28/04/2025
État de Vienne : les patriotes du FPÖ triplent leur score.
Autriche. État de Vienne. Lors des élections pour le Parlement de l’État de Vienne/Conseil municipal de Vienne de ce dimanche 27 avril 2025, les patriotes du FPÖ obtiennent 20,75 % (soit + 13,64 points) et la Team Strache 1,12 % (soit – 2,15 points).
SPÖ : sociaux-démocrates
ÖVP : sociaux-chrétiens/conservateurs
Grüne : écologistes
NEOS : libéraux
FPÖ : patriotes
KPÖ : communistes
HC : patriotes
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"Le bilan dressé par Meloni au lendemain des funérailles du Pape."
Italie. Revue de presse.
Les Unes du jour portent sur les funérailles du Pape « Les enfants du Pape envahissent Rome » (Corriere della sera), « A la recherche de Francesco » (Stampa), « Parolin dans le sillon de Francesco » (Messaggero) et sur les négociations sur l'Ukraine « Le pressing de Trump pour l'Ukraine » (Repubblica), « Paix en Ukraine, heures décisives » (Stampa), « Ukraine, maintenant Trump fait pression sur Moscou pour la trêve » (Messaggero).
Le hashtag #Macron fait tendance, au sujet des discussions autour d’une prétendue mise à l’écart du Président Macron par Trump lors d’un échange avec Zelensky en marge des obsèques du pape au Vatican.
L’Italie. Corriere della Sera : « Le bilan dressé par Meloni au lendemain des funérailles du Pape est le suivant : une grande satisfaction pour l’événement tenu au Vatican, à la fois religieux et politique, bien géré par les institutions italiennes, une organisation parfaite dont on peut être orgueilleux. Il y a aussi un brin d’optimisme quant à une possible rencontre entre Trump et von der Leyen. Le Palais Chigi revendique une vision désenchantée : si cela devait se tenir à Rome, ce serait une raison d’orgueil pour la diplomatie italienne. Le tout en étant conscient de nos possibilités et sans l’intention de faire des ingérences. Car ce qui compte est le résultat, et pas le lieu de la rencontre. Sur Kiev, il y a la conviction qu’un « pas en avant » a été fait entre Trump et Zelesky ». La Stampa : « Trump souhaite fixer la rencontre avec von der Leyen en juin mais cela ne se tiendra pas à Rome. Le plan de Meloni s’évapore, donc. Les diplomates et Ursula ont expliqué à Meloni les raisons pour lesquelles cette réunion ne devra pas se tenir à Rome : en juin, Trump se trouvera en Europe pour une série de rendez-vous dont la réunion sur l’Alliance Atlantique, juste avant la date où la riposte UE est prévue. Le but serait alors de pouvoir mettre Trump au pied du mur ou, plutôt, au bord du gouffre. L’exclusion de Meloni de la photo à quatre entre Trump, Zelensky, Macron et Starmer est devenue une sorte d’affaire et a poussé à une réflexion urgente sur la stratégie jusque-là suivie par rapport au projet des Volontaires. Jusque-là, Meloni s’est tenue à la marge. Maintenant que le soutien de Washington se concrétise, Meloni commence à être moins sceptique par rapport au plan Macron-Starmer. Cela pourrait la pousser à ne pas garder l’Italie à l’écart de la mission ». La Repubblica : « La bataille diplomatique entre Rome et Paris, qui a culminé avant-hier dans le cas de la photographie au Vatican sans Meloni, dure depuis quelques mois. Et le sillon s’est creusé autour de l’idée des "volontaires" franco-britanniques d’envoyer des troupes sur le terrain. En choisissant de contester publiquement cette approche, la première ministre a essentiellement abandonné le groupe de travail qui continue à se réunir entre Paris et Londres. L’option élaborée par Macron et Starmer continue évidemment de marcher sur ses propres jambes. Mais certains objectifs ont été partiellement redéfinis, créant un terrain de convergence potentielle future avec les plus sceptiques. Maintenant, par exemple, les "volontaires" prévoient d’envoyer des instructeurs militaires pour former l’armée ukrainienne. Un détail sur lequel le Palais Chigi aurait du mal à dire non. Et les routes entre Rome et Paris pourraient se rapprocher, grâce aussi à la relation que Meloni entretient avec Starmer, autour d’une autre demande présente dans la contre-proposition ukrainienne : celle d’une certaine forme de garantie de sécurité des Américains. Kiev soutient qu’il devrait servir à rassurer l’éventuelle mission de paix européenne, sur laquelle le gouvernement a toujours freiné. Mais à long terme, ce scénario pourrait aussi impliquer Rome. Le défi, pour Meloni, est plutôt de construire un parcours pour rentrer dans ce jeu diplomatique, après la rupture nette avec les anglo-français. C’est une question de semaines ».
Giorgia Meloni
Banques. Affari&Finanza : « Le golden power sur les banques, un inédit de la part du Palais Chigi en nom de la sécurité nationale. Mais jusqu’à quel point ? Le caractère inédit du « golden power » exercé par le gouvernement sur l'offre publique d'échange d'Unicredit pour l'acquisition de Banco Bpm réside entièrement dans la réponse à cette question. Le gouvernement n'a aucun doute à ce sujet : son intervention est légitime. Le palais Chigi a jugé légitime, voire nécessaire, d'intervenir pour protéger l'épargne nationale. À l'inverse, la banque dirigée par Andrea Orcel a critiqué cette décision. Le centre de gravité du « golden power » se déplace vers le pôle national. Son rayon d'action englobe également cette dimension, en plus des dimensions européenne et internationale. Et même la géographie de l'exercice du « bouclier » recoupe la frontière, de plus en plus floue, entre les raisons « techniques » de la sécurité nationale et celles, plus strictement politiques ». L’Economia : « né pour protéger les sociétés italiennes stratégiques, le Golden power est devenu une sorte de « lasser-passer » octroyé par ceux qui gouvernent. Sur la base d’une discrétion politique. Or, La formation d'un nouveau géant bancaire, d'origine italienne, serait également un moyen d'apporter une réponse concrète au débat épuisant sur la faiblesse du marché des capitaux européen par rapport à celui des États-Unis […] Une série de défenses politiques qui semblent pour le moins déplacées, voire intrusives. ». L’Economia : « Le feu vert pour le lancement de l'offre publique d'échange sur Banco Bpm a été assorti de nombreuses conditions très détaillées. Le texte définitif n'est pas encore disponible, mais en attendant, la banque a publié les communications suivantes : le gouvernement exige un retrait rapide de Russie et des garanties sur les investissements dans les BTP. En passant par le financement des petites et moyennes entreprises. Des contraintes qui ont opposé la Ligue et Forza Italia. Et qui, d'une certaine manière, représentent une version 5.0 du rôle de l'État dans l'économie. Les modalités et les choix de gestion à adopter sont indiqués. Il s'agit d'un véritable agenda, avec des échéances très précises. Nous verrons ce qu'Unicredit soutiendra dans les recours en cours de préparation, mais une chose est sûre : cette décision ouvre une incertitude dans l'équilibre (toujours très précaire) des relations entre les entreprises du marché et l'État. De spectateur à protagoniste »
Il Messaggero, Antonio Tajani (Forza Italia), vice-président du Conseil et ministre des Affaires Etrangères : « La balle est dans le camp de la Russie. Quoi qu'il en soit, la rencontre entre les deux présidents est une image forte à plusieurs égards. Elle transmet l'idée de la centralité de Rome et de l'universalité de l'Église. Une étape importante a été franchie, mais il reste encore beaucoup à faire. L'Italie est très engagée dans ce travail. Les fronts sont nombreux : l'Ukraine, le Moyen-Orient, le nucléaire iranien. Sans parler des guerres oubliées. Surtout en Afrique, notamment au Soudan et en Somalie, où les terroristes sont de plus en plus dangereux. Je suis optimiste quant à la rencontre entre Trump et von der Leyen. Je suis convaincu qu'elle aura lieu, car elle est dans l'intérêt mutuel des deux piliers de l'Occident. Rome serait un excellent choix. Nous y travaillons. Plutôt que de nous inquiéter de savoir si cela aura lieu ou non, nous nous occupons de faire en sorte que cela ait lieu. Je pense qu'outre-Atlantique, on est également conscient qu'il est dans l'intérêt de tous d'entretenir de bonnes relations avec l'Europe. Trump a raison de dire que notre continent doit faire plus en matière de défense et de sécurité. Mais augmenter les droits de douane, si l'on veut que l'Europe dépense plus pour le secteur militaire, est une contradiction. Il me semble que la voie à suivre est celle de l'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne. Les 10 et 11 juillet, une conférence sur la reconstruction de l'Ukraine se tiendra à Rome. Il faut remettre l'Ukraine dans les conditions qui lui permettront de redevenir ce qu'elle était auparavant. Le travail doit commencer immédiatement et nous sommes prêts. Mais surtout, nous devons accélérer vers une paix sérieuse, juste et définitive, qui mette fin à cette honte que nous avons dû subir ».
Corriere della Sera, Tommaso Foti (Frères d’Italie), ministre des Affaires Européennes et du PNRR : « L’absence de la présidente du Conseil Giorgia Meloni lors de la rencontre entre Trump et Zelensky est tout-à-fait normale. Je ne sais pas si quelqu’un a pensé pouvoir jouer un rôle dans cette rencontre mais sûrement pas elle, notamment dans un contexte de deuil, les funérailles d’un Pape. Cela aurait été déplacé. Son rôle a été beaucoup plus posé et très engagé. Il y a eu un travail diplomatique parallèle intense et important. La photo de Trump et Zelensky ensemble a montré une toute nouvelle ambiance de compréhension réciproque entre les deux. Le rôle de Meloni dans tout cela ne peut qu’être celui qui le caractérise depuis le début de son mandat : le pragmatisme, le fait de voir les choses comme elles sont et pas comme on voudrait les voir. Il ne s'agit pas d'obtenir 100 % de ce que l'on demande, qui peut être très éloigné des exigences de la partie adverse, mais de rapprocher les positions. C'est ce que nous avons fait et ce que nous continuerons à faire. Côté organisation, le bilan est très satisfaisant, allant des forces de l’ordre au réseau du volontariat. L’Italie a offert une image d’un pays qui fonctionne bien, sérieux, efficace ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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