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21/06/2019

Les députés fédéraux du Vlaams Belang.

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Belgique. Les députés fédéraux du Vlaams Belang :

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"L’Europe retoque l’Italie, colère de Conte : "Ils veulent nous punir."."

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Italie. Revue de presse.

Les négociations entre le Président du Conseil G. Conte et la Commission Européenne sur le budget italien font les gros titres des médias transalpins. La presse écrite évoque notamment des négociations ‘’difficiles’’ afin d’éviter la procédure d’infraction pour dette excessive. Les commentateurs parlent de ‘’méfiance’’(Corriere). Certains observateurs évoquent la possibilité que Rome puisse mettre sur la table d’autres coupes en faisant appel à la Caisse Dépôts et Prêts (CDP) : « Conte à Bruxelles, des estimations erronées » (Corriere della Sera), « L’escroquerie à hauteur d’un milliard » - ‘’Le gouvernement convoite la CDP mais Bruxelles veut encore 6 milliards. Procédure d’infraction probable’’ (La Repubblica), « L’Europe retoque l’Italie, colère de Conte : "ils veulent nous punir’’ » (La Stampa), « Déficit, le  gouvernement sollicite la CDP à hauteur de 800 millions » (Sole 24 Ore), « Conte : ‘’je conteste les estimations européennes » - ‘’Négociations nocturnes, les 5 milliards pas suffisants pour l’UE’’ (Il Messaggero, Il Mattino), « La ligne dure de l’UE, Conte cherche les couvertures » (Avvenire), « Le plan du gouvernement » - ‘’Piquer l’épargne de la CDP aux dépens des militaires, des entreprises et des retraités’’ (Il Giornale).

ARTICLE, Sole 24 Ore, B. Romano « La Commission froide face à la lettre italienne » : « C’est avec prudence que l’establishment communautaire a accueilli la lettre avec laquelle le Président du Conseil G. Conte a répondu aux risques d’une procédure pour dette excessive. Par ailleurs, les 28 réunis à Bruxelles devaient discuter de questions considérées comme plus urgentes. Il y a néanmoins une appréciation positive de la part de Bruxelles sur la tentative d’officialiser les économies pour 2019, mais on veut pouvoir « toucher de la main » les engagements jusque-là exprimés et comprendre si cela sera suffisant. Quant aux nominations, le match est apparu bien complexe. Des sources de l’Elysée parlent d’une ‘’panoplie d’une dizaine de noms’’ ».

ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin : « L’Europe recale l’Italie : “les coupes ne suffisent pas pour éviter la procédure” » : « « Parole, parole, parole… ». Voici la première réaction d’un haut-fonctionnaire européen (non italien), face à la lettre de Giuseppe Conte, faisant ainsi référence à la célèbre chanson de Mina. En effet, cette comparaison montre que dans le message de Conte, il y a beaucoup de fumée et peu de contenu. Les propositions italiennes ne suffisent pas, les demandes de Juncker sont claires face à un trou de 10 milliards à colmater : il demande au moins 4 milliards de « coupes ». Cependant, l’Italie bénéficie d’une nouvelle semaine de répit, avant de se présenter de nouveau devant ses partenaires européens. Concernant la présidence de la Commission, les libéraux et les socialistes ne soutiennent pas Manfred Weber, qui continue cependant de bénéficier du soutien des populaires (sans lesquels aucune majorité n’est possible). Un renvoi à mi-juillet est évoqué, en cas d’absence d’accord. »

ARTICLE Corriere della Sera, M. Galluzzo « Le Palais Chigi cherche l’aide des autres chefs de gouvernement. Négociations avec Merkel » : « Contrairement à ses collègues européens, Conte a un objectif qui ne figure pas dans l’agenda de la réunion. Raison pour laquelle il apparaît loin du véritable jeu : il affirme vouloir soutenir n’importe qui, tant qu’il accepte de revoir les règles. Or, là aussi l’écart est évident. Pendant que Merkel, Macron et les autres chefs d’Etat et de gouvernement discutent de noms, de BCE et de présidence de la Commission, Conte interprète un rôle marginal de celui qui joue une partition différente. Somme toute, il préside un gouvernement souverainiste et populiste. Il demande de la bienveillance sur la procédure d’infraction. Il l’a déjà obtenue de la part de Malte, de l’Espagne et du Portugal. Il semblerait que la France aussi soit disposée à nous donner un coup de main. Merkel ne fait pas de promesses, mais elle fait savoir qu’il y a une disponibilité à nous aider. Rome, comme le confirment des collaborateurs de Conte, craint maintenant un ‘’coup bas de la Commission’’. Une commission sortante qui ne fait pas de remises à l’Italie. La distance entre le gouvernement Conte et les bureaux de J-C Juncker est de 3 milliards d’euros et nul ne sait comment cela se terminera ».

ENTRETIEN de Giuseppe Conte, Président du Conseil italien, « « « Une situation très compliquée, nous sommes punis par des règles insensées » (La Repubblica): «’J’ai le devoir de demander la flexibilité nécessaire pour défendre mon pays. Je continue à soutenir que les règles se respectent tant qu’elles y sont. Je conteste leurs chiffres de croissance car j’ai les chiffres’’. {Si la Commission était plus rigide à cause des déclarations de Di Maio et Salvini ces derniers mois}, ‘’ce serait grave car cela signifierait que les règles s’appliquent selon des réactions émotives’’. Je reste optimiste. Je ne peux nier que c’est une négociation très compliquée. Moscovici dit que les règles sont intelligentes ? Non, ce sont leurs interprétations qui le sont. Il faut donc les interpréter de manière intelligente. En tant qu’homme de justice, je sais qu’il y a des marges d’interprétation. Je ne voudrais pas qu’elles soient une fois interprétées avec trop de rigidité et une fois avec trop de souplesse. Je n’ai jamais sous-estimé le danger d’une procédure. Une commission sortante pourrait interpréter les règles de manière trop rigoureuse’’ ».

ENTRETIEN de Matteo Salvini, leader de la Ligue, vice-Président du Conseil et ministre de l’Intérieur « Baisse des impôts à hauteur de 10 milliards ou je m’en vais » (Corriere della Sera) : « ‘’Depuis mon voyage aux Etats-Unis je suis revenu avec une conviction très forte : l’Italie a besoin d’une réforme fiscale courageuse. C’est mon devoir de la faire. Si on ne devait pas me laisser la réaliser, je vous salue et je prendrai congé. Pour 2019, s’il est vrai que l’Etat dépense moins et encaisse davantage, nous pouvons utiliser cette somme pour baisser la dette, et cela me va bien mais attention, stop aux cages sur les années à l’avenir, suffit l’étranglement de la croissance possible’’ ».

ARTICLE Corriere della Sera, F. Fubini « La stratégie Ligue-M5S sur la Banque d’Italie dans le match sur l’euro » : « Une proposition de loi aurait comme objectif de réduire les espaces d’autonomie de la Banque d’Italie. L’intention est que le DG et ses trois adjoints soient eux aussi dans le Gouvernement. Personne ne dit pourquoi il faut le faire alors que la confiance envers l’Italie sur les marchés est très fragile. Si la proposition des deux chefs de groupe au Sénat, Romeo (Ligue) et Patuanelli (M5S) devait être adoptée, il est probable que la BCE exprimerait un avis défavorable car l’indépendance de la Banque d’Italie serait compromise. Si Rome devait ignorer l’avis de Francfort, la Commission entrainerait alors l’Italie devant la Cour de justice européenne. Toutes ces propositions (la référence à « l’or » de la Banque d’Italie, puis les mini-bonds et maintenant la menace de l’indépendance de la banque centrale italienne, ont clairement été pensés pour créer une sorte de devise parallèle si l’Italie devait se retrouver coupée de la BCE comme cela fut le cas pour la Grèce en 2015. C’est comme si on cherchait l’incident sur les marchés, en poussant l’Italie hors de la zone euro. Il est légitime d’être contre la devise commune mais alors il faudrait le dire clairement pour que les Italiens puissent se prononcer sur cela. Et sans se faire entrainer hors de l’Union Européenne, outre de l’euro, en tâtonnant dans le noir ». 

COULISSES Il Messaggero, S. Canettieri, « Pour Giorgetti commissaire européen, Giulia Bongiorno pressentie à sa place au palais Chigi » : « Tout se joue autour de la nomination de Giancarlo Giorgetti pour le poste de commissaire européen. Le ténor de la Ligue minimise : ‘’Moi je n’en parle pas. Tous en parlent comme du ‘’marché au commissaire’’, on dirait du foot’’ sourit Giorgetti. Si cela devait se faire, il y aurait un effet domino, un remaniement qui pourrait toucher notamment la ministre Grillo (Santé) et Toninelli (Infrastructure), ce dernier pouvant avoir des difficultés à rester si la liaison Lyon-Turin devait se faire, chose probable ».

ENTRETIEN de Mara Carfagna, nouvelle coordinatrice de Forza Italia « ‘’Avec moi, Forza Italia ne subira pas Salvini’’ » (La Repubblica) : « Il y a une partie de l’Italie qui a hâte de se reconnaitre dans une proposition politique modérée, libérale, réformiste et européenne. Berlusconi reste à la tête de ce renouvellement d’organisation du parti, duquel je suis coordinatrice avec Giovani Toti. Notre parti a souffert à cause d’un manque d’échange. Nous redonnerons au parti une centralité et du consensus en vue de la reconstruction du centre droit qui soit alternatif à ce gouvernement et au centre gauche. Marquer une différence avec la Ligue ne signifie pas saboter une alliance. Je crois que nos rapports doivent être plus authentiques et paritaires’’ ».

ARTICLE, La Stampa, Sofia Ventura : “Le défi de Forza Italia, à la recherche d’une nouvelle identité.” : « Carfagna et Toti ont pris la tête de Forza Italia, Berlusconi prépare sa succession. Cependant ce sont deux personnalités très différentes, ce qui laisse présager de futurs mouvements pour trouver une unité au sein du parti. Toti est proche de la Ligue, tandis que Carfagna critique fortement les choix et la propagande de Salvini. Il est possible que Silvio Berlusconi ait le dernier mot pour choisir le futur leader, à moins que des primaires soient organisées. Une ligne claire devra être trouvée, pour ne pas connaître le même destin que les Républicains français, ou les populaires espagnols. La modération est devenue une étiquette vide. Les temps radicaux demandent des réponses radicales. L’issue de la confrontation entre Toti et Carfagna en dira long sur la direction que prend le parti. »

DOSSIER, La Stampa, Fabio Albanese : « Voici les routes des débarquements fantômes. C’est ainsi que sont contournés les ports fermés. » : « La politique des « ports fermés » n’empêche pas les migrants de tenter la traversée, au risque de leur vie. De nombreux migrants qui débarquent sur les plages, laissant leur embarcation de fortune sur la grève, et dont on ne retrouve plus la trace, ne rentrent pas dans les statistiques. Ils sont destinés au rapatriement car classés comme « migrants économiques ». Leurs embarcations sont souvent des plus précaires : l’OIM a calculé que 12% des migrants meurent en mer depuis le début de l’année.  Par ailleurs, de nombreux navires restent à quai sans pouvoir débarquer, comme le Sea Watch 3 bloqué aux abords de Lampedusa depuis une semaine avec à son bord 43 migrants. Les terribles conditions des centres de détention de la côte libyenne les empêchent de rebrousser chemin. Statistiquement, mai et juin sont les mois où le nombre de départs est le plus grand, départs qui se poursuivent ensuite durant l’été. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

20/06/2019

Beatrix von Storch propose Matteo Salvini pour le prix Nobel de la paix.

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Allemagne et Italie. Le député fédéral allemand AfD Madame Beatrix von Storch propose le ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini (Ligue) pour le prix Nobel de la paix en raison de sa contribution à la sécurité et à la stabilité de l’Europe, par la fermeture des frontières italiennes à l’immigration illégale, et de son combat contre l’« industrie des passeurs » et du fait, qu'en conséquence, de nombreuses personnes ne se sont pas noyées en tentant de traverser clandestinement la mer Méditerranée.

"Déficit, l’Italie ouvre à l’UE mais c’est le bras-de-fer entre Conte et Salvini."

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Italie. Revue de presse.

Les négociations entre le gouvernement italien et Bruxelles pour éviter une procédure d’infraction pour dette excessive font les gros titres des médias transalpins. La presse écrite évoque l’envoi de la lettre de réponse de Rome prévoyant une ouverture sur un meilleur contrôle des comptes publics et sur des coupes de la dépense publique : « Deux milliards pour Bruxelles » - ‘’Conte adresse sa lettre à Bruxelles. Mattarella prône le dialogue’’ (Corriere della Sera), « UE, Salvini cède en échange de la flat tax » - ‘’Conte disposé à évaluer une  baisse des impôts’’ (La Stampa), « Ouverture du gouvernement : baisse du déficit » - ‘’Conte décide 2 milliards de coupes, Salvini freine sur les fonds destinés à la réforme de la retraite ‘’Quota 100’’ et au revenu de citoyenneté’’ (Il Messaggero), « Déficit, coupe des 5 premiers milliards pour négocier » (Sole 24 Ore) « Déficit, l’Italie ouvre à l’UE mais c’est le bras-de-fer entre Conte et Salvini » (Il Mattino), « Le plan de Tria : coupes à la dépense afin d’éviter la hausse de la TVA » (Fatto Quotidiano), « De nouveaux calculs » - ‘’Le gouvernement ouvre pour donner un message à l’Europe’’ (Avvenire).

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco et C. Lopapa « La lettre vide à Bruxelles : la rigueur nuit à l’Italie’’ » : « Après une journée entière de négociations avec Salvini et Di Maio, avant de mettre noir sur blanc les engagements italiens envers Bruxelles, les garanties offertes par Conte sembleront bien génériques. Après avoir évoqué la nécessité d’ouvrir ‘’une phase constituante’’ en UE, l’Italie se dit prête au ‘’dialogue ouvert et constructif’’. Or, l’acte d’accusation visant les sommets européens est explicite : ‘’je ne comprends pas pourquoi exposer l’Italie au risque d’une nouvelle procédure d’infraction sur la base d’évaluation discutables de sa condition cyclique par la Commission européenne’’. Des mots ambigus qui n’aideront pas les négociations des prochains jours. Par ailleurs, même si pas évoquée explicitement pour ne pas alerter les chancelleries en Europe, la ‘’flat tax’’ est anticipée dans la lettre : ‘’le Parlement a invité le gouvernement à réformer l’imposition sur le revenu’’ sans toutefois expliquer les couvertures nécessaires pour ce faire ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « UE : plus de dialogue que de provocations » : « Dans la relation de Rome avec l’Europe, c’est la ligne Conte-Tria, soutenue par le Quirinal, qui prévaut à ce stade. C’est la ligne du dialogue, mettant donc de côté les provocations orales. Toutefois, l’ambiguïté au sein du gouvernement Ligue-M5S demeure et reste une caractéristique de cet Exécutif. En réalité, les deux lignes, celles du compromis et du défi, continuent de cohabiter. Toutefois, Conte et Tria ont obtenu par la majorité – avec le soutien de Mattarella – une marge de manœuvre afin d’éviter la procédure. Le sens de l’opération est le suivant : si les relevés de l’Union ne sont pas techniques, la réponse de Rome pourrait suffire à mettre fin à l’affaire. Si au contraire il y a une volonté politique de nuire au gouvernement ‘’populiste’’, alors le niveau de l’affrontement pourrait prendre de l’ampleur selon la réponse. Entretemps, on gagne du temps, ce qui est aussi dans l’intérêt de Salvini ».

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Franco : « Un gouvernement oscillant entre rupture et dialogue » : « Giuseppe Conte se présente aujourd’hui devant ses partenaires européens avec le soutien d’un gouvernement, dont l’unanimité sur l’effort à mener pour éviter la procédure n’est que de façade. Cependant, le chef de l’Etat, Sergio Mattarella, a été clair lors du déjeuner traditionnel du Quirinal, qui précède les sommets européens : il faut préserver le dialogue avec la Commission européenne. L’objectif est évident : convaincre la Commission que les comptes publics ne sont pas aussi désastreux qu’ils le paraissent, et laisser à l’Italie le temps de rééquilibrer ses comptes. Pour réduire le déficit, des fonds que l’on croyait intouchables émergent : comme ceux concernant le revenu de citoyenneté, ou la réforme des retraites. L’Italie oscille entre la volonté de dialoguer avec les Européens pour obtenir un commissaire économique de poids, et la fermeté que le gouvernement souhaite montrer pour éviter la procédure : au risque de paraître trop isolationniste. »

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Conte au Quirinal rassure sur l’UE et mise sur le commissaire pour la concurrence » : « Pendant le traditionnel déjeuner au Quirinal avant les réunions européennes, Conte a répété que la ligne du gouvernement était celle de négocier et d’éviter la procédure d’infraction. Deux milliards seraient ainsi ‘’congelés’’ et un décret sur l’utilisation de l’argent pas dépensé pour les retraites ‘’quota 100’’ et le revenu de citoyenneté n’est pas exclu. Au Quirinal, rien ne filtre mais il semblerait que l’entrevue avant le déjeuner entre Salvini et le Chef de l’Etat sur l’UE et les prochaines étapes ait eu lieu dans un ‘’climat détendu’’. En revanche, entre Salvini et Di Maio la tension semble demeurer : il semblerait que les deux ne se soient même pas adressé la parole. Bref, l’équipe qui s’est présentée au Quirinal semblait loin d’être soudée. Hier, Conte s’est beaucoup battu en faveur du Français Barnier comme président de la nouvelle Commission, vue l’attention réservée par ce dernier aux intérêts italiens lors des négociations sur le Brexit. Toutefois, le revers de la médaille serait de voir un Allemand à la BCE, ce qui inquiète beaucoup ».

ARTICLE, La Stampa, A. La Mattina : « Accord en vue au gouvernement. La flat tax vers le oui à Bruxelles. » : « L’insertion de la flat tax dans la loi budgétaire aurait permis d’obtenir l’accord de Matteo Salvini. Une décision sur laquelle l’Europe ne devra pas revenir. En échange l’Italie ne devra pas augmenter son déficit et respecter la règle des 3%. Cet accord devrait permettre de clore l’instabilité électorale et d’éviter des élections anticipées en septembre. La proposition de la Ligue, mise sur la table de Conte et Tria, est une flat tax réduisant de 15% les impôts sur les revenus familiaux allant jusqu’à 55 000 euros. Cette opération qui favorise les classes moyennes plaît à Di Maio et au M5S. Les financements seraient trouvés dans la suppression des déductions familiales, et dans la récupération de l’évasion fiscale. Pour Salvini cet accord est l’unique solution pour maintenir en vie le gouvernement, et trouver un accord avec Bruxelles. Salvini, Conte, et Di Maio sont persuadés de la mansuétude de l’Europe concernant la procédure qui menace l’Italie. »

ARTICLE, La Stampa, Ugo Magri : « Nomination UE : vers l’accord sur Giorgetti. Maintenant le gouvernement vise la Concurrence. Ce soir un accord sera recherché concernant le président de la Commission : l’Italie préfère le français Barnier. » : « L’Italie espère obtenir le commissaire européen à la Concurrence, ou si tel n’est pas le cas, le commissaire au Commerce. Ce sont deux postes importants. Cependant, le tournant souverainiste italien jouera certainement en leur défaveur, les Italiens n’en sont pas dupes. Les Italiens souhaitent envoyer Giancarlo Giorgetti, le bras droit de Salvini et numéro deux de la Ligue. C’est la bête noire du Mouvement 5 étoiles qui verrait d’un bon œil son envoi à Bruxelles. Concernant la présidence de la Commission, un modéré comme Michel Barnier, capable de réunir une large majorité pourrait l’emporter. Cette solution ne déplairait pas à l’Italie. Si Barnier l’emporte, les Allemands réclameraient Jens Weidmann, chef de file des rigoristes, et actuel gouverneur de la Bundesbank, à la tête de la BCE. Mais les Italiens espèrent qu’un front commun se rassemble contre lui. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

19/06/2019

Belgique francophone : le Parti Populaire se dissout.

Belgique francophone. Le Parti Populaire, une formation conservatrice qui tentait de capter le vote patriotique, a décidé de se dissoudre, suite à son échec électoral lors des élections régionales, législatives et européennes du 26 mai 2019.

Filip Dewinter devient le premier vice-président du Parlement flamand.

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Belgique. Flandre. Filip Dewinter du Vlaams Belang devient le premier vice-président du Parlement flamand.

"Donald et Matteo : un mariage d’intérêt."

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Italie. Revue de presse.

Les déclarations de D. Trump contre l’Europe font les Unes des medias italiens « Maintenant Trump attaque l’Europe » (Corriere della Sera), « Trump attaque, le chantage américain à Salvini » (La Repubblica), « L’aide de Draghi à Conte pour la négociation avec l’UE. Trump : il veut dévaluer l’euro » (La Stampa), « Action de Draghi, Trump attaque » (Il Messaggero), « Monnaies, tension UE-Etats-Unis et Facebook défie le monde » (Il Mattino), « Draghi : nouveau QE. Trump : BCE déloyale » (Sole 24 Ore).

ANALYSE, Il Mattino, A. Campi « Ligue et gouvernement, conséquences du coup de barre pro-américain » : « En 1947, Alcide De Gasperi avait effectué une mission historique aux Etats-Unis dirigés par Truman. Suite à cette semaine de rencontres, la politique italienne avait changé, peut-être pour toujours, et un nouveau gouvernement centriste était né, le quatrième dirigé par De Gasperi : la guerre froide avait commencé. Les comparaisons historiques risquent d’être trompeuses et les différences entre De Gasperi et Salvini sont énormes, mais le résultat du voyage de Salvini aux Etats-Unis pourrait être, cette fois aussi, un changement de route, avec la fin du contrat entre la Ligue et le M5S et de nouvelles élections politiques après l’été. Quelqu’un pourrait avoir demandé au leader de la Ligue d’abandonner le M5S, parti ami de la Chine et du Venezuela, à son destin. Précisément avec la Chine, pour laquelle Conte avait exprimé toute son attention et sa sympathie, alors même que Salvini était en mission à Washington, les Etats-Unis ont commencé une nouvelle guerre froide dans les domaines technologique et commercial, par des sanctions très sévères. Même cette fois, la Maison Blanche veut comprendre ceux qui partagent sa lutte et ceux qui sont de l’autre côté. Dans la lutte pour l’hégémonie des grandes puissances, la neutralité des acteurs mineurs est impraticable, il faut toujours choisir de quel côté il faut se placer ».

EDITORIAL, M. Franco, Corriere, « Donald et Matteo : un mariage d’intérêt » : « Matteo Salvini fort en Italie, isolé en Europe, s’aplatit devant la Maison Blanche de Trump, se présentant comme une sorte de ‘’Boris Johnson méditerranéen’’. Il présente sa candidature au palais Chigi sur une ligne souverainiste, poussé par le numéro deux de la Maison Blanche qui le considère comme un levier pour déséquilibrer l’Union européenne. Après deux jours à Washington, Salvini, non seulement relance la coupe des impôts (‘’un devoir’’), mais aussi les mini-bons du Trésor, rejetés par Draghi comme étant d’illégaux et dangereux multiplicateurs de dette. Au-delà, il tente de démanteler les positions de politique étrangères que Trump désapprouve : des accords signés par Conte avec la Chine aux ambiguïtés du M5S sur le Venezuela de Maduro. Une Ligue qui prend ses distances de l’Europe ‘’allemande’’ et anxieuse de trouver des alliés alternatifs, devient-elle un allié subalterne et donc utile ? La question est la suivante : à quel point un leader de la Ligue qui promet et menace est en mesure de se détacher du contrat avec le M5S et de la toile d’araignée de Conte et de se mettre contre des dynamiques européennes plus fortes que toute velléité souverainiste, comme l’enseigne le Brexit ? Les négociations pour éviter la procédure d’infraction contre l’Italie s’annoncent difficiles. Elles le seront encore davantage à cause du soupçon de l’existence d’une « cinquième colonne » léghiste tentée par une rupture pour le compte de quelqu’un d’autre. La Russie de Poutine, autre phare de Salvini, observe et attend, depuis plus longtemps que les USA de Trump ».

ARTICLE, La Repubblica, Claudio Tito : « L’ordre des Etats-Unis à Salvini: « termine le gazoduc. » Washington craint le boycottage des 5 étoiles sur une opération stratégique contre la Russie. » : « De la rencontre américaine de Salvini, a émergé un point insoupçonné : le gazoduc relient l’Azerbaïdjan à l’Italie. En effet, pour les Etats-Unis c’est un instrument de grande importance géopolitique : pour réduire l’influence russe sur le Vieux Continent. Mais un tronçon ayant un impact sur l’environnement bloque actuellement l’achèvement du projet. Une commission d’évaluation, menée par le ministère de l’environnement, dirigé par le ministre 5 étoiles Sergio Costa, doit évaluer la situation. En effet, les 5 étoiles ont toujours été sceptiques sur ce projet, vieux cheval de bataille du Mouvement, à l’image de la TAV. Le message de Trump à Salvini est clair : terminer le gazoduc. Même si cela peut mettre en jeu, une nouvelle fois, les équilibres politiques italiens. »

EDITORIAL, La Repubblica, Ezio Mauro : “Un pays sans Occident.” : « Le voyage de Salvini aux Etats-Unis est historique. Salvini est aujourd’hui vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, chef du premier parti italien, et est le principal actionnaire de l’actuel gouvernement. Il ne lui manquait plus que l’investiture américaine. Salvini est allé à Washington comme ambassadeur du nouveau monde, comme leader de l’extrême-droite européenne. Il n’a pu obtenir un consensus nécessaire pour renverser les équilibres de l’UE durant les élections européennes : il cherche maintenant le soutien des Etats-Unis. En effet, les convergences sont nombreuses : du rejet de l’immigration à la baisse des taxes, en passant par le soutien au Brexit, et la guerre à l’alliance franco-allemande. Trump a également fortement critiqué Mario Draghi, le président de la BCE, accusé, par sa politique de relance, de faire baisser l’euro et de favoriser les exportations européennes au détriment du dollar et des intérêts américains. Salvini ne se positionne pas du côté de Draghi, mais de celui de Trump, il souhaite que l’Italie devienne « un point de référence », pour les Etats-Unis. Les deux pays se reconnaissent dans le souverainisme et le rejet des alliances internationales et du multilatéralisme. C’est une rupture avec le projet de l’après-guerre cherchant à contrer les rapports de force entre les Etats-nations par une coopération internationale, et une défense de valeurs occidentales comme la libérale-démocratie. En ce sens, nous devenons à l’image des Etats-Unis, un pays « a-occidental », coupé de ses valeurs démocratiques. Nous rejoignons les américains en nous coupant de l’Europe et de l’Occident. Rapidement, ils tenteront de nous faire sortir de l’Europe. Pour le moment, nous nous contentons d’être en dehors de l’Occident, sans débat parlementaire, sans réactions, sans rupture. »

COULISSES, I. Lombardo, Stampa, « Conte dégonfle la flat tax et cherche le pacte avec Macron » : « Au Palais Chigi, on dit Conte, qui a convaincu Salvini et Di Maio de ne pas déclencher une tempête, optimiste sur les fonds à trouver pour l’Europe et la rendre compréhensive aux raisons italiennes. L’aide imprévue de Mario Draghi et la conviction, née à Malte, que Macron a besoin de lui et de l’Italie pour conquérir la commission européenne et la BCE, nourrissent cet optimisme. Durant le Conseil européen qui s’ouvrira demain, il cherchera une confrontation bilatérale avec la plupart des leaders. Le ‘’plein mandat’’ qu’il sent avoir arraché à ses vice-présidents lui fait dire qu’il peut éviter la procédure d’infraction tout en maintenant les promesses faites à Salvini sur le fait qu’il n’y aurait pas de loi de finances corrective, et à Di Maio qu’il ne se ferait pas porteur d’une ‘’nouvelle austérité’’ ».

ARTICLE, Il Mattino, A. Pappalardo : « Sud, Conte relance : ‘’ Ainsi, le pays redémarre’’ » : « Le président du Conseil Giuseppe Conte s’est rendu hier à Naples, pour une mission au pôle technologique de la ville. Il a souligné que le Sud doit être soutenu par un plan de relance industrielle et technologique, pour faire redémarrer aussi l’Italie. Il a affirmé que le gouvernement doit investir davantage et que l’avancée passe par les résultats d’excellence et de compétitivité déjà obtenus. Il a ajouté qu’il faut récupérer la confiance réciproque et qu’il faut travailler avec beaucoup d’efforts et une vision stratégique précise du gouvernement ».

EDITORIAL, V. Cusenza, directeur du Messaggero« Raggi est une incapable, Rome est en train de mourir » : «Mort d’une ville. Nous en avons raconté trop de fois le déclin. La catastrophe est visible par tous. La chute de Rome, nous la touchons du doigt chaque matin en sortant de chez nous : montagne de poubelles, trous dans les rues. Nous avons miraculeusement échappé aux incendies de bus et aux escalators cassés du métro, et il est impossible d’accéder au centre à cause des fermetures de stations. Les arbres tombent sur les voitures, sinon sur les passants, autre chapitre sur l’insécurité, à laquelle de nombreux quartiers sont abandonnés. La liste est longue. L’Atac (transports) est au bord de la faillite, l’Ama (poubelles) incapable de jouer son rôle et de garantir l’hygiène au-delà de la propreté, donnant une image de Rome déplorable au niveau international. L’Acea (électricité/eau), petit bijou aux comptes florissants, finit au centre d’une enquête dans laquelle est impliqué un président nommé par le M5S. Tout est bloqué, il faut des mois pour obtenir une carte d’identité. Et il y a un autre mythe qui s’est effondré : celui de l’honnêteté. Raggi ne gouverne pas et Rome se meurt. La carence du présent et l’absence d’avenir enlèvent à notre ville, qui est l’incarnation de l’Histoire, des perspectives historiques. Nous parlons d’un échec dont il faut tirer les conclusions définitives. Il faut, dans un sursaut du sens des responsabilités, passer la main. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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Le vice-président des États-Unis Mike Pence et Matteo Salvini

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Matteo Salvini et Mike Pompeo, Secrétaire d'État des États-Unis

18/06/2019

Vox n'entre pas au Parlement des Canaries.

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Espagne. Îles Canaries. Vox n’a pas obtenu d’élu, avec moins de 2,5 %, lors des élections du 26 mai 2019 pour le Parlement des Canaries.

(https://elecciones2019.gobiernodecanarias.org/Inicio/es)

Sardaigne : premier tour des municipales.

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Italie. Sardaigne. Le premier tour des élections municipales du 16 juin 2019 a été favorable aux candidats du centre-droit (Ligue, Frères d’Italie, Forza Italia, …).

(https://www.corriere.it/elezioni-2019/risultati-comunali/...)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/06/18/la-...)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/06/17/pao...)

Barbara Pas‏ est choisie en tant que présidente du groupe des élus du Vlaams Belang à la Chambre.

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Belgique. Barbara Pas‏ est choisie en tant que présidente du groupe des élus du Vlaams Belang à la Chambre.

Henk Otten devient le président de la Commission des Finances du Sénat.

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Pays-Bas. Henk Otten du Forum voor Democratie devient le président de la Commission des Finances du Sénat.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/05/02/hen...)

La Ligue obtient son premier maire en Sardaigne.

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Italie. La Ligue obtient son premier maire en Sardaigne : Tittino Sebastiano Cau de la Ligue est élu, à la tête d’une liste civique, à Illorai. Seul candidat à la mairie, il obtient 444 voix sur 453 électeurs (2 votes nuls et sept votes blancs) :

https://www.corriere.it/elezioni-2019/risultati-comunali/...

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Tittino Sebastiano Cau

La Ligue donnée à 37 % et Frères d'Italie à 6,7 %.

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Italie. La Ligue est donnée au sein d'un sondage SWG à 37 % et Frères d'Italie à 6,7 %.

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Ligue

Parti Démocrate [centre-gauche]

M5S 

Frères d'Italie

Forza Italia [de Silvio Berlusconi]

Les députés du Vlaams Belang au Parlement flamand.

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Belgique. Flandre. Les députés du Vlaams Belang au Parlement flamand prêtent serment ce 18 juin 2019.

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"Di Maio et l’obsession du 20 juillet : "résister jusqu’à ce jour.""

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Italie. Revue de presse.

La question de la procédure d’infraction de l’Italie continue de faire les gros titres des médias transalpins. La presse évoque un ‘’défi’’ (Corriere della Sera) lancé aux institutions européennes, G. Conte souhaitant ‘’obtenir un report de la procédure’’ demandant aussi un avis qui ne tienne pas compte exclusivement des raisons de la finance mais aussi ‘’d’autres paramètres dans l’esprit européen’’ (Messaggero). Certains observateurs parlent d’un Président du Conseil ‘’isolé’’ en Europe (Repubblica) alors que l’OCDE, l’Istat et le Patronat critiquent la proposition du M5S du salaire minimum à 9€, considéré trop coûteux et ne favorisant pas la croissance  : « Défi à l’UE sur les salaires et les impôts » (Corriere della Sera), « Salaire minimum, des coûts record » (Il Messaggero), « Décret croissance, coupes structurelles à partir de 2023 » (Sole 24 Ore).

La visite de M. Salvini à Washington est aussi largement reprise : « Le grand ami américain » - ‘’Salvini ne rencontre pas Trump mais se propose comme seul partenaire fiable’’ (La Repubblica), « Salvini se plie à l’agenda de Trump » - ‘’Pompeo et Pence obtiennent des rassurances sur Russie, Chine et Venezuela’’ (La Stampa), « Salvini aux ordres de Trump » - ‘’Le leader léguiste officialise le divorce avec la Russie et se marie avec les USA’’ (Fatto Quotidiano).

ARTICLE, Il Messaggero, M. Conti : « La stratégie de Conte : aucune loi de finances rectificative et report de la procédure de sanction» : « Obtenir un report de la procédure, après avoir montré que les comptes de 2019 ont été mis en ordre : voici l’objectif de Conte vendredi à Bruxelles. Eviter ou du moins suspendre la procédure d’infraction, reportant le jugement au budget de fin d’année, ne sera pas la seule argumentation sur la table à Bruxelles. Conte n’a pas l’intention de se faire marginaliser dans la négociation en cours sur les nominations des commissaires. Raison pour laquelle la lettre mise au point par le Président du Conseil est imbibée de ce sentiment euro-critique qui est toutefois un sentiment européen. D’où la demande d’évaluer d’autres paramètres jusque-là oubliés. Ce ne sera pas facile d’éviter une procédure. Et si Conte devait obtenir le report, le problème devra ensuite être affronté en fin d’année, quand la nouvelle Commission aura pris ses fonctions ».

ARTICLE, La Repubblica, A. Ginori, C. Lopapa : « Conte isolé en Europe : ‘’ La finance ne suffit plus, il faut la croissance ‘’ » : « La visite de Giuseppe Conte au salon aéronautique du Bourget est la représentation de la distance de l’Italie par rapport à l’Europe. D’un côté, Emmanuel Macron qui arrive dans l’Airbus militaire, qui assiste au spectacle de la Patrouille de France et qui bénit le prototype du nouveau chasseur militaire Next Generation Fighter, financé par France, Allemagne et Espagne, symbole d’une nouvelle « souveraineté européenne » dans le domaine de la Défense, dont notre pays est absent. De l’autre côté, le président du Conseil italien qui est snobé par le leader français et qui est obligé, pendant sa visite des stands de Leonardo et de l’Agence Spatiale Italienne, à parer les coups de son vice-président du Conseil Matteo Salvini, en mission à Washington, et qui tente de reporter à mercredi la réponse italienne à Bruxelles  sur la procédure d’infraction. La tentative de trouver en Macron une aide dans les négociations européennes s’est résolu en rien, parce que le leader français, présent au Bourget au même moment, est reparti sans voir Conte. L’Elysée a affirmé qu’il n’y a pas eu de rencontre parce qu’ils se sont déjà parlés, il y a quelques jours, à Malte. Pendant que Salvini cherche le soutien américain, à Paris le couple franco-allemand travaille précisément pour s’affranchir de la domination militaire de l’allié américain, désormais toujours moins fiable. L’Espagne, comme cela arrive de plus en plus souvent, s’est accrochée à l’axe Paris-Berlin, pour adhérer au SCAF, une plateforme militaire de communication intégrée entre chasseurs, satellites et drones. Les difficultés pour construire une Défense commune en Europe sont encore nombreuses, mais l’Italie est totalement exclue de ce parcours. Un isolement industriel et militaire qui devient de plus en plus politique et Rome risque de se retrouver encore plus marginalisé, après jeudi, quand le gouvernement aura envoyé sa réponse à Bruxelles sur la procédure d’infraction. En effet, le Palais Chigi a communiqué qu’une rencontre entre Conte et ses deux vice-présidents aura lieu mercredi soir pour se mettre d’accord sur la ligne politique à suivre avec l’Europe. Et la ligne, comme déjà révélé par le président du Conseil Conte, sera très « critique », parce que l’Italie demande à l’UE un avis qui ne tienne pas compte exclusivement des raisons de la finance mais aussi ‘’d’autres paramètres dans l’esprit européen’’, car maintenant il faut penser à la croissance. Et pendant que Salvini, aux Etats-Unis, attaque à nouveau, de son côté, les accords de la Route de la Soie, signés par Conte et Di Maio, avec la Chine, parce qu’il partage les préoccupations de Trump, Conte, tout en confirmant la fidélité euro atlantique italienne, déclare que l’Italie considère la Chine un véritable interlocuteur et qu’elle est déterminée à poursuivre le fructueux parcours entrepris. Comme s’ils faisaient partie de deux gouvernements différents ! ».

ANALYSE Sole 24 Ore L. Palmerini « L’impact de la visite sur le gouvernement et sur l’UE » : « A Rome, on regarde la visite de Salvini aux Etats-Unis avec un peu de préoccupation pour les retombées internes vu que la relation avec Di Maio ne s’est pas améliorée et parce que nous sommes encore suspendus dans les négociations avec l’Europe, sur lesquels se joue aussi l’équilibre de l’exécutif, avec Conte et Tria. Mercredi il y aura le traditionnel déjeuner au Quirinal anticipant les réunions européennes pour comprendre comment s’est réellement passée l’étape américaine. Toujours mercredi devrait se tenir la première rencontre entre Conte, Salvini et Di Maio sur les négociations avec Bruxelles, ensuite les communications de Conte au Parlement. Hier, le ministre Salvini a assuré que le gouvernement ‘’ira de l’avant pendant 4 ans’’, mais chez les 5 Etoiles les préoccupations demeurent car il y a la conscience que plus le leader léguiste se rapproche des positions américaines, plus la divergence avec eux sera évidente. La visite de Salvini nait aussi de l’objectif d’obtenir un rapport privilégié en surmontant Di Maio. Les déclarations de Salvini sur la flat tax ont fait croire à certains au gouvernement que le ministre de l’Intérieur veut trouver chez les Américains ce bouclier politique et financier pour se ‘’protéger’’ de l’attaque de l’Union. Il est vrai qu’une autre partie au sein du gouvernement estime que Washington n’a pas intérêt à vouloir la fin de l’UE, car les Etats seraient ensuite la proie des deux grands adversaires des USA : la Chine et la Russie. Quant au bouclier financier américain, les grands fonds bougent selon des règles de convenance. Si l’Italie devait devenir un risque, la politique ne pourrait faire grand-chose ».

COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « Et les 5 Etoiles subissent encore » : « L’objectif était de faire passer le message que ‘’le Président du Conseil virtuel’’ ait été reconnu en tant que tel par Washington, de manière à avoir le dos protégé au moment où l’Europe prétend tenir le gouvernement Ligue-M5S dans la quarantaine de la procédure d’infraction. A compter d’aujourd’hui, le scénario change à nouveau, à Rome. Les 5 Etoiles ont été une fois de plus délégitimés et représentés comme les parents pauvres. Depuis Le Bourget, Conte a pu mesurer le grade d’isolement de l’Italie, cette fois-ci face à Macron à qui il n’a pas pu serrer la main, malgré les mots d’amitié réservés au Président français. Désormais, il y a trop de pain sur la planche pour faire des courtoisies à Rome. La lettre de réponse de l’Italie attend le feu vert des deux vice-présidents du Conseil. Galvanisé par la Maison Blanche, il est probable que les tons de Salvini seront de défi et même plus âpres que d’habitude ». 

ARTICLE, Il Messaggero, M. Conti : « Axe Salvini-Amérique, défi à l’Europe : ‘’un budget à la Trump pour l’Italie’’» : « Les possibles frictions aperçues à la veille ont été surmontées avec quelques corrections de cap par Salvini. Tout d’abord les relations avec la Chine après la signature de l’accord sur la Route de la Soie ‘’un compte c’est un accord agroalimentaire, autre chose est livrer les intérêts stratégiques à la Chine’’. Il y a eu une harmonie sur les principaux sujet de politique étrangère : de l’Iran (‘’personne ne peut se permettre de déclarer qu’un pays doit disparaitre, comme le fait l’Iran avec Israël’’, au Venezuela ‘’Personnellement j’aurais reconnu la légitimité de Guaido’’, en passant par la Libye ‘’l’Idée des Français que l’intervention d’Haftar aurait été conclusive a été démentie ; il faut maintenant se réunir autour d’une table et évaluer si l’option de Misurata peut contribuer à un nouvel équilibre dans le pays’’. Salvini rentre à Rome fort d’une reconnaissance que l’administration Trump lui a donnée, lui qui est l’homme de référence en ce moment en Italie. Le message que Salvini a donné à l’administration Trump est qu’en ce moment Rome est plus proche de Washington par rapport à Paris ou Berlin. Un message qui pourrait cependant ne pas faciliter la négociation de Conte avec Bruxelles. Cela légitime Salvini quand il dit ‘’je fais partie d’un gouvernement qui, en Europe, ne se contente plus des miettes’’ : de la musique pour les oreilles d’un Trump supporteur du Brexit. Entretemps, Conte revendique la titularité de la politique étrangère ».

ARTICLE, La Stampa, G. Riotta : « Salvini se plie à l’agenda Trump. La commune vision souverainiste. » : « La mission américaine de Salvini n’a pas résolu les dilemmes stratégiques qui opposent l’Italie et les Etats-Unis, et qui risquent de se prolonger, également en cas de victoire démocrate en 2020. Cependant, l’orientation politique des deux hommes se ressemble : fermeté contre l’immigration, défense des intérêts nationaux, rejet des institutions internationales et du multilatéralisme. Par ailleurs, la rencontre entre Matteo Salvini et Mike Pence, vice-président des Etats-Unis, ainsi qu’avec Mike Pompeo, secrétaire d’Etat, démontre la reconnaissance officielle du succès électoral du leader de la Ligue aux dernières élections par les Etats-Unis. Washington sait que l’homme fort de Rome est désormais Matteo Salvini. Ainsi, les divergences sont nombreuses entre les deux pays : de l’enthousiasme de Giuseppe Conte sur l’adhésion de l’Italie au programme d’hégémonie chinoise « Cintura Strada » (« Nouvelle route de la soie »), au soutien à Nicolas Maduro au Venezuela, en passant par les sympathies pro-russes des italiens. Washington attend de l’Italie une plus grande stabilité et fidélité. En effet, l’Italie ne peut se permettre, à la manière des Etats-Unis, de faire cavalier seul, elle n’en a pas l’envergure. Rompre avec l’Allemagne, la France, l’UE et maintenant « l’ami Trump », serait une dérive catastrophique. En travaillant avec les collaborateurs les plus proches de Trump, le volcan Salvini semble en prendre acte. »

ARTICLE, La Stampa, I. Lombardo : « Di Maio et l’obsession du 20 juillet : “résister jusqu’à ce jour.” » : « Di Maio a rencontré ses ministres 5 étoiles pour évoquer les projets de Salvini. Di Maio est persuadé que le vice-premier léguiste souhaite faire tomber le gouvernement avant le 20 juillet. Cependant selon certains de ses proches collaborateurs, Salvini ne souhaiterait pas rompre si tôt, pour éviter d’affronter la loi de bilan seul. D’ici au 20 juillet, l’arme la plus importante de Salvini est le défi contre l’UE sur la procédure d’infraction, ainsi que la flat tax. Selon Di Maio, Salvini pourrait profiter de la faiblesse de Conte pour s’opposer à Bruxelles et provoquer de nouvelles élections, dont il serait vainqueur. La rencontre de Salvini aux Etats-Unis a renforcé le sentiment des 5 étoiles, sur la légitimité dont joui Salvini outre-Atlantique, ou il est vu comme le véritable homme fort italien. Les ministres 5 étoiles redoutaient hier un remaniement, avec deux ministères particulièrement sensibles : la Santé, dirigé par Giulia Grillo, et les Transports de Danilo Toninelli. Finalement, il n’en a rien été. Cependant, pour éviter des élections anticipées, Di Maio serait prêt à sacrifier quelques postes. »

ARTICLE Corriere della Sera, L. Salvia « Salaire minimum, accélération de Di Maio. Mais l’Istat et les entreprises le recadrent » - « Le vice-président du Conseil défend son décret dignité mais les entreprises le critiquent : cela coûtera 4,3 milliards. L’OCDE : 9 euros est trop élevé » : « Le chiffre de 9 euros serait ‘’le plus élevé de la zone euro’’ signale l’OCDE. Les coûts augmenteraient aussi pour l’Etat pour les salaires des employés publics. Toujours selon l’Istat, la dépense augmenterait de 698 millions. Une somme qui ‘’avalerait’’ quasiment le milliard prévu cette année pour le revenu de citoyenneté.  Et donc l’argent que le gouvernement devrait utiliser pour stopper la procédure d’infraction de l’UE ».

ARTICLE Corriere della Sera A. Trocino « Dibba attaque Di Maio (et Salvini). Mais il est dans le collimateur au sein du M5S » : « Di Battista a écrit un ‘’pamphlet’’ comme il le définit, un de profundis du gouvernement, une petite bombe contre le gouvernement, sur Salvini et sur Di Maio. Les parlementaires n’ont pas lu le livre mais les anticipations les font bondir. Le mot ‘’argent’’ revient souvent, ils l’accusent d’avoir écrit ce livre pour en gagner. Un climat très lourd. Di Battista dit qu’il ‘’faisait confiance’’ à Salvini ‘’mais plus maintenant’’. Sur Di Maio, il estime de son devoir de ‘’le critiquer, le piquer quand nécessaire’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

17/06/2019

Paolo Truzzu de Frères d’Italie est élu maire de Cagliari, la capitale de la Sardaigne.

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Italie. Sardaigne. Paolo Truzzu de Frères d’Italie est élu - avec une très courte majorité de voix - au premier tour, à la tête du centre-droit, maire de Cagliari, la capitale de la Sardaigne :

https://www.corriere.it/elezioni-2019/risultati-comunali/...

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Paolo Truzzu

"Salvini aux Etats-Unis entre sourires et frictions."

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Italie. Revue de presse.

Les négociations entre Rome et Bruxelles sur la procédure d’infraction pour dette excessive font toujours les gros titres des médias transalpins. La presse souligne la volonté du Président du Conseil et du ministre de l’Economie de rassurer la Commission Européenne en promettant de réduire la dette pour 2020 et d’autre part la ligne ‘’dure’’ des partis de majorité, pour ne pas remettre en question les principales réformes adoptées (retraites anticipées et revenu de citoyenneté) : « Offensive de la Ligue sur les impôts, le revenu citoyen et les CDD » (Corriere della Sera), « Retraites anticipées et revenu citoyen, le stop à Tria » - ‘’Salvini et Di Maio n’acceptent pas les économies proposées par le Trésor pour 2020’’ (Il Messaggero).

La polémique touchant certains juges du Conseil Supérieur de la Magistrature dont l’impartialité politique est remise en cause après la diffusion d’écoutes téléphoniques sur la nomination du procureur de Rome est également reprise : « La révolte des magistrats ‘’trahis’’ par le CSM » - ‘’Une question morale s’impose’’ (La Stampa), « Le ministre de la Justice Bonafede : ‘’pas de limites aux écoutes téléphoniques’’ » (Fatto Quotidiano).

EDITORIAL du directeur, Il Foglio, C. Cerasa « Le duel au gouvernement entre la Ligue et le M5S a fini par rapprocher la Ligue du PD » : « L’article que vous êtes en train de lire veut raconter un fait qui peut paraitre paradoxal mais qui est devenu l’un des plus gros ‘’non-dits’’ de la phase politique que nous sommes en train de vivre. Jeudi dernier, la Ligue décidait de voter un amendement du PD pour sauver Radio Radicale, qui pourra bénéficier d’un financement jusqu’à la fin de l’année. Ces derniers mois, il a été possible de remarquer que les trajectoires de la Ligue et du PD, de manière absolument involontaire, se sont rencontrées. Tout d’abord sur la liaison Lyon-Turin (TAV), les positions de la Ligue de Salvini se rapprochent plus de celles du PD de Zingaretti que de celles du M5S de Di Maio. En général, sur les infrastructures les positions de la Ligue sont semblables à celles du PD. Sur l’autonomie régionale, les idées de la Ligue se rapprochent de celles de plusieurs présidents régionaux démocrates, bien plus que de celles des ministres 5 Etoiles. En politique étrangère, l’attitude envers la crise vénézuélienne rapproche la Ligue et le PD. Quand on parle du décret dignité, la Ligue souhaiterait le modifier à l’instar du PD sur ces normes qui, au lieu d’aider les entreprises à créer des emplois, finissent par les pousser à ne pas en créer. Il y a un fait évident : ce que la Ligue n’arrive pas à encaisser aujourd’hui elle pourrait l’avoir plus facilement en dialoguant avec le Parti Démocrate. Attention, cela ne signifie pas qu’un gouvernement improbable Ligue-PD puisse naitre mais plutôt que l’actuel gouvernement n’existe plus. Il serait utile, pour tous, d’en prendre acte ».

ENTRETIEN de Claudio Durigon (Ligue), Secrétaire d’Etat au ministère du travail « Nous modifierons les contrats et baisserons le cout du travail » (Corriere della Sera) : « ‘’Non, il n’existe pas de phase 2 du gouvernement. Nous continuerons d’aller de l’avant avec les alliés du M5S. Notre proposition sur les contrats à durée déterminée est un projet de loi, ce qui veut dire qu’il y aura une synthèse au Parlement. Il ne s’agit pas d’un pas en arrière mais d’intervenir sur ces zones d’ombres qui se sont manifestées cette année. Le salaire minimum est intéressant pour soutenir le revenu des travailleurs mais il est clair qu’il ne peut pas représenter un coût supplémentaire pour les entreprises, qui ont déjà du mal à faire face à la concurrence. Le salaire minimum doit avancer conjointement à la coupe du coin fiscal, c’est-à-dire les coûts pour les entreprises. Non, il n’y aura aucune correction du ‘’quota 100’’ (réforme des retraites anticipées). Je suis assez tranquille sur le fait qu’à la fin il n’y aura aucune procédure d’infraction. Une chose est sûre, il n’y aura pas de loi de finances rectificative car cela ne servira à rien. Ce que nous avons déjà fait et que nous sommes en train de faire suffira pour convaincre Bruxelles’’ ». 

COULISSES, M. Conti, Messaggero, « Procès et écoutes téléphoniques : réforme en stand- by, le M5S ne cède pas et le fossé avec la Ligue se creuse » : « Les trois avocats présents au sein du gouvernement, Conte, Bonafede et Bongiorno (le Président du Conseil et 2 ministres) se verront mercredi soir au palais Chigi, même s’ils pourraient ne pas être seuls, vu que Salvini a gardé ce créneau libre dans son agenda et pourrait ‘’obliger’’ Di Maio à y participer aussi. La réforme de la justice sera sur la table. L’affrontement entre le M5S et la Ligue sur l’utilisation des écoutes téléphoniques et sur la durée des enquêtes préliminaires, révèle une conception de la justice diamétralement opposée entre les deux partis. »

ARTICLE, La Repubblica, I. Diamanti : « Ni droite ni gauche, l’Italie qui reste dehors croît » : « Nous vivons des temps incertains et l’incertitude s’étend et envahit la société dans tous les domaines. Aujourd’hui, il est difficile de trouver des points de repère auxquels s’appuyer et sur lesquels avoir confiance. Surtout sur le plan politique, parce que les bases mêmes de l’identité politique se sont affaiblies, pour ne pas dire dissoutes. D’abord et avant tout l’axe Droite-Gauche, une définition historique dans laquelle un tiers des Italiens, presque 31 %, ne se reconnaissent plus. A partir de 2013, où des élections définies comme constitutives d’un « tournant » avaient marqué l’ouverture d’un cycle d’instabilité, qui n’est toujours pas résolu. Alors, ce n’est pas un hasard, si un ‘’ parti qui se déclarait être un « non parti » s’était imposé : le M5S, qui ne respectait pas la division traditionnelle entre Droite et Gauche. Et 27 % des électeurs, selon les sondages Demos, avait déclaré de ne pas se reconnaître dans cette différenciation. Au cours de la dernière décennie, l’orientation politique des Italiens a changé de ‘’ profil ‘’ et, entretemps, les positions se sont polarisées, surtout de la Gauche vers la Droite, où c’est la Ligue de Salvini qui compte davantage. Mais, dans l’ensemble, la zone de l’espace politique la plus développée est la plus ‘’extérieure ‘’, dans laquelle ceux qui se considèrent comme étant dehors convergent, une « non-position » partagée contre la Droite et contre la Gauche ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, F. Rampini : « Salvini aux Etats-Unis entre sourires et frictions » : « Les âmes sœurs des souverainismes italo-américains se rencontrent aujourd’hui à Washington : Matteo Salvini, le vice-président Mike Pence et le secrétaire d’Etat Mike Pompeo. Ses interlocuteurs ont compris que c’est lui l’homme fort du gouvernement italien, même si les penchants idéologiques ne se traduisent pas en synergies concrètes. Les dossiers qui séparent l’Italie et les Etats-Unis sont nombreux et en hausse, des sourires et des tapes dans le dos ne suffisent pas à annuler les différences. Les Etats-Unis ont durement critiqué la signature du Mémorandum d’entente entre l’Italie et la Chine, puis il y a eu la déchirure sur le Venezuela et, surtout, le problème de la sympathie de Salvini pour Poutine. Toutes ces différences peuvent expliquer l’affront américain sur la Libye, quand Trump s’est aligné sur Macron pour soutenir le général Haftar, isolant ainsi l’Italie. En outre, Trump veut frapper les voitures allemandes mais cela endommagerait les composants fabriqués en Italie. Salvini ferait bien de se rappeler le paradoxe du nationalisme : plus chaque pays défend ses intérêts nationaux avec cohérence plus il risque de nuire au souverainiste d’à côté. ‘‘ American First ‘’ est le souverainisme avec les stéroïdes, il ne fait de cadeaux à personne ».

ARTICLE, Anna Guaita, Messaggero, « Salvini cherche le soutien de Trump, les Etats-Unis cherchent des alliés au sein de l’UE » : « Lors de sa mission aux Etats-Unis aujourd’hui, Matteo Salvini, prévoit de parler avec Pompeo et Pence, de terrorisme, d’immigration, de rapports avec l’Iran, la Libye et le Venezuela, et de poser les bases pour créer un nouveau partenariat, plus fort. Il n’est pas censé voir Trump mais ils pourraient se croiser pour se serrer la main, car comme le soulignent les médias américains, Salvini est le leader européen qui ‘’ressemble le plus’’ au président américain, même s’ils soulignent aussi les ‘’différences’’ surtout sur le récent accord de l’Italie avec la Chine. »

ARTICLE, La Stampa, Alessandro Barbera et Amedeo La Mattina : « Vers un report des nominations de l’UE. Maintenant l’accord sur le déficit est plus difficile. » : « Une mésentente sur les nominations aux sommets des institutions européennes pourrait fragiliser davantage le gouvernement jaune-vert. Pour Conte, ces nominations devraient s’imbriquer dans les négociations pour éviter la procédure pour excès de déficit. Selon les informations qui circulent, Macron fait pression sur Merkel pour qu’elle accepte le poste de Président du Conseil européen, ou de la Commission. Mais celle-ci, du fait de la déroute de son allié au gouvernement aux dernières élections, le SPD, redoute une crise gouvernementale et la fin de sa grande coalition en cas de démission. Cette mésentente allonge la durée de vie de l’actuelle Commission, et pourrait repousser l’entrée en fonction de la nouvelle à février 2020. Ceci provoque un argument répété par Matteo Salvini : « Nous ne pouvons pas nous faire conditionner par une Commission sortante. » Les trois têtes de l’exécutif italien devraient se rencontrer dans la semaine, Salvini devrait alors proposer le projet de réforme fiscale, avec les couvertures demandées par Conte et Tria. L’attention de Bruxelles se tourne surtout actuellement sur la capacité d’unité du gouvernement italien. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

HC Strache renonce à exercer son mandat de député européen.

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Autriche. L’ancien vice-chancelier FPÖ Heinz-Christian Strache annonce qu’il n’exercera pas son mandat de député européen. Il estime que son retour actif en politique ne pourra se faire qu’après que les dessous de l’affaire de la vidéo d’Ibiza auront été éclaircis.

16/06/2019

Élections communales à Bilzen.

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Belgique. Flandre. Limbourg. Bilzen. Lors des élections communales [municipales], qui ont dû être recommencées et ont eu lieu ce 16 juin 2019, le Vlaams Belang passe de 1 (en 2012) à 4 (en 2019) sièges de conseillers municipaux et la N-VA de 10 à 3.

L'AfD échoue à Görlitz.

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Allemagne. Saxe. Görlitz. Lors du deuxième tour de l’élection du maire de Görlitz en Saxe, ce 16 juin 2019, le candidat démocrate-chrétien (CDU) Octavian Ursu, né en Roumanie, gagne l’élection avec 55,2 % des voix face au candidat patriote de l’AfD Sebastian Wippel, qui obtient 44,8 % des voix.

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Arrestation dans le cadre de la mort du politicien CDU Walter Lübcke.

Allemagne. L’enquête sur la mort du politicien CDU Walter Lübcke a conduit, à nouveau, à une arrestation. Cette fois, il s’agit d’un homme de 45 ans identifié par ses empreintes digitales et qui, selon les médias ZDF et FAZ, appartient aux cercles de l’« extrême-droite ».

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/06/08/l-a...)

Vox vote pour le candidat du Parti Populaire à la mairie de Madrid.

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Espagne. Madrid. José Luis Martinez-Almeida du Parti Populaire est élu maire avec le soutien des centristes de Cs et des patriotes espagnols de Vox.

Herbert Kickl désire voir le FPÖ prendre part au prochain gouvernement.

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Autriche. Le président exécutif du groupe des élus du FPÖ à la Chambre des députés Herbert Kickl désire voir son parti prendre part au gouvernement autrichien qui verra le jour à l’issue des élections législatives de 2019. [Herbert Kickl est l'ancien ministre de l'Intérieur.]

15/06/2019

Parlement des îles Baléares : Vox obtient 3 élus.

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Espagne. Baléares. Lors de l’élection du 26 mai 2019 pour le Parlement de îles Baléares, Vox obtient 3 élus avec 8,12 %.

(https://resultadoselecciones2019.caib.es/Parlament/Illes-...)

Vox entre au sein de l'assemblée de Murcie.

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Espagne. Murcie. Lors des élections du 26 mai 2019 pour l'assemblée de Murcie, Vox obtient 4 élus avec 9,47 %.

(https://resultadoselecciones2019.carm.es/Resultados/Murci...)