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10/05/2020

"Merci à toutes les mères."

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Allemagne. 

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"Merci à toutes les mères. Bonne fête des mères. L'AfD à la Chambre des députés."

09/05/2020

Autriche : commission d’enquête parlementaire au sujet du scandale d’Ibiza.

Autriche. La commission d’enquête parlementaire au sujet du scandale d’Ibiza commencera ses auditions le 4 juin 2020 avec l’ancien président du FPÖ Heinz-Christian Strache et l’ancien vice-maire FPÖ de Vienne Johann Gudenus.

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Johann Gudenus et HC Strache à Ibiza

Pirna : une subvention à une association antinationale coupée pour cause de coronavirus.

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Allemagne. Saxe. Pirna. En conséquence des restrictions financières liées à la crise du coronavirus, les patriotes de l’AfD, les Électeurs libres et l’Initiative « Pirna peut plus » (constituée des restes du parti Tournant bleu de Frauke Petry) ont voté ensemble, le 21 avril 2020 lors d’une réunion du Conseil municipal par 15 voix sur 26, la suppression de moyens financiers de 9.000 euros accordés à l’association gauchiste Aktion Zivilcourage qui lutte contre le nationalisme. La collaboration entre cette association et la ville existait depuis vingt ans. L’association Aktion Zivilcourage n’est pourtant pas mise en danger dans son existence par cette mesure, car elle touche toujours de l’argent de ministères, de fondations, de projets et de personnes privées. Afin de pallier ce manque financier, Aktion Zivilcourage désire lancer une campagne de financement participatif.

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Pirna, située près de Dresde, compte 38.000 habitants.

Wilders et Baudet dénoncent l'attaque d'un restaurant juif par un immigré palestino-syrien.

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Pays-Bas. Le PVV de Geert Wilders et le Forum voor Democratie de Thierry Baudet dénoncent l’attaque d’un restaurant juif par un immigré palestino-syrien qui a déjà été condamné dans le passé pour des faits similaires.

Allemagne : la CDU d'Angela Merkel et son allié bavarois, la CSU, donnés au plus haut depuis 3 ans.

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Allemagne. La CDU d'Angela Merkel et son allié bavarois, la CSU, sont donnés au plus haut depuis 3 ans au sein d'un sondage Forsa. L'AfD est donnée à 10 %.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/forsa.htm)

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CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

FDP : libéraux

die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

Sonstige : autres

08/05/2020

L'AfD n'a toujours pas de vice-président de la Chambre des députés.

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Allemagne. L’AfD n’a toujours pas de vice-président de la Chambre des députés, alors qu’elle a droit à ce poste. Cinq candidats de l’AfD ont échoué à se faire élire.

Alexander Gauland estime que le 8 mai 1945 est un jour ambivalent.

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Allemagne. Le co-dirigeant du groupe des élus de l’AfD à la Chambre des députés Alexander Gauland estime que le 8 mai 1945 est un jour ambivalent :

https://www.i24news.tv/fr/actu/international/europe/15887...

07/05/2020

La crise du coronavirus profite toujours à Angela Merkel.

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Allemagne. La CDU de la chancelière Angela Merkel et son allié bavarois, la CSU, profitent de la crise du coronavirus.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/dimap.htm)

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CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

FDP : libéraux

die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

Sonstige : autres

Pologne : les élections présidentielles sont repoussées.

Pologne. Les élections présidentielles sont repoussées « à la première date possible » en raison de la crise du coronavirus.

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"Conte prêt à anticiper certaines réouvertures."

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Italie. Revue de presse.

La ''phase 2'', et notamment la disponibilité du Président du Conseil d'anticiper la réouverture de certaines activités professionnelles selon les zones, fait les gros titres des médias italiens : « Réouvertures, Conte accélère » - " Possible réouverture anticipée de bars, restaurants et coiffeurs '' (Corriere della Sera), « Tridico (Inps): possible régularisation des aides à domicile étrangères » - ''Conte prêt à anticiper certaines réouvertures (La Stampa), «Fisc et impôts, report en septembre » (Sole 24 Ore), « Réouvertures à partir du 18, Conte accélère » - '' Assiégé, Conte anticipe la réouverture de bars, restaurants et coiffeurs' (Il Messaggero), « Les bars et les restaurants ouvriront avant » (Il Mattino), « Les désespérés sanctionnés » - ''Les patrons des restaurants sanctionnés à hauteur de 400 € pour avoir protesté dans la rue'' (Il Giornale).

La polémique autour de la sortie de prison de certains chefs de la mafia, en raison de la crise sanitaire dans les prisons, et les réponses du ministre de la Justice A. Bonafede (M5S) sont également très commentées : « "Boss mafieux", le ministre Bonafede fait marche arrière » (La Repubblica), « La phase 2 des boss, tous en prison » (Il Fatto Quotidiano).

ANALYSE, La Stampa, M. Sorgi : « Un autre coup porté au président du Conseil » : « Renzi a ouvert un autre front pour pousser le président du Conseil à bout : celui de la proposition de la ministre de l'Agriculture Bellanova (PD) d'une amnistie pour les travailleurs agricoles étrangers en situation irrégulière qui récoltent des tomates et des fruits. L'exploitation des ouvriers agricoles et les gens qui sont derrière ce phénomène du « caporalato » sont une partie de la vie de Bellanova (elle aussi, jeune, travaillait dans les champs) et elle n'abandonnera pas si facilement. Le M5S a réagi par un non très dur, préoccupé de prêter le flanc à la droite sur une question comme l'immigration clandestine, sur laquelle Di Maio a toujours partagé la ligne dure de Salvini. C'est l'énième affaire qui met encore plus en difficulté le gouvernement sur les négociations pour le décret " mai " et le responsable du M5S Crimi, ainsi que la ministre du Travail Catalfo, ont souligné que pour le M5S les chômeurs et les précaires italiens sont absolument prioritaires. Le PD et LEU sont d'accord avec la ministre Bellanova et Forza Italia, avec Mara Carfagna, ouvre à cette possibilité, tandis que Salvini et Meloni affirment que dans un moment comme celui-ci de grave crise sanitaire et économique, ils ne se seraient jamais attendus à une discussion sur ce problème. Reste à voir jusqu'où iront Renzi, Bellanova et Italia viva. Est-ce que ce qui compte le plus c'est la défense des immigrés en situation irrégulière, problème, on le sait, difficile à résoudre, ou l'usure du Conte-bis à laquelle Renzi est tout entier dédié ». 

ARTICLE, Corriere della Sera, A Trocino : « Migrants, gouvernement divisé. Conte sert de médiateur avec les renziens" » : « Face à des positions opposées, Crimi qui dit non à l'amnistie des migrants irréguliers et la ministre Bellanova qui répond que sans amnistie elle est prête à démissionner, Conte joue le rôle de médiateur avec les renziens et convoque, aujourd'hui, une réunion avec les dirigeants d'Italia Viva, pour tenter de trouver une solution à cette division au sein du gouvernement. Cet affrontement politique met quand même en évidence les faiblesses du gouvernement et d'une partie du M5S nostalgique des politiques de Salvini sur les migrants. La crise des ouvriers agricoles extracommunautaires est grave, le marché a été bloqué par le coronavirus et l'Italie n'a pas été capable d'ouvrir des " couloirs verts " européens pour la main-d'œuvre saisonnière. Pour cette raison, la ministre Bellanova propose une amnistie des travailleurs irréguliers et exploités, thème qui crée de nombreux problèmes à la majorité ». 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Alfonso Bonafede, ministre de la Justice : « Risques d'infiltrations, il faut agir tout de suite » : « '' Je souhaite un changement radical au Département de l'administration pénitentiaire (Dap) ; les décisions sont prises par les magistrats mais nous devons garder le maximum d'attention possible sur les détenus, surtout ceux qui sont sous haute surveillance et au régime carcéral du 41-bis. Il faut éviter que d'autres chefs mafieux sortent de prison, et faire en sorte que certains y retournent. En ce moment où le pays est en train de se relever, il faut protéger notre économie des infiltrations mafieuses, c'est pourquoi nous devons agir vite. Il n'y a eu aucune interférence directe ou indirecte dans le choix de ne pas nommer Nino Di Matteo au Dap. J'ai considéré qu'il était préférable de lui permettre de rester travailler à mes côtés au Ministère ''. »

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco, A. Cuzzocrea : « Et pour sauver le ministre, Conte convoque les renziens tentés par la motion de censure » : « Le ministre de la Justice Bonafede est le maillon faible qui préoccupe le président du Conseil et Conte a été obligé à accepter ce qu'il n'avait jamais accepté jusqu'à maintenant : une rencontre seulement avec Italia Viva, pour sauver le ministre de la Justice du M5S qui a très mal géré la mise en liberté des chefs mafieux à cause du coronavirus. Conte est conscient de l'imbroglio né de la libération des mafieux car le virus ne peut pas être un alibi pour renvoyer chez eux ceux qui ont commis des crimes horribles, le ministre Bonafede ayant quand même fait une marche arrière sur cette question, et Renzi serait prêt pour une trêve, puisqu'une partie de ses groupes ne veut pas la crise. Conte tente d'accélérer pour trouver une solution à cette situation embarrassante ainsi que pour des explications sur la diatribe avec Nino Di Matteo ».

OMMENTAIRE, La Stampa, S. Folli: « Le mauvais ministre dans le gouvernement fatigué » : « En d'autres temps, l'affaire des chefs de la mafia sortis en masse de prison aurait provoqué la démission du ministre de la Justice dans le cadre d'une responsabilité politique objective. Dans la République du M5S, Bonafede reste pour l'instant à sa place et s'efforce de renvoyer en prison les chefs mafieux. Mais il est évident que dans les dernières heures la crédibilité du gouvernement Conte a subi un coup, cette fois sur le terrain très délicat de l'ordre public et de la sécurité des citoyens. L'entente entre le PD et le M5S est fragile, chaque jour un peu plus. Renzi est tenté de signer avec la Ligue la motion de défiance envers le ministre Bonafede : ce serait un geste de rupture fort dans la coalition, aux effets déstabilisants. Les démocrates de Zingaretti sont pour maintenir le statu quo sans limites de temps, mais ils craignent chaque jour l'embuscade. Le M5S ne fait plus trop confiance à Conte, qu'il considère trop ambitieux, mais n'a pas d'autres cartes à jouer. Comme l'a suggéré Emanuele Macaluso, il faudrait reconstruire un réel pacte politique entre PD, M5S et LeU, éventuellement en y incluant le parti de Renzi. Ce pacte devra considérer les scénarios économiques qui se déclinent, aussi au niveau international : l'affaire Chine n'est pas une bagatelle de moindre importance mais un thème crucial de l'avenir proche, qui que soit le nouveau président des États-Unis. Nos alliés européens l'ont compris, chez nous il y a encore trop d’ambiguïtés. Il faudrait se tourner vers le sens institutionnel du Président de la République. Même si l'expérience nous apprend qu'une fois que le tissu politique est lacéré, le sens des institutions peut ne pas suffire pour ne pas trébucher. »

ARTICLE, La Repubblica, A. Ziniti : « Phase 2 des passeurs à nouveau en mer. 800 débarqués en un mois, 350 en mai. »

ENTRETIEN, Il Foglio, d’Enzo Amendola (Parti Démocrate), ministre des Affaires Européennes : « La Chine? L’Italie ne s’opposera pas à une enquête internationale sur l’origine du virus. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

06/05/2020

Frauke Petry acquittée par la Cour fédérale.

Allemagne. L’ancienne dirigeante de l’AfD Frauke Petry a été acquittée par la Cour fédérale de la condamnation prononcée par le tribunal de l’État de Saxe pour fausse déclaration en tant que témoin devant la Commission électorale du Parlement de Saxe.

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Frauke Petry

Solution grecque donnée à 5 %.

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Grèce. Un sondage ProRata réalisé fin avril 2020 donne les conservateurs de la Nouvelle Démocratie à 46 % et les patriotes de Solution grecque à 5 %.

18ème anniversaire du décès de Pim Fortuyn.

Pays-Bas. Le dirigeant patriote néerlandais Pim Fortuyn a été assassiné il y a 18 ans.

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"La majorité divisée sur le revenu d'urgence et sur les régularisations."

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Italie. Revue de presse.

La phase 2, et notamment les divisions au sein de la majorité sur l'adoption du décret prévoyant des aides aux familles et aux entreprises, font les gros titres des médias italiens : « Économie, bras-de-fer au sein du gouvernement » - " La majorité divisée sur le revenu d'urgence et sur les régularisations '' (Corriere della Sera), « Masques et aides, les couacs de la réouverture »  (La Repubblica), « Le bras-de-fer ralentit les aides » - '' Tensions sur le décret'' (Il Messaggero), « Les aides reportées, le gouvernement en difficulté» - ''Le décret d'avril encore reporté en raison des divisions'' (Il Mattino), « Conte : ''voilà comment les régions peuvent ouvrir plut tôt »  (Il Fatto Quotidiano), « Berlusconi : voici mon plan de sauvetage de l’Italie » (Il Giornale).

La sentence de la Cour constitutionnelle allemande sur le programme d'achat des titres d’État par la BCE est également très commentée : « Prodi : ''Berlin n'a plus de confiance dans l'Europe'' » - '''La Cour constitutionnelle allemande met en doute l'action de la BCE'' (La Stampa), « Ultimatum à la BCE par la Cour allemande » (Sole 24 Ore).

Les JT ouvrent sur le coronavirus et tout particulièrement sur la rencontre entre le Président du Conseil et les partenaires sociaux, sur la baisse des contagions et sur le début de la « phase 2 ». Le débat entre la Cour constitutionnelle allemande au sujet des critères d’achat de titres par la BCE est aussi abordé.

ENTRETIEN, Fatto Quotidiano, de Giuseppe Conte, Président du Conseil : « Si les Italiens continuent ainsi, la contagion n’augmentera pas mais la crise économique sera douloureuse » : « ‘’Aucune Cour constitutionnelle ne peut dire à la BCE ce qu’elle doit faire. L’indépendance de la Banque Centrale Européenne est à la base des traités européens et par conséquent reconnue aussi par l’Allemagne. Concernant l’Italie, après les décrets « Liquidité » et « Soins à l’Italie » celui de mai à hauteur de 55 milliards doit, c’est mon souhait, être adopté d’ici la fin de la semaine. Il y a eu des raisons techniques pour le retard : toutes les mesures de soutien des entreprises doivent prendre en considération le ‘’cadre temporaire’’ qui a été revue ces jours par la Commissaire à la concurrence Mme Vestager. Une mesure importante permettra aux citoyens un crédit d’impôt pour rénover les immeubles : nous nous attendons à une hausse de l’emploi dans le secteur du bâtiment. Nous débloquons aussi 3 milliards aux communes pour les travaux de maintenance et les œuvres publiques. Nous travaillons aussi à un plan extraordinaire dans le bâtiment des écoles, en collaboration avec les institutions locales. Le gouvernement est en train de travailler pour prévenir et limiter les effets négatifs sur le plan économique et social. Le président du Patronat, Bonomi, peut nous adresser ses propositions sur le soutien aux entreprises, à condition qu’elles soient spécifiques et concrètes. Dans un système économique qui marche, l’Etat doit être en retrait mais je n’exclue pas, dans le contexte actuel, que l’Etat puisse assumer, avec prudence et attention, un rôle plus actif. Je ne pense pas à un plan de nationalisation comme par le passé, mais nous pouvons élargir l’éventail des soutiens aux entreprises. Pour les réouvertures, puisqu’il existe des seuils d’alarme, nous sommes en mesure d’évaluer une anticipation des ouvertures pour certaines activités avec des distinguos géographiques : cinémas, théâtres, les centres esthétiques, les coiffeurs’’. Sur le Fonds de redressement européen, nous entrons dans une phase décisive. Il y a une demande plus ambitieuse de la part de l’Italie, la France et l’Espagne et une appréciation plus ‘’frugale’’ de la situation par les pays du nord. Nous continuerons à nous battre pour que l’hypothèse plus ambitieuse l’emporte. Mais le fonds de redressement commencera vraisemblablement après l’été. Je reste de l’avis que le MES ne nous sert pas’’. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Luigi Di Maio, ministre des Affaires étrangères : « La Chine est un partenaire mais les valeurs de l'Italie sont celles de l'OTAN. Notre centre de gravité ne change pas »:

Ministre Di Maio, les Etats-Unis affirment que la Chine est responsable du Covid 19, qui s'est échappé d'un laboratoire. La Chine rejette les accusations. Qui a raison ?R. «’’Je ne veux pas entrer dans les détails, nous prenons au sérieux les préoccupations de Washington, ainsi que les positions prises par les services de renseignement américains et leurs experts. Je pense que la chose la plus sage à faire dans ces circonstances est de s'appuyer sur la science. Seule la science peut nous donner des réponses, et je crois que cette discussion sur l'origine du virus ne devrait pas avoir pour but de trouver un coupable, mais de savoir comment nous pouvons nous équiper à l'avenir face à une menace différente, comme la pandémie actuelle».

 D'autres pays, en revanche, soupçonnent un manque de transparence de Pékin sur la propagation du virus. Par exemple, la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne.R. "La question de la transparence est fondamentale, en particulier dans les relations internationales. Lorsque la crise sanitaire a commencé, j'ai assuré à tous mes interlocuteurs étrangers que l'Italie agirait avec un maximum de transparence. Et c'est ce que nous faisons. Nous demandons naturellement à tous nos partenaires la même transparence".

Certains États américains comme le Missouri ont poursuivi la Chine en justice. La Lombardie envisage également des actions.R. «J'en ai vu d'autres, comme celui de New York, remercier la Chine pour son aide. Mais vous voyez, le point n'est pas celui-là, on ne peut pas tout disperser à chaque fois dans l'affrontement entre l'Est et l'Ouest, je crois que ceux qui ont le devoir de représenter les institutions doivent toujours avoir un concept très clair à l'esprit : l'intérêt national. Cela signifie avoir des valeurs auxquelles nous sommes attachés, telles que les valeurs euro-atlantiques. Ce n'est pas une coïncidence si l'Italie est et reste fermement au sein de l'OTAN et de l'UE, non pas parce que c'est une habitude pour nous, mais parce que cela représente un intérêt stratégique. Et puis il y a les partenaires, avec lesquels nous dialoguons franchement. Parmi ceux-ci, il y a aussi la Chine, qui, je tiens à le rappeler, entretient des relations commerciales très étroites avec la France et l'Allemagne dans divers secteurs».

Pour de nombreux observateurs, le gouvernement semble favoriser un axe avec Pékin et Moscou. Certains vous accusent de mettre beaucoup plus l'accent sur l'aide chinoise ou russe que sur l'aide américaine.R. «Laissez-moi vous dire que les États-Unis sont notre principal allié. Nous partageons beaucoup de choses avec les États-Unis, tant en termes de commerce que de valeurs. La même commande remportée par Fincantieri ces derniers jours témoigne des relations très fortes avec Washington, dont nous sommes fiers. Le Président Conte a une excellente relation avec Donald Trump, j'entretiens la même relation cordiale avec mon homologue Mike Pompeo. Ce sont les faits. Le centre de gravité ne bouge pas, la politique étrangère n'a rien à voir avec l'aide dans cette urgence sanitaire où nous avons vu des milliers et des milliers de nos citoyens mourir. L'Italie est un pays fort et autonome qui pense par lui-même. Elle remercie un pays quand on l'aide, mais elle ne se laisse pas conditionner et franchement, je trouve cela singulier d'en parler. Dans aucun autre pays de l'UE, ce débat n'a eu lieu. La chancelière Angela Merkel s'est rendue en Chine à de nombreuses reprises et personne ne l'a accusée d'être pro-chinoise».

Mais vous êtes le ministre qui a signé la route de la soie...R. «Voilà, là aussi. Vous souvenez-vous lorsque l'Italie a pris la présidence du G7 ? Je vous le dis, en 2017. Nous étions à l'opposition. Et même alors, malgré son rôle de pays président du G7, l'Italie a participé à la première édition du forum sur la Belt and Road. La Route de la soie peut ouvrir de nouvelles opportunités commerciales pour le Made in Italy. Dites-moi pourquoi en 2017, il n'y a pas eu le même débat médiatique qu'aujourd'hui. Je le répète : il s'agit de l'intérêt national. Nous sommes avec l'OTAN, aux côtés des États-Unis et de nos alliés et nous entretenons également des relations commerciales avec d'autres partenaires, y compris la Fédération de Russie, je ne vois pas où est le problème».

Si les tensions internationales augmentent, quelle sera la stratégie de l'Italie ?R. «Espérons qu'elles n'augmenteront pas. Dans une telle situation, il est souhaitable que le monde s'unisse et non qu'il se divise».

Les tensions politiques sont également à Rome. Le président du Conseil a été attaqué par Renzi, mais la gestion de la phase 2 a également fait l'objet de critiques au sein du PD. Le gouvernement tient-il le coup ?R. «Nous nous demandons depuis des décennies si le gouvernement tient le coup. C'est seulement en Italie, pendant une pandémie, avec des médecins, des infirmières et des travailleurs sociaux travaillant 24 heures sur 24, que nous commençons à discuter de la possibilité de changer de gouvernement. Nous devrions tous travailler au service de ceux qui combattent le virus en première ligne. Nous n'avons pas besoin de polémiques pour l'instant, mais de faire repartir le pays et l'économie, avec la prudence que la science suggère».

 

Le M5S pourrait-il se joindre à un gouvernement d'union nationale ? Voudriez-vous voter sur la plateforme Rousseau ?R. «Il y a un gouvernement et il doit être soutenu. Point final. Restons loin des calculs politiciens. Nous ne sommes pas intéressés».

Au sein de la base du M5S, il y a un malaise sur les propos du procureur Di Matteo, que vous avez toujours considéré comme un modèle, sur le ministre Bonafede.R. «Nous sommes entrés au Parlement avec l'intention claire d'arrêter les mauvaises pratiques et d'éradiquer les mafias. Le ministre Bonafede a toujours montré qu'il était droit et il ne me semble pas qu'il y ait eu la réaction que vous décrivez, au contraire Alfonso a été soutenu par tout le monde et par le gouvernement...».

La Cour constitutionnelle allemande a émis une réserve sur leQuantitative easing. Que pensez-vous de l'affaire ?R. «La question est ici beaucoup plus large et tourne autour d'une question : l'Europe veut-elle assurer son avenir, croit-elle en son projet ? Notre avenir réside dans cette réponse. L'UE ne peut pas se considérer comme l'UE uniquement lorsqu'il y a des règles à dicter sur le marché intérieur. Nous devons comprendre qu'il s'agit d'un défi commun’’».

ARTICLE, Repubblica, T. Ciriaco, A. Cuzzocrea : « Le décret dans l'impasse. Conte réfléchit à une réduction fiscale pour les entreprises » : « La bataille fait rage dans la majorité autour du 'décret de mai'. Conte prépare une relance pour convaincre Italia Viva et la Confindustria d’accepter les mesures. Italia Viva voudrait que soit prévue une réduction des impôts pour les entreprises en difficultés, ou des interventions illimitées. Le ministre Gualtieri n'est pas d'accord, son système prévoit que l'argent distribué par l'État soit égal aux sommes que l'entreprise investit pour se moderniser, ou pour augmenter l'emploi. Les affidés de Renzi ne digèrent pas non plus le 'revenu d'urgence' : le PD voudrait le limiter au mois de mai et juin mais le M5S le revendique comme une de ses mesures-clé. Conte rencontre aujourd'hui le patronat. À l'étude il y a aussi une proposition de la ministre du Travail, Nunzia Catalfo, qui prévoit une réduction des horaires de travail en maintenant le même niveau de salaire et avec la conversion des heures en formation. Un accord semble possible sur la régularisation des immigrés qui travaillent dans l'agriculture et pour les auxiliaires de vie. Il reste à résoudre le problème des entreprises qui facturent plus de 50 millions : l'accord politique est conclu mais on attend les nouvelles règles européennes. »

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Ducci: « Migrants et aides aux entreprises. Haute tension dans le gouvernement » : « La majorité est divisée sur les mesures économiques. Le 'revenu d'urgence' du M5S et la régularisation des immigrés proposée par la ministre Bellanova (Italia Viva) sont les points les plus problématiques. La ministre du Travail Catalfo veut réduire l'horaire de travail sans que soient touchés les salaires. Il n’y a pas encore d'entente sur les modalités d'utilisation d'environ 10 milliards d'euros pour les petites et moyennes entreprises. Italia Viva et M5S ne sont pas d'accord sur la participation de l'État dans le capital des sociétés. »

ANALYSE, Corriere della Sera, M. Breda « Si le gouvernement Conte tombe, pour le Quirinal il n’y a que les élections anticipées » : « Certains, entre Montecitorio et les plateaux télévisés, entrevoient le scénario suivant : la chute du gouvernement Conte avant l’été, l’ouverture d’une négociation tous azimuts d’où naîtrait un exécutif de ‘’santé publique’’ auquel confier la croissance économique de l’Italie. Or les choses ne vont pas ainsi. La crainte de Mattarella est un encerclement systématique de Conte par les oppositions. Ce dernier pourrait tomber même pour un banal accident parlementaire. Ce serait alors une crise « dans le noir total » qui préoccupe le chef de l’Etat. Mattarella a sur son bureau l’arme de la dissolution des Chambres. Il serait prêt à l’utiliser immédiatement car il a déjà dit que, toute formule politique ayant été tentée, Conte est le dernier président du Conseil de cette législature. Sinon, les élections anticipées auraient lieu en septembre. Et d’après les récents sondages, aucun camp n’est en mesure d’en prévoir le résultat. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera F. Fubini « Un revers pour l’Europe. L’objectif est de remettre en discussion tout le système d’aides anti-crise” - ‘’Du résultat de ce bras-de-fer il sera possible de comprendre si dans la zone euro le dernier pouvoir est dans les mains des institutions communes ou à celles nationales. Et surtout de comprendre quelles seront les conséquences pour l’Italie. C’est maintenant à la Chancelière de décider si mettre en crise les fondements de la zone euro en restant silencieuse. : « Le piège politique et légal mis en charge par la Cour constitutionnelle allemande, avec des mots de mépris envers la sentence des collègues européens qui serait ‘’intenable’’. Selon Karlsruhe, les achats de titres d’Etat de la BCE ne devraient pas dépasser le tiers de chaque titre émis par un pays. Or, à ce stade la BCE est en train d’acheter en large mesure des titres français, espagnols et italiens. Si le plafond d’un tiers devait être confirmé, la conséquence serait que d’ici 18 mois la BCE ne pourrait plus soutenir la dette de Rome. Si la Cour allemande devait ne pas être satisfaite par les explications de Francfort, elle serait prête à demander au Bundesbank de sortir des opérations de la BCE. Or, un euro-système, sans le poumon allemand, serait vu par les marchés comme sur le point d’imploser. La BCE a immédiatement répété son indépendance et Lagarde en a informée Merkel. Pour cette bataille (peut-être) finale pour l’euro, l’Italie a une place spéciale ».  

ENTRETIEN, La Stampa, de Romano Prodi, ancien président du Conseil et ancien président de la Commission Européenne: « 'Une décision dangereuse. Berlin a perdu confiance dans l'UE'’ » : « ''Je ne crains pas des revers dramatiques, mais il faudra connaître le dispositif dans les détails. C'est une décision ambiguë et qui, dans la substance, reflète l'attitude actuelle de l'Allemagne envers l'Europe, qui n'est ni chaude ni froide mais plutôt tiède. Malheureusement la dispute en Europe continuera tant que les pouvoirs et les règles des institutions européennes ne seront pas changés et la solidarité européenne restera toujours limitée par la faiblesse de ses institutions. La chose la plus importante est que la réponse du porte-parole de la présidente von der Leyen peut se résumer ainsi : la loi européenne est supérieure à celle nationale. Il existe le risque que l'insuffisance d'une politique européenne forte prolonge la crise et qu'un ressentiment populaire envers l'Europe soit convoité par les forces anti-européennes. '' »

ENTRETIEN, La Stampa, de Pierre Moscovici, ancien commissaire européen pour les Affaires économiques : « "Nous devons éviter une crise de la dette. Si nous laissons seule l'Italie, ce sera la fin ’’ » : « " C'est le moment de la solidarité, la crise que nous sommes en train de vivre montre qu'une Union politique est indispensable. Il faut organiser un plan ambitieux pour faire face à cette grave situation économique, le programme de la BCE a contribué à sauver la Zone euro " ».

ARTICLE, La Repubblica, A. D’Argenio « Italie, le PIB à -9,5% et reprise en 2021 » : « Aujourd’hui la Commission Européenne rendra publiques ses prévisions. L’Italie s’écroule avec une récession bien plus profonde par rapport à la moyenne européenne. Les prévisions sont même plus pessimistes par rapport à celles du gouvernement d’il y a quelques semaines (-8%). Les chiffres des prévisions de la Commission ressemblent à ceux d’un bulletin de guerre. L’Italie, toutefois, ne sera pas la lanterne rouge du peloton. Il s’agit de chiffres qui circulaient déjà dans les couloirs du gouvernement. Conte avait déjà affirmé ‘’Il y aura un brusque arrêt du PIB, il faudra nous remonter les manches’’. La question politique de cette crise se pose toujours : peut-on permettre qu’un virus où personne en Europe n’a de responsabilité, déclenche une récession où les faibles en sortiront plus faibles et les forts plus forts ? Si l’Europe est une communauté, ne devrait-elle pas réagir avec solidarité ? Ce sont là les arguments avec lesquels les gouvernements du Sud et la Commission européenne reviendront faire pression sur le fonds européen de redressement et ses obligations communautaires appelés à donner aux pays les plus endettés les mêmes munitions de ceux avec les granges pleines. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Anvers : le Vlaams Belang distribue gratuitement des masques.

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Belgique. Flandre. Province d’Anvers. Anvers (Antwerpen). Le Vlaams Belang distribue gratuitement des masques, de ce mardi à ce jeudi. Ils peuvent être retirés au secrétariat du parti.

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La direction de la ville d’Anvers (N-VA) a interdit au Vlaams Belang de distribuer des masques devant les gares.

Wuustwezel : distribution de masques aux personnes âgées.

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Belgique. Flandre. Province d'Anvers (Antwerpen). Wuustwezel. La conseillère municipale Carrera Neefs et la section locale du Vlaams Belang distribuent des masques aux personnes âgées.

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Kickl exige que chaque Autrichien reçoive un bon de 1.000 euros afin de réaliser des achats.

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Autriche. Le chef de file des élus du FPÖ à la Chambre des députés Herbert Kickl exige que chaque Autrichien reçoive un bon de 1.000 euros afin de réaliser des achats.

Beatrix von Storch : les étrangers illégaux entrent en Allemagne, alors que les légaux n'entrent pas.

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Allemagne. La vice-présidente du groupe des élus AfD à la Chambre des députés Beatrix von Storch dénonce le fait que des demandeurs d’asile, censés demander l’asile dans le premier pays traversé membre de l’Union Européenne, continuent à arriver en Allemagne alors que les étrangers désirant entrer légalement en Allemagne ne peuvent pas le faire à cause de la crise du coronavirus.

05/05/2020

Tom Van Grieken demande une taxe sur les produits chinois, si ce pays ne coopère pas.

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Belgique. Le président du Vlaams Belang Tom Van Grieken désire qu’une taxe corona frappe les produits chinois, si la Chine refuse de fournir des informations sur ce qui s’est passé en Chine.

"Agréable fête de la Libération"

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Pays-Bas. Le 5 mai, la libération du pays est fêtée.

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"Agréable fête de la Libération"

Jour de la Libération.

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Pays-Bas. Le 5 mai, la libération du pays est fêtée.

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"Fêtez la Liberté"

Le dirigeant du FPÖ de Vienne Dominik Nepp parle du "virus des demandeurs d’asile".

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Autriche. Vienne. Le dirigeant du FPÖ de Vienne Dominik Nepp parle du « virus des demandeurs d’asile » :

https://autriche-matin.at/2020/05/05/virus-des-demandeurs...

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Dominik Nepp

"Les villes se repeuplent mais sans chaos."

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Italie. Revue de presse.

La ''phase 2'', et notamment le bilan du premier jour de réouverture de l'Italie après un confinement de deux mois fait les gros titres des médias italiens : « L'Italie redémarre sans chaos » - " Circulation, bus à moitié vides, parcs ouverts. Les malades sous la barre des 10 000 '' (Corriere della Sera), « L'Italie en masque redémarre avec un peu de peur » (La Repubblica), « Phase 2, chaos sur les tests et l'application » (Sole 24 Ore), « L'Italie rouvre, peu de sanctions » - '' L'Intérieur choisit la souplesse dans les contrôles'' (Il Messaggero), « Virus, l'Italie rouvre doucement » - ''Les villes se repeuplent mais sans chaos'' (Il Mattino), « L'Italie rouvre sans chaos mais pas l'économie » (Il Giornale).

Les critiques du Pentagone sur les aides de la part de la Chine et de la Russie à l'Italie sont rapportées par le quotidien turinois « Conte : ''Je ne change pas de politique étrangère''» - ''Le Président du Conseil répond aux alarmes du Pentagone'' (La Stampa).

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Caccia : « Phase 2 : un début ordonné, les enfants dans les parcs et peu de queues » : « La phase 2 a commencée sans confusion, un peu plus de circulation dans les villes mais pas d'assaut sur les bus ni les trains. Presque 5 millions d'Italiens sont retournés au travail, les parcs ont été rouverts et les chiffres de la contagion et des malades ont descendu en dessous de 100 000. Le soulagement et la colère sont les deux côtés d'un nouveau début, les familles ont pu se promener et se rencontrer après deux mois. Mais il y a aussi la colère de tous ceux qui n'ont pas pu rouvrir : les bars, les restaurants, les coiffeurs, les établissements balnéaires, qui voient leur saison de travail encore loin et difficile, et toutes les activités qui sont encore en attente. Donc, les réactions de joie pour la reprise des activités se sont mêlées à l'inquiétude de tous ceux qui n'ont pas pu rouvrir et qui attendent le 18 mai ou le 1er juin pour voir si la contagion reste sous contrôle. Partout le silence est terminé, c'est l'euphorie du redémarrage et la circulation des voitures et quelques embouteillages ont fait comprendre que nous sommes un peu plus libres. Mais hier, la découverte la plus belle a été le sens de responsabilité montré par tous les citoyens qui ont eu beaucoup de patience, ont porté des masques et des gants et ont respecté, le maximum possible, les mesures de distanciation sociale et d'attention parce que le virus est encore là et il faut le craindre ».

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giovanni Rezza, Institut Supérieur de la Santé : « Nous prenons des risques et immédiatement les zones rouges si les cas augmentent » : « Nous devons considérer la phase 2 comme une expérimentation et la réouverture doit absolument être progressive. Notre préoccupation est de donner des règles pour la reprise de toutes les activités mais il faut faire attention aux mesures de distanciation sociale qui pourraient provoquer un retour au confinementLa crise sanitaire n'est pas du tout terminée et nous sommes toujours dans une situation sérieuse d'épidémie. Nous attendons ­ après deux mois d'un confinement très dur, pas comparable à celui de la France et de l'Espagne, beaucoup plus souples. ­Nous prenons nos risques mais nous sommes prêts à créer immédiatement d'autres zones rouges si la contagion et les cas devaient augmenter ». 

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Zatterin: « L’obligation d'agir vite » : « Si le décret d'avril devient le décret de mai, cela veut dire qu'il y a un problème. Mais, si finalement, le décret sera ‘'de juin'’, ça ne serait pas si surprenant. Il y a 55 milliards sur la table, la sagesse imposerait de les semer dans un terrain où puissent fleurir les emplois et non pas dans le marécage où les partis vont chercher les votes. Le virus a fait sauter toutes les contraintes budgétaires, le gouvernement s'est trouvé une dot digne des mille et une nuits. C'est une occasion d'or qui ne devrait pas être gâchée, car il n'y en aura pas d’autre. L'action du gouvernement devrait être un plan d’ensemble équilibré entre protection des travailleurs, soutien à la formation, mesures de garanties et de sûreté pour les entreprises. Ça ira, comme toujours. Mais le risque qu'on puisse revenir tellement en arrière, au point de n’être jamais allé de l'avant, semble une certitude plus qu'une interrogation légitime. »

RETROSCENA, Il Messaggero, A. Conti : « L’économie inquiète le Quirinal et l’hypothèse d’un gouvernement de cohésion ressurgit » : « Mattarella observe le coup d’envoi de la phase 2 : la crainte est que le retour des contagions ne freine le redémarrage économique. L’économie de l’après-virus doit ainsi saisir, selon Mattarella, les opportunités qu’offrent les moments de crise. L’actuelle majorité le saura-t-elle ? Cela demeure la principale inconnue. Il est difficile d’exclure apriori la composition de nouvelles majorités au Parlement. La crise économique qui est prévue en automne risque d’avoir des conséquences dévastatrices surtout dans les zones les plus frappées par le virus (Lombardie et Vénétie) et pourrait ainsi transformer cette cohésion nationale en une solution politiquement plus unie, en une majorité en mesure d’assimiler les préoccupations de Mattarella et de planifier une stratégie de développement innovant en mesure de remettre le pays debout. Si cela devait se concrétiser, le Président ne pourrait qu’en prendre acte. Et les élections anticipées, grande menace de cette législature, disparaitraient ». 

ARTICLE, La Stampa, F. Grignetti, I. Lombardo : « Bonafede (M5S) rattrapé par l'affaire Di Matteo. " Moi, lié aux chefs de la mafia ? Infamant " » : « Le ministre de la Justice Bonafede est plein d'amertume, vexé et préoccupé par les prochains développements. Il n'arrive pas du tout à comprendre l'attaque de Nino Di Matteo. Ce magistrat anti-mafia, icône du M5S, a frappé le ministre, en direct à la télé en quelques phrases critiques, déclarant qu'il avait été choisi par le ministre en tant que directeur des prisons ou des affaires criminelles au ministère mais que le ministre avait changé d'avis 24 heures après, selon lui en raison de pressions inavouables, à la suite des réactions de grands chefs mafieux. Bonafede s'est défendu des accusations du magistrat mais cette affaire risque d'être un grave scandale et d'embarrasser le Palais Chigi ». 

ENTRETIEN La Stampa, de Giuseppe Conte, Président du Conseil : « ‘’L’Italie ne change pas de politique étrangère, les alliés étaient au courant des aides russes’’ » : « Si l’entretien d’hier de Mark Esper était un avertissement à ne pas donner d’espace aux Russes et aux Chinois, notre gouvernement affronte cela avec un calme olympique. ‘’L’Italie, dans un moment de grande nécessité, a demandé et reçu de l’aide par plusieurs pays. Parmi ceux-là, il y a eu aussi la Chine et la Russie. Nous avons géré ces aides avec la plus grande transparence envers l’opinion publique et nos alliés. Ce que je peux dire est que parmi ces aides reçues, pour lesquelles nous avons remercié publiquement chacun, j’aime citer le mémorandum de soutien à l’Italie signé par le Président Trump à hauteur de 100 millions de dollars que Trump lui-même m’a nnoncé lors d’un entretien téléphonique particulièrement chaleureux. Je ne veux pas m’attarder sur la supposée géopolitique de l’aide et je peux confirmer que notre ligne en politique étrangère aujourd’hui est identique à celle d’hier’’. Mais l’entretien d’Esper n’était pas ambigu et deux messages sont passés : tout d’abord, l’administration américaine n’a pas apprécié la récupération en matière de propagande que les Russes ont fait de leur aide humanitaire en Italie. Sur ce point, il y a du nouveau : le 10 mai, sauf coups de théâtre, la mission russe quittera l’Italie. Deuxièmement, attention de ne pas sous-estimer l’enjeu stratégique du nouveau réseau de communication 5G, à ne pas confier aux sociétés chinoise comme Huawei ».

ENTRETIEN, Repubblica, de Lorenzo Guerini, ministre de la Défense : « L'UE et l'Otan sont nos piliers. Transparence sur l'origine du virus » : « '’La pandémie soulève aussi des thématiques géopolitiques. Le partage et la circulation des informations sont essentiels afin que le monde puisse réagir contre la pandémie. Nous dialoguons avec tout le monde, mais les piliers de notre sûreté sont l'Otan et l'Union européenne. Au cours de l'urgence sanitaire la communauté internationale (UE, Usa, Chine, Russie et d'autre pays) a aidé l'Italie mais cela ne change pas notre cadre de référence international. Nous remercions tous pour les aides, mais cela n'a rien à voir avec les piliers de notre positionnement. La défense de nos industries et de nos infrastructures est essentielle, c'est pourquoi le gouvernement a renforcé le golden power. Sur le 5G notre sûreté est plus importante que les critères économiques. L'Italie continuera de maintenir le contrôle de ses ports, qui sont stratégiques.’' »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Raffaele Volpi (Ligue), président de la Commission parlementaire pour la sécurité de la République (Copasir, qui assure le contrôle parlementaire des services de renseignement) : « ‘’L’Italie doit choisir, c’est le pacte avec les Etats-Unis qui est en jeu » : « ‘’Le gouvernement est en retard, il doit rapidement faire un choix stratégique de politique internationale. Nous ne pouvons pas compromettre nos relations avec les Américains. Il ne fait pas de doute que les Chinois et les Russes, surtout les Chinois, diffusent de fausses nouvelles et ils sont clairement en train d’exploiter cette crise pour tenter de s’emparer des avoirs stratégiques de chaque pays. Les Chinois font des affaires, pas la guerre, ils ont une stratégie précise. Sur les accords de ‘’la route de la Soie’’, selon certaines études, il semblerait que l’Italie donne plus qu’elle ne reçoit et cela aussi est un risque. Nous devons choisir de quel côté être, nous ne pouvons pas rester entre deux superpuissances. Il faut planifier une stratégie. Sur les préoccupations du Pentagone, je crois que cela doit être une préoccupation de toute l’Italie. Sur Huawei, le message américain est un conseil et nous, nous avons présenté un rapport très clair où nous disions de laisser tomber cette société. Nous ne pouvons pas révéler des données sensibles mais croyez le Copasir. Le rapport a été voté par tous les partis politiques. Le gouvernement a renforcé le Golden Power’’ »

COMMENTAIRE, La Stampa, G. Riotta « Si l’enjeu est l’Occident » : « Giuseppe Conte, même dans les jours compliqués de l’après-urgence du Covid-19, ferait bien à réfléchir sur le message politique formidable qui lui ont fait parvenir la Maison Blanche et le Pentagone. Les tons d’Esper sont déterminés par deux contextes différents : la rivalité croissante entre Washington et Pékin. La Chine, pour cacher, même en partie, sa débâcle initiale, a lancé une campagne humanitaire globale accompagnée d’une désinformation diffuse, irritant encore plus les Etats-Unis. Et Esper prévient l’Italie sur un deuxième enjeu, le 5G : si nous ne changeons pas de cap par rapport à celui malheureux de l’ancien exécutif M5S-Ligue, nous nous isolerons de nos alliés, du G7 à l’Otan, dans la défense et le commerce. C’est maintenant à Conte de prononcer le mot clé : l’Italie veut rester en Occident ou pas ? Les temps de l’équilibrisme entre le Conte I et le Conte II sont révolus et l’Italie doit réaffirmer, sans d’autres hésitations, vouloir rester parmi les démocraties que, à l’aube de la guerre froide, nos pères ont décidé de rejoindre ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « La droite se divise sur le problème de la Russie » : « Malgré la conviction de Conte sur la solidité de sa majorité, la Phase 2 représente une inconnue pour le gouvernement. A partir d’aujourd’hui la donne change. Le cadre économique se détériore avec des retombées sociales préoccupantes. Si la majorité ne se divise pas, c’est en raison de l’absence d’alternative possible. C’est la seule carte dont dispose le Président du Conseil mais ce n’est pas une assurance vie. Pendant des mois, avant la crise du Coronavirus, on se divisait entre ceux qui prônaient des élections anticipées et ceux qui s’y refusaient par crainte de remettre le pouvoir entre les mains de Salvini. Or, dans tous les sondages, le dirigeant de la Ligue perd des points, il semble avoir perdu de sa superbe et il est devancé par la popularité médiatique de l’homme du moment, le Vénitien Zaia. Certes, la Ligue a déçu son électorat du Nord et Berlusconi a regagné de l’espace au centre de la scène grâce à sa position européenne. Et puis il y a Giorgia Meloni avec sa popularité grandissante qui vient d’une approche vue comme concrète et non-idéologique avec laquelle elle affronte tout problème. Mais le rocher sur lequel Salvini peut échouer demeure celui des relations jamais éclaircies avec la Russie de Poutine. Sur cela, le secrétaire de la Ligue pourrait échouer de manière définitive. Les Etats-Unis ont confiance en Berlusconi et Meloni. Ils ont beaucoup moins de confiance en Salvini. Voici la contradiction de la droite ». 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Italie : les deux partis patriotiques sont donnés ensemble à 42,2 %.

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Italie. Les deux partis patriotiques (Ligue et Frères d'Italie) sont donnés ensemble à 42,2 %.

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Ligue : patriotes

Parti Démocrate : centre-gauche

M5S : anti-système

Frères d'Italie : patriotes

Forza Italia : conservateurs

04/05/2020

UDC : le gouvernement doit lever le droit d'urgence.

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Suisse. Communiqué de l’UDC, premier parti du pays :

Avec l'ouverture aujourd'hui de la session parlementaire extraordinaire, le Conseil fédéral doit lever le droit d'urgence. Parallèlement, il doit, dans la perspective d'une éventuelle deuxième vague de la pandémie, accélérer la mise en place d'un dispositif de prévention des crises, ce qui a été manifestement négligé jusqu'ici. Le groupe UDC exige en outre du gouvernement qu'il procure au pays le matériel de protection nécessaire à un coût plus avantageux. Il combat avec détermination toutes les propositions qui visent à augmenter les aides financières à fonds perdu ou qui contraignent les propriétaires à renoncer au loyer.