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21/06/2018

"Migrants, coup bas de l’Europe à l’égard de l’Italie."

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Italie. Revue de presse.

Migrants/sommet Paris-Berlin/Conseil d’Europe : Unes « Sommet UE, colère de l’Italie » - ‘’Conte prêt à mettre son véto à l’ébauche de la déclaration’’ (Corriere della Sera), « Migrants, coup bas de l’Europe à l’égard de l’Italie » - ‘’Conte : ‘’nous ne signerons pas des accords déjà écrits’’ (La Repubblica), « L’Italie prévient Merkel et Macron : ‘’nous pourrions fermer nos frontières’’ » - ‘’Le gouvernement contre le plan de Paris et Berlin’’ (La Stampa), « L’Europe en ordre dispersé sur les migrants et la zone euro » (Sole 24 Ore), « Migrants, la rupture avec l’Italie : nous ne signerons pas’’ » (Il Messaggero).

ARTICLE, La Stampa M. Bresolin « Contrôles, refoulements et absence de quotas, le mini-sommet sur les migrants est un piège pour l’Italie » : « Le mot-clé est ‘’mouvements secondaires’’. Il est écrit dans le premier paragraphe de l’ébauche de conclusion qui accompagnera le mini-sommet sur l’immigration, convoqué par Bruxelles ce dimanche. Des sources diplomatiques soulignent : ‘‘Le sommet risque de devenir un véritable piège pour l’Italie’’. La rencontre organisée par J-C Juncker n’est absolument pas comme une réponse aux propositions italiennes mais représente plutôt le fruit d’une initiative d’A. Merkel, qui a de gros soucis chez elle et qui doit par conséquent trouver une issue sur les migrants qui entrent illégalement dans son pays. L’Allemagne, épaulée par la France, veut les repousser tous. Où ? Vers les pays de première entrée, soit principalement l’Italie. L’hypothèse de faire débarquer ces navires vers d’autres pays de la Méditerranée est mise sous parenthèse. Signe qu’elle pourrait disparaître. La France est parmi les pays les plus sceptiques. Aussi parce que la Tunisie a dit clairement « non » hier ».

ARTICLE, A. D’Argenio, Repubblica, « Plan UE sur les réfugiés, les quotas ne changent pas. L’Italie immédiatement en mode défensif » : « La semaine la plus chaude démarre pour l’Europe après la crise grecque de 2015. Les négociations qui s’ouvrent pour sauver Merkel et Schengen seront très difficiles. Juncker a mis au point un projet de déclaration que les leaders de dix Etats-membres devraient valider, G. Conte inclus, lors du mini-sommet dimanche. L’Italie n’est pas satisfaite, et hier le palais Chigi a fait savoir : « Il y a une certaine irritation, non n’irons pas à Bruxelles accepter ce projet pré-confectionné ». Salvini est allé au-delà : ‘’Plutôt que d’accepter une déclaration écrite par la France et l’Allemagne, Conte peut économiser l’argent du vol’’ ».

ARTICLE, C. Mangani-M. Conti, Messaggero, « Les réfugiés d’abord, puis le reste. Rome veut dicter l’agenda » : « Tusk, hier à Rome, a rencontré Mattarella aussi qui a dit ‘’la solidarité doit être réelle et concerner aussi les relocalisations’’. Conte a obtenu du Quirinal un utile soutien (comme lors de l’affrontement avec la France) non seulement sur la position dure du gouvernement sur le projet sur les migrants, mais aussi sur le travail mené par Conte et Moavero avec leurs collègues européens pour trouver une solution qui tienne compte du poids qui pèse sur l’Italie. »

RETROSCENA (coulisses) Corriere della Sera M. Galluzzo « La réplique de l’Italie : suspendre Dublin et menacer de véto » : « L’Italie est prête à ne pas appliquer le règlement de Dublin en ce qui concerne les frontières maritimes. Pour les frontières terrestres avec la France, l’Autriche, la Slovénie, par exemple, les règles seront respectées. L’Italie est prête à se défiler pour tous ceux qui seront sauvé en mer par le biais d’opérations telle la Sar (search and rescue). Voici le noyau de la proposition, ambitieuse et révolutionnaire, que Rome souhaite mettre sur la table des négociations dimanche prochain à Bruxelles. Voilà pourquoi hier Conte et Salvini ont répété que les frontières au Sud de la Sicile sont avant tout ‘’européennes’’. Conte, à l’issue de sa rencontre avec Tusk à Rome, a dit que l’Italie n’était pas disposée à prendre en considération les modifications aux règles sur les ‘’mouvements secondaires’’. A ses collaborateurs, il a dit qu’il travaillait afin ‘’d’éviter de devoir mettre le véto’’ ».

COMMENTAIRE, La Stampa M. Zatterin « Le retour risqué aux passeports » : « Les Français, en 2017, ont raccompagné à Vintimille 45 000 voyageurs non autorisés qui avaient réussi à entrer dans l’Hexagone. Mme Merkel est pressée de freiner le flux des clandestins pour sauver le gouvernement fédéral, prônant farouchement un accord sur les refoulements de ceux qui sont arrivés sans titre de séjour. Elle l’exige immédiatement. Macron, en revanche, renforcera les contrôles sur le front alpin. Les Allemands refouleront les migrants vers l’Autriche, celle-ci fera en sorte de le refaire aux dépens de l’Italie. Peut-être en verrouillant le Brenner. Les sources diplomatiques font savoir que le dossier de Dublin sera ‘’congelé’’ avec une formule attentiste. Le seul point d’équilibre serait de satisfaire le Nord sans laisser seule l’Italie, renforçant Frontex avec les fonds de la Commission européenne. Mais la responsabilité de façade restera italienne ».

COMMENTAIRE Corriere della Sera P. Mieli « Mirages et fausses solutions » : « L’idée de créer des centres d’accueil sur le territoire de l’Afrique du Nord devrait mettre la puce à l’oreille au président du Conseil. Il y a de bonnes raisons pour ne pas en tenir compte. En effet, c’est une idée sensationnelle. Pourquoi ne pas y avoir pensé avant ? Tout simplement, parce que Merkel l’avait déjà proposée à l’Egypte et à la Tunisie alors que Conte n’était qu’un simple professeur d’université. La réponse avait été un « non » catégorique. Ces deux pays sont, à leur façon, des pays démocratiques. On y vote et il y a une opinion publique en mesure d’influencer le cours des événements politiques. Conte devrait par conséquent douter de ces propositions ». 

ARTICLE La Stampa A. Carugati « Comptes publics, Tria insiste sur la prudence : ‘’continuité avec les politiques du passé’’ » : « En parlant hier à l’occasion de l’anniversaire de la Brigade des Finances, le ministre Tria a touché le nerf le plus à vif pour la Ligue et le M5S. Prudence, par conséquent et travail sur les comptes ‘’en relation étroite avec la Commission Européenne’’. Ce n’est pas exactement le programme des deux leaders. Les louages venant de Bruxelles ne tardent pas (Moscovici, Dombrovskis). Salvini, en revanche, tranche : ‘’notre objectif est de respecter les règles mais d’avoir aussi de l’Europe des marges majeures par rapport à celles obtenues jusque-là et respecter les engagements à l’égard des Italiens’’. Ensuite, il s’est emparé de la scène en proposant à nouveau son cheval de bataille : une amnistie fiscale ‘’sous les cent mille euros’’ »

ARTICLE Sole 24 Ore M. Ludovico « Les entreprises italiennes en Libye pour les infrastructures » : « Au début de la semaine prochaine, Matteo Salvini se rendra à Tripoli chez le président al-Serraj. Il discutera de 3 thèmes : 1/ le renouvellement des accords contre le trafic de migrants 2/ le développement ‘’économique et industriel’’ de la Libye 3/ la relance du rôle de protagoniste de l’Italie dans la région. Salvini pense à un engagement italien important pour reconstruire les infrastructures en Libye. Invité à l’émission Porta a Porta, Salvini a dit ‘’Si aujourd’hui la France a une position avantageuse, l’Italie du gouvernement Conte pourrait la bousculer’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

20/06/2018

Le Jobbik soutient la loi interdisant aux ONG de venir en aide aux migrants.

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Hongrie. Lors du vote, ce 29 juin 2018, en vue d’adopter la loi interdisant aux ONG de venir en aide aux migrants, le Jobbik a voté pour et a ainsi joint les voix de ses élus à celles des démocrates-chrétiens du Premier-ministre Viktor Orban.

Les Démoocrates suédois demandent un référendum sur l'appartenance de la Suède à l'UE.

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Suède. Les Démocrates suédois appellent à l’organisation, après les élections législatives de 2018, d’un référendum à propos de l’appartenance de la Suède à l’Union Européenne.

"Roms et migrants, fissures entre la Ligue et le M5S."

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Italie. Revue de presse.

ARTICLE La Repubblica T. Mastrobuoni « Migrants, le non de Merkel et de Macron à Salvini : ‘’De cette manière on divise l’UE’’ » : « En réponse à la crise politique européenne sur les réfugiés, la chancelière allemande et le président français ont élaboré un document rappelant la nécessité de trouver des solutions communes, et ont envoyé un message très clair au soi-disant ‘’Axe’’ Salvini-Seehofer-Kurz : ‘’Des actions unilatérales et non coordonnées risquent de diviser l’Europe et ses peuples et de mettre en danger Schengen’’. Lors de la conférence de presse conjointe, les deux leaders ont envoyé un message à l’Italie. Merkel a déclaré vouloir défendre ‘’les propositions de la Commission et renforcer Frontex’’. Contrairement à la ligne de son ministre Seehofer, Merkel vise notamment à des négociations bilatérales avec les pays de premier transit, soit avec l’Italie et la Grèce ».

ARTICLE, Messaggero, M. Ventura, « Camps en Afrique et rapatriements, la farce du plan européen – Doutes sur la faisabilité de l’initiative de la part du Commissaire Avramopoulos. Dans le projet, les migrants seraient portés dans des centres ONU et identifiés, fin des hot spots italiens » : « Un plan sans détail, ni délais de réalisation pour porter les migrants sauvés en mer non pas en Italie, Grèce et en Espagne, mais dans des camps ou « hot spots » à créer en Afrique du nord ou même en Albanie ou au Kosovo, selon les intentions de pays comme l’Autriche ou le Danemark. Un plan si difficile à réaliser qu’il apparaît comme une farce s’il s’ajoute à la ligne dure sur le ‘’non’’ à la réforme de Dublin et la fermeture des frontières internes de l’Union qui serait la fin de Schengen. C’est ce qui ressort du projet de conclusions qui circule dans les chancelleries européennes pour le Conseil européen des 28 et 29 juin. Tajani, qui ira bientôt en Libye, a indiqué qu’une solution stable serait uniquement possible avec des investissements massifs en Afrique ». 

ENTRETIEN d’Antonio Tajani, président du Parlement Européen « Des Casques Bleus en Libye » : « ‘’Je m’attends un signal fort, au prochain sommet européen sur le contrôle des frontières extérieures. Une décision empêchant la fermeture des frontières intérieures de l’Union, chose qui mettrait en danger Schengen et l’existence-même de l’Europe. J’irai bientôt en Libye : il faut des ‘’hotspot’’ là-bas, sous l’égide de l’UE et du UNHCR afin de bloquer les départs. Si la Libye est en mesure d’assurer la sécurité, très bien. Sinon, les camps pourront être contrôlés par les casques bleus avec l’accord des autorités locales. Sur la proposition de fermer les ports italiens aux ONG, ces dernières doivent être autorisées et organisées. Elles ne peuvent pas être complices des passeurs et doivent être en mesure de contrôler si parmi les migrants il n’y a pas de combattants étrangers. Je ne crois pas qu’il y aura des pas en avant sur la solidarité, lors du prochain sommet européen. Les mesures sur les frontières internes passeront d’abord. Toutefois, l’Italie aurait tort de refuser un accord sur ce point. Il faut travailler sur les questions où il est possible de trouver une entente. Pour Dublin il faudra plus de temps’’ »

Politique intérieure : Unes « Rappel de l’UE sur les Roms, Salvini insiste » (Corriere della Sera), « Bras-de-fer Salvini-Di Maio sur les Roms. Merkel et Macron : ‘’ne divisez pas l’UE’’ »  (La Repubblica), « Roms et migrants, fissures entre la Ligue et le M5S » (Il Mattino).

ARTICLE La Repubblica C. Sannino et G. Vitale « Di Maio défie la Ligue et propose un recensement sur les ‘’pistonnés’’ de l’administration » : « Les sondages qui valorisent Salvini et punissent Di Maio, la base du Mouvement divisée sur deux positions opposées, toujours est-il que nous nous retrouvons face à un défi entre les deux vice-présidents du Conseil sur les recensements. Sur les plateaux de RaiUno, Porta a Porta, Di Maio a nié toute divergence avec la Ligue sur la question migratoire : ‘’nous sommes très unis, maintenant la musique a changé. Avec quelques ‘’non’’ aux tables de négociation européennes nous obtiendrons plusieurs ‘’oui’’ ‘’. Il s’agit d’un signal de paix après une journée à très haute tension. Di Maio se voit contraint de faire face au mécontentement de ses parlementaires et à celui des électeurs du M5S. Le rendez-vous à l’assemblée des groupes de la Chambre et du Sénat est prévu pour jeudi soir. Di Maio a assuré sa présence. Le procès a déjà commencé ».

COMMENTAIRE, La Repubblica M. Giannini « L’allié M5S utilisé comme un taxi » : « Salvini a transformé le soi-disant ‘’gouvernement du changement’’ en cabinet de guerre personnel et le ministère de l’Intérieur est devenu son bras armé. Le ministère qui garde la force du droit et incarne l’ordre républicain est devenu son laboratoire avec lequel Salvini prépare le venin à injecter dans les veines d’un pays effrayé. Le leader de la Ligue attaque tout azimut les droits universels d’égalité. Le leader 5 Etoiles, lui, se limite à jouer sa partie restreinte, en attaquant les misérables répartitions de sous-gouvernement ».

Budget 2019 : Unes « Alerte sur les comptes, une affaire Tria au sein du gouvernement » - ‘’La Ligue en colère contre le ministre : il parle comme Padoan’’ (La Stampa).

COULISSES, Stampa, A. La Mattina-I. Lombardo, « Salvini accuse : le Ministre Tria ne croit pas trop à nos réformes, comme Padoan – Le M5S lui le soutient. Castelli et Villarosa : ‘’il est en ligne avec nos propositions’’ mais le rappel à la rigueur du budget rend le revenu de citoyenneté difficile à réaliser » : « Matteo Salvini sent une odeur de continuité dans l’air. Comme si ce n’était pas le ministre du ‘’gouvernement du changement’’ mais encore Padoan – qui a applaudi aux déclarations de Tria contre la dette. La Ligue insiste sur la flat tax ».

ARTICLE Sole 24 Ore M. Ludovico « Voici la directive Salvini sur les réfugiés : plus de navires en Libye par décret » : « Les préparatifs pour la rencontre entre le ministre Salvini et Al-Sarraj en Libye prévue pour la semaine prochaine vont de l’avant. La contribution en termes d’unité de navires en soutien des Libyens est évaluée. Après cette rencontre, un comité technique italo-libyen se réunira début juillet pour donner suite aux premières indications politiques sortant de la réunion de Tripoli ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

17:25 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

19/06/2018

HC Strache à Rome avec Matteo Salvini.

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Italie et Autriche. Le vice-chancelier d'Autriche et président du FPÖ Heinz-Christian Strache est arrivé à Rome ce 19 juin 2018 où il rencontre le dirigeant de la Ligue et vice-Premier ministre italien Matteo Salvini.

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HC Strache et Matteo Salvini

"Les "idées spéciales" de Salvini."

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Italie. Revue de presse.

Salvini/proposition de recensement de la population ‘’rom’’ : Unes « Affrontement au sein du Gouvernement pour les Roms » - ‘’Salvini propose un recensement, Di Maio : ‘’c’est inconstitutionnel’’ (Corriere della Sera), « La nouvelle cible de Salvini : ‘’recenser tous les Roms’’ (La Repubblica), « Roms, la colère de Conte : Salvini exagère » (La Stampa), « Salvini-Di Maio, la fissure sur les Roms » (Il Messaggero), « Roms et migrants, fissures entre la Ligue et le M5S » (Il Mattino), « Les ‘’idées spéciales’’ de Salvini »  - ‘’Les associations et la politique en alerte, une audience avec le Pape démentie’’ (Avvenire).

EDITORIAL du directeur de La Repubblica, M. Calabresi « La pitié est morte » : « Beaucoup de propagande, aucun effet pratique mais le résultat est sûr : occuper le débat et l’agenda politique. Salvini joue sur les peurs des Italiens, sur le malentendu qu’un langage violent et musclé sert à garantir la sécurité. Rien de plus faux. Il ne suffit pas de porter une cravate bleue pour devenir une personne crédible. D’après Salvini, la majorité des Italiens partagent ses propos et le soutiennent. Cela est peut-être vrai, à en voir les sondages. Nous savons bien où nous conduit une politique de frontières sûres et aux comportements atroces du gouvernement américain. Des milliers de mineurs abandonnés à leur désespoir ».

EDITORIAL La Stampa V. Zagrebelsky « La politique des provocations » : « La constitution interdit tout recensement basé sur l’ethnie. Il ne s’agit alors que de propagande. Propagande terrible, qui montre du doigt un nouvel ennemi : la population Rom. Il s’agit de problèmes réels et complexes, qui demandent de la sagesse et du temps, outre une politique respectueuse des personnes. Les simplifications « au goût racial » humilient le gouvernement et l’Italie ».

SONDAGES Il Messaggero A. Gentili « La Ligue dépasse les 5 Etoiles dans les sondages » : « Selon un sondage SWG, en une semaine la Ligue (+2,2%, soit 29,2% des intentions de vote) a dépassé son adversaire direct, le M5S (-2,5%, soit 29%). Le PD (18,8%) et Forza Italia (9,2%) augmentent de 0,5%. A noter : 32,2% ne s’expriment pas. Le leader Di Maio, inquiet, relance sur la pauvreté et la précarité, tout en demandant davantage de transparence sur l’argent que la Ligue aurait reçu »

COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « La compétition entre M5S et Ligue retombe sur Conte » : « Le président du Conseil se retrouve maintenant à gérer un équilibre qui est en train de basculer. Cela était prévisible mais sans doute pas aussi rapidement et cela prend de court tous les acteurs, notamment Conte. Pour lui et les autres ministres ‘’techniques’’ comme Tria (Economie) et Moavero (Affaires étrangères). Le dilemme pour Conte est de trouver des solutions concrètes avec ses partenaires européens mais aussi comment se mouvoir au milieu d’une compétition croissante entre le MS5 et la Ligue. Pour lui, il s’agira de se comporter comme un équilibriste. Mais la vraie question est la suivante : jusqu’à quand Tria parviendra à maintenir intact son profil de technicien qui rassure les marchés ? ».

ENTRETIEN de Luigi Di Maio, Vice-président du Conseil et ministre du Travail « L’étau se serre sur les CDD, des facilitations pour les CDI » (Sole 24 Ore) : « ‘’Sur les sociétés de livraison alimentaire et leurs employés, nous avons constaté une disponibilité pour une négociation.  Au pire, nous procéderons à l’élaboration d’un contrat de secteur. L’Italie est le pays avec le nombre plus élevé de ‘’Gig workers’’ (travailleurs de petits boulots liés à une application). L’orientation de mon ministère est de favoriser les embauches en CDI par le biais de facilitations aux entreprises qui choisiront ce contrat. Nous sommes déjà en train de réformer les centres pour l’emploi pour les rendre plus efficaces car ils seront le pivot du revenu citoyen. Sur l’affaire de l’usine Ilva, une négociation a été ouverte avec les différentes parties : il faut que la nécessité de sauvegarde des emplois et de l’environnement soient bien clairs’’ »

ENTRETIEN de Danilo Toninelli (M5S), ministre des Transports et des Infrastructures « Que l’Europe ouvre ses ports, l’urgence doit être partagée » (Il Messaggero« ‘’La décision de l’Espagne doit représenter le début d’une nouvelle ère. Chiffres à la main, sur 189 navires, Frontex n’est intervenu que 8 fois. Mais le vrai problème est que Frontex récupère les rescapés et les dépose en Italie. Sur les grands chantiers des infrastructures, une analyse sur le rapport coûts-bénéfices est en cour et certains rapports seront dévoilés dans quelques semaines. Certains chantiers sont en train de coûter trop cher du point de vue économique et environnemental’’ » »

Visite du Président du Conseil à Berlin – Unes : « Conte obtient la solidarité de Merkel » (Sole 24 Ore), « L’Italie à Berlin : que l’Europe soit unie contre la pauvreté » (La Stampa), « Conte se rend chez une Merkel amoindrie » (Il Fatto Quotidiano), « Merkel disponible (apparemment) aux demandes de l’Italie » (Il Giornale).

ARTICLE Corriere della Sera P. Valentino « Merkel à Conte : nous aiderons l’Italie » : « La Chancelière est ouverte à la possibilité de création de centres d’identification en Libye. Il s’agit bien de preuves d’accord entre Allemagne et Italie sur les migrants. Mais la rencontre d’hier soir entre A. Merkel et G. Conte a plutôt montré la distance entre Berlin et Rome. Merkel a besoin d’un accord bilatéral de nécessité sur les refoulements des réfugiés dans les pays de premier accueil ; Conte a surtout une approche communautaire ».

RETROSCENA (Coulisses) Corriere della Sera M. Galluzzo « L’objectif de Rome : un plan UE à l’instar de celui pour la Turquie » : « Le président Conte a tenu à dire : ‘’les frontières italiennes sont les frontières européennes, nous devons tous opérer sur la base d’une approche intégrée à plusieurs niveaux’’. Cela pour demander à la Chancelière que les autres Etats ouvrent leur porte-monnaie comme cela a été le cas pour la Turquie pour la fermeture de la route syrienne. Hier soir, les deux ont surtout évoqué des solutions transitoires, pour sauver l’image d’une Union pouvant, comme l’a dit Conte ‘’porter préjudice aux résultats de Schengen’’ ».  

EDITORIAL Il Messaggero M. Gervasoni « Si l’agenda italien bouscule l’axe franco-allemand » : « Le hasard du destin a voulu que Conte se rende à Berlin au moment où trois crises sont en cours: celle de l’Allemagne (entre le CDU et le CSU), celle de l’axe franco-allemand (les divisions sur la réforme de la zone euro sont évidentes) et la crise européenne (difficile que l’on parvienne à des décisions importantes, tous ont peur de bouger en vue des prochaines élections européennes de 2019). Le gouvernement italien, avec l’affaire Aquarius, a d’un côté fait sauter la routine européenne et conditionné la politique intérieure allemande et française. Par le passé, c’était plutôt l’inverse ».

ARTICLE Il Messaggero M. Conti « Conte demande la flexibilité pour le revenu citoyen » : « L’idée du président du Conseil G. Conte est de financer des mesures contre la pauvreté par le biais des fonds européens et de reporter à 2021 la réduction du déficit afin d’éviter l’augmentation de la TVA. Pour ce faire, le soutien allemand est essentiel. Merkel, à son tour, a besoin de l’Italie pour le renforcement des hotspots en Afrique, la migration étant le problème central pouvant faire sauter la ‘’Grosse Koalition’’. Le président du Conseil remporte un succès : avoir obtenu la promesse d’une rencontre à trois Merkel-Macron-Conte juste avant le Conseil européen »

RETROSCENA La Repubblica A. D’Argenio « L’arme italienne au sommet sur les migrants : le véto aux sanctions contre Moscou » : « Il s’agirait de la stratégie du gouvernement italien pour mettre ses partenaires européens au pied du mur pendant le sommet décisif des 28 et 29 juin et obtenir des quotas sur les réfugiés et des ‘’hotspots’’ en Afrique. Les ministres européens de l’agriculture ont reconduit les sanctions contre la Russie. Des sanctions (qui ne nuisent pas l’industrie italienne) et qui incluent des restrictions au tourisme et l’interdiction d’investissements et d’importation de produits provenant de la Crimée. Il s’agit de sanctions moins dures pour Poutine et les siens mais plus dures pour les 150 personnes et les 30 sociétés responsables de la guerre en Ukraine (à échéance le 15 septembre prochain) et surtout celui du troisième front, qui touche directement le gouvernement et l’économie russes, dont l’échéance est prévue pour le 31 juillet, et qui sont directement liées aux accords de Minsk. L’idée de prendre en otage le dossier russe est en train de faire son chemin au Palais Chigi et à la Farnesina : mettre le véto aux sanctions tant que le Conseil européen n’a pas pris des engagements pour aider l’Italie sur le front des migrants ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

18/06/2018

Tensions entre la CDU et la CSU : la CSU donne un délai de deux semaines.

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Allemagne. Les sociaux-chrétiens de la CSU donnent deux semaines à la chancelière CDU Angela Merkel pour trouver une solution européenne à propos des demandeurs d’asile, faute de quoi le ministre de l'Intérieur CSU Horst Seehofer décrétera une fermeture des frontières « en juillet ».

Congrès du Vlaams Belang à Gand.

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Belgique (Flandre). Le Vlaams Belang a tenu un congrès à Gand (Gent) ce 17 juin 2018 au cours duquel le maire Rassemblement National de Beaucaire Julien Sanchez a pris la parole, ainsi que le maire léghiste de Cascina Susanna Ceccardi.

La Ligue donnée premier parti d'Italie.

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Italie. La Ligue est donnée au sein d'un sondage SWG premier parti du pays avec 29,2 %. Le M5S est donné à 29 % et Frères d'Italie à 4,1 %.

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Ligue [patriotes]

M5S [anti-système]

Parti Démocrate [centre-gauche]

Forza Italia [centre-droit]

Frères d'Italie [patriotes]

"Le gouvernement dirigé par Giuseppe Conte est apprécié par une large majorité d‘Italiens."

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Italie. Revue de presse.

ARTICLE La Repubblica A. D’Argenio et T. Mastrobuoni « Berlin veut des garde-côtes de l’UE » : « Lors de son entretien avec G. Conte, la Chancelière allemande proposera un plan précis : passer de 2 000 à 10 000 agents de la garde côtière, provenant de toute l’Europe. Et également assurer un travail, sur terre, pour améliorer l’identification et l’enregistrement des migrants. L’objectif est de rassurer les pays du Nord avec des patrouilles plus efficaces. Cela pourrait être fait en échange d’une réforme du règlement de Dublin pour aider l’Italie et la Grèce en répartissant les réfugiés auprès des 27 autres Etats-membres. Toutefois, la Chancelière doit toujours faire face à certains problèmes internes. Berlin voudrait un premier accord européen dès la fin du mois, qui serait finalisé en automne. Les Italiens devraient accepter le principe d’agents étrangers, en uniforme européen, intervenant sur leur territoire en cas de contrôles insuffisants (pour nous, ce serait la fin de l’habitude de laisser s’échapper les migrants, qui se rendent ensuite dans le Nord du pays, chose qui irrite Paris et Vienne) ».

SONDAGES La Repubblica I. Diamante « Sur Conte et les migrants, le gouvernement est toujours en lune de miel » : « Selon un sondage Demos&Pi, le gouvernement dirigé par Giuseppe Conte est apprécié par une large majorité d‘Italiens. A ce stade, 57% des sondés donnent un avis positif sur le gouvernement. Toutefois, le président du Conseil ne donne pas une impression d’homme fort contrairement au ministre de l’Intérieur. Sur la fermeture des ports, il y a un consensus majoritaire mais avec des nuances : 3 partisans de la Ligue sur 4 est convaincu. 1 électeur sur trois du M5S n’est pas d’accord. Sur la décision de Salvini vis-à-vis de l’Aquarius, 58% des Italiens l’approuvent et presque l’unanimité chez les électeurs de la Ligue, 87% »

ENTRETIEN d’Enzo Moavero Milanesi, ministre des Affaires Etrangères « Des centres d’accueil en Afrique sous le drapeau européen » (Corriere de dimanche): « ‘’La question des migrants est la plus brulante en Europe. Elle est très présente dans l’esprit de l’opinion publique et l’Europe est restée absente pendant trop longtemps. L’UE n’a jamais réellement affronté ce phénomène du siècle. Les traités de Dublin sont vétustes et exposent davantage les pays méditerranéens, ce qui nuit à l’esprit-même du processus d’intégration. Le gouvernement italien précédent était, lui aussi, contre le compromis de réforme des règles de Dublin, qui sauf sursaut de volonté politique, n’aboutira pas lors du sommet européen du 28 juin.  Le gouvernement italien présentera une proposition. Nous voulons favoriser le changement. Tout d’abord pour assurer le respect rigoureux des droits des migrants, pour mieux informer ceux qui partent pour des raisons économiques de ce qui les attend pendant le voyage : les abus, les dangers, la difficulté de trouver un travail digne. Il faut agir le plus possible auprès des pays d’origine et de transit. Ce qui signifie pouvoir faire des vérifications avant leur voyage. Je n’aime pas le terme de « hots spots », les appellerai des centres d’assistance, d’information et de protection. L’UE doit investir davantage pour améliorer les conditions de vie et de travail dans les pays d’où partent les migrants économiques. L’axe Italie-Allemagne-Autriche ? A part la terminologie, assez regrettable, je crois que tous ceux qui en Europe sont animés par un esprit de bonne volonté doivent converger, renonçant aux égoïsmes qui divisent et aux revendications ’’ »

ENTRETIEN, Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur, Messaggero, « Plus d’investissements en Libye et nous soutiendrons Sarraj » : « ‘’Sarraj a demandé une intervention de l’Italie : nous serons là, j’irai bientôt en Libye parler avec lui. Une intervention avec l’Otan est utile pour la lutte contre le terrorisme, mais aussi pour parler d’autres thèmes que les migrants et les bateaux, par exemple d’économie, de culture et de politique’’. « Je ne comprends pas pourquoi on veut fixer une date pour les élections, nous avons vu que certaines impositions ne fonctionnent pas » et donc « il vaudrait mieux, vu que Macron a le cœur si grand, qu’après l’Espagne ce soit la France qui accueillent les migrants, et puis ce sera le tour du Portugal, de Malte… ». ‘’Le plan pour l’Afrique est une occasion de développement économique pour l’Italie’’. ‘’Je pense à un grand événement Afrique-Europe sous le drapeau de l’UE’’. »

ENTRETIEN de Luca Montuori, conseiller municipal de la ville de Rome pour les travaux urbain Il Messaggero  « Une enquête combinée » : « ‘’Selon moi, ce qui est en train de sortir de l’enquête n’est rien de trop sérieux. Notamment sur la partie concernant le stade, cela me parait une enquête montée, d’artifice. Lanzalone ? Je me rappelle quelqu’un de capable en droit administratif. Il était naturel de lui parler. » 

ARTICLE, C. Bertini, Stampa, « Chambres sans commissions depuis 105  jours. L’ultimatum de Fico, président de la Chambre des députés : ‘’faites-les avant vendredi’’ met le M5S et la Ligue dans l’embarras. Le retard est dû aux nominations dans la majorité et Renzi attaque » : « Roberto Fico demande que les membres des commissions soient désignés. Il faut que les partis trouvent un équilibre dans la répartition des sièges qu’ils occupent entre Chambre et Sénat mais aussi pour les commissions plus ‘’lourdes’’, celle de la 5ème commission par exemple, le Budget, où siègera Padoan et qui devra voter le document économique et financier et la loi de finances, ou encore les Affaires étrangères où ont demandé à entrer les ‘’grands’’ du PD de Gentiloni à Franceschini, Minniti et Renzi. »

EDITORIAL Corriere della Sera E. Galli della Loggia « Les démocraties européennes fragiles » : « La crise latente des régimes démocratiques européens et le retrait des Etats-Unis du théâtre du Vieux Continent ne sont pas une coïncidence. La présence américaine s’éloigne et les démocraties européennes se trouvent mises à mal. La relation avec les Etats-Unis est en train de s’user de manière inéluctable. L’Europe est donc seule et, après le Brexit, de plus en plus seule. Elle se retrouve donc confrontée aux problèmes inhérents à sa géographie : la poussée hégémonique de l’Allemagne revient, mais elle est en difficulté quand il s’agit de donner une forme stable et consensuelle, toujours trop encrée à l’Est. L’ambition démesurée et dispersée de la France revient, ne disposant pas de vision pérenne de l’objectif qu’elle doit suivre. La pression russe revient en Orient et sur la Baltique. Le dynamisme ottoman en direction des Balkans aussi. L’Europe assiste, muette et immobile, au spectacle de ses ulcères et de ses indécisions. Et nous assistons aussi au retour des relents nationaux, les tentations ethniques, la perméabilité des masses face à la démagogie et à l’anti-parlementarisme. Des démons déclinables à droite comme à gauche (le gouvernement Salvini-Di Maio est un gouvernement rouge et noir). C’est ce qui se passa à l’époque de l’échec de la démocratie sur notre continent ». 

COMMENTAIRE Corriere della Sera A. Armellini « Russie, une affaire que l’Italie ne peut pas résoudre en solitaire » : « La Russie a violé le droit international en s’emparant de la Crimée. Le débat sur l’efficacité des sanctions comme instrument coercitif n’est pas résolu. Quant à l’Italie, revoir seule les sanctions pour disposer d’un modeste avantage ou pour faire plaisir à Poutine n’a pas de sens. La présidence de l’OSCE nous offre une opportunité pour lancer une initiative dans laquelle les droits et les devoirs (de la Russie comme des autres) soient appréhendés avec un cadre de négociation plus articulé ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le gouvernement italien est en place depuis plus de deux semaines.

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Italie. Le vice-Premier ministre Matteo Salvini écrit sur Twitter : « Nous sommes au gouvernement depuis quinze jours. Je suis heureux de rencontrer des gens, du Nord au Sud, qui me disent : « Vous avez fait plus en quinze jours pour restaurer la fierté et l’espoir en Italie que d’autres au cours des dernières décennies. ».»

17/06/2018

Article de Lionel Baland : L’Allemagne devient un enfer pour les femmes, victimes sexuelles des migrants.

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Allemagne. L’Allemagne devient un enfer pour les femmes :

http://www.bvoltaire.fr/l-allemagne-devient-enfer-femmes-...

Pavlos Kamenos ne fait pas tomber le gouvernement grec sur la question de la Macédoine.

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Grèce. Alors que le gouvernement grec, réunissant les post-communistes de Syriza et les patriotes de l’ANEL (Grecs Indépendants), a été soumis à une motion de défiance à la suite de l’acceptation du fait que la FYROM porte désormais le nom de « Macédoine du Nord », l’ANEL a voté le soutien au gouvernement malgré son opposition à cette acceptation. Le dirigeant de l’ANEL, Pavlos Kamenos, a déclaré qu’il ne désire pas faire tomber le gouvernement.

(http://www.rfi.fr/europe/20180617-macedoine-nord-grece-ts...)

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Pavlos Kamenos

Le Forum voor Democratie lance "la plus grosse collecte de fonds qui ait jamais existé".

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Pays-Bas. Le Forum voor Democratie lance « la plus grosse collecte de fonds qui ait jamais existé ». Le parti désire rassembler un million d’euros et amener un tournant politique majeur via le Sénat, après les élections provinciales de mars 2019. [Le Sénat est élu par les conseils provinciaux, qui eux sont élus directement par le peuple.]

16/06/2018

Marcel de Graaff estime que les gens qui aident les migrants illégaux doivent être poursuivis.

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Pays-Bas. Le député européen du PVV Marcel de Graaff estime que les gens qui aident les migrants illégaux doivent être poursuivis par la justice.

L'UDC contre des quotas de femmes dans les grosses entreprises.

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Suisse. La Chambre des députés a décidé d’introduire l’obligation de la présence d’au moins 30 % de femmes au sein du Conseil d’administration des entreprises cotées en bourse qui emploient plus de 250 personnes et de 20 % au sein de la direction. 

Aucune sanction n'est prévue. Ces entreprises devront juste expliquer pourquoi les objectifs n'ont pas été atteints et exposer les mesures prévues pour y remédier. 

Lors du vote, 95 députés ont voté pour, 94 contre et 3 se sont abstenus parmi lesquelles une parlementaire UDC. Cette dernière est allée à l’encontre des recommandations de son parti. Les autres élus UDC ont voté contre.

15/06/2018

Élection législative partielle à Lewisham East.

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Royaume-Uni. Lors de l’élection législative partielle à Lewisham East le 14 juin 2018, le candidat de l’UKIP obtient 1,7 % et celui de The For Britain Movement 1,2 %.

(https://www.lewisham.gov.uk/mayorandcouncil/elections/res...)

Le FPÖ donné à 25 %.

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Autriche. Un sondage Research Affairs donne le FPÖ à 25 %.

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ÖVP : sociaux-chrétiens

SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

écologistes

NEOS : libéraux

Liste Pilz : écologistes dissidents

39 % des Allemands ne peuvent pas se payer des vacances.

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Allemagne. Un sondage INSA indique que, cette année, 39 % ne peuvent pas se payer des vacances.

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"La riche Allemagne n'est pas pour tout le monde : 39 % ne peuvent pas se permettre des vacances."

"Conte-Macron, revoici la paix."

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Italie. Revue de presse.

tade de Rome/enquête pour corruption : Unes « Nouvelles preuves sur M5S et Ligue » - ‘’L’affaire du dîner entre Giorgetti (Ligue) et Parnasi, le constructeur qui rencontrait le M5S’’ (Corriere della Sera), « Gouvernement, les combines de Lanzalone, Di Maio critiqué au sein du M5S » (La Repubblica), « Le système Parnasi ‘’C’est moi qui ferai le gouvernement 5 Etoiles’’ » - ‘’des contacts quotidiens entre les corrupteurs et le duo Salvini-Di Maio’’ (La Stampa), « Les enquêteurs et les fonds de Parnasi à la Ligue » (Sole 24 Ore), « Système-stade, fonds à la Ligue et au M5S » (Il Messaggero), « Rome, de l’argent versé au M5S et à la Ligue » (Il Mattino). 

ARTICLE Corriere della Sera F. Sarzanini et G. Bianconi  « Parnasi et le dîner avec Giorgetti ‘’c’est moi qui suis en train de former le gouvernement’’ » : « En janvier dernier, en vue de la campagne électorale, l’entrepreneur accusé de corruption Luca Parnasi tissait sa toile. Il organisait donc des dîners et des rencontres avec des hommes politiques, se disait disponible pour octroyer des faveurs et des cadeaux. Il racontait à un de ses amis qu’il bénéficiait d’une ‘’forte crédibilité’’ auprès du M5S. Il ajoutait ‘’avec Salvini nous pourrions avoir une grande relation’’. Les enquêteurs informent le juge que Parnasi déjeune le 4 mars avec Lanzalone (président de la société municipale Acea, nommé par la Maire M5S V. Raggi) et évoquent une rencontre qu’ils auront avec le parlementaire de la Ligue Giorgetti, une rencontre ‘’réservée’’. Des écoutes téléphoniques reprennent les propos de Parnasi avec son expert-comptable ‘’il y a encore ces 22 000 euros à verser à la Ligue et à Eyu... c’est moi qui suis en train de former ce gouvernement, je ne sais pas si tu as bien compris cela’’ ». 

ARTICLE La Stampa F. Schianchi « L’embarras de Salvini et de Di Maio. Les ‘’légistes’’ dénoncent un acharnement de la justice » : « Des noms, des contacts, des relations sont en train d’être dévoilés par l’enquête. Ils pourraient ne pas avoir une valeur pénale mais pourraient ternir l’image immaculée du soi-disant ‘’gouvernement du changement’’. Di Maio renonce à l’entretien à Porta à Porta. Salvini, interrogé par l’agence Ansa, se limite à répondre ‘’aucun problème, j’attends que ceux qui en savent plus que moi commencent à parler’’. Certains affirment que le sous-secrétaire d’Etat Giorgetti était plutôt préoccupé » 

ARTICLE, A. Cuzzocrea, Repubblica, « Di Maio accusé au sein du M5S, ‘’Lanzalone (ndr : ex président Acea) lui a écrit le statut’’ » : « L’enquête pour corruption sur le stade de Rome a frappé le M5S en plein cœur. Hier, à la Chambre, certains membres du parti ont demandé un changement de statut, qui a été mis au point par l’avocat génois et président de l’Acea arrêté mercredi, accusé d’association de malfaiteurs et corruption. Mercredi dernier, quelques heures avant son arrestation, il dînait à Rome avec David Casaleggio et l’association Rousseau ». 

France-Italie – Unes : « Détente après l’appel de Macron, réunion à l’Elysée » (Corriere della Sera), « Macron offre à Conte un pacte sur les Migrants » (La Repubblica), « Conte-Macron, revoici la paix » (Il Messaggero), « Tournant de l’UE sur les migrants, paix entre Macron et Conte » (Il Mattino). 

RETROSCENA (coulisses) Corriere della Sera F. Verderami « Les contacts avec le Quirinal et Moavero, c » ‘’L’action du Palais Chigi pour se démarquer des deux vices présidents : de cette manière, la ligne institutionnelle s’est imposée’’: « Même si le langage des Français avait été jugé ‘’inacceptable’’, le Chef de l’Etat Mattarella considérait ‘’indispensable’’ de trouver une façon de renouer avec Paris et éviter l’annulation du rendez-vous entre Conte et Macron. Et c’était également l’objectif du Président du Conseil, comme Mattarella l’a pu constater hier soir, par le biais d’une triangulation de contacts qui a vu l’implication également du ministre des Affaires Etrangères Moavero. Ce dernier avait la tâche d’ouvrir une faille afin de permettre au Président du Conseil de surmonter le mur hissé par les deux vice-présidents Salvini et Di Maio. L’opération a marché sans provoquer de problèmes politiques entre le Palais Chigi et les actionnaires du gouvernement. Voici comment la ligne institutionnelle s’est imposée, servant à assurer la tenue de la ‘’collaboration’’ – mot répété par le Quirinal – en raison d’ ‘’intérêts communs’’ sur le plan des relations bilatérales et dans le cadre européen. Conte tenait beaucoup à parler avec Macron, qui d’ailleurs avait été le premier à le féliciter. Le déjeuner aura lieu aujourd’hui, le rendez-vous ayant une forte valeur même sous l’aspect de la politique domestique. Conte s’empare d’une certaine autonomie qui n’était pas prévue par les accords internes. Sur la question des migrants, personne en Europe n’a la conscience tranquille : c’est ce que Conte pourrait faire remarquer à Macron, notamment si l’équipe du Palais Chigi a dans ses dossiers les accusations de certaines ONG sur l’action de la gendarmerie française à la frontière avec l’Italie ». 

ARTICLE La Stampa I. Lombardo « Contre rencontre Macron, frictions avec Salvini sur les quotas des migrants » : « Encore hier, Di Maio semblait ne pas vouloir céder ‘’j’espère que Macron s’excusera, il a encore du temps’’. Grâce aux conseils de la diplomatie, le président du Conseil accepte en revanche la formule du compromis où Macron dit ‘’n’avoir jamais voulu offenser le peuple italien’’. Salvini aurait préféré quelques mots en plus, mais s’en contente et déclare ‘’regardons la substance’’. Lors de la rencontre d’aujourd’hui, Conte mettra sur la table le premier point du défi à l’UE : la révision de Dublin. Le Palais Chigi confirme la demande d’une redistribution des quotas, comme écrit dans le contrat Ligue-M5S. Mais pas les recettes radicales de Salvini sur les refoulements de masse : ces dernières ne seraient pas bien accueillie par Conte. Le Président du Conseil a compris qu’il aura à faire au vocabulaire de Salvini. Deux visions de l’Europe sont en jeu, c’est à Conte de décider laquelle il choisit ». 

COULISSES, A. Ginori, Repubblica, « L’offre de l’Elysée, davantage de Frontex et nouvel asile – Le Président proposera à l’Italie un plan pour revoir le Traité de Dublin et ouvre les portes à un quota de migrants arrivant d’Espagne » : « Ce ne sera pas un déjeuner pour faire la paix mais pour apporter les éclaircissements nécessaires. Les problèmes demeurent mais la France n’a pas intérêt à une escalade avec Rome dans un moment où l’Europe apparaît toujours plus divisée. Macron est critiqué en France pour ne pas avoir accueilli l’Aquarius. Outre la réforme des accords de Dublin, la Libye sera au centre de la rencontre d’aujourd’hui. Tous sont conscients que la reprise des départs en Méditerranée est due à un relâchement des contrôles côté libyen. Les représentants locaux semblent avoir l’intention de renégocier l’accord fait avec le gouvernement Gentiloni, et sur ce point Conte pourrait demander de l’aide à la France. L’idée légiste d’ouvrir des hotspots en Libye laisse les Français perplexes à ce stade ». 

ARTICLE La Stampa L. Martinelli « Dialogue sur la ligne Lyon-Turin, chantiers et déficit » : « Après les psychodrames, Conte et Macron se rencontreront. Ils pourraient découvrir, au-delà de l’épineux dossier sur les migrants, des complicités sur une série de dossiers. Voici les traces possibles pour recoudre la relation France-Italie. Sur le déficit public, un dialogue est possible : Macron a parlé à plusieurs reprises de la nécessité de permettre d’autres marges sur le fatidique 3% mais aussi pour agir afin de réduire les excès de surplus (allusion à l’Allemagne). Sur ce thème, il serait possible d’ouvrir un dialogue avec Conte. Sur l’objectif du gouvernement jaune-vert d’éviter les clauses d’augmentation de la TVA, la France pourrait soutenir l’Italie, obtenant des concessions sur les règles auxquelles la Chancelière tient particulièrement. Sur la Ligne Grande Vitesse, la France commence à regarder le projet avec préoccupation. Quant aux chantiers de Saint-Nazaire, Paris devra d’ici le 30 juin nationaliser le groupe et céder ce 51% à Fincantieri. Hier, le ministre de l’Economie Le Maire a dit que ‘’l’accord avec les Italiens est solide’’. Macron semble vouloir tenir sa parole ». 

ARTICLE, M. Ventura, Messaggero, « Les deux leaders misent sur la Libye et sur le plan Marshall pour l’Afrique - Sommet de l’Elysée, Conte cherche un accord global avec la France sur la Méditerranée – A l’agenda du Sommet, Tav et réforme de la zone euro» : « En vue du Conseil européen du 28 juin, on parlera aujourd’hui à l’Elysée de Dublin et des règles sur le droit d’asile, soit la possibilité que d’autres pays, outre l’Italie et la Grèce prennent un pourcentage de réfugiés en charge. Mais le changement dans les politiques migratoires de l’UE, Conte et Macron le savent bien, arrivera de la stabilisation de la Libye. Le véritable objectif du président du Conseil italien est un pacte sur la Libye qui ne mette pas l’Italie hors-jeu et favorise bientôt des élections qui aboutissent à la création d’un vrai gouvernement d’unité nationale. Un gouvernement incluant Tripoli soutenue par Rome et Bengazi avec le général Haftar soutenu par Paris. » 

ARTICLE La Stampa I. Lombardo « L’UE décide sur les sanctions contre Moscou : les 5 Etoiles sont contre, la Ligue s’abstient » : « Le paragraphe de la résolution a été approuvé à large majorité ; 455 voix. Parmi les 106 qui ont voté contre, il y a tous les députés européens du M5S. Les élus de la Ligue se sont abstenus (votant toutefois contre la résolution entière anti-Poutine). Les 5 Etoiles soulignent ‘’il faut lancer un signal de détente à Moscou et ouvrir un canal de dialogue’’. Les députés de Forza Italia se sont abstenus ». 

ARTICLE La Stampa M. Bresolin « Les craintes de Bruxelles : le CETA pourrait sauter si l’Italie ne le ratifie pas » : « La Commission est surprise par la position du ministre de l’agriculture Gian Marco Centinaio : le G7 a rappelé la priorité : ‘’L’UE travaille pour que les politiques commerciales de l’Europe soient bénéfiques pour tous’’. La commissaire Malmstroem préfère ne pas faire de commentaires. Tout mot sur l’Italie, en cette phase, pourrait être de trop ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

14/06/2018

Merkel et Seehofer se disputent à propos des migrants.

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Allemagne, Autriche et Italie. L’ancien ministre CDU de Hesse (Allemagne) Christean Wagner estime que la chancelière allemande CDU Angela Merkel est en position de faiblesse dans le combat qui l’oppose au ministre CSU de l’Intérieur Horst Seehofer à propos des migrants, car celle-ci ne survivrait pas, selon lui, à un départ de la CSU du gouvernement et elle le sait.

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Les ministres de l'Intérieur allemand, autrichien et italien créent un « axe » contre l'immigration illégale :

https://www.20minutes.fr/monde/2289187-20180613-ministres...

Matteo Salvini est le politicien européen le plus suivi sur Facebook.

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Italie. Le dirigeant de la Ligue Matteo Salvini est le politicien européen le plus suivi sur Facebook.

"Macron : pas d’excuses à l’Italie. Conte reporte le sommet de Paris."

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Italie. Revue de presse.

Italie/France-migrations – Unes : « Le sommet de Paris suspendu » - ‘’Moavero : de cette manière les Français compromettent les relations. Le Quirinal sur la même ligne’’ (Corriere della Sera), « Macron ne s’excuse pas, Salvini demande à ce que le sommet saute » (La Repubblica), « Macron : pas d’excuses à l’Italie. Conte reporte le sommet de Paris » (Il Messaggero), « Migrants, l’UE sans cap, la France attaque l’Italie » - ‘’Le sommet en doute, mais un plan B pour revoir les accords’’ (Il Mattino). 

RETROSCENA (Coulisses) La Stampa F. Schianchi « Salvini conquiert le Sénat avec son oratoire souverainiste et dicte l’agenda économique  » : « Dans l’hémicycle, Salvini parle depuis le siège destiné au Président du Conseil. Il finira son discours sur l’affaire Aquarius ‘’sans excuses officielles de la part du gouvernement français, Conte a raison de ne pas aller à Paris pour participer à la réunion avec Macron. Sur les demandes d’asile, il y a un marché des avocats qui gagnent de l’argent sur le dos de pauvres désespérés’’. Le PD contrattaque ‘’Ce gouvernement est vraiment le gouvernement de la Ligue’’ ». 

ARTICLE, C. Tito, Repubblica, « Si la Ligue avale Di Maio » : «Le gouvernement aux couleurs jaune et verte est déjà fini. L’équipe reste la même mais la couleur a changé, elle est unique : le vert. Le président du Conseil a pour nom Giuseppe Conte mais, de fait, sa place a été prise par Matteo Salvini. Ce n’est pas un paradoxe mais une simple constatation. L’affaire Aquarius a définitivement confirmé le changement. Le ministre de l’Intérieur ferme les ports, prenant le rôle de Toninelli (Infrastructures). Hier, le vice-Président du Conseil a pris, au Sénat, le rôle de Conte et a ouvert un contentieux avec la France. Il impose ainsi à Tria d’annuler sa rencontre avec Lemaire, il oblige le ministre ‘’technique’’ Moavero à abandonner sa capacité diplomatique, et Conte à revoir la possibilité de faire sauter la rencontre avec Macron. Le même jour devant une assemblée d’entrepreneurs de Confesercenti (où Di Maio, invité, ne va pas), il prend le rôle du Trésor en annonçant la flat tax pour 2018, entre autres. Le M5S baisse dans les sondages. Salvini semble être en campagne permanente, comme si un nouveau vote, et pas seulement européen, devait avoir lieu en 2019. En attendant, l’exécutif italien bat même celui d’Orban dans la course pour devenir le gouvernement le plus à droite de toute l’Europe ». 

ARTICLE Il Messaggero G. Gaiani « L’urgence migrants et l’Europe : objectifs opposés » : « L’étau sur l’immigration illégale voulu par l’Italie pourrait avoir un impact important sur les futures décisions de l’UE en matière. Malgré les accusations lancées à l’Italie, la France se bat depuis longtemps contre les flux illégaux. Les Français ne pardonnent pas à l’Italie les flux trop désinvoltes de clandestins, souvent même pas enregistré lors de leur débarquement sur la péninsule ». 

ENTRETIEN de Danilo Toninelli, ministre 5 Etoiles des Transports et des Infrastructures « Europe, réveille-toi et sauve les migrants » (La Nazione) : « ‘’Sur l’affaire Aquarius nous avons utilisé un juste pragmatisme et nous avons remis le thème de l’immigration au centre du débat politique. Dans cette affaire, le thème de la fermeture des ports italiens n’a absolument pas été soulevé. Nous avons toujours demandé aux autres pays d’ouvrir les leurs. De la France, comme des autres partenaires, nous nous attendons de la compréhension et de la solidarité face à la dimension de notre rôle en Méditerranée’’ » 

EDITORIAL, Sole 24 Ore A. Cerretelli « L’UE en danger sur le thème des migrants » : « L’hypocrisie migratoire est une catégorie de pensée européenne répandue. Dommage que cela n’aide pas à résoudre les problèmes mais qui, en revanche, les complique en les transformant en un boomerang. Les frictions entre l’Italie et la France naissent de cette mauvaise habitude. Depuis trois ans, c’est la guerre de tous contre tous qui a commencé. Car tout d’un coup, tout le monde a découvert l’insuffisance absolue des accords UE existant (Convention de Dublin), l’absence de protection aux frontières extérieures et la totale inadéquation des détours nationaux, murs ou fils barbelés, face à un défi euro-global. La France a beau jeu de critiquer. Elle devrait se regarder et découvrir son européisme de façade, sa solidarité s’arrêtant à Menton. Elle n’est pas en position, personne ne l’est, de donner des leçons car la violation des règles et des principes humanitaires sur les migrants est l’une des rares choses qu’ont en commun les gouvernements européens ». 

Stade de Rome/enquête pour corruption : Unes « Le réseau du constructeur romain » (Corriere della Sera), « Rome, le stade de la corruption, le système Raggi sous la loupe » (La Repubblica), « Rome, pots-de-vin aux hommes politiques, le gouvernement inquiet » (La Stampa), « Le réseau de Parnasi pour le Stade de Rome » (Il Messaggero).

ARTICLE La Stampa A. Carugati « L’embarra de Di Maio qui se faufile et annule toutes les rencontres » : « A l’assemblée de la Confédération des commerçants d’hier à Rome, l’intervention la plus attendue était celle du ministre du travail et du Développement, Luigi Di Maio. Qui ne viendra pas. La présidente de la Confédération expliquera les empêchements dus à un agenda rempli : une crise et le serment des sous-secrétaires au Palais Chigi ont poussé le ministre à s’excuser. Or, Di Maio désertera également cette cérémonie où les siens ont défilé sans leur chef politique. Quant à la table de crise d’Italiaonline, là aussi personne n’a vu Di Maio. Certains diront qu’il a voulu éviter les caméras et les micros, embarrassé par l’enquête touchant un proche du M5S, Luca Lanzalone, président d’Acea ».

ARTICLELa Repubblica C. Bonini « Les pots-de-vin 5 Etoiles sur le stade de Rome et de l’argent versé aussi à la Ligue » : « D’après l’enquête, il existerait un ‘’système’’ impliquant les politiciens ‘’nouveaux’’ de la Maire Raggi, l’avocat et nouveau président de la société à participation municipale Acea, Luca Lanzone, le chef de groupe au conseil communal Paolo Ferrara et aussi la pasionaria Roberta Lombardi. Un système de corruption dont le M5S avait promis d’eradiquer. ‘’Un modèle de corruption systémique, un système caractérisé par une option criminelle insensible aux mutations politiques et institutionnelles’’ ».

COMMENTAIRE La Repubblica S. Rizzo « Voilà pourquoi la Maire Raggi doit présenter sa démission » : « Si les rôles étaient invertis, Virginia Raggi aurait demandé la démission immédiate du Maire de Rome, le conseiller le plus étroit étant accusé de corruption dans l’affaire du stade de Rome (avec deux autres représentants du M5S) ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

13/06/2018

Le PVV désire organiser un concours de caricatures de Mohamed.

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Pays-Bas. Le PVV de Geert Wilders désire organiser un concours de caricatures de Mohamed.

"De la France, un cadeau pour la Ligue."

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Italie. Revue de presse.

Italie/France-migrations – Unes : « Haute tension entre Italie et France » - ‘’Macron accuse l’Italie de ‘’cynisme’’, Conte : ‘’hypocrisie’’. Le sommet en doute’’ (Corriere della Sera), « La France attaque Salvini » (La Repubblica), « Aquarius divise l’Europe, querelle Italie-France, sommet en doute » - ‘‘Salvini : nous évaluons avec Berlin comment protéger les frontières’’ (La Stampa), « Migrants, l’insulte de la France » - ‘’La colère de Conte, le sommet vacille. Le ministre allemand avec Rome’’ (Il Messaggero), « Migrants, l’UE perd son cap, la France attaque l’Italie » (Il Mattino).

 

EDITORIAL, A. Bonanni, Repubblica, « Paris et la peur de la contagion » : « Le mur érigé par Salvini à l’entrée des ports n’a pas arrêté les débarquements. Il a, en revanche, isolé l’Italie grillo-légiste en Méditerranée et en Europe. La Tunisie a été insultée, nous sommes à couteaux tirés avec Malte, l’Espagne menace des ‘’conséquences pénales internationales’’. La réaction de Macron qui nous accuse de cynisme n’est pas un déni du problème migratoire mais un rejet très dur de la méthode de chantage utilisée par Salvini pour soulever une question mettant en cause des innocents. Avec M. Le Pen, alliée de la Ligue, qui l’attaque et remonte dans les sondages, E. Macron ne peut se permettre de laisser gagner l’intimidation et se fait le porte-parole de l’irritation européenne.»

 

ARTICLE, S. Montefiori, Corriere, « Le changement de Paris sur la méthode du ministère de l’Intérieur italien – L’Elysée avait ouvert les portes au nouveau gouvernement et invité le président du Conseil Conte pour un sommet trilatéral en Europe. Hier la bagarre, puis le porte-parole freine : nous sommes unis » : « Dans le ton sans précédent utilisé par le gouvernement Macron vis-à-vis du gouvernement italien – ‘’cynique’’, ‘’irresponsable’’ -, il y a sans doute de la désillusion, la crainte de ne pas pouvoir être sûr du soutien italien pour changer les choses en Europe après avoir été le premier à manifester son soutien à la solution d’un gouvernement cinq étoiles, en appelant Conte très vite et en l’invitant, vendredi, à Paris. Face à la froideur de Merkel, Macron a besoin de l’Italie et espérait pouvoir compter, en particulier, sur la composante cinq étoiles. Le différend d’hier est donc arrivé par surprise. Des jours de rapprochement et de super travail des ambassades sont maintenant en danger. Les diplomates continuent de préparer un sommet qui a semblé sur le point d’être annulé. Pourquoi cette attaque ouverte de Macron (à travers Griveaux), Philippe, Le Drian et Attal ? Des sources importantes du Quai d’Orsay rappellent que : ‘’la France avait lancé de nombreux signaux de disponibilité pour trouver une nouvelle politique sur les migrants’’, thème prioritaire de la rencontre Macron-Conte du 15 juin. ‘’Mais face à la provocation de Salvini, Macron a réagi. Nous étions déjà d’accord sur la nécessité d’une collaboration plus importante sur les migrants, c’est pourquoi la méthode de Rome est inacceptable pour cette raison’’. »

 

EDITORIAL, S. Folli, Repubblica, « De la France, un cadeau pour la Ligue » : « Si le président Français voulait toucher le nationalisme italien et enlever sa légitimité à l’axe M5S-Ligue, il a totalement échoué. L’affaire de l’Aquarius qui a offensé tant de consciences avait servi à réveiller une droite endormie. Mais grâce à l’intervention de Macron, encore plus rude avec la sortie du porte-parole d’En Marche, Salvini est le vainqueur absolu. Le problème est qu’à Paris personne ne semble en règle quand il s’agit de solidarité européenne (voir Bardonèche ou Vintimille). Au-delà de certains discours magnifiques, le Président français est – aux yeux des Italiens – un gardien scrupuleux des intérêts nationaux. Macron a montré l’arrogance de celui qui estime que l’Italie est un parent pauvre de la France à qui on enseigne les bonnes manières.  Si elle n’aboutit pas à une nouvelle gestion européenne des migrants, cette âpreté aura pour unique effet de compliquer plus encore la vie de ceux qui s’opposent au duopole Salvini-Di Maio. Comme l’a dit Liliana Segre, l’Europe a laissé l’Italie trop seule. »

 

RETROSCENA (Coulisses) L. Martinelli « L’Elysée compte encore sur le dialogue avec Rome » (La Stampa): « Le silence d’E. Macron (et de la France) sur l’Aquarius aura duré un jour entier. Pendant que tous, autour de la Méditerranée, avaient quelque chose à dire, l’Elysée demeurait muet. Jusqu’au couac avec le gouvernement italien. L’objectif du Président français était de tenir bon afin de développer une relation avec le nouveau président du Conseil Conte en fonction, si possible, anti-Salvini (soit l’ami de Marine Le Pen). Hier, Macron a dû finalement se prononcer, évoquant le ‘’cynisme’’ et l’ ‘’irresponsabilité’’ des autorités italiennes : trop de critiques sur son mutisme, venant de gauche mais aussi d’une partie de son Mouvement. C’est justement sur Salvini que les Français ouvrent un dialogue. Hier, le ministre Collomb, qui est en train de gérer la politique migratoire avec dureté, a invité son homologue à Paris avec leur collègue espagnol. Toujours hier, à l’Elysée, on refusait de répondre à la contrattaque de Conte et on confirmait l’invitation de ce dernier pour vendredi ».

 

COULISSES, T. Ciriaco, Repubblica, « ‘’Des excuses ou le sommet saute’’, mais Conte craint l’isolement. Réunion au Quirinal sur la crise » : « ‘’Nous devons nous faire respecter, il faut un signal de Macron. Un appel ou un message sur whatsapp : voilà ce qu’attend Conte. Il réclame des excuses, au moins un geste réparateur. Salvini appelle les ministres mais de Visegrad. Enfin un appel très tendu, avec son homologue français. Il aurait dit : ‘’vous ne pouvez pas nous donner des leçons d’humanité car vous avez bloqué les femmes enceintes à Vintimille’’. Conte jure qu’il frappera du poing sur la table avec la France. Il sera difficile de concilier la pression de Salvini et la ligne européenne traditionnelle pendant l’éventuel déplacement à Paris».

 

RETROSCENA (Coulisses) I. Lombardo « ‘’Je veux des excuses par téléphone’’, les conditions pour revenir à la table des négociations » (La Stampa): « Le Palais Chigi contrattaque et s’empare de la stratégie de Salvini. La réunion bilatérale de vendredi est en cause. Le Palais Chigi publie une note et laisse filtrer la possibilité que la réunion entre Conte et Macron fixée pour vendredi pourrait être annulée : ‘’nous devons nous faire respecter, il faut un geste de sa part’’. Les canaux diplomatiques avec la France ont été activés : si ce geste n’est pas fait d’ici aujourd’hui, le président du Conseil restera à Rome. Ne pas se présenter à la réunion avec Paris pourrait toutefois être un point de non-retour pour les relations européennes. Raison pour laquelle le Président Mattarella a demandé, préoccupé, à être informé de l’évolution de l’affaire avec les Français. Le Président du Conseil Conte épaule les Etats-Unis pour affaiblir la France et l’Allemagne afin de défendre ses intérêts en Libye. Selon les 5 Etoiles et les légistes, Macron aurait profité du vide de la crise politique italienne pour entrer en compétition sur le terrain libyen, historiquement crucial pour le gouvernement et les entreprises italiennes ».

 

ARTICLE Sole 24 Ore M. Ludovico  « Sur les migrants, Paris attaque Rome. ‘’Irritation’’ du Palais Chigi » : « Le ministre de l’Intérieur M. Salvini se rendra bientôt à Tripoli pour renouveler les accords entre Rome et al-Sarraj  ainsi que les accords visant à contenir les débarquements. La France est prise de court par un possible nouveau rôle de l’OTAN en Afrique du Nord, discuté le 8 juin dernier à Bruxelles. La diplomatie italienne, à commencer par le ministre des Affaires Etrangères Moavero Milanesi, est en train de travailler pour recomposer la fracture qui pourtant est profonde. Interviewé à l’émission de La7 Otto e Mezzo, Le Ministre Salvini a rappelé ‘’ Les Français s’étaient engagés à relocaliser chez eux 9 816 migrants, ils n’en ont pris que 640’’».

 

COMMENTAIRE, Il Messaggero M. Ajello « Paris généreuse avec l’argent des autres et la mauvaise habitude italienne de faire les louanges aux étrangers » : « Cela ressemble au coup de tête de Zidane. Un geste enragé venant du gouvernement français à l’égard de l’Italie. C’est triste de se voir précipiter dans ce derby, déclenché par la peur de Paris de ne plus avoir une Italie qui accueille, également pour elle. La France préfère la position confortable de celui qui produit des scènes interdites, allant des champs de réfugiés aux désespérés à la frontière de Vintimille. Toutefois, les Français ont le mérite de maintenir un sens patriotique et font un travail d’équipe. En Italie, en revanche, on attend une critique venant de l’étranger pour en profiter et attaquer ses ennemis internes ».

 

ENTRETIEN, Gabriel Attal, porte-parole de En Marche, Repubblica, « J’ai parlé de « ligne à vomir » parce qu’on ne joue pas avec les vies » : « Je n’ai rien contre l’Italie, j’ai utilisé sans doute un mot erroné mais c’était une réaction à chaud, en voyant ce qui était en train de se passer. Je voudrais remettre ma phrase dans le contexte, c’était lors d’un entretien en direct. J’ai parlé en pensant surtout aux personnes à bord de l’Aquarius et en entendant qu’un ministre avait crié victoire devant une grave situation humanitaire. Il est irresponsable d’instrumentaliser politiquement la destinée d’un bateau de migrants. Nous sommes à un moment de tensions fortes. Le problème ne se résoudra pas en une journée. Nous ne pourrons trouver une solution que si nous restons unis. Macron a fait des propositions de reforme européenne pour aider l’Italie. L’Italie doit être aidée, mais une solution sur le thème de l’immigration ne peut être qu’européenne ».

 

ENTRETIEN, Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur Italien, Corriere, « Un axe avec les Allemands est en train de naître » : « ‘’J’ai parlé avec le ministre allemand Seehofer et je peux dire qu’un axe italo-allemand basé sur le mot d’ordre « défendre les frontières extérieures » est en train de naître. J’ai aussi parlé avec les ministres français et hongrois et la semaine prochaine j’appellerai les ministres hollandais et autrichien. Et je crois que l’Italie est devenue centrale, dans les faits, je ne vois donc pas pourquoi nous devrions changer de ligne. Les Français jouent les malins mais ils ont repoussé plus de dix mille personnes à la frontière avec l’Italie, dont des femmes et des enfants. Je me permets de rappeler que la région italienne qui a accueilli le plus est la Lombardie. Juste pour souligner que toute accusation de racisme est ridicule. J’ajoute qu’en Afrique du nord nous payons hélas l’instabilité portée en Libye par les Français ».

 

ENTRETIEN de Josep Borrell, ministre des Affaires Etrangères espagnol « Nous ouvrons nos ports mais Salvini n’a pas gagné » (Corriere della Sera): « Notre acte est symbolique, il faut que l’Union Européenne fasse plus. C’est une victoire pour les personnes qui se trouvent sur l’Aquarius. Sans l’Espagne, elles seraient toujours sur le navire. Je ne veux pas faire de polémique avec l’Italie. Je n’aime pas le programme de Salvini, mais il a été élu par les électeurs’’ ».

 

ARTICLE, Corriere della Sera F. Sarzanini « Libye, 50 000 en attente de partir, nouvelles négociations avec les services de renseignement » : « Les négociations ont été renouées et la requête est explicite : patrouiller à la frontière libyenne avec la Tunisie. Après les centaines de débarquements de ces derniers jours, l’Italie demande à Tripoli le respect des accords. Cela en montrant sa disponibilité envers d’autres éventuelles demandes. Les négociations se font par les canaux des services de renseignement et de la diplomatie pour un effet levier, pour obtenir la collaboration du gouvernement d’al-Sarraj mais aussi de la part du Général Haftar ».

ARTICLE, Il Messaggero V. Errante « Les Libyens renchérissent sur le stop aux débarquements, l’Intérieur veut négocier avec les tribus » : « Le ministre Salvini tente de renouer les négociations avec la Libye afin de renouveler les accords de son prédécesseur Minniti qui avait réussi à réduire les flux migratoires de 78%. Les négociations sont ouvertes à tous et l’Italie est disposée à donner davantage. Ce sont les services de renseignement qui dictent la ligne du ‘’dialoguer avec tous’’. En Cyrénaïque, à Tripoli, avec les maires et les milices. Assurer des aides, des investissements et des fonds ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)