16/04/2012
Hémorragie pour la Ligue.
« Hémorragie pour la Ligue qui tombe à 6,6%. Ceux qui s’en vont : jeunes, ouvriers et retraités » (Renato Mannheimer, Corriere de dimanche) : « La Ligue du Nord est dans la tourmente. Les graves problèmes internes du mouvement de Bossi ont eu des répercussions à la fois sur la Ligue et sur l’ensemble du cadre politique. Tout d’abord, la Ligue est tombée de 9% fin février (et 8% aux législatives de 2008, 10% aux européennes en 2009), à 6,6% des intentions de vote. Certes, le scandale y est pour beaucoup mais la crise interne de la Ligue, depuis quelques mois déjà, lui coûte des points. Ceux qui l’ont quittée (surtout les jeunes, les ouvriers et – dans une moindre mesure – les retraités) ne se sont pas particulièrement tournés vers d’autres partis : à ce stade, ils vont grossir les rangs des indécis et des abstentionnistes potentiels. De ce fait, Maroni s’est dit quasi-sûr de les faire revenir en ‘faisant le ménage’. Le problème est de savoir s’il peut y arriver. Car plus de 80% des sondés ne croient pas que la Ligue soit en mesure de redresser la barre et d’échapper au déclin. 14% seulement (et 38% à droite, soit une minorité) estiment que Maroni peut y arriver. L’opération qu’il envisage apparaît donc très ardue. En théorie, il a à disposition un large vivier d’électeurs potentiels, fût-ce en concurrence avec d’autres mouvements d’opposition. La profonde défiance envers les partis suscite un désir répandu de forces politiques ‘nouvelles’, totalement différentes des partis traditionnels. Le phénomène s’est encore amplifié ces jours-ci. Les scandales touchant la Ligue et la réponse insuffisante des partis en matière de financement public ont contribué la semaine dernière à réduire encore la considération dont jouissent les partis actuels : à peine 2% de la population dit avoir confiance dans les partis, contre 4% le mois dernier. 2% de la population adulte, soit à peine un million d’Italiens. Plus grave : cette perte de confiance finit par toucher aussi désormais les principales institutions démocratiques : la confiance dans le Parlement, par exemple, qui était à 25% l’an passé, est tombée à 11% aujourd’hui. Presque 9 Italiens sur 10 ne croient plus au principal organe électif de notre pays et ne se sentent plus représentés par lui. Le signe d’une crise de confiance institutionnelle gravissime, qui demande à être contrecarrée par une réaction forte et immédiate. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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