22/05/2020
"Lombardie, polémique M5S-Ligue à la Chambre sur la gestion sanitaire."
Italie. Revue de presse.
L'attaque du M5S sur la gestion sanitaire de la Lombardie et les chiffres élevés du chômage partiel monopolisent les gros titres des médias italiens : « Attaque du M5S à la Lombardie » - '' La gestion sanitaire contestée, le PD prend les distances, la Ligue s'indigne '' (Corriere della Sera), « Assurance-chômage, 7 millions de demandes » - ''Les chiffres du mois d'avril dépassent le record négatif de 2009'' (La Repubblica), « Giorgetti : ''attention, le pays explose » - '' Violente polémique autour de la Lombardie'' (La Stampa), « Lombardie, polémique M5S-Ligue à la Chambre sur la gestion sanitaire » (Il Messaggero), « La Lombardie toujours hors de contrôle mais on ne peut pas le dire » (Fatto
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco : « Une attaque grossière qui montre un M5S divisé » : « Il y a un excès de virulence dans la façon dont le M5S a attaqué hier la Ligue sur la gestion sanitaire en Lombardie et l'a presque appelée à la bagarre. Ricciardi a touché le point sensible des victimes du coronavirus, déclenchant des réactions absolument prévisibles. L'attitude du parlementaire du Mouvement a été dictée par son instinct polémique et rude pourrait-on dire avec bienveillance. Ou, au contraire, il a répondu à la volonté de creuser un fossé entre la majorité et l'opposition et d'enfermer le gouvernement dans une coalition où la volonté de jouer les protagonistes du M5S devient de plus en plus bruyante. Cela montre une situation incontrôlable et la crainte d'un déclin palpable, surtout après l'obstacle à peine surmonté par le rejet de la défiance au ministre de la Justice Bonafede. Le Mouvement se confirme comme le protagoniste chaotique de cette phase. Le président du Conseil Conte a rejeté l'accusation d'avoir approuvé l'attaque au Parlement sur la santé lombarde mais il n'a pas non plus pris ses distances, et cela explique aussi son ambiguïté persistante concernant le MES, qui fait l'objet de nombreux débats au sein du M5S. Conte est en train de tenter de faire accepter cet instrument au Mouvement, y arrivant progressivement en l'absence d'autres moyens de sauvetage pour l'économie italienne même si le leader Vito Crimi continue de le définir " inacceptable ". D'ailleurs, pour le moment, personne n'est en mesure de faire tomber le gouvernement. Le ministre Di Maio a affirmé, hier, qu'il y a encore beaucoup de problèmes et que les citoyens ne peuvent plus attendre les aides promises ».
COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « Ces honteuses querelles à la Chambre » : « Le jour où devait se concrétiser l'hypothèse d'un rapprochement entre le gouvernement et l'opposition, lancé par un entretien du président du Conseil Conte au Foglio, la bagarre a presque éclaté à la Chambre entre le M5S et la Ligue. L’attaque du député 5 Etoiles Ricciardi à la gestion sanitaire en Lombardie, a été une réponse claire et la confirmation de l'impossibilité de trouver un terrain de rencontre. Les parlementaires sont clairement stressés en raison de ces trois mois de confinement et par la sensation d’avoir été complètement exclus des décisions importantes. Toutefois cela ne suffit pas à justifier cette sorte de folie qui apparaît à chaque fois que le Parlement revient en session. Chercher la logique dans ces initiatives, souvent personnelles, des parlementaires est totalement inutile. L'anarchie règne au sein du groupe du M5S, qui est désormais abandonné, et souvent l'ignorance des élus produit les résultats du triste spectacle auquel nous avons assisté hier à la Chambre. Les ministres du Mouvement aussi vivent à la journée, suspendus entre la nostalgie des beaux temps, où ils pouvaient soutenir les valeurs clé du Mouvement, et les compromis des responsabilités de gouvernement. A tout cela s'ajoute également le désir de l'opposition, Ligue et Forza Italia, de trouver des accords compliqués qui devraient aboutir à un partage de délicats problèmes et solutions de la crise ».
ENTRETIEN, La Stampa, de Giancarlo Giorgetti, vice-secrétaire de la Ligue : « " Seulement une pression du pays réel fera ouvrir les palais de la politique ’’» : « " Ce n'est pas le moment des critiques ni des enquêtes sur la gestion de la crise, face à tant de morts. Il faut garder une attitude responsable et moi, j'ai gardé le silence parce que c'est la meilleure façon de respecter ceux qui travaillent dans les hôpitaux. L'attaque de Ricciardi à la Lombardie sur la gestion sanitaire est incompréhensible. Je n'étais pas à la Chambre à ce moment-là mais avec le ministre Speranza, avec qui je partage l'idée de maintenir le calme et de ne pas faire de polémique. Lui non plus n'a pas compris cette attaque. Ricciardi a été inapproprié et il était surexcité par le direct à la télévision. Cela ressemblait à une attaque faite spécifiquement pour provoquer. Le pays risque d'exploser, il y a beaucoup de personnes qui sont désespérés et les politiciens devraient donner l'exemple au lieu d'attiser le feu. Je n'attends aucune proposition des palais de la politique et seule une pression du pays réel les amènera à en prendre acte " ».
ENTRETIEN, Repubblica, de Roberta Lombardi, chef de groupe M5S à la Région Latium : « ‘’ Non à un mandat bis pour Raggi et Appendino ‘’ » : « ‘’ Les maires de Rome et de Turin devront respecter, comme tous les autres, la règle d’or du M5S : la limite des deux mandats. Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de changer les règles actuelles. Pour Rome il faut de l’humilité, des alliances et un candidat fort. Alessandro Di Battista doit arrêter de détruire et commencer à construire. Je ne pense pas que Di Maio fera l’erreur de se représenter comme chef politique du Mouvement. ‘’ »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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21/05/2020
Lutz Bachmann désire devenir membre de l’AfD.
Allemagne. Le président de PEGIDA Lutz Bachmann désire devenir membre de l’AfD. Le fait qu’il soit sous observation de l’Office de protection de la Constitution n’est pas une condition de refus. L’AfD examine son cas.
23:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
Björn Höcke défend Andreas Kalbitz et s’en prend à Meuthen.
Allemagne. Le chef de file de l’aile nationaliste de l’AfD Björn Höcke défend, dans un texte publié sur Facebook, Andreas Kalbitz – qui a été exclu du parti – et s ’en prend au co-président Jörg Meuthen. Il ajoute que des élections importantes auront lieu bientôt et que la dernière chose dont l’AfD a besoin est d’une scission.
22:46 | Lien permanent | Commentaires (0)
Vienne : 2 conseillers de quartier FPÖ passent à la Team Strache.
Autriche. Vienne. Un Conseiller de quartier de Favoriten et un conseiller de quartier de Penzing changent de parti et passent du FPÖ à la Team HC Strache. Le FPÖ annonce qu’un des deux n’est pas membre du FPÖ mais a été élu en tant qu’écologiste avant de siéger en tant que FPÖ sans être membre du parti.
00:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
20/05/2020
Italie : "Les bars et les restaurants ouverts sont 175 000. 90% des magasins de vêtements travaille."
Italie. Revue de presse.
L'initiative franco-allemande pour la relance européenne face à la crise du coronavirus et la proposition de la Commission Européenne de porter le fonds à mille milliards sont très suivis par les médias transalpins. L'opposition des pays du Nord est également reportée : « Bras-de-fer sur le fonds européen » - '' 4 pays s'y opposent. Conte appelle Merkel et Macron'' (Corriere della Sera) « Aides multipliés par deux, bras-de-fer au sein de l'UE » (Il Messaggero).
ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’A. Misiani, Secrétaire d’Etat à l’Economie : « Un pas franchi, inimaginable il y a seulement quelques mois » : « '' L’ordre de grandeur est bien plus important, jusqu’à 200 milliards. Du fonds ‘’Sure’’ devraient arriver 20 milliards, plus 40 milliards de la Bei pour les financements des entreprises et la ligne de crédit de 36 milliards pour la Santé. Enfin, sur le Recovery Fund, le quota pour l’Italie pourrait atteindre 100 milliards. Le MES sans conditionnalités doit être évalué avec la plus grande attention et sans préjugés. Le dernier mot sera celui du Parlement et en tout cas le renforcement du service sanitaire est une priorité absolue. Le Recovery Fund est à un stade d’embryon. A mon avis, il faudra privilégier le financement des investissements pour le développement durable, c’est la voie principale pour relancer l’économie. Quant aux réformes, nous devons les faire non pas parce que l’Europe nous les demande mais parce qu’elles servent à faire redémarrer l’Italie ».
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giorgia Meloni, députée et présidente du parti Fratelli d'Italia : « '' Les fonds de l'UE sont insuffisants. D'accord avec l'outil, pas avec la méthode. Le super État franco-allemand est né '' » : « '' Le Recovery Fund est l'outil qui nous convainc le plus. Mais avant tout nous demandions que la BCE achète de façon illimitée des titres d’État. Il est surréel que nous nous retrouvions tous à discuter de ce que l'Allemagne et la France ont décidé dans le cadre de leur Traité d'Aix-la-Chapelle, qui n'a rien à voir avec l'Europe mais qui est un accord pour la création d'une sorte de 'super État' dans l'UE qui n'agit pas pour faire de la charité mais pour les intérêts de ces pays. Les 500 milliards proposés sont insuffisants. Et s'agit-il d'argent à fond perdus ou de prêts ? Et quelle somme va recevoir l'Italie ? '' ».
ARTICLE, Il Messaggero, C. Mangani : « ''Tourisme, les accords bilatéraux sont impensables’’. L'Italie prévient l'Europe » : « Dario Franceschini le répétera aujourd'hui à ses collègues européens : '' La reprise ne peut pas prévoir des accords bilatéraux qui excluent d'autres pays. '' Si les régions italiennes sont ouvertes pour les citoyens, cela veut dire qu'elles seront sûres et donc le même principe s'applique pour ceux qui arrivent de l'étranger. '' Nous nous accorderons sur une position commune. Des mesures pour relancer le tourisme seront prévues dans le Recovery Fund, elles s'ajouteront aux 4 milliards prévus par le décret 'Relance' ''. Dans Bild, Di Maio a invité les Allemands ' à venir en vacances en Italie'. L'Espagne reprend les vols et les liaisons maritimes avec l'Italie, même si une quarantaine est prévue pour tous ceux qui arrivent de l'étranger tant que l'état d'urgence sera maintenu. L'Allemagne a trouvé un accord avec les pays du groupe de Višegrad. La Grèce accueillera les touristes à partir du 15 juin. Il n'y aura pas de quarantaine ni l'obligation d'effectuer des tests. »
ARTICLE, Corriere della Sera : « Les bars et les restaurants ouverts sont 175 000. 90% des magasins de vêtements travaille » : « En tout, ce sont 623.863 activités qui ont rouvert mais la consommation d’aliments dans le secteur de la restauration n’augmente pas et il y a 400 000 personnes au chômage partiel, soit 40% des employés. Selon la confédération des activités commerciales, Confesercenti, on reviendra à plein régime uniquement à partir de la semaine prochaine. En raison de l’écroulement du nombre de touristes, italiens et étrangers, on prévoit une baisse de l’ordre de 80% des consommations dans les pizzerias et les restaurants. Un coup très dur selon Coldiretti sur un chiffre d’affaires qui s’élevait à environ 84 milliards avant la Covid ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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19/05/2020
"Conte : ''100 milliards pour l’Italie’’ mais la négociation sera longue."
Italie. Revue de presse.
Le "pacte franco-allemand sur le Recovery Fund" et la satisfaction exprimée à cet égard par Conte : "un premier pas important"" sont en Une de tous les médias italiens. La proposition rencontre, dans l'ensemble, la faveur des observateurs, l'Italie pouvant obtenir "jusqu'à 100 milliards d'euros pour affronter l'urgence Covid", malgré les pays du Nord "qui restent à convaincre" : « Pacte Merkel-Macron, une aide pour l'Italie » - '' France et Allemagne lancent un fonds à hauteur de 500 milliards dont 100 iraient à l'Italie. Conte : "c'est un bon début" '' (La Repubblica), « UE, un pari de 500 milliards » - ''Recovery Fund : moins de ressources mais à fonds perdu, le ''non'' des pays du Nord'' (La Stampa), « Plan de relance Merkel-Macron » - ''500 milliards qui ne seront pas des prêts'' (Sole 24 Ore).
RETROSCENA-EN COULISSES, Il Messaggero A. Gentili « Conte : ''100 milliards pour l’Italie’’ mais la négociation sera longue » : « Au sein du gouvernement italien, la satisfaction est là : on parle de ‘’grand résultat’’, d’un ‘’succès inattendu’’ car cela repousserait la possibilité de faire appel au MES. Les résistances des pays du Nord poussent Conte à ne pas exulter. Le Président du Conseil se limite à commenter ‘’c’est un premier pas important dans la direction souhaitée par l’Italie’’ et le Palais Chigi diffuse un communiqué où l’exultation est dispensée à petites doses. Dans les négociations secrètes de ces derniers jours, Conte avait demandé un fonds à hauteur de mille milliards en espérant en réalité d’arriver à un point de chute de 700-800 milliards où, reconnaît le Palais Chigi ‘’seul le tiers était à fonds perdu et le reste des prêts’’. Maintenant on parle de 500 milliards à fonds perdu et l’Italie, figurant parmi les pays les plus touchés, pourrait obtenir 100 milliards, un chiffre qu’il faudra maintenant tenter de défendre face à la bataille annoncée des pays du Nord. D’où la prudence, la demande d’amplifier le fonds et la volonté d’obtenir l’adoption du budget communautaire d’ici juillet, afin de s’assurer la subvention de 100 milliards entre septembre et novembre grâce au mécanisme du frontloading ».
COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi « Un projet en pente ascendante » : « La proposition franco-allemande a créé immédiatement l’attention mais aussi des divisions avec un ‘’non’’ rapide de l’Autriche qui anticipe celui du bloc de l’Europe du Nord. L’accélération de Macron et de Merkel repose sur la conviction que la reprise économique pourrait être plus lente et la température des protestations sociales plus haute après un été avec un tourisme en chute libre et des centaines de milliers d’emplois à risque en automne. Le chemin pour concrétiser la proposition franco-allemande demeure toutefois en pente ascendante et peut être considéré comme un encouragement pour la présidente de la Commission Européenne à ne pas se laisser freiner par les résistances sur le Recovery Fund pouvant le laisser glisser de report en report. Bien sûr, Conte espère que les difficultés qui accompagnent la proposition-surprise de Paris et de Berlin soient bientôt surmontées. Salvini lève les boucliers mais il est certain qu’au fur et à mesure que les aides deviennent réelles, l’anti-européisme de la droite populiste montre de l’essoufflement ».
ENTRETIEN, Repubblica, de Luciana Lamorgese, ministre de l'Intérieur « '' Contre le risque d'infiltration des mafias, l'État aidera les entreprises. Changeons les décrets Salvini » : « '' Les préfets feront respecter l'interdiction sur les rassemblements et le respect de la distanciation entre les personnes. Les contrôles de la police continueront. Je demande aux entrepreneurs de signaler aux forces de l'ordre des propositions d'aides de la part d'inconnus ou qui ont des modalités opaques. L'État est présent. Pour les entrepreneurs qui sont déjà tombé aux mains des organisations criminelles, je mets à disposition le fonds anti-racket du Viminal. Nous devons éviter que la peur ne se transforme en colère pour toutes les catégories qui devront faire face à des mois difficiles. Mais nous ne pouvons pas renoncer aux contrôles, nous devons conjuguer la vitesse dans la reprise et la légalité. Notre engagement dans le contrôle des flux migratoires a été renforcé. 100 militaires ont été envoyés le long de la frontière orientale et d'autres y seront déployés. L'Italie est en attente de la proposition de la Commission UE sur le nouveau pacte européen sur l'immigration et le droit d'asile. »
ENTRETIEN, Repubblica, de Francesco Boccia, ministre des Affaires Régionales « '' Maintenant plus d'erreurs : nous fermerons seulement les Régions qui ont des problèmes » : « Dorénavant chacun devra mettre en sécurité son territoire. Il me semble que les bars, les restaurants, les coiffeurs aient très bien répondu. C'est le moment le plus difficile et délicat. Il faut faire un grand effort pour redémarrer mais la moindre erreur peut nous faire à nouveau basculer. L'épidémie n'est pas finie, nous ne permettrons pas aux régions de réduire les places en soins intensifs, sur ce point l'État s'imposera. Nous sommes le pays au monde qui a fait le plus de tampons et nous les augmenterons encore. Tout au long de cette crise, le gouvernement a écouté les experts et pris les décisions politiques qui nous semblaient les meilleures. N'oublions pas que nous combattons un ennemi nouveau. En France plusieurs écoles ont été obligées de fermer à nouveau »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Luca Zaia, président de la Région Vénétie : « '' Les Régions sont essentielles. Il y a eu des erreurs et elles ont été faites à Rome '' » : « '' Le gouvernement nous a envoyé le texte du décret seulement dimanche. La crise du sanitaire a montré quelle est l'importance de l'autonomie. Je n'ose pas imaginer ce qu'aurait été cette pandémie si tout avait été géré seulement depuis Rome. Je considère légitime que la vérité soit faite sur l'origine du virus, l'Oms aurait dû le faire en autonomie. »
ARTICLE, Il Fatto Quotidiano, L. De Carolis : « M5S, Di Maio pense à l'avenir : une leader femme et un pacte parmi les grands » : « L'ancien chef du M5S va maintenant très bien, il est libre d'évaluer et d'agir en tant que ministre des Affaires Etrangères, soulagé des mille tâches à résoudre. Mais l'avenir du M5S passera encore par lui puisqu'il est en train de se convaincre à abandonner l'idée d'une nouvelle candidature en tant que leader du Mouvement et d'évaluer la possibilité de la candidature d'une femme à la direction. Le premier nom qu'il considère est celui de Chiara Appendino maire de Turin, très fidèle au M5S et très appréciée aussi par le monde des entreprises du Nord, où le Mouvement tente de regagner du terrain, ainsi que par le PD. Une autre option serait la vice-présidente du Sénat, Paola Taverna, très aimée par la base du Mouvement et avec laquelle Di Maio s'entend mieux désormais. Pour le moment, Di Maio a deux choses claires à son esprit : le nouveau M5S devra avoir un vrai secrétariat, le plus uni possible, et le vote sur le réseau de la Plateforme Rousseau ne pourra plus du tout suffire à cette nomination parce qu'il faut redéfinir le cours politique du Mouvement ainsi que son idée d'Italie par le biais d'un véritable pacte politique et par des confrontations réelles avec les autres leaders du M5S ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Chrupalla, Gauland et Weidel estiment que la décision d’exclure Andreas Kalbitz est mauvaise.
Allemagne. Une minorité au sein de la direction de l’AfD autour du co-président Tino Chrupalla et les co-présidents du groupe des élus Alexander Gauland et Alice Weidel estiment que la décision d’exclure Andreas Kalbitz est mauvaise.
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Le groupe des élus de l’AfD au sein du Parlement du Brandebourg reste derrière Andreas Kalbitz.
Allemagne. Le groupe des élus de l’AfD au sein du Parlement du Brandebourg reste derrière Andreas Kalbitz - qui est le dirigeant de ce groupe - et est ainsi opposé au co-président du parti Jörg Meuthen.
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18/05/2020
"Gouvernement dans le chaos. Sans l'élan des Régions, l'Italie n'aurait pas rouvert."
Italie. Revue de presse.
ARTICLE, La Stampa, P. Russo : « Voici les nouveautés, distance d’un mètre entre les clients des bars et des bars. Possibilité d’aller voir les amis » : « 18 mai : C’est le jour de la grande réouverture pour les magasins, les bars, les restaurants, les établissements balnéaires, les coiffeurs, les esthéticiens, les musées et les bibliothèques […].
EN COULISSES, La Repubblica, A. Cuzzocrea : « Dans la nuit, le dernier bras-de-fer entre les régions et les experts. Conte cède aux pressions du PD » - ‘’Au centre des discussions les directives générales réduisant à un mètre les distances. Zingaretti intervient et débloque l’enlisement. Le ministre Boccia explique : la région qui voit les contagions empirer peut fermer. Mais si les territoires ne le font pas, le gouvernement interviendra’’.
EDITORIAL, Repubblica, I.Diamanti : "Le présidentialisme de Zaia et Bonaccini" [ndr : respectivement présidents des Régions Vénétie et Emilie-Romagne] : « La saison du virus est en train de déterminer des changements profonds, surtout sur le plan politique où est en cours une forte poussée à la personnalisation et, en conséquence à une "présidentialisation". Une "République des présidents" se dessine avec, d'un côté, G. Conte, président du Conseil, de l'autre les présidents des Régions, qui doivent mettre en œuvre les règles établies par le gouvernement pour la phase 2. Parmi ceux-ci, deux d'entre eux ont pris une ampleur significative : Stefano Bonaccini, centre-gauche, président d'Emilie Romagne et de la conférence des régions, et Luca Zaia, Ligue, président de la Vénétie, en première ligne pour marquer les frontières de l'autonomie régionale. Environ 6 électeurs sur 10 (sondage demos de juin 2019) s’étaient d'ailleurs prononcés pour "plus d'autonomie des régions". Zaia sait "rester à sa place" et c'est pour cela qu'il ne prend pas ses distances de Salvini, attendant que les circonstances le favorisent (comme certains espèrent au centre-droit). Il se prépare en attendant aux prochaines régionales, à l'automne, où il est évident qu'il sera réélu (il est plébiscité à 80% - sondage Demos-Gazzettino). La position de Bonaccini aussi semble solide. Il a remporté les élections avec plus de 50% de voix, bien que Salvini se soit exposé personnellement pendant la campagne. Deux tiers des citoyens approuvent ce qu'il fait (Demos - décembre 2019) et 40% des citoyens pensent que l'Emilie-Romagne est mieux administrée que d'autres régions. La Covid n'a pas changé la situation. Elle a au contraire renforcé l'image de Zaia comme celle de Bonaccini. Avec Conte, tous deux, bien que différents, interprètent un rôle de protagonistes ».
ENTRETIEN, Repubblica, de Giorgia Meloni, députée et présidente du parti Fratelli d'Italia : « Gouvernement dans le chaos. Sans l'élan des Régions, l'Italie n'aurait pas rouvert » : « '' Le retard que le gouvernement a montré dans l'organisation de la phase 2 est scandaleux, il aurait fallu au moins une semaine d'avance pour laisser le temps aux entreprises et aux commerçants de s'organiser. Il n'y a plus eu aucun contact entre le gouvernement et les oppositions. Nous manifesterons le 2 juin pour donner la possibilité de s'exprimer aux Italiens, le jour de la Fête de la République, il serait important que tout le centre-droit participe. Q : Quelques minutes après l'annonce de votre initiative pour le 2 juin, Salvini a aussi appelé à une mobilisation pour la même date, il y a une bataille dans le centre-droit... R : Je pense que nous devrions l'organiser ensemble. Je lui ai écrit mais il ne m'a pas encore répondu. Je ne pense pas qu'il ait l'intention de s'isoler. Si nous allions voter aujourd'hui, les Italiens nous confieraient le pays. Je ne crois pas en un gouvernement d'unité nationale. Après l'urgence sanitaire, la crise économique sera longue. Il faut un gouvernement qui soit fort et cohérent, qui dure cinq ans. Nous pouvons très bien aller voter à l'automne. '' »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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17/05/2020
Les suites de l'exclusion d'Andreas Kalbitz de l'AfD.
Allemagne. Le président de l’AfD de Thuringe Björn Höcke écrit sur Facebook à propos de l’exclusion de Kalbitz : « Je ne laisserai pas la scission et la destruction du parti se dérouler et je sais que nos membres et électeurs voient cela de la même manière que moi. »
Le chef de groupe des élus de l’AfD à la Chambre des députés et président d’honneur du parti Alexander Gauland parle d’un « résultat dangereux et faux ». Il ne croît pas que le fait que Kalbitz aurait caché quelque chose soit tenable juridiquement. La co-présidente du groupe des élus de l’AfD à la Chambre des députés voit la décision d’exclusion de Kalbitz menacée juridiquement.
Le document de la décision d’exclusion de kalbitz a disparu. Mais deux témoins savent ce qui se trouvait sur ce document.
Actuellement, Andreas Kalbitz est le chef de file des élus de l’AfD au sein du Parlement de Brandebourg, tout en n'étant plus membre du parti.
Des cadres du parti de l’Ouest du pays saluent la décision d’exclusion.
14:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
16/05/2020
Des cadres de l’AfD se placent derrière Andreas Kalbitz et dénoncent son exclusion.
Allemagne. Des cadres de l’AfD se placent derrière Andreas Kalbitz et dénoncent son exclusion.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2020/05/15/and...)
01:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
15/05/2020
Le DAÖ devient le Team Strache.
Autriche. Le DAÖ devient le Team Strache :
https://autriche-matin.at/2020/05/15/le-dao-devient-le-te...
23:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
Andreas Kalbitz est exclu de l'AfD.
Allemagne. La direction fédérale de l’AfD a exclu du parti le chef de l’AfD du Brandebourg et chef du groupe des élus de l’AfD du Brandebourg Andreas Kalbitz, par 7 voix contre 5, pour ne pas avoir déclaré son appartenance passée au Heimattreuen Deutschen Jugend (HDJ) ainsi que son appartenance, entre la fin 1993 et le début 1994, au parti die Republikaner (Les Républicains).
Le co-président Jörg Meuthen aurait voté pour et le co-président Tino Chrupalla, ainsi qu’Alice Weidel, contre.
L’appartenance au HDJ est sur la liste des incompatibilités avec l’appartenance à l’AfD.
Kalbitz a écrit au sein d’un document de cinq pages, réalisé sous la pression de la direction du parti, avoir possiblement et probablement visité un rassemblement du HDJ, qui entretemps a été introduit sur la liste des incompatibilités. Selon un rapport de l’Office de protection de la Constitution figure dans le dossier du HDJ un numéro lié à la « Famille Andreas Kalbitz ».
Andreas Kalbitz déclare, suite à cette décision, qu’il utilisera toutes les voies juridiques contre la perte de son statut de membre.
Le chef de file du groupe des élus sociaux-démocrates du SPD au Parlement du Brandebourg Erik Stohn a exigé que Kalbitz abandonne son mandat de député du Parlement du Brandebourg ou que l’AfD le mette à la porte du groupe.
Andreas Kalbitz peut être considéré comme le numéro 2 de l’aile nationaliste auto-dissoute de l’AfD, derrière Björn Höcke.
Andreas Kalbitz
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Article de Tomislav Sunic : l’identité déformée.
Croatie. Tomislav Sunic : l’identité déformée :
http://eurolibertes.com/societe/lidentite-deformee/
Tomislav Sunic
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"Troubles au M5S."
Italie. Revue de presse.
Les nouvelles mesures prises par le gouvernement avec le décret-relance font les gros titres des médias italiens. Le retard des régions pour communiquer leurs données sanitaires en vue de la réouverture du 18 mai est relevé : « La nouvelle distance : 2 mètres » - " Bars, restaurants et salles de gym, la distance sera minime '' (Corriere della Sera), « Gualtieri : ''je comprends la colère, nous aiderons tous » - '' Le ministre de l'économie : le décret créera de l'emploi et la croissance '' (La Repubblica), « Zingaretti : nous assurons la paix sociale » - '' Le leader démocrate : un effort énorme pour redonner de la confiance au pays'' (La Stampa), « Risque Covid, les entrepreneurs en colère » (Sole 24 Ore), « Données sanitaires en retard, régions dans le chaos » - ''Il y a un risque d'ouverture dans le noir'' (Il Messaggero), « Aides et réouvertures, l'imbroglio » (Il Mattino), « La parole aux régions mais c'est le chaos » (Il Fatto Quotidiano).
COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « Le cas Ligurie et l'exemple de la crise d'un parti » : « Au M5S, pendant qu'au Parlement les députés et les sénateurs ont été obligés d'accepter la régularisation des travailleurs agricoles immigrés afin de sauver le décret 'Relance' et éviter une crise de gouvernement, en Ligurie, où l'on prépare les élections régionales et au Capitole de Rome, la fièvre montait dangereusement. À Gênes, Alice Salvatori, pasionaria de la première heure du Mouvement, a annoncé qu'elle présentera sa propre liste, ce qui très probablement fera couler l'accord entre le Pd et le M5S, et garantira la réélection de Giovanni Toti. À Rome, la présidente du IV arrondissement, Roberta della Casa, très proche de la maire de Rome, Virginia Raggi, a été destituée par quinze conseillers du Mouvement. Ce genre de divisions, expulsions, candidatures en dépit, sont les symptômes d'une maladie que nous avons déjà connue et qui nous rappelle le Pd de Renzi après la grande victoire du 40 %. Un an après il y eut la grande défaite du referendum constitutionnel. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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14/05/2020
Suède : les sociaux-démocrates tirent parti de la crise du virus.
Suède. Un sondage Skop donne les sociaux-démocrates, qui constituent le principal parti du gouvernement, à 33 %, soit + 10 % par rapport à janvier. Les patriotes des Démocrates suédois sont donnés à 16 %, soit à -7 % par rapport à janvier.
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"La défaite du M5S sur la régularisation des travailleurs immigrés marque le prélude de l’acceptation au recours au fonds sauve-Etats MES."
Italie. Revue de presse.
L'adoption en Conseil des ministres du "décret relance" prévoyant notamment des aides aux familles et aux secteurs les plus touchés par la crise sanitaire, ainsi que la régularisation des travailleurs immigrés, fait les gros titres des médias italiens : « Entreprises et familles, voici les aides » - " Le chômage technique plus rapide. Conte : c'est équivalent à deux lois de finances '' (Corriere della Sera), « Une trêve de 55 milliards » - '' Le décret pour les entreprises et les familles interrompt le bras-de-fer au sein du gouvernement'' (La Repubblica), « Une méga-loi de finances : 26 milliards aux travailleurs » - '' 16 milliards pour les entreprises. Gualtieri : nous avons évité le désastre social'' (La Stampa), « Le Décret Relance à hauteur de 55 milliards approuvé » (Sole 24 Ore), « Entreprises et familles, voici les aides » (Il Messaggero, Il Mattino), « Voici les destinataires des 55 milliards » (Il Fatto Quotidiano), « L'argent de poche de Conte » - '' Berlusconi : un retard gravissime'' (Il Giornale).
ARTICLE, La Repubblica, V. Conte, R. Petrini : « Trêve de 55 milliards » : « Le Conseil des ministres a donné le feu vert au décret de 55 milliards d'euros pour faire face à la situation d'urgence économique causée par le coronavirus, qui prévoit notamment des aides aux familles et aux entreprises des secteurs les plus touchés par la crise sanitaire, ainsi que la régularisation des travailleurs immigrés.
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Luciana Lamorgese, ministre de l'Intérieur : « " Maintenant, des aides rapides pour ne pas laisser place aux criminels et aux tensions sociales " » : « " Avec mes collègues Bellanova, Catalfo et Provenzano, nous avons travaillé tard dans la nuit pour arriver à un texte commun. La satisfaction doit donc être attribuée à l'ensemble du gouvernement. Je pense que cette mesure de régularisation des travailleurs en situation irrégulière garantit à la fois la dignité des personnes, la sécurité sanitaire, la protection de la légalité et les exigences du marché du travail. Il ne s'agit pas d'une "amnistie" mais d'une procédure de régularisation qui éclaire les relations de travail des immigrés irréguliers et nous pourrons désormais disposer de leurs données personnelles, de sécurité sociale et de santé, y compris celles qui sont utiles pour gérer l'urgence de Covid-19 même dans des contextes sociaux difficiles à surveiller. Des contrôles minutieux, avant que la demande ne soit acceptée, sont prévus afin de vérifier d'éventuelles condamnations ou des procédures pénales en cours. Le travailleur étranger qui fait l'objet d'une mesure d'expulsion pour des raisons d'ordre public ou de sécurité de l'État, ou qui a été condamné pour des infractions à la liberté individuelle, pour drogue et pour aide et complicité à l'immigration clandestine, ne peut pas être admis à la régularisation. Nous avons prévu des sanctions plus sévères pour les employeurs qui embauchent et emploient de la main-d'œuvre par le biais de l'intermédiation illégale, en exploitant les travailleurs et en profitant de leur état de besoin. Les tentatives d'infiltration criminelle concernent aussi bien les secteurs productifs que ceux qui ont subi des pertes en raison du confinement et les préfets ont déjà entamé, suite à ma directive, une action préventive spécifique sur les territoires " »
ENTRETIEN, La Repubblica, de Giuseppe Provenzano, ministre pour le Sud : « " Un acte de justice a été accompli pour les migrants. Le M5S doit choisir entre droite et gauche ’’ » : « " La pandémie nous a offert la possibilité d'accomplir un acte de justice à l'égard des migrants et des travailleurs exploités ainsi que l'opportunité d'éradiquer les mafias et d'assainir toutes les irrégularités. C'est un compromis, mais nous avons obtenu le maximum possible, il n'a pas du tout été facile et je remercie beaucoup les ministres avec lesquelles nous avons travaillé, Catalfo, Bellanova et surtout Luciana Lamorgese pour son grand équilibre. Il s'agit d'un résultat important et cette mesure aurait dû être adoptée par la gauche au gouvernement " ».
ENTRETIEN, La Stampa, d’Annamaria Furlan, secrétaire du syndicat CISL : « '' Il faut un pacte pour l'emploi. L'Italie aura besoin du MES' » : « '' Ce décret économique répond aux urgences liées à la crise du Covid, je le considère très positivement. Mais à l'automne il ne sera pas suffisant. Il faut débloquer les 100 milliards qui sont encore inutilisés pour les infrastructures. Il faut investir dans l'énergie verte et dans l'innovation. Un pacte social pour la recherche, l'instruction, la formation et la digitalisation. Il faut utiliser les fonds du MES, si la seule condition est de les dépenser pour le système sanitaire. Il faut une réforme fiscale. La régularisation des migrants répond à une exigence de justice sociale’’. »
ARTICLE, La Stampa, I. Lombardo « Di Maio, Crimi et l’ombre de Di Battista : la galaxie des 5 Etoiles implose » : « Au sein du PD on s’interroge sur les vraies intensions de Di Maio. Franceschini (chef délégation du PD) a dit à Conte que sa patience est arrivée à la limite : ‘’Je veux savoir à qui parler pour m’adresser au M5S’’. Entretemps, Di Maio n’exclut pas de devenir le chef de délégation du Mouvement ‘’plusieurs personnes me le demandent’’, reconnait-il. Les parlementaires 5 Etoiles ont été surpris par la marche arrière de leur parti sur la régularisation des migrants ‘’comment est-ce possible que ni le chef délégation Bonafede, ni le régent Crimi ni le secrétaire d’Etat Fraccaro n’ont rien compris de ce qui allait se passer ?’’. Le parti bouge désormais comme un serpent sans tête ».
RETROSCENA, Il Messaggero, A. Gentili « Et maintenant la voie pour le MES est dégagée » : « La défaite du M5S sur la régularisation des travailleurs immigrés marque le prélude de l’acceptation au recours au fonds sauve-Etats MES. Si tous se félicitent le jour du feu vert au décret tourmenté et en retard à hauteur de 55 milliards, le séisme qui a secoué la majorité laisse des fissures et des décombres. Les 5 Etoiles sont comme une armée qui se retire en ordre dispersé. Bien que nombreux au Parlement, ils sont divisés par bandes et écrasés dans la majorité. Le climat au sein du Mouvement est des pires. Et mercredi au Sénat il y aura la motion de méfiance contre leur ministre de la Justice, A. Bonafede. Un peu comme pour la liaison Lyon-Turin (TAV), les 5 Etoiles devront probablement jeter à terre leur drapeau du ‘’non au MES’’. En automne, si l’épidémie et les sondages le permettent, le PD de Zingaretti sera tenté d’aller aux élections anticipées. Le parti de majorité donnera alors les cartes pour nommer le nouveau Chef de l’Etat en 2022 ».
COMMENTAIRE, La Repubblica, F. Merlo « Protégeons Silvia Romano » : « On l’insulte car elle s’en est sortie, on la déteste car elle est descendue de l’avion souriante, on la menace et on l'insulte car elle a déclaré être devenue musulmane. Le parlementaire de la Ligue Pagano arrive même à hurler à la Chambre ‘’c’est une néo-terroriste’’. Cela est vulgaire et stupide ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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13/05/2020
Termonde : rupture du cordon sanitaire.
Belgique. Province de Flandre-Orientale. Dendermonde (Termonde). Durant le dernier conseil municipal, Johan Daman du Vlaams Belang a été élu au vote secret membre de la Commission du budget. Il faisait face à un candidat écologiste. Cette élection constitue une rupture du cordon sanitaire.
22:36 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Le décret encore reporté, sur la régularisation des migrants, Conte défie la fronde M5S."
Italie. Revue de presse.
L'accord, qui devrait être confirmé en Conseil des ministres aujourd'hui, pour le "décret relance" - et notamment la régularisation des travailleurs immigrés et les couvertures économiques, fait les gros titres des médias italiens : « Les discussions freinent le décret » - " L'entente annoncée après le report. Hausse des contagions, polémique Arcuri-régions sur les masques '' (Corriere della Sera), « Aides, l'Italie attend toujours » - '' Le décret encore reporté, sur la régularisation des migrants, Conte défie la fronde M5S'' (La Repubblica), « Conte : il n'y a pas encore d'entente sur la régularisation des immigrés » - '' Le décret sera adopté aujourd'hui au Conseil des ministres'' (La Stampa), « Décret, dernier bras-de-fer sur l'assurance chômage et les immigrés » (Sole 24 Ore), « Décret, le défi Conte-M5S » (Il Messaggero), « Phase chaos » (Il Mattino), « La relance enlisée, maintenant arrêtez le bras-de-fer » (Il Fatto Quotidiano).
ARTICLE, Stampa, P. Baroni : « Marathon nocturne pour le décret 'Relance'. Dans le 'paquet emploi' il manque 6 milliards' » : « Le décret a été encore reporté mais le Palais Chigi annonce qu'une entente politique a été trouvée. L'argent à dépenser est beaucoup, 55 milliards d'euros soit le double d'une normale loi de finances mais les demandes des ministères sont importantes. Différentes mesures ont été 'limitées' pour tenir les comptes en équilibre et des nouvelles lignes de recette ont été évalués, à partir d'un plan extraordinaire de vente d'immeubles publics. Sur la table il y a 10 milliards pour les micro et petites entreprises, 12 milliards pour les collectivités locales, 5 milliards pour la santé et la sûreté, 2 pour les mesures fiscales et 2,5 pour le tourisme et la culture. Sur les ressources, l'obstacle majeur est représenté par le « paquet-emploi » avec une hausse de 13 à 14,5 milliards d'euros de fonds pour le chômage technique et pour financer aussi les demandes du 'Cura Italia'. Le ministère des Finances a confirmé que la version finale du décret est prête et le Palais Chigi assure qu'il arrivera aujourd'hui en Conseil des Ministres. »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, F. Verderami : « L'offensive (conjointe) contre le Président et l'usure de la majorité gouvernementale » : « La crise est en cours mais le gouvernement tient même si l'usure augmente dans les rapports à la fois à l'intérieur de la majorité et dans ceux de la majorité avec le Président Conte, qui est soumis à une délégitimation politique de la part de son actionnaire politique de référence : le M5S. La gravité de la situation est claire, au point que le chef de délégation du Pd, Franceschini, s'est montré 'très inquiet' en confiant à ses interlocuteurs ‘'qu'il n'y a pas de certitude sur la solidité du gouvernement'’. La seule certitude est que personne n'a intérêt ou l'intention aujourd'hui d'ouvrir la crise. Conte a confondu le "présentéisme" avec le présidentialisme. La méthode adoptée par le gouvernement a compliqué les négociations sur le décret 'Relance'. Le chaos risque de bloquer aussi le 'décret Liquidité' à la Chambre des députés. Et pendant qu'on enregistre la faillite des task force gouvernementale et de commissaires de plus en plus essoufflés, le gouvernement trouve le temps de se diviser aussi sur les nominations. Celles dans les services secrets seront une anticipation du règlement de comptes entre Di Maio, le Pd et le président du Conseil. »
COMMENTAIRE, Stampa, M. Sorgi : « Le dernier règlement de comptes. Le M5S sans paix et sans un leader » : « En Italie, depuis plus de trente ans, et avec une pointe d'hypocrisie, on a toujours fait semblant d'introduire de nouvelles normes pour bloquer les nouvelles régularisations des immigrés clandestins, en procédant en réalité à des régularisations de centaines de milliers de clandestins qui se trouvaient déjà sur le territoire national. Cela a été le cas au cours de la Première et de la Deuxième République. Mais la Troisième est paralysée par le populisme et l'impact des décisions sur le consensus dans les réseaux sociaux et dans les sondages. L'interminable règlement de comptes dans le M5S, qui après la démission de Di Maio n'a plus de leadership capable de le reconduire à l'unité, ne fait qu'empirer la situation. »
COULISSE, Repubblica, A. Cuzzocrea: « Le Mouvement divisé est une menace pour Conte. Le Pd : 'il ne respecte pas les pactes' » : « SA qui peut-il faire confiance, Giuseppe Conte ? Que doit-il penser quand il participe à une médiation pour un accord sur la régularisation des migrants avec le chef politique du M5S et presque tous les ministres du M5S, et que celui-ci est renié le lendemain ? Le parti politique qui l'a mené au gouvernement est dans la confusion, divisé, voire en guerre. Comme sur le MES, argument qui risque de se transformer en une scission pour le M5S. Le résultat est aussi que le PD n'a plus confiance en Di Maio qui, si d'une part se veut rassurant, de l'autre semble jouer le jeu des intolérants du M5S. »
ENTRETIEN, La Repubblica, de Teresa Bellanova, ministre de l'Agriculture : « " Il y a un accord avec le M5S. Il est temps de répondre aux problèmes du pays ’’ » : « " C'est le moment de donner des réponses au pays. S'il n'y avait pas cette urgence, il faudrait probablement chercher des raisons de poursuivre cette alliance de gouvernement. Je continue d'insister, il s'agit d'une question de crédibilité des fonctions institutionnelles parce que des thèmes comme l'urgence sanitaire, la justice sociale et la lutte à l’exploitation des journaliers, dans le but d'éviter d'aider les organisations mafieuses et criminelles, sont maintenant en jeu. Le permis sera lié à la durée du contrat, il n'y a aucune amnistie : nous sommes en train de parler de milliers de personnes exploitées aux limites de l'esclavage ainsi que des personnes qui aident les personnes âgées en Italie " ».
ARTICLE, La Repubblica, R. Saviano : « La non-régularisation des migrants dans les champs est une faveur à la mafia » : « La régularisation des travailleurs immigrés est très importante, d'autant plus en ce moment où les fruits et légumes doivent être arrosés et pourrissent déjà dans les champs. Ne pas avoir arrêté le « caporalato » pendant ces années a été une grave erreur et le grand mensonge qui se répand en ces heures est que la régularisation des travailleurs-migrants clandestins est un moyen de répandre l'esclavage. C'est aussi faux que le mensonge selon lequel le travail offert aux immigrés l'enlève aux Italiens puisque, malheureusement, beaucoup d'Italiens sont, eux aussi, exploités. La polémique de Salvini et du M5S contre la régularisation des immigrés peut devenir un acte de complicité avec l'entrepreneuriat mafieux et, en ce moment de peur et de contagion, l'Etat a une occasion unique pour battre ce phénomène non pas par des permis saisonniers qui conduiraient les travailleurs à retourner au " travail au noir ", mais plutôt par une régularisation permanente ».
ANALYSE, Sole 24 Ore, A. Cerretelli : « L’Italie paierait cher le non au prêt » : « Accepter ou ne pas accepter le MES ? Le dilemme déchire toujours le gouvernement italien. Quoi qu’il en soit, la réponse en Europe donnera aussi la mesure politique et culturelle de celui qui le prononcera car il déterminera la perception de notre pays en termes de sérieux dans les négociations sur le Recovery Fund, de crédibilité de sa classe politique et de fiabilité d’un système-pays surendetté, pauvre en ressources et exposé aux marchés s’il n’y avait pas le bouclier de la BCE. Un pays pourtant disposé à refuser une aide communautaire à hauteur de 36 milliards à des taux proches de zéro ».
ENTRETIEN, La Stampa, de Paolo Gentiloni, Commissaire européen pour l’économie : « Un Recovery Fund à hauteur de mille milliards pour freiner la spirale de la dette » : « L’ampleur de cette récession est claire mais son caractère inégal et surtout celui de la reprise à venir sont tout aussi évidents. Cette disparité constitue une menace existentielle pour les fondements de l’Union, car elle met en péril le marché unique et la convergence dans la zone euro.
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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12/05/2020
Le PVV estime que les entreprises qui licencient ne doivent pas recevoir de subventions.
Pays-Bas. Le PVV de Geert Wilders estime que les entreprises qui licencient ne doivent pas recevoir de subventions : « Nous n’allons pas subsidier les licenciements de masse avec l’argent du contribuable. »
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Mohamed, premier prénom à Berlin.
Allemagne. Berlin. Mohamed était en 2019, comme en 2018, le premier prénom pour les nouveaux-nés.
"L'islamisation n'a pas lieu ? Berlin : Mohamed est le prénom le plus apprécié."
14:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Salvini repart à l’attaque contre le MES."
Italie. Revue de presse.
Les vétos croisés au sein de la majorité pour la mise en place du décret législatif réglant la "phase 2" font les gros titres des médias italiens : « Vétos et négociations pour le décret » - " Le M5S s'oppose à la régularisation des travailleurs immigrés '' (Corriere della Sera), « Di Maio, l'heure de la fronde » - '' Frictions au sein du M5S sur la régularisation des immigrés : Di Maio contredit Crimi'' (La Repubblica), « Le Nord en danger à cause les tensions sociales » - '' Le gouvernement en retard sur le décret. 7 Italiens sur 10 craignent des tensions dues à la crise économique'' (La Stampa), « Phase 2 : la parole aux régions » (Sole 24 Ore), « Régions, des réouvertures sur mesure » (Il Messaggero), « Réouverture : le Sud commence avant » (Il Mattino), « Lundi les bars et les restaurants rouvrent » (Il Fatto Quotidiano).
Les JT ouvrent sur l’imminente adoption du décret « Relance », les frictions au sein du M5S sur la régularisation des travailleurs migrants et sur la polémique autour des ‘’mystères’’ sur la libération de la coopératrice humanitaire S. Romano, séquestrée au Kenya.
ARTICLE Il Messaggero, « Régions, réouvertures à la carte » : « L’entente a été trouvée sur les coiffeurs, les restaurants et les bars à partir du 18 mai mais avec des parcours différenciés pour chaque territoire. Le gouvernement pourra tout bloquer si la courbe de contagion devait monter. Les présidents des Régions expriment leur satisfaction. Zaia (Vénétie) assure ‘’nous sommes prêts à une reprise totale’’. Le comité technique et scientifique est en train de clore les lignes directrices concernant le secteur de la restauration, pour les services et pour les établissements balnéaires afin de pouvoir rouvrir en toute sécurité. Lors de la visioconférence avec les régions, le gouvernement a souligné qu’elles seraient prêtes d’ici jeudi ou vendredi, juste après la diffusion des premières données sur les contrôles de ces 10 jours d’assouplissement de confinement. Si la courbe de la contagion devait remonter, les zones rouges seraient réactivées immédiatement selon les règles du confinement. Pour les magasins, s’il n’y a qu’une porte, les clients ne devront jamais se croiser. Les cafés et les restaurants devront assurer 4 mètres de distance entre chaque table. Pour les coiffeurs, la réservation sera obligatoire. Pour les musées, les entrées se feront par créneaux horaires, avec des ouvertures en nocturne ».
ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Enrico Rossi, président de la Région Toscane : « '' Il est juste de rouvrir progressivement si nous ne voulons pas revenir en arrière '' » : « Une réouverture totale et soudaine aurait été une erreur. Les réouvertures doivent être graduelles et seulement après d'attentives évaluations. Je ne suis pas d'accord pour rouvrir les bars, les restaurants et les plages simultanément. Je respecte les maires qui ont fait des choix différents mais si nous ne suivons pas un cadre de normes nationales nous ne nous en sortirons pas. En Toscane nous avons misé sur la différenciation des horaires de travail, sur les centres aérés pour les enfants et sur la mobilité verte. Il faut des aides pour le tourisme, de la liquidité pour les entreprises. Nous voulons donner la garantie à tous les touristes que la Toscane est sûre. Le gouvernement doit suivre le modèle Gênes. »
ARTICLE/SONDAGE, La Stampa, A. Ghisleri : « Le Nord risque des tensions sociales » : « Le coronavirus alimente les peurs des Italiens et la crise économique risque de créer de graves tensions sociales au Nord. L'accord sur la régularisation des migrants a sauté, le décret relance devrait être adopté aujourd'hui et l'intolérance à l'égard des retards politiques augmente au Nord. Selon le dernier rapport d'Euromedia Research, 7 personnes sur 10 craignent que la crise économique ne déclenche des révoltes sociales et seulement 5 % déclarent avoir confiance envers les politiciens. Le confinement a été respecté et seulement 1,3 % affirment être sortis de toute façon. La préoccupation pour la relance est forte : 56,8 craignent la détérioration de la situation économique tandis que 40 % restent focalisés sur la contagion ; 64,6 % des Italiens déclarent être conscients de la possibilité du risque d'importantes tensions sociales, surtout dans les zones les plus productives du pays ».
ARTICLE/SONDAGE, Sole 24 Ore, D’Alimonte « Conte, le défi d’amalgamer le M5S et le PD pour un leader sans parti » : « Conte est, comme il l’avoue lui-même, un leader sans parti. Il n’y a pas de cas similaire en Europe, voire dans le monde entier. Et surtout il n’est pas un ‘’technicien’’. C’est un homme politique à part. C’est ce qui rend son image anomale et à la fois intrigante. Par certains aspects, Conte nous rappelle Romano Prodi. Lui non plus n’avait pas de parti derrière lui : au lieu de former un parti il avait créé un projet : l’Olivier. Conte n’a pas de projet. Il joue le rôle de médiateur entre le PD et le M5S. Il le fait très bien à ce point qu’il est devenu indispensable aux uns et aux autres. Difficile d’imaginer un autre gouvernement avec cette même majorité sans lui. 35% des Italiens le considèrent un homme du M5S, alors que 39% l’identifient plutôt comme proche du PD. Et aux seins des électeurs de deux partis, 50% des 5 Étoiles le considèrent un des leurs ; 24% des électeurs du PD le considèrent un des leurs. Si ce gouvernement dure, la comparaison avec Prodi sera plus nécessaire car il pourrait devenir le leader d’un pôle de centre gauche dans un système qui n’est plus tripolaire. L’Exécutif actuel, fondé sur une alliance considérée par beaucoup comme non naturelle, est le seul qui permette d’avoir au gouvernement le seul grand parti pro-européen en un moment où la relation avec l’Europe est décisive. L’objectif d’amalgamer le M5S et le PD n’est pas uniquement un objectif pour la création d’un pôle alternatif à celui de droite mais aussi à celui de renforcer définitivement notre appartenance à l’Union ».
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco : « Les retards qu'il faut combler » : «Le président Conte avait dit que tout le possible aurait été fait pour approuver le décret 'Relance' avant la fin de la semaine dernière. Il n'est pas certain que les mesures arrivent aujourd'hui en Conseil des ministres, elles pourraient être encore reportées. L'ampleur du décret, environ 500 pages, ne rassure pas non plus. Le risque concret est que le flou des normes en empêche l'application dans l'urgence, et que la promesse solennelle du Palais Chigi de donner des réponses rapides soit ainsi trahie. Déjà avoir reporté le décret d'avril à mai a donné l'impression d'une indécision palpable. Les problèmes des dernières heures ajoutent de la perplexité sur la capacité de gérer la sortie de l'urgence. Il y a toutefois une Italie qui attend avec confiance et impatience des indications et des instruments, financiers aussi, pour essayer de redémarrer. Pour l'instant elle en a reçu beaucoup oralement, mais très peu dans les faits. À leur place sont arrivés les interférences des partis de la coalition, prêts à planter leurs propres drapeaux dans le décret, comme des picadors qui affaiblissent le taureau pendant la corrida avant le coup final du torero. Les polémiques et les pertes de temps multiplient et rendent plus graves les blessures sociales du coronavirus. Elles accentuent le conflit entre le gouvernement et les Régions sur les réouvertures. Une crise de gouvernement serait en ce moment risquée et inutile. La phase qui s'ouvre nécessite d'une approche nouvelle et d'alliances définies. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « On ne tombe pas et on n'avance pas » : « La condition du gouvernement Conte et de sa majorité triangulaire PD-M5S-LEU, ainsi que le petit segment à peine toléré d'Italia Viva, est désormais presque sans issue, parce qu'il ne peut pas se tenir debout et donc il n'est pas en mesure de se donner un horizon convaincant mais, en même temps, il ne tombe pas dans une crise qui serait utile uniquement si elle pouvait servir à reconstruire un tissu politique usé. Il s'agit d'une précarité quotidienne qui semble avoir trouvé son étrange stabilité dans l'incertitude. Un compromis sur le " décret Relance " et sur la régularisation des migrants est sûrement à prévoir puisque défaire la coalition équivaudrait, en ce moment, à un suicide politique et cela signifierait offrir à la Ligue " un extraordinaire tonique ". Mais il s'agit d'une agonie quotidienne, sans une vision de notre avenir et la seule chose que le président du Conseil Conte arrive à faire, étant un juriste sans une histoire politique, est de résister aussi longtemps que possible. Conte doit donc servir de médiateur pour les différends de sa majorité et entre le PD, qui représente la gauche, et le M5S, qui a glissé vers la droite, peut-être dans l'espoir de déranger Salvini. La situation n'est pas du tout claire, le véritable désaccord devrait se situer entre ceux conscients du désastre économique imminent et ceux qui s'attardent dans les vieux systèmes bureaucratiques, entre ceux qui sont disposés à faire tomber le gouvernement, si nécessaire, afin de secouer le système productif et couper la charge fiscale, et ceux qui croient toujours aux prestations sociales de l'Etat et au revenu de citoyenneté. La majorité est en train de discuter, depuis des semaines, sur le MES, même si le gouvernement presque certainement l'utilisera pour des raisons politiques et toutefois ce n'est pas sur cette question qu'il faut définir le profil de l'exécutif et on reste sur un chemin brumeux où on ne tombe pas et on n'avance pas ».
ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin, « Salvini repart à l’attaque contre le MES. L’UE prévient : en italien un débat à piège » - ‘’ Avec le feu vert du gouvernement, le financement se ferait avec des tranches de 5,5 milliards par mois’’ : « Le Directeur Général Klaus Regling a fait la liste des détails sur le MES qui parviendront sur la table des 19 ministres des finances de l’eurozone. Pourtant, en Italie les polémiques ne cessent pas. Selon Matteo Salvini ‘’accepter le MES est un danger’’. Valdis Dombrovskis lui répond en définissant cette narration ‘’piégeuse’’. Pour accéder au MES, la dernière date utile est le 31 décembre 2022. La somme versée s’élève à 2% du PIB, ce qui voudrait dire pour l’Italie un prêt total d’environ 36-37 milliards avec un taux d’intérêt aux alentours de 0,1% et un remboursement en 10 ans. La seule condition : Il faut les utiliser pour les dépenses sanitaires directes et indirectes. Une partie de l’opposition (à exception de Forza Italia) continue de souffler sur les braises. Entretemps, à Bruxelles continue la négociation sur le Recovery Fund. Ursula von der Leyen est en train de mener un intense travail de négociation avec les leaders nationaux mais les positions demeurent plutôt distantes et le compromis reste lointain ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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11/05/2020
Alice Weidel estime que le droit allemand doit primer sur le droit de l'UE.
Allemagne et Union Européenne. La coprésidente du groupe des élus de l’AfD à la Chambre des députés Alice Weidel estime, à propos de la décision de la Cour constitutionnelle allemande remettant en question la capacité du pays à participer au programme d’emprunts d’États mis en place par la Banque centrale européenne, que le droit allemand doit primer sur le droit de l’Union européenne.
20:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Migrants, bras-de-fer et énième report du décret."
Italie. Revue de presse.
L'anticipation des mesures du prochain décret législatif pour faire face à l'urgence de la pandémie est également très commentée : « Migrants, bras-de-fer et énième report du décret » - " Gualtieri annonce un report des impôts pour les entreprises '' (Corriere della Sera) « Entreprises en crise, report des impôts » (Sole 24 Ore), « Bras-de-fer sur les aides, report des impôts pour les entreprises » (Il Messaggero), « Factures et vacances, voici les aides » (Il Mattino)
ENTRETIEN, Corriere della Sera de dimanche, de Giuseppe Conte, Président du Conseil : « Des mois très difficiles devant nous mais l’été ne se passera pas en quarantaine. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Dario Franceschini, ministre de la Culture « Deux milliards pour le tourisme et un bonus pour aider les familles à aller en vacances » : « ‘’Ce sera l’année des ‘’vacances italiennes’’ car le tourisme international et hors frontières européennes rouvrira difficilement. Les Italiens peuvent ainsi redécouvrir les beautés de leur pays. Il est important que le libre passage entre pays européens soit possible, quand la tendance des données épidémiologiques le permettra, à travers des règles de sécurité et des certifications communes. […]
ARTICLE, La Repubblica, C : Lopapa « Les banques à sauver et les migrants, tous les nœuds de l’accord » : « Le long dimanche après-midi de la majorité autour de la table de Conte n’a pas encore commencé que la ministre de Renzi, Bellanova (Italia Viva), cette fois-ci avec le soutien du 5 Etoiles Bonafede, menace de mettre son véto sur l’approbation du décret pharaonique de ‘’Relance’’ de 767 pages, qui ont ensuite été réduites à 400. Ce sont 55 milliards qui sont en jeu, pratiquement deux lois de finances d’un coup. Le Mouvement 5 Etoiles est sur les barricades contre la régularisation des travailleurs migrants alors qu’il est fortement voulu par Italia Viva. Quant au ‘’paquet pour les entreprises’’, il aurait été mis au point par Gualtieri et son équipe du ministère avec un lien constant et direct avec la nouvelle présidence du Patronat italien, Confindustria ».
ENTRETIEN, La Stampa, de Andrea Crisanti, virologue, conseiller pour l'urgence Covid-19 de la Région de la Vénétie: « '' Oui aux différenciations régionales mais maintenant préparons-nous à de nouvelles zones rouges '' » : « ''La phase 2 est comme un territoire encore inexploré, il faut de la prudence, des tests pour le dépistage et le contrôle et de la promptitude dans la création de zones rouges. Dans une semaine nous observerons les premiers résultats de la phase 2, si les cas sont encore en diminution nous pourrons rouvrir partout, même si en Piémont et Lombardie il serait mieux d'attendre encore quelques semaines. L'épidémie pourrait revenir en Italie depuis l'étranger. Il faut contrôler les aéroports, faire un traçage sur ceux qui arrivent et faire des tests ciblés. Il faut des accords internationaux.''»
COMMENTAIRE, La Stampa, F. Bei : « Conte-Di Maio. Coup de froid sur l’anticipation de la nouvelle » : « La photo à l'aéroport militaire de Ciampino de Silvia Romano entre Giuseppe Conte e Luigi Di Maio n'a pas suffi à dissiper le coup de froid de ces deux derniers jours entre Palais Chigi et la Farnesina. Un affrontement entre le président du Conseil Conte, qui a "géré médiatiquement" et a donné l'annonce de la libération de la kidnappée la plus célèbre d'Italie, et le ministre des Affaires Etrangère Di Maio, qui n'a pas été mis au courant de la nouvelle, après que ses hommes aient travaillé pendant des mois sur cette affaire. En revanche, le ministre de la Défense, Lorenzo Guerini, ne s'est pas rendu à Ciampino et s'est dit étonné par cette course à la présence autour de Silvia Romano e de sa famille. Dans la soirée, des sources officielles ont dit qu'il y aurait eu un éclaircissement entre Conte et Di Maio et que la question aurait été au final considérée comme un " malentendu désagréable " ».
ARTICLE-SONDAGE, Repubblica, I. Diamanti: « Si l'Allemagne éloigne l'Italie de l'Europe » : « Les Italiens se sentent de moins en moins Européens et de plus en plus désenchantés par la zone euro. Le Covid-19 a accentué ultérieurement l'euro-délusion et renforcé un sentiment qui pousse à regarder au-delà de l'Union européenne. L'écart entre les États-Unis et la Russie s'est réduit considérablement. 31% des Italiens expriment aujourd'hui confiance envers les États-Unis. 28% vers la Russie. Seulement 3 points d'écarts contre 11 par rapport à l’année précédente. En même temps la confiance envers la Chine augmente. Celle envers l'Allemagne s'écroule : 16 points en moins. La France est considérée avec confiance par seulement 2 Italiens sur 10. La sortie de l'Italie de l'Europe et de la zone euro n'intéresse pas les Italiens, qui au contraire s'en inquiètent à cause des conséquences économiques et sociales. Le risque est celui de finir en marge, sans alliés et sans ennemis. Loin de l'Europe et loin de l'Occident. Un pays dépaysé. Contaminé par le virus de l’indifférence géopolitique. »
ENTRETIEN, Repubblica, d’Isabel Schnabel, membre du comité exécutif de la BCE : « '' La BCE est prête à renforcer son action. Pas d’austérité avec le MES '' » : « '' Seule la Cour de justice européenne a compétence sur la Banque Centrale européenne. Nous continuerons notre politique monétaire, les marchés l'ont compris. Le Recovery Fund qui est en discussion dans l'Union Européenne est un premier pas important. En plus des prêts il faut des transferts d'argent pour faire face à la crise économique et relancer la croissance. Le choc économique a touché tous les Pays mais certains plus fortement, comme l'Italie. Il serait nuisible que les Pays les plus touchés dépensent moins. Ce n'est pas seulement une question de solidarité mais d’intérêt. Nous sommes tous concernés, s’il y a une brèche, c’est tout le bateau qui coule.'' »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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10/05/2020
Le Forum voor Democratie prend part à l’exécutif de la province du Brabant du Nord.
Pays-Bas. Brabant du Nord. Le Forum voor Democratie prendra part à l’exécutif de la province du Brabant du Nord avec les libéraux du VVD, les démocrates-chrétiens du CDA et le parti Lokaal Brabant. La coalition dispose de 28 sièges et l’opposition de 27 sièges.
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