16/02/2009
Italie : élections en Sardaigne.
Voici un artcile paru sur RFI.fr :
En Sardaigne, près d'un million et demi d'électeurs se sont rendus aux urnes dimanche 15 février pour élire un nouveau président de région. Dans cette île située à l'ouest de l'Italie, les Sardes doivent choisir entre reconduire le président actuel, Renato Soru, à la tête d'une coalition de gauche ou élire le candidat de droite, Ugo Capellacci, soutenu par le chef du gouvernement italien. Silvio Berlusconi a en effet joué un grand rôle dans la campagne. Il est venu cinq fois en Sardaigne. Un engagement qui traduit l'enjeu national de ce scrutin. Le scrutin se déroule sur deux jours, les 15 et 16 février.
Jamais Silvio Berlusconi n'a dépensé autant d'énergie pour le renouvellement d'un conseil régional. Celui de la Sardaigne, région autonome où il possède une villa de rêve et qui compte un peu plus d'un million d'électeurs; lesquels devront choisir entre deux candidats : celui de la droite, un conseiller fiscal âgé de 48 ans, Hugo Cappellatti, peu connu et totalement dirigé par le chef du gouvernement, et celui de la gauche, Renato Soru, un industriel sarde de 51 ans qui a fondé Tiscali, la première société internet en Italie.
Si le président du Conseil s'est autant démené dans cette campagne, c'est parce que Renato Soru représente un cauchemar pour lui. Cet anti-Berlusconi, très riche, très attaché à la méritocratie, est très attaché également au modèle incarné par l'ex-chef du gouvernement, Romano Prodi.
En cas de victoire, Renato Soru démontrerait qu'il pourrait être un excellent successeur de Walter Veltroni, chef du parti démocrate en pleine déconfiture et il se présenterait certainement aux prochaines législatives.
On comprend donc mieux pourquoi le richissime entrepreneur Berlusconi veut faire gagner à tout prix son petit protégé. Il s'agit pour lui de prouver qu'il est le numéro 1 de la politique italienne. Il tient à le rester encore plusieurs années.
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