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31/03/2020

Stefan Räpple et Wolfgang Gedeon exclus de l'AfD.

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Allemagne. Le député de l‘AfD au sein du Parlement du Bade-Wurtemberg Stefan Räpple est exclu du parti pour radicalisme. Une dizaine de jours plus tôt, le député de l‘AfD au sein du Parlement du Bade-Wurtemberg Wolfgang Gedeon avait connu le même sort pour des raisons semblables.

Giorgia Meloni défend Viktor Orban.

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Italie. Revue de presse.

Les médias italiens titrent sur la baisse du nombre des nouveaux cas de contamination et sur le maintien des restrictions (confinements et fermeture des activités non essentielles). Les observateurs soulignent également les conséquences économiques de la pandémie et son impact sur la population : « Le virus ralentit sa course » - " Les décès encore élevés. Les expert évalueront après Pâques un assouplissement des mesures '' (Corriere della Sera), « Italiens, courage » - "Baisse des cas positifs. 10 millions de travailleurs déjà en crise ; un bonus de 800 € pour les professions libérales'' (La Repubblica), « Baisse du virus mais fermeture jusqu'en mai » - " Le gouvernement choisit la prudence'' (La Stampa), « Voici le revenu d'urgence » (Il Sole 24 Ore), « Les effets des restrictions, baisse des cas » (Il Messaggero), « Les contagions baissent » - ''Restons à la maison'' (Il Mattino), « La contagion baisse » - '' Les nouveaux cas divisés par deux. Fermeture jusqu'en mai '' (Il Giornale), « Les entreprises malines » - ''Après l'appel de Renzi et du lobbying, des entrepreneurs dénoncés entre Brescia et Bergame'' (Fatto Quotidiano).

Les JT ouvrent sur l’appel entre G. Conte et D. Trump, ce dernier annonçant des aides sanitaires à hauteur de 100 millions pour l’Italie, et la baisse des contagions. Les « pleins pouvoirs » donnés au Premier ministre V. Orban sont également évoqués.

ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Le retour des revendications du M5S qui divisent » : « Le contexte économique et social revient dans les slogans du M5S. Le « revenu d’urgence » est imaginé. Beppe Grillo le souhaite même universel. Cela faisait un bon bout de temps que le fondateur du Mouvement n’était pas intervenu pour proposer sa vision. Et puis il y a un autre cheval de bataille des 5 Etoiles qui a été reproposé par Di Maio, puis par Crimi : la réduction du traitement des parlementaires. Les 5 Etoiles pensent reprendre leurs vieux drapeaux « populistes » pour retrouver du consensus. Mais le problème est la division au sein de la majorité. D’un côté, le M5S qui regarde les classes plus faibles et dans le Sud de l’Italie, de l’autre Renzi qui mise sur un électorat modéré composé de commerçants et d’entrepreneurs, eux aussi en difficulté. Au milieu, il y a le PD avec deux écoles : celle du ministre Gualtieri et des techniciens du ministère de l’Economie qui freine et qui imagine une mesure temporaire, limitée dans son montant et ses bénéficiaires ; de l’autre celle du ministre du Mezzogiorno Provenzano qui a lancé en premier l’alerte sur la question sociale. Il faut donc s’attendre, lors de la mise en place du décret en avril, un bras-de-fer Renzi-Di Maio. Il portera également sur le calendrier des réouvertures, le premier voulant les anticiper et les 5 Etoiles qui veulent les garder fermées. Entretemps, le vrai enjeu qui compte pour l’Italie est laissée dans les mains de Conte et du PD : cette négociation européenne dont l’Italie ne peut pas se passer. C’est sur cela que les démocrates jouent leur permanence au gouvernement ».

ENTRETIEN, La Stampa, de Lorenzo Guerini, ministre de la Défense : « " L'armée est prête à faire davantage de contrôles. Nous garantirons la sécurité sur le territoire ". » 

ARTICLE, Repubblica, M. Bocci-T. Ciriaco : « Tous à la maison jusqu’à Pâques. Mais le vrai redémarrage aura lieu après le 4 mai. »

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ARTICLE, La Stampa, F. Sforza : « Des accusations contre le souverainiste, Meloni le défend : il fait comme Conte » : « Le Parlement hongrois a conféré les pleins pouvoirs, pour un temps indéterminé, à Viktor Orban qui parle de mesure temporaire pour faire face à l'urgence sanitaire du coronavirus, tandis que l'opposition dénonce un début de dictature. Giorgia Meloni, leader de Fratelli d'Italia, souligne qu'il n'y a pas une grande différence entre la Hongrie d'Orban et l'Italie de Giuseppe Conte, qui a tous les pouvoirs de décision en ce moment. Ses mots font irruption dans le débat politique italien et sont un pas en avant par rapport à la position de Matteo Salvini, leader de la Ligue, qui salue l'ami hongrois pour le choix de démocratie et lui souhaite un bon travail. Le président de la Chambre, Roberto Fico, a précisé que le premier ministre hongrois a eu une attitude qui ne convient pas avec les démocraties européennes, le PD et le M5S ont accusé le souverainiste Orban et Renzi a appelé l'UE à chasser la Hongrie si Orban ne changeait pas d'idée ».    

(Traduction : ambassade de France à Rome)

30/03/2020

"Baisse des contagions et des décès."

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Italie. Revue de presse.

Les médias italiens titrent sur le « revenu d'urgence » mis en place par le gouvernement pour aider les populations les plus exposées ainsi que le début d'une décrue des cas positifs et des décès. La presse relève également que les élus du Nord manifestent leur mécontentement vis-à-vis des mesures qui, selon eux, favorisent davantage le Sud : « Aides, la protestation des maires » - " Milan déplore des choix iniques. Les contagions et les décès en baisse '' (Corriere della Sera), « Confinés jusqu'à Pâques » - "L'Institut de Santé annonce : nous évaluerons les choses dans deux semaines. Des réouvertures possibles à la mi-avril'' (La Repubblica), «  Sala : contre le virus, une assemblée constitutionnelle » - ' Le maire de Milan : Réunissons tous les partis et les administrateurs locaux, faisons comme De Gasperi'' (La Stampa), « Le revenu d'urgence à 6 millions d'Italiens » - ''10 milliards alloués et un chèque de 800 euros'' (Il Messaggero),  «Bientôt le revenu d'urgence » - ''Des tickets alimentaires pour 6 millions d'Italiens (Il Mattino),  « Aidez les entreprises  » - '' Sans liquidité les entreprises pourraient ne plus rouvrir. Le Nord se sent abandonné. Baisse des contagions et des décès '' (Il Giornale), « Ceux qui soufflent sur les braises » - ''Salvini, Renzi, les quotidiens de droite et les syndicats de base favorisent la révolte sociale'' (Fatto Quotidiano).

ARTICLE, Repubblica, A. Cuzzocrea : « Le plan pour rallumer le pays dès avril commencera par les usines et les chantiers » : « Aujourd’hui, le comité scientifique se réunira, au siège de la protection civile, pour commencer à définir le plan de sortie de crise. La contagion n’est pas encore sous contrôle, nul ne peut donc en parler ouvertement. Si hier la courbe est descendue en Lombardie, l’inquiétude a augmenté dans certaines régions du sud. Un nouveau décret du Conseil des ministres prolongera dans les jours à venir de deux semaines les fermetures déjà décidées. Entre le 15 et le 20 avril, après Pâques, quelque chose repartira, notamment certains chantiers comme la reconstruction dans les Marches. Les fabriques du secteur mécanique liées aux quatre filières protégées (sanitaire, agro-alimentaire, énergie, logistique et transport) ne peuvent rester fermées. La céramique pourrait rouvrir. G. Conte écoutera le comité technico-scientifique mais ne le forcera pas : il a souvent dépassé, par prudence, les indications des experts au cours des dernières semaines. Une nouvelle rencontre aura probablement lieu avec Confindustria et les syndicats pour également se mettre d’accord sur les protocoles de sécurité. A partir du 20 avril, on pensera à la réouverture de certains magasins (habillement, librairies ...) avec de nouveaux protocoles : masques, distance de sécurité, qui nous accompagneront encore longtemps et seront même renforcées, le gouvernement étudiant les mesures prises en Corée du Sud et à Hong Kong. Tout changera et pour longtemps, dans les transports. Au-delà du défi sanitaire, la réouverture de l’ensemble des commerces et des lieux touristiques et de divertissement (restaurants, cinémas, salles de spectacle…) devra être décidée pour éviter une autre catastrophe. Les divers ministères enverront cette semaine leurs recommandations au Palais Chigi. Pour le Sport, Spadafora l’a indiqué à la Repubblica, il proposera la suspension des compétitions et entraînements en avril. La suspension des leçons pour les écoles sera sans doute plus longue encore. Les discothèques, salles de gym, terrains sportifs au-delà. Le gouvernement réfléchira à partir d’aujourd’hui à une feuille de route que beaucoup demandent, également au Parlement. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Matteo Renzi, sénateur et leader de Italia Viva : « Pensons tout de suite à comment rouvrir les entreprises au mois d'avril » : « Sur l'urgence économique, nous ne pouvons pas arriver en retard comme nous l'avons fait avec l'urgence sanitaire. L'Italie est le pays avec le plus de décès au monde, quelque chose n'a pas fonctionné. J'ai proposé une commission d’enquête quand tout sera fini pour vérifier les responsabilités. Sur les masques, les appareils respiratoires, les protocoles, nous avons réagi trop tard. Maintenant pensons à donner les protections nécessaires avant tout aux médecins et aux infirmiers, aux caissières, aux forces de l'ordre et au personnel qui nettoie. Faisons les tests. Nous devons faire un plan pour la sortie de crise. Il faut multiplier les tests : les scientifiques nous disent que les Italiens infectés sans symptômes pourraient être entre 5 et 10 millions. Rester chez soi pendant six mois aura un coût économique et social énorme : qui va payer ? Je partage la bataille sur les eurobonds, mais ce n'est pas suffisant. Je suis d'accord avec Draghi pour l'augmentation de la dette, mais il faut que l'argent soit bien dépensé. Nous ne pouvons pas faire face à cette urgence avec le revenu citoyen. Nous devons aider ceux qui sont en difficulté mais la meilleure mesure sociale et la plus urgente est celle de rouvrir les entreprises pour ne pas licencier les employés. Je ne veux pas mourir pour le Covid-19 mais je ne veux pas non plus mourir de faim. Je suis d'accord avec Gualtieri quand il refuse la vision égoïste de certains pays, comme les Pays-Bas mais il faut aussi faire des règles moins compliqués pour les Italiens. Q : On évoque la possibilité d’un gouvernement d'unité nationale avec Draghi : R : Laissons tranquille Mario Draghi. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Leoluca Orlando, maire de Palerme : « " Si le gouvernement met 15 jours, on risque la violence au Sud "» : « " Il faut faire vite et encore plus vite, si les aides du gouvernement arrivent dans 15 jours, et 15 jours sont nécessaires ensuite pour les distribuer, nous risquons beaucoup. L'annonce pourrait avoir un effet boomerang et le malaise pourrait se transformer en violence. Dès que l'argent arrive, nous serons en mesure de distribuer les aides alimentaires. Ces quatre milliards et trois cent millions ne sont pas des ressources supplémentaires mais c'est l'argent déjà alloué pour les budgets des mairies pour 2020 qui est affecté habituellement à partir de juin. Il s'agit d'une mesure provisoire, avec l'argent mis à la disposition par la protection civile. Le malaise social n'est pas présent uniquement dans le Sud, il va exploser aussi au Nord, l'urgence est partout et le gouvernement est en train de donner à manger à tous ceux qui ne peuvent pas se le permettre, ce n'est pas de l’assistanat mais de la protection sociale pour les plus pauvres. Heureusement, il y a le revenu de citoyenneté qui a évité des révoltes dans les rues et il y a aussi une grande culture anti-mafia dans notre ville. La mafia est en train de faire des spéculations sur les besoins des personnes, une stratégie traditionnelle pour Cosa Nostra. Etant donné que la lutte contre le coronavirus est en train maintenant de mettre au chômage les travailleurs, il faut que l'Etat soit présent rapidement, le plus rapidement possible ».

ENTRETIEN, La Repubblica, de Silvio Berlusconi, leader de Forza Italia et ancien Président du Conseil « En temps de guerre, un pays doit se serrer autour de celui qui décide » : « La compétence et l’autorité de Mario Draghi seraient très utiles pour atténuer les effets menaçants de la récession et faire repartir l’Italie. Nous sommes et resterons à l’opposition du gouvernement Conte, envers lequel je ne peux que réitérer les critiques que nous avons formulées depuis le jour de son entrée en fonction. Mais je ne crois pas que ce débat soit d’actualité alors que tant de familles pleurent leurs morts et que des médecins et des infirmières risquent leurs vies. En ce qui concerne les mesures, la contribution de 400 millions pour les communes est tout à fait insuffisante. Il y a la nécessité d’un soutien au système économique dans son ensemble. Les entreprises ferment, le nombre de personnes dans le besoin explosera. Il faut immédiatement une garantie de l’État sur les prêts des banques aux opérateurs économiques. Nous préparons un vaste plan d’intervention de 100 milliards d’euros, en abattant toutes les contraintes bureaucratiques. Nous le présenterons au Président du Conseil. Si, à un moment comme celui-ci, l’Europe ne montre pas qu’elle est une communauté solidaire fondée sur des valeurs partagées, elle ne sera plus notre Europe, celle dans laquelle nous avons toujours cru avec notre esprit et notre cœur. J’espère que les classes dirigeantes s’en rendront compte ».

EDITORIAL, Repubblica, I. Diamanti : « Le virus qui redessine nos forntières » : « Tout a changé, tout est en train de changer. Le coronavirus a délimité notre temps et encore plus notre espace. Le Covid-19 n’a pas de frontières, il les approfondit. Cependant, les “confins” sont importants, d’autant plus pour la politique. “Confinés” en effet, tous (ou presque) soutiennent le président du Conseil et le gouvernement. Tandis que l’Union européenne s’éloigne. La confiance envers Conte, à 70%, n’a jamais été aussi élevée, selon le sondage Demos/Repubblica de ces dernières semaines.  Et le soutien aux mesures du gouvernement est quasi-unanime. La Ligue de Salvini a quelques difficultés : si elle est toujours en tête, elle subit une baisse, selon les principaux sondages. Confinés, nous sommes plus attentifs, à ce qui se passe dans notre ville ou notre région. Ainsi, les maires ou gouverneurs ont acquis une nouvelle notoriété. Surtout là où le coronavirus est le plus menaçant. Les rapports du gouverneur de Vénétie, Luca Zaia, ne sont pas sereins envers le gouvernement, et ils le sont encore moins avec le leader de son parti, Salvini. Ce dernier a surtout exprimé son soutien au gouverneur de Lombardie Fontana, non seulement parce que la Lombardie est sa région, mais parce Zaia apparaît moins “proche” de lui (c’est un ancien démocrate-chrétien). Il est aussi trop autonome et “autonomiste” pour une Ligue nationale. Dans un passé récent, et ce n’est pas un hasard, Berlusconi avait proposé la candidature de Zaia comme leader du centre droit. Aujourd’hui, en Vénétie, il recueillerait 70% des intentions de vote (Osservatorio du nord-est pour Il Gazzettino). Un indice supérieur à celui de Fontana (42%) mais surtout de Salvini (46%). Les élections pour les villes et régions prévues en mai seront reportées. Les thèmes locaux et régionaux auront sûrement plus d’importance. Et les tensions augmenteront entre partis et leaders. Les virus des intérêts territoriaux pourraient les pousser dans des directions différentes et redessiner des cartes politiques et sociales, d’autant que l’Europe apparaît distante des intérêts “nationaux”. Ainsi, nous risquons de vivre “chez nous”, pas en “patrons” mais en “reclus” ».

ARTICLE, La Stampa, F. Capurso : « Aides européennes, la pression de Conte et les premiers signaux de Berlin » : « ‘’La priorité du gouvernement est celle de trouver un accord’’. Voici les premiers signaux qui filtrent du Palais Chigi après les critiques de ces dernières heures adressées à la Présidente de la Commission von der Leyen qui avait réduit les « coronabonds » à un simple slogan. Le tir n’a été corrigé qu’en soirée, en évoquant une volonté de ’’n’exclure aucune option dans la limite des traités’’. Mais G. Conte voit dans ces mots un piège. Les contraintes des pactes européens cités reporteraient, selon le Palais Chigi, à une discussion du MES. Un terrain où les ‘’faucons’’ de la rigueur dirigés par l’Allemagne et les Pays-Bas veulent jouer leur match. Cela contraindrait l’Italie à accepter les conditionnalités imposées par Bruxelles. Le gouvernement italien mise encore sur la Banque Européenne d’Investissement. Lier cette réalité communautaire à l’émission d’obligations permettrait d’éviter des contraintes. Le problème de l’accord est politique. Les sherpas sont au travail pour tenter de serrer les rangs entre les 14 pays qui sont en train de faire corps contre les faucons d’Allemagne, Pays-Bas, Finlande et Autriche. Avec la propagation du virus, il y a la conviction que la pression politique intérieure de ces pays qui prônent pour la rigueur augmentera. En effet, le leader des Verts allemand, R. Habeck, s’est prononcé en faveur des obligations européennes ».

 (Traduction : ambassade de France à Rome)

28/03/2020

Le Fidesz donné à 52 %.

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Hongrie. Un sondage Publicus donne le Fidesz du Premier ministre Viktor Orban à 52 %, les nationalistes du Jobbik à 10 % et les nationalistes de Mi Hazánk à 2 %.

Le président de Lombardie Attilio Fontana remercie les "amis russes".

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Italie et Russie. Le président de la Lombardie Attilio Fontana (Ligue) remercie les « amis russes » :

https://fr.sputniknews.com/sante/202003261043402832-le-pr...

Le Forum voor Democratie soutient le gouvernement dans sa résistance contre les eurobonds.

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Pays-Bas et EU. Le Forum voor Democratie de Thierry baudet soutient le gouvernement dans sa résistance contre les eurobonds, qui consistent en une mutualisation de la dette des pays de l’Union Européenne.

27/03/2020

Allemagne : la crise du coronavirus semble profiter au parti d'Angela Merkel.

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Allemagne. Un sondage montre que la CDU, de la chancelière Angela Merkel, et son allié bavarois la CSU remontent.

(http://www.wahlrecht.de/umfragen/politbarometer.htm)

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CDU / CSU : démocrates-chrétiens / sociaux-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

FDP : libéraux

die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

Sonstige : autres

"Salvini et Renzi au travail pour un gouvernement dirigé par Mario Draghi."

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Italie. Revue de presse.

Les médias italiens titrent aujourd’hui sur le Conseil européen d’hier. Les médias italiens soulignent les divisions au sein d’une Union européenne « incapable de décider alors que le virus se répand ». Les commentateurs critiquent la «mauvaise Europe » qui abandonne l’Italie à son sort et soulignent le rôle joué par G. Conte : «Bras-de-fer en Europe sur les aides » - " Rome et Madrid menacent de ne pas signer '' (Corriere della Sera),  « La mauvaise Europe » - "L'UE divisée reporte les décisions'' (La Repubblica), « L'UE se dispute » - ''Les entreprises demandent des fonds nationaux'' (La Stampa), « UE : menace de l'Italie puis l'accord » - ''Deux semaines pour trouver un accord'' (Sole 24 Ore), « Le virus se répand, l'Europe ne décide pas » - ''L'Italie menace de faire toute seule, les résistances des "faucons'' demeurent'' (Il Messaggero),  «L'UE en morceaux, l'Italie abandonnée » (Il Mattino),  « Appelez Draghi  » - '' L'UE ne décide pas et la politique italienne pense à Super Mario '' (Il Giornale), « Conte envoie paitre l'Europe » (Fatto Quotidiano).

Les JT ouvrent sur le Conseil européen et sur la hausse des cas positifs enregistrés hier malgré une accalmie, ces derniers jours.

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Iossa: « Le nombre de contaminés remonte. Le cas des chiffres de la Lombardie » : « Hier c'est la Lombardie qui a pesé le plus sur la remontée inattendue du pourcentage de croissance de la courbe de la contagion. Mercredi, elle était à 7,5 %, avec une réduction de moitié par rapport au 14,9% du 19 mars. Hier, elle est remontée aux valeurs du début de semaine : 8,3%. En Lombardie, les malades ont augmenté de 2 543 personnes en une seule journée, les décès ont été de 387 pour un total de 4 861. Dans toute l'Italie les nouveaux malades sont 4 492. Mais pourquoi la courbe remonte-t-elle dans la région qui est déjà la plus touchée ? '' L'accès aux urgences est stable par rapport aux jours précédents. Une explication pourrait venir de la croissance des tests effectués au cours de ces derniers jours » explique le conseiller régional à la Santé, Giulio Gallera. Il n'y a pas d'alarmisme, surtout si on regarde les chiffres des autres régions mais la situation de la Lombardie fait répéter au directeur adjoint de l'OMS Ranieri Guerra '' qu'il est impensable d'assouplir les mesures restrictives tant que la courbe ne sera pas drastiquement en baisse ''. Hier soir ont atterri à Bergame les premiers médecins qui ont répondu à l'appel du gouvernement pour créer une task force pour les régions les plus touchées. »

EDITORIAL, Repubblica, S. Folli : « Le scénario de Draghi et les jeux de palais » : « Comme souvent dans les moments historiques, tout va très vite. Conte, il y a quelques jours, souhaitait le MES, sans conditions drastiques, mais il le voulait. Hier, il a refusé les conclusions du Conseil européen qui ne prévoyaient pas une mise à jour du MES et a demandé avec l’Espagne “une série d’instruments innovants”, sans lesquels “nous nous débrouillerons seuls”, sans expliquer ce que cela signifie. Les choses se sont ensuite calmées mais le sommet a échoué. En d’autres termes, nous avons confirmation que l’Union européenne est au beau milieu d’une crise destructrice, tandis que Conte, à travers l’énième transformation, a été prompt à cueillir l’occasion de se montrer comme un protagoniste du défi aux nordiques. Une audace calculée, vu que l’Europe est divisée comme jamais sur la façon de faire face à l’urgence économique, comme l’est également la coalition PD-M5S-Leu sur le MES, avec les 5 étoiles et la gauche qui y sont opposés, et le PD qui est pour sur le papier. Tout change très vite. Le matin au Sénat, personne n’aurait misé sur une convergence gauche-droite : au lieu d’un gouvernement de santé publique, on arrivait au maximum à un mécanisme de consultation entre majorité et opposition. Et pourtant, le thème du jour était l’intervention de Draghi au FT. L’ex-président de la BCE y a lancé un avertissement sans précédent à l’Europe pour la sauver du précipice de la récession qui est en train de s’ouvrir sous ses pieds. Cette intervention de grand européen, et de fait très politique, a été commentée au Parlement de manière toute domestique : elle a été vue comme un signe que Draghi serait disponible pour remplacer Conte à la tête d’un gouvernement de solidarité nationale. Lecture légitime mais totalement erronée. Avant de parler à l’Italie, Draghi s’est adressé à l’Europe où ressortent les fermetures nationales, mais sans leadership adéquat. A. Merkel a perdu une grande partie de sa force. Quant au gouvernement d’unité nationale en Italie, s’il semble prématuré, il pourrait devenir inéluctable au cours des prochains mois. Un éventuel gouvernement Draghi devrait naître en dehors de toute négociation avec les partis, avec une autorité ou des marges de manœuvre sans précédent. Et avec un appui extraordinaire et permanent, en coulisses, du Président de la République, pour lui garantir l’autonomie et l’appui du Parlement. Une histoire futuriste pour le moment”.

RETROSCENA (coulisses), Il Messaggero A : Gentile « Salvini et Renzi au travail pour un gouvernement dirigé par Mario Draghi » : « A l’issue du débat au Sénat, Matteo Renzi réunit les siens et affirme ‘’A ce stade un gouvernement de reconstruction dirigé par Draghi est une hypothèse, une suggestion, mais il est clair que l’exécutif de Conte a dû mal à tenir debout…’’. L’intervention de Mario Draghi au FT a rencontré la faveur bipartisane de tous les partis à deux exceptions près : celle de G. Meloni de Fratelli d’Italia et du Mouvement 5 Etoiles. Ces derniers sont terrorisés à l’idée de devoir quitter le Palais Chigi [Palais du Premier ministre]. Au sein du Parti Démocrate, Franceschini avoue ‘’un gouvernement d’unité dirigé par Draghi et soutenu par la Ligue est une hypothèse inexistante’’. Il est clair qu’avec le désastre lié à l’épidémie, il n’y aura pas d’élections politiques avant 2023. Et la possibilité d’un passage de témoin Conte-Draghi est une hypothèse séduisante pour une grande partie du Parlement. C’est surtout la Ligue qui fait pression. Dans ce match, Salvini aurait comme allié non seulement Renzi mais aussi Di Maio. Pour le leader d’Italia Viva, Conte demeure un adversaire dans la conquête des voix modérées. Quant à Di Maio, il n’a jamais digéré le mariage avec le PD et imagine un avenir à côté de la Ligue. Et puis, ses relations avec Conte sont critiques. Il est vrai aussi que Draghi, avec son expérience et son autorité, est la personne idéale pour aller en guerre contre les pays du Nord de l’Europe qui sont opposés aux obligations communautaires et à l’utilisation du MES sans conditionnalités. Et puis pour lui il y aurait aussi une place prestigieuse : le Quirinal. Reste toutefois la grande popularité de Conte. Du coup, le drôle de duo Salvini-Renzi espère sur d’autres faux pas de ce dernier pouvant l’amoindrir ».

ENTRETIEN de Teresa Bellanova, ministre des Politiques agricoles, Repubblica : « Les récoltes sont en danger. La situation des travailleurs étrangers doit être légalisée immédiatement” » : « “Les baraquements des travailleurs étrangers qui font les récoltes doivent être nettoyées et ils doivent être régularisés. Il faut un décret urgent”. “Les récoltes sont par ailleurs en danger avec le manque d’employés étrangers, rentrés chez eux avec l’urgence coronavirus”. “Le choix de la Ministre Lamorgese (Intérieur) de prolonger les permis de séjour est un premier pas”. “Il y a des fonds pour le secteur agricole dans le décret “Pour soigner l’Italie” mais il faut des ressources supplémentaires”. “Italia viva pense que ce pays a besoin d’une classe dirigeante à la hauteur. Draghi a un regard à la portée lointaine, du courage et de la clarté’ ».

RETROSCENA (Coulisses), La Stampa, I. Lombardo : « Le plan B de Conte passe par CDP» : « Giuseppe Conte a participé en vidéoconférence à la réunion d'hier à Bruxelles avec le poids d'un pays au bord du krach. La pression est très forte exactement comme les préoccupations de Mario Draghi, ancien numéro un de la BCE, et celles des entreprises. Il faut sauver rapidement l'Italie d'une crise économique sans précédent et il y a peu de temps pour le faire. Le président de la Confindustria Boccia a calculé que les pertes potentielles pourraient s’élever à 100 Mds par mois et a demandé une action sur les lignes de crédit à brève et longue échéance. C'est pour cette raison que Conte a été conseillé de ne pas s'arrêter sur la question des eurobonds qui pourrait demander des mois de travail. Il a donc menacé de faire tout seul et que le pays dépensera tout ce qui est nécessaire pour sortir de la crise avec l'aide de CDP (Caisse de Dépôts et Prêts) qui pourrait libérer les ressources de liquidité demandées en temps rapides, même s'il faut surmonter les résistances des fonctionnaires de la vieille garde du ministère de l'Economie ».  

ARTICLE, Repubblica, T. Ciriaco-A. D’Argenio : « Les négociations pour l’Eurobond n’aboutissent pas. Ultimatum à l’Union européenne de Rome, Paris et Madrid » : « G. Conte donne un ultimatum de dix jours à l’Europe et demande “une solution adaptée à la grave urgence que les pays sont en train de vivre”. Au cours de cette vidéoconférence, le président du Conseil italien est soutenu par Sanchez, Macron, et les leaders portugais, irlandais, luxembourgeois, belge, slovène et grec, pour demander la mise en place d’Eurobonds afin de réagir à la récession créée par le Covid-19. Sur l’autre front, soutenus par A. Merkel : l’autrichien Kurz, le hollandais Rutte et les autres faucons du Nord. Le sommet se termine sur un compromis : un plan européen arrivera dans deux semaines, en attendant c’est la lutte sur son contenu. Il est clair dès le matin que ce sera une journée de bataille, quand les ambassadeurs s’affronteront sur le projet de conclusions à mettre sur les tables des leaders : aucune référence à l’Eurobond, un report sans date précise, poussé par les nordiques. La discussion passe sur l’objectif le plus important : l’Eurobond, et Conte, Macron et Sanchez y mettent tout leur poids politique laissant à part le MES, qui servirait juste à faire tampon pour la crise. Les positions demeurent identiques des deux côtés et c’est mur contre mur. Aucun instrument précis ne sera finalement cité et les leaders se fient de C. Michel qui, avec von der Leyen, Sassoli, Lagarde et Centeno, portera dans quatorze jours un “plan européen pour la reprise”. On verra ce qu’il y a dedans. Et la bataille entretemps se poursuit ».

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo : « De Cuba à Moscou. À quoi visent les 'étranges' amis loués par Rome » : « Les médecins russes se sont installés à Bergame, d'autres personnels et d'autre matériel sanitaire arriveront de Moscou dans les prochains jours. De même pour la Chine qui en est déjà au troisième pont aérien avec l'Italie et en fera d'autres. On l'appelle la 'diplomatie des masques'. Josep Borrell l'a définie étant la diplomatie agressive de la solidarité. Et même si personne ne l'admet, elle a créé des incompréhensions entre le Palais Chigi [Premier ministre] et la Farnesina (Ministère des Affaires étrangères). L'espace laissé incontrôlé par Washington, occupé par des Pays désireux d'alimenter des divisions, de s'insinuer dans la crise des relations transatlantiques, a fini par créer un cas silencieux dans la politique intérieure : avons-nous laissé trop d'espace à Poutine qui a rebaptisé l'opération « De Russie avec amour » ? Et que dire de l'opération de la Croix-Rouge chinoise que les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont revendiqué comme une opération qui renforce les relations, et qui permet à la Chine d'abord de donner, et puis de recommencer à vendre, du matériel sanitaire essentiel pour l'économie des pays de l'UE en crise pour l'urgence du coronavirus. Évidemment la Chine essaye de faire oublier le fait qu'elle est le pays d’origine de la pandémie. Une stratégie pour sauvegarder son image mais surtout pour affirmer son soft power. Il s'agit d'une action diplomatique forte et imprévue qui surprend un peu tout le monde, tandis qu'au cours de ces heures une centaine de médecins militaires russe sont employés dans les hôpitaux de Bergame et que des milliers de combinaisons chinoises sont distribués en Toscane et en Lombardie. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

26/03/2020

Norvège : le Parti du Progrès donné à 13 %.

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Norvège. Un sondage Norstat donne le Parti du Progrès à 13 %.

"De la Russie avec amour (seulement?)"

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Italie : des camions de l'armée russe en route vers Bergame

Italie. Revue de presse.

Les médias italiens titrent aujourd’hui sur un nouveau dispositif de 25 Mds d'euros annoncé par le Président du Conseil afin de faire face au contrecoup économique de la pandémie. Les médias soulignent également la convergence de vues entre l’Italie et la France pour la mise en place des « coronabonds»: « Encore 25 milliards pour contrer la crise » - " 4e jour de baisse des contaminations. Le chef de la Protection civile positif au virus '' (Corriere della Sera),  « Un bazooka de 50 milliards » - "Nouveau décret en avril; Draghi : plus de déficit pour sauver l'économie'' (La Repubblica), « Virus, Conte et Macron défient Merkel » - ''Eurobonds, Conte à la tête de 9 leaders européens'' (La Stampa), « Titres d’État, le plan BCE-MES est prêt » (Sole 24 Ore), « Aides anti-virus, l'Europe en morceaux » - ''L'Italie et 8 autres pays pour les coronabonds, l'Allemagne est contre'' (Il Messaggero),  « Hôpitaux, alarme en Campanie » (Il Mattino),  « Alerte retraites  » - '' Et possible impôt sur la fortune. Draghi demande plus de déficit '' (Il Giornale).

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Luigi Di Maio, ministre des Affaires étrangères : « Maintenant une alliance internationale pour mettre au point un vaccin.

ARTICLE, Corriere della Sera, P. Mieli: « Faites attentions, ne lâchons pas prise trop tôt » : « Préparons nous. L'histoire des épidémies nous apprend que la première phase de la contamination s'est toujours conclue avec une trêve de quelques semaines qui a été suivie par une deuxième vague virale, quelque fois bien plus agressive que la précédente. C’est dans cette phase que l'on voit s'il y a une classe dirigeante à la hauteur de la situation ou si au contraire si nous avons aux commandes des chefs en quête de popularité, qui pour satisfaire l'envie générale de relâchement, concèdent la liberté désirée. Si l'on interrompt l’auto-isolement avant le temps nécessaire, on rendrait vain l'effort des deux dernières semaines et le nombre de décès serait impressionnant. On ne devrait pas lâcher prise et rester à la maison encore longtemps après la diffusion de la première vague de la contamination. C'est d'ailleurs ce qu'est en train de faire avec sagesse la Chine, en prolongeant l'isolement de Wuhan. Ce n'est pas non plus le moment des bilans politiques sur la façon dont a été gérée l'épidémie, ni des vengeances. Les leaders de l'opposition feraient bien de renvoyer de quelques mois leurs considérations. Une fois que les mesures essentielles pour sauver notre économie seront prises, il est trop tôt pour faire tout le reste. Ce que nous pouvons et devons faire aujourd'hui est de réfléchir sur les responsabilités que nous avons accumulées vis-à-vis de la science. Nous pourrions profiter du temps que nous avons d'ici à la fin de l'urgence pour prendre conscience de la nécessité d'investir dans la formation et la recherche scientifique. En laissant à celle-ci le maximum de liberté, afin de nous sentir moins coupables la prochaine fois pour avoir été pris par surprise. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Pour le Président du Conseil, les négociations qui comptent sont celles qui se déroulent en Europe » : « Lors de son information à la Chambre, Conte a expliqué que pour l’instant, il n’y avait pas d’autres gouvernements possibles à part le sien. Cela sera discuté, à la limite, après que l’urgence sanitaire aura laissé la place à l’urgence économique. La manière dont Conte s’est comporté à la Chambre a donné l’idée que ce seront surtout les décisions prises en Europe qui compteront le plus dans les dynamiques intérieures. Ce n’est pas un hasard si dans son discours il n’a jamais tendu la main à la Ligue ou à Fratelli d’Italia. La survie de ce gouvernement et les mesures qui seront mises en place dépendent surtout de ce qui sera décidé à Bruxelles. Encore une fois, l’Europe devient la variable intérieure de la politique italienne. Conte a la nécessité d’obtenir davantage de solidarité de la part de l’Union Européenne au moment où la Ligue et Fratelli d’Italia se sont rapprochés pour mettre à l’indice les choix des Bruxelles et de Francfort et qu’ils ont déjà trouvé une cible : le MES »

ENTRETIEN, Il Foglio, de Giorgia Meloni, leader et fondatrice de Fratelli d’Italia : « Gualtieri sait que ce n’est qu’un pansement et pas un traitement » : « "Imaginons ensemble les instruments pour relancer l’économie et faisons du Parlement le lieu de la confrontation continue. Nous avons déjà soumis nos amendements au ministre Gualtieri. La crise a dévoilé la fragilité de la globalisation et le conflit entre l’Etat et les régions. Apprenons les leçons de cette crise. Il faudra ensuite réfléchir sur la structure de nos institutions. Les maires semblent avoir plus de voix et une représentativité face aux citoyens par rapport au gouvernement aussi parce que le système de scrutin majoritaire facilite cette chose. Face à la globalisation sans règles, la politique doit repenser sa propre politique industrielle. Je n’ai pas confiance dans le MES. Si quelqu’un pense d’appliquer à l’Italie la recette grecque, il se trompe. Je ne sais pas ce que Conte a en tête mais nous ne le permettrons pas. Au début de la crise sanitaire, certains Etats n’ont pensé qu’à eux. Bloquant même l’exportation de masques. Puis, avec les propos de Lagarde, quelqu’un a pensé pouvoir profiter de la chute de la bourse pour faire du shopping de nos entreprises. Au début, l’Europe a été absente voire adversaire. Puis l’épidémie s’est rependue et on connait la suite…’’ ».

ENTRETIEN, La Stampa, de Silvio Berlusconi, leader de Forza Italia : « "L’exécutif est en retard, qu’il fasse comme l’Allemagne sur les crédits aux entreprises’’ » : « Il est urgent de mettre des liquidités sur le marché, et l’État n’a qu’une seule chose à faire tout de suite, comme l’Allemagne l’a déjà fait : donner aux banques la garantie de crédit aux entreprises. Face à l’urgence économique, nous revenons sur les propositions déjà faites à l’exécutif, en demandant à être informés, et non pas seulement des décisions déjà prises, comme cela a été le cas jusqu’à présent. Un message également pour l’UE : nous avons besoin de solidarité, sinon ce sera l’échec éternel. Pour faire face à la pandémie en ce moment, nous sommes bloqués aux 25 milliards mis en place il y a quelques jours. Le président du Conseil a promis de les augmenter, mais il n’a rien dit de concret. L’Allemagne, quant à elle, a déjà débloqué 156 milliards. Nous avons présenté de nombreuses propositions dont le blocage de tout paiement à l’État pendant quelques mois, le solde immédiat des dettes de l’administration publique envers les entreprises, la suspension des loyers pour les activités productives et commerciales fermées, avec indemnisation adéquate des propriétaires. J’espère que le gouvernement nous écoutera’’ ».

ENTRETIEN d’Enrico Letta, ancien président du Conseil italien, Stampa : « “Accord Rome-Paris positif, et Merkel favorisera une solution” » - “L’Europe maintenant risque tout. Elle doit sauver l’économie ou elle finira dans les mains de la droite” : « La situation, pour E. Letta, est “triste”. Combien d’autres morts faut-il pour convaincre la Hollande et l’Autriche qu’il ne s’agit pas d’une crise financière comme en 2008 ?”. “Salvini ne comprend rien et pourtant il pourrait bénéficier d’une situation mal gérée par l’UE”. “L’union de l’Italie et de la France est un signal très fort et lourd. Elle confirme ce que doivent être les alliances naturelles de l’Italie. Quand je repense aux années passées, au Conte 1 avec Salvini, et aux difficultés avec la France et l’Espagne… Maintenant c’est mieux”. “La croissance de l’euro-scepticisme en Italie est impressionnante. La fierté nationale est positive si elle ne se transforme pas en nationalisme et en fermeture ».

ARTICLE, Repubblica, G. Di Feo : « De la Russie avec amour (seulement?) » : « Aujourd’hui, dans une Italie frappée par le virus, nombreux sont ceux qui commencent à se demander si cette pluie d’aides en provenance du Kremlin est utile. Et s’il s’agit uniquement d’une intervention humanitaire ou si, comme dans le film de James Bond, l’opération “De la Russie, avec amour” ne se cache un plan pour modifier les alliances. Ce sont des aides dont nul ne connaissait la teneur, quand le premier avion s’est posé à Pratica di Mare (ndr : aéroport militaire près de Rome), loin de l’épicentre de l’épidémie. Le commandant de nos forces armées l’a demandé au général russe : “comment êtes-vous organisés? Combien de médecins seront là?”. Au moins quinze avions russes sont arrivés en quelques heures. De leur soute sont sortis surtout des instruments pour décontaminer des armes chimiques et des laboratoires mobiles pour analyser ces substances, des instruments d’efficacité douteuse contre la contagion : nos casernes en sont pleines, et nous n’avons pas jugé bon de les sortir. Le personnel arrivé de Moscou semble lui aussi spécialisé pour combattre l’ypérite. Le commandant de l’expédition est un vétéran en la matière. Il s’est présenté à La Haye l’an passé et a affirmé que le régime d’Assad n’a jamais utilisé d’arme chimique contre le peuple syrien. Il y a avec lui plus de cent officiels : certains sont indiqués comme étant virologues et médecins réanimateurs. On les verra bientôt à l’œuvre à l’hôpital. Pour nos services secrets, ce débarquement est un casse-tête : on ne sait exactement qui ils sont et si leurs déplacements sur la péninsule seront uniquement à but humanitaire. Hier, quelques parlementaires (peu) ont exprimé leurs doutes sur le secours moscovite, le définissant comme étant un “cheval de Troie”. Mais plus que de l’espionnage, ce sont les objectifs géopolitiques qui inquiètent. Ce qui est sûr c’est que pour le Kremlin c’est un coup de communication sans précédent. Sur le site du ministère de la Défense russe, on trouve des photos de l’expédition mettant bien en vue les rencontres avec notre Etat-Major : un pays de l’OTAN qui ouvre les portes à l’armée russe. La propagande russe peut compter sur un solide réseau de sympathisants chez nous, de la Ligue aux dirigeants d’importantes entreprises publiques. J. Iacoponi dans la Stampa l’a noté, ce n’est pas surprenant qu’ainsi Moscou veuille réaliser une “opération d’influence” classique. Vladimir Poutine a hérité de la tradition soviétique et s’est illustré comme un maître, obtenant des résultats politiques énormes avec un engagement militaire limité. Il l’a fait en Syrie, en Ukraine, en Libye. Le schéma se répète – même si c’est de façon limitée – en Italie maintenant. Di Maio (M5S) les a accueillis en disant que ‘’nous serons à jamais reconnaissants à la Fédération russe”.  Des mots qui ont frappé nos alliés, très soupçonneux des passions internationales du M5S. Et tous étonnés de l’attitude formelle de notre gouvernement, qui semble avoir oublié les règles de l’Alliance atlantique. L’Espagne a hier demandé officiellement l’aide de l’Otan, invoquant les accords pour recevoir des tests, des ventilateurs et des masques. Le Luxembourg l’avait déjà fait, obtenant des tentes et des générateurs pour monter des hôpitaux sur le terrain. Est-il possible que personne n’y ai pensé en Italie ? ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Saxe-Anhalt : l'AfD donnée à 25 %.

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Allemagne. Saxe-Anhalt. Les patriotes de l'AfD sont donnés à 25 % au sein d'un sondage INSA, soit un peu plus que le score obtenu lors des élections de 2016 pour le Parlement de Saxe-Anhalt.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/sachsen-anhalt...)

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CDU : démocrates-chrétiens

AfD : patriotes

die Linke : post-communistes

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Sonstige : autres

25/03/2020

"Sanctions jusqu'à 3000 euros."

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Italie. Revue de presse.

Les médias italiens titrent aujourd’hui sur les nouvelles mesures de confinement mises en place, le durcissement des sanctions en cas de leur non-respect et sur la crainte d’une prolongation des mesures jusqu’en été. La Stampa titre quant à elle sur les difficiles négociations à Bruxelles sur les « eurobonds » demandées par l’Italie : « Interdictions, des amendes jusqu'à 3000 euros » - " La baisse des contaminations continue'' (Corriere della Sera),  « Conte : ''les résultats sont visibles'' » - "Négociations pour éviter la grève générale'' (La Repubblica),  « Conte : ''Je ne bloquerai pas l'Italie pendant des mois » - ''L'Europe enlisée sur les coronabonds'' (La Stampa),  « Sanctions jusqu'à 3000 euros » - ''Feu vert au décret de loi'' (Sole 24 Ore), « Virus, un plan pour verrouiller l’Italie » - ''Hypothèse fermeture des frontières. 5 ans de prison pour les positifs qui ne respectent pas le confinement'' (Il Messaggero), « Campanie, les hôpitaux pleins » (Il Mattino),  « Cauchemar 31 juillet  » - '' Le gouvernement glisse puis dément sur l'hypothèse d'une prorogation des mesures pendant des mois '' (Il Giornale).

Les JT ouvrent sur les nouvelles mesures de confinement, sur la baisse du nombre de contaminations et des décès ainsi que sur le manque de masques et de respirateurs dans les hôpitaux.

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Iossa: « Le bilan de l'épidémie. Troisième baisse des contaminations. La croissance s’arrête à 8% » : « La contamination ralentit pour le troisième jour. Même si nous n'assistons pas à une diminution du nombre des positifs mais plutôt à une stabilisation (8,1% hier, 8,2% lundi), la baisse est là. Selon le conseiller régional de Lombardie Giulio Gallera le signal favorable arrive ''des hôpitaux qui enregistrent des réductions dans l'accès aux urgences''. En Lombardie hier, il y avait 30.703 cas au total, dont 1.942 nouveaux cas, un chiffre beaucoup plus bas que celui d’il y a trois jours quand ils étaient environ 3 000. '' Le risque était que la contamination puisse exploser à Milan, mais les milanais se sont comportés de façon responsable ''. Le nombre de personnes décédés a augmenté : 743 dans les dernières 24 heures, lundi ils étaient 601, mais 894 personnes sont guéries contre les 408 de lundi. Selon les chiffres de la Protection Civile, depuis le début de l'épidémie 69.176 personnes ont contracté le virus, 6.820 sont décédées et 8.326 sont guéries. 3.396 malades sont hospitalisés en soins intensifs, un pourcentage qui s'élève à 6%, en baisse par rapport au 10% des jours précédents. L'OMS parle d'''une lueur d'espoir pour l'Italie'' même s'il est trop tôt pour être optimiste. »

ENTRETIEN, Il Messaggero, de Giorgio Gori, maire de Bergame : « Toutes les limites de la Santé en Lombardie sont visibles » : « "Les camions militaires qui emportent les cercueils : ce sont les images de la douleur d'une ville qui ne parvient pas à enterrer ses morts. La province de Bergame a compté, uniquement la semaine dernière plus de 300 morts. Le système sanitaire n'a pas la solidité de celui de la Vénétie et de l'Emilie. Trop de gens arrivent en piteux état, tard, et doivent être intubés. Beaucoup meurent chez eux. Il faudra sans doute une décennie pour que les choses s'équilibrent, des années de travail ont été balayées par ce virus. Nous aurons en fin de semaine le nouvel hôpital de terrain construit par les militaires».

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni: « Le gouvernement inflige des amendes jusqu'à 3  000 euros. '' Blocage jusqu'au 31 juillet ? C'est faux'' » : « Les nouvelles et fortes restrictions aux libertés personnelles sont écrites noir sur blanc dans un décret qui met de l'ordre dans le chaos normatif de la situation d'urgence, rétablit les hiérarchies entre l'État et les Régions et introduit des nouveautés importantes dans la lutte au coronavirus. L'article 1 du décret de loi limite non seulement la possibilité de s'éloigner de son lieu de résidence mais aussi celui d'entrer et de sortie du territoire national. Ceux qui ne respectent pas les règles risquent de lourdes amendes, de 400 à 3.000 euros. Si la violation est commise à bord d'un véhicule, l'amende sera augmentée ‘'jusqu'à un tiers'’. Une personne positive qui ne respecte pas la quarantaine risque une peine de prison de 1 à 5 ans. Les préfets pourront faire recours à l'armée pour faire respecter les règles. Conte rassure sur le fait que les restrictions puisse durer jusqu'au 31 juillet : '' Ce n'est absolument pas vrai. L'urgence nationale durera jusqu'à cette date mais nous espérons pouvoir desserrer l'étau rapidement. Nous sommes confiants qu'on pourra le faire bien avant.'' '' Beaucoup d'entreprises sont à court de liquidité et peuvent tenir au maximum jusqu’à mi-avril'' est l’alarme que lance le Ministre Stefano Patuanelli. Au Conseil des Ministres la discussion la plus tendue a été sur les pouvoirs de l'État et des Régions, le M5S aurait voulu limiter les pouvoirs des présidents, tandis que les démocrates et le ministre Boccia se sont battus pour laisser de la place aux territoires. Les présidents pourront adopter des mesures plus sévères mais seul le gouvernement pourra décider sur les réouvertures. »

ARTICLE, Repubblica, V. Conte : « Conte : “ce n’est pas le moment de faire grève” - “l’arrêt des distributeurs d’essence évité” » : « G. Conte a appelé les syndicats - ‘’nous devons faire un effort tous ensemble, le pays ne peut pas se permettre de grèves en ce moment’’, pour les convaincre à révoquer les mobilisations prévues ce mercredi dans divers secteurs : papier, métallurgistes lombards, call centers. Et l’arrêt de la distribution d’essence semble aussi évité. Conte a fait comprendre aux trois représentants, en les appelant à tour de rôle, Landini (Cgil), Furlan (Cisl), Barbagallo (Uil), que ‘’les portes pour les syndicats sont toujours ouvertes mais la saison des concertations années 90 est finie”. Les syndicats posent trois problèmes : 1. les petits rusés qui laissent ouvertes leurs entreprises ; 2. les dérogations admises par le décret après demande de l’entreprise au préfet et qui arrivent nombreuses ; 3. le protocole de sécurité sur les lieux de travail (signé le 14 mars entre Confindustria et syndicats) que de nombreuses entreprises ne respectent pas, générant les craintes des employés. »

EDITORIAL, Repubblica, M. Ainis : « Le virus de la décrétite » : « Alors que le coronavirus infecte les Italiens, un autre virus contamine nos institutions : la « décrétite ». Il ne se passe pas un jour sans qu’arrivent de nouvelles normes, de plus en plus rigides, confectionnées par le gouvernement et mise en œuvre à toute allure par les régions, les provinces autonomes, les villes. Elles sont tellement en contradiction entre elles, à tel point que le gouverneur de Lombardie Fontana a demandé les lumières du ministère de l’Intérieur pour savoir si dans sa région prévalait la norme régionale ou la norme nationale. En effet, l’incertitude sur les interdictions s’ajoute au risque sanitaire. Cette maladie institutionnelle dérive en partie, de la stratégie choisie par le gouvernement Conte. Et elle naît aussi de l’absence de règles claires, dans notre Constitution, sur l’état d’urgence qui n’est pas codifié. Il manque une loi générale qui distribue rôles et compétences, avec pour résultat une pluie d’ordonnances sans coordination. Par exemple, l’Emilie-Romagne et quatre autres régions ont fermé les supermarchés le dimanche, la Vénétie le samedi aussi. Ailleurs ils sont ouverts. La Province de Bolzano interdit de s’asseoir sur les bancs, le Piémont ferme les marchés, la Sicile décrète que l’on peut faire ses courses une fois par jour seulement, etc. Mais la palme revient à la Calabre, imitée par la Basilicate, qui interdit, et c’est anticonstitutionnel, l’entrée et la sortie de son territoire. Une solution existe : adopter une loi-cadre qui distribue le pouvoir normatif entre les différents niveaux du gouvernement. Une loi pour discipliner l’urgence, attribuer à chacun son propre espace sans envahir les attributions des autres. Si le Parlement n’est pas en mesure d’adopter de nouvelles lois, le gouvernement peut s’en occuper par décret, et il a commencé à le faire hier soir. Et ce décret peut même déroger à quelque compétence fixée par la Constitution, l’état d’urgence le consent. Mieux vaut une seule exception que trop de normes exceptionnelles ».

EDITORIAL, La Repubblica, S. Folli : « Unité nationale : difficultés en vue » : « La date du 31 juillet comme date de fin de la situation d’urgence, même si Conte a bien expliqué qu’il s’agissait d’un terme bureaucratique, est cependant restée suspendue pour nous rappeler la gravité de la période que nous vivons et l’incertitude des semaines à venir. Le président du Conseil, hier, a tenté de remédier aux problèmes institutionnels, après avoir fait l’erreur de ne pas se poser le problème du passage par les Chambres et de considérer la relation entre le gouvernement et le parlement (qui n’a jamais été fermé mais c’est comme s’il l’était dans la perception populaire) comme superflue. Maintenant que ceci est résolu, il faut voir combien de temps tiendra la cohésion PD-M5S-Leu. La crise constitue pour tous les gouvernements une épreuve dramatique, il suffit de voir ce qu’il se passe à Londres, Paris et Madrid. A part les grèves qui se profilent dans un pays déjà à genoux, notre rapport avec l’Europe pourrait être traumatisant et le MES demande une médiation supplémentaire. Enfin, près la confrontation entre majorité et opposition de lundi, de quelle manière s’entend la collaboration, voire la convergence souhaitée par Mattarella ? Ce n’est pas clair. La solution a minima est une discussion des chefs de groupe ; la solution maximale serait un “cabinet de guerre” mais c’est irréaliste. La troisième solution serait de mettre en place une “cabine de régie” pour mettre au point les normes les plus importantes et atténuer les tensions sur l’Europe. Une voie difficile mais inévitable sans doute à ce stade ».

RETROSCENA (Coulisses), La Stampa, I. Lombardo : « A la fin Conte cède à la pression : " Maintenant il faut davantage de partage » : « La gestion de l'urgence de l'épidémie du coronavirus a été très difficile cette dernière semaine même si les dirigeants du PD reconnaissent l'engagement du président du Conseil Conte qui a été bouleversé par un imprévu avec d'énormes retombées pour le pays. L'anxiété de communiquer sur un décret qui n'existait toujours pas, par un message vidéo samedi nuit, et ensuite les divergences avec les syndicats sur la liste des entreprises à fermer, ont provoqué beaucoup de critiques à Conte. Même le chef de la Protection civile, Angelo Borrelli, s'est aventuré dans des prévisions effrayantes, en parlant du nombre des contaminés, et a attaqué l'ancien gouvernement de Paolo Gentiloni pour avoir " affaibli " le département de la protection civile. La pression a été très forte pendant ces dernières 24 heures et l'attitude de Conte a changé hier, lors de la conférence de presse où il a confirmé son intervention à la Chambre aujourd'hui à 18 heures et où il a promis une déclaration tous les quinze jours devant le Parlement. Conte est donc sorti de la solitude de ces dernières semaines et est entré dans une nouvelle phase d'implication du Parlement ainsi que des partis de l'opposition, grâce à l'intervention du Président de la République Mattarella qui l'a invité à une plus grande prudence et à ouvrir une discussion importante avec l'opposition ». 

ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Le retour forcé de Conte devant les Chambres » : « Aujourd’hui, après les sollicitations du Président Fico, le Président du Conseil ira à la Chambre puis au Sénat après une absence qui a été remarquée et qui a laissé des marques.  Ce vide a soulevé les critiques de ceux qui y ont vu une impolitesse vis-à-vis des règles démocratiques et une sorte d’affirmation d’autosuffisance en raison de la cote de popularité dans les sondages de Conte au-delà des 50 points. Le Président Conte a fait savoir lors de la conférence de presse d’hier qu’il y aurait une discussion tous les 15 jours avec le Parlement. Il s’agit d’un changement de pas. Que s’est-il passé ? On raconte que, lors de la réunion d’hier pour préparer le texte final, il y a eu des pressions pour modifier la partie des informations au Parlement de la part du Parti Démocrate par le biais de son chef de délégation Franceschini. Ce dernier est, et ce n’est pas par hasard, le ministre le plus proche au Quirinal. Nous savons qu’un appel pour une reprise des contacts avec l’opposition est arrivée par Mattarella et que le Parlement est le lieu où cette discussion peut murir et soutenir un parcours d’un décret aussi large et délicat sur les relations Etat-régions et aussi invasif sur les libertés personnelles. Il est clair que ces deux passages mensuels au Parlement ne peuvent qu’être appréciés par le Quirinal. Le PD a voulu que l’on cherche une forme structurelle de collaboration avec l’opposition, étant conscients que d’ici un mois tout sera plus compliqué pour gérer tous les fronts qui s’ouvriront. L’image des Chambres vides face au travail des médecins, des infirmiers ou des employés des supermarchés, pharmaciens ou encore des ouvriers, aurait pu générer une hostilité. Surtout quand il s’agira de faire face aux chiffres importants non seulement des morts mais aussi des chômeurs et des entreprises fermées ».

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giorgia Meloni, leader et fondatrice de Fratelli d’Italia : « Une cabine de régie au Parlement, pas la peine d’un gouvernement de large coalition » : « Pour collaborer, nous n’avons pas besoin de fauteuils. Et peut-être n’y a-t-il plus le temps, ni la possibilité de dresser une liste de ministres, de cabinets, de délégations, etc. En somme, il n’y a pas besoin d’un gouvernement d’unité nationale. Il est possible de collaborer si on crée un lieu permanent de confrontation, et cela ne peut être que le Parlement. Il faut créer une cellule de crise parlementaire, un organisme qui peut même être la conférence des chefs de groupe, peut-être élargie, où l’on pourrait faire le point, dans la vie quotidienne. Un gouvernement d’unité pour reconstruire l’Italie après cette crise ? L’urgence est une chose, l’ordinaire est autre chose. La reconstruction et la relance du pays ne prendra pas quelques mois, mais des années. Et je pense que, après cette première phase terrible, on ne pourra pas continuer avec la mélasse, car on reviendra à la politique, aux différentes visions qu’il faudra confronter et expliquer aux citoyens qui devront ensuite choisir et donner un mandat long, stable, bien sûr, de cinq ans à celui qui gouvernera " ».

ENTRETIEN, La Stampa, de Matteo Salvini, leader de la Ligue : « '' Il faut tout dépenser, même 100 milliards ou ce sera la révolte '' » : « Les sanctions adoptées pour faire face à la crise sanitaire sont sacro-saintes, il ne faut pas mettre en danger la santé des autres. Je ne me permets pas d'entrer dans le vif des décisions du Président de la République même s'il est quand même étrange que le jour après son intervention, nous avons reçu l'invitation du président du Conseil. C’est peut-être une coïncidence. Notre objectif est celui de donner un coup de main et de présenter nos propositions ou d'exprimer nos idées de désaccord, quand il y en a besoin.  J'ai pris note de la décision de Conte à propos d'une discussion constante avec les partis de l'opposition, c'est normal, même s'il aurait dû le faire immédiatement. Nous avons présenté beaucoup de propositions au ministre de l'Economie Gualtieri et il nous a toujours répondu qu'il n'y avait pas d'argent dans le décret, il y en aura peut-être dans celui d'avril et nous espérons, à ce moment-là, être consultés avant et non pas après les décisions à adopter.  Il n'existe aucune opposition entre les Régions du Nord et le gouvernement de Rome, les présidents locaux sont en train d'affronter tous les jours des problèmes concrets, l'autonomie est importante et je ne permettrai pas de décharger les inefficacités évidentes de l'Etat central sur eux. Les citoyens sont en train de se comporter très bien mais ils exigent des garanties, surtout sur l'emploi : il y a des problèmes énormes, la crise sanitaire et la crise économique, l'urgence des investissements et la garantie d'une nouvelle croissance pour notre pays. La colère des personnes pourrait exploser à tout moment et il faut donner des certitudes avant d'arriver à l'affrontement social. Pas besoin d’eurobonds, il suffirait que la BCE achète des titres italiens ». 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

24/03/2020

Le Forum voor Democratie dénonce le feux vert donné aux négociations avec l'Albanie et la Macédoine du Nord.

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Pays-Bas, EU, Albanie. Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet dénonce l'approbation par le gouvernement néerlandais du fait que l’Albanie et la Macédoine du Nord vont pouvoir négocier leur entrée dans l’UE, alors que tout le monde a les yeux tournés vers l’épidémie de coronavirus.

"Rencontre du Président du Conseil avec les leaders de l’opposition."

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Italie. Revue de presse.

Le Coronavirus occupe toujours les Unes des médias italiens (JT et quotidiens). La presse titre notamment sur la rencontre prévue aujourd'hui entre le gouvernement et les syndicats au sujet de la fermeture totale des activités productives. Les observateurs relèvent également une légère baisse des nouveaux cas de contaminations et du nombre des décès depuis deux jours : « Morts et nouveaux cas, premières lueurs » - " Nouvelles normes restrictives et utilisation de drones'' (Corriere della Sera),  « Borrelli : ''Nous sommes lents et le virus va vite » - "Le chef de la Protection civile s'exprime'' (La Repubblica),  « Conte : nouvelles restrictions pour battre le virus » - ''Contrôles, sanctions et tour de vis sur les usines'' (La Stampa),  « Boccia : le stop nous coute 100 Mds par mois. Les syndicats déplorent : trop d'ouvertures, nous sommes prêts à la grève» (Sole 24 Ore), « Virus, la baisse des chiffres ne suffit pas » - ''L'ISS prévient : ce sera long et encore trop de gens dans les rues du Sud'' (Il Messaggero),  « Virus, coup de frein mais la bataille sera longue » (Il Mattino),  «''Nous ne sommes pas des pestiférés  » - '' Bonomi (Assolombarda) la fermeture totale est irresponsable, nos usines sont sécurisées '' (Il Giornale).

Les JT ouvrent sur le coronavirus et tout particulièrement sur la rencontre du Président du Conseil avec les leaders de l’opposition ainsi que sur la baisse du nombre de contaminations et des décès.

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Deaglio : « La stratégie de sortie est dangereuse » : « Les données d'hier montrent que la contagion est en train d'augmenter mais que son rythme est toujours plus lent. Si cela continue nous pourrions atteindre, à la fin du mois, "une augmentation zéro " et nous aurons ainsi résolu nos problèmes. Mais ce ne sera pas le cas, le gouvernement aura remporté une bataille mais pas la guerre, parce que nos problèmes commenceront exactement à ce moment-là, quand il faudra empêcher de graves dommages aux capacités productives du pays et redonner à l'Italie une capacité de croissance, très faible depuis 20 ans. Le coronavirus laissera des blessures énormes dans notre société et, même si la Commission européenne et la BCE ont réagi de façon adéquate, le gouvernement devra, pour relancer la croissance, agir avec une action beaucoup plus dynamique : par des investissements forts dans les domaines de la santé, de l'éducation, de la recherche. Si l'entrée dans cette crise n'a pas été gérée au mieux, étant donné sa nouveauté et sa rapidité, il faut absolument gérer la sortie de la crise pour éviter de prolonger les effets dévastateurs de ce virus ».

ARTICLE, Corriere della Sera, L. Savia : « Grèves dans les usines du Nord. Conflit autour des activités qui doivent s’arrêter » : « Viltrociset, Lgs, Ge Avio, Cam e Dar, Leonardo, sont les usines où ont eu lieu les premières grèves. Demain il y aura la grève des métallurgistes en Lombardie, peut-être dans le Latium aussi. D'autres secteurs seraient prêts à s’arrêter également comme les banques. La question est de déterminer les activités qui doivent être considérées comme essentielles. Elle sera examinée une nouvelle fois par le gouvernement aujourd'hui. Une réunion en téléconférence est prévue entre le ministre de l'économie Roberto Gualtieri, celui du développement économique, Stefano Patuanelli et les secrétaires des syndicats Cgil, Cisl, Uil. Pour compliquer les choses, il y a deux lignes qui cohabitent dans le gouvernement : Patuanelli (M5S) est plutôt pour le maintien de l’ouverture des usines, tandis que la ministre du travail Catalfo (M5S) est plus prudente. Les syndicats aussi ont des idées différentes, la Cisl est plus intransigeante. Selon l'Ires, les entreprises restées ouvertes sont au nombre de 800.000, soit 39,9%. Les travailleurs considérés essentiels sont 7,5 millions ».

ANALYSE, Il Messaggero, M. Ajello : « Le défi lombard et ses effets ruineux » : « Sous les yeux de tous, une peine s'ajoute aux autres. C’est la confusion des Italiens qui, pour savoir exactement ce qu'ils peuvent ou ne peuvent pas faire, doivent croiser les décrets nationaux et les arrêtés régionaux. Le risque est de perdre la tête et surtout de ne plus reconnaître, et cela est très grave (c'est l’erreur de la Lombardie) la hiérarchie des normes. Une hiérarchie qui ne peut pas être bouleversée au profit des régions et au détriment de l'Etat central. Il est absurde d'entendre le président de la Lombardie, Attilio Fontana, s'adresser à la ministre Lamorgese pour lui demander quel décret doit être adopté, le sien ou celui du gouvernement. Et il est encore plus préoccupant parce qu'il s'agit d'une question posée par un pouvoir territorial qui a malheureusement de grandes responsabilités dans la lenteur, les erreurs et l'inefficacité par lesquelles la lutte contre le coronavirus a été menée. Il y a surement eu d'autres erreurs qui ont rendu plus difficile le travail du gouvernement : les industriels par exemple, qui voulaient maintenir les usines ouvertes, ou l'Eglise qui voulait maintenir les paroisses ouvertes ou encore la région qui a toujours voulu montrer son autonomie et sa rapidité dans l'adoption de décisions. On aurait envie de sourire si la situation n'était pas si grave »

ENTRETIEN, Fatto Quotidiano, de Luigi Di Maio, ministre des Affaires étrangères : « La diplomatie sauve aussi des vies, l’urgence des masques résolue » : « Nous avons des amis sûrs comme les Etats- Unis et puis nous avons investi sur l’amitié de pays comme la Chine et la Russie. Et nous avons bien fait, au regard de l’aide qu’ils sont en train de nous donner. J’éviterai de polémiquer face à cette urgence extraordinaire. L’Italie a besoin de 100 millions de masques par mois et de 10 000 ventilateurs pulmonaires. Nous avons signé un contrat avec la Chine. Entretemps, Pékin nous envoie 3 millions de masques et 200 ventilateurs pulmonaires. La Russie nous envoie neuf avions avec du matériel sanitaire et des médecins. Plusieurs pays européens sont en train de nous aider. Sur le MES, je partage la ligne de Crimi [le chef du M5S, ndt.] : certaines mesures déjà utilisées en 2011 s’étaient révélées insuffisantes, elles n’avaient pas assuré la tranquillité et l’égalité des citoyens. Je suis d’accord avec Conte : l’argent du MES est une chose, les conditions sont une autre chose. La crise économique qui suivra la crise sanitaire ne sera pas surmontée par le biais de ‘’memorandum’’. Je le répète, c’est une crise sans précédents. Le gouvernement est en train de procéder selon l’évolution de la situation. Nous sommes au deuxième jour de baisse des contaminations. C’est un petit signal, nous devons continuer dans cette direction. Le Parlement doit être impliqué et les partis ont les instruments pour le faire. Mais dans l’urgence, il faut prendre des décisions d’urgence, voilà pourquoi nous avons utilisé les décrets de loi et les décrets du Président du Conseil’’ ».

ARTICLE, Il Messaggero, M. Ajello : « L'Opposition va chez Conte : " Peu d'argent pour les mesures » : « La droite réunie se rend chez le président du Conseil Conte pour lui faire accepter les propositions de l'opposition dans la lutte au coronavirus. Les trois leaders de la droite, Salvini, Tajani et Meloni, affirment que Conte croit qu’il est Superman et qu'il veut tout décider sans le soutien de l'opposition qui demande, au contraire, d'être écoutée. Les trois leaders demandent davantage d'argent pour les mesures nécessaires et de pouvoir jouer leur rôle dans cette grave situation. Conte les a écoutés avec attention et a souligné que tous les autres pays de l'UE sont en train d'adopter les mêmes mesures que l'Italie et avec la même rigueur ». 

COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « Les pressions du Quirinal sur Conte et les inquiétudes sur les polémiques » : « Le Quirinal dément mais selon certains ministres, la rencontre d’hier soir au Palais Chigi entre le Président du Conseil et les leaders de l’opposition avait lieu du fait d’une pression du Chef de l’Etat. Non seulement le climat d’unité nationale a fait défaut, mais aux querelles entre Etat et régions et au bras-de-fer entre entreprises et syndicats, se sont ajoutées les tensions entre Conte et l’opposition. C’est donc cela qui a poussé Mattarella à intervenir. L’enchevêtrement de règles dictées par Rome et les Régions ont créé la confusion. Pour le Quirinal, il n’y a pas d’autres solutions que celle de la collaboration. Cela aussi parce que, sans un dialogue à Rome, il est difficile d’éviter des déchirements avec les régions du Nord dirigées par la droite ».

ENTRETIEN, La Stampa, de Giorgia Meloni, leader de Fratelli d'Italia : « '' L'engagement de 25 milliards est un pansement, il en faut quatre fois plus » : « "Nous avons ouvert une ligne de communication avec le gouvernement, maintenant il faut voir si nos propositions sont accueillies dans le décret Cura Italia et nous sommes disponibles à travailler avec l'exécutif. Le décret est un dispositif «  pansement », 25 milliards, ce n’est pas assez d'argent pour faire face à cette grave crise et il en faut quatre fois plus. Le Président du Conseil a décidé les normes tout seul, sans nous consulter, en limitant de plus en plus les libertés individuelles et cela doit absolument impliquer la participation du Parlement. Le Parlement devrait être transformé en une cellule de crise permanente et il faudrait adopter les mesures par des négociations techniques mais aussi politiques. Une autre question très délicate est l'utilisation du MES, j'en ai parlé au président Conte et je lui ai précisé que nous ne pouvons pas risquer l'activation d'une conditionnalité qui serait mortelle pour les économies des Italiens et qui pourrait nous faire devenir comme la Grèce ».

ARTICLE, Il Fatto Quotidiano, C. Di Foggia « MES, le front du Nord veut l’Italie placée sous tutelle » : « La décision finale arrivera jeudi au Conseil européen. Dès aujourd’hui, toutefois, nous connaitrons l’orientation retenue sur la proposition de certains pays, dont l’Italie, d’utiliser l’argent du MES pour faire face à la crise du coronavirus. Or, les pays du bloc nordique ne semblent pas avoir changé d’idée par rapport à la crise de l‘euro de 2011. La ligne italienne, élaborée par le ministre de l’Economie R. Gualtieri, prévoit une synthèse entre un MES offrant des lignes de crédit à tous les Etats membres afin d’éviter de stigmatiser les pays qui le demande et l’émission de « coronabonds », dette garantie à tous les pays de l’eurozone. Les Pays-Bas s’y opposent fortement. L’Allemagne est plus fuyante. Officiellement, Merkel n’est pas opposée à la proposition italienne mais elle craint la fissure de son front intérieur. Côté italien, toute décision au sujet du MES passerait inévitablement par le Parlement, où il n’existe pas une majorité en faveur de cet instrument financier. Outre la Ligue, Fratelli d’Italia et LeU, le M5S aussi se dit opposé à toute implication par le biais de conditionnalités d’accès. »

COULISSES, La Stampa, F. Capurso : « Le M5S prévient Conte : non au MES tel qu'il est » : « '' Si quelqu'un pense emmener la troïka de Bruxelles en Italie, il y aura des sérieux problèmes pour le gouvernement.'' Le message arrive du corps parlementaire du M5S et s’adresse, sans trop le cacher, directement au président du Conseil Conte. Dans le collimateur il y a son idée de faciliter l'émission extraordinaire de Coronabonds en les faisant passer par le Mécanisme Européen de Stabilité. La brèche qui s’ouvre dans la majorité est telle qu’elle oblige le chef du M5S Vito Crimi, à téléphoner au président : ''Oui aux Coronabonds mais pas à travers l'intervention du MES qui comporte des conditionnalités '' est la position qui ressort de l'entretien. Une invitation à Conte pour essayer de forcer l'Europe à exclure des contraintes fortes et en même temps insister sur l'injection de liquidité de la part de la BCE. Le groupe des grillini craint pourtant que le président reste coincé sous l'emprise des faucons de la rigueur guidés par les Pays-Bas et l'Allemagne. Les plus extrémistes pensent aussi à quitter la majorité. Ils sont mis sous pression aussi par la Ligue et Fratelli d'Italia ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

23/03/2020

Interview de Piero San Giorgio, l’homme qui avait prévu le coronavirus, par Lionel Baland.

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Suisse. Interview de Piero San Giorgio, l’homme qui avait prévu le coronavirus :

http://eurolibertes.com/evenements/interview-de-piero-san...

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"Interdiction de voyager. Bras-de-fer gouvernement-région Lombardie sur les règles à respecter."

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Italie. Revue de presse.

Le Coronavirus sature toujours l'espace médiatique italien (JT et quotidiens). La presse relève les nouvelles restrictions mises en place par le dernier décret adopté hier, qui limite encore davantage les déplacements.Les observateurs relèvent également une augmentation moins forte des contaminations et des décès : « Stop aux déplacements » - " Interdiction de voyager. Bras-de-fer gouvernement-région Lombardie sur les règles à respecter'' (Corriere della Sera), « Tout fermé ou presque » - "Plusieurs dérogations prévues, les syndicats protestent'' (La Repubblica), « Conte : des jours difficiles mais nous nous relèverons » - ''Entretien du Président du Conseil. Baisse des contaminations et des morts'' (La Stampa), « Virus, interdiction de quitter les villes » - ''Le nouveau décret bloque les déplacements vers le Sud'' (Il Messaggero), « Virus, interdiction d'aller vers le Sud » - ''La décision après les pressions des présidents des régions'' (Il Mattino), « La farce » - '' Un décret flou après le direct sur Facebook de Conte'' (Il Giornale).

Les JT ouvrent sur les nouvelles mesures restrictives adoptées hier ainsi que sur la moindre augmentation du nombre des contaminations et des décès. Ils relèvent également les critiques des partis de l’opposition vis-à-vis du gouvernement.

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giuseppe Conte, Président du Conseil. « ‘’Il faut l’effort de tous, c’est la tenue sociale et économique est en jeu’’ » : « Depuis son bureau au Palais Chigi, Giuseppe Conte dit que les 8 000 médecins qui ont répondu à l’appel pour créer une équipe de crise contre le virus sont ‘’des héros en blouse blanche’’. ‘’Avec la suspension du pacte de stabilité, le scénario change. Nous pouvons à nouveau penser à soutenir la santé, les entreprises et les familles. Il est trop tôt pour dire quand la crise se terminera. Ce seront les jours les plus difficiles parce que nous n’avons pas atteint la phase la plus aiguë de la contagion et les chiffres vont encore augmenter. Nous attendons, dans les prochains jours, les effets des mesures prises. Je l’avais dit tout de suite que le changement ne se verrait pas dans l’immédiat. Nous avons maintenant franchi un nouveau cap, en fermant toutes les activités productives qui ne sont pas strictement nécessaires, ni indispensables pour garantir la production des biens et des services essentiels. Nous avons décidé de ralentir le moteur de notre pays sans toutefois le bloquer complètement. En ces heures de grande urgence, nos choix sont pondérés, les prochaines semaines seront très difficiles. Avec le président de la Région Lombardie, A. Fontana (Ligue), nous avons collaboré dès le début. Toutes les décisions prises ont été évaluées ensemble, en suivant les indications du comité technique et éthique. Les places pour les soins intensifs ont augmenté de 50% au niveau national et de 70% en Lombardie. Les photos des cercueils qui quittent Bergame resteront indélébiles dans notre histoire. Avec la Protection civile, nous suivons de près l’évolution des contaminations. Nous tenons les partis d’opposition constamment au courant des décisions prises. Dans les prochains jours, je me rendrai au Parlement pour rendre compte des mesures que nous avons adoptées. Nous n’avons jamais sous-estimé cette épidémie. La preuve, notre modèle est copié par tous. L’OMS a reconnu notre sérieux. Nous avons toujours agi en écoutant les scientifiques et les experts. La suspension du pacte de stabilité et le soutien de la BCE nous permettra de faire repartir plus rapidement notre économie. Aucun Etat ne peut penser s’en sortir tout seul. Il faut une réponse européenne imposante, efficace, immédiate. Toute l’Europe devra affronter une récession et cela met les finances publiques de tous les pays membres sous pression. La BCE a sans doute mis un bouclier protecteur et c’est maintenant aux gouvernements européens de descendre dans l’arène et défendre l’économie. Il faut construire une architecture financière avec, au centre, les Eurobonds pour soutenir les efforts des pays membres ou en tout cas un fonds de garantie adéquat pour protéger la santé et l’économie européenne. Aujourd’hui, nous distribuerons quatre millions de masques et nous avons réservé 6500 respirateurs. Mais beaucoup dépend aussi du comportement responsable de chacun de nous : si tous, et je le répète tous, nous respectons les interdictions, si chacun joue son rôle, nous sortirons plus rapidement de cette épreuve très difficile. Cette expérience nous changera tous. C’est à nous de faire en sorte de devenir meilleurs qu’avant’’ ».

ENTRETIEN, La Repubblica, de Stefano Patuanelli (M5S), ministre au Développement économique : « ‘’Je n’ai pas cédé aux pressions des industriels. L’objectif primaire est de sauver des vies humaines ’’ » : « ‘’Je réfute l’analyse selon laquelle le gouvernement serait en train de tâtonner : Ce n’est pas vrai, au point que l’Italie est devenue un modèle de référence pour les autres pays qui prennent les mêmes mesures que nous. Quand nous avons fermé les écoles, on nous observait avec méfiance, maintenant tout le monde le fait. Nous nous basons sur l’analyse quotidienne que nous avons avec le comité technique scientifique et avec l’Institut supérieur de santé. Les mesures sont arrivées dans les délais dictés par cette analyse. Sur la menace de la grève générale de la part des syndicats, nous avons analysé les demandes et sommes arrivés à une synthèse satisfaisante. Le principe de précaution et la protection de la santé publique nous guident. Le gouvernement n’a pas cédé à la pression de la Confindustria, notamment parce qu’il y a un très grand sens des responsabilités de tous les secteurs de production et des entrepreneurs individuels. Toute la métallurgie et toute la fabrication de produits métalliques fermera ainsi que la plupart des produits d’électronique et d’optique. Environ 35% des activités resteront ouvertes. Pour éviter d’avoir des pics de croissance, il faut agir partout. Dans les deux prochains jours de cette semaine, les entreprises pourront organiser leur fermeture, qui devra en tout cas se faire ce mercredi. L’exigence que nous devons assurer aux entreprises est celle de la liquidité. Sur cela, il faudra intervenir ultérieurement et nous devrons allonger les temps du remboursement des financements que nous ferons. Nous devrons adopter un autre décret prévoyant un « éco-bonus » à hauteur de 120%, la banque publique des investissements, le déblocage des chantiers à l’instar du modèle de Gênes. Et puis nous devrons utiliser d’autres ressources pour continuer le parcours entamé avec le décret des 25 milliards’’ ».

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Attilio Fontana (Ligue), Président de la Région Lombardie : « Le décret est réductif et sans notre accord. Les lombards savent ce qu'ils doivent faire » : « Pourquoi ne pas fermer tous les cabinets, les administrations publiques, les hôtels ? Et les chantiers ? Je dis aux citoyens de suivre les dispositions contenues dans l’ordonnance que j'ai signé samedi. Je vis un sentiment d'impuissance jour et nuit. Qui gouverne la Lombardie sait qu’il peut toujours presque tout réaliser. Grâce à ses ressources et à sa mentalité ce territoire est toujours capable de faire face à tous les problèmes. Mais cette fois-ci tout est différent, nous sommes devant quelque chose de plus grand que nous. Il faut absolument faux que nous renonçons à soigner des patients, nous soignons tout le monde et ne laisserons jamais personne de côté »

ARTICLE, La Stampa, F. Grignetti : « " Peu de clarté, hésitations et retards ". Les interventions de Conte critiquées » : « Et à la fin, au quinzième jour d'urgence, c'est le président du Conseil Conte qui est mis en accusation. Non seulement parce que la direction de Palais Chigi, ces derniers jours, semble hésiter mais aussi parce que le dernier message de Conte, par le biais des réseaux sociaux, a jeté le pays dans la confusion. Il faut tout fermer, sauf la production essentielle, mais quelle est la production essentielle ? C'est facile à dire mais plus difficile à comprendre : le décret, annoncé samedi nuit, a été signé seulement hier soir et beaucoup d'Italiens se sont demandé ce qu'ils devaient faire aujourd'hui. Conte a été beaucoup critiqué et Dario Franceschini, chef de la délégation du PD, a dû déclarer, pour protéger le président du Conseil, qu'il devait tout simplement être remercié pour son travail sans répit, parce qu'il était en train d'affronter une responsabilité énorme. Des critiques sont arrivées, évidemment, de la part de l'opposition mais aussi des renziens, très durs avec Conte, accusé de semer la panique par des déclarations qui ressemblent davantage à une télé-réalité, style « La grand frère ». Même le président de la Confindustria, Vincenzo Boccia, a souligné l'exigence de préciser les priorités du monde productif pour permettre la poursuite des activités non expressément incluses dans la liste mais essentielles à la poursuite de l’activité des entreprises essentielles tandis que les syndicats ont protesté pour éviter le risque de trop de dérogations ».  

EDITORIAL, Repubblica, S. Folli : « Le destin commun qui nous fait défaut » : « Un décret insaisissable, changeant comme une créature ésotérique. Ou bien il ressemblait à un lego, mais une pièce à la fois. Et il sera différent de celui indiqué à (très) grandes lignes par le président du Conseil samedi à minuit à travers une communication des plus étranges. Hier, par exemple, nous avons su qu’il n’était pas possible de se déplacer d’une commune à une autre, c’est nouveau, sauf urgence absolue. Ces changements récurrents donnent l’idée d’une fatigue générale, ce sont autant de « soufflets » donnés à une communauté courageuse mais désorientée et pleine de peur. Ce qui est bien pire, c’est que jusqu’à hier, nul ne savait de quelle manière auraient lieu la fermeture des activités productives. Une économie dont le PIB vaut 1800 milliards d’euros était d’abord suspendue à un direct Facebook puis à un dimanche d’indiscrétions. Pas de discours éthique pour accompagner la privation de la liberté civile. Ni de souffle d’un destin commun. On navigue à vue. Le NYT a écrit, entre autres, que l’expérience de l’Italie devrait servir à Trump pour éviter les mêmes incertitudes. Il est vrai que c’est une crise sans précédent au cours de ce siècle, c’est un facteur atténuant. Mais l’impression demeure : trop d’aspects ont été affrontés avec légèreté, à la recherche du succès médiatique, avec un oeil (voire deux) vers les sondages. Mortifier les institutions est une erreur qui se paie toujours. C. Schmitt estimait que ‘’celi qui décide sur l’état d’exception est souverain’’, il ne pouvait prévoir cependant l’ère du web ».

ARTICLE, Repubblica, R. Mania : « Fermeture à moitié » - “Le gouvernement : blocus total de la production, puis il l’élargit. Les syndicats prêts à la grève” : « Les syndicats CGIL et UIL se sont dit hier prêts à la grève générale, après une journée de tensions avec les techniciens des ministères lors d’un dialogue à distance, pour défendre la santé des travailleurs. L’accusation portée à Conte est lourde : celle d’avoir annoncé la fermeture des activités productives mais pas toutes. Peuvent continuer leurs activités, entre autres, le textile (vêtements exclus) la chimie, les pneumatiques et la manutention-réparation des véhicules. Mettre un pays à l’arrêt n’est pas simple. Mais le décret de Conte reprend nombre de points du texte de Boccia (Confindustria), qui avait demandé au président du Conseil de revenir sur la décision drastique de tout fermer, annoncée samedi soir tard, ce qui provoque la colère des syndicats. »

ARTICLE, Repubblica, C. Lopapa : « Maintenant, de Salvini à Renzi, le siège de Conte reprend. La droite mise sur les techniciens » - “La Ligue et Forza Italia demandent audience à Mattarella ? Casellati rappelle le président du Conseil pour qu’il consulte le Parlement. Le leader de Italia viva : ‘’non aux communications de reality show” : « Assiéger Conte et tenter de le désarçonner dans le moment de pire fragilité pour le pays. Après les dernières restrictions annoncées par le Palais Chigi et après que le seuil tragique de 5.000 morts ait été atteint. Sous le manteau, on voit des convergences, plus ou moins voulues, entre les deux Matteo (Renzi et Salvini) avec l’objectif de mettre Conte de côté et dans les semaines à venir le remplacer par un nouvel exécutif de santé publique, des techniciens. Une note conjointe vers le Quirinal de Ligue, FI et FdL est partie pour une demande de rencontre avec Mattarella. Que les deux Matteo, par ailleurs, n’aiment pas beaucoup Conte, c’est connu. R. Fico assure que la Chambre continue son travail. A. Casellati semble elle prendre parti en demandant à Conte ‘’un raccord avec les Chambres qui n’a pas eu lieu jusqu’à présent”. Le nom de Mario Draghi revient sur le tapis pour guider un ‘’gouvernement de tous’’ au sein de FI surtout. Le préambule serait que Renzi tourne le dos au gouvernement dans ce moment dramatique ».

SONDAGE Demos-Unipolis-COMMENTAIRE, Repubblica, I. Diamanti, « Dans l’Italie assiégée par le virus, la grande peur est pour l’avenir des enfants » : « Le coronavirus a changé notre vision du monde. Et de la réalité autour de nous avant tout. Il a redéfini notre perception du temps. L’avenir apparaît sombre. Ou mieux : en suspens. Presque 3 Italiens sur 4 pensent que cette période durera ‘’quelques mois’’, 16% évoquent un temps obscur : “au moins un an”, après on ne sait pas.  Tous les Italiens (96%) sont inquiets. C’est un sentiment diffus. Au-delà de la santé, l’avenir économique inquiète. Plus simplement – et dramatiquement, de ne pas avoir d’argent pour vivre, pour soi mais surtout pour l’avenir des enfants.  L’inquiétude pour les enfants est partagée par plus de la moitié des Italiens (53%) soit 8 points de plus qu’en janvier. Le sondage montre une société qui ne sort pas de chez elle, en état de siège. Tandis que le temps est suspendu. 70% des Italiens, nous l’avons vu, apporte son soutien au gouvernement.  Et accepte des mesures qui changent sensiblement la vie. Les Italiens, on le sait, ont toujours eu du mal à supporter les pouvoirs ‘’centraux’’ et la pression fiscale (élevée) par rapport aux autres pays européens. Mais la situation d’urgence, et la peur, changent la donne. Par ailleurs pour 9 italiens sur 10, il est justifié de limiter la liberté des citoyens, au nom de la sécurité. Dans nos sondages, cela fait des années que parmi les citoyens un malaise diffus croît vers la démocratie libérale, au point que beaucoup (la majorité…) souhaitent l’avènement d’un “homme fort”. Tous les partis pour cette raison sont devenus des “partis personnels”, se sont personnalisés. G. Conte, contraint par la situation à prendre des mesures strictes, se présente aujourd’hui comme un “homme fort”, ce qui hier aurait été  une image difficile à associer à sa personne. Il faudra donc faire attention. Que notre démocratie ne soit pas contaminée et ne se transforme en corona-démocratie ».

EDITORIAL, Repubblica, F. Rampini : « La deuxième pandémie » : « La deuxième pandémie n’est pas loin, il faut également l’affronter et la soigner : elle s’appelle la Grande dépression, et le nombre de ses victimes sera parallèle à celui du virus. Aux Etats-Unis on ne parle plus de récession car le terme est trop faible. Les prévisions sur le désastre économique ont été mises à jour. On va du scénario Oxford economics (cité par le NYT) qui prévoit au second semestre une chute du PIB de 12% à celui de Goldman Sachs, autrement plus pessimiste : moins 24% du PIB entre avril et juin. Les chômeurs, en fin d’année, pourraient dépasser les 16 millions. Mais le secrétaire du Trésor Muchin fait l’hypothèse d’un scénario encore plus alarmant avec un taux de chômage à 20%, au lieu des 3,5 actuels. La crise de 2008-2009 n’est rien à côté de ce qui va nous tomber dessus. La seule comparaison possible est avec la Dépression de 1929-1933 qui, toutefois, a eu un développement ‘’au ralenti’’ par rapport à ce qui va nous tomber dessus. Même en faisant l’hypothèse que l’année 2020 finisse bien et que l’urgence sanitaire cesse en douze mois (un scénario du Center of disease control, aux USA, qui implique un million de morts), le PIB aura perdu 8,4% et l’économie américaine aura subi un appauvrissement de 1800 milliards. La crise économique tuera. On ne meurt pas seulement du Covid-19. Une méga-récession traîne toujours une augmentation de décès par maladie, suicide, drogue, alcoolisme, violences domestiques, en plus d’une dégradation générale des conditions de santé. La réponse au désastre économique s’organise déjà, mieux que dans le secteur sanitaire, ou que dans d’autres pays.  La Maison Blanche et le Congrès négocient une maxi- loi de finances pour atténuer le choc : entre 1.400 et 2.100 milliards d’euros. Il s’agit d’un effort de la dépense publique qui va de 7 à 10% du Pib : le double de celle mise en œuvre par l’administration Obama en 2008-2009, et un multiple de ce que font les pays de la zone euro. 2.400 dollars par famille et 500 supplémentaires par enfant à charge arriveront au Américains du Trésor ; des aides iront aux entreprises si elles ne licencient pas. Mais les critiques arrivent sur les mesures restrictives qui paralysent l’économie. Du Washington post qui demande ‘’de ne pas étrangler la société pour la sauver” au WSJ qui s’interroge de savoir si “le remède n’est pas pire que le mal”.  Plus le coût de la Grande dépression deviendra visible et concret, en terme aussi de vies humaines, plus il se peut que l’Amérique ne suive pas une stratégie chinoise : on ne connaît pas les dommages collatéraux des mesures draconiennes appliquées par Xi Jinping ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Canton de Schwyz : l'UDC obtient trois postes dans l'exécutif.

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Suisse. Canton de Schwyz. Lors du premier tour de l’élection directe du gouvernement du Canton de ce dimanche 22 mars 2020, l’UDC (SVP en allemand) obtient 3 postes.

(https://www.luzernerzeitung.ch/zentralschweiz/schwyz/herb...)

Parlement du Canton de Schwyz : l'UDC se maintient à 33 sièges sur 100.

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Suisse. Canton de Schwyz. Lors des élections de ce dimanche 22 mars 2020 pour le Parlement du canton, l’UDC (SVP en allemand) arrive première et conserve ses 33 sièges sur 100.

(https://abstimmungen.sz.ch/elections/wahl-des-kantonsrate...)

Slovaquie : Boris Kollár du Sme Rodina devient président du Parlement.

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Slovaquie. Boris Kollár du Sme Rodina est devenu président du Parlement.

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22/03/2020

Angela Merkel en quarantaine.

Allemagne. La chancelière CDU Angela Merkel en quarantaine :

https://www.7sur7.be/monde/angela-merkel-se-met-en-quaran...

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Wilders et Baudet demandent des mesures plus strictes.

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Pays-Bas. Depuis des jours, le dirigeant du PVV Geert Wilders et celui du Forum voor Démocratie Thierry Baudet demandent des mesures plus strictes afin de lutter contre le coronavirus, alors que les rassemblements ne sont pas interdits. Geert Wilders écrit sur Twitter : « Les capacités de soins intensifs se dirigent très vite vers leur maximum, mais beaucoup de gens se rendent aux terrasses, plages, parcs et magasins sans garder complètement leurs distances. Un court lockdown doit être instauré, restez s’il vous plaît à la maison. »

Des organes de presse annoncent que l’aile nationaliste de l’AfD s’auto-dissout.

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Allemagne. Des organes de presse annoncent que l’aile nationaliste de l’AfD s’auto-dissout.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2020/03/20/la-...)

21/03/2020

Conte ferme toutes les usines et services qui ne sont pas strictement nécessaires à la survie du pays.

Italie. Le Premier ministre Conte a parlé avec une heure de retard : il annonce la fermeture de toutes les usines et services qui ne sont pas strictement nécessaires à la survie du pays. Les pharmacies et les supermarchés restent ouverts.

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Le président léguiste de Lombardie annonce des mesures plus strictes.

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Italie. En Lombardie, centre de l'épidémie, le président nationaliste de la région Attilio Fontana annonce des mesures plus strictes : arrêt des entreprises non-essentielles, interdiction de pratiquer des activités sportives et physiques en extérieur même individuellement, ...

Recul du MCG lors des municipales dans le canton de Genève.

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Suisse. Canton de Genève. Lors des élections des conseils municipaux de ce 15 mars 2020 au sein des 45 communes du canton de Genève, le MCG perd une trentaine d'élus.

Les écologistes progressent.

(https://www.ge.ch/elections/20200315/CM/#resultats)