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21/07/2020

"L’accord trouvé au Conseil européen sur le Recovery fund à hauteur de 750 milliards."

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Italie. Revue de presse.

Les télévisions et les médias en ligne annoncent, de même que la plupart des quotidiens, « l’accord trouvé dans la nuit par les leaders au Conseil européen sur le Recovery fund à hauteur de 750 milliards » soulignant la satisfaction exprimée par le président du Conseil italien - « Conte : avec 209 milliards nous pouvons faire repartir l’Italie » - « Conte : c’est le meilleur accord possible (Corriere.it, Repubblica.it), « Italie : 200 milliards du fonds européen » - Conte exulte : les fonds du MES ne seront plus nécessaires. Entretien avec Renzi : ‘’nous sommes en train de battre les souverainistes’’ » (Stampa), « Plus de fonds, moins de vétos : l’accord est là » (Messaggero), « Conte ramène à la maison 36 milliards en plus » (Fatto).

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco, « Conte crie victoire mais il faut rapidement des ressources. Zingaretti demande le MES » : « ‘’Un succès absolu’’ selon le président du Conseil italien Conte et sa délégation, l’accord obtenu au sein du Conseil européen contient des chiffres très positifs pour l’Italie, qui confirme les milliards non remboursables déjà prévus par le projet ordinaire et gagne 39 milliards supplémentaires pour des prêts à des taux très avantageux. Dans le paquet de mesures proposé par le président du Conseil européen, Charles Michel, seulement un problème persiste : les délais pour obtenir les fonds, qui pourraient en ce sens arriver à Rome seulement au cours des neuf prochains mois. Pour repérer les ressources nécessaires au sauvetage d’une économie massacrée, les représentants de Pd et d’Italia Viva soutiennent la nécessité de recourir immédiatement au MES. Conte pense au contraire à une solution alternative, se passant du fonds de sauvetage, pour lui de moins en moins rentable ».

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Fubini, « Combien d’argent entrera (vraiment) dans les caisses des Italiens » : « La partie d’aides non remboursables diminue d’environ 50 milliards mais pour l’Italie c’est une surprise : les fonds à sa disposition peuvent passer de 173 milliards d’euros, selon la proposition de la Commission européenne, à 209 milliards, dont 81,4 sous la forme de transferts directs de budget et 127 en tant que prêts. Ce sont ces derniers à augmenter notablement, tandis que les aides diminuent légèrement. L’augmentation potentielle s’explique parce que dans le compromis une partie des aides est partagée sur la base de la progression de l’économie pendant les années 2020 et 2021. Les prévisions de la Commission sont aussi confirmées : au cours des deux prochaines années, l’Italie aura la performance la plus dramatique parmi tous les pays de l’Union. Le fonds de relance, que le gouvernement ne peut pas refuser, nécessite de réformes précises, que le MES au contraire, de plus en plus refusé par l’Italie, n’exigerait pas. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco : « Si le destin du gouvernement reste suspendu à la négociation » : « Mark Rutte, Premier ministre hollandais, n'est pas le seul à jouer le jeu européen en vue des élections. Pour tous les leaders réunis à Bruxelles, ces quatre jours de sommet sont une extension de la politique intérieure ainsi que la police d'assurance envers leurs Parlements et l'opinion publique. Personne ne peut se permettre de sortir de ces négociations comme un perdant et Giuseppe Conte est le premier à le savoir. Ce compromis lui permettrait de revendiquer un tournant : pour la première fois, l'Europe " socialise " la dette. Depuis juin 2018 jusqu'à aujourd'hui, le président du Conseil a cherché à être accrédité en tant que garant dans les relations entre l'Italie, la Commission UE et la BCE et à donner également un soutien aux gouvernements alliés. L’opposition de pays tels que les Pays-Bas n'est pas seulement à l'égard de l'Italie mais surtout de l'Allemagne et de son choix d'un axe avec la France. La survie de Conte est liée à un résultat tangible sur les aides financières à distribuer pour l'urgence coronavirus et avoir trouvé un accord signifie se représenter en tant qu'interlocuteur des institutions continentales, apaiser les tensions avec l'opposition et repousser le fantôme d'une coalition élargie avec un président du Conseil diffèrent, en essayant de projeter l'exécutif au-delà de 2020. Sa détermination est née aussi de cette conscience même si les variables sont nombreuses et très lourdes, à partir des élections régionales de septembre, un défi difficile pour la majorité. La crise économique actuelle va peser aussi sur cette situation et il sera donc très important de connaître le montant des fonds alloués à l'Italie, mais surtout le moment où ils arriveront. La question du recours au MES pour soutenir la santé est, pour le moment, reporté dans le but d'éviter de diviser le M5S et la majorité. Le soutien de Forza Italia est connu et hier Giorgia Meloni, leader de Frères d’Italie a, elle aussi, déclaré que " si Conte défend les intérêts du peuple italien, il nous trouvera à ses côtés ". Elle a donc été plus ouverte que Matteo Salvini, peut-être juste pour se donner un rôle plus indépendant par rapport au leader de la Ligue, prisonnier d'une dérive de plus en plus anti-européenne ».

ENTRETIEN, La Stampa, de Matteo Renzi, leader d'Italia Viva: « " Blitz anti-majoritaire de PD et M5S, ainsi ils nous poussent au grand centre " » : «" L'accord trouvé dans la nuit par les leaders européens est un bon compromis et Conte a eu le soutien de tout le pays. Je suis très satisfait, nous sommes en train de battre les souverainistes mais le vrai pari est de savoir comment tout cet argent sera dépensé. Je continue de penser que le MES est utile, si l'Europe a montré qu'elle est présente il faut alors accepter le MES avec la même philosophie, conscients qu'il sera utilisé pour les dépenses sanitaires. Il faut commencer à travailler sur les infrastructures, sur la relance des chantiers, de la numérisation et des hôpitaux. Il faut arrêter les polémiques absurdes. Maintenant, la véritable priorité est celle de donner un nouvel espoir aux personnes. Nous sommes pour la loi des maires mais parler aux citoyens de la loi électorale en ce moment, alors que le gouvernement se bat pour obtenir les milliards de l'Europe, est absurde. Il faut surmonter les difficultés et soutenir le gouvernement sans ouvrir une discussion sur le vote. Il y a beaucoup de questions à affronter maintenant, cette phase est très compliquée et je préfère parler de travail et non pas de circonscriptions électorales. Italia Viva est décisive pour le centre gauche et elle le prouvera avec ses voix lors des prochaines élections, en démentant les sondages "».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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