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08/03/2021

Giorgia Meloni

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Italie.

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"Les Pays-Bas à nouveau libres"

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Pays-Bas.

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Thierry Baudet : "Les Pays-Bas à nouveau libres"

Matteo Salvini : "Migrants et école, voici ce que je demanderai à Draghi." 

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Italie. Revue de presse.

La hausse du taux de contamination (actuellement à 7,6% avec 20 765 nouveaux cas positifs en 24 heures et 207 décès) et la réunion au Palais Chigi prévue pour ce lundi en vue de décider d’éventuelles nouvelles restrictions font la Une des médias italiens. Les propos du ministre de la Santé R. Speranza, qui prévoit une vaccination de tous les Italiens d’ici cet été, avec l’arrivée de 50 millions de doses d’ici avril, et la nouvelle circulaire autorisant l’administration du vaccin AstraZeneca aux personnes de plus de 65 ans sont aussi cités : « Coup d’accélérateur pour vacciner tout le monde »  -  Aujourd’hui nouvelle réunion pour décider de nouvelles fermetures (Corriere della Sera), « Un confinement pour ensuite redémarrer » - L’hypothèse d’un confinement national pourrait se concrétiser. La vaccination à large échelle est l’objectif principal du gouvernement (La Repubblica), « Marche arrière sur les mesures favorisant le paiement électronique » - Les trois milliards seront alloués aux plus pauvres » (La Stampa), « C. Bonomi : des mesures pour favoriser les embauches » - Entretien du président de Confindustria, qui souhaite être entendu par le gouvernement (Il Messaggero), « Ecoles, 9 étudiants sur 10 suivent les cours à distance » - Les étudiants encore une fois sacrifiés (Fatto Quotidiano).

ARTICLE, La Stampa, d’I. Lombardi « Cashback, les doutes de Draghi ; seul le M5S défend cette mesure » : « Le système du cashback [mesure incitative permettant un remboursement d’une partie de la somme dépensée lors d’un achat si celui-ci est fait par carte bancaire plutôt qu’en liquide] est la mesure économique la plus personnelle de Giuseppe Conte, qui doit désormais la défendre en tant que chef de file du Mouvement Cinq Etoiles, alors que tous les autres partis attaquent la mesure. Du côté de la majorité comme de l’opposition, on demande à ce que les 3 milliards qui y sont destinés soient redirigés vers d’autres postes de dépenses (tels que la lutte contre la pauvreté, par exemple). Le général Giuseppe Zafarana de la Garde des Finances a suggéré que le système ne soit appliqué qu’aux secteurs où les risques d’évasion fiscale sont avérés. Daniele Franco, ministre de l’Economie, est attendu ce matin au Sénat pour s’exprimer sur le plan de Relance national. On ne sait pas encore si Draghi et lui penchent plutôt du côté de ceux qui dénoncent la mesure comme un gâchis, ou du côté du M5S qui la présente comme un instrument de lutte contre l’évasion fiscale et le travail au noir. »

ENTRETIEN, Libero, de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue « Migrants et école, voici ce que je demanderai à Draghi » : « ‘’Avec le gouvernement Draghi nous avons obtenu en quelques jours le départ du [commissaire pour l’urgence pandémique] D. Arcuri, puis nommé les nouveaux dirigeants à la tête de la Protection civile et de la Police. Nous sommes en train de travailler, jour et nuit, à un plan de vaccination qui soit enfin sérieux, en regardant aussi à l’étranger, et nous sommes en train d’accélérer sur les remboursements attendus depuis des mois par les entreprises. Mon ‘’virage européen’’ ? Notre objectif est de porter plus d’Italie en Europe et de faire entendre notre voix à Bruxelles. C’est tout. Sur les vaccins, Draghi a décidé de défendre l’intérêt national en bloquant les exportations à l’étranger. Est-ce du souverainisme ? Je dirais plutôt du bon sens. Il y a eu trop d’erreurs et de retards, je me limite à relever que maintenant ce ne sont plus seulement les souverainistes ‘’dangereux’’ qui critiquent Bruxelles. Il faut plus de pouvoir pour le Parlement Européen, qui est la seule institution élue, et moins pour les bureaucrates et les fonctionnaires de l’ombre. Le ministre léguiste Giorgetti fait bien de travailler pour renforcer le plan européen sur les vaccins et pour produire les doses en Italie. Il est juste et nécessaire aussi de récupérer un maximum de vaccins à l’étranger. Le gouvernement est en train de travailler dans cette direction. Si Bruxelles voulait bien accélérer sur l’autorisation des produits pharmaceutiques, nous lui en serions reconnaissants. Les frontières italiennes sont les frontières européennes. Depuis le début de l’année, 5 000 clandestins sont arrivés. Dans ce domaine, 2021 sera une année terrible et nous ne pouvons pas nous permettre de subir cette situation. Avec les lois actuelles, impossible de mieux contrôler nos frontières, comme le font depuis longtemps d’autres pays européens comme l’Allemagne, l’Espagne, la France, Malte et la Slovénie. Je compte en parler bientôt à Draghi et à la ministre Lamorgese. Faisons comme les autres pays européens. Je comprends les étudiants et je travaille pour que l’on puisse recommencer à vivre et revenir à la normalité. L’enseignement à distance n’est pas comparable à l’école en présentiel. J’espère que d’ici avril ils pourront revenir en classe. »

ANALYSE, La Repubblica, de Marc Lazar, politologue : « Italie et France, les populistes à la croisée des chemins » : « L’Italie a été considérée souvent comme le laboratoire des populismes européens, notamment en 2018 avec la formation du gouvernement Conte avec la Ligue et le M5S. Maintenant, avec la naissance du gouvernement Draghi, on pourrait se demander si l’Italie est devenue le laboratoire des métamorphoses des populismes. Globalement, le M5S est devenu plus homogène et plus institutionnel. Ses ministres travaillent sous la direction de Mario Draghi – qui représentait jadis le symbole de la « caste dominante» pour les 5 Etoiles. Ils s’apprêtent maintenant à désigner Conte comme leur chef politique, lui qui n’a rien de commun avec leur ADN originel. Aujourd’hui la Ligue est à nouveau dans le gouvernement. Elle continuera à tergiverser entre son aile « responsable », qui a poussé Salvini à soutenir Draghi afin d’aider les entreprises, et celle qui est plus insubordonnée et populiste, anti-européenne et anti-migrants. L’expérience italienne est certainement unique et elle se révèle aussi riche en leçons plus générales. Elle nous dit qu’il y a eu trois éléments-clé ayant créé de sérieux problèmes pour les populistes : la défaite de Trump aux Etats-Unis, l’épidémie de Covid-19 et la décision de l’UE de mettre des fonds importants afin de soutenir les pays européens. Dans la perspective de la campagne présidentielle de 2022, Marine Le Pen devra résoudre un dilemme semblable à celui de la Ligue. Et J-L Mélenchon, devra en résoudre un semblable à celui du M5S : maintenir une attitude contestataire sur tous les sujets et critiquer l’UE, ou modifier son programme comme est en train de le faire Marine Le Pen pour apparaitre comme fiable, au prix de décevoir une partie de son électorat. Mais les populistes sont loin d’être en voie d’extinction. Ils pourraient tirer profit d’un possible échec de Draghi et de Macron et de la détérioration de la situation sociale dans les deux pays. Mais une chose est sûre : ils se trouvent face à un carrefour. Du coup, ce qui se passera en Italie dans les prochains mois n’intéressera pas uniquement les Italiens mais tous les Européens ».     

(Traduction : ambassade de France à Rome)  

Canton de Valais : aucun des candidats au gouvernement n’est élu à l’issue du premier tour.

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Suisse. Canton du Vallais. Aucun des candidats au gouvernement n’est élu à l’issue du premier tour. Ruppen Franz de l’UDC (SVP en allemand) arrive en sixième position.

(https://www.vs.ch/web/communication/detail?groupId=529400...)

07/03/2021

Canton de Soleure : l'UDC n'entre pas au sein du gouvernement.

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Suisse. Canton de Soleure (Solothurn). L'UDC échoue une nouvelle fois dans sa tentative d'entrer au gouvernement du canton. Son candidat Richard Aschberger arrive au septième rang.

Canton de Soleure : l'UDC progresse.

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Suisse. Canton de Soleure (Solothurn). L’UDC (SVP en allemand) obtient 20,8 % (soit +1,1 %) lors de l’élection du Parlement du Canton. Son nombre de députés passe à 21 (+3 par rapport à 2017).

(https://sostimmt.so.ch/gui/layout/2021/36)

Suisse : le peuple vote en faveur de l'interdiction de se dissimuler le visage.

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Suisse. Le peuple a voté, à 51,21 % et à une majorité de cantons, en faveur de l'interdiction de se dissimuler le visage.

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05/03/2021

"Pour la Frise"

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Pays-Bas. Frise.

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"Pour la Frise"

Frères d'Italie de Giorgia Meloni talonne désormais le PD.

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Italie. Alors que le Parti Démocrate de centre-gauche est en crise, un sondage donne les patriotes de Frères d’Italie à 18,9 % et le Parti Démocrate à 19,1 %. Ces deux partis sont devancés par la Ligue donnée à 23,5 %.

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Giorgia Meloni et Matteo Salvini

La justice allemande suspend le placement sous surveillance de l'AfD.

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Allemagne. La justice suspend le placement sous surveillance de l'AfD :

https://www.challenges.fr/monde/la-justice-allemande-susp...

L'ancien député du Vlaams Belang Francis Van den Eynde est décédé.

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Belgique. Francis Van den Eynde est décédé :

https://www.lalibre.be/belgique/politique-belge/l-ancien-...

"Démission de Nicola Zingaretti de la direction du Parti démocrate."

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Italie. Revue de presse.

La démission de Nicola Zingaretti de la direction du Parti démocrate, dans un climat de tensions internes en raison de la répartition des postes ministériels et de conflit au sein du parti est aussi largement citée : « Zingaretti démissionne, le PD sous le choc » - L’annonce sur les réseaux sociaux à l’insu des démocrates (Corriere della Sera), « Zingaretti : j’ai honte du PD » - Le dirigeant déplore les conflits internes dans un contexte de pandémie (La Repubblica), « Draghi fait exploser le PD » - après les 5 Etoiles, c’est le tour de la gauche (Il Giornale), « Draghi fait exploser le PD et les 5 Etoiles » (Fatto Quotidiano)

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Basso « La stratégie de Draghi contre les grands groupes pharmaceutiques, l’Italie bloque l’exportation d’AstraZeneca » : « Draghi avait déclaré que "les entreprises qui ne respectent pas leurs engagements ne doivent pas être excusées’’. Les faits ont suivi les déclarations : l'Italie a bloqué, avec le feu vert de l'UE, l'exportation de 250 000 vaccins AstraZeneca destinés à l'Australie et fabriqués dans l'usine d'Anagni. Notre pays est le premier de l'UE à avoir bloqué le départ d’un stock de doses depuis fin janvier, quand la Commission européenne a créé le mécanisme de notification et d'autorisation pour l'exportation de vaccins anti-Covid en dehors de l'Union. La mesure de contrôle a été mise en place après que la société pharmaceutique britanno-suédoise AstraZeneca a annoncé une réduction de 60 % des doses destinées à l'UE. L'Italie n'a fait qu'appliquer la réglementation du mécanisme de l'UE et a rejeté la demande d'autorisation parce que le pays destinataire, l'Australie, est considéré comme "non vulnérable". Il y a toujours une pénurie de vaccins dans l'UE et en Italie et des retards persistent de la part d'AstraZeneca. Le stock à exporter était composé d'un nombre élevé de doses par rapport à la quantité de flacons livrés à l'Italie et aux pays de l'UE jusqu'à présent. Ce n'était pas un choix facile sur le plan diplomatique, même si l'Australie n'est pas en situation d'urgence. Mais l'intervention de Draghi avait reçu le soutien du président français Emmanuel Macron et d'autres. Tous les États membres sont confrontés à la lenteur des vaccinations. Le gouvernement travaille en collaboration avec Bruxelles : outre les appels téléphoniques entre Draghi et la présidente Ursula Von der Leyen, le commissaire à l'industrie Thierry Breton était hier à Rome pour rencontrer le ministre du développement Giancarlo Giorgetti pour discuter de la production de vaccins sur notre territoire. La Commission a toujours dit que l'objectif était de contrôler, non de bloquer. Von der Leyen a tweeté  sur les 14 400 doses livrées à la Moldavie par Covax, dont l'UE est le principal contributeur.»

PREMIER PLAN, Il Messaggero, d’A. Gentili « Un nouveau plan si le nombre de contaminations remontait en flèche : couvre-feu dès 20h et confinement à Pâques » : « Le gouvernement craint que le décret devant entrer en vigueur demain ne soit déjà dépassé compte tenu de la virulence des variants. On parle de plus en plus de troisième vague, face à laquelle les nouvelles mesures seraient probablement inefficaces, Roberto Speranza a donc déjà annoncé qu’il se tenait prêt à durcir les mesures. L’hypothèse serait alors celle d’un confinement le week-end et les jours fériés jusqu’à la mi-avril, Pâques compris, et d’un couvre-feu avancé à 20h. Dans ce cas, il n’y aurait pas non plus de réouvertures des lieux culturels à partir du 27 mars. Draghi préfère toutefois miser sur les arrêtés pour le moment. Ses ministres et lui savent bien que le pays n’en peut plus et qu’un quelconque nouveau tour de vis déclencherait une vague de protestations voire de désobéissance civile. Mardi lors du sommet consacré à la situation sanitaire, c’est la solution d’un confinement généralisé de 3 ou 4 semaines qui est ressortie, mais au Palais Chigi on préfère attendre encore un peu de voir quel effet auront les dernières mesures (fermeture des écoles en zone rouge, confinements locaux…). Cet éventuel durcissement ne devrait toutefois pas se prolonger au-delà, les experts se disent convaincus qu’après Pâques la situation s’améliorera, comptant notamment sur l’arrivée en masse de vaccins ainsi que sur l’ « effet Figliuolo » qui est désormais en charge de la campagne de vaccination. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Attilio Fontana (Ligue), président de la région Lombardie « La Covid touche aussi les étudiants. Je suis désolé pour les familles mais la fermeture des écoles était le bon choix » : « Le président lombard a signé hier une ordonnance plaçant la région en zone orange renforcée à partir de minuit : ‘’Le ministre de la Santé R. Speranza partage ma vision : dans une situation telle que celle dans laquelle se trouve l’Italie, même 24 heures font la différence. D’où la décision d’agir en prenant de l’avance. Ce sont les experts qui nous disent qu’il faut des choix rapides et rigoureux. Jusque-là nous avions fermé peu d’écoles mais beaucoup de classes. Et puis le virus est en train de se propager aussi parmi les plus jeunes, qui semblaient être épargnés par cette pandémie’’ ». 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Un parti qui a du mal à comprendre l’effet Draghi sur le système politique » : « On ne peut pas interpréter la décision de Nicola Zingaretti de démissionner de son poste de secrétaire du Parti démocratique simplement comme un geste impulsif. Ce choix est le fruit d'une réflexion pendant plusieurs jours. Il doit plutôt être vu comme une réponse extrême à un parti dominé par ses courants et incapable d’affronter la nouveauté représentée par le gouvernement Draghi. Mais traverser ces prochains mois cruciaux pour le pays tandis qu’un des pivots de l'alliance vacille sur sa stratégie et son leadership est une perspective dangereuse. Cela reviendrait à ajouter aux tourments du M5S ceux du Pd, tous deux vétérans du gouvernement précédent ; et à donner de facto le contrôle de la coalition à un centre-droit plus apte au changement. La surprise qu'il a provoquée au sein du parti fait croire qu'il s'agit d'une manœuvre visant à prendre de court les rivaux. La tentative de Zingaretti est de mettre fin à une stratégie d'usure qui a été mise en place depuis des semaines. L'initiative du secrétaire doit être interprétée comme un défi. Il peut le remporter ou le perdre. Une assemblée du parti a été fixée à la mi-mars pour prendre des décisions. Quoi qu'il en soit, cela ne suffira pas à effacer l'image d'un parti incapable de se refonder en termes d'identité et d'alliances. Le M5S tente de trouver un équilibre avec Giuseppe Conte à la barre ; tout comme la Ligue cherche un nouveau profil, plus pro-européen. Le Pd semble être en retard, par rapport à l'accélération objective que le gouvernement Draghi a donnée à l'évolution du système politique. Zingaretti a peut-être compris que le projet qu'il avait jusqu'à présent mis en place s'est effondré. Attention toutefois à ne pas déverser sur un pays déjà épuisé des problèmes internes qui n’intéressent personne. Et ils ne font que refléter les limites culturelles, plutôt que politiques, de toute une classe dirigeante. ».

ENTRETIEN, Fatto Quotidiano, de Riccardo Fraccaro (M5S), ancien secrétaire d’Etat auprès de la présidence du Conseil « Il est logique d’agir dans le gouvernement depuis l’intérieur, autrement nous aurions déjà perdu le revenu de citoyenneté » : « ‘’Les 5 étoiles jugeront Draghi sur la base de ce qu’il fera pour la transition écologique. Si le Mouvement était resté à l’écart du nouvel exécutif, il aurait perdu le revenu de citoyenneté. La démission de N. Zingaretti au PD n’entravera pas le pacte avec le M5S, qui demeure un parti post-idéologique.  A propos de la possible direction du Mouvement par G. Conte, je réitère mon soutien. Celui qui dirigera le M5S devra le faire en ayant les mains libres. Concernant la plateforme Rousseau de David Casaleggio, c’est un outil essentiel pour recueillir l’avis des adhérents des 5 étoiles mais il faut désormais clarifier les liens de la plateforme avec le Mouvement’’ »

ARTICLE, La Repubblica, de L. L. Sabbadini, directrice de l’ISTAT, [l’article reflète l’opinion de son autrice et ne se veut pas représentatif de l’ISTAT] « Le Nord se découvre plus pauvre qu’on aurait pu le croire » : « 5,6 millions de personnes en situation de pauvreté absolue. Un niveau jamais atteint et ce malgré les mesures de chômage partiel, le blocage des licenciements, le revenu de citoyenneté et d’urgence. Il y a de quoi s’interroger sur nos instruments de lutte contre la pauvreté. C’est l’un des effets de la pandémie, car à la différence de 2012, l’augmentation a été immédiate, fulgurante. Par ailleurs, cette augmentation a davantage concerné le Nord que le Sud : l’écart historique s’est considérablement réduit, malheureusement à cause d’un nivellement par le bas. On observe également une augmentation de la pauvreté chez les travailleurs et leurs familles, en particulier pour les ouvriers (+30%) et les travailleurs indépendants (+46%). Les femmes et les jeunes sont les nouveaux pauvres du ‘’grand Nord’’, le chômage a davantage augmenté pour ces catégories. Les mineurs ont été touchés de façon dramatique par l’augmentation de la pauvreté. A l’inverse, la récession a peu touché les personnes âgées et les retraités, dont les pensions ont été garanties. Les grands oubliés de cette crise restent les familles étrangères ou mixtes, pourtant 4 fois plus touchées par la pauvreté que les familles italiennes. La situation dans son ensemble est terrible et requiert des investissements socio-économiques massifs pour générer de l’emploi et de la cohésion sociale. Le Nord a été touché de façon inédite, mais le Sud a continué à être le premier bénéficiaire des aides de l’Etat, ne faudrait-il pas revoir les critères d’éligibilité ? »

ENTRETIEN, Avvenire, de Maria Cecilia Guerra, secrétaire d’Etat auprès du Ministère de l’Economie et des Finances, « Renforçons le revenu de solidarité pour les familles nombreuses et les immigrés » : « On observe en ce moment une forte augmentation de la pauvreté partout en Italie. Si la situation a indéniablement été aggravée par la pandémie, les chiffres mettent tout de même en avant des problématiques de fond. L’un des aspects les plus inquiétants est que, sur le marché du travail italien, beaucoup de personnes se trouvent en-dessous ou à peine au-dessus du seuil de pauvreté, alors même qu’elles travaillent. De façon générale, les familles sont plus fragiles. Certaines dynamiques territoriales et d’autres liées à l’immigration ont aussi émergé. On connait la problématique méridionale, elle est chronique et la pauvreté y a beaucoup d’incidence, mais le Nord aussi est à bout de souffle et la situation s’y est dégradée d’un coup : beaucoup de gens ont récemment basculé sous le seuil de pauvreté. Les familles immigrées ou mixtes sont particulièrement touchées, ce qui constitue un problème sérieux. Le ‘’revenu de citoyenneté’’, forme de revenu universel réservé aux personnes résidant en Italie depuis au moins 10 ans, pénalise les communautés étrangères. Ce prérequis est absurde et il faut le faire évoluer, premièrement en élargissant l’éligibilité à quiconque détient un permis de séjour de longue durée, et deuxièmement en revoyant les paramètres de façon à ne pas pénaliser les familles nombreuses. C’est aussi une question d’égalité des chances pour tous les enfants. Sans aides et autres mesures de protection sociale durant ces derniers mois, les chiffres auraient été pires encore. Il faudra en tenir compte pour consolider ce filet de protection. Le nouveau décret prévoit des aides en soutien aux entreprises ainsi qu’aux familles, de nouveaux fonds pour le revenu de citoyenneté et la protection de l’emploi (chômage partiel etc). Avec les nouvelles fermetures d’école, la prochaine question à affronter est celle des congés parentaux et des aides pour la garde d’enfants (‘’bonus baby-sitter’’).

(Traduction : ambassade de France à Rome)

04/03/2021

Le Vlaams Belang (autrefois dénommé Vlaams Blok) d’Anvers fête ses 40 ans d’existence.

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Belgique. Flandre. Anvers (Antwerpen). Le Vlaams Belang (autrefois dénommé Vlaams Blok) d’Anvers fête ses 40 ans d’existence. En effet, un secrétariat du parti a été ouvert en 1981 à Anvers.

L’AfD est placée, partiellement, sous la surveillance des services de protection de la Constitution.

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Allemagne. L’AfD est placée, partiellement, sous la surveillance des services de protection de la Constitution, les services de renseignement :

https://www.france24.com/fr/europe/20210304-en-allemagne-...

"Le PPE et la ligue à l’heure du choix."

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Italie. Revue de presse.

La hausse des contaminations (+0,8% ; 20 884 nouveaux cas en 24 heures) et l’entretien entre Mario Draghi et la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen au cours duquel il a demandé une accélération sur les vaccinations font la Une de la presse italienne. La possibilité que l’Italie puisse produire directement les vaccins d’ici 6 mois est également citée. « La moitié de l’Italie va vers la zone rouge » - Le taux de cas positifs en hausse, le gouvernement et les régions sont prêts à  resserrer l’étau (Corriere della Sera), « Vaccins, les régions sont en retard, la Protection civile intervient » - Draghi-Von der Leyen : pressions sur Big Pharma (La Repubblica), « Le ministre Bianchi annonce : des cours à distance même après la période d’urgence sanitaire » (La Stampa), « Vaccin, six mois pour la création d’un pôle italien » - Draghi appelle Von der Leyen (Sole 24 Ore), « Voici le plan de vaccination » (Il Messaggero), « Le tournant sur les aides » - Plus d’argent aux entreprises dans le décret de Draghi (Il Giornale).

ENTRETIEN La Repubblica, de Carlo Sibilia, Secrétaire d’Etat à l’Intérieur et membre du M5S « Si la plateforme Rousseau va contre le M5S, autant se dire adieu » : « ‘’Si un accord avec Rousseau n’est pas trouvé, nous nous adresserons à d’autres sociétés pouvant nous offrir un produit semblable. Le bon vieux « Rousseau » allait bien tant qu’il servait comme groupe de réflexion du M5S. Aujourd’hui, il est plutôt perçu comme un parti au sein du Mouvement, financé par les parlementaires pour faire toutefois des actions qui vont contre le M5S. Il y a eu plusieurs précédents. Les parlementaires expulsés du Mouvement ? Nous avons fait un choix clair : soutenir Draghi pour travailler à la transition écologique et défendre ce qui a été fait de positif sur la lutte contre la corruption et le revenu de citoyenneté. Si nous trouvons un point commun sur cela, on peut en discuter. Autrement, ceux qui sont à l’opposition resteront là où ils sont’’ ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « Le PPE et la ligue à l’heure du choix » : « Le groupe du PPE au Parlement de Strasbourg et de Bruxelles a pris sa décision, il a annoncé qu’il mettait en place de nouvelles règles défendant les droits des citoyens et a poussé ainsi le dirigeant hongrois Orban a écrire une lettre d’adieu à ses anciens amis. Rien de trop sensationnel, à vrai dire. Dire que cela ouvre la porte de Salvini au PPE, c’est un peu rapide. La lettre de solidarité de Salvini à Orban, avec qui il a d’excellents rapports, est une façon pour le dirigeant de la Ligue de sauver la face : se justifier auprès de son électorat qui aurait du mal à digérer une adhésion rapide au PPE alors qu’il y a quelques mois il voulait incarner l’image la plus éminente du souverainisme, à l’instar de Marine Le Pen et des Allemands de l’Afd. Le chemin de Salvini vers le PPE n’en est qu’à ses débuts. Si le groupe européen est méfiant à l’égard de la Ligue, ce dernier doit tenir compte de ses électeurs, qui sont dépaysés, et de la concurrence de Fratelli d’Italia sur le front nationaliste et ‘’orbanien’’. Par ailleurs, le tournant de la Ligue ne peut pas rester à mi-chemin, car il y aurait autrement une régression inévitable. Jusque-là, la nouvelle ligne de Giorgetti a permis le soutien à Draghi, l’entrée dans l’exécutif d’unité nationale avec des ministères de poids, le soutien au Plan de relance et la rupture [à concrétiser] avec les mouvements d’extrême droite européens. L’entrée au sein du PPE renforcerait de manière définitive ce tournant. Cela ne sera ni facile ni rapide, aussi pour les Allemands, mais l’alternative est un retour à la case départ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)                                        

03/03/2021

Le Fidesz de Viktor Orbán annonce qu'il quitte le groupe du Parti populaire européen.

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Hongrie et Union Européenne. Le Fidesz de Viktor Orbán annonce qu'il quitte le groupe du Parti populaire européen (PPE) après la décision de ce dernier de suspendre le Fidesz.

"L’axe Salvini-Zingaretti pour un système électoral majoritaire."

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Italie. Revue de presse.

Le nouveau décret sur les mesures applicables dans le cadre de l’urgence sanitaire, en vigueur du 6 mars au 6 avril, qui prévoit notamment la fermeture des écoles dans les zones rouges, fait les gros titres des médias italiens.  « Ecole et vie nocturne, voici les nouvelles règles » (Corriere della Sera),  « Les écoles fermées dans la moitié de l'Italie» - La propagation du virus pourrait conduire à fermer les écoles également dans les zones oranges ou jaunes (La Repubblica),   « Draghi : 12 milliards d’euros d'aides » - Le nouveau décret prévoit des aides pour les entreprises et les travailleurs indépendants (La Stampa), « Covid, les écoles fermées dans les zones rouges » (Sole 24 Ore),   « Les régions décideront s’il faut ou non fermer les écoles » (Il Messaggero),  « Nouveau décret, l'école sacrifiée (encore une fois !)» (Il Fatto Quotidiano), « Draghi aussi décide de fermer » - Le nouveau décret instaure la rigueur jusqu'à Pâques (Il Giornale).

ARTICLE, La Repubblica, de T. Ciriaco « La transformation du banquier au politicien : Draghi va très vite et bouscule les habitudes des partis » - Même méthode, mais des décisions plus rapides. Hier, seuls les ministres ont tenu une conférence de presse pour "faire équipe", mais le Président du Conseil confirme qu'il va bientôt s’adresser au pays : - « Le Draghi politique n'est pas exactement le même que le Draghi technocrate et banquier central. Nous constatons la même méthode, mais aussi un timing différent pour les décisions. Le calendrier du Président du Conseil est devenu beaucoup plus rapide, et pas seulement en raison de la situation d'urgence sanitaire et économique que nous connaissons. Depuis l'Eurotower de Francfort, siège de la Banque centrale européenne, Draghi prenait ses décisions quand il savait qu'il disposait d'un large consensus qui réduisait la marge de manœuvre de ses adversaires. Depuis le Palais Chigi, où il dirige la politique italienne, Draghi prend très rapidement ses décisions - en n'impliquant que ses collaborateurs les plus proches, à commencer par le secrétaire d’Etat Roberto Garofoli - et en exploitant l'absence d’opposition. Il est prêt aussi à défier les mécontents de la majorité, après que le Président du Conseil a confié aux ministres Roberto Speranza (Santé) et Mariastella Gelmini (Affaires régionales) le projet de premier décret de la Présidence du Conseil des ministres. Un décret qui, comme on peut le deviner à sa lecture, porte la marque personnelle de Mario Draghi. Les nominations de Curcio à la Protection civile et de Figliuolo à commissaire extraordinaire pour la pandémie sont cohérentes avec l’objectif de vacciner le plus grand nombre de citoyens en peu de temps. Il faut voir aussi si la relance de l’« autonomie stratégique » européenne parviendra à favoriser un nouveau leadership construit selon un axe Rome-Paris.  »

ARTICLE, Corriere della Sera, de Massimo Franco «La mutation du M5S n’empêchera pas son implosion» : «  : L’impression est qu’une partie du Mouvement est en train de passer dans l’opposition. Ni les promesses de pardonner aux exclus du mouvement ni les gesticulations de Beppe Grillo ou le leadership virtuel de Giuseppe Conte ne sont en mesure de freiner cette tendance. Jusque-là, le choix de la cohérence et de la fidélité aux idéaux originels du mouvement avaient provoqué la fragmentation. Du coup, une dizaine des 5 Etoiles se retrouvera dans l’opposition aux côtés de Giorgia Meloni et Fratelli d’Italia. La décision de nommer Conte comme nouveau chef politique avec un tout nouveau statut ‘’à la carte’’ du Mouvement est significatif. Cela n'arrêtera pas l’hémorragie des élus ni celle des électeurs. L’aile qui se laisse attirer par la version othodoxe de Di Battista a déjà refusé l’hypothèse d’un retour dans le Mouvement. Certains se préparent déjà à la bataille devant les tribunaux. Les vrais problèmes de Grillo ne sont pas les rebelles. Les propos de l’ancien ministre Spadafora sont révélateurs ‘’cela ne peut pas se réduire en une opération de communication pour cacher nos contradictions’’. C’est un message adressé au fondateur du M5S mais aussi à Conte. Derrière Spadafora il est possible d’entrevoir la silhouette de Luigi Di Maio, représentant de la fidélité à tout prix au gouvernement. Ces contradictions pourraient compliquer le rapport avec Draghi. Il y a le doute que Conte puisse devenir l’instrument de l’aile la plus hostile à la nouvelle majorité : celle qui voudrait déverser sur le Palais Chigi tous les problèmes du M5S, alimentant le mythe du bon vieux temps où il était Président du Conseil. On assiste à une “opération nostalgie” qui est le fruit du regret d’avoir perdu le pouvoir.»

ARTICLE, La Stampa, de C. Bertini « L’axe Salvini-Zingaretti pour un système électoral majoritaire » : « Le tournant qui pourrait marquer une nouvelle fois la politique italienne, une réforme du système électoral pouvant restaurer la bipolarité entre le centre-droit et le centre-gauche, a été annoncé par le chef du PD aux cadres locaux de son parti. Le secrétaire en a parlé avec Matteo Salvini, qui a tout intérêt à ce que la loi électorale permette de préserver l’unité des coalitions en évitant la fuite de Forza Italia. "Et maintenant qu'il est au gouvernement, il oppose son veto à la réforme proportionnelle qui avait été proposée à l'époque de Conte." C'est pourquoi les sherpas de gauche et de droite réfléchissent déjà à la manière de s'en sortir. Une nouvelle loi électorale se profile qui éliminerait les contestations dans les circonscriptions prévues par l'actuel mode de scrutin, le “Rosatellum’’ (un tiers majoritaire et deux tiers proportionnel), mais avec un correctif décisif : une prime de 55% des sièges à celui qui arrive en tête dans les urnes. Cela conduit à une concentration presque obligatoire des partis dans des coalitions, afin d'arracher une voix de plus à leurs concurrents. Cela évite également le risque - craint par la gauche - que le centre-droit unifié puisse plus facilement remporter des scrutins dans les circonscriptions contre une coalition peu consolidée telle que l’alliance Pd-M5S-Leu. "En supprimant les circonscriptions et en ayant la prime fixe, vous avez un gagnant mais pas un super-gagnant", est l'argument des techniciens du parti démocrate favorables à cette réforme. Si Zingaretti ne convoque pas le congrès et les primaires lors de l'assemblée du 13 mars, les anciens Renziens quitteront le secrétariat unifié du parti. Mais si une nouvelle loi électorale majoritaire devait voir le jour, la dynamique dans les partis pourrait changer. D’une part Renzi aurait du mal à faire une alliance et d’autre part, Calenda a déjà compris la nouvelle donne et se pose comme un allié possible. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giorgia Meloni, cheffe de file de Fratelli d’Italia, « Les récentes nominations renvoient un signal positif ; mais maintenant je demande au gouvernement de marquer concrètement la rupture » : « Je salue la décision, enfin, de remplacer Domenico Arcuri ; c’est l’une des premières choses que nous avions demandé. Nous restons à disposition pour collaborer avec les figures récemment nommées. Puissent-ils rompre définitivement avec leurs prédécesseurs. Mais pour le moment, sur le contenu, ce que fait Draghi me paraît encore trop semblable à ce que faisait Conte. Finissons-en avec les décrets d’urgence de la présidence du conseil des ministres et retournons enfin aux procédures démocratiques normales en impliquant à nouveau le Parlement. Pour notre part, nous souhaitons en finir avec la politique surréaliste des fermetures de bars et restaurants le soir alors que les personnes âgées s’entassent et font la queue pour se faire vacciner plutôt que de recevoir l’injection chez elles. Il en va de même pour le problème des transports publics surchargés. Nous demandons davantage de transparence autour des données du comité technique et scientifique qui limitent nos libertés individuelles. Enfin, le mode de calcul des aides compensatoires de l’Etat (ristori) doit être revu ; Draghi, en grand économiste, le sait bien. Sur toutes ces questions, j’attends une vraie rupture. Il faut que le centre-droit se coordonne, j’ai d’ailleurs proposé la formation d’un intergroupe. Mais certaines positions de la Ligue et de Forza Italia m’ont frappé, je ne voudrais pas qu’au final ils subissent la ligne des autres. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

02/03/2021

"Effet Conte : le M5S à 22% dépasse même le PD."

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Italie. Revue de presse.

La hausse des contaminations et la nomination du général Figliuolo au poste de commissaire extraordinaire pour l'urgence Covid, chargé d’organiser la distribution et l'administration des vaccins, fait les gros titres des médias italiens :  « Urgence Covid, Arcuri remplacé » - Un général pour aller plus vite sur les vaccins (Corriere della Sera),  « Un général contre le virus» - Draghi confie le plan vaccinal au général Figliuoli, expert en logistique (La Repubblica), « Draghi jette aux oubliettes l'ère Conte-Arcuri» (La Stampa), « Arcuri évincé, Figliuoli nouveau commissaire Covid » (Sole 24 Ore), « Hausse des contagions, l'Armée intervient pour répartir les vaccins » (Il Messaggero), « Un général pour les vaccins » - Draghi vire à droite et satisfait Salvini et Berlusconi (Il Fatto Quotidiano), « Arcuri évincé » - un super-général à sa place (Il Giornale).

ARTICLE, Fatto Quotidiano « Effet Conte : le M5S à 22% dépasse même le PD » : « L’effet Conte, du moins sur le M5S, existe bien. Les derniers sondages tablent sur une hausse des intentions de vote allant de 4 à 6 points pour le Mouvement. Ce qui permettrait au M5S de revenir au seuil des 20% et de dépasser le PD et Fratelli d’Italia. Toutefois, presque tous les instituts de sondage sont d’accord : Conte attirera des voix vers les 5 Etoiles mais son arrivée ne changera pas grand-chose aux intentions de vote en faveur de la coalition jaune-rouge. Ces chiffres flatteurs veulent accorder une valeur ajoutée à l’arrivée de l’ancien président du Conseil à la tête du mouvement. Ce pourcentage pourrait augmenter si Conte était en mesure de tirer parti de son avantage par rapport aux collègues 5 Etoiles : soulagé de toute charge, il aurait plus de temps pour se consacrer au Mouvement et pour faire le tour de l’Italie en renouant des liens avec l’électorat. Selon Ghisleri ‘’les électeurs de centre gauche vont l’observer avec intérêt. S’il n’est pas pressé, il pourra attirer encore plus de personnes’’. Selon Noto Sondaggi, la remontée du M5S serait en grande partie due à la comptabilisation des voix des abstentionnistes, notamment parmi les anciens électeurs 5 Etoiles de 2018. Ce rebond serait immédiat et stable car ‘’Conte est bien connu et il a un niveau de popularité très élevé’’. Selon l’Institut Tecné, ‘’la récupération des voix des indécis pourra difficilement permettre de combler l’écart avec le centre droit’’. »  

ARTICLE, La Repubblica, « AU PD, l’alliance avec les 5 étoiles est toujours d’actualité. Mais pas celle d’un Conte fédérateur [du centre-gauche] » : « Zingaretti en a assez d’être balloté entre les différents courants de son parti, qui plutôt que de réfléchir à la façon de se refonder, cherchent plutôt à le faire démissionner. Il fixe une échéance pour les primaires à 2023, ce qui fait bondir ses adversaires au sein du parti. Oui par contre aux alliances, mêmes avec les 5 étoiles, mais sans que Conte ne tienne le rôle de fédérateur des forces du centre-gauche. Conte est à présent le chef d’un parti concurrent du PD, on est donc entrés dans une nouvelle phase. Zingaretti est furieux contre ceux qui l’accusent d’avoir ressuscité à la fois les 5 étoiles et « l’avocat du peuple » par ce soutien indéfectible pendant des semaines. Ces derniers temps, Zingaretti a été accusé de tous les maux : un homme qui manquerait de courage, captif des 5 étoiles, incapable de redonner un élan à son parti qui est encore très bas dans les sondages d’opinion, au même niveau où il se trouvait quand Renzi l’a quitté. La discussion sur le rôle précis du PD dans le gouvernement Draghi sera menée, promet-il, mais c’est tout. « Base riformista », le principal courant a fait savoir qu’ils ne souhaitent pas de changement de leader, simplement une redéfinition de la ligne du parti, notamment en se défaisant de l’alliance avec les M5S. On réfléchit actuellement chez Zingaretti à confier, pour sortir de l’impasse, le rôle de vice-secrétaire à un membre du courant réformiste, ou à la porte-parole Cecilia D’Elia [afin aussi d’avoir une femme au sommet du mouvement]».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le Forum voor Democratie désire que des affaires juridiques dans l’intérêt général soient impossibles.

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Pays-Bas. Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet désire que des affaires juridiques dans l’intérêt général soient impossibles. Il estime que les juges doivent décider dans des cas spécifiques, mais qu’en ce qui concerne l’intérêt général, le peuple doit décider via le référendum et le politique.

01/03/2021

Le FPÖ chute lors des municipales en Carinthie.

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Autriche. Carinthie. Lors des élections municipales du 28 février 2021, le FPÖ chute de 17,96 à 13,82 %.

(https://www.ktn.gv.at/wahlen/grwahl2021/)

"Le retour de Salvini constitue une menace pour la France et l’Allemagne."

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Italie. Revue de presse.

La décision du M5S de nommer Giuseppe Conte comme chef politique du Mouvement est également citée : « Conte accepte la direction du M5S » - Un nouveau M5S accueillant et intransigeant (Il Fatto Quotidiano).

ARTICLE, Corriere della Sera, de M. Guerzoni « L’avocat Conte a demandé à avoir les mains libres » : « Après des jours de réflexions et de doutes, G. Conte, qui imaginait un parti à lui, a accepté l’invitation du fondateur du M5S et a bien voulu travailler à une ‘’restructuration intégrale’’ de la première force politique du Parlement italien, divisée sur le soutien à apporter au gouvernement Draghi et affaiblie par les départs et les expulsions. L’avocat des Pouilles s’est rendu à l'hôtel romain ‘’Forum’’ pour en ressortir trois heures plus tard comme chef désigné. Pour le moment. Conte s’est donné environ une semaine pour obtenir les dernières assurances et pour travailler au projet. ‘’S’il est accepté par tous, je m’engage à le mettre en œuvre avec les adhérents, les parlementaires et les sympathisants ‘’ aurait-il dit lors de la réunion avec les ténors du Mouvement. Conte est donc disponible et heureux d’accepter, mais à ses conditions. En s’appuyant sur le soutien d’environ 4 millions d’Italiens - d’après les sondages de son porte-parole -, Conte a pratiquement demandé d’avoir toute latitude dans ce projet : liberté de pensée et d’action pour transformer ce Mouvement antisystème en une force plus ouverte à la société civile, européenne, environnementale, modérée et qui ne renonce pas aux thèmes historiques de son ADN tels que le respect du droit, la transition écologique et la lutte contre la corruption. L’idée de Grillo est que l’ancien président du Conseil puisse assumer la direction du Mouvement en tant que chef unique, sans ce comité de direction formé de 5 membres pouvant devenir un foyer de friction entre les différents courants et qui pourrait l’affaiblir. Conte non plus n’a pas confiance en cette structure qui a été approuvée via un vote sur la plateforme ‘’Rousseau’’. Toutefois, les spasmes au sein du Mouvement n’ont pas cessé. Selon les plans de Conte, il faut tourner la page et tout changer.»

ARTICLE, La Repubblica, de R. Mania « Draghi est pressé et écrira lui-même le plan de relance » : « Mario Draghi a décidé de réécrire lui-même le nouveau plan de Relance italien. Il le fera avec le ministre de l’Economie Daniele Franco et une poignée de conseillers dont Francesco Giavazzi et l’expert en droit administratif Marco d’Aliberti. Il n’a que deux mois devant lui car le projet doit être présenté à la Commission Européenne fin avril au plus tard. Et il ne pourra plus être modifié. Il s’agit d’une occasion qui ne se répétera pas, la plus importante opération de redressement économique depuis l’après-guerre, pour un pays qui a vu sa richesse nationale se réduire de 9%, perdre environ 500 000 emplois et des centaines de milliers de petites entreprises disparaitre. Le fait que le président du Conseil écrive lui-même le plan de relance présenter des garanties pour l’Europe, laquelle s'était plainte à plusieurs reprises de l’absence de vision du projet présenté par le gouvernement Conte II. Il faudra qu’il présente non seulement les projets mais aussi les retombées économiques attendues de celui-ci, y compris sur le taux d’emploi, afin de débloquer la seconde tranche d’aides. Cette tâche a été confiée au ministère de l’Economie, à l’instar d’autres pays européens, à commencer par la France. L’axe Draghi-Franco se renforce, les deux ayant un passé au sein du ministère de l’Economie. Franco a déjà entamé les consultations et les vérifications nécessaires à tous les niveaux.»

ARTICLE, Domani, de Piero Ignazi « Le retour de Salvini constitue une menace pour la France et l’Allemagne » : « La détermination de Giuseppe Conte avait permis la marginalisation d’un parti comme la Ligue, faisant pousser un soupir de soulagement au reste de l’Europe. Les orientations de Giuseppe Conte en matière de politique extérieure n’étaient d’ailleurs pas moins européennes et atlantistes, si l’on s’en réfère au discours à l’occasion du vote de confiance sur le gouvernement Conte II. Si différence il y a, elle réside dans le retour de Silvio Berlusconi et de Matteo Salvini, qui rend au contraire le gouvernement Draghi moins pro-européen et occidental qu’avant. Mais le problème dérive bien moins de Silvio Berlusconi -de son euro-scepticisme de longue date, de ses penchants à l’Est pour Vladimir Poutine et d’Alexandre Loukachenko- que de Matteo Salvini et de ses rapports avec la droite populiste partout en Europe. La Ligue s’est vue conférer toute la légitimité de la part d’une autorité mondialement reconnue, et pourra ainsi être un appui important pour le Rassemblement national de Marine Le Pen, pour les populistes allemands nostalgiques de l’AFD ou encore pour le PVV hollandais de Geert Wilders. Le Président français Emmanuel Macron n’avait pas eu trop de difficultés à marginaliser la cheffe de file du RN lors des présidentielles, mettant en avant ses positions anti-UE. Mais Angela Merkel et Emmanuel Macron auront bien du mal à dénoncer le manque de fiabilité démocratique des populistes anti-européens maintenant que le Ligue est entrée au gouvernement aux côtés d’un pro-européen de l’envergure de Draghi, le champion de l’ « Union toujours plus étroite ». Vu le faible consensus que recueille actuellement Emmanuel Macron, comme le souligne Le Monde, les nombre d’électeurs tentés par l’abstention dans le cas d’un nouveau ballottage entre lui et Marine Le Pen pourraient augmenter davantage si celle-ci jouait la carte de la reconnaissance européenne. La même partie pourrait se jouer en Allemagne pour l’AFD marginalisée par la chancelière. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)