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15/05/2024

La présidente du Sénat favorable à une procédure d'interdiction de l'AfD.

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Allemagne. La présidente sociale-démocrate (SPD) du Sénat Manuela Schwesig estime que la décision du Tribunal administratif supérieur de Münster confirmant le classement, par l’Office fédéral pour la protection de la Constitution, de l'AfD en tant que « cas suspect d’extrême-droite »  constitue un signal important en vue d’une éventuelle procédure d’interdiction de l’AfD.

Mecklembourg-Poméranie occidentale : l'AfD donnée à 25 % et le BSW à 14 %.

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Allemagne. Mecklembourg-Poméranie occidentale. Les nationalistes de l’AfD sont donnés à 25 % et la gauche anti-immigration du BSW à 14 % en vue des élections pour le Parlement du Mecklembourg-Poméranie occidentale de l’automne 2026.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/mecklenburg-vo...)

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SPD : sociaux-démocrates

AfD : nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

Die Linke ; post-communistes

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres

14/05/2024

Björn Höcke est condamné à une peine de 13.000 euros pour avoir déclaré "Tout pour l'Allemagne !"

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Allemagne. Björn Höcke, la figure de proue de l’AfD en Thuringe, est condamné à une peine de 13.000 euros pour avoir déclaré : « Tout pour notre patrie [Heimat], tout pour la Saxe-Anhalt, tout pour l’Allemagne ! »

Le slogan « Tout pour l'Allemagne ! » est interdit.

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Un élu proche de l'AfD subit une attaque incendiaire.

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Allemagne. Saxe-Anhalt. Halle. Le conseiller municipal indépendant siégeant au sein du groupe des élus du parti nationaliste AfD Olaf Schöder a vu son domicile être la cible d’un objet incendiaire. Les dégâts matériels sont estimés par la police à 320 euros.

Les patriotes de l'AfD donnés à 17 % et la gauche anti-immigration BSW à 7 %.

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Allemagne. Sondage pour les élections législatives.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)

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(Seuil électoral à 5 %)

SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

Électeurs libres

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres

"Protéger la paix !"

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Allemagne.

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"Protéger la paix ! Pensons l'Europe d'une nouvelle façon !"

The National party demande l'expulsion des illégaux.

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Irlande. The National party estime que les personnes qui sont en situation illégale en Irlande doivent être arrêtées, puis rapidement expulsées.

"Meloni met son véto à la taxe sur les boissons sucrées."

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Italie. Revue de presse. 

Les suites de l’enquête pour corruption visant le président de la région Ligurie Giovanni Toti font toujours la une de plusieurs quotidiens : « Les personnes auditionnées par le juge accusent Toti  » (Corriere della Sera), « Toti : « L’appel d’offre pour la réalisation de la digue de Gênes doit aller à Spinelli » » (Repubblica), « Spinelli avoue au juge avoir versé de l’argent à tous les partis » (Il Giornale), « Spinelli torpille Toti : « j’ai tout dit au juge d’instruction » » (Fatto)Le débat au sein de la majorité autour des nouvelles mesures fiscales est aussi largement cité « La taxe pour les boissons sucrées sera reportée mais l’étau se resserre sur le bonus pour la rénovation des bâtiments » (Sole), « Meloni met son véto à la taxe sur les boissons sucrées » (Messaggero). Les menaces contre la sénatrice [à vie] Liliana Segre, rescapée de la Shoah, font la une de Repubblica et de la Stampa : « Segre dénonce la haine antisémite contre elle ». 

COULISSES, La Repubblica, de T. Ciriaco et G. Foschini, « Des ombres planent sur le Plan de Relance, la Ligue craint la tempête, Meloni prend ses distances et invoque la ‘’lutte contre la corruption’’ » : « Pour Giorgia Meloni, ce n’est qu’une question de temps : l’enquête en cours en Ligurie aboutira inévitablement à la démission du président de la région, Giovanni Toti. Et ce malgré les résistances de Matteo Salvini et la position de Forza Italia. Certains sondages non-officiels souligneraient déjà une baisse inquiétante sa côte de popularité. La Présidente du Conseil ferait donc son possible pour que l’affaire soit close avant les européennes, si possible. C’est ce qui expliquerait son choix de présider hier le tout nouveau comité de lutte contre la fraude sur le Plan de Relance. C’est un message clair, une prise de distance nette vis-à-vis du président de la région Ligurie et de l’affaire de Gênes. Au sein de la Présidence du Conseil, le niveau d’inquiétude est très élevé. On craint en effet que les révélations sur la gestion de projets liés au Plan de Relance dans l’affaire Toti ne soit qu’un bout d’un très vaste problème. L’exécutif craint qu’au cours des prochains mois des erreurs – ou pire – émergent en nombre dans la gestion des projets du PNRR. Cela entrainerait un ralentissement sérieux dans sa mise en œuvre et des répercussions qui affaibliraient considérablement le gouvernement, ou en tous cas une partie, dont le ministre des Infrastructures Matteo Salvini, chargé de gérer la plupart des grands chantiers et qui a misé gros sur le succès du Plan de Relance. Face à cela, Giorgia Meloni semble vouloir se poser en garante de la lutte contre d’éventuels abus. D’où le choix de présider l’inauguration d’un comité dont la plupart ignorait l’existence : le COLAF, l’organisme chargé depuis 2007 de la lutte contre la fraude au détriment de l’UE, transformé en un imposant comité chargé de lutter contre l’escroquerie et les abus sur les fonds du Plan de Relance. Le comité sera dirigé périodiquement par Raffaele Fitto, ministre des Affaires européennes, notamment en charge du Plan national de relance et de résilience (PNRR), et impliquera également la police, la Cour des comptes, la Direction nationale de lutte anti-mafia et anti-terroriste, l’Autorité de lutte contre la corruption, la direction centrale de la police criminelle, la direction d’enquête anti-mafia et les autorités fiscales. ‘’Nous devons non seulement utiliser au mieux les ressources du PNRR mais empêcher que quiconque puisse en profiter pour détourner des fonds qui ne peuvent certainement pas finir entre les mains de criminels’’ a dit clairement Giorgia Meloni. Le ministre Fitto a insisté sur ‘’l’implication maximale du gouvernement pour le respect des lois concernant le PNRR’’. 350 milliards d’euros sont en jeu entre le Plan de Relance, RepowerUE, le Fonds de cohésion 2021-2027 et le fonds de cohésion nationale. Le politique génois et proche de Salvini, Edoardo Rixi, secrétaire d’Etat aux Infrastructures, pointe un ‘’problème qui risque de se poser à Gênes mais également à l’ensemble du pays’’, ‘’aucune entreprise ne voudra plus participer à aucun appel d’offres après avoir été à un dîner électoral, c’est le début d’un scénario qui pourrait durer des années et risque de paralyser tous les chantiers’’ affirme-t-il à la télévision. Pour E. Rixi, l’affaire qui touche Gênes et son port pourrait provoquer une réaction en chaîne et avoir une portée sur les autres grands ports italiens comme Livourne, Naples et Trieste. Cette affaire pourrait donc être le début d’une véritable tempête. » 

EDITORIAL, Corriere della Sera, d’A. Panebianco, « Changer (en mieux) la réforme » : « Il est impossible que Giorgia Meloni n’ait pas compris que la réforme dite du ‘’premierato’’ telle qu’elle a été conçue et présentée par le gouvernement jusqu’à présent ne va pas. Mais alors pourquoi s’obstine-t-elle à la soutenir sous cette forme, pourquoi n’apporte-t-elle pas les corrections nécessaires pour en faire un projet crédible et, probablement, gagnant ? Sûrement qu’à ce stade elle ne veut pas risquer de déstabiliser la majorité, les corrections nécessaires n’étant apparemment pas acceptables pour certains membres (Matteo Salvini, par exemple). Mais Giorgia Meloni sait sûrement aussi qu’après les élections européennes, si ces corrections ne sont pas apportées, elle risquera gros lors d’un éventuel référendum constitutionnel sur la réforme. Les changements à apporter portent par exemple sur l’élection à deux tours, nécessaire pour l’élection d’un Président du Conseil doté d’une majorité absolue, la définition du système électoral, la question de la prise en compte des voix des Italiens résidents à l’étranger… Autant de points déjà soulevés par ceux qui ne sont pas foncièrement contre la réforme à condition qu’elle soit menée correctement, comme certains journalistes ou associations. A défaut, on peut s’attendre à un référendum marqué par l’habituelle opposition intransigeante qui associe la Constitution à la résistance et toute réforme constitutionnelle à une nouvelle ‘’marche sur Rome’’, comme on l’a vu lors des propositions de Bettino Craxi puis Matteo Renzi. L’opposition pourra compter sur ceux qui, dans une situation inconfortable, choisissent le status quo plutôt que le changement, et s’en prendra à un gouvernement qui sait que beaucoup d’Italiens sont séduits par l’idée d’élire directement leurs dirigeants mais reste pénalisé par leurs divisions internes. Il n’est pas exclu que certains membres de la majorité puissent favoriser une défaite de l’exécutif : Giorgia Meloni serait ainsi politiquement disqualifiée et cela pourrait amener à de nouveaux équilibres. Mais si la réforme est présentée en l’état, un troisième groupe pourrait émerger : ceux qui seraient bien contents que la loi électorale soit réformée mais qui, d’un autre côté, ne pourraient pas voter pour cette proposition en l’état, et s’abstiendraient. Même s’ils n’étaient que 4 ou 5%, dans un référendum aussi incertain, cela suffirait à être déterminant pour l’issue du scrutin. L’erreur de G. Meloni pourrait être d’ignorer la nécessité de revoir sa proposition de réforme. Sachant par ailleurs que les ‘’conservateurs constitutionnels’’ se trompent : l’Italie pouvait se permettre un système électoral favorisant l’instabilité et la brièveté des exécutifs lorsque la situation internationale était plus tranquille. Aujourd’hui, les tambours de guerre et les tempêtes soufflent de toute part, or les démocraties ont besoin d’exécutifs stables. Le monde change et en mal, et pour y faire face il nous faut des chefs de gouvernements qui puissent travailler sur le long terme et tenir fermement les rênes jusqu’à la fin de leur mandat. » 

ARTICLE, Corriere della sera, de M. Sensini : « La ligne dure de Giorgetti (Ligue) : « il n’y a plus d’argent, il est temps de mettre un terme à l’endettement » : « Alors que la majorité est en pleine campagne et continue de demander des fonds, le ministre de l’Econome Giancarlo Giorgetti doit trouver des milliards d’euros sans creuser le déficit, tandis que l’Italie ne respecte déjà pas les règles du pacte de stabilité d’après l’UE. « Il n’y a pas d’argent. Fini. Stop » répète le ministre, qui n’écarte pas de mettre son poste en jeu. Ces quatre dernières années, l’Etat a accumulé 632 milliards d’euros de dette, et Giorgetti appelle à y mettre fin. Problème : selon lui, la majorité ne se rend pas compte de l’état des finances publiques et continue à faire des promesses, tout en refusant la taxe sur les boissons sucrées (« sugar tax ») par exemple. À ce sujet, le ministère ne s’inquiète pas. Lors des précédents renvois de la taxe, les recettes manquantes ont toujours été compensées. Mais la renvoyer une nouvelle fois coûterait 70 millions par semestre et 170 par an. Le ministère souligne que la mise en œuvre de la taxe en juillet a été votée par toute la majorité, et que désormais il n’est plus possible de compenser les recettes qui viendraient à manquer. « Si vraiment ils ne veulent pas de la taxe, alors ils peuvent aller regarder les comptes des ministères » déclare Giorgetti, qui a proposé à Antonio Tajani, il y a deux jours de cela, d’économiser sur les missions diplomatiques. En revanche, sur le fonds pour la rénovation énergétique des bâtiments (Superbonus), c’est un non franc : « c’est lui ou moi » répète Giorgetti. Désormais, toutes les déductions depuis janvier 2024 seront étalées sur dix ans. Pour celles qui datent d’avant 2024 et qui sont liées à des prêts bancaires avec des taux d’intérêts supérieurs à 25%, « de l’usure » selon Giorgetti, l’étalement sera sur six ans. Ces mesures devraient permettre d’endiguer la crue du déficit public : 211 milliards de déductions fiscales depuis 2020, dont 160 rien qu’avec le « Superbonus » déductible sur 4 ans, qui pèsera donc encore 35 milliards par an jusqu’en 2027. Des mesures justes selon Giorgetti, qui rappelle que des efforts ont été faits pour éviter de désavantager les situations précaires, par exemple les zones touchées par des catastrophes naturelles. « Ce n’est pas une obsession personnelle, c’est une question de réalisme », clarifie le ministre qui n’essaie même pas de trouver des soutiens politiques, et qui explique que dans le cas où sa ligne de la rigueur est rejetée, « ils n’ont qu’à se trouver un nouveau ministre ». Pendant ce temps, les dossiers de 2025 sont déjà sur la table, et il faudra trouver 20 milliards afin de financer l’allègement des charges fiscales et la réduction de l’impôt sur le revenu. Si diverses économies sont pour l’heure envisagées, manquent toujours à l’appel sept milliards, sans compter les 70 millions qu’il faudrait dégager dans le cas où la mise en place de la « sugar tax » serait décalée d’un semestre. » 

ARTICLE, il Messaggero, de G. Franzese : « Mer Rouge, le gouvernement rassure les entreprises : la protection des cargos est notre priorité. » 

ARTICLE, Sole 24 Ore, B. Fiammeri « L’affaire Ursula s’invite au sein de Forza Italia » : « La campagne sur le futur gouvernement de l’UE s’intensifie. Hier à Rome, pendant que Giorgia Meloni recevait au Palais Chigi le Premier ministre tchèque Petr Fiala (son allié dans le groupe des Conservateurs et dans plusieurs prises de position au sein du Conseil Européen), la présidente de la Commission von der Leyen (et candidate du PPE) était reçue par le dirigeant de Forza Italia Antonio Tajani (qui est aussi vice-président du Conseil). Pour Ursula Von der Leyen, il ne s’agissait pas d’une visite institutionnelle mais politique, raison pour laquelle aucune rencontre avec Meloni n’était au programme. C’est du moins ce qu’a fait savoir l’entourage de la présidente de la Commission. Cette dernière, toutefois, n’a pas participé à l’ouverture d’hier de la campagne électorale de Forza Italia. Le parti fait savoir que ‘’cela n’était pas prévu’’. Sans doute l’entourage d’Ursula avait discerné l’hostilité à son égard manifestée par plusieurs représentants de Forza Italia. Un peu avant le déjeuner entre Von der Leyen et Tajani, l’ancienne cheffe de groupe de FI Licia Ronzulli avait qualifié l’Allemande de ‘’canard boiteux’’. A cela s’est ajoutée la déclaration du vice-président de la Chambre Giorgio Mulé : ‘’il faut réfléchir si von der Leyen représente une candidature pouvant mettre tout le monde d’accord’’. Tajani a donc essayé de faire baisser la tension en rappelant que von der Leyen avait été démocratiquement désignée par les membres du PPE. Il est toutefois évident que la faille provoquée par le courant minoritaire de FI n’aide pas les choses. Meloni aussi se tient à l’écart : son rapport avec Ursula est excellent mais en ce moment elle travaille à l’alliance PPE-Conservateurs. Si pour atteindre ce but il faut sacrifier Ursula von der Leyen, elle ne s’y opposera pas. Meloni ne veut pas non plus favoriser le dirigeant de la Ligue : Salvini a fait de la démonisation de la présidente de la Commission sortante sa bannière électorale. C’est donc dans ce contexte électoral que s’insère la rencontre d’hier avec le Tchèque Fiala. Les convergences avec Meloni sont nombreuses. Le communiqué commun diffusé à l’issue de leur rencontre soulignait : ‘’nous nous sommes accordés sur la nécessité que l’Union Européenne qui sortira des élections se concentre sur certaines priorités concrètes et stratégiques’’, allant de l’économie – notamment le soutien à l’industrie– à la défense, et de l’élargissement (Balkans, Ukraine, Moldavie et Géorgie) à l’immigration illégale, qui selon Fiala doit se gérer en multipliant le ‘’modèle Albanie’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L'AfD annonce un recours devant la Cour administrative fédérale à Leipzig.

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Allemagne. Dans le cadre des recours juridiques contre la classification de l'AfD par l'Office fédéral de protection de la Constitution, la présidence fédérale de l'AfD annonce un recours devant la Cour administrative fédérale à Leipzig, qui ne peut examiner que d’éventuelles fautes juridiques survenues au cours de la procédure.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/05/13/rea...)

13/05/2024

Le gouvernement néerlandais sortant a décidé d’accepter, contre la volonté d’une majorité de parlementaires, le traité de l’OMS sur la pandémie.

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Pays-Bas. Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet et le BVNL dénoncent le fait que le gouvernement néerlandais sortant a décidé d’accepter, contre la volonté d’une majorité de parlementaires, le traité de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la pandémie.

Réaction d'Alice Weidel à la décision du Tribunal administratif supérieur de Münster à propos de l'AfD.

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Allemagne. La co-présidente de l'AfD Alice Weidel réagit à la décision du Tribunal administratif supérieur de Münster estimant que l’Office fédéral pour la protection de la Constitution a le droit de classer le parti patriotique AfD en tant que « cas suspect d’extrême-droite » et donc de pouvoir le surveiller en utilisant les méthodes de services de renseignement : « Nous sommes étonnés qu'aucune preuve ne doive être fournie pour étayer les allégations et que le tribunal ne l'ait pas non plus exigé. Nous ne pouvons pas accepter le verdict. »

Suite à cette décision, plusieurs responsables politiques de différents partis appellent à une procédure d'interdiction de l’AfD.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/05/13/la-...)

"Arianna Meloni : "Voici comment Giorgia Meloni changera également l’Europe.""

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Italie. Revue de presse. 

Les suites de l’enquête pour corruption visant le président de la région Ligurie Giovanni Toti font la une de plusieurs quotidiens : « Les nouvelles inculpations font vaciller le sort politique de Toti » (Corriere della Sera), « Santé publique, les financements illicites de Toti » (Repubblica), « La ligne de défense de Toti se fonde sur la transparence des fonds reçus » (Il Giornale). L'avancée de l'armée russe vers Kharkiv est aussi largement citée : « Moscou avance vers Kharkiv, Poutine révolutionne le ministère de la Défense » (Repubblica) « Moscou attaque et Poutine torpille le ministre de la défense » (Corriere, Messaggero). Enfin, une interview d’Antonio Tajani, vice-président du Conseil, Ministre des Affaires étrangères et dirigeant de Forza Italia fait la une du Messaggero : « Il n'y a pas que le duel télévisé entre Meloni et Schlein, le temps de parole doit être reconnu à tous les dirigeants politiques ».  

Les JT couvrent essentiellement la guerre en Ukraine avec les frappes russes sur Kharkiv, le changement de ministre de la Défense en Russie, la situation au Proche-Orient et les tensions entre les gouvernements américain et israélien, ainsi que les débats autour de la réforme de la justice et les suites de l’enquête pour corruption visant le président de la région Ligurie. 

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Logroscino « L’association nationale des magistrats se défend ‘’nous ne sommes pas une corporation’’. Les critiques de Crosetto (Frères d’Italie) et les propos de Conte (M5S) suscitent un débat » : « A quelques semaines des élections européennes, la justice demeure toujours le terrain de bataille le plus dur. Nous assistons à un bras-de-fer où les partis s'affrontent et où le gouvernement fait de même à l’égard des magistrats. A l’issue du congrès de l'Association nationale des magistrats (ANM) qui s’est tenu à Palerme, les juges confirment leur opposition à la réforme prévoyant une séparation des carrières [entre magistrats du siège et du parquet, ndlr], tout en rejetant l'accusation de faire partie d’une caste et en revendiquant le droit de participer au débat sur la réforme sans être attaqués. Après le soutien exprimé par le Parti démocrate, l'ANM obtient aussi de celui du Mouvement 5 Etoiles, des Verts et de la Gauche. Au même moment, le ministre de la défense, Guido Crosetto, poids lourd de FdI, s’est exprimé contre les ‘’magistrats politisés’’ en ajoutant : ‘’Si maintenant un magistrat, à cause des opinions que j'ai exprimées, inventait quelque chose pour essayer de me nuire, ce serait un problème pour la démocratie’’. Le dirigeant du M5S Giuseppe Conte, invité hier à Palerme, a assuré son soutien aux magistrats dans leur bataille, en soulignant : 'le modèle italien sur les carrières des juges ne doit pas être modifié, je suis clairement contre cette réforme de la justice’'. Ensuite, abordant les réformes constitutionnelles de l’exécutif, Conte a critiqué un ‘’pacte scélérat’’, un « virage autoritaire qui présente des similitudes avec le projet de faire renaitre démocratiquement la P2 [loge occulte soupçonnée d’implication dans certains attentats pendant les années 70-80, ndlr.] ». Les magistrats, dans la motion approuvée par acclamation, soulignent aussi que ‘’ la séparation des carrières est inopérante pour garantir le statut impartial du juge, mais apparaît plutôt comme un instrument pour affaiblir le rôle du procureur et la fonction de contrôle de la légalité’’ ». Par ailleurs, on dénonce la tendance de la classe politique à chercher dans la vie privée des magistrats et dans leurs déclarations passées tout ce qui pourrait donner l’impression qu’ils ne sont pas neutres. Cette tendance ‘’pollue le débat et génère de la méfiance à l'égard de la justice’’ ».  

SONDAGES, La Repubblica, d’I. Diamanti, « La réforme dite du ‘’premierato’’ plait à la moitié des Italiens, l’autonomie régionale différenciée seulement au Nord » : « L’opinion publique n’a pas vraiment évolué ces derniers mois concernant les deux réformes constitutionnelles proposées par la majorité au gouvernement, l’une sur l’élection directe du Président du Conseil, l’autre sur l’autonomie différenciée des régions. Dans les deux cas, les propositions divisent le pays presque en deux. L’élection directe du Président du Conseil est approuvée par 55% des citoyens, et l’autonomie différenciée par 45% des citoyens. On constate dans les deux cas une légère hausse d’un point par rapport à il y a deux mois. L’Italie reste donc divisée face à ces deux projets. Près de 9 électeurs sur 10 de la Ligue et plus de 8 électeurs sur 10 de Fratelli d’Italia et Forza Italia sont favorables à l’élection directe du Président du Conseil. Mais le taux d’opinions favorables est élevé également parmi les électeurs du parti Azione (70%) et des partis de la liste ‘’Etats-Unis d’Europe’’. A relever également que 58% de l’électorat du Mouvement 5 Etoiles se dit favorable à cette réforme, contre seulement 45% de l’électorat du PD et encore moins pour les électeurs de l’Alliance des Verts et de la Gauche. Cela fait écho à une tendance évidente de la politique italienne depuis des années, à savoir la ‘’personnalisation’’ de la politique, l’identification d’un parti ou d’institutions à une figure de proue. Dès les années 1990, les médias et en particulier la télévision, sous l’impulsion de Silvio Berlusconi et la création de son parti personnel ‘’Forza Italia’’, ont beaucoup alimenté le phénomène. L’autonomie régionale différenciée fait quant à elle l’objet d’opinions plus disparates sur le plan politique, les électeurs des partis de la majorité étant largement favorables (environ 75%) et ceux d’opposition nettement opposés, en particulier le Parti démocrate (seulement 35% d’avis favorables). Mais surtout, l’autonomie différenciée accentue les différences régionales et est donc plus populaire dans le Nord, caractérisé par un système économique et productif plus solide, et surtout au Nord-Est (70% se disent pour). Au contraire, le centre et le sud seraient plutôt désavantagés. C’est en tous cas la perception des citoyens. Il est intéressant de noter que le soutien à la réforme d’autonomie des régions est plus élevé au Sud (42%) que dans les régions du centre (autour de 30%), et ce malgré le rôle joué par l’Etat central qui est considérable dans ces régions et où la présence de l’Etat est plus forte qu’ailleurs. La volonté de dépasser l’image habituelle d’un ‘’sud périphérique’’ explique probablement en partie ce phénomène. Au Nord, la rhétorique autonomiste voire indépendantiste a toujours été bien ancrée historiquement. » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Antonio Tajani, vice-Président du Conseil, ministre des Affaires étrangères et coordinateur de Forza Italia, « Nous sommes prêts à modifier le décret au Parlement, il n’y a aucune dispute avec le ministre Giancarlo Giorgetti (Ligue) » : « Il n’y a jamais eu de dispute entre moi et le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti concernant le bonus pour la rénovation énergétique des bâtiments, dit ‘’Superbonus’’. Je veux seulement tirer les choses au clair car l’usage juridique ne prévoit pas la rétroactivité de telles mesures, or les propositions du Ministère de l’Economie seraient rétroactives alors que nous ne l’avions pas décidé ensemble. Le caractère rétroactif pour les six premiers mois de 2024, comme le souhaiterait le ministère de l’Economie, serait délétère pour la crédibilité des institutions. La Chambre a approuvé le report de deux ans de la taxe sur les boissons sucrées dite ‘’Sugar tax’’, avec l’avis favorable du gouvernement. Si le coût des boissons augmentait, les ventes diminueraient et il y aurait des licenciements. Cette proposition a été faite par surprise. Ce n’est pas bien et nous sommes défavorables à d’autres hausses des taxes. Après avoir discuté avec les entreprises, nous sommes prêts à en discuter au Parlement et à approuver certaines modifications au texte du ministère. Nous défendons les comptes publics, nous voulons nous accorder sur une stratégie d’ensemble et sur la méthode selon laquelle l’appliquer. Je ne défends aucun intérêt corporatiste, je défends l’emploi. L’affaire autour du président de la région Ligurie, Giovanni Toti, soulève la question d’un système de financement efficace des partis. Avant d’affirmer qu’une personne est coupable, il faut que cela ait été démontré par un tribunal. Quoi qu’il en soit, ce sera à Toti de décider s’il démissionne ou pas. Il serait par ailleurs plus opportun que des actions judiciaires d’une telle ampleur soient lancées avant la période de campagne électorale ou après les élections, y compris pour préserver l’image de la magistrature. Nous souhaitons une séparation des carrières dans le domaine de la justice, mais il n’y a pas d’urgence, la réforme sera menée sans propagande et sans précipitation. Pour cette campagne européenne, nous parlerons d’Europe, et pas seulement de questions qui n’ont rien à voir avec les décisions prises à Bruxelles. Je souhaite qu’une majorité de populaires, libéraux et conservateurs l’emportent, et cet objectif est à portée de main. Le rôle du PPE sera déterminant puisque les traités prévoient que le président de la Commission soit choisi sur la base du scrutin. L’Italie s’est abstenue à l’ONU sur la Palestine car dans le contexte de la présidence italienne du G7, l’Italie a le devoir de garder une position de grand équilibre or la majorité des pays du G7 n’a pas eu de position univoque, les Etats-Unis annonçaient un vote contraire, la France et le Japon un vote favorable et au final la majorité a décidé de s’abstenir. Nous avons maintenu une position médiane. »

ENTRETIEN, Il Giornale, d’Arianna Meloni, responsable du secrétariat de Fratelli d’Italia « Voici comment Giorgia Meloni changera également l’Europe » : « Nous voudrions que l'Europe soit au centre de l'Occident et que l'Italie soit au centre de l'Europe dans tous les processus décisionnels : du développement industriel à la défense commune, de la gestion des phénomènes migratoires à la PAC. Les prochaines élections sont une occasion extraordinaire pour changer l'ordre politique européen et de faire de l'Italie, de la fierté italienne, le pivot d'une nouvelle Europe. C'est pourquoi voter pour Giorgia et Fratelli d'Italia en juin prochain est fondamental pour donner plus de force et de poids à notre nation en Europe. Giorgia est estimée partout. Tout le monde la considère comme un exemple, comme un modèle. C’est parce qu’elle n'a jamais fait de compromis, elle est arrivée au gouvernement en disant ce qu'elle pense et en faisant ce qu'elle dit. Et cela caractérise aussi notre parti. Nous sommes une communauté humaine et politique qui a les pieds sur terre, qui défend des valeurs précises et qui a une vision claire et cohérente. Nous sommes pour une Europe des peuples où chacun peut sauvegarder ses caractéristiques sans devoir se trouver dans un rôle subalterne. Concernant la réforme du Premierato, elle offrira aux Italiens la garantie de voir leur volonté respectée. La souveraineté appartient au peuple et à travers cette réforme la souveraineté pourra être perfectionnée. C’est la raison pour laquelle je pense que cette réforme parviendra aussi à contrer le phénomène de l’abstention car elle changera le rapport entre les citoyens et la politique. Par ailleurs, si un pays se présente aux réunions européennes avec un président du Conseil qui change tous les ans, il est normal que personne en Europe ne considère ce pays comme sérieux et fiable’’ ».

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Arianna et Giorgia Meloni

ARTICLE, La Repubblica, de G. Riotta, « Biden pris entre deux feux » : « Est-ce la guerre en Ukraine, à Gaza, ou contre TikTok qui pèsera le plus dans l’affrontement entre Joe Biden et Donald Trump le 5 novembre prochain ? Il peut sembler absurde que les morts et les destructions aient autant de poids sur les élections américaines que les vidéos virales, mais 170 millions d’Américains utilisent TikTok, et pour 40% des jeunes vouloir l’interdire leur rend hostile le président actuel. À moins de six mois du vote, Biden paraît dans les cordes. Le retard tragique dans le vote du paquet d’aide à l’Ukraine a sûrement coûté l’offensive à Kharkiv, et comme l’affirme le professeur de stratégie John Nagl, Poutine ne veut pas négocier. Les bonnes nouvelles ne viennent donc pas de l’Est pour Joe Biden, pas plus qu’elles ne viennent du Proche Orient où les récentes tensions avec Benjamin Netanyahou au sujet des livraisons d’armes risquent de faire perdre le vote des juifs américains, des étudiants révoltés, et des communautés arabes. Bien que l’économie américaine aille à un train qui ferait envie aux Européens, tous les sondages soulignent la crainte des citoyens pour « le futur », une peur que doit affronter le président de 81 ans, jugé trop vieux et fragile par beaucoup pour guider les Etats-Unis contre Moscou, Pékin, et les Européens récalcitrants jusqu’en 2029.  « Il n’y a pas assez de monde pour soutenir une coalition pro-Biden, mais il y en a pour un coalition anti-Trump : Biden peut ne pas plaire, mais l’alternative est pire », affirme un consultant politique. Biden endosse donc la casquette du protectionniste : il s’oppose à TikTok, donne des gages aux syndicats, soutient le Made In Usa au détriment des Européens, ne compte pas faire de cadeaux à la Chine sur l’intelligence artificielle. Alors que l’Iran veut dominer sa région, et que la Corée du Nord, que Trump pensait avoir neutralisée, se tourne vers Moscou, Téhéran et Pékin, des « adversaires » selon le général des forces américaines en Europe, tout en regardant de près la situation à Taïwan pour pouvoir répliquer en Corée du Sud, les Etats-Unis veulent remettre en exergue les valeurs communes avec l’Europe : la démocratie, une société ouverte sur le monde, des principes à risque au XXIème siècle. Joe Biden a une tâche difficile : défendre l’Europe de l’Est et le Moyen Orient, empêcher la renaissance du fondamentalisme islamique au Sahel ainsi que l’enracinement des Chinois et des Russes, avec comme menace l’explosion des flux migratoires. Diplomatie, commerces, aide humanitaire : voici la sérénité qui doit permettre de contrebalancer les opérations militaires, sans quoi les foyers de conflits et les victimes innocentes se multiplieront. » 

ARTICLE, La Repubblica, de R. Castelletti, « Poutine décide d’un remaniement au Kremlin, son ami et parrain lorsqu’il était au KGB est lui aussi remplacé » : « Vladimir Poutine commence son cinquième mandat avec un remaniement en partie inattendu. D’après la Constitution, il était appelé à « proposer » un nouveau gouvernement à la Douma, l’assemblée russe, afin de donner un semblant de légitimité à cette institution. Si, dans les grandes lignes, il a privilégié la stabilité et la continuité, le sort de Sergueï Shoigu, désormais ex-ministre de la Défense, était encore incertain. Atteint depuis l’arrestation pour corruption de son vice-ministre le 23 avril dernier, il a été muté au conseil de sécurité, hiérarchiquement supérieur au ministère, ce qui montre qu’il ne s’agit pas d’une punition de la part du président russe. La plus grande surprise, c’est la nomination de Belousov pour le remplacer. Economiste de formation, il avait travaillé sur les réponses à donner aux sanctions internationales, ce qui lui a valu de nombreux compliments.  C’est un choix qui peut s’expliquer de deux façons : empêcher que le ministère n’interfère avec les décisions du chef des armées, c’est-à-dire Vladimir Poutine ; et permettre de combattre la corruption au sein de la Défense, un sujet important selon Dmitrij Peskov, porte-parole du Kremlin, qui a déclaré que c’était un moyen de s’assurer que les dépenses militaires restent en lien avec les intérêts du pays. Reste toutefois une inconnue : l’avenir de Nikolaj Patrushev, « l’homme le plus à craindre de Russie », un très proche de Poutine qui a grandi avec lui, est passé par le KGB, partage ses convictions et fait partie de l’élite russe passée par les services secrets, un homme à qui les services intérieurs et extérieurs doivent rendre des comptes.  Mais qu’adviendra-t-il de celui pour qui Poutine a fait passer « l’amendement Petrushev », lui permettant de conserver son poste de président du Conseil de sécurité après la limite d’âge de 70 ans ? Une première hypothèse veut qu’il soit promu directeur de l’administration présidentielle, ou bien d’un nouvel organisme majeur qui pourrait constituer une future porte de sortie pour le locataire du Kremlin. La deuxième soutient au contraire qu’il sera nommé à un poste moins important, par exemple dans une ambassade, ce qui serait une façon de se débarrasser du seul homme qui, non seulement, réussissait à dire « non » à Vladimir Poutine, mais aussi qui maintenait le lien avec les Etats-Unis, évitant l’escalade nucléaire.  Ce serait là un signe de la dérive napoléonienne du pouvoir russe, avec un président toujours plus seul aux commandes. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

La Werteunion a également fondé sa section du Brandebourg.

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Allemagne. Brandebourg. La Werteunion a également fondé sa section du Brandebourg.

La Justice confirme le classement par l'Office fédéral de protection de la Constitution de l'AfD en tant que "cas suspect d’extrême-droite".

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Allemagne. Le Tribunal administratif supérieur de Münster [pour l’État de Rhénanie du Nord-Westphalie] a décidé que l’Office fédéral pour la protection de la Constitution a le droit de classer le parti patriotique AfD en tant que « cas suspect d’extrême-droite » et donc de pouvoir le surveiller en utilisant les méthodes de services de renseignement. Cette juridiction confirme la décision prise par le tribunal administratif de Cologne en mars 2022.

L’AfD envisage un recours devant la Cour administrative fédérale à Leipzig, qui ne peut examiner que d’éventuelles fautes juridiques survenues au cours de la procédure.

L’Office fédéral de protection de la Constitution avait classé, en 2021, l’AfD et son organisation de jeunesse, la Junge Alternative, en tant que « cas suspect d’extrême-droite ».

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Catalogne : Vox obtient 11 sièges et l'Aliança Catalana 2.

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Espagne. Catalogne. Lors des élections de ce dimanche 12 mai 2024 pour le Parlement de Catalogne, le parti nationaliste espagnol Vox obtient 11 sièges avec 7,96 %. Le parti nationaliste et indépendantiste catalan, anti-immigration et qui défend les droits des femmes et des LBTQ face à l’islam, Aliança Catalana entre au Parlement de Catalogne en décrochant 2 sièges et 3,78 %.

La dirigeante d’Aliança Catalana, Sílvia Orriols, obtient un des deux sièges et Ramon Abad l’autre. Au total, cette force politique a récolté plus de 118.000 voix en Catalogne.

(https://resultats.eleccionsparlament.cat/ca/resultados/ca...)

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Sílvia Orriols

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Ramon Abad

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Ignacio Garriga

12/05/2024

"Protégeons les femmes et les filles !"

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Allemagne.

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Élections européennes : "Protégeons les femmes et les filles ! Pensons l'Europe d'une nouvelle façon !"

Sylvia Pantel, ancien député CDU, élue présidente de la Werteunion de Rhénanie du Nord-Westphalie.

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Allemagne. La Werteunion a fondé sa section de l’État de Rhénanie du Nord-Westphalie. L’ancien député du parti démocrate-chrétien CDU Sylvia Pantel en a été élue présidente.

11/05/2024

Le président chinois en Serbie et en Hongrie.

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Hongrie et Chine. Après s'être rendu en France puis en Serbie, le président chinois Xi Jinping a conclu sa tournée en Europe en Hongrie où il a affiché sa proximité avec le Premier ministre Viktor Orban, assurant que « les relations sino-hongroises sont à leur apogée ».

Avant cela, Xi Jinping avait été reçu en Serbie par le président Aleksandar Vucic, qui a exprimé son ferme soutien à la souveraineté de la Chine sur Taïwan.

Pologne : les libéraux emporteraient la présidentielle.

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Pologne. Un sondage OGB donne, en vue d’élections présidentielles, le libéral de la Plate-forme civique Rafał Trzaskowski gagnant avec plus de 55 % face au conservateur de Droit et justice (PiS) Tobiasz Bocheński. [Le président actuel Andrzej Duda (proche du PiS) ne sera pas autorisé à se présenter à sa réélection.]

"Les Pays-Bas en premier."

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Pays-Bas.

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Geert Wilders : "Les Pays-Bas en premier."

10/05/2024

Markus Söder reçu par Giorgia Meloni.

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Italie et Bavière. Le ministre-président de Bavière Markus Söder a été reçu à Rome par le Premier ministre italien Giorgia Meloni.

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Horst Seehofer et Giorgia Meloni

"L’affaire de la manifestation d’étudiants contre la ministre Roccella."

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Italie. Revue de presse. 

La presse titre largement sur les protestations d’étudiants contre la ministre de la famille Eugenia Roccella (Frères d’Italie) lors de son intervention aux Etats généraux de la natalité : « Polémiques autour des protestations contre Roccella » (Corriere della Sera), « Roccella, critiquée par les étudiants, quitte le forum » (Repubblica), « Mattarella : « il faut toujours respecter la liberté d’expression » » (La Stampa), « Avortement, le bâillon mis à Roccella » (Messaggero). Les suites de l’enquête pour corruption visant le président de la région Ligurie Giovanni Toti font la une de certains quotidiens (Repubblica, Fatto Quotidiano). 

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Eugenia Roccella

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de V. Piccolillo, « L’affaire de la manifestation d’étudiants contre la ministre Roccella, le chef de l’Etat prend sa défense » : « ‘’Vouloir faire taire ceux qui pensent différemment va à l’encontre des fondements du civisme et de la Constitution’’, c’est le message de solidarité adressé par Sergio Mattarella après la protestation ayant visé hier matin la ministre Eugenia Roccella. La ministre de la Famille, de la Natalité et de l’Egalité des chances a provoqué une vague de protestation dès son arrivée aux Etats généraux de la Natalité qui se tiennent en ce moment à Rome, avec les sifflets et les slogans hurlés par des étudiants et des militants défendant le droit à l’avortement. Elle a fini par quitter la scène et tous les ministres qui devaient participer aujourd’hui ont annulé. Il n’y a pas eu non plus de message vidéo d’Antonio Tajani ni du leader du Mouvement 5 Etoiles Giuseppe Conte. Le pape François devrait tout de même être présent ce matin. La police a relevé l’identité d’une cinquantaine de manifestants. Après avoir quitté le rassemblement, la ministre Roccella a apostrophé nommément sur les réseaux la secrétaire du Parti démocrate ainsi que plusieurs ‘’intellectuels de gauche’’ et la ‘’presse militante’’ qui ‘’auraient sans aucun doute des propos en solidarité avec elle après la censure l’ayant empêchée de s’exprimer’’. Une censure qu’elle oppose au ‘’fascisme qu’il n’y a pas’’. Le Président de la République italienne a donc téléphoné à la ministre par solidarité, mais également Giorgia Meloni qui a évoqué ‘’un spectacle indigne de personnes qui ne cessent d’invoquer la liberté mais qui aiment la censure et empêchent une femme de parler’’, et de tout le centre-droit. Matteo Salvini a dénoncé ‘’l’énième acte de censure violente’’, Antonio Tajani parle lui ‘’d’incivilité’’. Plusieurs personnalités du centre-gauche prennent leurs distances, pour Giuseppe Conte il serait mieux de ‘’la laisser s’exprimer et d’argumenter durement à la fin’’, parmi les démocrates on dit qu’ ‘’on ne peut pas faire passer le message que ceux qui ne pensent pas comme nous ne peuvent pas s’exprimer’’, Stefano Bonaccini (PD) estime que ‘’c’est une erreur de l’empêcher de parler mais les femmes ne laisseront pas la ministre leur imposer ce qu’elles doivent faire de leur corps’’ alors que pour une autre membre du parti ‘’il est juste de protester contre une ministre qui utilise des fonds européens pour des associations d’extrême-droite dans les cliniques gynécologiques’’. Pour Riccardo Magi de +Europa ‘’il ne s’agit pas de censure’’, l’Alliance des Verts et de la Gauche ‘’offre sa solidarité aux féministes’’ alors que Carlo Calenda d’Azione dit ‘’n’être pas d’accord avec Roccella mais qu’elle doit pouvoir parler’’. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, de S. Mattera, « Le gouvernement retoque le Family Act et le juge ‘’dépassé’’, les mesures d’aides destinées aux parents sont abandonnées » : « Sur volonté du gouvernement de Giorgia Meloni, la loi jamais appliquée dite du ‘’Family Act’’, réforme de Draghi approuvée à l’unanimité par le Parlement en 2022 à l’exception de Fratelli d’Italia (seul parti d’opposition à l’époque), a été reléguée aux oubliettes. Le projet prévoyait des aides aux familles, aux femmes employées et aux jeunes, réviser une bonne fois pour toute un système qui ne fonctionne pas, et peut-être réellement encourager la natalité. Une seule mesure a été réalisée : une allocation unique pour les enfants à charge. Le ministère pour la Famille, la Natalité et l’Egalité des chances dirigé par Eugenia Roccella, explique que techniquement le projet de loi est ‘’dépassé’’, car un nouveau ‘’plan pour les familles’’ mis au point par le gouvernement est en train d’être mis en œuvre. Le gouvernement explique par ailleurs qu’il n’y a pas les ressources nécessaires pour mettre en œuvre et financer les mesures et aides prévues par le Family Act. L’entourage de Meloni explique que ce qu’il est possible de faire pour les familles est déjà en train d’être fait. Il s’agit en réalité pour la plupart de mesures uniques et ponctuelles. D’après le ministère de la Famille, il y a 2,5 milliards d’euros d’investissements directs avec un bénéfice net pour les familles estimé à plus de 16 milliards en 2024 par le bureau parlementaire chargé du budget. Ce dernier compte toutefois la réduction des charges salariales pour les employés. L’ancienne ministre sous le gouvernement Draghi déplore un ‘’retour en arrière avec une logique de bonus et d’aides ponctuelles’’ rappelant que ‘’le vaste plan pour les familles était un pan important de la campagne’’ et que ‘’la mise en œuvre du Family Act était dans le programme de Forza Italia’’. Pour Elena Bonetti, ‘’substituer une telle réforme structurelle et globale par des petites mesures c’est renoncer à agir de manière significative contre la dénatalité’’. Concrètement, le Family Act du gouvernement Draghi prévoyait des aides pour l’éducation et la scolarité des enfants, un allongement significatif du congé de paternité à plusieurs mois au lieu des dix jours actuels, des mesures incitatives pour l’emploi et l’entreprenariat des femmes, et des mesures d’aides pour les études supérieures et l’autonomie financière des jeunes. Vaste programme mais dont le calendrier était déjà fixé et qui suscitait un véritable espoir pour améliorer le temps d’emploi des femmes et de la natalité en baisse. D’après le dernier rapport de l’association Save The Children, 1 femme sur 5 abandonne son emploi lorsqu’elle a un enfant. Giorgia Meloni choisit une autre voie : elle renforce l’allocation unique pour les enfants à charge (pour un coût de 19 milliards par an) et détaille une vingtaine de mesures, plus ou moins structurelles, plus ou moins onéreuses, parmi lesquelles un chèque d’inclusion (qui a remplacé le revenu de citoyenneté), la hausse de l’indemnité lors des congés parentaux , la prise en charge ‘’presque totale’’ de la crèche dès le deuxième enfant (mais en Italie seul 1 enfant sur 4 trouve une place à la crèche et les fonds du Plan de Relance ont été coupés), des avantages fiscaux pour les employeurs de femmes ayant des enfants, un code pour l’équilibre vie professionnelle-vie privée dans les entreprises… Voilà ce qui fait dire au ministère que le Family Act est dépassé. Et d’admettre, presque avec résignation, que de toute façon, même si l’on voulait faire plus, il manque les financements. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, G. Guastella et A. Pasqualetto « Toti évoque son futur politique ‘’j’en parlerai avec les alliés’’ » : « L’enquête se poursuit, même si les personnes jusque-là auditionnées par les juges ont décidé de garder le silence. Le Parquet se penche sur tous les financements dépassant les 40 000€ ainsi que sur les liens avec une vingtaine d’entreprises. A ce stade, la ligne de défense du président de la région Ligurie est la suivante ‘’la traçabilité des fonds versés par les entrepreneurs aux comités est totale’’. Aujourd’hui Giovanni Toti, bien décidé à ne pas démissionner, se présentera devant le juge pour son premier interrogatoire. Sauf coup de théâtre, Il revendiquera son droit au silence. Un choix ‘’pertinent et logique face à un dossier énorme : nous devons approfondir la lecture et comprendre sur quels points et comment fournir des explications’’, explique son avocat, persuadé de pouvoir démontrer qu’il n’y a eu aucune irrégularité. Quant à l’avenir politique de son client, l’avocat explique que ‘’Toti décidera après avoir entendu l’avis des personnes qui ont travaillé avec lui jusqu’à présent et avec les partis de majorité’’. Entre temps, hier, environ 200 personnes ont manifesté dans les rues de Gênes pour demander la démission du président de région. » 

ENTRETIEN, La Stampa, de Giuseppe Conte, dirigeant du Mouvement 5 Etoiles « C’est une nouvelle période politique marquée par la corruption qui émerge, le gouvernement est ridicule : Toti doit démissionner » : « ‘’À droite, il y a eu une réaction corporatiste et il est extrêmement grave que même le ministre Nordio soit intervenu pour censurer les magistrats de Gênes, sans même connaître les détails de l'enquête. Mais il suffit de voir les réformes qu'ils mènent, de la séparation des carrières au caractère discrétionnaire des poursuites pénales, de l'abolition de l'abus de pouvoir à la dépénalisation du trafic d'influence, jusqu’à la limitation des écoutes dans les enquêtes. Ils veulent élargir les zones d'impunité et asservir la justice à la politique. La position du gouvernement est ridicule : comment un président de région peut-il continuer à exercer ses fonctions tout en étant assigné à résidence ? Quelle image offrons-nous de nos institutions ?’’ » 

ARTICLE, Stampa, F. Olivo « Meloni appréhende le référendum sur la réforme du premierato, elle se veut rassurante auprès de la Présidence de la République et décide de ne pas s’imposer de force lors des travaux parlementaires » : « Giorgia Meloni craint que le référendum sur la réforme constitutionnelle dite du « premierato » visant à conférer davantage de pouvoir au Président du Conseil puisse se transformer en une sorte de sondage électoral entre elle et Sergio Mattarella. Si aucun d’eux n’a l’intention de poser la question dans ces termes, la présidente du Conseil est néanmoins inquiète des possibles retombées négatives sur le plan électoral. La stratégie serait alors de ne pas faire de forcing lors des sessions parlementaires pour examiner la réforme et surtout d’envoyer des signaux rassurants à la Présidence de la République. Il est vrai que le Chef de l’Etat a toujours évité de prendre part au débat sur la réforme constitutionnelle. Meloni a demandé à plusieurs reprises à l’opposition de ne pas se servir de l’image de Mattarella pour contrer le projet de réforme. D’abord par politesse institutionnelle, mais surtout afin d’éviter que la campagne pour le référendum ne devienne trop difficile. Le choix du PD d’organiser lors de la Fête de la République du 2 juin une manifestation contre le premierato semble confirmer les craintes de Fratelli d’Italia. Ainsi, le décret-loi ne sera pas voté au Sénat avant les élections européennes. On a remarqué, ces dernières semaines, un changement d’attitude de la Présidence du Conseil à l’égard de la Présidence de la République. A l’occasion de la rencontre, organisée mercredi à la Chambre pour défendre la réforme du premierato, Meloni, connaissant bien l’embarras du Chef de l’Etat lorsqu’il a eu à gérer directement des crises parlementaires, a tenu à souligner que ‘’le Président a joué un rôle de suppléant d’une politique incapable de décider’’. Les signaux de ce changement d’attitude, à peine perceptible, sont bien réels. C’est la ligne imposée par le Secrétaire d’Etat Alfredo Mantovano, qui l’emporte sur ceux qui tendent à souligner les différends politiques et culturels avec le Chef de l’Etat. Un Président ‘’pour lequel Fratelli d’Italia n’a pas voté’’ tient à souligner l’autre secrétaire d’Etat, Giovanbattista Fazzolari. L’orgueil identitaire, dans cette phase, pourrait être nuisible. »  

ARTICLE, Stampa, F. Schianchi : « Sur la Défense européenne, il y a déjà des comptes à rendre : les soutiens de Kiev critiquent la ligne d’Elly Schlein » : « Demain à Milan, une rencontre sur le thème de « l’identité européenne et de la défense » se terminera par un débat entre deux anciens ministres de la Défense issus du Parti Démocrate, Lorenzo Guerini et Roberta Pinotti. L’occasion pour le parti d’opposition de rappeler sa ligne sur l’aide à l’Ukraine, actuellement remise en question en interne. Le débat est organisé par des cadres du parti soutenant Kiev, ceux qui ont voté les résolutions de la droite sur l’aide militaire, à contre-courant du reste du parti. Bien sûr le débat, qui impliquera des professeurs et des experts, a vocation à porter au-delà du Parti démocrate. Mais tout de même, à un mois des européennes et alors que la secrétaire Elly Schlein soutient la candidature de Marco Tarquinio et Cecilia Strada, tous deux opposés à l’envoi d’armes à Kiev, ce sera l’occasion de réitéré un message fort : « la ligne du parti sur ce sujet ne peut pas changer ». La secrétaire générale considère quant à elle que les voix divergentes sont une richesse et que le parti reste « uni dans l’objectif de construire une paix juste ». L’ex-ministre de la Défense Pinotti déclare quant à elle : « ça ne me choque pas que le PD accueille des candidats indépendants avec leurs propres idées. Ce qui me choquerait en revanche, c’est que les candidatures soient utilisées pour changer la ligne du parti ». Toutefois comme elle le rappelle, Elly Schlein « a signé le programme du PSE [groupe socialiste européen], qui est extrêmement clair sur ce sujet ». La secrétaire générale relativise cette inquiétude en affirmant que l’attitude du PD ne changera pas et appelle tout de même l’UE à « un effort politique et diplomatique plus important ». Demain, par précaution, une frange de son parti réaffirmera cette position. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

09/05/2024

Mecklembourg-Poméranie occidentale : les nationalistes de l'AfD donnés à 23 % et la gauche anti-immigration du BSW à 12 %.

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Allemagne. Mecklembourg-Poméranie occidentale

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/laender.htm#mv)

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SPD : sociaux-démocrates

AfD : nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

Die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres

"Les aspects flous de l’enquête visant Toti."

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Italie. Revue de presse. 

La presse titre largement sur les suites de l’enquête pour corruption visant le président de la région Ligurie, Giovanni Toti : « L’affaire Toti secoue la coalition de droite » (Corriere della Sera), « La droite se divise sur l’affaire Toti » (Repubblica) « Toti dément l’existence de pots-de-vin : « je n’ai fait qu’exercer mes fonctions » » (La Stampa), « Les aspects flous de l’enquête visant Toti » (Giornale). La décision du Trésor d’étaler sur dix ans le remboursement des crédits liés au bonus pour la rénovation énergétique des bâtiments (superbonus) fait la une de certains quotidiens « Suberbonus : l’étau se resserre » (Sole 24 Ore), « Le superbonus sera étalé sur dix ans mais les banques critiquent le choix du Trésor » (Messaggero). 

ARTICLE, Stampa, F. Amabile : « La droite campe sur ses positions en Ligurie, Meloni gagne du temps avant les élections » : « Suite à l’arrestation du président de la région Ligurie Giovanni Toti pour corruption, la majorité reste prudente. Les yeux sont rivés sur la Présidence du Conseil et la position que prendra Giorgia Meloni. Pour l’instant, celle-ci préfère attendre les développements de l’enquête et souligne qu’en réalité, le choix appartient à Giovanni Toti, qui n’a pas l’intention – pour l’instant – de démissionner. Si la droite est dans l’embarras, c’est aussi parce que la démission de Toti poserait la question de son remplacement, ce pour quoi elle n’a qu’assez peu de pistes. On comprend donc mieux le communiqué conjoint de la coalition de droite, qui souligne que « les événements qui ont impliqué la présidence de la région ne doivent pas effacer l’engagement et le travail de la majorité pour la région ». Salvini lance une question rhétorique « désormais, n’importe quelle ouverture d’enquête ou convocation devant la justice devrait pousser un maire ou un fonctionnaire à la démission ? ». Le Mouvement 5 Etoiles en revanche réclame la démission du conseil régional et la tenue de nouvelles élections. Selon le responsable régional de la Ligurie au sein du parti, Fabio Tosi, « On ne peut pas faire comme si de rien n’était. Ce serait un outrage à la démocratie ». L’ex adversaire de G. Toti à la présidence de région, Ferrucio Sansa, déclare quant à lui que « sans Toti, la droite ligure ne saurait plus quoi faire ». Enfin, le Parti Démocrate se divise sur la question. L’appel à la démission de Toti par Sergio Cofferati fait rire jaune Raffaella Paita, responsable locale du PD : « Si Toti est devenu président de région, c’est grâce à Cofferati qui s’est déclaré candidat bien qu’il ait perdu les primaires. Aujourd’hui, Cofferati accuse Toti mais défend Emiliano [président de la région des Pouilles, accusé de corruption] : c’est un double standard »».

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « La réforme du « premierato » et l’opposition » : « Dans la confusion de la campagne électorale, la réforme constitutionnelle dite du « premierato » visant à conférer davantage de pouvoir au Président du Conseil, est à nouveau présentée par la Présidente du Conseil comme ‘’la mère de toute les réformes’’. Le projet électoral comporte trois axes : l’élection directe du Président du Conseil, l’autonomie régionale différenciée (qui n’implique pas une révision de la Constitution) et la séparation des carrières des magistrats et d’autres nouveautés en matière de justice. Chaque parti de la majorité a sa propre réforme-phare mais les délais pour leur adoption ne sont pas prévisibles. Ceux qui disent que ces réformes, actuellement examinées par le Parlement, représentent toutes des armes électorales n’ont pas tout à fait raison. Certes, à un mois des élections européennes, tout est bon dans la compétition en vue de l’un des rendez-vous électoraux les plus importants de cette décennie. Toutefois, les réformes de la droite sont bien plus ambitieuses : elles visent à créer une architecture générale basée sur la ‘’stabilité’’. Lors du l’échange qui s’est tenu hier à la Chambre, Meloni a dit être ouverte au dialogue avec les oppositions afin d’améliorer le texte. Elle est toutefois restée vague sur l’aspect le plus crucial : la loi électorale selon laquelle les Italiens devront élire leur Président du Conseil. Un aspect majeur, qui peut faire la différence entre une mauvaise réforme et une modification constitutionnelle pouvant donner lieu à une amélioration du texte déposé au Parlement. Quant aux partis d’opposition, il y a deux lignes. Celle d’un refus net à tout (premierato, autonomie régionale, réforme de la justice) et celle du dialogue afin d’obtenir des modifications sensibles. Elly Schlein (PD), Giuseppe Conte (M5S) et les autres partis de gauche ont déjà choisi : ils manifesteront tous le 2 juin lors de la fête de la République, à une semaine des élections européennes, pour dire « non » aux réformes. Il s’agit d’une épreuve de force qui se résoudra au Parlement, au nom de la défense de la démocratie et contre le néofascisme. La voie est tracée et l’objectif est de remporter une victoire écrasante au référendum. C’est aussi, somme tout, la stratégie que Meloni veut tenter : se montrer disponible au dialogue, miser sur l’intransigeance de la gauche pour ensuite la critiquer d’être figée dans sa posture conservatrice, et jouer son va-tout avec le référendum confirmatif. Les sondages nous disent qu’une courte majorité d’Italiens seraient favorables au « premierato ». Cela ne veut pas dire grand-chose car nous sommes au début d’un processus parlementaire qui durera un an et où les positions pourront changer. Toutefois, la droite n’est pas donnée perdante et cela devrait faire réfléchir certains réformateurs du centre-gauche souhaitant modifier le « Premierato » de Meloni en demandant d’introduire un second tour dans la loi électorale. Il sera désormais plus facile de repérer ceux qui veulent le dialogue et ceux qui, au contraire, misent sur le bras-de-fer. » 

ARTICLE, Messaggero, de G. Carini, « Elly Schlein appelle au rassemblement : ‘’manifestons le 2 juin’’ » : « ‘’Le 2 juin [jour de la fête de la République italienne] nous serons mobilisés à Rome pour la Constitution, pour l’Europe fédérale, contre la réforme du rôle du Président du Conseil et contre l’autonomie régionale différenciée’’ c’est le défi (à nouveau) lancé par Elly Schlein à Giorgia Meloni. La secrétaire du Parti démocrate appelle les siens à ‘’faire barrage de leurs corps’’ contre une réforme accusée de ‘’bouleverser le cadre de la Constitution’’. Elle déplore un ‘’troc sordide’’ au sein du gouvernement afin de le ‘’maintenir sur pied’’ et accuse le gouvernement de n’avoir ‘’jamais voulu le dialogue’’ avec les oppositions. Elly Schlein se trouve à Rome pour présenter la candidature de Nicola Zingaretti [ancien secrétaire du PD et président du Latium] aux européennes. Elle évoque des listes empreintes d’ ‘’ouverture à la société civile et aux forces du parti’’. La joute à distance avec Giorgia Meloni se poursuit y compris sur l’avenir de l’Union européenne, l’accusant de ‘’réduire le programme électoral à un simple prénom [celui de Giorgia Meloni]’’ là où il y a besoin de ‘’poids politique et de vision’’. Outre les réformes institutionnelles, elle revient sur l’éducation et la santé : ‘’[le gouvernement] a choisi de démanteler l’école publique qui représente pour nous un ascenseur social’’. Elly Schlein demande une réforme de la nationalité ‘’puisque 70% des élèves étrangers naissent en Italie’’. Elle apostrophe G. Meloni qui ne lui a ‘’jamais répondu sur la proposition d’un congé parental de 5 mois pour les deux parents, comme cela a été fait en Espagne et comme c’est en train d’être fait en France’’. Elle appelle une nouvelle fois à une bataille commune avec les oppositions pour la santé. L’autre point de convergence passé avec les oppositions et de désaccord avec le gouvernement est le salaire minimum : ‘’moins de 9€ de l’heure c’est de l’exploitation’’ dénonce la secrétaire démocrate. Elle s’adresse aux jeunes en particulier et appelle à abolir les stages non-rémunérés, rappelant les propositions faites en Europe par les Socialistes sur ces questions. Elle tente de concilier défense du Green Deal, des entreprises et des agriculteurs, et pointe les contradictions du gouvernement sur le Next Generation Eu. » 

ARTICLE, Sole 24 Ore, « Un partenariat plus étroit entre l’Italie et l’Afrique » : « En ouvrant le forum de dialogue entrepreneurial Italie-Afrique, le ministre des Affaires Etrangères Antonio Tajani (Forza Italia) a souligné que ‘’l’Afrique représente une priorité stratégique du gouvernement italien et du ministère. L’intérêt des pays et des entreprises est un élément fondamental qui laisse présager de bons résultats aujourd’hui. Je crois depuis toujours en cette relation privilégiée et je suis persuadé que nous sommes les interlocuteurs naturels de l’Afrique’’. » 

ARTICLE, Corriere della sera, M. Galluzzo : « Stoltenberg rencontre Meloni. Rappel sur les dépenses militaires, engagement en Méditerranée : entretien au Palais Chigi, entre éloges et remontrances sur les « dépenses communes » » : « Giorgia Meloni a demandé à l’OTAN de s’engager davantage en mer Méditerranée. Jens Stoltenberg, Secrétaire général de l’OTAN en visite à Rome, a demandé en retour à l’Italie de contribuer davantage aux dépenses militaires de l’Alliance atlantique. Le gouvernement continue de porter une grande attention à la situation en Méditerranée. Caractérisée par l’arrivée de nouveaux acteurs, comme la Russie, qui gênent la stratégie italienne, notamment en ce qui concerne le plan Mattei pour l’Afrique, la Méditerranée est un enjeu majeur pour le gouvernement qui déclare que « l’Italie espère que Washington pourra adopter des décisions concrètes qui répondent aux spécificités des enjeux que connaissent les pays du Sud de l’Otan ». Stoltenberg en a aussi profité pour louer « le soutien italien à l’Ukraine, notamment la livraison du système de défense aérienne Samp-T », prévue par le prochain paquet d’aide militaire, ainsi que la participation de soldats italiens aux opérations de l’OTAN en Bulgarie, en Hongrie, en Lettonie ou dans les pays Baltes. Des compliments qui n’ont pas empêché Stoltenberg de rappeler à l’Italie qu’elle doit s’efforcer d’atteindre l’objectif des 2% du PIB alloués au secteur de la Défense, un seuil difficilement atteignable en l’état actuel des comptes publics. Hier le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani (Forza Italia) a répété face aux critiques des oppositions que « notre position consiste à défendre l’indépendance territoriale de l’Ukraine, mais nous ne sommes pas en guerre avec la Russie ».  Ce à quoi il a ajouté que « aucune de nos armes ne peut être utilisée au-delà de la frontière ukrainienne ». Pour finir, hier matin l’assemblée a voté la résolution du gouvernement autorisant la poursuite des opérations militaires internationales, qui inclue aussi l’entraînement de militaires ukrainiens sur le sol européen. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le parti post-communiste Die Linke demande l'interdiction de l'AfD.

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Allemagne. Le parti post-communiste Die Linke demande, ce 8 mai, jour anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, l’interdiction du parti patriotique AfD.