07/10/2019
Manuela Schwesig estime que la RDA ne peut être qualifié d’ "État de non-droit".
Allemagne. Mecklembourg-Poméranie occidentale. Le ministre-président social-démocrate Madame Manuela Schwesig (SPD) estime que le régime communiste qui a eu cours en République Démocratique Allemande (RDA) ne peut être qualifié d’ « État de non-droit ».
Le dirigeant de l’AfD du Mecklembourg-Poméranie occidentale Leif-Erik Holm dénonce cette prise de position de Manuela Schwesig.
20:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
Rejetée d'une équipe de football car membre de Frères d'Italie.
Italie. Elvira Bello, dirigeante du cercle de Frères d’Italie de Cadoneghe dans la province de Padoue, est rejetée par une équipe de football féminin à cause de son appartenance politique et de ses idées.
20:17 | Lien permanent | Commentaires (0)
Qui sont les nationalistes portugais de Chega dont le dirigeant entre au Parlement portugais
Portugal. Un article paru sur le site Internet de l’observatoire Pharos nous apprend que le dirigeant de Chega est : « André Ventura, qui est professeur de droit à l’université autonome de Lisbonne, commentateur et homme politique. Il a quitté le PSD (sociaux-démocrates, centre droite) en 2018 pour fonder son nouveau parti.
André Ventura : un élu local qui séduit et divise…
André Ventura a été élu au Conseil municipal de Loures en 2013 et 2017, sous l’étiquette du PSD. Il a démissionné à l’automne 2018, après avoir quitté le parti.
Loures est située en grande banlieue de Lisbonne. Dans l’ensemble, la circonscription est dans la moyenne nationale pour le taux de chômage, les taux de divorce ou de familles monoparentales, ou encore pour le pourcentage de bénéficiaires des minima sociaux. Le nombre de crimes et délits pour 1 000 habitants se situe autour de 30, comme dans le reste du pays. Seule grande différence, en 2011, le pourcentage d’étrangers y était deux fois plus élevé que la moyenne nationale (9 % contre 4 %, respectivement ; en 2017, les chiffres s’établissent à 7 % contre 4 %, respectivement).
En réalité, les difficultés se concentrent dans deux « quartiers sociaux » (équivalents des « cités » françaises), où 75 à 90 % de la population est africaine ou d’origine africaine (des anciennes colonies) et où vit une grande communauté Rom (Ciganos). Ces quartiers sont parmi les plus dangereux du pays. André Ventura s’est distingué et est apprécié par une partie de la population pour son discours musclé sur la criminalité… et pour ses chroniques sur l’actualité du football.
…et qui cible les Ciganos
Sur place, l’élu a toujours présenté le même visage. Certaines de ses déclarations, aujourd’hui attaquées, datent de 2013. Il ne les renie pas.
On lui reproche notamment de trop singulariser les Ciganos lorsqu’il parle de problèmes sociaux. D’après lui, les Ciganos seraient plus coupables que d’autres populations dans différents domaines : criminalité, bandes organisées, loyers et factures impayés, retrait des jeunes filles de l’école obligatoire, mariages précoces illégaux, dépendance des aides sociales. De plus, il considère que le problème principal est la faiblesse de l’État. Celui-ci n’oserait pas faire appliquer sa propre loi et ne doterait pas les polices locales d’assez de moyens.
« Il faut arrêter de dire qu’il n’y a pas de problème quand une population [les Ciganos] qui représente 0,5 % du total constitue 10 % de la population carcérale » (A. Ventura, débat télévisé lors des élections municipales 2017 – il avait obtenu 21,55 % des voix)
Interrogé, André Ventura persiste et signe, affirmant disposer de données pour étayer ses déclarations. Cependant, il ne fournit pas ses sources. Or, par exemple, le Portugal ne collecte pas de statistiques ethniques pour l’heure (ni lors du recensement, ni dans l’attribution d’aides sociales). Il est donc difficile de confirmer ou infirmer les déclarations de l’ancien conseiller municipal.
Chega : une « vraie droite » aux idées radicales
En quelques vidéos, et un manifeste, les contours du parti sont tracés. André Ventura refuse l’étiquette « extrême droite ». Son parti est « populaire » (pas « populiste ») et se réclame du libéralisme personnaliste. Il veut un parti plus réactif face aux changements économiques, sociétaux et éthiques du siècle. Ses objectifs principaux sont les suivants :
* État moins intrusif et moins bureaucratique,
* baisse des charges fiscales qui asphyxient les classes moyennes,
réforme du système politique (démocratie plus directe) et de la Constitution (pour permettre les points *),
* rétablissement de la prison à perpétuité pour les crimes graves, voire de la peine de mort,
* castration chimique des pédophiles refusant d’être soignés en prison,
* lutte contre la corruption et l’impunité, réforme de la justice,
* défense de la liberté de conscience et d’expression, lutte contre le politiquement correct.
Certains commentateurs l’ont qualifié de « Bolsonaro portugais ». De fait, sur la forme au moins, la ressemblance est parfois frappante. De plus, certains propos sur l’infiltration du milieu éducatif et universitaire par une certaine gauche (notamment préoccupée par « le genre ») rappellent les débats de l’année passée au Brésil sur la neutralité politique de l’école.
Chega et les migrations : entre prise en compte des faits et valorisation du « ressenti »
Concernant les migrants, André Ventura affirme ne vouloir refuser personne « fuyant la guerre, le terrorisme ou les persécutions ». En revanche, il souhaite renforcer les frontières externes de l’Union européenne. Celle-ci doit protéger efficacement les citoyens, qui doivent se sentir protégés. De fait, il associe la montée de l’AfD en Allemagne à la perception de la hausse de la criminalité depuis l’accueil massif de migrants.
Que la perception soit confirmée par les faits ou non, il estime qu’il est du devoir des politiques d’agir en amont pour que les populations soient rassurées. Il pointe du doigt, par exemple, les dangers liés aux mafias qui pratiquent la traite d’êtres humains en Méditerranée, le risque de retours d’anciens membres de Daech, ou encore les cas de personnes ayant déposé plusieurs demandes d’asiles sous des identités différentes.
Chega et l’Union européenne : oui, mais pas comme ça
Contrairement à de nombreux dirigeants traditionnellement associés à l’extrême droite, André Ventura est pro-européen. Le groupement Chega ne cherche pas à miner l’UE de l’intérieur. Il ne vise pas plus à faire sortir le Portugal de l’UE, de l’euro ou de l’espace Schengen. De fait, André Ventura dit rechercher des contacts auprès de partis comme Vox (Espagne) ou la Liga (Italie), mais refuse de s’associer au Rassemblement national français ou à l’AfD allemande, ou encore de s’asseoir parmi les euro-sceptiques dans l’hémicycle bruxellois.
Pour autant, il estime que l’Union européenne ne respecte plus ses valeurs ni sa fonction. Pour lui, elle devrait être une union de nations et se concentrer sur l’essentiel (équité entre les États et citoyens, stabilité économique, notamment). Le respect de l’identité des peuples est pour lui essentiel (plus que la question de la souveraineté institutionnelle).
En particulier, il décrie l’attitude des institutions bruxelloises vis-à-vis du Portugal et d’autres pays pendant la crise post-2008. Il s’insurge notamment lorsque le Portugal, l’Espagne ou l’Italie sont sommés de respecter la limites des 3 % de déficit, mais pas la France. Il accepte cependant complètement le principe de l’équilibre budgétaire des États de la zone euro. »
(https://www.observatoirepharos.com/pays/portugal/chega-ba...)
19:44 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les magasins Biomare boycottent le mil produit par un cadre de l'AfD.
Allemagne. Les magasins bio Biomare ne vendent plus le mil en provenance du moulin à mil de la Spreewald, car celui-ci est dirigé par un cadre local du parti patriotique AfD, Jan Plessow. Le dirigeant de la chaîne Biomare refuse de vendre des produits d’une entreprise dont le dirigeant est membre d’un parti qui, selon lui, ment à propos du réchauffement climatique.
mil
Biomare
19:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
Portugal : les nationalistes entrent au Parlement !
Portugal. Lors des élections législatives de ce 6 octobre 2019, Chega obtient 1,3 % et un siège de député pour André Ventura. L’autre parti nationaliste, le Partido Nacional Renovador (PNR), décroche 0,3 % et pas de siège.
(https://www.rtp.pt/noticias/eleicoes/legislativas/2019)
André Ventura
16:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Russiagate, défi Conte-Renzi."
Italie. Revue de presse.
La rencontre entre le ministre de la justice américain et les services secrets italiens sur le dossier ukrainien, que les médias italiens appellent le « Russiagate » fait les gros titres de la presse transalpine. La presse reprend largement les déclarations de M. Renzi qui demande à G. Conte de faire toute la lumière sur cette affaire : « Double front au sein du gouvernement » - ‘’Le M5S critique les F-35 ; Renzi fait pression sur Conte sur le ‘’Russiagate’’ ‘’ (Corriere della Sera), « Russiagate : polémiques sur les services secrets » (La Repubblica), « Tourmente sur les services secrets, Conte résiste » (La Stampa), « Russiagate, défi Conte-Renzi » (Il Messaggero), « Di Maio : ‘’arrêtons les polémiques’’ » - ‘’J’ai confiance en Conte’’ (Il Fatto Quotidiano), « Russie et 007, le défi de Renzi » (Il Mattino).
ARTICLE Corriere della Sera, M. Galluzzo « Le mur de Renzi (sur les services secrets et le budget) secoue la majorité » : « Renzi contre tous. Contre le PD, contre le Président du Conseil Conte ‘’il devrait se présenter devant la commission Copasir et expliquer toute cette histoire d’espions de ces derniers jours’’, contre le budget, qui ne va pas et où il faudrait transférer la réduction de la fiscalité vis-à-vis des familles. Les appels à l’unité et au calme de L. Guerini, de N. Zingaretti et de L. Di Maio semblent ne pas suffire. Le problème est que l’on voit peu d’unité et trop de polémiques. C’est Renzi qui anime la journée. Il exclut vouloir faire tomber le gouvernement mais demande à Conte et au PD de ‘’travailler ensemble pour relancer la croissance’’ et ‘’nous ne sommes pas contre le gouvernement mais contre l’augmentation des impôts’’. Sa pique finale est gardée pour l’affaire des services secrets ‘’je suggère, dans l’intérêt du Président du Conseil, d’avoir un vrai professionnel pouvant s’occuper de ces choses-là et de ne pas s’emmêler tout le temps’’ ».
COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi « Le grand jeu des 007 » : « Depuis hier le président du Conseil Giuseppe Conte doit s’inquiéter de l’étrange affaire Trump-Barr-Russiagate-Services italiens à propos de laquelle, par une interview à La Stampa, le leader du nouveau parti Italia Viva (Matteo Renzi) l’a sollicité à répondre au plus vite devant le Parlement, en se présentant devant le Comité de contrôle, le Copasir, et en se hâtant de nommer au plus vite un sous-secrétaire aux services secrets. L’affaire est tellement compliquée qu’il sera difficile pour Conte de satisfaire les questions légitimes des parlementaires. En bref, entre le 15 aout et le 27 septembre de cette année, il y a quelques semaines seulement, le président Conte a autorisé le chef de la DIS, l’organe de coordination des services secrets, Gennaro Vecchione, à rencontrer à Rome le ministre de la justice William Barr, chargé par Trump d’enquêter sur le Russiagate, l’affaire qui pourrait causer son impeachment, et de démontrer qu’il s’agissait d’un complot contre lui, organisé par Renzi, sur ordre de Obama et mené en Italie par un mystérieux professeur maltais, Joseph Mifsud. On écoutera ce que dira Conte qui, toutefois, ne pouvait pas choisir pire moment, entre la crise de son premier gouvernement et la naissance du deuxième, pour autoriser une initiative si délicate. Cette fois ci, il ne s’agit pas d’un quelconque ministre mais directement le Président du Conseil, qui se retrouve au milieu d’une affaire très controversée, avec des possibles répercussions internationales. Renzi, avec l’habilité et la désinvolture que tous lui reconnaissent, a réussi à impliquer Conte dans l’affaire et à le présenter comme un partenaire non fiable aux yeux de Trump. »
ARTICLE Il Messaggero, M. Conti «‘’Russiagate’’ : le Président conte ne cède pas ses compétences sur les services secrets» : « Hier le NYT affirmait que certains diplomates et dirigeants des services de renseignements de l’ambassade américaine à Rome ne connaissaient pas les raisons de la présence du ministre de la justice Barr et étaient restés surpris du fait que ce dernier avait contourné le protocole dans l’organisation de sa visite pour rencontrer les hommes politiques et les 007 italiens. La stupeur montrée par les Américains n’aide pas Gennaro Vecchioni, chef de la Direction des affaires internes. Toutefois, Vecchioni peut compter sur le soutien de Conte, ce dernier le voulant même comme conseiller pour la sécurité du Palais Chigi ».
EDITORIAL Il Messaggero A. Campi « Renzi et le virage réformiste pour tenter de modérer l’alliance » : « La naissance du nouveau parti renzien commence à faire sentir ses effets sur le plan politique, suscitant l’irritation immédiate non seulement de Conte mais aussi des autres partis composant l’alliance gouvernementale. Il y a la crainte que Renzi fasse une réédition de la chute du gouvernement d’E. Letta en 2014 pour prendre sa place. Renzi a repris avec force la scène après la crise d’août sortant de son silence. Sur toute question dirimante, Renzi ne pourra que marquer sa position particulaire, il doit se créer un espace d’autonomie et de reconnaissance publique. Il soutiendra Conte mais le passera au tamis en lui mettant la pression à chacun de ses pas. Disons-le, dans ce gouvernement à vocation étatique-dirigiste, Renzi peut représenter ce contre-poids utile (comme cela a été le cas sur l’augmentation de la TVA ou de la fiscalité). Renzi, au fond, ne dit qu’une chose : un gouvernement trop orienté à gauche est le meilleur cadeau que l’on puisse offrir à la droite ».
ENTRETIEN, Il Fatto Quotidiano, Luigi Di Maio, leader du Mouvement 5 Etoiles « Il faut arrêter de répondre à Renzi ? Donnons-nous maintenant des règles d’engagement » : « ‘’J’ai lu trop d’annonces. Il ne faut pas tomber dans le piège de d’annoncer, c’est un syndrome de la Ligue. Il faut plutôt suivre l’exemple des ministres Gualtieri (Economie) et Lamorgese (Intérieur) qui, avant de parler, agissent. J’ai l’impression que tout a commencé à partir de la lettre de Renzi au Corriere della Sera, où il suggérait comment écrire la loi de finances. Il ne faut pas suivre l’exemple de quelqu’un qui est à 4% des intentions de vote. Si on allait voter aujourd’hui, son parti ne parviendrait pas à entrer au Parlement. Je crois qu’il est temps de faire le point entre les ministres et les chefs de groupe pour donner clairement les règles d’engagement car les problèmes de communication peuvent devenir des problèmes politiques. Sur l’affaire du ministre de la justice américain, les considérations de Renzi ne méritent pas de réponses. Pour le reste, j’ai entièrement confiance en Conte et je suis sûr qu’il donnera toutes les réponses nécessaires en audition avec le Copasir’’ ».
ARTICLE Corriere della Sera, T. Labate « Avions F35, la colère de Di Maio pour les anticipations de Conte : « ‘’Le programme sur les F35 doit être revu’’, assure Di Maio. Derrière sa colère après les rassurances de Conte à Pompeo (‘’nous respecterons les accords sur les F35’’) il y a la crainte de voir une ancienne plaie se rouvrir au sein du M5S. Une des batailles historiques à l’instar de la ligne Lyon-Turin (TAV) ou presque. Une forte gêne qui pousse le Président du Conseil à revenir sur ses pas et à expliquer qu’il est d’accord pour ‘’renégocier’’ l’accord. Le point de la discorde est le croisement entre les F35 et le budget. Le chef de groupe à la commission Affaires étrangères au Sénat, Ferrrara, explique ‘’avec cet accord on va s’endetter d’au moins 50 milliards d’euros’’. Il y a la peur que le M5S reste écrasé sur un rôle de ‘’parti responsable’’, alors que d’autres (Italia Viva) peuvent augmenter leur consensus en se démarquant systématiquement du Palais Chigi. D’où le fait que le bras-de-fer, jusque-là souterrain, est venu en surface »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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