Quelques heures plus tard, il est reparti vers son pays à bord d'un avion qui a décollé en début de soirée, a indiqué le Home Office joint par l'AFP.
"J'ai été très surpris et très attristé que la liberté d'expression, que je considère comme un atout de la société britannique, soit aujourd'hui bafouée", a déclaré M. Wilders à la BBC, traitant le Premier ministre Gordon Brown de "plus grand lâche d'Europe".
"On devrait avoir un débat public et la liberté d'expression", s'est-il insurgé. "Je crois qu'une discussion vaut toujours mieux que de bloquer les gens et de les renvoyer".
Les autorités britanniques avaient fait savoir au chef du Parti de la liberté (PVV, 9 députés sur 150) qu'il n'était pas autorisé à entrer en Grande-Bretagne en raison de ses propos sur l'islam et les musulmans. Ceux ci constituent, selon elles, une "menace pour la sécurité publique".
M. Wilders, 45 ans, avait prévu d'assister à la projection de son film à la chambre des Lords, suivi d'un débat, dans le courant de l'après-midi. Lord Pearson, membre du parti nationaliste britannique UKIP à l'origine de l'invitation du député néerlandais, a indiqué que la projection et le débat auraient lieu, avec ou sans M. Wilders.
"Le gouvernement s'oppose à l'extrémisme sous toutes ses formes", s'est pour sa part justifié le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. "Il empêchera d'entrer dans notre pays tous ceux qui veulent propager l'extrémisme, la haine et des messages de violence".
M. Wilders est poursuivi aux Pays-Bas pour incitation à la haine et à la discrimination envers les musulmans.
Son film Fitna ("discorde" en arabe) de 17 minutes, est destiné à montrer ce qu'il considère comme le caractère "fasciste" du Coran, ouvrage dont il demande l'interdiction et qu'il compare à "Mein Kampf" d'Adolf Hitler.
Le gouvernement néerlandais a pour sa part "regretté" l'arrestation de M. Wilders.
"Les Pays-Bas regrettent cette décision. Les Pays-Bas estiment que tout parlementaire néerlandais doit pouvoir circuler librement dans l'Union européenne", a déclaré à l'AFP Christof Prommersberger, un porte-parole du ministère néerlandais des Affaires étrangères.
"Le Royaume-Uni a le droit, tout comme les Pays-Bas, de refuser l'entrée à des gens pour des raisons de sécurité. Nous acceptons cela mais nous n'acceptons pas la manière dont cela se passe dans ce cas", a-t-il poursuivi.
Les commentaires sont fermés.