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21/06/2018

"Migrants, coup bas de l’Europe à l’égard de l’Italie."

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Italie. Revue de presse.

Migrants/sommet Paris-Berlin/Conseil d’Europe : Unes « Sommet UE, colère de l’Italie » - ‘’Conte prêt à mettre son véto à l’ébauche de la déclaration’’ (Corriere della Sera), « Migrants, coup bas de l’Europe à l’égard de l’Italie » - ‘’Conte : ‘’nous ne signerons pas des accords déjà écrits’’ (La Repubblica), « L’Italie prévient Merkel et Macron : ‘’nous pourrions fermer nos frontières’’ » - ‘’Le gouvernement contre le plan de Paris et Berlin’’ (La Stampa), « L’Europe en ordre dispersé sur les migrants et la zone euro » (Sole 24 Ore), « Migrants, la rupture avec l’Italie : nous ne signerons pas’’ » (Il Messaggero).

ARTICLE, La Stampa M. Bresolin « Contrôles, refoulements et absence de quotas, le mini-sommet sur les migrants est un piège pour l’Italie » : « Le mot-clé est ‘’mouvements secondaires’’. Il est écrit dans le premier paragraphe de l’ébauche de conclusion qui accompagnera le mini-sommet sur l’immigration, convoqué par Bruxelles ce dimanche. Des sources diplomatiques soulignent : ‘‘Le sommet risque de devenir un véritable piège pour l’Italie’’. La rencontre organisée par J-C Juncker n’est absolument pas comme une réponse aux propositions italiennes mais représente plutôt le fruit d’une initiative d’A. Merkel, qui a de gros soucis chez elle et qui doit par conséquent trouver une issue sur les migrants qui entrent illégalement dans son pays. L’Allemagne, épaulée par la France, veut les repousser tous. Où ? Vers les pays de première entrée, soit principalement l’Italie. L’hypothèse de faire débarquer ces navires vers d’autres pays de la Méditerranée est mise sous parenthèse. Signe qu’elle pourrait disparaître. La France est parmi les pays les plus sceptiques. Aussi parce que la Tunisie a dit clairement « non » hier ».

ARTICLE, A. D’Argenio, Repubblica, « Plan UE sur les réfugiés, les quotas ne changent pas. L’Italie immédiatement en mode défensif » : « La semaine la plus chaude démarre pour l’Europe après la crise grecque de 2015. Les négociations qui s’ouvrent pour sauver Merkel et Schengen seront très difficiles. Juncker a mis au point un projet de déclaration que les leaders de dix Etats-membres devraient valider, G. Conte inclus, lors du mini-sommet dimanche. L’Italie n’est pas satisfaite, et hier le palais Chigi a fait savoir : « Il y a une certaine irritation, non n’irons pas à Bruxelles accepter ce projet pré-confectionné ». Salvini est allé au-delà : ‘’Plutôt que d’accepter une déclaration écrite par la France et l’Allemagne, Conte peut économiser l’argent du vol’’ ».

ARTICLE, C. Mangani-M. Conti, Messaggero, « Les réfugiés d’abord, puis le reste. Rome veut dicter l’agenda » : « Tusk, hier à Rome, a rencontré Mattarella aussi qui a dit ‘’la solidarité doit être réelle et concerner aussi les relocalisations’’. Conte a obtenu du Quirinal un utile soutien (comme lors de l’affrontement avec la France) non seulement sur la position dure du gouvernement sur le projet sur les migrants, mais aussi sur le travail mené par Conte et Moavero avec leurs collègues européens pour trouver une solution qui tienne compte du poids qui pèse sur l’Italie. »

RETROSCENA (coulisses) Corriere della Sera M. Galluzzo « La réplique de l’Italie : suspendre Dublin et menacer de véto » : « L’Italie est prête à ne pas appliquer le règlement de Dublin en ce qui concerne les frontières maritimes. Pour les frontières terrestres avec la France, l’Autriche, la Slovénie, par exemple, les règles seront respectées. L’Italie est prête à se défiler pour tous ceux qui seront sauvé en mer par le biais d’opérations telle la Sar (search and rescue). Voici le noyau de la proposition, ambitieuse et révolutionnaire, que Rome souhaite mettre sur la table des négociations dimanche prochain à Bruxelles. Voilà pourquoi hier Conte et Salvini ont répété que les frontières au Sud de la Sicile sont avant tout ‘’européennes’’. Conte, à l’issue de sa rencontre avec Tusk à Rome, a dit que l’Italie n’était pas disposée à prendre en considération les modifications aux règles sur les ‘’mouvements secondaires’’. A ses collaborateurs, il a dit qu’il travaillait afin ‘’d’éviter de devoir mettre le véto’’ ».

COMMENTAIRE, La Stampa M. Zatterin « Le retour risqué aux passeports » : « Les Français, en 2017, ont raccompagné à Vintimille 45 000 voyageurs non autorisés qui avaient réussi à entrer dans l’Hexagone. Mme Merkel est pressée de freiner le flux des clandestins pour sauver le gouvernement fédéral, prônant farouchement un accord sur les refoulements de ceux qui sont arrivés sans titre de séjour. Elle l’exige immédiatement. Macron, en revanche, renforcera les contrôles sur le front alpin. Les Allemands refouleront les migrants vers l’Autriche, celle-ci fera en sorte de le refaire aux dépens de l’Italie. Peut-être en verrouillant le Brenner. Les sources diplomatiques font savoir que le dossier de Dublin sera ‘’congelé’’ avec une formule attentiste. Le seul point d’équilibre serait de satisfaire le Nord sans laisser seule l’Italie, renforçant Frontex avec les fonds de la Commission européenne. Mais la responsabilité de façade restera italienne ».

COMMENTAIRE Corriere della Sera P. Mieli « Mirages et fausses solutions » : « L’idée de créer des centres d’accueil sur le territoire de l’Afrique du Nord devrait mettre la puce à l’oreille au président du Conseil. Il y a de bonnes raisons pour ne pas en tenir compte. En effet, c’est une idée sensationnelle. Pourquoi ne pas y avoir pensé avant ? Tout simplement, parce que Merkel l’avait déjà proposée à l’Egypte et à la Tunisie alors que Conte n’était qu’un simple professeur d’université. La réponse avait été un « non » catégorique. Ces deux pays sont, à leur façon, des pays démocratiques. On y vote et il y a une opinion publique en mesure d’influencer le cours des événements politiques. Conte devrait par conséquent douter de ces propositions ». 

ARTICLE La Stampa A. Carugati « Comptes publics, Tria insiste sur la prudence : ‘’continuité avec les politiques du passé’’ » : « En parlant hier à l’occasion de l’anniversaire de la Brigade des Finances, le ministre Tria a touché le nerf le plus à vif pour la Ligue et le M5S. Prudence, par conséquent et travail sur les comptes ‘’en relation étroite avec la Commission Européenne’’. Ce n’est pas exactement le programme des deux leaders. Les louages venant de Bruxelles ne tardent pas (Moscovici, Dombrovskis). Salvini, en revanche, tranche : ‘’notre objectif est de respecter les règles mais d’avoir aussi de l’Europe des marges majeures par rapport à celles obtenues jusque-là et respecter les engagements à l’égard des Italiens’’. Ensuite, il s’est emparé de la scène en proposant à nouveau son cheval de bataille : une amnistie fiscale ‘’sous les cent mille euros’’ »

ARTICLE Sole 24 Ore M. Ludovico « Les entreprises italiennes en Libye pour les infrastructures » : « Au début de la semaine prochaine, Matteo Salvini se rendra à Tripoli chez le président al-Serraj. Il discutera de 3 thèmes : 1/ le renouvellement des accords contre le trafic de migrants 2/ le développement ‘’économique et industriel’’ de la Libye 3/ la relance du rôle de protagoniste de l’Italie dans la région. Salvini pense à un engagement italien important pour reconstruire les infrastructures en Libye. Invité à l’émission Porta a Porta, Salvini a dit ‘’Si aujourd’hui la France a une position avantageuse, l’Italie du gouvernement Conte pourrait la bousculer’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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