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10/01/2022

"Salvini est pressé."

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Italie. Revue de presse. 

L’entrée en vigueur des nouvelles mesures anti-Covid – dont l’obligation de présenter un pass sanitaire vaccinal sur les lieux de travail, pour les personnes âgées de plus de 50 ans, et les transports -  et notamment les polémiques autour de la rentrée scolaire en présentiel, en raison des nombreux cas positifs parmi le personnel enseignant et les élèves, font les gros titres de la presse italienne. Le Palais Chigi annonce pour sa part une conférence de presse du Président du Conseil M. Draghi ce soir à 18h pour expliquer les nouvelles règles : « Coup d’envoi aux vaccins, même la nuit » - 69 000 premières injections effectuées en un jour. 15 régions basculent en zone jaune. Aujourd’hui, Draghi expliquera les nouvelles mesures. C’est le bras-de-fer sur la réouverture des classes (Corriere della Sera), « Les écoles rouvrent mais à moitié » - Une ville sur huit maintient les cours à distance. Le ministre de l’Education P. Bianchi prévoit des absences parmi le personnel enseignant (La Repubblica), « Draghi : la course pour le Quirinal ne conditionnera pas mon action » - Le Président du Conseil s’exprime aujourd’hui à 18h00 pour expliquer les nouvelles mesures sanitaires. Tensions sur le retour en classe en présentiel (La Stampa), « Ecoles, c’est la rentrée mais pas pour tous » - Une classe sur trois restera fermée aujourd’hui. Le ministre P. Bianchi reconnait qu’un bon nombre d’enseignants sera absent (Il Messaggero), « Le pass sanitaire renforcé entre en vigueur aujourd’hui » (Sole 24 Ore). Enfin, l’incendie dans un immeuble du Bronx à New York, faisant plusieurs victimes, est également cité en Une.

 

ARTICLE, La Repubblica, E. Lauria « La stratégie de Draghi : s’adresser aux citoyens en parlant de vaccins et d’école sans citer le Quirinal » - 5 jours après l’adoption du décret en conseil des ministres, Draghi expliquera les nouvelles mesures et répondra aux critiques afin de dire que le gouvernement ne ralentit pas sa course : « Il s’agit d’un passage délicat et qui se fait dans un climat de réserve absolue. La conférence de presse de Draghi de cet après-midi représente une anomalie. Tout d’abord car un Président du conseil le fait non pas à l’occasion d’un événement particulier mais pour expliquer et éclaircir l’action du gouvernement. D’après l’entourage de l’ancien banquier, le but est de ne pas aborder la thématique de l’élection du Président de la République. C’est un test difficile pour le Président du Conseil, qui veut mettre fin à la polémique et à l'image de résistance en interne [au gouvernement] sur la vaccination obligatoire pour les personnes âgées de plus de 50 ans. Mais la période est ce qu'elle est : avec Omicron qui a replongé l'Italie en pleine urgence pandémique, les écoles qui reprennent aujourd'hui de manière non homogène, les protestations des présidents des régions et des directeurs d'école, et une partie de la majorité (la Ligue) qui est dans une position de plus en plus critique puis l'élection du chef de l'État qui pourrait donner l'idée d'un premier ministre distrait. L’objectif de Draghi est de montrer que la situation est sous contrôle et qu’il est entièrement concentré sur l’activité de gouvernement… et passer le message que s’il devait rester au Palais Chigi, il n’acceptera pas de vivoter dans un climat pré-électoral jusqu’en 2023 ».

ARTICLE, Repubblica, de G. Casadio, « Salvini est pressé. ‘’Le centre-droit doit trouver un nom au plus vite’’. Le PPE soutient Berlusconi. » : « Il manque deux semaines aux élections du Quirinal et tous les partis s’empressent d’organiser des réunions, des meetings et des rendez-vous en tout genre. Mais on sait tous quels sont les diverses intentions. Enrico Letta souhaite que l’on retire le nom de Berlusconi pour ensuite partir à la recherche d’un nom commun. Salvini semble agir un peu différemment au sein du centre-droit. S’il affirme avec assurance que le prochain président doit appartenir au centre-droit, le leader de la Ligue ne donne pas le nom de Berlusconi, pourtant acclamé à l’unanimité par les conservateurs. ‘’Berlusconi au Quirinal et un chef du gouvernement comme Draghi formeraient un binôme imbattable. Ce sont les seuls à vraiment être connus et appréciés en tant que leaders européens’’ a affirmé Antonio Lopez, vice-secrétaire du PPE. Du côté du PD, un nom tardera à arriver même si tout le monde sait que Letta serait favorable à Draghi, à condition que le gouvernement reste en place jusque 2023. Le secrétaire du PD doit composer avec la ligne de Matteo Orfini, ancien secrétaire des démocrates, qui a proposé un deuxième mandat de Mattarella. Conte est surtout occupé par l’instabilité interne de son parti et ne peut pas donner de garanties au PD. Quant à Matteo Renzi, il espère être une figure décisive dans ce match malgré un Parlement qui n’a jamais été aussi fragmenté. »

COULISSES, La Repubblica, M. Pucciarelli « Au M5S, la colère de Crimi contre les sénateurs : sur le Quirinal vous avez tout gâché » : « D’un côté il y a les déclarations officielles et les assurances d’unité, de l’autre la réalité. En vue de l’élection du Président de la République, on assiste au sein du M5S à un climat de bas étage. Hier, aux alentours de 9 h, le message de Vito Crimi dans le chat des sénateurs 5 étoiles n’est pas passé inaperçu. Rappelons qu’il s’agit du premier chef de délégation M5S au Sénat, ancien régent du parti et le plus fidèle de Giuseppe Conte. Il s’agit donc d’un poids lourd. Voici son contenu « vous pensez vraiment qu’un match comme celui sur le Quirinal puisse se décider durant une assemblée ? ». Crimi fait référence à la demande du groupe des sénateurs de participer aux négociations avec Conte et à leur préférence pour un deuxième mandat de Mattarella. Jusque-là, il s’agit d’une demande. Mais quand ils font référence au recours à la consultation en ligne de leurs inscrits comme ce fut le cas en 2013 et 2015, Crimi n’hésite plus à attaquer : ‘’à l’époque nous l’avions fait car nous étions dans l’opposition et savions que notre voix ne comptait guère. Mais là, afin d’éviter de se retrouver avec Silvio Berlusconi au Quirinal, il faut une personne, un chef épaulé par les deux chefs de groupe : il doit avoir un mandat total, il doit avoir la possibilité de se présenter avec une quantité de voix nécessaire à l’élection et d’être le joueur principal’’. Et il continue en évoquant leur désir de voir un second mandat assigné à Mattarella : ‘’de cette façon, vous avez brisé ce rêve en transmettant un message de défi aux autres comme pour dire : je voterai comme je veux. Vous avez déjà gâché toute possibilité d’une négociation sérieuse et d’être influents’’. Si les accusations de Crimi n’ont pas manqué de susciter de vives réactions chez ses collègues qui l’accusent de diviser le mouvement dans un moment délicat, on remarquera que Patuanelli, chef de la délégation du M5S au gouvernement, lui a apporté son soutien. L’aval de Patuanelli laisse supposer que la position de Crimi est partagée au sein du cercle restreint de Conte. Demain, à 20h, la question du Quirinal sera au centre de l’assemblée des députés et dans deux jours ce sera la réunion des deux groupes conjoints. Rien qu’à en juger au ton de ces messages, il est facile de prévoir que ce sera tendu ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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