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13/02/2025

"Les oppositions demandent le dépôt des brouillons des mesures préparées par les fonctionnaires du ministère de la Justice."

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Italie. Revue de presse.

Les Unes du jour sont consacrées à l'Ukraine et la conversation entre Donald Trump et Vladimir Poutine « Trump-Poutine, des négociations immédiatement » (Corriere della Sera), « Trump-Poutine, un pacte sur l'Ukraine » (Repubblica), « Appel Trump-Poutine, « à présent prêts à une trêve » » (Stampa), « Ukraine, début de la négociation » (Messaggero), « Effet Trump, on négocie en Ukraine » (Giornale).

JusticeMessaggero : « Accord avec Elly Schlein sur la Cour Constitutionnelle ; pour Giorgia Meloni c’est l’heure de la désescalade des tensions’’. ‘’Le dégel vis-à-vis de la magistrature, les signaux de détente avec la Cour pénale internationale et les appels du pied aux syndicats… certains parlent déjà d’une désescalade après le ton véhément de ces dernières semaines. La Présidente du Conseil est en première ligne pour remporter un autre match, celui de la nomination des quatre juges de la Cour Constitutionnelle qui manquent depuis plusieurs mois. Une priorité pour la Présidente du Conseil comme pour le Président de la République. A la veille d’un énième scrutin au Parlement pour leur élection, l’accord ne semble plus si loin. Giorgia Meloni et ses deux vice-Présidents du Conseil se sont réunis au Palais Chigi et il y a eu des échanges denses entre la majorité et l’opposition. On craint toutefois un coup bas de la Ligue lors des dernières négociations. L’activisme de Matteo Salvini agace, car les autres dossiers ouverts restent nombreux, à commencer par les centres pour migrants en Albanie sur lesquels le gouvernement italien attend le verdict de la Cour de justice européenne sur les pays sûrs et la nouvelle directive européenne sur les rapatriements. L’exécutif envisage de faire évoluer l’usage de ces centres et la Présidence de la République aurait déjà fourni des indications. »

Service sanitaireMessaggero : « Coup d’arrêt pour la réforme sur les médecins généralistes qui ne convainc pas’’. ‘’Il n’y a pas eu d’accord à l’issue de la réunion au Palais Chigi entre Giorgia Meloni, Antonio Tajani, Matteo Salvini, les ministres qui s’occupent du dossier et quelques présidents de région. Les questions du travail précaire et de la fiscalité posent problème. Il n’est pas certain que leur statut évolue de celui de professionnels indépendants à celui d’employés du Service sanitaire national, comme le demande certaines régions. Forza Italia tient à ce que les médecins généralistes restent indépendants mais propose qu’ils dédient 18 heures sur les 38 hebdomadaires au service dans les ‘maisons de communauté’ structures sanitaires territoriales, prévues et financées par le PNRR. Giorgia Meloni prend le temps de la réflexion, y compris sur le coût de la réforme, estimé à 5 milliards d’euros. L’organisme de sécurité sociale est quant à lui maintenu. »

Fin de vieMessaggero : « A la suite de la loi sur la fin de vie adoptée en Toscane, le gouvernement envisage de déposer un recours auprès de la Cour constitutionnelle. Il s’agit de la première norme régionale définissant des procédures et des délais certains pour l’accès au suicide assisté après une décision de la Cour constitutionnelle en 2019 le reconnaissant comme un droit du patient. Il y a moins d’un an le gouvernement avait déjà fait recours contre une directive similaire de l’Emilie-Romagne. Le gouvernement aura 60 jours pour lancer la procédure à partir de la promulgation de la loi, ‘ce n’est pas une décision politique, il faudra un examen technique approfondi basé sur la Constitution’ ont répondu Tommaso Foti, chargé des Affaires européennes, et Forza Italia. La Sardaigne aussi, présidée par le Mouvement 5 Etoiles, s’active pour faire évoluer sa législation. »

Données ISTAT sur la production industrielle. – La Stampa : « Il s’agit d’un coup de frein important pour l’Italie mais la baisse du prix du gaz, envisagée en UE comme possible solution, ne représentera pas pour autant une aubaine. Le ministre des entreprises A. Urso tient à justifier ‘’les pays comme l’Allemagne ont des difficultés structurelles plus importantes par rapport à celles de l’Italie’’ » – Sole 24 Ore : « Il s’agit d’un retour aux chiffres de la période Covid, l’automobile et la mode sont les secteurs les plus touchés ». – Il Foglio : éditorial : « l’effondrement de l’industrie italienne fait peur. En décembre, la production marque un -3,1% ; soit la baisse la plus importante dans une tendance négative qui dure depuis deux ans. Pourtant, le ministre Urso avait déclaré il y a à peine quatre jours ‘’la production est en train de hausser en décembre et l’Italie fait mieux que d’autres pays européens’’. Plus qu’une hausse, c’est une véritable catastrophe. Les raisons de ces données sont liées aussi à des facteurs extérieurs, allant de la hausse du prix du gaz à la menace de droits de douane pouvant frapper l’économie allemande et, par reflet, aussi celle Italienne. Le gouvernement Meloni n’a pas de responsabilité directe sur cela mais il a la responsabilité d’élaborer une réponse. L’exécutif a-t-il un plan pour inverser cette tendance ? »

UkraineCorriere della Sera : « L'appel téléphonique entre Trump et Poutine ouvre des scénarios qui concernent l'Italie. Des scénarios dans lesquels notre pays, aux yeux de Washington, et selon les évaluations faites ces dernières heures à la Maison Blanche, pourrait assumer un rôle crucial dans une force de maintien de la paix qui serait formée après l’annonce d'une trêve, ou d'un traité de paix, entre l'Ukraine et la Fédération de Russie. Cette question a également été abordée hier à Bruxelles par le chef du Pentagone, le Secrétaire américain à la défense, Pete Hegseth, et notre ministre de la défense, Guido Crosetto (Frères d’Italie). Lors de leur première rencontre officielle, le ministre a pris acte de la confiance accordée par la nouvelle administration américaine à la capacité de maintien de la paix de nos forces armées, malgré le déficit structurel de nos contributions financières à l'OTAN. La rencontre de Crosetto avec son homologue américain a justement été l’occasion d’un moment important à ce sujet, et notre ministre a évidemment enregistré l'invitation à porter notre effort à pas moins de 3,5 % du PIB de dépenses militaires, une barre qui pour Trump ne semble pas discutable mais qui pour Rome sera un casse-tête financier, vu le peu de marges de manœuvre dont dispose le ministère de l’Economie. Mais après avoir déblayé le terrain du dossier financier, Crosetto a toutefois enregistré une ouverture non négligeable : pour la Maison Blanche, notre pays devrait au moins avoir un « co-leadership » dans la mission de paix en Ukraine à la fin de la guerre. En bref, selon les plans élaborés à la Maison Blanche, l'Italie devrait jouer un rôle de premier plan au sein d'une coalition internationale pour la paix. M. Crosetto a également reçu des éloges personnels ; il est considéré comme l'un des interlocuteurs les plus cohérents en ce qui concerne le conflit ukrainien, pour les positions qu'il a prises au cours des deux dernières années et qui ont souvent coïncidé avec les analyses américaines. Sur les médias sociaux, M. Crosetto a posté :’’les initiatives possibles pour que nous puissions parvenir à une trêve en Ukraine et ouvrir des négociations de paix ont été évaluées’’ ».

Affaire Almasri. – Repubblica : « Les oppositions demandent le dépôt des brouillons des mesures préparées par les fonctionnaires du ministère de la Justice, y compris celui qui devait permettre de maintenir Almasri en détention, ainsi que le « tableau synoptique » qui, selon le ministre de la Justice Carlo Nordio (Frères d’Italie), démontreraient les incohérences de la demande d’arrestation envoyée par la CPI à l’Italie. Brandis lors de son discours d’information devant les deux Chambres, ces documents n’ont toujours pas été présentés au Parlement, contrairement aux engagements pris par le ministre. Le ministère de la Justice assure que le dépôt est simplement reporté au retour de Nordio, actuellement en mission en Turquie. Toutefois, « y compris au sein de la majorité », plusieurs commencent à en douter : « Nous devons clarifier si des éléments justifiant la non-publication de ces documents ont émergé entre-temps. » (Mulé, vice-président de la Chambre des députés, Forza Italia). La motion de censure contre le ministre de la Justice est prévue pour le 25 février. » – Corriere della Sera : « Forte pression sur Nordio, critiqué pour la manière « provocatrice et humiliante pour le Parlement » dont il a justifié sa gestion de l’affaire. Les mêmes documents auraient été demandés par le Tribunal des ministres, mais le ministère de la Justice dément : « Le ministre et son chef de cabinet n’ont connaissance d’aucun ordre de réquisition ». »

Services de renseignement et Paragon. – Corriere della Sera : « Le sous-secrétaire d’État Alfredo Mantovano (indépendant, autrefois Alliance nationale), en charge des services de renseignement : « l’entreprise Paragon n’a jamais suspendu le contrat, toute utilisation abusive du logiciel sera examinée par l'autorité judiciaire ». Le ministre des Relations avec le Parlement, Luca Ciriani, assure que « les journalistes sont protégés » et que les services de renseignement ont agi « avec rigueur ».  L'opposition, cependant, exige de savoir qui a utilisé le logiciel pour espionner les téléphones. Mantovano annonce également une plainte du DIS contre ceux ayant diffusé de fausses informations sur un déplacement présumé du chef des services de renseignement en Libye, et minimise les tensions internes aux services de renseignement évoqués par Salvini : « même la Lega a rectifié ses propos ». »

Union Européenne. - Repubblica : tribune de Romano Prodi introduisant l’ouvrage de la Française Sylvie Goulard L’Europe enfla si bien qu’elle creva : De 27 à 36 États ?:  « Le parallélisme manquant entre l'élargissement et les réformes radicales et nécessaires des institutions européennes est la cause principale du succès des partis nationalistes et anti-européens. Sans ces transformations, dont les leaders politiques, notamment en France et de l’Allemagne, ne précisent pas les délais et modalités, l’UE entrera dans une paralysie définitive. Ce livre nous montre que l’Europe aurait pesé davantage au niveau global si on avait abandonné le frein de l’unanimité. Les critiques vis-à-vis d’un nouvel élargissement ne doivent pas occulter les conséquences positives des vagues passées : malgré les parenthèses polonaise et hongroise, les pays qui ont rejoint l’UE sont aujourd'hui plus sûrs, prospères et démocratiques ». »

La Stampa, Sali Berisha, candidat albanais aux élections législatives : « Concernant le Protocole d’entente avec l’Italie, nous ne changerons pas d’un jota ce contrat, mais nous le respecterons. Nous nous sommes opposés aux centres pour migrants en Albanie, pour des raisons humanitaires, et nous avons fait appel. La Cour constitutionnelle albanaise a déclaré qu'ils étaient conformes aux lois, donc si nous arrivons au pouvoir, nous n'en changerons pas une virgule et nous honorerons les pactes. Meloni a également réussi à les faire observer par les Nations unies, ce qui est une bonne chose. Ensuite, l'Italie est un pays ami, le centre-droit de Forza Italia a toujours été un allié, nous avons aussi des relations avec Fratelli d'Italia et Salvini. Mais ce qui est sûr, c'est qu'au terme des cinq ans, le contrat avec l'Italie ne sera pas renouvelé ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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