07/01/2022
"Le centre-droit est contraint de miser sur un unique cheval de bataille : Silvio Berlusconi."
Italie. Revue de presse.
L'inquiétude face à la situation sanitaire et sa rapide dégradation à travers toute la Péninsule fait la Une de la presse italienne. "Les hopitaux de Naples et de Palerme dans le chaos" (Corriere della Sera), "Plus de 219 000 nouveaux cas enregistrés, les hôpitaux sous forte tension" (La Repubblica), "La barre des 200 000 nouveaux cas a été dépassée ; les travailleurs de plus de 50 ans doivent se faire vacciner d'ici le 31 janvier pour avoir leur pass ; Figliulo déclare pouvoir vacciner 36 millions de personnes en 2 mois" (La Stampa), « Obligation de vaccination, l’amende de 100 euros prévue en cas de non-respect ne sera presque jamais appliquée. Nouveau pic de contaminations : 219 000 cas » (Il Messaggero), « Obligation pour les plus de 50 ans, 1 million de travailleurs doivent se faire vacciner » (Sole 24 Ore).
Les journaux soulignent notamment les réactions de mécontentement suite aux nouvelles mesures adoptées par le gouvernement pour les écoles, jugées insuffisantes. "Ecole, les chefs d'établissement protestent et demandent à ce que 'la rentrée se fasse à distance au moins pour les deux premières semaines'" (Corriere della Sera), "Les chefs d'établissement alertent : 'le risque est trop fort, la rentrée scolaire doit avoir lieu à distance uniquement'", « École, des emplois du temps réduits à cause du Covid ; 80 000 manquent à l’appel, partout en Italie des établissements sont contraints d’annuler les cours » (Il Messaggero).
Les JT couvrent essentiellement les 219 000 nouveaux cas de Covid relevés en Italie, les hôpitaux sous pression et l'obligation vaccinale concernant les plus de 50 ans, les fortes tensions au sein du gouvernement suite aux dernières mesures sanitaires adoptées mercredi en Conseil des ministres et le débat sur l'énergie nucléaire, ainsi que les manifestations au Kazakhstan en réaction au cout de l'énergie et leur violente répression par le gouvernement.
Sur Twitter, le hashtag #100Euro, en référence au montant de l'amende prévue pour les personnes âgées de plus de 50 ans qui ne respecteront pas l'obligation vaccinale qui entrera en vigueur le 10 janvier en Italie.
COULISSES, Corriere della Sera, de Roberto Gressi, “Di Maio, Franceschini ou Giorgetti, trois nom pour la Présidence du Conseil si Draghi devait être élu chef de l’Etat” : “Ce qui est clair, à deux semaines du début des élections présidentielles, c’est que l’hypothèse Mario Draghi est désormais bien solide. On a assisté lors du dernier Conseil des ministres à un niveau inédit de désaccord au sein du gouvernement d’unité nationale. Pour le PD cela montre qu’il n’est plus impossible que Draghi quitte la Présidence du Conseil. Italia Viva rétorque qu’au contraire, sans Draghi à la tête de l’exécutif les divisions seraient encore plus fortes. Mais tous, Renzi compris, commencent à envisager la formation d’un nouveau gouvernement. Et là encore, tous les avis divergent. Le centre-droit est contraint de miser sur un unique cheval de bataille : Silvio Berlusconi, indéboulonnable, qui reste convaincu d’avoir ses chances. Italia Viva est convaincu que la Ligue sortirait du gouvernement à la minute où Draghi n’en serait plus à la tête. Les renziens préféreraient que Draghi reste au Palais Chigi, mais s’il partait, leur choix se porterait sur le démocrate Dario Franceschini, ‘le seul à ne pas vouloir leur mort’. Si le Mouvement 5 Etoiles est très divisé, il bénéficie du plus grand nombre des grands électeurs et ils souhaitent eux aussi la continuité du gouvernement. Ils ne manquent toutefois pas d’ambition si un nouveau gouvernement devait être formé. Et le Parti démocrate pourrait bien soutenir la promotion de Luigi Di Maio à la Présidence du Conseil. Il y a également la conviction qu’il y aurait le consensus nécessaire pour éviter les élections anticipées, même si Salvini et Renzi décidaient de se tenir à l’écart. La plus grande inconnue est celle de la Ligue qui avait annoncé dès le début son intention de quitter le gouvernement en cas de départ de Mario Draghi. Mais, s’ils continuent à insister pour qu’un candidat de centre-droit prenne la direction de l’Etat, ils ne sont plus si radicaux. Ils regardent avec intérêt le rapprochement avec le M5S qui s’est confirmé lors du dernier Conseil des ministres. Bien sûr, dans ce cas, Berlusconi ne pourrait resté le candidat soutenu. Mais si Draghi devait être élu Président de la République, Giancarlo Giorgetti est parmi les noms qui circulent pour le nouveau Premier ministre. Une option qui ne plait toutefois pas à Salvini, qui serait tenté de rester au sein de la majorité pour gérer le PNRR, mais pas sous Giorgetti.”
ARTICLE, La Repubblica, “Taxe numérique, Paris veut un accord pour le mois de juin” : “La Présidence française de l’UE a notamment pour objectif de trouver un accord sur la taxe numérique européenne (un impôt sur les services numériques) d’ici juin 2022. Après l’accord trouvé cet automne au niveau de l’OCDE, il faut maintenant définir les règles qui permettront d’aller au-delà des législations nationales actuelles (la France a déjà introduit une taxe numérique depuis 2019). Des temps plus longs sont en revanche envisagés pour la réforme du Pacte de stabilité. Une entente pourrait être trouvée cet été ou à l’automne. Toutefois, un éventuel report à 2023 ne serait pas non plus un drame : ‘’mieux vaut ne pas se précipiter sur une discussion aussi délicate” d’après le gouvernement français qui souligne que ‘’l’on ne sait pas encore quelle sera la situation d’après-crise’’, notamment avec l’incertitude causée par l’inflation.”
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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