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30/12/2024

"Giorgia Meloni fait barrage au retour de Matteo Salvini au ministère de l'Intérieur."

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Italie. Revue de presse.

Les Unes du jour sont consacrées à la journaliste italienne emprisonnée en Iran « Sala, l'Iran veut un échange » (Corriere della Sera), « Sala, les Etats-Unis contre l'Iran » (Repubblica), « Sala, arrêtée en représailles » (Stampa), le crash d'un avion de ligne en Corée du Sud « Un avion sort de la piste et s'écrase » (Corriere della Sera), « Tragédie sur la piste » (Messaggero) et le décès de l'ancien président américain Jimmy Carter « L'adieu à Jimmy Carter, le président pour la paix » (Repubblica, Corriere).

Repubblica : « Le département d'État américain déclare à La Repubblica : ‘’L’arrestation de la journaliste est injustifiée. Nous demanderons l’extradition de l’Iranien emprisonné en Italie’’. Selon l’ONU ‘’ Les journalistes doivent être protégés”. Washington accuse Téhéran d’utiliser la journaliste comme « outil politique » de chantage, liant son arrestation à celle de l’Iranien Mohammad Abedini, détenu en Italie à la demande des États-Unis pour avoir fourni des drones à des groupes terroristes visant des citoyens américains et occidentaux”. Corriere : “Mais comment la rapatrier si l’Iran semble considérer son arrestation comme une monnaie d’échange pour Abedini ?”. “ Nous ne retirerons pas [la demande d’extradition] », affirme un responsable américain spécialisé dans les affaires d’otages, s’exprimant sous couvert d’anonymat car non autorisé à commenter ce dossier. ‘’La meilleure option pour l’Italie est de trouver un moyen de conclure un accord avant que l’extradition ne soit exécutée »”. “Nous savons déjà comment cette histoire se termine et ce qu’il faudra faire pour ramener votre journaliste à la maison. La seule question est de savoir si cela se fera en trois semaines ou en trois ans »”. Les États-Unis ont souvent été contraints de procéder à des échanges de prisonniers avec des pays comme l’Iran ou la Russie’’. Le timing est crucial dans ces affaires. « Lorsqu’une personne est arrêtée, il y a une fenêtre d’opportunité avant qu’elle ne soit complètement engluée dans le système judiciaire. Une fois ce processus enclenché, il est difficile pour un pays – sauf peut-être la Russie – de l’interrompre rapidement ».

GouvernementDomani : « La présidente du Conseil a fait appel à deux de ses lieutenants (le secrétaire d’Etat Giovanbattista Fazzolari et le chef de groupe de FDI à la Chambre Galeazzo Bignami) pour faire barrage à Salvini et à son retour au ministère de l’Intérieur. Les deux lieutenants ont répété le message que la liste des ministres ne sera pas modifiée. Une source du Palais Chigi confirme à ce journal que ‘’Meloni veut terminer la législature avec un seul exécutif, sans remaniements’’, car elle veut battre à tout prix ce record de longévité ». Corriere della Sera : « Le nouveau secrétaire de la Ligue Lombarde et chef de groupe au Sénat, Massimiliano Romeo, représente-t-il une épine dans le pied pour Meloni et  Salvini ? Selon Romeo ‘’il n’est pas possible de dire que tout va bien. Est-il permis de dire que la partie productive de l’Italie s’attend un peu plus de ce gouvernement ? et bien nous le disons’’. Ses proches assurent que Romeo est en train d’œuvrer à l’après-Salvini. Au « capitaine » il lance un message clair ‘’il faut récupérer les racines du Nord, car la Ligue est un parti national mais avec des identités territoriales fortes’’ et ‘’à Salvini je veux lui offrir une occasion : jouer le rôle de fédérateur [entre ces deux éléments], s’il le fait, son leadership peut avoir un avenir.’’ »   

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Giovanbattista Fazzolari

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Galeazzo Bignami

Les sondagesRepubblica : « En 2024, le PD réduit de moitié son écart avec FdI. Le PD gagne 4 points en un an, atteignant 23,5 % des intentions de vote, principalement au détriment du Mouvement 5 étoiles (M5S), qui perd 5 points, miné par des luttes internes sur la direction avec son fondateur, Beppe Grillo, et surtout par une position ambivalente sur l’« alliance large »”. L’écart entre les coalitions reste cependant inchangée. Si l’on remonte à fin 2022, juste après la défaite électorale du PD, le parti atteignait à peine 16 %, tandis que FdI culminait à 30,3 %. FdI reste stable à 28,8 %, mais son principal concurrent s’en rapproche. Le parti de Meloni et la Ligue sortent indemnes d'une année difficile, tandis que Forza Italia, seule formation de la majorité à progresser, gagne 2 points, tout comme l’Alliance verte et de gauche, qui profite de sa fidélité au projet du centre-gauche. En résumé, ceux qui ne sont pas intégrés dans les deux grandes coalitions enregistrent un déclin. Ces éléments renforcent la tendance générale d’un système politique fortement bipolaire. Le centre-droit atteint 48,1 % de soutien potentiel (+2,2 points). Le centre-gauche, en incluant les dissidents du M5S et du Troisième pôle, plafonne à 47,8 %. Pas encore suffisant pour envisager un basculement politique ».  Messaggero « l’année 2024 se démarque de la tendance vue ces dernières années, c’est-à-dire la recherche frénétique de la part des électeurs de nouveaux leaders. Il n’y a eu aucun chamboulement dans les équilibres de forces des partis, cette année, et cela va très bien à Giorgia Meloni »

Sole 24 Ore : « Défense, compétitivité, stabilité, immigration : les grands enjeux européens pour 2025. 2025 sera une année déterminante pour l’UE qui entend réduire sa dépendance externe sur plusieurs plans et rétablir son rôle clef sur la scène internationale’’. ‘’Tout d’abord, la politique étrangère de l’UE est vouée à changer, avec trois piliers à reconstruire : les relations avec la Chine, la dépendance énergétique vis-à-vis de régions politiquement instables et la dépendance vis-à-vis du bouclier que représente l’OTAN. Cela pose aussi la question du financement conjoint de la défense et de l’émission d’eurobond pour les dépenses militaires qui fait l’objet de désaccords entre les pays : la France, l’Italie et l’Espagne sont favorables, l’Allemagne et les Pays-Bas sont contre. Les difficultés, en France et en Allemagne, sur le plan de la politique interne seront un obstacle important. Dans ces deux pays, les forces populistes – de droite comme de gauche – poussent les partis traditionnels à exacerber leurs positions rendant difficile un compromis permettant de faire barrage aux forces déstabilisatrices, presque toutes eurosceptiques. Les difficultés à construire un camp républicain pro-européen et respectueux de l’Etat de droit sont particulièrement évidentes en France, où le système semi-présidentiel, aujourd’hui en crise évidente, et une Constitution très orientée vers l’efficience décisionnelle ont rendu inutile toute culture du compromis pendant des années. La stabilité de la France (qui n’a par exemple pas été en mesure de présenter une loi de finances pour 2025) et de l’Allemagne a un écho important sur la stabilité économique de l’UE. La compétitivité et la transition écologique de l’industrie, et l’immigration seront les autres sujets cruciaux pour l’UE. La France et l’Espagne continuent à s’opposer à l’idée des ‘return hubs’ pour le rapatriement des migrants établis hors des frontières de l’UE qu’U. von der Leyen est en train d’examiner sur le plan juridique. L’issue du débat sur la définition des pays considérés comme sûrs sera aussi très importante. »

Il Messaggero, Adolfo Urso (Frères d’Italie), ministre des entreprises et du Made in Italy : « Nous construirons en Italie les réacteurs de nouvelle génération, les Smr puis les Amr, c'est-à-dire les petits réacteurs propres et sûrs, fabriqués sur une base industrielle, adaptables, modulaires et transportables dans un conteneur pour être installés à la demande des entreprises dans le respect total des contraintes environnementales. Par ailleurs, nous avons investi plus de 7 milliards sur le secteur spatial afin d'être le premier acteur de l'économie spatiale, ce qui nous permettra également de mieux gérer la transition verte. Les règles européennes ne répondent pas à la réalité de l'économie manufacturière dans le nouveau contexte mondial, dans lequel même les droits sont un élément de la politique commerciale. En ce qui concerne l'accord conclu avec Stellantis, la production augmentera de 50 % en 2026, grâce notamment aux investissements réalisés l'année prochaine avec de nouvelles plateformes de production et de nouveaux modèles, y compris hybrides, pour un montant d'au moins 2 milliards d'euros et sans le soutien de ressources publiques, auxquelles l'entreprise a renoncé pour qu'elles soient entièrement allouées aux PME dans le secteur automobile. Concernant la demande de l'Italie à l'UE de réviser le calendrier d'élimination des moteurs thermiques, la partie n'est pas terminée. Notre proposition est ouvertement soutenue par 15 pays, par la majorité des groupes européens, le PPE et les Conservateurs, l'Acea, qui représente les constructeurs automobiles européens, les associations industrielles d'Italie, d'Allemagne, de France et d'Espagne, ainsi que les syndicats. L'Europe des entreprises et des travailleurs est avec nous. »

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Adolfo Urso

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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