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11/01/2022

"Berlusconi défie Draghi."

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Italie. Revue de presse. 

Le débat politique autour de l'élection du Président de la République est aussi cité « Berlusconi défie Draghi » - Le leader de Forza Italia prévient : si le Président du Conseil devait être élu au Quirinal, mon parti sortira de la majorité et il y aura des élections anticipées. Draghi répond : le gouvernement est uni et ira de l'avant tant qu'il y aura une volonté de continuer. Letta critique Berlusconi : c'est un candidat politique qui divise (La Repubblica, La Stampa). 

Les JT couvrent essentiellement le décès cette nuit de David Sassoli, Président du Parlement, auquel les médias rendent largement hommage, la conférence de presse du Président du Conseil qui a présenté hier soir le dernier décret contre la diffusion du virus ainsi que les tensions entre les leaders de la majorité sur le choix du futur Président de la République, notamment entre Enrico Letta et Silvio Berlusconi. 

PREMIER PLAN, Corriere della sera, d’A. Logroscino, « Record de cas positifs, nous avons dépassé les deux millions. Dans les blocs opératoires, 8 opérations sur 10 sont renvoyées. » 

ARTICLE, Il Giornale « Berlusconi réunit son parti à Rome et lance son ultimatum : Draghi doit rester au Palais Chigi, sinon nous irons aux élections anticipées » : « Aujourd’hui, Berlusconi sera à Rome pour préparer la réunion du centre droit - qui se tiendra très probablement ce vendredi - et pour réunir dès demain son parti afin de discuter du « dossier Quirinal ». Et surtout de l’avenir du gouvernement Draghi. C’est justement sur l’hypothèse d’un passage de ce dernier au Quirinal que Forza Italia a exprimé son intention de sortir de la majorité si on avoir un autre chef de gouvernement. C’est Berlusconi lui-même qui l’a dit : ‘’nous sommes entrés dans un gouvernement soutenu par une large majorité dont Draghi est le garant. Sans lui, il y aura nécessairement des élections anticipées’’. Le leader de Forza Italia n’a pas de doutes à cet égard. Et le raisonnement de Berlusconi, comme répété aux siens, est le suivant : ‘’Draghi ne plaît pas à tout le monde et nombre d’élus ne voteront pas pour lui car son élection ouvrirait les portes aux élections anticipées’’. Quand il dit cela, il fait référence aux parlementaires du groupe mixte : une partie consistante de l’électorat actif pour le Quirinal, pouvant faire pencher l'aiguille d’un côté ou de l’autre des deux coalitions de centre droit et de centre gauche. Plusieurs d’entre eux n’ont pas envie de mettre fin prématurément à la mandature ».   

COULISSES, Corriere della Sera, F. Verderami « L’appel à l’unité, voici comment Draghi a adressé un signal au Parlement » - Toute solution passe par le Palais Chigi et certains imaginent déjà un gouvernement composé des chefs de parti : « Hier, le Président du Conseil a voulu démentir, une fois pour toutes, les bruits selon lesquels il aurait arrêté de gouverner pour se concentrer sur la course au Quirinal. C’est aussi la raison pour laquelle, à chaque donnée indiquée, allant de la baisse du taux de mortalité dû au Covid jusqu’à la reprise économique, il a ajouté que ‘’contrairement à ce qui se passait dans le passé’’. Draghi a voulu revendiquer son rôle et la manière avec laquelle il l’exerce et démentir ceux qui voient une approche différente pour rendre plus simple son chemin vers le Quirinal. S’il s’est mis à l’abri derrière un ‘’je ne peux pas répondre’’, il a néanmoins adressé un signal au Parlement quand il a fait appel à l’unité et souligné ‘’combien l’Italie a su surmonter d’autres moments difficiles grâce à la collaboration entre les citoyens et les institutions’’. Pour le Quirinal, Draghi demeure un candidat sans l’être formellement. Les partis le savent bien, même si quelqu’un aurait d’autres préférences. Certes, le passage de Draghi au Quirinal serait toujours compliqué, pas seulement pour des raisons politiques ou des procédures institutionnelles. Comme l’a dit une source anonyme, ‘’dans les prochaines semaines le pays pourrait compter trois millions de positifs et s’enliser : hormis Draghi et Mattarella, les autres candidatures ne sont pas bipartisanes et ne peuvent pas compter sur des voix sûres’’. Toujours est-il que le début de la course au Quirinal approche et Draghi représente cette plaque tournante autour de laquelle passe toute négociation ou solution, même celle attribuée à Renzi qui prévoit la naissance d’un gouvernement composé des chefs de parti. L’accord semble improbable en cette année qui précède les élections générales mais cela laisse comprendre que le chaos n’est pas à attribuer à la personne qui se trouve au Palais Chigi. »   

ANALYSE, Corriere della sera, de M. Franco, « Draghi et le sens de la marche » : « Il est évident que le premier objectif de Draghi est de préserver l’exécutif des potentielles attaques dans le climat tendu qui s’annonce avec les élections du président de la République. Le principal objectif du Président du Conseil est de rassurer une opinion publique inquiète et désorientée. Il doit réaffirmer que le gouvernement ne se défile pas face aux décisions à prendre telles que la reprise des cours entièrement en présence. La défense des décrets qu’il a pris participe de la même stratégie. Les décisions prises sont expliquées comme une conséquence nécessaire non seulement en raison de l’évolution de l’épidémie, mais aussi de la campagne vaccinale. Et dans ce deuxième cas, Draghi s’adresse notamment aux partis de sa majorité, laquelle est de plus en plus agitée et difficile à contenir. À ceux qui dramatisent, Draghi dédramatise et à ceux qui lui demandent plus de clarté quant à ses projets futurs, il répond par le silence et un sourire énigmatique. Le Président du Conseil semble inviter à avoir une vision d’ensemble et à comprendre que se faire la guerre au lieu de recherche l’unité nationale risque d’impacter violemment l’Italie. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, « Le poids de l'après qui affecte Draghi », par Stefano Folli : « Avec l'instinct de la théâtralité qu’on lui connait bien depuis en un quart de siècle, Silvio Berlusconi a trouvé hier le moyen de faire de l’ombre à Draghi. Ainsi, alors que toute l'attention des médias se portait sur le palais Chigi, dans la vaine attente de nouvelles sur le Quirinal de la part du Premier ministre, le candidat du centre-droit a annoncé que Forza Italia ne soutiendra pas d'autres gouvernements d’union nationale en dehors de l’actuel. Par conséquent, si le Premier ministre est élu à la présidence, les parlementaires - ceux-là mêmes qui devraient voter pour lui - doivent s'attendre à des élections anticipées. C'est la tentative évidente de Berlusconi, peut-être la plus extrême, d'empêcher ses grands électeurs de s'échapper comme des sardines du filet qui se resserre. Cela montre, bien sûr, le peu de confiance que le vieux leader a dans le groupe qui est censé le soutenir. Mais dans son obsession pour le Quirinal, la stratégie révèle la faiblesse de Berlusconi. N’est-ce qu’une menace en l’air ? En effet, les jeux tactiques font fureur en ce moment, et ce jusqu'au 24 janvier, voire plus tard. Pourtant, il convient de noter que le fondateur de Forza Italia et le leader de la Ligue utilisent presque les mêmes arguments : aucun d'entre eux ne semble disposé à suivre Draghi comme Président de la République. Hier, Draghi a choisi un ton clair et sans ambiguïté en parlant des écoles, et très prudent dans le reste de la conférence de presse (il s'est même excusé d'avoir sous-estimé l'importance d'une bonne communication le soir du dernier décret). Cette prudence l'a conduit à invoquer l'unité du pays et des forces politiques contre la pandémie, mais aussi à rester évasif sur les questions politiques. De plus, il avait exclu d'emblée la question du Quirinal. Cela suscite une certaine perplexité car il est clair, comme on l'a dit, que le problème du gouvernement est déjà ouvert et qu'il est lié à l'élection présidentielle. Pour l'instant, il n'y a aucun signe d'un accord sur la suite des événements - c'est-à-dire quel gouvernement, quelle majorité, quel premier ministre - au cas où Draghi ne serait plus là. C'est le point crucial qui bloque l'actuel premier ministre. Mais cela l'obligera à prendre une initiative pour remettre la coalition sur pied, une fois que le brouillard sur le Quirinal se sera levé. »

ENTRETIEN, La Repubblica, d’Enrico Letta, secrétaire du Parti démocrate, « Ses propos à l’égard de Draghi sont graves, Berlusconi doit les démentir ; le départ de Mattarella sera un moment triste» : « Concernant l’école, je suis favorable à la ligne de Draghi et à l’ouverture. Même si les dommages sont moins visibles, à moyen terme, l’enseignement à distance a de lourdes conséquences, notamment en termes d’inégalités. Mais je ne suis pas contre toutes les fermetures par principe : le ministre de l’Education Bianchi a expliqué qu’il y avait des protocoles pour la fermeture des classes si nécessaire et cela doit rassurer les parents. Il est juste de passer à l’enseignement à distance dans certains cas, c’est la fermeture généralisée et pour tous qui n’a pas de sens. Concernant l’obligation vaccinale, il faut bien voir qu’il n’est pas évident de composer avec une majorité comme celle que nous avons, mais malgré nos nombreuses divergences, nous nous sommes accordés sur l’obligation décidée par le gouvernement. Nous cherchons des alternatives à la fermeture totale. A propos de majorité compliquée, les déclarations de Berlusconi qui se retirerait du gouvernement avec Forza Italia si Mario Draghi devait être élu Président de la République sont très graves. Comme le souligne souvent Mario Draghi, à l’approche de l’élection, c’est le moment de la confiance et de l’unité. Au Parti Démocrate, nous nous efforçons de trouver un accord sur une présidente ou un président qui rassemble la plupart des forces politiques et qui ne divise pas. Que ce soit Berlusconi, moi, Conte ou Salvini, nous serions [en tant que candidats] des figures trop clivantes car nous sommes des chefs de partis : le chef de l’Etat doit être une figure institutionnelle. Je ne crois donc pas à la solution de Salvini pour un président issu du centre-droit, d’autant plus que le Parlement est particulièrement morcelé. Il faut une majorité large pour soutenir le nouveau président de la République, je ne crois plus aux gouvernements qui risquent de tomber à chaque mesure qu’il faut voter. » 

ARTICLE, La Stampa, F. Sforza « La Méditerranée et les Balkans sont au centre du plan d’action entre l’Italie et l’Allemagne » : « Un triangle solide pour une Europe qui va de Paris à Rome en passant par Berlin. Les frontières sont scellées par le traité du Quirinal d'une part, signé par Macron et Draghi le 26 novembre, et par le plan d'action italo-allemand d'autre part, qui a été mis en place juste après. Hier à Rome, le jour même de l'ouverture officielle de la présidence française de l’Union, les ministres des affaires étrangères de l'Italie et de l'Allemagne, Luigi Di Maio et Annalena Baerbock, en ont défini les modalités : un sommet bilatéral prévu au milieu de cette année sera l'occasion de la signature de ce plan d’action. L'objectif est déjà très clair, comme l'a résumé M. Di Maio : "renforcer les relations entre les États membres afin de renforcer l'Union européenne’’. Le cadre méthodologique est très semblable à celui du Traité entre l'Italie et la France (qui avait lui-même pour modèle le Traité de l'Elysée signé par De Gaulle et Adenauer en 1963) et prévoit essentiellement un mécanisme renforcé de consultations périodiques à différents niveaux, tant politiques que ministériels, et d'échanges entre la société civile. Comme l'a déclaré la ministre allemande Baerbock lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre Di Maio hier à Rome, "les partenariats entre villes et les plateformes de rencontres entre jeunes seront au cœur de ce plan d'action". Des sources diplomatiques ont expliqué que les intérêts à défendre en Méditerranée sont au premier plan – en commençant par la stabilisation de la Libye - suivis de ceux des Balkans. Une combinaison qui montre la convergence entre l'Italie et l'Allemagne dans leur volonté de défendre des secteurs productifs stratégiques et, en même temps, de gérer les flux migratoires. Sur ce point, une triangulation avec la France sera essentielle. Par ailleurs, sur le plan énergétique, Berlin et Rome se trouvent à une certaine distance quant à l’énergie nucléaire. Les deux choses sont liées et il est inimaginable qu’à l’avenir les grands pays européens puissent se contenter ‘’d’être d’accord sur le fait de ne pas être d’accord’’, comme il est possible de lire dans l’ébauche d’il y a quelques jours où l’on proposait de classifier le nucléaire avec le gaz naturel comme source propre à inclure dans les investissements en vue de la réduction des émissions. Le sens de ces accords est totalement différent : faire en sorte d’arriver unis à Bruxelles ou, du moins, d’éviter des compromis au rabais. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

10/01/2022

Sebastian Kurz commence une nouvelle carrière.

Autriche. L'ancien chancelier conservateur (ÖVP) Sebastian Kurz commence, début 2022, une nouvelle carrière. Il rejoint, à l’âge de 35 ans, Thiel Capital en tant que stratège mondial.

Sebastian Kurz coprésidera aussi le Conseil européen pour la tolérance et la réconciliation - aux côtés de l'ancien leader travailliste britannique Tony Blair -. L'ECTR prône la tolérance pour la vie juive en Europe et la lutte contre l'antisémitisme et la négation de l'Holocauste.

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Sebastian Kurz

Une fondation Angela Merkel pour la recherche sur la Migration et l'Intégration ?

Allemagne. Plusieurs politiciens de la CDU font campagne pour que l'ancienne chancelière CDU Angela Merkel soit honorée pour son travail politique : « La gestion de la crise des réfugiés est une réalisation durable d'Angela Merkel. Ce serait une appréciation de son travail si la CDU initiait la création d'une fondation pour la recherche sur la Migration et l'Intégration. » déclare le député européen CDU Dennis Radtke au Bild.

"Salvini est pressé."

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Italie. Revue de presse. 

L’entrée en vigueur des nouvelles mesures anti-Covid – dont l’obligation de présenter un pass sanitaire vaccinal sur les lieux de travail, pour les personnes âgées de plus de 50 ans, et les transports -  et notamment les polémiques autour de la rentrée scolaire en présentiel, en raison des nombreux cas positifs parmi le personnel enseignant et les élèves, font les gros titres de la presse italienne. Le Palais Chigi annonce pour sa part une conférence de presse du Président du Conseil M. Draghi ce soir à 18h pour expliquer les nouvelles règles : « Coup d’envoi aux vaccins, même la nuit » - 69 000 premières injections effectuées en un jour. 15 régions basculent en zone jaune. Aujourd’hui, Draghi expliquera les nouvelles mesures. C’est le bras-de-fer sur la réouverture des classes (Corriere della Sera), « Les écoles rouvrent mais à moitié » - Une ville sur huit maintient les cours à distance. Le ministre de l’Education P. Bianchi prévoit des absences parmi le personnel enseignant (La Repubblica), « Draghi : la course pour le Quirinal ne conditionnera pas mon action » - Le Président du Conseil s’exprime aujourd’hui à 18h00 pour expliquer les nouvelles mesures sanitaires. Tensions sur le retour en classe en présentiel (La Stampa), « Ecoles, c’est la rentrée mais pas pour tous » - Une classe sur trois restera fermée aujourd’hui. Le ministre P. Bianchi reconnait qu’un bon nombre d’enseignants sera absent (Il Messaggero), « Le pass sanitaire renforcé entre en vigueur aujourd’hui » (Sole 24 Ore). Enfin, l’incendie dans un immeuble du Bronx à New York, faisant plusieurs victimes, est également cité en Une.

 

ARTICLE, La Repubblica, E. Lauria « La stratégie de Draghi : s’adresser aux citoyens en parlant de vaccins et d’école sans citer le Quirinal » - 5 jours après l’adoption du décret en conseil des ministres, Draghi expliquera les nouvelles mesures et répondra aux critiques afin de dire que le gouvernement ne ralentit pas sa course : « Il s’agit d’un passage délicat et qui se fait dans un climat de réserve absolue. La conférence de presse de Draghi de cet après-midi représente une anomalie. Tout d’abord car un Président du conseil le fait non pas à l’occasion d’un événement particulier mais pour expliquer et éclaircir l’action du gouvernement. D’après l’entourage de l’ancien banquier, le but est de ne pas aborder la thématique de l’élection du Président de la République. C’est un test difficile pour le Président du Conseil, qui veut mettre fin à la polémique et à l'image de résistance en interne [au gouvernement] sur la vaccination obligatoire pour les personnes âgées de plus de 50 ans. Mais la période est ce qu'elle est : avec Omicron qui a replongé l'Italie en pleine urgence pandémique, les écoles qui reprennent aujourd'hui de manière non homogène, les protestations des présidents des régions et des directeurs d'école, et une partie de la majorité (la Ligue) qui est dans une position de plus en plus critique puis l'élection du chef de l'État qui pourrait donner l'idée d'un premier ministre distrait. L’objectif de Draghi est de montrer que la situation est sous contrôle et qu’il est entièrement concentré sur l’activité de gouvernement… et passer le message que s’il devait rester au Palais Chigi, il n’acceptera pas de vivoter dans un climat pré-électoral jusqu’en 2023 ».

ARTICLE, Repubblica, de G. Casadio, « Salvini est pressé. ‘’Le centre-droit doit trouver un nom au plus vite’’. Le PPE soutient Berlusconi. » : « Il manque deux semaines aux élections du Quirinal et tous les partis s’empressent d’organiser des réunions, des meetings et des rendez-vous en tout genre. Mais on sait tous quels sont les diverses intentions. Enrico Letta souhaite que l’on retire le nom de Berlusconi pour ensuite partir à la recherche d’un nom commun. Salvini semble agir un peu différemment au sein du centre-droit. S’il affirme avec assurance que le prochain président doit appartenir au centre-droit, le leader de la Ligue ne donne pas le nom de Berlusconi, pourtant acclamé à l’unanimité par les conservateurs. ‘’Berlusconi au Quirinal et un chef du gouvernement comme Draghi formeraient un binôme imbattable. Ce sont les seuls à vraiment être connus et appréciés en tant que leaders européens’’ a affirmé Antonio Lopez, vice-secrétaire du PPE. Du côté du PD, un nom tardera à arriver même si tout le monde sait que Letta serait favorable à Draghi, à condition que le gouvernement reste en place jusque 2023. Le secrétaire du PD doit composer avec la ligne de Matteo Orfini, ancien secrétaire des démocrates, qui a proposé un deuxième mandat de Mattarella. Conte est surtout occupé par l’instabilité interne de son parti et ne peut pas donner de garanties au PD. Quant à Matteo Renzi, il espère être une figure décisive dans ce match malgré un Parlement qui n’a jamais été aussi fragmenté. »

COULISSES, La Repubblica, M. Pucciarelli « Au M5S, la colère de Crimi contre les sénateurs : sur le Quirinal vous avez tout gâché » : « D’un côté il y a les déclarations officielles et les assurances d’unité, de l’autre la réalité. En vue de l’élection du Président de la République, on assiste au sein du M5S à un climat de bas étage. Hier, aux alentours de 9 h, le message de Vito Crimi dans le chat des sénateurs 5 étoiles n’est pas passé inaperçu. Rappelons qu’il s’agit du premier chef de délégation M5S au Sénat, ancien régent du parti et le plus fidèle de Giuseppe Conte. Il s’agit donc d’un poids lourd. Voici son contenu « vous pensez vraiment qu’un match comme celui sur le Quirinal puisse se décider durant une assemblée ? ». Crimi fait référence à la demande du groupe des sénateurs de participer aux négociations avec Conte et à leur préférence pour un deuxième mandat de Mattarella. Jusque-là, il s’agit d’une demande. Mais quand ils font référence au recours à la consultation en ligne de leurs inscrits comme ce fut le cas en 2013 et 2015, Crimi n’hésite plus à attaquer : ‘’à l’époque nous l’avions fait car nous étions dans l’opposition et savions que notre voix ne comptait guère. Mais là, afin d’éviter de se retrouver avec Silvio Berlusconi au Quirinal, il faut une personne, un chef épaulé par les deux chefs de groupe : il doit avoir un mandat total, il doit avoir la possibilité de se présenter avec une quantité de voix nécessaire à l’élection et d’être le joueur principal’’. Et il continue en évoquant leur désir de voir un second mandat assigné à Mattarella : ‘’de cette façon, vous avez brisé ce rêve en transmettant un message de défi aux autres comme pour dire : je voterai comme je veux. Vous avez déjà gâché toute possibilité d’une négociation sérieuse et d’être influents’’. Si les accusations de Crimi n’ont pas manqué de susciter de vives réactions chez ses collègues qui l’accusent de diviser le mouvement dans un moment délicat, on remarquera que Patuanelli, chef de la délégation du M5S au gouvernement, lui a apporté son soutien. L’aval de Patuanelli laisse supposer que la position de Crimi est partagée au sein du cercle restreint de Conte. Demain, à 20h, la question du Quirinal sera au centre de l’assemblée des députés et dans deux jours ce sera la réunion des deux groupes conjoints. Rien qu’à en juger au ton de ces messages, il est facile de prévoir que ce sera tendu ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

09/01/2022

"Depuis combien de temps n'es-tu plus allé dans un café ?"

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Pays-Bas.

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"Depuis combien de temps n'es-tu plus allé dans un café ?"

08/01/2022

"Pourquoi les soins ne sont-ils pas enfin augmentés?"

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Pays-Bas.

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"Pourquoi les soins ne sont-ils pas enfin augmentés/développés?"

07/01/2022

"Hé Berlin, ne te laisse pas diviser."

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Allemagne.

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"Hé Berlin, ne te laisse pas diviser. Nous souhaitons à tous les Berlinois - vaccinés ou non-vaccinés - une bonne année. AfD Berlin."

"Le centre-droit est contraint de miser sur un unique cheval de bataille : Silvio Berlusconi."

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Italie. Revue de presse. 

L'inquiétude face à la situation sanitaire et sa rapide dégradation à travers toute la Péninsule fait la Une de la presse italienne. "Les hopitaux de Naples et de Palerme dans le chaos" (Corriere della Sera), "Plus de 219 000 nouveaux cas enregistrés, les hôpitaux sous forte tension" (La Repubblica), "La barre des 200 000 nouveaux cas a été dépassée ; les travailleurs de plus de 50 ans doivent se faire vacciner d'ici le 31 janvier pour avoir leur pass ; Figliulo déclare pouvoir vacciner 36 millions de personnes en 2 mois" (La Stampa), « Obligation de vaccination, l’amende de 100 euros prévue en cas de non-respect ne sera presque jamais appliquée. Nouveau pic de contaminations : 219 000 cas » (Il Messaggero), « Obligation pour les plus de 50 ans, 1 million de travailleurs doivent se faire vacciner » (Sole 24 Ore). 

Les journaux soulignent notamment les réactions de mécontentement suite aux nouvelles mesures adoptées par le gouvernement pour les écoles, jugées insuffisantes. "Ecole, les chefs d'établissement protestent et demandent à ce que 'la rentrée se fasse à distance au moins pour les deux premières semaines'" (Corriere della Sera), "Les chefs d'établissement alertent : 'le risque est trop fort, la rentrée scolaire doit avoir lieu à distance uniquement'", « École, des emplois du temps réduits à cause du Covid ; 80 000 manquent à l’appel, partout en Italie des établissements sont contraints d’annuler les cours » (Il Messaggero). 

Les JT couvrent essentiellement les 219 000 nouveaux cas de Covid relevés en Italie, les hôpitaux sous pression et l'obligation vaccinale concernant les plus de 50 ans, les fortes tensions au sein du gouvernement suite aux dernières mesures sanitaires adoptées mercredi en Conseil des ministres et le débat sur l'énergie nucléaire, ainsi que les manifestations au Kazakhstan en réaction au cout de l'énergie et leur violente répression par le gouvernement. 

Sur Twitter, le hashtag #100Euro, en référence au montant de l'amende prévue pour les personnes âgées de plus de 50 ans qui ne respecteront pas l'obligation vaccinale qui entrera en vigueur le 10 janvier en Italie.

COULISSES, Corriere della Sera, de Roberto Gressi, “Di Maio, Franceschini ou Giorgetti, trois nom pour la Présidence du Conseil si Draghi devait être élu chef de l’Etat” : “Ce qui est clair, à deux semaines du début des élections présidentielles, c’est que l’hypothèse Mario Draghi est désormais bien solide. On a assisté lors du dernier Conseil des ministres à un niveau inédit de désaccord au sein du gouvernement d’unité nationale. Pour le PD cela montre qu’il n’est plus impossible que Draghi quitte la Présidence du Conseil. Italia Viva rétorque qu’au contraire, sans Draghi à la tête de l’exécutif les divisions seraient encore plus fortes. Mais tous, Renzi compris, commencent à envisager la formation d’un nouveau gouvernement. Et là encore, tous les avis divergent. Le centre-droit est contraint de miser sur un unique cheval de bataille : Silvio Berlusconi, indéboulonnable, qui reste convaincu d’avoir ses chances. Italia Viva est convaincu que la Ligue sortirait du gouvernement à la minute où Draghi n’en serait plus à la tête. Les renziens préféreraient que Draghi reste au Palais Chigi, mais s’il partait, leur choix se porterait sur le démocrate Dario Franceschini, ‘le seul à ne pas vouloir leur mort’. Si le Mouvement 5 Etoiles est très divisé, il bénéficie du plus grand nombre des grands électeurs et ils souhaitent eux aussi la continuité du gouvernement. Ils ne manquent toutefois pas d’ambition si un nouveau gouvernement devait être formé. Et le Parti démocrate pourrait bien soutenir la promotion de Luigi Di Maio à la Présidence du Conseil. Il y a également la conviction qu’il y aurait le consensus nécessaire pour éviter les élections anticipées, même si Salvini et Renzi décidaient de se tenir à l’écart. La plus grande inconnue est celle de la Ligue qui avait annoncé dès le début son intention de quitter le gouvernement en cas de départ de Mario Draghi. Mais, s’ils continuent à insister pour qu’un candidat de centre-droit prenne la direction de l’Etat, ils ne sont plus si radicaux. Ils regardent avec intérêt le rapprochement avec le M5S qui s’est confirmé lors du dernier Conseil des ministres. Bien sûr, dans ce cas, Berlusconi ne pourrait resté le candidat soutenu. Mais si Draghi devait être élu Président de la République, Giancarlo Giorgetti est parmi les noms qui circulent pour le nouveau Premier ministre.  Une option qui ne plait toutefois pas à Salvini, qui serait tenté de rester au sein de la majorité pour gérer le PNRR, mais pas sous Giorgetti.” 

ARTICLE, La Repubblica, “Taxe numérique, Paris veut un accord pour le mois de juin” : “La Présidence française de l’UE a notamment pour objectif de trouver un accord sur la taxe numérique européenne (un impôt sur les services numériques) d’ici juin 2022. Après l’accord trouvé cet automne au niveau de l’OCDE, il faut maintenant définir les règles qui permettront d’aller au-delà des législations nationales actuelles (la France a déjà introduit une taxe numérique depuis 2019). Des temps plus longs sont en revanche envisagés pour la réforme du Pacte de stabilité. Une entente pourrait être trouvée cet été ou à l’automne. Toutefois, un éventuel report à 2023 ne serait pas non plus un drame : ‘’mieux vaut ne pas se précipiter sur une discussion aussi délicate” d’après le gouvernement français qui souligne que ‘’l’on ne sait pas encore quelle sera la situation d’après-crise’’, notamment avec l’incertitude causée par l’inflation.”

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"Faites rouler notre bus avec une donation !"

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Pays-Bas. La Haye (Den Haag).

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"Faites rouler notre bus avec une donation ! Votez le 16 mars Hart voor Den Haag [un cœur pour La Haye] Groep de Mos [Groupe de Mos]."

06/01/2022

L'AfD donnée à 11 %.

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Allemagne.

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SPD : sociaux-démocrates

CDU / CSU : démocrates-chrétiens / sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

die Linke ; post-communistes

Sonstige : autres

Matteo Salvini souhaite une bonne Épiphanie.

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Italie. Le dirigeant de la Ligue Matteo Salvini souhaite une bonne Épiphanie :

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05/01/2022

"Quand l'électricité devient un luxe."

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Allemagne.

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"Quand l'électricité devient un luxe. Énergie : sécurité plutôt qu'expérience. Groupe des élus de l'AfD au Parlement de Thuringe."

"Les deux grandes voies vers le Quirinal."

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Italie. Revue de presse.

Les nouvelles mesures sanitaires envisagées sur lesquelles doit se prononcer aujourd’hui le Conseil des ministres font la Une de la presse italienne. La possible obligation vaccinale pour toute ou une partie de la population reste parmi les questions les plus commentées, de même que l’idée d’un pass sanitaire renforcé pour les personnes de plus de 60 ans. « Super Pass pour les plus de 60 ans » (Corriere della SeraLa Stampa), « Travail, l’obligation vaccinale pour de nouvelles catégories professionnelles, le plan sera présenté aujourd’hui en Conseil des ministres » (Corriere della Sera), « Covid, les oppositions se succèdent contre le pass sanitaire renforcé au travail », « Une possible introduction d’obligation vaccinale pour les plus de 60 ans afin de freiner le variant Omicron » (La Repubblica), « Pass sanitaire renforcé, tour de vis pour les plus de 60 ans » (Il Messaggero).

L’intense débat politique à l’approche du premier scrutin de l’élection présidentielle prévu le 24 janvier, notamment l’ambiguïté de la position du Mouvement 5 Etoiles, est également cité par les principaux quotidiens. « Tensions parmi les 5 Étoiles, l’appel de Conte: ‘mettons fin aux divisions’ » (Corriere della Sera), « Enrico Letta, déstabilisé par les 5 Étoiles, cherche une coalition plus large » (La Repubblica). 

PREMIER PLAN, La Repubblica, d’A. Ziniti « Record de contaminations, près de 170 000 nouveaux cas ; trois régions risquent le passage en zone orange. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de Francesco Bei, « Les deux grandes voies vers le Quirinal » : « Comme souvent au cours de ces deux dernières années, c’est l’urgence sanitaire qui dicte l’agenda politique et non les partis ou le Président du Conseil. Le virus prend en ce moment une dimension politique particulièrement forte. Les décisions que Mario Draghi prendra aujourd’hui en Conseil des ministres seront déterminantes pour la situation sanitaire lors du début de l’élection présidentielle. Or la situation actuelle est marquée par un double conflit : d’abord autour du pass vaccinal, auquel s’oppose surtout l’axe populiste du gouvernement. Et cette fois, Giancarlo Giorgetti n’incarne plus une Ligue pragmatique et ouverte au compromis pour soutenir Draghi. Le deuxième conflit est celui entre le gouvernement et les régions. Draghi devra donc forcément décevoir les attentes de certains sauf que cette fois ils auront une arme contre lui lors du vote secret pour le Quirinal. Le choix que Draghi fera aujourd’hui sera décisif : s’il fait preuve de fermeté, la diffusion du virus pourrait ralentir mais il provoquera un mécontentement qui lui fera perdre des voix pour le Quirinal. S’il est plus souple et qu’il laisse la courbe des contaminations retomber plus lentement, la crise sanitaire sera encore trop importante à la fin du mois pour qu’il puisse abandonner ses fonctions à la tête du gouvernement.»

(Traduction : ambassade de France à Rome)

04/01/2022

En 2022, 4 élections pour des parlements d'États allemands.

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Allemagne. En 2022, des élections pour les parlements des États de Sarre (27 mars), Schleswig-Holstein (8 mai), Rhénanie du Nord-Westphalie (15 mai) et Basse-Saxe (9 octobre) auront lieu. L’AfD est donnée dans ces quatre États de l'Ouest à entre 7 et 9 %.

Législatives hongroises : Donald Trump apporte son soutien à Viktor Orbán.

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Hongrie et États-Unis. Législatives hongroises : Donald Trump apporte son soutien à Viktor Orbán :

https://visegradpost.com/fr/2022/01/04/legislatives-hongr...

"Vers une obligation vaccinale pour les travailleurs. Le médicament pour éviter les hospitalisations arrive en Italie."

Italie. Revue de presse.

Le débat politique autour des différentes mesures sanitaires qui seront discutées demain en Conseil des ministres, notamment le protocole sanitaire en vue de la rentrée scolaire fait la une de la presse italienne. « Tensions autour du retour en classe ; certaines régions demandent un report, le gouvernement examine les règles pour l’éviter » (Corriere della Sera), « Le gouvernement exclu un report de la rentrée scolaire. Mais le variant Omicron risque des vider les classes » (La Repubblica), « Le gouvernement ne cède pas sur l’école et le télétravail : pas de changement sur la date de rentrée ni sur la présence dans les bureaux » (La Stampa), « École, les nouvelles règles en matière d’enseignement à distance » (Il Messaggero). 

Concernant les conditions de la reprise du travail, la question de l’obligation vaccinale est particulièrement débattue.  « Vers une obligation vaccinale pour les travailleurs. Le médicament pour éviter les hospitalisations arrive en Italie » (Corriere della Sera), « Travail, le défi du pass sanitaire renforcé. Pour le syndicat CGIL ‘cela ne suffit pas, il faut introduire l’obligation vaccinale’ » (La Repubblica), « Chassons les No Vax des entreprises » (La Stampa),  « Travail, vers le pass sanitaire renforcé, des négociations sur les sanctions et les remplacements » (Il Sole 24 Ore).

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Maurizio Landini, secrétaire du syndicat de travailleurs CGIL, « Cela ne suffit pas, le gouvernement doit rendre le vaccin obligatoire pour tous. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Autriche : le FPÖ donné à 21 %.

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Autriche. Un sondage Market réalisé à la toute fin de l’année 2021 donne :

SPÖ (sociaux-démocrates) : 26 %

ÖVP (sociaux-chrétiens / conservateurs) : 24 %

FPÖ (patriotes) : 21 %

Grüne (écologistes) : 12 %

NEOS (libéraux) : 11 %

MFG (critique à l’égard du vaccin et des mesures anti-corona) : 4 %

03/01/2022

Katalin Novák remet ses attributions ministérielles à Róbert Zsigó.

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Hongrie. Katalin Novák (Fidesz) remet ses attributions ministérielles à Róbert Zsigó, afin de disposer du temps libre nécessaire à se préparer à devenir présidente de la République.

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"Salvini propose un referendum."

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Italie. Revue de presse.

La situation sanitaire, notamment la révision de la quarantaine et des conditions d’obtention du Pass sanitaire face au nombre croissant de cas positifs fait la une des médias. Parmi les nouvelles mesures prévues par le gouvernement, la presse souligne plus particulièrement le débat autour des écoles ainsi que l’entrée en vigueur du pass sanitaire renforcé (pass vaccinal) en février sur le lieu de travail. « Obtention immédiate du pass sanitaire pour les personnes guéries » (Corriere della Sera), « Covid, entre absences et hospitalisations [du personnel sanitaire], les hôpitaux en alerte », « École, la Ligue et le M5S s’opposent à l’enseignement à distance pour les élèves non-vaccinés, qu’ils jugent discriminant » (La Repubblica), « Lancement de l’obligation vaccinale pour travailler » (La Stampa), « École, la rentrée risque d’être repoussée » (Il Messaggero). 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de G. Fregonara, «Débat autour de l’enseignement à distance pour les élèves non-vaccinés, la Ligue et le Mouvement 5 Etoiles s’y opposent » : « Le ministre de l’Education Patrizio Bianchi a annoncé que les mesures sanitaires applicables à l’école seraient prises sous couvert d’un accord de l’ensemble du gouvernement. Les régions demandent un allègement du protocole et de la quarantaine pour les élèves. Après le second cas positif détecté dans une même classe (et non plus dès le premier), seuls les élèves non-vaccinés passeraient en enseignement à distance, alors que les autres continueraient en présentiel, sous surveillance et avec des masques FFP2. Les experts ne se sont pas encore prononcés mais parmi les politiques la Ligue et le M5S dénoncent une mesure discriminante. Fratelli d’Italia les rejoint sur cette position parlant de ‘’folie’’, alors que le président de la Région Campanie souhaite un passage à distance pour tous. L’un des secrétaires d’Etat à l’Education, membre du M5S, met en avant les valeurs d’inclusion de l’école mises à mal par une telle proposition et les difficultés pratiques liées à sa mise en œuvre. Des interrogations exprimées également par les syndicats d’enseignants. Pourtant, l’intention des régions est bien de garantir autant que possible l’école en présentiel, sauf qu’à ce jour, seuls 8% des enfants italiens sont vaccinés. Le comité technique et scientifique déclare ne vouloir renvoyer les élèves chez eux qu’en dernier recours. Ce mercredi 5 janvier, les mesures en vue de la rentrée seront à l’ordre du jour en Conseil des ministres, mais on sait déjà que le président du Conseil souhaite davantage de tests et de vaccination. »

Coulisses, La Stampa, A. Cuzzocrea « Parti démocrate, interdiction de perdre » Il y a une chose qu'Enrico Letta ne peut pas se permettre, dans l'enjeu du Quirinal, c’est la défaite. En ce moment, sa priorité est de maintenir le PD uni. Un faux pas sur l'élection du Président de la République rendrait vain ce qui a été construit jusqu’à présent : la possibilité – qui reste étroite mais qui jusqu'à quelques mois était considérée impossible – de mobiliser un camp qui puisse vaincre la droite aux prochaines élections politiques. D'abord il faut déjouer la candidature de Silvio Berlusconi qui pourrait entraver toute tentative de trouver un accord et qui renforce la position du leader de Forza Italia : même s’il devait renoncer à être élu il pourrait devenir le 'king-maker' du prochain président. Letta est aussi très impressionné par la renommée de Mario Draghi sur la scène internationale, surtout parmi les progressistes. Il considère donc que le rôle du président du Conseil doit être préservé au Quirinal ou au Palais Chigi. Il ne peut être soumis aux intérêts des différentes parties. Letta a donc exposé deux scénarios aux ministres démocrates : ''Soit un personnage semblable à Mattarella pour lui succéder au Quirinal, une figure qui puisse assurer une stabilité et la continuité de l'action du gouvernement dans un moment si délicat ; soit le passage de Draghi au Quirinal et un double accord entre les partis : sur le Président de la République et sur le gouvernement qui aurait l'objectif de continuer la législature.'' Même si le scénario B semble prendre pied, les doutes demeurent comme le souligne un ministre démocrate : '' le gouvernement qui pourrait naître autour d'une figure neutre, que ce soit Marta Cartabia ou quelqu'un d'autre, ne pourra pas résister aux pressions des partis politiques. Il n'irait pas au-delà du mois d'octobre''. La gauche du PD, le ministre du Travail Orlando et le vice-président Provenzano, penchent plutôt pour le scénario A et pour que Giuliano Amato soit élu au Quirinal. Les chiffres nous disent que la gauche et la droite devront dialoguer, car aucune force politique n'aura la majorité et Mario Draghi pourrait représenter pour tous, la seule façon d’éviter une défaite. »

Coulisses, Corriere dalle Sera, R. Gressi, « La stratégie de Letta pour soutenir Draghi au Quirinal. Mais sans élections anticipées » : 'Les déclarations de l'ancien président du Conseil Massimo D'Alema sur le fait que 'le Pd est enfin guéri de la maladie du 'Renzisme' ont irrité le secrétaire Enrico Letta, engagé dans le match complexe de la Présidentielle. Surtout pour l'étrange alliance que les deux personnages lui reproposent. D'un côté D'Alema qui considère le gouvernement de Mario Draghi une parenthèse de la démocratie, soumis à la grande finance internationale, de l'autre Renzi qui voudrait que Draghi reste Président du Conseil pour l'éloigner de la course pour la Présidence de la République. La voie choisie par Letta est difficile, pleine de dangers, parfois internes à son parti, mais dont il est bien conscient. Le premier point est qu'il est impensable d’élire le nouveau chef de l’État sans une très large convergence entre les partis, au moins autant que la majorité sur laquelle repose actuellement le gouvernement. A moins de vouloir conclure la législature, une hypothèse dangereuse vue l’actuelle situation sanitaire et économique. Un nouveau Président élu par un coup de force laisserait Draghi sans garanties et le déstabiliserait, ce qui irait à l’encontre des intérêts du pays. Letta considère le passage de Draghi au Quirinal comme une possibilité et une opportunité. Mais il y a aussi des alternatives, pourvu que l'on ne renonce pas à l'unité nationale et à la poursuite de l'action du gouvernement. Le prochain rendez-vous important aura lieu le 13 janvier, avec le groupe de direction et les groupes parlementaires. Letta surveille également les mouvements de la Ligue, qui cache une rivalité entre Salvini et Giorgetti.» 

PREMIER PLAN, La Stampa, de Paolo Baroni, « L’option nucléaire » : « La Commission européenne a brisé le tabou du nucléaire en proposant son classement parmi les ressources dites ‘vertes’. Cette position ne fait pourtant pas l’unanimité en Europe et ravive également le débat en Italie. Le nucléaire de quatrième génération, propre et sûr, pourrait à terme devenir un atout, associé à un recours pondéré au méthane, afin que l’Europe affronte sans trop de difficultés la fin de l’ère des combustibles fossiles. Il pourrait également aider à résoudre certains problèmes de notre pays, comme le fameux déséquilibre du mix énergétique italien. Cependant, le ministre de la transition écologique, Roberto Cingolani avait été vivement critiqué, notamment par le M5S, lorsqu’il avait évoqué la possibilité de revenir sur le referendum de 2011 qui avait mis fin au nucléaire italien. Les tensions sont fortes parmi les politiques. Matteo Salvini et la Ligue plaident aussi pour le nucléaire et il présentera à Mario Draghi un plan pour une plus grande souveraineté énergétique basé entre sur cette ressource. En Europe, l’Allemagne, l’Autriche et l’Espagne s’opposent fermement à la proposition de la Commission et se déclarent prêtes à recourir à une action judiciaire. Mais en Allemagne aussi, les libéraux et les Verts ainsi que le SPD se divisent sur la question. Des avis contraires dont Bruxelles devra tenir compte, mais si d’ici le 12 janvier la majorité des pays étaient favorables à la validation du nucléaire, le plan énergétique proposé entrerait en vigueur l’année prochaine. »

COMMENTAIRE, La Stampa, Marcello Sorgi, « Salvini et le vote l’augmentation des factures » : « La hausse des prix de l’énergie et un potentiel retour au nucléaire divise l’Europe, et bientôt aussi l’Italie, puisque Salvini propose un referendum. La proposition de la Commission européenne concernant le nucléaire dernière génération et le gaz naturel est aussi une façon de s’affranchir de la Russie et de réagir aux pressions internationales autour de l’Ukraine. La question oppose particulièrement la France à l’Allemagne et aux écologistes de toute l’Europe. Outre le risque d’accident, le traitement des déchets pose des problèmes politiques et pourrait provoquer des conflits sur le choix des zones de stockage. En Italie, un referendum avait amené à la fermeture des centrales sur le territoire national. Mais ce ne serait pas la première fois que l’on irait à l’encontre du résultat d’une consultation populaire. Et puis le nucléaire ne pourrait pas être une solution immédiate au coût croissant de l’énergie. Salvini propose donc un référendum portant davantage sur la hausse des factures que sur le nucléaire. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L’UKIP désire que le Royaume-Uni se retire de la convention de 1951 de l’ONU sur les réfugiés.

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Royaume-Uni. L’UKIP désire que le pays se retire de la convention de 1951 de l’ONU sur les réfugiés.

02/01/2022

Les migrants fêtent le Nouvel An à Düsseldorf et à Berlin.

Allemagne. Les migrants fêtent le Nouvel An à Düsseldorf et à Berlin.

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01/01/2022

Bonne année 2022. Que nos pays redeviennent ce qu'ils ont été.

Bonne année 2022. Que nos pays redeviennent ce qu'ils ont été.

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