26/05/2025
"Plus d'Italie au sein de l'OTAN."
Italie. Revue de presse.
Les Unes du jour portent sur les sujets d'actualité internationale : l'Ukraine « Kiev, les bombes de Poutine sur les civils » (Corriere della sera), « « Le silence des États-Unis aide les massacres » » (La Stampa), « Kiev à Trump: « si tu te tais, tu aides Poutine » » (Messaggero), « L’avancée russe en Ukraine est enlisée, selon les renseignements américains » (Giornale) et Gaza « Mobilisation pour Gaza » (Repubblica).
Gaza. Repubblica : « Le centre gauche organise une manifestation pour Gaza. Le Parti démocrate, Avs et le M5S ont adopté une position commune sur Gaza. Les trois partis avaient signé ensemble une motion à la Chambre la semaine dernière. Hier soir, des contacts ont eu lieu entre Schlein, Conte et Fratoianni : ils se reverront aujourd'hui pour mieux coordonner l'initiative. La manifestation s'inspirera précisément de la motion commune signée. Un front large se mobilise afin de demander au dirigeant israélien Netanyahu l’arrêt immédiat des frappes. Hier, le réalisateur Nanni Moretti est intervenu sur les réseaux sociaux de manière indignée « combien de Palestiniens doivent mourir encore pour que Netanyahu soit satisfait et s’arrête enfin ? » ».
Défense. Il Messaggero : « Le plan du ministre Guido Crosetto (Frères d’Italie) « Plus d'Italie au sein de l'OTAN » et augmentation des réservistes. Le document du ministère : dix milliards de dépenses militaires pour atteindre 2 % Il manque un mois au sommet de l'OTAN à La Haye et l'équipe autour du ministre de Fratelli d'Italia précise immédiatement que l'objectif de 2 % du PIB engagé dans les dépenses militaires n'est qu'un « point de départ ». Au sommet avec les alliés, le Tycoon demandera d'en faire plus. Beaucoup plus. Pourtant, cet objectif est déjà « difficile » à atteindre, selon le document stratégique pour la communication de la Défense consulté par le Messaggero. Compte tenu de la situation, il faut « dix milliards d'euros supplémentaires ». À trouver immédiatement, s'il est vrai qu'aujourd'hui « l'Italie reste parmi les vingt pays sur trente à ne pas avoir encore atteint le niveau prévu au Pays de Galles », au sommet de l'OTAN de 2014. En bref, la route est en montée et une « révolution » de méthode est nécessaire pour suivre le peloton de tête européen. À commencer par une réorganisation imposante de l’armée. Crosetto parle depuis longtemps d'une nouvelle réserve militaire. Des hommes et des femmes en uniforme à recruter pour grossir les rangs des forces armées italiennes comme le font les alliés atlantiques face à la menace russe en Ukraine et aux frontières orientales de l’Europe. Entre les lignes de la nouvelle stratégie, voici que le plan prend forme. Le gouvernement annonce noir sur blanc « la révision de la réserve » et en particulier de la « réserve sélectionnée » qui « au cours des 20 dernières années a enrichi nos contingents avec des compétences spécifiques plus que jamais nécessaires pour les scénarios modernes ». Des ingénieurs, par exemple, mais aussi des informaticiens et des « hackers » dont l’armée a désespérément besoin. D’où la course aux abris : la réserve sera désormais intégrée « en nombre et en qualité avec un quota supplémentaire d’achèvement à alimenter à la fois avec le personnel qui quitte le service actif après un arrêt préétabli et, si nécessaire, avec du personnel sans expérience militaire antérieure ». Traduction : portes ouvertes aux civils. »
Stampa de dimanche « Ce n'est pas seulement le ministère des Transports, c'est-à-dire Matteo Salvini, qui fait pression pour conclure un accord avec Starlink. Hier, notre quotidien avait dévoilé le plan du groupe Ferrovie dello Stato pour doter les trains de la connexion satellitaire de StarLink. Au ministère de la Défense, on estime qu'il est essentiel de disposer dès que possible des satellites d'Elon Musk pour les communications internes et la transmission de données. L'armée de l'air travaille actuellement sur un projet d'expérimentation des chasseurs F35, favorisé par une intégration déjà bien avancée avec les systèmes de défense et la technologie américains. Le Quirinal a exprimé des doutes quant à la sécurité et au contrôle national des données confiées à un particulier travaillant pour le président américain Donald Trump, et l'Union européenne a commencé à faire pression sur Rome pour que l'Italie reste associée aux projets satellitaires communautaires ».
Repubblica, Adolfo Urso (Frères d’Italie), ministre des Entreprises et du Made in Italy : « Le risque d'une escalade existe, il faut l'éviter. Il faut faire preuve de prudence, de responsabilité et d'unité d'intention. Je pense surtout aux dommages irréparables que subiraient les systèmes économiques des deux continents en cas d'échec des négociations entre les États-Unis et l'Union européenne. La guerre commerciale aurait également de graves conséquences politiques, en premier lieu sur la défense commune, alors que la guerre se poursuit en Europe. Il faut un accord politique avant même un accord commercial. La négociation est du ressort de la Commission, à laquelle nous apportons notre soutien afin qu'elle suive la bonne voie. L'action bilatérale peut contribuer à faciliter ce processus, comme l'a fait jusqu'à présent Giorgia Meloni, notamment grâce à ses relations personnelles avec Trump ».
Corriere della Sera de dimanche, Antonio Tajani (Forza Italia), ministre des Affaires Etrangères et vice-président du Conseil : « La guerre ne se terminera pas à court terme, car la Russie dépend fortement de son industrie militaire. J’insiste sur la nécessité de doubler les pressions sur Poutine pour qu'il accepte le chemin du dialogue et de la paix. L’approche de l'Italie privilégie les négociations et les canaux diplomatiques plutôt que l'envoi de soldats. Concernant le conflit entre Israël et Gaza, l'Italie travaille quotidiennement pour aider la population palestinienne tout en maintenant des relations avec Israël. Je critique ceux qui pensent que retirer l'ambassadeur italien d'Israël pourrait influencer Netanyahu, les canaux diplomatiques ouverts sont essentiels pour sauver des vies. Je rappelle les efforts de l'Italie, comme l'opération Food for Gaza et la mission sanitaire de la marine italienne, pour apporter une aide concrète. Il est important de ne pas légitimer l'antisémitisme et de continuer à travailler avec l'Autorité nationale palestinienne pour un éventuel État palestinien. J’exprime ma confiance dans l'Union européenne pour gérer les tensions commerciales avec les États-Unis ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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