à la cantine, dans les gymnases et les bibliothèques. Le Comité scientifique est en train d'évaluer la possibilité d'installer des séparateurs en plexiglas entre les bancs et des tentes à l’extérieur. Les cours dureront 40 minutes, ce qui est considéré préférable au roulement des élèves. Les syndicats sont sur le pied de guerre et demandent plus de ressources. Ils annoncent une grève pour le 8 juin. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

04/06/2020

"Conte lance la maxi-rencontre : les états généraux de l’économie."

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Italie. Revue de presse.

La conférence de presse du Président du Conseil G. Conte prévoyant un plan de relance et « des états généraux de l’économie », sur fond de chômage record diffusé hier par l'Istat, domine les gros titres des médias italiens : « Conte, un pacte pour la reprise » - '' Une table avec les partenaires sociaux. Critiques au Patronat et ouverture aux oppositions ''(Corriere della Sera), « Chômage record. Conte s’agrippe à l'UE » - '' 274 000 emplois perdus en un mois. Conte demande à Bruxelles 25 milliards du fonds Sure'' (La Repubblica), « Banques, alerte sur les prêts » - '' Chômage record et 700 000 renoncent même à chercher un emploi. États généraux avec les partenaires sociaux. Confindustria et la droite rejettent l'appel'' (La Stampa), « Phase 3 sur un fond de 400 000 chômeurs » (Sole 24 Ore), « Conte-industriels, nouvelle déchirure » - '' Conte : des mots malencontreux de la part de Confindustria, il faut des propositions. Le chef du gouvernement tente la relance économique. Coup de froid avec les oppositions '' (Il Messaggero), « Conte le contrôleur » - ''Conte lance les états généraux pour la relance et annonce des infrastructures dans le Sud dont celles ferroviaires'' (Fatto Quotidiano), « L'après-Conte a commencé » - ''Le Président du Conseil s'invente un plan de relance pour éviter la crise'' (Il Giornale).

ARTICLE, La Repubblica, G. Vitale : « Conte lance la maxi-rencontre : les états généraux de l’économie » : « Le président du Conseil Conte a parlé hier au pays pendant la conférence de presse qui a présenté un plan de relance et il a lancé les états généraux de l'économie pour redessiner le pays et résoudre les problèmes structurels. Conte a parlé d'un nouveau début parce que les données sur l'épidémie sont encourageantes mais il faut encore beaucoup de prudence. Il a déclaré qu'il y a eu des retards, mais que maintenant il faut accélérer le versement des bonus et il a appelé toutes les forces politiques à travailler ensemble sur les réformes déjà en cours au Parlement. Conte a demandé à Bruxelles 25 milliards du fonds Sure pour pouvoir aider les chômeurs et il a affirmé que la crédibilité non seulement du gouvernement mais aussi du système italien se mesurera au projet de dépenses que nous serons en mesure de réaliser. Ce sera une ressource pour le système pays, dont le gouvernement sera responsable et il convoquera les partenaires sociaux et demandera à l'opposition de participer au plan de relance. Ce plan de relance est certainement ambitieux mais il transformera l'Italie en un pays plus moderne et plus juste. Il faut donc soutenir les entreprises, il s'agit d'une occasion historique : la Commission européenne, grâce aussi au soutien de l'Italie, a présenté une proposition, le Recovery Fund et il faut saisir cette opportunité et savoir comment dépenser cet argent. Il a aussi annoncé des infrastructures dans le Sud, dont celles ferroviaires, ainsi que des aides fiscales puisque combiner un système fiscal avantageux avec des investissements planifiés pourra rendre le Sud vraiment attractif. Il a ouvert à l'opposition mais Confindustria et la droite ont rejeté cet appel. Conte a répondu à Bonomi, le président de la Confindustria, en soulignant qu'il ne faut pas penser uniquement aux impôts et que Bonomi a prononcé des mots ‘’malheureux’’ tandis qu'il faudrait faire des propositions pour des négociations positives sur des projets sérieux ». 

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « L'ambition derrière le ‘’livre des rêves’’ » : « Ces dernières heures, des rumeurs avaient circulé selon lesquelles Conte se présenterait comme maire de Rome, pour l'axe PD-M5S, à la place de Virginia Raggi mais, en écoutant hier son discours, pendant la conférence de presse, où il annonçait un énorme programme de réformes, la conclusion était que Conte a d’autres ambitions. La première est celle de survivre à la tête de l'exécutif jusqu'au début du " semestre blanc ", quand le Président de la République ne pourra plus dissoudre les Chambres, c'est-à-dire en juillet 2021. Conte considère pouvoir remplir cette période par la gestion des fonds européens et donc il a présenté hier au pays " son livre des rêves ", défini un plan de renaissance. On verra, mais il faut dire qu'il ne manque pas de créativité. Il est en train de jouer le rôle principal de la phase 3, optimiste sur l'avenir et en laissant dans l'ombre sa coalition. Toutes les initiatives passent par le Palais Chigi, suite à l'annonce du calendrier de rencontres avec les partenaires sociaux pour entamer une reconstruction tous ensemble. Du point de vue médiatique, l'opération est claire : il s'agit d'une grande ambition reposant sur des jambes politiques faibles, étant donné que le gouvernement PD-M5S a montré qu'il ne sait pas regarder dans un long horizon. Conte semble ne pas vouloir impliquer l'opposition, malgré l'appel de Berlusconi, parce qu'il considère le climat actuel tout sauf propice aux essais d'unité nationale. Le président du Conseil parie donc sur lui-même pour pouvoir arriver à la date de l'élection du prochain Président de la République encore engagé dans le " plan de renaissance ", au-delà des résultats concrets, et avoir ainsi une arme politique à mettre sur la table au moment opportun ». 

EDITORIAL, La Stampa, M. Sorgi : « Conte a fait une proposition qui va au-delà de la politique » : « Hier dans son discours, cela peut paraître étrange, Conte a soigneusement évité la politique. Un discours habile dans l’ensemble. On peut dire qu’il a parlé comme un avocat, mais pas du peuple, plutôt des entreprises, son vieux métier. Il est convaincu que le poids de la crise qui s’annonce – avec le risque d’un million d’emplois en danger à l’automne et le risque d’une explosion sociale de qui vit de revenus autonomes – peut être affronté avec un plan d’initiatives, de réouverture de chantiers, réalisation d’infrastructures, de celles matérielles (jusqu’au pont de Messine) à celles télématiques, à celles d’une transition écologique, dans le sens encouragé par l’Europe et la nouvelle Commission guidée par von der Leyen. Une proposition de ce genre part du fait que le gouvernement en place est celui qui gèrera cette évolution. En faisant un tour d’horizon rapide, Berlusconi (voir sa lettre au Corriere où il donne sa disponibilité) devrait être d’accord, comme les gouverneurs du nord, la Confindustria, les syndicats. Salvini et Meloni, s’ils veulent, ont du temps pour y repenser. Mais s’ils préfèrent jouer leur défi sur le terrain électoral des prochaines régionales, Conte est prêt à l’accepter ».

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Luca Zaia, président de la Région Vénétie : « " Je m'attendais à un coup de théâtre, mais au lieu de cela, j'ai assisté au ‘’livre des rêves’’ » : « " La situation demandait un changement de mentalité mais la conférence de Conte a montré que le gouvernement n'est pas toujours prêt à faire les réformes. Il n'y avait pas besoin d'argent pour les réformes parce que l'argent sans réformes ne sert à rien, on ne sait pas comment le dépenser. Il faut vraiment simplifier et arrêter avec l'hypocrisie qui est devenue un système politique de reporter perpétuellement les choix et les décisions. Nous avons assisté au modèle du pont de Gênes, pourquoi ne pas appliquer ce modèle qui a fonctionné ? Je n'ai rien contre le Sud, qui a besoin d'aide, mais il faut garantir une relance et une croissance uniformes à tout le pays " ».

RETROSCENA (Coulisses), Corriere della Sera, M. T. Meli : « Zingaretti apprécie l'invitation de Berlusconi : oui à l'âme patriotique, non à de nouveaux gouvernements » : « Depuis plusieurs jours Nicola Zingaretti est en train de construire un réseau de protection autour de Conte. Le leader du PD ne veut pas entendre parler de remaniements ou de gouvernements alternatifs et il concentre toute son attention sur un autre front : le défi consiste maintenant à savoir comment faire face au malaise social croissant après la pandémie, en protégeant l'exécutif et en évitant des situations qui pourraient le faire tomber. C'est pour cette raison qu'il a lancé un appel à l'unité nationale pour faire face aux prochains mois, qui seront difficiles, et qu'il a également beaucoup apprécié les mots de Silvio Berlusconi, dans une lettre adressée hier au directeur du Corriere della Sera, où il demandait un effort de tous pour un climat d'unité.  Zingaretti a souligné qu'il s'agit d'un message très important, dans cette situation délicate, dans le but de retrouver une âme patriotique mais non un exécutif alternatif ». 

ARTICLE, La Repubblica, R. Amato : « La chute du travail. En avril 274 mille emplois perdus. Boom des inactifs ».

ARTICLE, Sole 24 Ore, « 400 mille emplois brûlés entre mars et avril et boom des inactifs (750 mille) ».

ARTICLE, Corriere della Sera, I. Soave « Frontières : l’Autriche rouvre mais exclut l’Italie » : « L’annonce prévoit 7 ouvertures sur les 8 frontières autrichiennes mais ‘’les données italiennes ne permettent pas la réouverture du Brenner’’. Pressions et préoccupations du Tyrol et du Haut-Adige. Lors de la conférence de presse avec son homologue français Jean-Yves Le Drian, Di Maio l’a remercié pour ‘’son esprit d’amitié et de disponibilité’’ : la France n’a jamais fermé les frontières avec l’Italie. La visite de Le Drian d’hier, dès la réouverture des frontières italiennes ‘’représente une ultérieure épreuve de la proximité française’’ au moment où d’autres voisins décidaient en revanche de fermer. Un porte-parole de la Commission Européenne a déploré ‘’il ne faut pas faire de discriminations sur la base de la nationalité’’».

(Traduction : ambassade de France à Rome)