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26/01/2020

Jörg Haider aurait eu 70 ans.

Autriche. Jörg Haider aurait eu 70 ans ce dimanche.

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Jörg Haider, gouverneur de Carinthie

Péter Jakab devient président du Jobbik.

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Hongrie. Le Jobbik s’est doté d’un nouveau président : Péter Jakab. Ce dernier a toujours parlé ouvertement de ses origines juives. Son grand-père est décédé à Auschwitz.

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Péter Jakab

25/01/2020

L'AfD de Berlin contrainte de reporter son congrès.

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Allemagne. État de Berlin. Le congrès de l’AfD de Berlin n’a pu avoir lieu ce week-end, à la suite nombreuses menaces pesant sur la personne mettant la salle prévue en location. L’AfD de Berlin en est au troisième report de son congrès suite à des menaces et pressions.

Bal des universitaires 2020.

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Autriche. Le bal des universitaires s’est déroulé ce vendredi 24 janvier 2020 au soir à Vienne. Le président du FPÖ Norbert Hofer y a pris part, ainsi que les FPÖ Ursula Stenzel, Andreas Mölzer, Martin Graff.

Parmi les personnes présentes a figuré Johann Gudenus (autrefois FPÖ).

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Le chef de file de l'aile nationaliste de l'AfD (Allemagne) Björn Höcke a fait le déplacement.

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Johann Gudenus

24/01/2020

Meeting de fin de campagne à Ravenne.

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Italie. Les dirigeants de la Ligue Matteo Salvini, de Frères d’Italie Giorgia Meloni, de Forza Italia Silvio Berlusconi, de Cambiamo Giovanni Toti et de listes civiques ont tenu ensemble, ce vendredi 24 janvier 2020, un meeting électoral à Ravenne afin de soutenir la candidate de la Ligue à la présidence de la région d’Émilie-Romagne Lucia Borgonzoni pour le scrutin de ce dimanche.

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"Maintenant Conte tremble."

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Italie. Revue de presse.

La situation du gouvernement suite à la démission de L. Di Maio et l’imminence des élections en Emilie-Romagne fait les gros titres des médias transalpins. Les commentateurs s’interrogent notamment sur la pérennité du gouvernement Conte II en cas de défaite en Emilie Romagne et sur l’impact  du départ de L. Di Maio de ses fonctions de chef politique du M5S : « Salvini à l’abordage, Conte en tranchée » - ‘’Craintes pour le résultat des élections régionales, Conte ne se rend pas à Davos’’ (La Repubblica), « M5S, hypothèse Taverna » - ‘’Fico et Patuanelli tentent d’isoler Di Maio’’ (La Stampa), « Crimi et l’héritage Di Maio » - ‘’Je serai un vrai chef politique’’ (Il Messaggero), « Maintenant Conte tremble » (Il Giornale).

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco : « Entre grillini et Emilie Romagne, le gouvernement en danger. L’alarme de Conte » : « Le président du Conseil Giuseppe Conte a annulé son déplacement à Davos : c’est le signal d’une forte tension et la crainte que le gouvernement risque d’exploser. Les proches de Giuseppe Conte n'ont pas donné d'explications précises sur cette décision, si ce n'est qu'il devait rester à Rome pour travailler à des "mesures urgentes" à adopter lors du Conseil des ministres, comme le décret pour l’Ilva de Tarente et la réforme de la pression fiscale. Mais la vérité est que Conte a probablement annulé sa venue au Forum économique mondial de Davos en raison de la démission de Luigi Di Maio. Cela souligne les tensions au sein de la coalition gouvernementale et ravive l'inquiétude sur la solidité de l’exécutif, surtout dans l’attente des résultats de prochaines élections régionales en Emilie Romagne. Conte est resté au Palais Chigi pour travailler et il a aussi rencontré plusieurs ministres et parlementaires dans le but de maintenir l’ordre et d’éviter le chaos. Le PD est en train d’établir un nouvel agenda de gouvernement avec ses conditions pour pouvoir rester au gouvernement en cas de défaite. Les renziens, au contraire, pensent à Dario Franceschini en tant que nouveau président du Conseil en cas de crise ».

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco : « La décision des juges peut blinder la législature » : « L’accord de la Cour Constitutionnelle au référendum qui réduit le nombre de parlementaires pourrait être un autre tour de clé destiné à blinder la législature. La possibilité de dissoudre les Chambres avant son déroulement, probablement à la fin du printemps, semble théoriquement, depuis hier, encore plus improbable. Le Quirinal a laissé entendre depuis longtemps qu’il serait inacceptable d’aller aux urnes avec le système actuel, et faire ensuite la consultation référendaire. Le nouveau Parlement naitrait sans aucune légitimité. La sensation est qu’à l’intérieur du gouvernement on espère en une accélération afin de stabiliser la situation en vue des tensions prévisibles après le vote de dimanche. »

ARTICLE La Stampa R. Giovannini « Le gouvernement cherche le consensus et accélère sur la baisse des impôts » : « Le décret rendant opérationnel dès juillet la baisse de la pression fiscale n’était sans doute pas dans les plans originels. Conte aurait tout fait pour ne manquer le rendez-vous de Davos. Mais les sondages secrets venant d’Emilie-Romagne font état d’un coude-à-coude entre Bonaccini (PD) et la candidate de la Ligue. Ils ont mis le Palais Chigi sous haute tension. D’où un Conseil des ministres destiné à passer un message « populaire » pour s’assurer des voix : la coupe de la pression fiscale et l’augmentation des salaires. Tout cela afin d’éviter la défaite du candidat démocrate. Une défaite qui pourrait mettre en danger la survie du gouvernement Conte II, ouvrant la voie à une crise à l’issue inconnue. Environ 2,9 milliards seront alloués pour alléger la fiscalité sur les salaires des employés dont le salaire annuel ne dépasse pas les 40 000€ »

ARTICLE, La Stampa, I. Lombardo « M5S, un pacte à 4 pour Taverna comme leader » : « La guerre ne fait que commencer. Le passage à un organe avec plus de collégialité semble désormais inévitable. Nul ne sait si ce sera un secrétariat, comme le souhaite Di Maio, structuré avec des « facilitateurs » et l’ « équipe du futur » ou bien une sorte de politburo et un comité central, comme le souhaite Grillo, avec une figure devant dire le dernier mot. Les mouvements internes au M5S poussent vers cette direction. Et la vice-présidente du Sénat, Paola Taverna, est en train de jouer sa partie grâce aux sponsors sur lesquels elle peut compter : Giuseppe Conte, Roberto Fico, Stefano Patuanelli et Riccardo Fraccaro. Ce n’est pas un hasard que Di Maio soit en train de miser sur une autre femme, Chiara Appendino (Maire de Turin) et donc représentante du Nord, qu’il pourra candidater contre la candidate romaine de Grillo ».

ENTRETIEN Corriere della Sera, de Vito Crimi, nouveau chef politique du M5S : « J’ai tous les pouvoirs d’un chef politique. Avec moi les militants sont rassurés » : « ‘’Comme chef politique, j’ai tous les pouvoirs prévus par le statut. Je travaillerai dans la continuité du parcours entrepris par Luigi (Di Maio). Nous n’avons pas aidé les puissants mais les pauvres, une catégorie qui n’influence pas les masses. Nous avons entrepris un parcours ambitieux, qui débute avec la participation de centaines de facilitateurs. Chaque choix sera partagé et participé par tous. Ceux qui ne respectent pas les pactes ne me font pas peur, ils me font de la peine. Di Battista est comme un frère. Je n’ai aucun doute sur sa loyauté au M5S. J’offrirais participation et engagement aux parlementaires, mais je demanderai un respect réciproque et l’unité ».

ARTICLE, Corriere della Sera, M. T. Meli : « Zingaretti maintenant veut l’alliance ‘’ La confrontation avec le M5S nous rend plus fort ‘’ » : « Pour Zingaretti l’objectif maintenant est de porter les grillini dans l’orbite d’un nouveau centre gauche dont le PD sera le pilier, mais sans forcer le ton et le calendrier. La confrontation en cours peut mener à des synthèses plus avancées et à un rôle plus clair et fort du M5S.  Aujourd’hui le PD n’est pas du tout isolé, il tient électoralement, même après une scission douloureuse et apparait utile et central dans le développement de la politique italienne. Il presse l’ensemble des forces démocrates pour tenter de construire au cours des prochaines années une alliance loyale capable de gagner contre la droite ‘’. »

RETROSCENA (Coulisses), La Repubblica, G. Vitale : « Gualtieri convoque Salini, si l’AD ne démissionne pas la défiance est prête pour tout le CDA  » : « Fabrizio Salini, administrateur délégué de la Rai, pensait avoir gagné un peu de temps, au moins pour arriver jusqu’aux résultats des élections régionales en Emilie Romagne et peut-être même après, quand les partis auraient eu mieux à faire que de s’occuper de son destin. Mais le dernier accident de parcours – le petit meeting électoral improvisé par Salvini lors de l’avant-première de l’émission Porta a Porta de Bruno Vespa – a tout bouleversé. Déjà lundi, quel que soit le résultat du vote, Gualtieri, le ministre de l’Economie, convoquera Salini pour lui communiquer la motion de censure à son égard et à l’égard de tout la direction de la Rai. ‘’L’erreur‘’ de Bruno Vespa a été, selon le PD, l’énième démonstration que la Rai est une entreprise désormais hors de contrôle ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

23/01/2020

Dominik Nepp propose à Thilo Sarrazin de devenir membre d'honneur du FPÖ de Vienne.

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Autriche et Allemagne. Le président du FPÖ de l’État de Vienne Dominik Nepp a proposé à l’écrivain social-démocrate allemand Thilo Sarrazin, qui vient d’être exclu de son parti, de devenir membre d’honneur du FPÖ de Vienne.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2020/01/23/all...)

HC Strache de retour sur la scène politique.

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Autriche. L’ancien vice-chancelier et ex-président du FPÖ Heinz-Christian Strache a fait son retour ce 23 janvier 2020 au soir sur la scène politique. Invité par la DAÖ, il a parlé devant un millier de sympathisants. L’organisation de cet événement a coûté 25.000 euros. L’éventuelle présence de Strache sur les listes de la DAÖ – éventuellement sous le nom « Liste HC Strache » – lors des élections qui doivent avoir lieu à l’automne 2020 pour le Parlement de l’État de Vienne / Conseil municipal de Vienne n’est pas encore déterminée, mais est probable : il a déclaré lors de son discours qu’il ne laissera pas les personnes présentes en plan et que le temps est venu pour quelque chose de nouveau.

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HC Strache

Allemagne : Thilo Sarrazin exclu du SPD.

Allemagne. Le tribunal d’arbitrage du parti social-démocrate (SPD) de l’État de Berlin a exclu l’écrivain Thilo Sarrazin du parti à cause de son ouvrage Prise de contrôle hostile. Comment l’islam empêche le progrès et menace la société et de sa participation à un événement organisé par le parti patriotique autrichien FPÖ. 

(https://www.bvoltaire.fr/lecrivain-social-democrate-thilo...)

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Thilo Sarrazin

"Di Maio quitte la direction du M5S."

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Italie. Revue de presse.

Les Unes des médias Italiens (ouverture des JT et Une de la presse quotidienne) portent sur la démission de L. Di Maio de son poste de chef du M5S : « Di Maio quitte et accuse » (Corriere della Sera), « Cinq Etoiles, sauve qui peut » (La Repubblica), « M5S, adieu au poison de Di Maio » (La Stampa), « Di Maio attaque et quitte : ou le M5S change ou bien il meurt  » (Il Fatto Quotidiano), « Di Maio adieu, on va devoir le regretter. Maintenant le chef est Travaglio »  (Il Riformista), « Di Maio quitte, bombe au sein du gouvernement » (Il Messaggero), « Di Maio quitte la direction du M5S » (Sole 24 Ore).

EDITORIAL, Stampa, M. Sorgi, « Le gouvernement est désormais plus faible » : « Etant donné que Di Maio a promis de livrer bataille lors du vrai premier congrès du M5S convoqué en mars, il faudra voir si son adieu vénéneux d’hier en est vraiment un. Au-delà de la liste des réalisations des 27 derniers mois en tant que leader, il a soutenu clairement que l’erreur du mouvement a été de ne pas parvenir à faire comprendre à sa base que l’attente et la construction graduelle, ne sont pas synonymes de renoncement mais de réalisation. Sa démission aura des conséquences immédiates pour le M5S et pour le gouvernement. En effet, bien que Di Maio ait fait l’éloge de Conte, et assuré qu’il irait de l’avant, il est inutile de se cacher que la perte du rôle politique, unie à celle de chef de délégation ministérielle du M5S, affaiblit l’équilibre, déjà fragile, de l’alliance jaune-rouge. Même si on entend souvent s’élever des voix contre les doubles charges qui donnent trop de pouvoir à la même personne, à chaque fois que l’on a séparé les deux fonctions, les gouvernements, tôt ou tard, sont tombés. Trois cas historiques exemplaires : De Gasperi, Fanfani, De Mita. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « Le destin passe par Bologne » : « Comme un mauvais présage, la démission de Di Maio est arrivée presque à la veille des élections régionales en Emilie Romagne et en Calabre. C’est un détail assez particulier, si l’on pense que l’on dit adieu après une défaite et pas avant. La situation du M5S est si compromise que le Mouvement a préféré, peut-être, devancer les résultats. Toutefois, l’affaire Di Maio ne doit pas être surestimée, parce qu’il était déjà, depuis longtemps, le leader affaiblit d’un Mouvement empêtré dans une crise dramatique et il s’était déjà plaint d’avoir été poignardé par ses « soi-disant » amis. Ce qu’il faut comprendre maintenant c’est jusqu’à quel point le gouvernement Conte peut résister et qui sera le nouveau chef politique de ce qui reste du grillisme gouvernemental. La réponse pourrait déjà être devant nos yeux : Giuseppe Conte, qui représente, comme personne d’autre, le choix de fond qui vise à faire fonctionner une entente à long terme avec le PD de Zingaretti, dans le but d’arriver à la fin de la législature en 2023. Une bonne partie de cette affaire passe quand même par les élections en Emilie Romagne, dans quatre jours et les résultats décideront, probablement, aussi le sort du fragile gouvernement à Rome. Perdre l’Emilie Romagne pourrait signifier, pour le centre gauche, devoir recommencer dans le pays à partir de l’an zéro ».

EDITORIAL, Il Messaggero, A. Campi « la parabole du leader qui suit le peuple » : « Les leaders d’aujourd’hui ont les mêmes caractéristiques de nos jours : marqués par la virtualité, l’éphémère et par la voracité des consommations (même dans la sphère politique). Ces leaders viennent et disparaissent avec une rapidité incroyable. Ils flairent les humeurs collectives et adaptent à ces dernières leur pensée, par ailleurs bien changeante. Pour Di Maio, en effet, le tout est fini sans gloire, avec une démission ordinaire ».

COMMENTAIRE Corriere della Sera F. Verderami « Le défi encore ouvert au feu ami » : « Conscient d’être devenu le bouc émissaire du Mouvement, Di Maio a préféré donner sa démission. Il a enlevé sa cravate (symbole du système) mais c’est aussi la métaphore de la contradiction d’un parti qui est en train de suffoquer, divisé entre les pulsions originaires et l’engagement de gouvernement. Pour le gouvernement, le problème demeure : il ne sera pas facile de gérer un chaos d’une majorité qui continue à se décomposer et de réaliser la mission qui lui a été confiée : celle d’élire le prochain Président de la République ».

ARTICLE Il Sole 24 Ore L. Palmerini « Les tentatives de repousser la prophétie de la fin » : « Face au dilemme de débrancher le courant du gouvernement Conte II et tenter de redevenir ce qu’ils étaient aux débuts, les 5 Etoiles ont préféré rester au gouvernement et tenter de se auto-réformer dans les prochaines 3 années de législature. Un choix courageux car les prévisions, en politique, ne sont jamais faciles. Le choix de rester gouverner peut créer une distance avec les électeurs. Il faut maintenant retrouver l’harmonie au sein du M5S et tenter de faire mieux marcher l’alliance avec le PD. Une alliance qui, jusque-là, n’a pas encore pris de la hauteur ».

ANALYSE, Il Foglio, C. Cerasa : « Et oui, le réalité est plus forte que le grillisme » : « Au-delà de toute ironie, la chute du chef politique du M5S est une culbute plus symbolique que liée au leadership. Le titre de cette défaite pourrait être : le prix de l’antipolitique. Contrairement à ce que beaucoup pourraient croire, ce que Di Maio paie aujourd’hui, ce n’est pas d’avoir trahi les promesses du M5S mais plutôt d’avoir accepté des promesses empoisonnées tout en tentant de s’en démarquer. Di Maio paie sa dévotion à la culture de l’incompétence. Il a vu, de ses yeux, ce que signifie gouverner un mouvement qui a fait de « l’antipolitique » et de « la politique du non » son unique boussole. Il s’est rendu compte, après deux ans de gouvernement, qu’il ne pouvait être crédible qu’à condition d’annuler une bonne partie de ces promesses. Malgré les nombreux (malheureusement) succès obtenus, Di Maio a dû faire face à un problème appelé « principe de réalité » qui a contribué à faire baisser le M5S, en douze mois, de 32 % à 17 %. Cet affrontement avec la réalité a donc mis en évidence l’idéologie toxique du grillisme parce que, pour des raisons pratiques et de survie, le Mouvement a dû accepter des compromis et a dû adopter plusieurs mesures politiques et économiques. Enfin, Di Maio s’est rendu compte que même les partis populistes, pour pouvoir survivre, doivent choisir un camp. Mais la bonne nouvelle est que le sacrifice de Luigi Di Maio a eu un mérite : démontrer que les populismes « antisystème » sont destinés à être un accident de l’histoire ».

RETROSCENA, Il Messaggero, M. Conti « Conte craint le piège Di Maio, le M5S sans un leader » : « Les mots rassurants répétés à plusieurs reprises hier par Giuseppe Conte tentent de cacher une inquiétude pour une décision qui prive le Palais Chigi d’un interlocuteur en mesure de pouvoir parler à tout le Mouvement. Il est probable que le rôle de capitaine de l’équipe gouvernementale 5 Etoiles sera confiée au ministre du Développement économique Patuanelli mais la perspective que le régent du Mouvement soit jusqu’en avril, par statut, V. Crimi (figure pas très souple) n’est guère rassurante pour Conte ».

ARTICLE, Il Fatto Quotidiano, L. De Carolis M. Conti « Le silence de Grillo, qui savait de l’adieu mais qui n’a rien fait pour arrêter Di Maio » : « Beppe Grillo a laissé Di Maio faire son choix, conscient que leur distance sur la route politique était abyssale. Par ailleurs, les groupes parlementaires étaient (et sont toujours) un archipel de petits groupes unis pour ne pas répondre au chef. Grillo s’est limité à tranquilliser certains ténors. Les soupçons sur son soutien silencieux à un axe Di Maio-Casaleggio demeurent. Mais une chose est certaine, Grillo n’a pas envie de gérer personnellement les choses. Il mise plutôt sur Conte et sur un avenir du M5S au sein du centre gauche. D’où la fracture avec Di Maio ».

ENTRETIEN, Il Messaggero, de M. Renzi, ancien président du Conseil et fondateur d’Italia Viva « Pour les 5 Etoiles une crise inévitable, maintenant Conte doit changer de vitesse » : « ‘’Je crois que les 5 Etoiles ont commencé une pente descendante inévitable. Ils étaient la nouveauté, ils représentent maintenant le passé. Du reste, il est facile de jouer les populistes quand tu es dans l’opposition. Quand tu es au pouvoir, tout change. Le problème maintenant c’est la croissance. Il faut que Conte change de vitesse. Pour cette raison, le 1er et le 2 février Italia Viva présentera lors de son assemblée un « plan de choc ». L’Italie a besoin d’un gouvernement qui stabilise et qui n’exaspère pas les tensions Et qu’elle retrouve son rôle en Europe et en Méditerranée’’ ».

ARTICLE Corriere della Sera C. Zapperi « Polémique sur Salvini et sa boutade à l’interphone. Le PD critique Rai Uno pour un spot pour le leader de la Ligue » : « Le Lendemain, malgré les polémiques qui risquent l’incident diplomatique avec un pays étranger, Salvini ne fait pas marche arrière et assure ‘’je serais prêt à refaire cette chose-là’’ car ‘’le problème n’est pas être Italien ou étranger, le problème est de lutter contre la drogue rue par rue, interphone après interphone’’. Entretemps, hier soir, Salvini apparait sur la principale chaine publique en début de soirée, juste pendant la pause du match Juve-Rome, en pleine campagne électorale pour l’Emilie-Romagne. Chose déplorée par le leader du PD, N. Zingaretti ‘’jamais la télévision publique n’était descendue aussi bas’’. Pour revenir à la polémique de l’interphone, son alliée Giorgia Meloni prend ses distances ‘’personnellement, je ne l’aurais jamais fait. Toutefois, le problème de la drogue existe bien’’. Berlusconi le défend timidement ‘’Salvini est un peu comme ça. Un peu théâtral, un peu provocateur’’. Pour Vittorio Sgarbi, en revanche ‘’ Salvini a fait un geste qui lui fera gagner les élections. Un geste politiquement incorrect et critiquable, mais qui a une signification de vérité’’ ». geste qui lui fera gagner les élections. Un geste politiquement incorrect et critiquable, mais qui a une signification de vérité’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

22/01/2020

Luigi Di Maio a annoncé sa démission de la tête du M5S.

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Italie. Luigi Di Maio a annoncé ce mercredi 22 janvier 2020 sa démission de la tête du M5S.

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Le VB et le PVV ont décidé de former un groupe commun au sein du Parlement du Benelux.

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Benelux. Le Vlaams Belang (Flandre-Belgique) et le PVV (Pays-Bas) ont décidé de former un groupe commun au sein du Parlement du Benelux. Il compte 5 membres sur 49.

"Di Maio vers le pas de côté."

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Italie. Revue de presse.

Les médias italiens titrent sur les rumeurs selon lesquelles L. Di Maio devrait quitter ses fonctions de chef du M5S : « Di Maio vers le pas de côté » - ‘’Le leader devrait démissionner lors de la réunion d’aujourd’hui’’ (Corriere della Sera, Il Fatto Quotidiano), « Di Maio quitte (ou double) » - ‘’Orienté vers la démission, Di Maio se prépare pour le congrès en mars’’ (La Repubblica), « M5S, Di Maio change la donne » - ‘’Une démission avant les élections de dimanche pouvant mettre en difficulté la majorité’’ (La Stampa), « Le pas en arrière de Di Maio » (Il Messaggero), « Di Maio : je quitte la direction du M5S » : ‘’Deux autres députés quittent le Mouvement’’ (Il Mattino), « Di Maio mis de côté » - ‘’Et dimanche tout saute en l’air’’ (Il Giornale).

EDITORIAL, Corriere della Sera, M. Franco, « La saison qui s’achève » - « L’axe de Conte et du PD et Grillo qui pousse » : « Si Luigi Di Maio renonçait, non pas à la Farnesina, mais au leadership du M5S, ce serait symptomatique de la fin d’une saison, qui semble naître de la volonté de B. Grillo de faire tenir l’exécutif de Conte. Si Di Maio apparaît comme le bouc émissaire d’un mouvement à la recherche de coupables ayant causé sa crise d’identité, c’est un rôle qu’il a fini par se construire. Il ne semble pas capable de tenir le choc face à un groupe dirigeant qui veut soutenir le gouvernement, sans écarts et sans prise de distance. Au cours de ces derniers mois, Di Maio n’est pas toujours apparu aligné à la majorité ; ni en plein accord avec le président du Conseil, pourtant choisit par le M5S. Le refus de s’allier avec le PD en Emilie-Romagne, surtout, a porté le Mouvement à un désastre annoncé. Certes, ce n’est pas seulement avec son retrait que le M5S pourra récupérer des voix, mais il pourrait annoncer une nouvelle phase. Le PD de Zingaretti est plus intéressé au sort de Conte et de son gouvernement qu’à celui du jeune et velléitaire ministre des Affaires étrangères. A bien y regarder, c’est l’axe PD-Palais Chigi qui a accéléré les fractures au sein du M5S et le redimensionnement de Di Maio. Avec la bénédiction de Grillo ».

ANALYSE, La Repubblica, C. Tito : « Le grand malentendu » : « La probable démission de Luigi Di Maio comme chef politique du M5S ne constitue pas seulement l’échec d’une carrière politique mais elle est la représentation du gigantesque et permanent malentendu qui a accompagné la naissance et la vie de la créature de Grillo. Un corps sans âme, une essence sans nature. N’être ni de gauche, ni de droite est sûrement un slogan efficace quand on ne gouverne pas, quand on peut éveiller sans conséquence la réaction viscérale des citoyens. Quand la simplification peut se transformer en mystification sans aucun coût politique ni électoral. Mais, quand on gouverne, la réalité ne fait aucune concession parce que les lois, les décrets et les décisions ne peuvent pas être neutres, elles forcent à aller sur le terrain et à choisir son camp. Si l’on est avec l’Europe ou contre, si on est pour l’inclusion ou l’exclusion, pour l’économie ou contre : les Cinq Etoiles ne connaissent pas leur nature, toujours tirés par une constante oscillation entre souverainisme et assistanat, entre populisme et moralisme, entre une idée visionnaire de l’avenir et l’attachement aux fonctions. Il est inacceptable d’avoir un niveau si élevé d’ambiguïté. Et Di Maio paie, tout d’abord, l’imperfection innée du Mouvement, il ne s’agit pas seulement de la fin d’un leadership mais plutôt de la crise structurelle d’un projet, avec des résultats électoraux en chute verticale, la difficulté à trouver de nouvelles idées et l’impossibilité de construire une classe dirigeante digne de ce nom. La démission est le dernier effet d’une tare existentielle. Mais cette condition ne pourra que se répercuter sur le gouvernement Conte et cette situation va être une mèche sous le Palais Chigi. La majorité jaune-rouge a beaucoup d’engagements à affronter : si en Libye il faut soutenir Haftar ou Sarraj, s’il faut couper les impôts ou la TVA, s’il faut révoquer les concessions à la société d’autoroutes. La majorité sera-t-elle capable de faire ces choix ? Parce que nous sommes à l’âge des positions nettes et l’océan de l’indistinct génère seulement la vague de la défaite ».

RETROSCENA (Coulisses), La Repubblica, A. Cuzzocrea : « Le leader cherche la relance. Mais la guerre pour la succession commence » : « Luigi Di Maio a nié, dissimulé, fait semblant d’avoir une force qu’il n’avait plus, montré une conviction qu’il avait perdue. Mais la vérité est que l’avenir n’est plus entre ses mains et qu’une guerre féroce, au résultat incertain, commence aujourd’hui au sein du Mouvement. Il a perdu la confiance des groupe parlementaires et il a subi, après des élections politiques à 33 %, une série de défaites toujours plus lourdes. Et surtout, le chef politique a perdu la confiance du garant, Beppe Grillo, qui l’a sauvé une dernière fois le 23 novembre. Maintenant, tout va changer et la première étape sera la convocation des Etats généraux à la mi-mars pour établir un nouvel agenda et probablement une nouvelle structure. Le responsable jusqu’au 13 mars sera Vito Crimi, vice-ministre de l’Intérieur. Certainement, Fico, Patuanelli, Bonafede et Fraccaro, la chef de groupe de la Région Latium Roberta Lombardi tenteront d’imposer un leadership collégial ».

ARTICLE, Il Messaggero, S. Canettieri : « Di Maio à Grillo ‘’je n’en peux plus’’ » : « Renfermé dans son bunker à la Farnesina, L. Di Maio évoque un ami qui se trouve actuellement en Iran ‘’Je pourrais faire quelque chose avec Dibba’’. Il s’agit d’Alessandro Di Battista, avec lequel il partage une sorte d’allergie au PD. Ils étaient par ailleurs contre l’alliance avec le PD. Mais que feront-ils ? Di Maio passe deux appels. D’abord au Président du Conseil Conte pour le prévenir de ses intentions. Puis l’appel le plus difficile, celui avec Grillo, avec lequel il reconnait ‘’je n’en peux plus, il est impossible d’aller de l’avant de cette manière’’. Le ministre des Affaires Etrangères se défoule avec le garant du M5S. Même le « père » du Mouvement ne sait pas comment Di Maio, son ancien dauphin, agira. Di Maio choisit d’anticiper les jeux et reconnait ‘’je m’en fiche des résultats en Emilie-Romagne, moi j’étais plutôt favorable à ne pas nous présenter. Il se passera ce qui se passera, je n’irai pas faire de commentaire à la télé sur un score de 5%’’. Dans son for intérieur, Di Maio sait que la nouvelle de son adieu pourrait aider considérablement le narratif de Salvini sur le vote utile. Le tout aux dépens de la majorité. ‘’Ce n’est pas mon problème’’ a-t-il déclaré ».

ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Fuite ou pas en arrière à la veille du test de l’Emilie-Romagne » - « Le fait que le bruit arrive à quelques jours d’une date considérée comme décisive pour la majorité, est important. C’est en effet le choix du timing qui surprend, laissant comprendre qu’il y a d’autres choses derrière ce choix. Soit un état de confusion totale, soit une décision calculée. Cette décision pourrait alors anticiper une probable défaite en Emilie-Romagne, avec un règlement de comptes sans qu’il soit à la direction du Mouvement. Pour certains, cela lui permettrait d’avoir les mains libres pour débrancher la prise au gouvernement de Conte-bis. Un climat de soupçons qui révèle le double visage du M5S, divisé entre ceux qui vont vers les progressistes et ceux qui sont nostalgiques de la Ligue. A tout cela s’ajoute le chancellement de la Maire de Rome, Virginia Raggi (M5S) qui hier a vu une partie des 5 Etoiles voter contre elle deux motions : une du PD et une de FdI. Somme toute, tout avait commencé dans la Capitale. L’ascension du M5S avait commencé par la victoire de la Mairie de Rome. Il faut comprendre si cette démission favorisera Salvini (Ligue) ou Bonaccini (PD) ».

ARTICLE, Il Fatto Quotidiano, L. De Carolis « Aujourd’hui Di Maio annoncera son pas de côté » - « C’est le jour du pas en arrière, ou plutôt du « mouvement du Cavalier » ou en tout cas, la fin d’une phase politique. Comme prévu par le statut, ce sera le doyen du comité de garantie, Vito Crimi, qui le remplacera. Suivra la transition, même si personne n’explique comment elle se fera. Le mantra de plusieurs ténors du M5S est le suivant ‘’maintenant Di Maio doit abandonner également sa fonction de chef de délégation’’, soit le rôle de représentant du Mouvement à la table avec le gouvernement qu’il devrait laisser au ministre Patuanelli. Ce sera la vraie bataille des Etats généraux du M5S. La phase de Di Maio en tant que leader solitaire est révolue. Mais le ministre n’a aucune intention de quitter le terrain. Or, on ne voit pas un chef politique alternatif. Tout le monde le sait, de Grillo au dernier des parlementaires ».

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Cazzullo, « Entre Salvini et Meloni plus de rivalité que d’alliance » : « Même si le gouvernement est pour le moment de centre gauche, la partie pour l’avenir a commencé, et elle se joue entre deux personnes de la même génération : Salvini et Meloni. S’ils jouent la carte de la solidarité en public, en privé c’est une autre histoire et à chaque fois qu’ils doivent organiser une manifestation commune, un problème surgit. Ils pensent à peu près la même chose sur tout mais prennent souvent des positions différentes. La question n’a pas trait aux chiffres (la ligue est à environ 30% alors que Fratelli d’Italia est à 10) mais plutôt au positionnement politique. Reste l’impression que Salvini préfèrerait gouverner, sinon seul, avec l’aile de droite du M5S. »

ARTICLE, La Stampa, F. Grignetti : « Prescription, Renzi dit non à la proposition Conte » : « Si Renzi maintient le point, on va vers une rupture qui peut devenir mortelle. Il promet que ce sera le cas, en refusant la proposition de Conte sans échappatoires apparentes. Zingaretti en fait une question de fond : ‘’Il y a une majorité qui doit être protégée, ceux qui votent avec l’opposition l’affaiblissent ‘’. Il se réfère à l’intention d’Italia Viva de voter à nouveau avec Forza Italia pour saborder la réforme Bonafede. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Matteo Salvini à une famille tunisienne : "Êtes-vous des trafiquants de drogue ?"

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Italie. Matteo Salvini à une famille tunisienne : « Êtes-vous des trafiquants de drogue ? » :

http://www.webdo.tn/2020/01/22/matteo-salvini-a-une-famil...

21/01/2020

Timo Soini sort un ouvrage consacré au populisme.

Finlande. L’ancien dirigeant des (Vrais) Finlandais Timo Soini sort un ouvrage consacré au populisme. L'ouvrage est disponible en anglais en version électronique.

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La version papier en finlandais

(https://www.amazon.fr/Populism-English-Timo-Soini-ebook/d...)

Le Premier ministre social-démocrate suédois appelle à une importante réduction du nombre de demandeurs d’asile.

Suède. Le Premier ministre social-démocrate Stefan Löfven appelle, lors d’une interview, à une importante réduction du nombre de demandeurs d’asile arrivant en Suède : « Nous devrions montrer que le nombre de demandeurs d’asile sera plus bas, réellement plus bas, ainsi nous pourrons réussir l’intégration. » Il ajoute que les gens verront ainsi que ceux qui viennent ici travaillent et contribuent. Les écologistes, partenaires de la coalition gouvernementale, ont réagi négativement à ces propos.

Stefan Löfven a également déclaré à l’organe de presse qu’il n’est pas d’accord avec ceux qui, au sein de son parti, désirent voir les sociaux-démocrates suédois suivre leurs homologues danois, qui se sont rendus conformes à la rhétorique de « la droite populiste ».

François-Xavier Bellamy : "Je souhaite que le Fidesz reste au sein du PPE."

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France, Hongrie, Union Européenne. Le député européen Les Républicains au Parlement européen François-Xavier Bellamy a accordé une interview au Visegrád Post au sein de laquelle il affirme souhaiter que le Fidesz reste au sein du PPE."

(https://visegradpost.com/fr/2020/01/20/francois-xavier-be...)

"La Ligue décide de faire juger Salvini."

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Italie. Revue de presse.

La décision de la commission justice du Sénat de lever l’immunité parlementaire du sénateur Matteo Salvini et d’autoriser sa mise en examen pour l’affaire du navire Gregoretti fait les gros titres des médias transalpins. La presse souligne le changement de stratégie du leader de la Ligue qui a décidé d’accepter le procès, perspective contre laquelle il menait campagne jusque-là: « Salvini se fait juger »  - ‘’L’autorisation votée par les léguistes’’ (Corriere della Sera), « ‘’Jugez Salvini’’, signé Salvini » - ‘’Zingaretti dénonce une exploitation politique de la justice’’ (La Repubblica), « Gregoretti, Salvini décide la voie du procès » (La Stampa), « La Ligue décide de faire juger Salvini » (Il Messaggero), « Les clowns » (Il Fatto Quotidiano), « Un procès- farce pour Salvini » (il Giornale).

Sur Twitter, l’hashtag #LaBestiaNONdigiuna (en référence à l’appel de Salvini aux Italiens de jeûner par solidarité en vue du procès) domine.

ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini : « Sur l’affaire Salvini ce n’est pas la justice mais la politique à retardement » : « A la fin, la Ligue aussi vote en faveur du procès contre Salvini. C’est ce qu’a décidé le « Capitaine ». C’est un acte de « courage », comme disent ses proches, mais aussi une ruse car l’ancien ministre de l’Intérieur sait très bien qu’en février, le Sénat aurait de toute manière voté pour autoriser le procès. Salvini n’a fait que prendre en main le jeu tout de suite en s’immolant sur l’autel de la défense des frontières pour poursuivre la victoire des élections régionales. Cette décision est assez surprenante. Cela voudrait-il dire qu’il craint bien plus une défaite en Emilie-Romagne que d’aller devant les juges ? Certes, perdre dimanche et subir un procès serait une ironie du sort. Nous verrons bien lundi. Il y a un point qui surprend : pour une fois on n’utilisera pas l’expression « justice à retardement » car c’est la politique qui a décidé de faire tourner les aiguilles de la montre. Le paradoxe est de penser qu’un procès, au lieu d’affaiblir une course électorale, finirait par la renforcer ».

EDITORIAL, Repubblica, S. Folli, « Sur Salvini, le PD se fait du mal tout seul » : « Nul doute que Salvini, qui parle de « procès politique », cherchait une scène pour les derniers jours de la campagne électorale où il pourrait montrer son talent de démagogue. Et c’est le PD, dans un acte incroyable d’auto-flagellation, qui le lui a fourni. L’été dernier s’est jouée une partie politique sur les migrants du bateau Gregoretti, où Salvini, ministre de l’Intérieur à l’époque, a été accusé de séquestration, mais le Président du Conseil était le même, et le M5S était alors son allié, et nous n’avons pas vu d’acte de condamnation. S’il s’agit comme l’accuse le centre gauche d’un « cirque » orchestré par Salvini, les participants sont nombreux et n’ont pas tous la même couleur politique que lui. Il se peut que tout ceci n’ait pas d’influence sur le vote régional, mais ce n’est pas dit. Le Sénat, en février, devra prendre une décision définitive sur le procès à Salvini. Le chef de la Ligue marche sur un fil mais ses adversaires aussi, et ils devront savoir s’ils veulent éliminer le leader du parti d’opposition le plus important, dans l’enceinte d’un tribunal».

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « La farce grotesque du ‘’procès du siècle’’ » : « Salvini a réussi à transformer la décision sur la levée de l’immunité contre lui en une mascarade. Il y a des conséquences procédurales et politiques qui rendent l’affaire grotesque. Gasparri, qui a présidé le vote d’hier au Sénat s’était prononcé pour le non et devra donc démissionner. Il sera remplacé par un représentant de la Ligue, qui devra demander aux sénateurs de s’exprimer définitivement en faveur du procès. Il sera intéressant d’observer le comportement des partis de la majorité jaune-rouge, favorable au procès pour Salvini mais absent hier au Sénat car préoccupé qu’il puisse utiliser le procès comme argument de propagande. Mis à part les conséquences de la décision du Sénat sur le vote en Emilie-Romagne et comment Salvini l’utilisera, le paradoxe de cette histoire et la raison pour laquelle elle risque de devenir ridicule est qu’à la fin du débat en séance plénière, Pd, M5S, LeU, Italia Viva, c’est-à-dire la coalition de majorité, finira par voter avec la Ligue pour donner le coup d’envoi au ‘procès du siècle’. »

ANALYSE, Il Foglio, C. Cerasa : « Salvini victime de lui-même et non de la justice » : « Le sénateur Matteo Salvini a présenté hier un site très ambitieux qui demandait aux Italiens de jeûner pour une journée, comme manifestation de solidarité à l’égard d’un ancien ministre qui ‘’risque la prison pour avoir défendu la patrie‘’. Le sénateur est en train d’essayer de transformer la décision de la commission justice du Sénat de lever l’immunité parlementaire ainsi que l’autorisation de sa mise en examen pour l’affaire du navire Gregoretti en une théorie suggestive : celle d’être un persécuté politique. Mais dans l’affaire Gregoretti, le thème de la persécution est une plaisanterie utilisée seulement pour détourner l’attention d’un fait beaucoup plus important : l’intention de Salvini de revendiquer le principe que le consensus populaire devrait pouvoir donner la possibilité à un homme politique d’être considéré au-dessus de la loi. Malgré les touchantes tentatives de Salvini de se décrire comme un persécuté politique, victime d’une justice cruelle, ses followers devraient considérer une vérité plus difficile à avouer pour le leader de la Ligue : il n’est pas une victime de l’injustice mais plutôt des politiques scélérates menées par lui-même. On pourrait rappeler, par exemples, les politiques sur l’immigration, sur les relocalisations des réfugiés, sur les rapatriements forcés et sur le rapport entre migrants et quotas offerts par les autres pays. Sans Salvini, le gouvernement, en révisant les décrets sécurité et les normes qui suppriment la protection humanitaire, pourrait arrêter la multiplication de l’immigration irrégulière, qui a augmentée pendant la période du salvinisme, de 87 000 unités. Enfin, sans Salvini, il sera peut-être possible de redonner dignité, suite à la Conférence de Berlin sur la Libye, à une importante mission navale européenne appelée Sophia, devenue, l’année dernière, la seule mission navale au monde sans navire en mer. Les affronts reçus par Salvini  ces derniers temps sont nombreux, notamment celui de la part d’un groupe de jeunes bolognais  qui, depuis des semaines, en se rassemblant dans les villes comme des ‘’Sardines‘’ a volé au leader de la Ligue le monopole médiatique de l’image des rues. Cela n’est peut-être pas suffisant pour arrêter la machine du consensus de la Ligue mais le fait que partout où il se trouve, Salvini reçoit des affronts. C’est une bonne nouvelle qui nous offre une raison supplémentaire pour penser qu’aujourd’hui nous ne serons pas les seuls à ne pas jeûner pour Salvini. Miam ! ».

REPORTAGE, La Stampa, A. La Mattina : « Entre cochons, melons et fusils. L’Émilie rurale qui encourage Salvini » : « Pourquoi la Ligue avance ici ? Parce qu’il y a une envie de changement. Après 74 ans de Parti Communiste Italien et PD, permettez qu’on ait envie de quelque chose de différent, essayons non ? Et avant je votais à gauche ‘’. Nous sortons dans les rues de Mirandola. Il y a encore beaucoup à faire, après le tremblement de terre qui provoqua 28 morts et le déplacement de 45 000 personnes dans les provinces de Modène, Ferrare, Bologne et Reggio Emilia. Plus de 15 000 personnes sont rentrés chez elles. Pourtant dans ces terres, qui abritent 115 000 entreprises qui donnent du travail à 450 000 travailleurs et créent 2.4% du PIB, le refrain est : changement. C’est la périphérie contre la ville. La province des montagnes de la basse Modène où le sentiment est celui d’être oublié. La ceinture de Modène est de moins en moins rouge. Mirandola, comme San Felice et Finale Emilia ont déjà changé de couleur politique en 2016. Ils disent que les ‘seigneurs des cartes électorales’ ont investi en infrastructure seulement le long de la Via Emilia. Ils attendent depuis des années la route qui devrait relier Ferrara à Parme en croisant l’autoroute A22. Nous nous déplaçons à Concordia sulla Secchia. Le docteur Belli, pharmacien et médaille d’or à la valeur civile, catholique et modéré, votait Forza Italia et Berlusconi, maintenant Ligue et Salvini : ‘’Les chefs du PD sont dans leurs villes, leurs familles aussi, ils se font des faveurs entre eux. ‘’ »

ARTICLE Il Riformista V. Ferla « Stop aux souverainistes : la France et l’Allemagne redessinent la nouvelle Europe » : « L’enthousiasme de Macron pour la réforme de l’Union est évidente, parfois exubérante, selon certains. Pensons à l’entretien accordé à The Economist où il avait évoqué la « mort cérébrale » de l’ONU. A cette occasion, l’embarra des chancelleries européennes fut grand, notamment à Berlin où Merkel avait pris immédiatement ses distances. Toutefois, c’est justement l’Allemagne le principal allié du projet français. La proposition franco-allemande du 26 novembre dernier le prouve. Les deux pays ont proposé une conférence de deux ans sur l’avenir de l’Europe vouée à revoir le fonctionnement de l’UE. L’objectif est de rendre l’Europe « plus unie et plus souveraine ». Les protagonistes seront ainsi les citoyens, qui diront leur avis dans les agoras thématiques. Mais l’Italie demeure absente. Le gouvernement Ligue-M5S, eurosceptique et populiste, avait fini par relayer l’Italie aux marges de l’Europe politique. Avec le gouvernement Conte II, le radicalisme antieuropéen du M5S semble avoir été apprivoisé. Toutefois, le gouvernement n’est pas encore en condition d’être protagoniste du processus qui vient d’être lancé. L’Italie aurait encore le temps de jouer son rôle ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

20/01/2020

Italie : les deux partis patriotiques donnés ensemble à 44 % !

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Italie. Un sondage SWG donne la Ligue à 33,2 % et Frères d’Italie à 10,9 %.

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Ligue : patriotes

Parti Démocrate : centre-gauche

M5S : antisystème

Frères d'Italie : patriotes

Forza Italia : conservateurs

Italia Viva : centre-gauche / centre

Le Parti du Progrès quitte le gouvernement norvégien.

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Norvège. Le parti patriotique, dénommé Parti du Progrès, de Siv Jensen quitte le gouvernement. Le rapatriement de Syrie d’une épouse de djihadiste est, selon Siv Jensen, la goutte qui a fait déborder le vase :

https://www.ouest-france.fr/monde/djihadisme/norvege-la-d...

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La direction du Parti du Progrès annonce la sortie du gouvernement.

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Siv Jensen

Salvini promet de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël s’il devient Premier ministre.

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Italie. Matteo Salvini promet de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël s’il devient Premier ministre :

https://fr.sputniknews.com/international/2020011910429313...

"Salvini veut maintenant se faire juger."

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Italie. Revue de presse.

La manifestation des « Sardines » à Bologne, dimanche est aussi reprise avec une large couverture photographique en Une. En pages intérieures, les journaux évoquent aussi le vote d’aujourd’hui, au sein de la commission justice du Sénat, de l’autorisation d’enquête contre M. Salvini dans l’ « affaire Gregoretti » : « Les rues pleines de Sardines » (Corriere della Sera), « ‘’Nous sommes l’alternative’’ » (La Repubblica), « Bologne, 40 mille contre Salvini » (La Stampa), « Salvini, dernière volte-face » - ‘’Le leader de la Ligue veut maintenant se faire juger mais les Sardines envahissent Bologne’’ (Il Fatto Quotidiano).

ARTICLE, La Stampa, A. Di Matteo : « Gregoretti, Salvini : ‘’ Je veux le procès ‘’ » : « Le PD et le M5S l’avaient déjà compris depuis longtemps : la demande de jugement de Salvini présentée par le Tribunal de Catane risque de devenir, politiquement, une faveur au leader de la Ligue parce que cette accusation pour séquestration du navire Gregoretti est presque une médaille pour l’ancien ministre, étant donné que les sondages confirment que la plupart des Italiens sont avec lui. Aujourd’hui, il y aura le vote de la Commission pour l’immunité sur le procès et Salvini  veut maintenant se faire juger ».

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « Si l’Emilie Romagne dévoile les limites de PD et de la Ligue » : « la bataille totale et sans retenue pour les élections régionales en Emilie Romagne, où la Ligue tente de saper le centre gauche de la forteresse où il a gouverné depuis un demi- siècle, est cependant destinée à marquer le sort des deux adversaires et est en train de faire apparaître quelques signes de fatigue dans les stratégies de Zingaretti et de Salvini. En fait, l’entretien de Zingaretti qui a annoncé la naissance d’un « nouveau parti » a crée une certaine perplexité, surtout de la part du président de la Région Bonaccini, concentré sur une campagne très ‘’locale‘’ et préoccupé par le fait que les contorsions de son parti ne lui nuisent. Parce que si quelqu’un lance un nouveau parti, cela signifie qu’il n’est pas satisfait de ce qu’il a. Et si le même raisonnement est fait par les électeurs, le résultat des élections pourrait en souffrir. Cette proposition a été lancée avec une certaine prudence et avec l’affirmation que, même en cas de défaite, qui serait une défaite historique pour le PD, le gouvernement jaune-rouge n’en souffrirait pas. Au sein de la droite aussi, les mots volent librement, comme dans le cas de la dernière polémique entre la Ligue et les Sardine pour avoir la place de Bibbiano, où le leader de la Ligue pourra terminer sa campagne électorale vendredi prochain. Il est clair qu’il y a un bras de fer  entre le premier parti, qui a remporté les élection européennes avec 34 %, et le nouveau-né mouvement des jeunes qui est en train de remplir les rues  et qui a contribué à légitimer totalement  les Sardine en tant qu’adversaires de la Ligue, en révélant les craintes de Salvini juste au moment où il essaie de paraître plus sûr de lui. De même, la décision de Salvini d’ordonner à ses partisans de voter pour le feu vert au procès pour l’affaire Gregoretti montre que le leader de la Ligue souhaite mettre en scène un coup de théâtre mais montre aussi ses craintes d’avoir épuisé tous les sujets de propagande pour la dernière semaine avant les élections ».

ARTICLE, La Repubblica B. Giovara « Bologne, l’orgueuil des Sardines : ‘’nous sommes 40 mille’’ » : « Dans une semaine exacte on comprendra si la région d’Emilie-Romagne ira à droite ou si elle restera à gauche. Les fondateurs du mouvement étaient présents à la place VIII Agosto de Bologne. Dans la place, pleine à craquer, il y avait des familles, des jeunes, mais aussi la génération de 1977. L’un des fondateurs, Mattia Sartori, a dit ‘’nous pouvons changer le résultat des élections : dans quelque temps nous comprendrons si nous sommes destinés au fascisme numérique ou à une nouvelle époque de démocratie’’ et malgré les messages de soutien du candidat Bonaccini, président sortant de la région et du leader du PD Zingaretti, Sartori assure ‘’nous ne formerons jamais un parti’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Précisions du politologue Jean-Yves Camus à propos de la conférence à Rome.

Italie, Hongrie, France, Pologne, Israël. Le politologue français Jean-Yves Camus met en avant sur Twitter le fait qu'un représentant du PiS (Pologne) et des Israéliens prendront part à la conférence de Rome.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2020/01/19/orb...)

19/01/2020

Orban, Marion Maréchal, Salvini et Meloni en conférence à Rome le 3 et 4 février 2020.

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Italie, Hongrie, France. Une conférence nationale-conservatrice en anglais se déroulera à Rome le 3 et 4 février 2020 sous le titre « Dieu, honneur, nation : le président Ronald Reagan, le Pape Jean-Paul II et la liberté des nations : une conférence sur le national-conservatisme. » Parmi les nombreux orateurs figureront le Premier ministre démocrate-chrétien hongrois Viktor Orban, Marion Maréchal (France) et les dirigeants de la Ligue Matteo Salvini et de Frères d'Italie Giorgia Meloni.

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(http://www.nazionefutura.it/cultura/orban-marion-marechal...)

Viktor Orbán déclare que le Fidesz est proche d'un départ du PPE.

Hongrie. Lors d’une émission de radio ce 17 janvier 2020, le Premier ministre démocrate-chrétien Viktor Orbán a déclaré que son parti, le Fidesz, est proche de quitter le PPE :

https://www.courrierinternational.com/une/vu-de-hongrie-v...