20/01/2020
"Salvini veut maintenant se faire juger."
Italie. Revue de presse.
La manifestation des « Sardines » à Bologne, dimanche est aussi reprise avec une large couverture photographique en Une. En pages intérieures, les journaux évoquent aussi le vote d’aujourd’hui, au sein de la commission justice du Sénat, de l’autorisation d’enquête contre M. Salvini dans l’ « affaire Gregoretti » : « Les rues pleines de Sardines » (Corriere della Sera), « ‘’Nous sommes l’alternative’’ » (La Repubblica), « Bologne, 40 mille contre Salvini » (La Stampa), « Salvini, dernière volte-face » - ‘’Le leader de la Ligue veut maintenant se faire juger mais les Sardines envahissent Bologne’’ (Il Fatto Quotidiano).
ARTICLE, La Stampa, A. Di Matteo : « Gregoretti, Salvini : ‘’ Je veux le procès ‘’ » : « Le PD et le M5S l’avaient déjà compris depuis longtemps : la demande de jugement de Salvini présentée par le Tribunal de Catane risque de devenir, politiquement, une faveur au leader de la Ligue parce que cette accusation pour séquestration du navire Gregoretti est presque une médaille pour l’ancien ministre, étant donné que les sondages confirment que la plupart des Italiens sont avec lui. Aujourd’hui, il y aura le vote de la Commission pour l’immunité sur le procès et Salvini veut maintenant se faire juger ».
COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « Si l’Emilie Romagne dévoile les limites de PD et de la Ligue » : « la bataille totale et sans retenue pour les élections régionales en Emilie Romagne, où la Ligue tente de saper le centre gauche de la forteresse où il a gouverné depuis un demi- siècle, est cependant destinée à marquer le sort des deux adversaires et est en train de faire apparaître quelques signes de fatigue dans les stratégies de Zingaretti et de Salvini. En fait, l’entretien de Zingaretti qui a annoncé la naissance d’un « nouveau parti » a crée une certaine perplexité, surtout de la part du président de la Région Bonaccini, concentré sur une campagne très ‘’locale‘’ et préoccupé par le fait que les contorsions de son parti ne lui nuisent. Parce que si quelqu’un lance un nouveau parti, cela signifie qu’il n’est pas satisfait de ce qu’il a. Et si le même raisonnement est fait par les électeurs, le résultat des élections pourrait en souffrir. Cette proposition a été lancée avec une certaine prudence et avec l’affirmation que, même en cas de défaite, qui serait une défaite historique pour le PD, le gouvernement jaune-rouge n’en souffrirait pas. Au sein de la droite aussi, les mots volent librement, comme dans le cas de la dernière polémique entre la Ligue et les Sardine pour avoir la place de Bibbiano, où le leader de la Ligue pourra terminer sa campagne électorale vendredi prochain. Il est clair qu’il y a un bras de fer entre le premier parti, qui a remporté les élection européennes avec 34 %, et le nouveau-né mouvement des jeunes qui est en train de remplir les rues et qui a contribué à légitimer totalement les Sardine en tant qu’adversaires de la Ligue, en révélant les craintes de Salvini juste au moment où il essaie de paraître plus sûr de lui. De même, la décision de Salvini d’ordonner à ses partisans de voter pour le feu vert au procès pour l’affaire Gregoretti montre que le leader de la Ligue souhaite mettre en scène un coup de théâtre mais montre aussi ses craintes d’avoir épuisé tous les sujets de propagande pour la dernière semaine avant les élections ».
ARTICLE, La Repubblica B. Giovara « Bologne, l’orgueuil des Sardines : ‘’nous sommes 40 mille’’ » : « Dans une semaine exacte on comprendra si la région d’Emilie-Romagne ira à droite ou si elle restera à gauche. Les fondateurs du mouvement étaient présents à la place VIII Agosto de Bologne. Dans la place, pleine à craquer, il y avait des familles, des jeunes, mais aussi la génération de 1977. L’un des fondateurs, Mattia Sartori, a dit ‘’nous pouvons changer le résultat des élections : dans quelque temps nous comprendrons si nous sommes destinés au fascisme numérique ou à une nouvelle époque de démocratie’’ et malgré les messages de soutien du candidat Bonaccini, président sortant de la région et du leader du PD Zingaretti, Sartori assure ‘’nous ne formerons jamais un parti’’ ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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