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13/03/2020

Kickl demande des mesures supplémentaires pour lutter contre le coronavirus.

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Autriche. Le chef de file des élus FPÖ à la Chambre des députés Herbert Kickl estime que des mesures supplémentaires doivent être prises pour lutter contre le coronavirus : fermeture des frontières pour les voyages individuels et une plus forte réduction des activités publiques.

Coronavirus : les élections municipales au Vorarlberg et en Styrie sont annulées.

Autriche. Les élections municipales au Vorarlberg et en Styrie sont annulées :

http://autriche-matin.at/2020/03/12/coronavirus-municipal...

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"Salvini est convaincu de la nécessité de tout fermer pendant 15 jours ‘’sans laisser des travailleurs de série A et de série B."

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Italie. Revue de presse.

Le coronavirus sature encore l'espace médiatique italien. Les observateurs relèvent les réactions italiennes après les déclarations de C. Lagarde sur le spread. Les propos de la directrice de la BCE sont qualifiés de « couac » et de « gaffe » par une presse italienne qui tient C. Lagarde pour responsable de l’effondrement des marchés financiers. Les médias transalpins sont unanimes pour considérer que l’Italie est laissée « seule »: "Pas de trêve" - "La bourse s'effondre, Mattarella demande à ce que l'UE aide l'Italie" (La Repubblica), "Pour l'UE le dépassement des 3% n'est plus un tabou" - "Le couac provoqué par Lagarde irrite le Quirinal et l'Elysée" (La Stampa), "Gaffe de Lagarde, Mattarella réagit" (Sole 24 Ore), "l'Italie seule, Mattarella critique l'UE" ( Il Messaggero), "La gaffe de Lagarde fait couler l'Italie" (Il Fatto), "Feu ami" - "La BCE fait couler l'Italie. La bourse à -17%" (Il Giornale), "Tensions sur les nouvelles règles" - "Les régions demandent des règles plus claires" (Corriere della Sera).

ARTICLE, Sole 24 Ore, A. Franceschi : « Les Bourses s'effondrent, spread à 253 » : « Jeudi noir, les marchés financiers européens s'effondrent et la bourse de Milan enregistre l'une des pires séances de l'histoire, à - 17 %. C'est l'effet de la panique du coronavirus ainsi que le résultat des déclarations de Christine Lagarde, présidente de la BCE, qui ont fait couler l'Italie. Même au moment du crach de Lehman brothers de 2008 il n'y avait pas eu une telle chute en Europe qui a fait perdre 800 milliards de capitalisation ».

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Breda : « La réaction. Mattarella intervient, l'Europe doit nous aider, non pas créer des obstacles » : « La colère du Quirinal : ''l'Italie traverse une période difficile et son expérience servira à tous, l'UE doit se solidariser''. La déclaration de Christine Lagarde nous a coûté la plus importante chute de la Bourse de tous les temps et une hausse record du spread. Des performances jugées dévastatrices par le Quirinal. Lagarde a fait le contraire du « whatever it takes » de Mario Draghi. L’intérêt général étant en jeu, Mattarella était obligé d'intervenir. Non seulement pour stigmatiser la BCE mais aussi pour que le thème soit porté correctement à la réunion de la Commission Européenne aujourd’hui à Bruxelles. Son message est double : il veut faire comprendre que nous sommes préoccupés mais aussi exigeants, et que nous ne sommes pas disponibles à nous faire cornériser par l'Europe.»

ANALYSE, Corriere della Sera, F. Fubini : « La présidente française et la partie allemande : le pouvoir de Weidmann sur la Banque Centrale » : « La phrase vient d'une de ses collègues allemandes mais c'est elle qui l'a prononcée. La présidente de la BCE a porté atteinte à sa crédibilité hier à 15h. Si elle l'a prononcée avec une apparente insouciance c'est parce qu'il ne s'agissait pas de ses propres mots. C'était une phrase d'Isabel Schnadel, l'allemande dans le comité de la BCE. L'aspect le plus révélateur de cette « gaffe » de Lagarde n'est pas son impréparation mais les points de repère de la française. Hier, il est devenu clair que les voix les plus influentes au sein de la direction de la BCE sont celles des Allemands, surtout celle du président du Bundesbank Jens Weidmann. En répétant les mots de Schnabel, la française a fait comprendre quel pays est son point de repère à Francfort. Avant même qu'elle n'ait finie de parler, les spread d'Italie, de la Grèce, de l'Espagne et de la France subissaient des violents contrecoups ; des appels furieux ont commencés depuis Rome. Peu avant 17h, la présidente a fait marche arrière : '' Nous sommes engagés contre toute fragmentation de la zone euro''. Au-delà de sa négligence, l'autre gaffe de Lagarde a été de se présenter en conférence de presse avec une vielle version de l'accord ; elle a révélé, que, jusqu'au dernier moment la BCE s'était partagée entre ceux qui veulent aider plus et ceux qui veulent aider moins les économies contaminées par le virus : c'est la fracture qui traverse l'Europe. »

ANALYSE, La Repubblica, S Folli : « Tous les dangers de l’affaire Lagarde » : « Christine Lagarde n’est sans doute pas Mario Draghi. Ceux qui avaient encore des doutes ont pu s’en rendre compte. Tous ceux qui croient encore dans l’Europe espéraient que la Banque Centrale Européenne aurait fait quelque chose d’extraordinaire pour l’Italie, le pays le plus touché par le virus et exposé à la récession économique. Non seulement cela n’a pas eu lieu, mais la nouvelle présidente de l’Institut a oublié le « Whatever it takes » de son prédécesseur, créant la panique dans les marchés en affirmant que son travail ne consistait pas à s’occuper du spread qui s’envole. Sur le point de vue pratique, le sens de ce qui s’est passé peut être résumé par les propos du Président de la République ‘’ l’Italie a besoin de solidarité, pas d’obstacles ‘’. Or, si ces obstacles viennent de la BCE, c’est préoccupant. Les propos de Lagarde sont sans doute une gaffe et n’annoncent pas une ligne de la BCE opposée à celle de Draghi. Toutefois, ils trahissent un préjugé ou mieux l’incapacité de comprendre que l’Union est fragile et que la crise du coronavirus peut accentuer les poussées divergentes non pas entre gouvernements mais entre les opinions publiques des différentes nations. Cela vaut surtout en Italie, où le front sceptique est large et bien représenté sur le plan politique. En ce moment de climat de convergence face à l’urgence, les relations avec l’Europe sont cruciales. La Commission qui s’apprête à abandonner l’orthodoxie de l’austérité pourrait être une décision destinée à avoir des conséquences positives pour l’Italie, malgré le faux pas de Lagarde ».

ANALYSE, Il Messaggero, O. De Paolini : « La grave erreur de Francfort fait du mal au pays » : « Christine Lagarde ne pouvait pas faire des débuts plus désastreux quand hier, lors de sa première véritable épreuve du feu, pendant la traditionnelle conférence de presse, elle a provoqué le pire effondrement des marchés financiers européens des 80 dernières années. A la différence de ce que Mario Draghi avait fait en 2012 avec son « whatever it takes », à la défense de l'euro, Lagarde, après avoir précisé que ce n'était pas à la BCE de protéger le spread, causant des dommages très graves à l'Italie, s'est seulement limitée à constater le « grave choc subi par les perspectives de croissance en raison du coronavirus ». Elle aurait dû souligner que la BCE était prête à aller de l'avant et à ne s'arrêter devant rien. Et si à cela l'on ajoute à cela, le fait qu’elle n’ait pas parlé de la baisse des taux, on comprend la grave erreur de communication qui a provoqué une chute des Bourses de 800 milliards, dont - 7 % à la Bourse de Milan »

RETROSCENA (Coulisses) La Stampa I. Lombardo « Conte : il n’est pas possible de tout arrêter, nous ne sommes pas comme en Chine’’ » : « La crise sanitaire pourrait avoir des conséquences économiques graves. Mais aussi sociales. C’est un scénario vraisemblable que Conte prend en considération depuis quelques jours, après les protestations de certains ouvriers, les grèves des syndicats et la révolte de plusieurs employés, comme des livreurs et toutes ces catégories exclues par la mise en quarantaine prévue par décret. Le Président du Conseil tiendra une visioconférence aujourd’hui avec les associations des industriels et les représentations syndicales. Salvini est convaincu de la nécessité de tout fermer pendant 15 jours ‘’sans laisser des travailleurs de série A et de série B’’, brisant la trêve avec Conte et toute sorte de bonne intention »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"Pas de mur de payement pour les nouvelles sur le coronavirus."

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Belgique. Le Vlaams Belang est favorable au fait que les articles des médias en ligne consacrés au coronavirus soient en accès gratuit.

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"Pas de mur de payement pour les nouvelles sur le coronavirus."

12/03/2020

Bade-Wurtemberg : l'AfD donnée en léger recul.

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Allemagne. Bade-Wurtemberg. Un sondage Infratest dimap donne les écologistes à 36 % (contre 30,3 % en 2016). La CDU est donnée en recul de 4 points par rapport à 2016 et l'AfD en léger recul.

(http://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/baden-wuerttemb...)

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Grüne : écologistes

CDU : démocrates-chrétiens

AfD : patriotes

SPD : sociaux-démocrates

FDP : libéraux

die Linke : post-communistes

Sonstige : autres

Coronavirus : la CDU reporte l'élection de son président.

Allemagne. Les démocrates-chrétiens de la CDU reportent, à cause du coronavirus, le congrès extraordinaire, prévu fin avril 2020, pour l’élection de leur président :

https://fr.investing.com/news/world-news/coronavirus-repo...

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L’aile nationaliste du parti patriotique AfD est désormais officiellement surveillée par l’Office de protection de la Constitution.

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Allemagne. L’aile nationaliste du parti patriotique AfD est désormais officiellement surveillée par l’Office de protection de la Constitution. L’organisme considère que Björn Höcke (Thuringe) et Andreas Kalbitz (Brandebourg) sont d’« extrême-droite ». Les autorités estiment que cette aile compte 7.000 membres.

[En 2019, l’aile nationale de l’AfD avait été considérée par l’Office de protection de la Constitution comme « cas suspect », au même titre que l’organisation de jeunesse du parti Junge Alternative.]

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2020/02/16/bjo...)

"L’épidémie fait aussi peur aux passeurs : les débarquements s’arrêtent."

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Italie. Revue de presse.

Le coronavirus sature toujours l’espace médiatique italien. La presse reporte notamment les dispositions adoptées hier soir par le gouvernement, prévoyant la fermeture de tous les commerces sauf ceux du secteur de la distribution alimentaire et de la santé. Les observateurs rapportent également la déclaration de l’OMS indiquant qu’il s’agit désormais d’une « pandémie » : « Virus, l’Italie est maintenant verrouillée » - ‘’Conte demande d’ultérieurs sacrifices’’ (Corriere della Sera), « L’Italie ferme » - ‘’Restent ouverts les alimentaires, les pharmacies et les kiosques’’ (La Repubblica), « L’Italie ferme les magasins pour battre de virus » (La Stampa), « Virus, l’OMS déclare la pandémie. Conte adopte d’autres restrictions » (Sole 24 Ore), « Fermeture à moitié » - ‘’Conte décrète la fermeture de magasins mais les usines restent ouvertes. En Italie 12 462 infectés et 827 morts’’ (Il Messaggero), « C’est la pandémie, les nouvelles restrictions » - ‘’fermeture des activités non essentielles’’ (Il Mattino), « L’heure la plus sombre » - ‘’Conte cède et l’UE se réveille’’ (Il Giornale).

ARTICLE La Repubblica T. Ciriaco et A. Cuzzocrea « Le décret » : « Le Président du Conseil annonce d’autres restrictions en Italie jusqu’au 25 mars et demande davantage de rigueur aux régions. L’Italie s’arrête entièrement. Ferment les cafés, les restaurants, les marchés à l’extérieur, les centres commerciaux, les coiffeurs. Exception faite pour le transport public : chaque région décidera au cas par cas. Le ministère des transports peut décider de fermer les aéroports, en laissant ouverts quelques-uns et peut décider de réduire les transports ferroviaires interrégionaux. Les usines et les entreprises continueront leur activité sur la base d’accords avec les régions. Toutes les activités commerciales – sauf celle liées à la distribution alimentaire, les supermarchés, les pharmacies, les kiosques, les tabacs – resteront fermées jusqu’au 25 mars. Les services financiers, d’assurance, bancaires et postaux seront assurés. Les cantines où la limite d’un mètre de distance entre deux personnes ne sera pas respectée, seront fermées. Pour toutes les autres activités, bureaux publics ou privés, le télétravail, les congés anticipés et parentaux sont chaudement recommandés. Le Président du Conseil, en lien étroit avec le ministre de la Santé R. Speranza et celui des relations avec les régions, F. Boccia, a pris sa décision après avoir reçu la lettre du président de la région Lombardie A. Fontana (Ligue). La « responsabilité » est le mot clé du discours d’hier soir du Président Conte. Celle qu’il demande à tout citoyen et à tous les partis politiques car les prochaines semaines seront encore plus dures par rapport à aux semaines passées. ‘’Restons distants pour après nous embrasser plus fort. Ensemble, nous y arriverons».

ARTICLE, La Stampa, P. Russo : « L’appel des médecins du Sud : faites vite, il y a peu de places » : « Faites-vite ». L’appel des médecins de soins intensifs du Sud d’Italie résonne, désespéré. 95 % des lits sont déjà occupés et la bombe biologique lancée par tous ceux qui ont fui le Nord explose, les régions du Sud arriveraient à gérer seulement quelques dizaines de cas. Aujourd’hui l’Italie dispose de 5.285 places en soins intensifs, dont 60% sont déjà occupés par des patients graves. Le décret en augmente le nombre de 50% pour arriver à environ 4.700 places réservées au Coronavirus. En tenant compte du rapport d’un cas grave sur dix contaminés, cela veut dire que le système national pourra gérer jusqu’à 45 000 cas. Les hôpitaux de Lombardie transfèrent déjà vers les régions limitrophes les patients non Covid. Si le nombre de contaminés augmente dans le Sud, il ne restera pas beaucoup de marges de manœuvre vu que le Nord est déjà en difficulté. »

COMMENTAIRE, La Stampa, F. Bei : « L’information est un bien stratégique » : « Il faut sauver les kiosques, les laisser ouverts. Dans un moment aussi difficile, que la démocratie a rarement vécu depuis l’après-guerre et où les relations entre les individus et les familles semblent s’effondrer dangereusement, il est fondamental que les sentinelles du territoire restent ouvertes. Le président de la Région Lombardie, Attilio Fontana, a bien fait d’indiquer les kiosques parmi les « activités essentielles pour continuer la vie ordinaire ». Fontana est, tout comme le président du Conseil, confronté à des choix difficiles, parce que prévoir la fermeture totale de tous les commerces est une décision que personne ne voudrait imposer. Au début, tout le monde est d’accord mais, au fil du temps, il est facile de prévoir les risques et la colère de demain. Et donc, le choix de garder les kiosques ouvert est fondamental, confirme que l’information est un bien stratégique, surtout dans un moment de crise. Elle constitue une infrastructure démocratique qui permet à tous de se sentir une communauté et de rester unis. La bonne information repousse celle mauvaise, les good news annulent les fake news, le journal met de l’ordre et rend les citoyens moins seuls, indiquant un but commun. Contre l’anxiété et la peur, pendant les jours noirs de la guerre et de l’occupation, il y avait Radio Londres, que toutes les familles écoutaient ensemble le soir : voilà, les kiosques sont la Radio Londres d’aujourd’hui ».

ENTRETIEN, Il Messaggero, d’Antonio Tajani, vice-président de Forza Italia et ancien président du Parlement Européen : « Conte commence à suivre notre ligne » : « ‘’Oui, cette nouvelle restriction est en ligne avec ce que Forza Italia et la droite sont en train de demander depuis longtemps. Si l’épidémie devait arriver au Centre et au Sud de l’Italie, nous risquerions une situation encore plus grave car les structures sanitaires au Mezzogiorno ne sont pas comparables à celles du Nord. Il est juste d’adopter des mesures encore plus rigoureuses. Il est préférable de fermer ou réduire l’activité pendant 15 jours en plaçant en sécurité le capital humain. Il sera ainsi possible de repartir avec plus de force. Le choix sur un commissaire extraordinaire pour la Santé est positif. Certes, la fumée noire sur Bertolaso a été une occasion manquée. L’Union Européenne s’est réveillée tard. J’avais lancé l’alarme le 12 février à Strasbourg sur le fait que le Coronavirus était un problème explosif’’ »

ENTRETIEN d’Attilio Fontana (Ligue), président de la Région Lombardie : « ‘’ Blinder les régions, c’est la seule solution qui peut nous sauver ‘’ » (La Stampa) : « ‘’ L’OMS a déclaré la pandémie, l’Italie est maintenant verrouillée comme la Lombardie qui était, en fait, déjà verrouillée. Le président du Conseil a accueilli nos propositions, nous ne voulons pas que ce qui est arrivé en Lombardie arrive aussi au reste de l’Italie. Notre structure sanitaire est en train de faire de miracles, mais les miracles pourraient ne plus suffire, il faut récupérer le temps perdu et augmenter notre capacité hospitalière pour les nouveaux contaminés. J’ai demandé que les kiosques restent ouverts parce qu’ils garantissent le droit démocratique et institutionnel de s’informer. Il y a deux autres foyers dans la zone de Bergame et de Brescia et nous avons besoin de davantage de médecins et d’infirmiers ainsi que de matériel médical indispensable. Les secteurs de la distribution alimentaire et de la santé resteront ouvert et continueront de travailler pour tous les citoyens ‘’ ».

EDITORIAL, Corriere, F. Fubini, « Le parachute de l’Europe » - « La BCE prépare le bazooka. Rome et Paris poussent mais le Nord reste froid » : « {Par rapport à la crise financière de 2008}, les paroles de Merkel sur le fait que le pacte de stabilité a ‘’une flexibilité suffisante pour des situations extraordinaires’’ sous-entendent que ces règles s’appliquent de toute façon à l’Italie : pas de déficit au-dessus de 3% du PIB (quasiment impossible à respecter en 2020) et des interventions précises et limitées. Et quand elle précise qu’elle ‘’fera le nécessaire’’, c’est bien différent du ‘’tout ce qui servira’’ de Draghi à l’époque et l’Italie avec Macron à la place de Sarkozy voudraient le transformer en une approche commune des gouvernements face à la récession qui menace. Avant-hier, seules l’Italie, la France et l’Espagne ont demandé un plan commun de relance de l’économie. Il faut un paquet de centaines de milliards. Merkel n’a pas dit grand-chose pour sa part mais on a compris qu’elle se prépare surtout à demander une suspension des règles sur les aides d’Etat qui lui permettra de régler les questions ouvertes en Allemagne. Elle compte sur le fait que son pays a la disponibilité de places en thérapie intensive la plus élevée d’Europe (29 pour cent mille habitants), le double de la France et trois fois plus que l’Italie. La Hollande et les Scandinaves sont pour leur part encore moins disponibles aux propositions de Conte, Sanchez et Macron. On l’a vu hier à Bruxelles où sur le calendrier du prochain sommet européen des 26 et 27 mars, inchangé, et où était ajoutée à la fin la pandémie la plus importante de ce dernier demi-siècle. Lagarde insiste pour réagir tous ensemble, et il n’est pas dit que, avec la Chancelière, elle soit plus convaincante que Sarkozy ».

ARTICLE, Corriere della Sera, P. Valentino, « Le parachute de l’Europe », « Merkel : il faut agir ou le virus sera partout. Vienne ferme les frontières avec l’Italie » : « Merkel s’est exprimée, ouvrant entre autres à une flexibilité majeure dans la zone euro. Sa sortie a mis sous pression également le Président français, critiqué en France pour ne pas avoir assez fait, et qui a annoncé un discours à la Nation. Sa porte-parole, cependant, en répondant à une question a dit que l’Italie a commis des erreurs dans certaines réponses à la crise ».

ARTICLE, La Stampa, F. Grignetti : « L’épidémie fait aussi peur aux passeurs : les débarquements s’arrêtent » : « Depuis deux semaines il n’y a eu aucun départ de migrants depuis la Libye, la Tunisie et l’Algérie. Le dernier débarquement important est du 27 février, quand 194 personnes arrivèrent à Messine.Depuis, avec la multiplication des mauvaises nouvelles, entre contaminations, hospitalisations et morts en Italie, le flux de clandestins s’est magiquement arrêté. Les navires humanitaires restent loin des côtes italiennes. Il est compréhensible que la décision de la ministre de l’Intérieur Luciana Lamorgese, qui impose une quarantaine de 14 jours pour les volontaires qui devraient rester confinés dans le port ne leur fasse pas plaisir. La présidente de l’Ong « Mediterranea Saving Human » considère que l’imposer seulement aux navires humanitaires et pas aux navires commerciaux est une discrimination. Les précautions servent à protéger aussi ceux qui travaillent dans les centres de premier accueil. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Thuringe : l'AfD donnée à 25 %.

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Allemagne. Thuringe.  Un sondage réalisé entre le 5 et le 9 mars 2020 donne l'AfD à 25 %, soit un progrès de 1,6 point par rapport au scrutin du 27 octobre 2019. La CDU recule fortement et les post-communistes de die Linke tirent profit de l'élection du ministre-président Bodo Ramelow.

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CDU : démocrates-chrétiens

die Linke : post-communistes

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Sonstige : autres

11/03/2020

Italie : fermeture des commerces.

Italie. Le Premier ministre italien Giuseppe Conte a annoncé ce mercredi 11 mars 2020 au soir la fermeture des commerces, sauf ceux des secteurs de la distribution alimentaire et de la santé, pour tenter d'endiguer la pandémie de coronavirus.

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"Pour l'auto made in Germany !"

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Allemagne. Bavière.

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"Protéger l'exportation à succès. Pour l'auto made in Germany ! Le 15 mars, votez AfD [élections municipales]. AfD Bavière."

"La Lombardie demande une fermeture totale."

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Italie. Revue de presse.

Le coronavirus sature toujours l’espace médiatique italien. Les observateurs relèvent notamment la proposition du président de la Lombardie A. Fontana (Ligue) d’adopter des mesures de confinement encore plus strictes que celles mises en place par le gouvernement (fermeture des bureaux et des magasins, arrêt des transports publics) : « La Lombardie demande plus de restrictions » - ‘’La région veut fermer les magasins et les bureaux’’ (Corriere della Sera), « ‘’Ce n’est pas suffisant’’ » - ‘’La Lombardie demande une fermeture totale. 10 000 contaminés, 168 décès en un jour’’ (La Repubblica), « La Lombardie à genou : fermeture totale » (La Stampa), « Virus : impôts et échéances suspendus » (Sole 24 Ore, Il Messaggero, Il Mattino).

ANALYSE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Les ouvertures au dialogue du Président du Conseil Conte » : « Certaines sources de la majorité et de l’opposition ont laissé filtré la déception de S. Mattarella face à l’échec de cette collaboration, que ce dernier souhaitait dans son appel d’il y a quelques jours. A la demande de restrictions plus draconiennes de la part des partis d’opposition, Conte a dit non. Mais il a laissé la porte ouverte, un peu pour garder ouvertes toutes les voies face à l’évolution des contaminations pour laisser un soupirail de dialogue. Malgré les résistances, le Palais Chigi aurait pris sa décision avec l’accord – dit-on – du Quirinal : dans les prochaines heures ou d’ici la fin de la semaine, il y aura la nomination d’un commissaire extraordinaire. Outre le fait d’aller à l’encontre des partis d’opposition, cela permettrait de neutraliser les polémiques. Quant à Salvini, les tergiversations du leader de l’opposition rendent sa stratégie de plus en plus fluctuante. Il est peut-être davantage poussé par un désir de délégitimer le gouvernement que protéger les zones de l’Italie où la Ligue a construit son consensus ».

COULISSE, La Stampa, I. Lombardo, P. Russo : « Conte a des doutes sur la fermeture totale : je bloque l’Italie si les experts disent de le faire » : « Giuseppe Conte s’est donné environ 48 heures : ‘’ S’il y a la nécessité de prendre des mesures encore plus restrictives nous le ferons. Mais c’est les scientifiques qui doivent le dire. Je reste cohérent par rapport à la ligne que nous avons adoptée depuis le début, depuis les deux premiers cas en Italie, quand nous avons bloqué les vols depuis la Chine et on nous disait que nous exagérions. Les experts veulent aussi voir les effets des mesures que nous avons adoptées. Si dans deux jours les contaminations ne ralentissent pas, nous interviendrons. Salvini demande une zone rouge comme celle qui a été mis en place à Codogno e Vo’Euganeo, les premiers foyers italiens où la stratégie de confinement semble avoir fonctionné : tout fermer, sauf les services essentiels, pharmacies et supermarchés, bloquer les transports, fermer les entreprises et les services publics. Conte reste fidèle à sa stratégie par grade et cercles concentriques, avec des décisions sur la Lombardie qui peuvent s’étendre après au reste du pays. Le gouverneur de Lombardie, Attilio Fontana, menace de tout bloquer de façon autonome. »

ARTICLE, La Repubblica, C. Lopapa : « Le dépassement ne suffit pas, Salvini et Meloni disent oui au président du Conseil mais ils demandent davantage » : « La rencontre entre le président du Conseil Conte et les leaders de l’opposition, Salvini, Meloni et Tajani, s’est déroulée hier au Palais Chigi mais elle n’a pas eu de résultats positifs. La tension a été très forte et Giorgi Meloni a offert, même au nom des alliés Salvini et Tajani, la disponibilité de la droite de contribuer pour faire face à la crise du coronavirus mais elle a souligné que les 10 milliards proposés par le gouvernement ne sont pas du tout suffisants et qu’il faut insister avec l’UE pour une hausse du déficit public pour pouvoir arriver à 30 milliards. Les trois leaders de l’opposition ont aussi demandé d’adopter des mesures de confinement encore plus strictes pour tout le territoire national, comme la fermeture totale des magasins, des bureaux et des transports publics ainsi que la suspension des impôts et des échéances  ’’ ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « Conte - opposition, dialogue obligé » : « La réunion hier au palais Chigi a montré avec évidence qu’il n’y avait pas de gouvernement d’unité nationale. Mais la rencontre entre le président du Conseil Conte et les leaders de l’opposition de droite, Salvini, Meloni et Tajani, a été caractérisée par un air de partage de la gravité du moment. La priorité est la flexibilité que l’Europe doit maintenant absolument accorder à un pays en difficulté comme l’Italie, en tenant compte du fait que la France, l’Espagne et l’Allemagne sont en train d’entrer dans le même tunnel, même si c’est avec un peu en retard. Bien sûr, les trois leaders ne pouvaient pas être totalement d’accord avec Conte et ils ont donc exprimé leur soutien à des mesures beaucoup plus restrictives, comme demandé par le président de la Région Lombardie Fontana, en contradiction avec leurs propositions précédentes. Conte n’a pas pu aller de l’avant tout seul, il a été obligé d’inviter et d’impliquer les leaders de l’opposition pour faire face à cette crise sanitaire si difficile et les trois n’ont eu aucune difficulté à accepter, surtout pour montrer un profil institutionnel et leur volonté de coopérer. L’opinion publique soutient davantage les forces de gouvernement dans les urgences plutôt qu’une opposition qui se limite seulement à dire non ».

ENTRETIEN, Corriere della Sera, Attilio Fontana, gouverneur de Lombardie, de retour après s’être mis en auto-quarantaine, Corriere, « Je veux aller de l’avant pour fermer plus, Rome doit nous donner son aval. Les industriels ici sont d’accord » : « ‘’La Lombardie agit comme une grande communauté ; les citoyens ont compris que nous sommes engagés dans une bataille pour notre avenir’’. Même s’il ne donne pas prise à la polémique politique, une référence implicite est évidente : celles aux vidéoconférences interminables face à ‘’eux’’,  les hommes du gouvernement, avec qui se joue un affrontement épuisant entre chiffres alarmants, choix difficiles, reports, etc. ‘’Avec les maires, nous avons écrit pour que des mesures encore plus drastiques soient mises en place’’. ‘’Demain matin aura lieu un conseil des ministres duquel j’espère arriverons des réponses claires’’. ‘’Avec le ministre Speranza, nous travaillons en grande harmonie. Ensuite le président Conte fait la synthèse. Et puis nous sentons le Président Mattarella très proche de nous’’. ‘’Les exportations vers l’Italie de masques, gants et produits sanitaires ont été bloquées. Tous maintenant ont peur et préfèrent les garder. C’est ça l’Europe ?’’ ».

ENTRETIEN, Corriere della Sera, Matteo Salvini, leader de la Ligue « Que toute l’Europe devienne maintenant zone rouge. Guerre commerciale pour frapper l’Italie » : « ‘’Si l’Europe existait, lundi une grande zone rouge européenne serait créée. Ce sont les entrepreneurs qui le disent, pas moi ‘’. Salvini n’est pas satisfait après la rencontre avec les partis d’opposition au Palais Chigi avec G. Conte, à cause du ‘’manque de courage’’ vis-à-vis des Italiens et de l’UE’’. ‘’De Luca, en Campanie, a fait fermer les coiffeurs, pourquoi pas à Rome ?’’. ‘’Si le virus se diffusait en Calabre, ce serait un désastre étant donné la fragilité du système sanitaire’’. ‘’Il faut 50 milliards, et ils ne suffiront peut-être pas. Quand j’ai parlé de 10, on a dit que j’étais fou : maintenant ils sont insuffisants’’ ».

ENTRETIEN, La Stampa, de Giorgia Meloni, leader de Fratelli d’Italia : « ‘’Il faut un commissaire qui ne cherche pas le consensus. Pourquoi pas un militaire »: « ‘’ Il ne s’agit pas de ne pas faire confiance aux Italiens : la très grande majorité d’entre eux se rend compte du problème mais les gens ne savent pas ce qu’ils doivent faire. Il n’y a pas eu d’indications claires. On ne peut pas changer le décret toute les 48 heures. On ne peut pas continuer avec cette agonie. De cette façon nous naviguons dans des eaux troubles, avec des mesures contradictoires qui créent de l’incertitude. Il faut tout fermer. Nous avons reçu des réponses plutôt vagues. Et ils sont restés assez fermés, même en ce qui concerne les mesures économiques à mettre en place. Conte a dit que le MES n’est pas une priorité pour le gouvernement. 7.5 milliards ne sont pas suffisants et 10 non plus. Nous avons indiqué au moins 30 milliards. Nous n’avons proposé aucun nom pour le Commissaire, mais son portrait est clair. Un militaire m’irait très bien mais les profils peuvent être différents. Ce qui s’est passé dans les prisons est inacceptable, l’État doit répondre de façon exemplaire.’’ »

ARTICLE, La Stampa, A. Mattioli : « Tout fermé pendant 15 jours. La Lombardie, proche de l’implosion, invoque le modèle Wuhan » : « Tout fermer, sauf les magasins d‘alimentation et les pharmacies, réduire au minimum les services publics et les transports. Adopter le modèle Wuhan. C’est ce que demande le gouverneur de Lombardie, Attilio Fontana, mais que veut aussi toute la région à bout de forces. Les douze maires des communes chefs-lieux de province sont tous d’accord, même ceux du PD, Beppe Sala à Milan et Giorgio Gori à Bergame. Hier a été une autre journée dramatique. ‘’ Nous ne tiendrons pas encore quinze ou vingt jours avec une aussi forte hausse du nombre de personnes aux urgences et dans les soins intensifs ‘’ affirme Giorgio Gallera, conseiller régional aux Affaires sociales. Mais dans l’ex-zone rouge la tendance est en train de s’invertir, finalement, signe que tout bloquer fonctionne. Pour la première fois, hier, il n’y a eu aucun contaminé dans la commune de Codogno. Le gouvernement pour l’instant prend du temps et décide de ne pas décider. Confindustria exprime une grave préoccupation pour un éventuel ‘’ blocus total des usines et des transports ‘’. Les syndicats sont pour une fermeture totale. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, N. Picchio : « Le patronat Confindustria lance l’alerte : les usines et les transports ne peuvent pas s’arrêter » : « Dans une note diffusée hier, Confindustria a exprimé sa ‘’préoccupation pour la demande de la région Lombardie d’augmenter les mesures pour limiter la contamination du virus’’ pour une ‘’Italie déjà fortement compromise et qui en sortirait définitivement anéantie’’. Donc il faut faire attention au virus mais ‘’non au blocus total des usines et des transports’’ ».

ARTICLE, La Repubblica, F. Tonacci : « Rome ville fermée ‘’ » : « L’urgence éteint la Capitale, zéro circulation et peu de touristes, tous les magasins et les restaurants fermés à 18 heures, Rome se rend parce que cette fois-ci, on ne plaisante pas. Certains gestionnaires se demandent s’il est utile de garder ouverts les magasins et les restaurants puisqu’il n’y a personne dans les rues. La Capitale s’éteint, comme un coucher de soleil dehors des horaires, et le silence envahit la ville vide, sans circulation et spacieuse seulement comme il arrive pendant le mois d’août. Gigi Proietti, acteur romain, nous conseille d’aller voir Piazza Trilussa, au cœur de Trastevere : ce sera comme voir la neige à Rome, l’émerveillement sera identique mais le spectacle complètement différent. Il n’y a même pas les Romains qui circulent, les rues du centre- ville sont désertes et les terrasses des bars et des restaurants sont vides : cela n’était même pas arrivé pendant la guerre ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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Giorgia Meloni et Matteo Salvini

10/03/2020

Coronavirus : la CSU annule tous ses événements publics jusque la fin des vacances de Pâques.

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Allemagne. La CSU annule tous ses événements publics jusque la fin des vacances de Pâques.

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"Protection face au coronavirus : la sécurité d'abord !"

La voiture du président de l'AfD de Berlin incendiée.

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Allemagne. Dans la nuit de lundi à mardi, vers 2h. du matin, la voiture du député européen et président de l’AfD de Berlin Nicolaus Fest a été incendiée.

"Toute l’Italie est désormais fermée."

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Italie. Revue de presse.

Le coronavirus sature encore l’espace médiatique italien. Il fait toujours l’ouverture des JT et les gros titres de la presse écrite. Les observateurs relèvent la décision du Président du Conseil de placer toute l’Italie en isolement, limitant les déplacements injustifiés et interdisant les rassemblements publics. Les médias reviennent également sur les émeutes et les évasions dans les prisons contre les nouvelles mesures restrictives : « Toute l’Italie est désormais fermée » - ‘’Interdictions dans toutes les régions. Conte exhorte à rester chez soi’’ (Corriere della Sera), « Tous chez soi » - ‘’Les nouvelles mesures. Environ 8 000 cas. Bourses en chute’’ (La Repubblica), « Coronavirus, le gouvernement verrouille toute l’Italie » (La Stampa), « Toute l’Italie en zone orange, les bourses en berne » (Sole 24 Ore), « ‘’Bloquez tout pour de bon’’ » - ‘’Les écoles et les événements sportifs arrêtés jusqu’au 2 avril’’ (Il Messaggero), « Tout est fermé » (Il Giornale).  

Sur twitter le hashtag dominant est #Italiazonarossa (#Italiezonerouge) en référence aux nouvelles mesures adoptées par le gouvernement italien.

ANALYSE, La Repubblica, M. Giannini : « Et maintenant c’est à nous » : « Pour l’Italie c’est ‘’ le moment le plus noir ‘’ et Giuseppe Conte n’a pas exagéré quand il a demandé un sacrifice extrême au pays, en évoquant les mots de Churchill en 1940 qui demandait de lutter contre le monstre du nazisme. Aujourd’hui, nous sommes en train de mener une autre guerre contre un ennemi différent. La menace du coronavirus est si grave, si actuelle et réelle que maintenant il ne s’agit pas de bloquer une seule région mais c’est toute la nation qui devient ‘’zone rouge ’’, c’est tout le pays. Le président du Conseil Conte, après une journée dramatique, lance l’énième message : il nous faut tous renoncer à quelque chose, pour le bien de l’Italie. Il était évident qu’il fallait adopter une mesure plus radicale et extrême et Conte a placé toute l’Italie en isolement. Aucun autre pays du monde ne s’était enfermé dans ses frontières, limitant les déplacements injustifiés et interdisant les rassemblements publics, fermant les musées, les cinémas, les théâtres et les stades. Mais les raisons de cette thérapie de choc sont désormais claires et objectives : le virus ne ralentit pas et la contagion se répand dans les corps et dans les territoires ».

ARTICLE, La Repubblica, M. Bocci : « L’impulsion des experts : Les fermetures à moitié sont inutiles » : « Les experts pressaient depuis des heures pour faire adopter des mesures plus restrictives dans tout le pays, comme elles avaient déjà été adoptées au Nord. Le gouvernement a donc décidé de bloquer l’Italie et de la placer en isolement, limitant les déplacements injustifiés et interdisant les rassemblements publics. Le Président du Conseil Conte a parlé hier soir à la Nation pour expliquer les nouvelles restrictions, après avoir décidé la fermeture totale de toutes les écoles et universités sur le territoire national. Giovanni Rezza, chef du département des maladies infectieuses à l’ISS (Istituto Superiore di Sanità), a affirmé qu’il n’y a aucun sens de fermer les écoles et de laisser ouvert tout le reste et qu’il faut donc donner un signal fort et logique. Fermer tout évitera les déplacements injustifiés et aidera le ralentissement de la contagion ».

ARTICLE, La Stampa, F. Amabile : « Le nombre de contaminés en hausse mais pour la première fois il y a plus de guéris que de morts » : « Les personnes décédées sont au nombre de 463, tandis que 724 sont guéries. C’est un signal d’espoir dans une situation qui reste difficile : les contaminés sont presque arrivés au seuil psychologique de 10 000 personnes, ils sont 9.172. Une augmentation de +25% dans les dernières 24 heures. 75% des personnes décédées avaient plus de 70 ans. ‘’ Nous traversons la phase d’augmentation qui précède le pic, à ce stade il est difficile de prévoir quand on le rejoindra. La France et l’Allemagne traversent aussi une phase d’augmentation exponentielle, avec 1000 cas en quelques jours ‘’ affirme l’expert Giovanni Maga, directeur de l’Institut de génétique moléculaire du Conseil National de la Recherche. Rome est sous observation. Il n’y a pas de foyer, tous les cas ont un lien avec le Nord de l’Italie. ‘’ Le mois prochain sera décisif, peut-être même les deux suivants. Il faut attendre, dans la première zone rouge il y a une petite évolution positive ‘’. »

RETROSCENA (coulisses) Corriere della Sera F. Verderami « Le feu vert (avec réserve) de Salvini » : « La rencontre prévue aujourd’hui entre le Président du Conseil et le leader de l’opposition est un acte qui s’imposait à l’égard d’un pays en pleine urgence sanitaire et économique. Après ses appels téléphoniques à Conte et à Zingaretti, Salvini a fait savoir aux siens qu’il n’irait pas au Palais Chigi pour ‘’mettre les pieds dans le plat’’. Il est clair que le climat d’unité national est autre chose par rapport à un gouvernement d’unité national. La preuve, la prise de distance publique de Salvini à l’égard des décisions du Palais Chigi qui seraient uniquement ‘’un premier pas appréciable mais pas résolutif’’. G. Meloni aussi demande des décisions plus radicales. Le Parlement est pratiquement fermé. L’accord trouvé entre les chefs de groupe et les présidents des Chambres pour le scrutin autorisant le dépassement budgétaire verra uniquement 161 sénateurs et 350 députés : il n’y aura pas les parlementaires provenant des zones du Nord les plus touchées par le Coronavirus ».

ENTRETIEN La Repubblica de Matteo Renzi, leader d’Italia Viva » : « Des aides économiques à toute l’Italie et un super commissaire immédiatement. Bientôt l’UE nous suivra » : « ‘ C’est un événement historique, le virus n’a pas de frontières, aujourd’hui l’Italie est la zone rouge mais, dans quelques jours, les zones rouges seront Paris, Madrid et Berlin. L’Europe est comme nous il y a dix jours mais le coronavirus ne s’arrête pas. Nous nous concentrons sur l’urgence pour limiter la contagion et pour gérer au mieux les équipes de secours. Le gouvernement est maintenant sur la bonne voie, il y a eu beaucoup de confusion, surtout à propos des vols directs pour la Chine, jusqu’au dernier décret chaos sur la Lombardie mais aujourd’hui les mesures adoptées aideront la lutte contre le virus. Il est impossible de choisir ceux qui doivent être soignés, il faut absolument éviter ce dilemme dévastant et c’est pour cette raison qu’il faut ralentir la contagion, pour pouvoir soigner tout le monde. Il y a eu aussi des émeutes et des évasions dans les prisons contre les nouvelles mesures restrictives, maintenant il est nécessaire de rétablir la légalité et après on pourra parler de mesures alternatives ».

EDITORIAL Il Messaggero V. Cusenza « Trop de maillons larges, que l’Etat impose sa loi » : « Président Conte, il y a une grosse faille dans les mesures restrictives qui viennent d’être prises par le gouvernement. C’est surtout sur l’aspect des déplacements des personnes dans tout le territoire national ‘’pour des raisons de nécessité’’ qui nous met les frissons dans le dos. Car avec une pareille formulation, les maillons sur le nombre de personnes pouvant circuler librement ne peut qu’être trop large. Nous ne pouvons non plus accepter cette « roulette russe » des permissions auto-certifiées. Encore si cela était fait par les entreprises ou les employeurs, cela aurait un sens. On risque ainsi de mettre en danger des communautés entières, ce qui est intolérable ».

ARTICLE, La Stampa, A. Mattioli : « Ils vont à la mer, au ski, en avion à Madrid. L’armée des téméraires qui désobéissent » : « Un très grand nombre de personnes n’ont pas pris au sérieux les prescriptions du gouvernement : il y a ceux qui ont échangé l’épidémie avec des vacances hors programme, ceux qui ont fui la zone rouge per aller faire du ski, ceux qui rêvaient de l’ile de Procida et qui n’ont pas voulu annuler. Il y a aussi ceux qui sont rentrés au Sud depuis la Lombardie et qui vont dans les bars pour fêter. Une fois encore, s’est déclenché le réflexe anarchique des Italiens, la rébellion pérenne vis-à-vis d’un État qui est toujours vu comme un ennemi, l’intolérance aux normes, le mélange habituel d’insouciance et de ruse. Mais quand tu vois le grand rassemblement de schtroumpfs à Landernau, en France, avec 3.500 déments peints en bleu qui hurlent : ‘’Nous schtroumpferons le Coronavirus ‘’, tu te dis que personne n’a pas le monopole de la stupidité. »

COMMENTAIRE, La Repubblica S. Folli « Le match sur le commissaire » : « L’argument qui prévaut est celui selon lequel il n’est pas possible de changer le gouvernement actuel face à une dévastation d’une telle ampleur. Sur cette base, le soutien du Quirinal à Conte demeure solide. C’est alors l’hypothèse d’un « homme-fort » placé à côté du Président du Conseil dans la gestion de la crise qui est évoquée par M. Renzi et qui sera proposée aujourd’hui par M. Salvini. Si la gestion devait se révéler efficace, cela approcherait la fin politique de ce gouvernement. Ce n’est pas un hasard, alors, si cette proposition rencontre les résistances de l’exécutif. D’où l’idée d’une figure moins encombrante, celle d’un secrétaire d’Etat placé sous l’autorité du Président du Conseil, afin de ne pas provoquer de problèmes. Cela ne se traduit pas en une unité nationale mais elle rapproche la majorité et les oppositions. Il est clair que ce n’est pas apprécié par tous ».

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « Qui doit diriger la crise » : « Il reste à décider – et sur ce point il manque l’unanimité politique– qui devra gérer en première ligne cette phase très compliquée de l’urgence : Conte, aidé par la Protection Civile, ou un Super Commissaire avec les pleins pouvoirs, pour mettre fin à l’anarchie des différents pouvoirs territoriaux et à la légèreté innée des Italiens. La liste des désobéissances qui a rendu impossible le travail du Président du Conseil commence par celles des gouverneurs de Lombardie et Vénétie qui font chacun de leur côté. Après il y les maires, comme Sala, qui est passé des tee-shirts ‘milannesarretepas’ à implorer ses concitoyens de rester chez eux. D’où l’idée d’un Commissaire. Proposée par Renzi, soutenue par Zingaretti, qui est d’ailleurs positif au virus, elle est combattue par Conte et le M5S. Cela crée une division dans la majorité la veille de l’extension du niveau d’alerte maximum à tout le pays. Le M5S craint qu’en nommant un Commissaire, Conte puisse se retrouver sous tutelle aussi. Il préfèrerait pouvoir nommer un secrétaire d’État, qui est soumis par définition au chef du gouvernement. Mais en faisant ainsi, il serait critiqué pour ralentir l’adoption de décisions urgentes. Ce sont des jugements ingrats pour un leader qui est engagé jusqu’à l’épuisement contre cette urgence, qu’il compare sans exagérer à une guerre.  Il est vrai que depuis le début il a assumé en première ligne beaucoup de décisions, en citant l’exemple de Churchill. Il faudrait rappeler à Conte l’expérience du Président français, Georges Clémenceau, qui affirmait que ‘’la guerre est une chose trop sérieuse pour la laisser aux généraux ‘’ mais qui, à un certain moment, dû se résigner au fait que sans eux la guerre ne pouvait pas se faire »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Photo de Matteo Salvini enfant.

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Italie. Photo de Matteo Salvini enfant :

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09/03/2020

Coronavirus : le Forum voor Democratie annule un événement.

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Pays-Bas. Le Forum voor Democratie annule, à cause du coronavirus, l'événement prévu se soir à Eindhoven.

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Canton de Saint-Gall : l'UDC Stefan Kölliker réélu au gouvernement.

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Suisse. Canton de Saint-Gall. Lors du premier tour des élections de ce 8 mars 2020 pour l’exécutif du canton, cinq candidats ont atteint la majorité et sont donc élus, dont un UDC (SVP en allemand) : Stefan Kölliker. Pour les autres, le deuxième tour aura lieu le 19 avril 2020.

(https://www.sg.ch/news/sgch_allgemein/2020/03/st-gallerin...)

Canton de Saint-Gall : recul de l'UDC

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Suisse. Canton de Saint-Gall. Lors des élections de ce 8 mars 2020 pour le législatif du canton, les patriotes de l’UDC (SVP en allemand) reculent de 5 sièges, en tombant à 35 sièges sur 120. L’UDC reste cependant le premier parti du canton.

(https://www.sg.ch/news/sgch_allgemein/2020/03/st-gallerin...)

L'AfD dénonce l’accueil d'enfants et de jeunes par le gouvernement.

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Allemagne. Les co-dirigeants du groupe des élus de l’AfD à la Chambre des députés Alice Weidel et Alexander Gauland estiment que la décision du gouvernement allemand - regroupant les démocrates-chrétiens de la CDU, les sociaux-chrétiens de la CSU et les sociaux-démocrates du SPD - d’accueillir des enfants et jeunes des camps de réfugiés situés en Grèce constitue une rupture de la digue et ajoutent que nous savons tous que ce chiffre ne se limitera pas à 1.500 personnes.

Valeria Alessandrini de la Ligue est élue sénatrice.

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Italie. Lors d’une élection partielle pour le Sénat ce 8 mars 2020, la candidate de la Ligue Valeria Alessandrini est élue avec 53,7 % face à la candidate de gauche Elisabetta Mascio qui récolte 38 %. Le candidat du M5S Roberto Alcini obtient 7,5 %. Armida Garmani de Riconquistare l’Italia [souverainistes] reçoit 0,7 %.

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Matteo Salvini et Valeria Alessandrini

Matteo Salvini : « C’est l’heure de l’unité » / Giorgia Meloni : « Oui à la collaboration si cela est réciproque ».

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Italie. Revue de presse.

Le coronavirus sature l’espace médiatique transalpin. Il fait l’ouverture de l’ensemble des JT et les gros titres de l’ensemble de la presse écrite. Les quotidiens relèvent en particulier les critiques de certains présidents des régions du Nord contre la quarantaine mise en place ce weekend par le palais Chigi  : « Le virus avance, querelles sur les interdictions » - ‘’Zone de sécurité, protestation des régions’’ (Corriere della Sera), « Conte : ‘’Un moment noir, mais nous devons résister’’ » - ‘’Entretien du Président du Conseil’’ (La Repubblica), « ‘’Restez chez vous ou nous bloquerons le pays’’ » - ‘’Alerte des experts, 60% de la population exposée’’ (La Stampa), « Le virus se propage, fuite vers le Sud » - ‘’Les trains pris d’assaut, 8 présidents de régions contre les nouvelles restrictions’’ (Il Messaggero), « ‘’Les personnes qui viennent aux Sud seront placées en quarantaine’’ » - ‘’Les présidents des régions du Sud adoptent des mesures après la fuite du Nord’’ (Il Mattino).

Sur twitter le hashtag dominant est #covid2019. A noter, l’appel lancé pour respecter les consignes de confinement avec le  hashtag #iostoacasa (« je reste à la maison »).

ENTRETIEN, Corriere della Sera de G. Conte, Président du Conseil : « Nos sacrifices pour le biens de tous. Suivons les règles et l’Italie se remettra debout » : « ‘’Le gouvernement coordonne avec la plus grande intensité et concentration la machine de l’organisation. Il y a deux objectifs : limiter la diffusion du virus et renforcer les structures sanitaires pour qu’elles puissent relever ce défi. Nous sommes un pays fort. La tutelle sanitaire est en grande partie déléguée aux régions. Le gouvernement est compétent pour les principes fondamentaux et les niveaux essentiels des prestations. Le gouvernement, par le biais de la protection civile, assure une action de soutien, mais les régions doivent continuer de collaborer, comme elles sont en train de le faire, pour suivre une ligne unitaire d’action, qui soit partagée et efficace. Le Nord n’est pas vraiment une zone rouge, car nous n’avons imposé aucune restriction absolue d’entrée ou de sortie entre les deux grandes zones du pays. Nous avons cependant introduit des limitations à la circulation des personnes, qui sont valables aussi à l’intérieur de la zone septentrionale. Tout le monde est invité à limiter les déplacements en les limitant à des occasions de travail et, de manière exceptionnelle à celles de santé. Il n’est pas facile de modifier d’un jour à l’autre nos habitudes et d’accepter des sacrifices personnels en vue du bien collectif. Ce sont les citoyens qui feront la vraie différence. Continuons à suivre la ligne de la plus grande précaution et de la proportionnalité des mesures déployées.  Je lance un appel à tous les Italiens : nous devons avoir confiance dans les experts. Gardons un mètre de distance avec les personnes, évitons les bises, de nous serrer la main et respectons les autres règles. Nous avons mis sur la table 7,5 Mds pour soutenir les entreprises touchées directement mais aussi les familles et les travailleurs, avec des amortisseurs sociaux opportuns. Pour sortir de cette urgence, nous utiliserons toutes nos ressources humaines et économiques. J’ai apprécié les signes clairs de collaboration de la Commission Européenne. Dans des cas exceptionnels comme ceux que nous vivons, il est prévu une flexibilité budgétaire, que nous utiliserons à fond. Il est clair que l’Europe ne peut pas affronter une situation exceptionnelle avec des mesures ordinaires. Aujourd’hui plus que jamais, la politique doit s’occuper du bien-être des Italiens et de parler en manière responsable. Je rencontrerai à nouveau, aujourd’hui ou demain, les partis d’opposition pour discuter des mesures économiques’’ ». 

ENTRETIEN, Sole 24 Ore de samedi de Giorgia Meloni, leader et fondatrice de Fratelli d’Italia « Nous sommes prêts à soutenir le dépassement budgétaire, oui à la collaboration si cela est réciproque » : « ‘’Dès le début, nous avons offert notre collaboration totale. Nous avons adressé nos propositions, nous avons soutenu le premier décret d’urgence et nous sommes prêts à soutenir le dépassement budgétaire demandé par le gouvernement pour couvrir les nouvelles interventions. Mais la collaboration implique une réciprocité et cela a manqué jusque-là. J’espère que les mots du Président Mattarella aient eu leur effet aussi auprès de l’exécutif. Pour nous, les 7 milliards [de flexibilité demandée à l’UE, ndt.] ne sont qu’un point de départ. Je fais remarquer que cette somme est même inférieure à celle du revenu de citoyenneté. Nous avons besoin de plus de médecins, d’infirmiers, de structures. C’est pour cela que je partage l’appel du Président de Confindustria [Patronat, ndt.] qui demande une implication de la BCE et un grand plan d’investissements européens’’ ».

ENTRETIEN, Milano Finanza de samedi, de Matteo Salvini, leader de la Ligue « C’est l’heure de l’unité » : « ‘’Il n’y a aucune hache de guerre enterrée, c’est avant-même le début de l’urgence que la Ligue est impliquée tous les jours à demander plus de contrôles aux frontières, plus de ressources pour les hôpitaux, des mesures urgentes pour défendre l’économie. La Ligue a fait ses analyses et ses propositions pour agir avant qu’il ne soit trop tard. Je dis aux partenaires européens : l’Italie ne doit pas être laissée seule, diabolisée voire frappée économiquement en ce moment difficile. Les 7,5 milliards proposés par le gouvernement ? S’il s’agissait encore d’une première urgence, peut-être que nous serions d’accord. Sinon, non. D’après nos calculs, il en faudrait 30. Il faut un bazooka financier. Il faut que l’Union Européenne laisse les Etats libres d’intervenir là où nécessaire, libérés une fois pour toute de tous ces paramètres qui ne tiennent pas compte de la vie des personnes. Qu’ils ne viennent pas nous dire qu’il n’y a pas d’argent pour sauver la vie aux femmes, aux hommes et aux entreprises. Tous les efforts doivent être finalisés à résoudre l’urgence sanitaire et économique’’ ».

ARTICLE, La Stampa, A. La Mattina : « La fermeture agite les présidents des régions du Nord. Les industriels de la Vénétie : mesures disproportionnées ».

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Gal : « Mesures confuses et ambiguës, les Régions demandent des modifications » : « Les présidents de nombreuses régions, Vénétie, Lombardie, Ligurie, Sardaigne, Piémont, Sicile, Abruzzes, Ombrie, ont signé une demande de réunion en vidéo conférence avec le président du Conseil Conte pour discuter des dernières dispositions du décret sur l’urgence du coronavirus. Ils ne sont pas satisfaits des mesures adoptées par le gouvernement et ils ont parlé d’un texte confus avec beaucoup d’ambiguïtés, surtout pour ce qui concerne la mobilité des travailleurs de régions limitrophes et la fermeture d’établissements publics. Le président de la Région Vénétie, Luca Zaia (Ligue), a aussi critiqué le décret qu’il considère exagéré et inopportun. Mais le Viminal a répondu à ces polémiques en affirmant que, sans préjudice de l’autonomie des régions dans leurs secteurs de compétence, en matière de sécurité publique il faut répondre uniquement à l’Autorité nationale ».

RETROSCENA (Coulisses), Corriere della Sera, M. Guerzoni : « Entre doutes et fuites en avant, la longue nuit du décret » : « Des retards, des doutes, des fuites pendant la longue nuit du décret qui a isolé la Lombardie et une partie du Nord, la concertation entre le gouvernement et les Régions a produit de fausses notes et beaucoup de confusion. Le ministre des Affaires Régionales, Francesco Boccia, a dû réunir le ministre de la Santé, Roberto Speranza, ainsi que les présidents des régions pour travailler ensemble dans le but d’annuler les décisions unilatérales des autorités locales. Le niveau d’alerte est très élevé et le retentissement des dissonances est arrivé jusqu’au Président de la République, qui considérerait favorablement la nomination d’un super commissaire pour permettre au gouvernement de parler d’une seule voix. Matteo Salvini, Matteo Renzi et Gianni Letta auraient donné à Mattarella le nom de Guido Bertolaso, médecin et ancien directeur de la Protection Civile italienne ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

08/03/2020

Pays-Bas : le premier parti du pays est donné à 13 % !

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Pays-Bas. Les deux premiers partis du pays, le VVD [libéraux de droite] et le PVV de Geert Wilders [patriotes], sont donnés, au sein du sondage Maurice de Hond de ce 8 mars 2020, chacun à 13 %. Les travaillistes du PvdA arrivent troisièmes et sont donnés à 11 %, comme le Forum voor démocratie de Thierry Baudet [patriotes].

Italie : Frères d'Italie dépasse le M5S.

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Italie. Un sondage Winpoll donne la Ligue à 31,1 %, Frères d’Italie à 13,3 % et Forza Italia à 4,6 %. Le M5S tombe à 12,5 %. Le Parti Démocrate [centre-gauche] est donné à 22,9 % et Italia Viva [centre] de Matteo Renzi à 3 %.

07/03/2020

Des journalistes patriotiques agressés à Lesbos.

Allemagne, Autriche et Grèce. Trois journalistes patriotiques de médias germanophones (Compact, Freilich, Tagesstimme) et un YouTuber ont été agressés brutalement à Lesbos par huit individus habillés de noir, portant des casques de moto et munis de matraques. Ils ont pu se défendre, mais le YouTuber a dû être traité médicalement dans un hôpital.

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