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19/12/2019

Le gouvernement du territoire britannique de Gibraltar porte plainte contre Vox.

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Royaume-Uni (Gibraltar) et Espagne. Le gouvernement du territoire britannique de Gibraltar porte plainte contre Vox :

https://www.lematin.ch/monde/gibraltar-poursuit-parti-ext...

Les Démocrates suédois donnés premiers !

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Suède. Le parti patriotique Démocrates suédois est donné, pour la première fois, premier parti au sein d’un sondage SVT/Novus. Les Démocrates suédois sont donnés à 24 %, devant les sociaux-démocrates donnés à 23,7 %.

Vœux de fin d’année du président Mattarella.

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Italie. Revue de presse.

RETROSCENA, Il Messaggero, M. Conti : « Difficile pour le Quirinal de décider d’élections anticipées en cas de consultation populaire » : « Le noyau du discours de Mattarella adressé aux principales personnalités institutionnelles à l’occasion des vœux de fin d’année était le suivant : regarder au-delà de son propre nez et se concentrer sur les graves problèmes allant au-delà de la recherche facile de consensus. Mattarella a demandé à la classe politique d’être ‘’à la hauteur de la complexité des problèmes’’. La citation d’Aldo Moro – l’homme politique qui a parcouru plus que d’autre le chemin du dialogue au moment où les divisions entre les partis politiques portaient sur bien d’autres sujets – n’a pas été faite par hasard. Pendant les vœux, le principal argument était le référendum de consultation sur la réforme institutionnelle de la coupe du nombre des parlementaires. A partir du 12 janvier, le gouvernement aura 60 jours à disposition pour fixer le référendum. Pour aller voter avec le même nombre de parlementaire il faudrait une crise de l'actuel gouvernement pendant cette « fenêtre » étroite. Mais même si la date devait être fixée pour le printemps, il serait compliqué pour le Chef de l’Etat de décider de nouvelles élections pour voter avec les anciennes règles et élire un Parlement qui devrait élire le nouveau Président de la République. Il serait plus normal que le chef de l’Etat demande aux partis d’attendre que le parcours de réforme se perfectionne. Par ailleurs, au vu des récentes motions de confiance, il a été constaté que l’Exécutif peut compter sur 170 voix et que chaque occasion peut absorber d’éventuelles absences ou défections ».   

ARTICLE, La Stampa, F. Paci : « La stratégie de Di Maio sur la Libye : négociations avec Moscou et Ankara » : « La relance de l’initiative italienne en Libye n’a pas particulièrement plu à Ankara. Ainsi, quand Di Maio a appelé son homologue turc Cavusoglu, l’humeur de ce dernier était noire. Erdogan n’a aucune intention de faire marche arrière sur Tripoli et voit avec hostilité l’idée d’un envoyé spécial pour la Libye devant répondre à la Farnesina et qui sera en réalité un homme de l’UE avec laquelle les relations sont à leur point le plus bas. Toutefois, les propos de Di Maio auraient été conciliants : malgré l’opposition aux accords entre Tripoli et la Turquie, l’Italie ne veut pas exclure Ankara et Moscou de la partie (comme le souhaiterait toutefois l’UE), et les considère comme des acteurs importants. L’Italie, en coordination avec Washington et dans le respect des liturgies diplomatiques, aurait l’ambition d’une ultérieure table de négociation italo-russo-turque ».

ARTICLE, La Stampa, A Malaguti: « L’enthousiasme de Renzi et du PD, les critiques de la Ligue » : « Les premières réactions du gouvernement font part d’une grande attention, d’une satisfaction et d’une promesse : les postes de travail seront maintenus. La fusion de FCA-PSA ne peut pas être vue comme une simple entente industrielle, puisqu’elle implique environ 400 000 employés. Le ministre de l’Economie Gualtieri souligne ‘’le gouvernement accueille favorablement cette alliance et continuera à vérifier avec attention l’impact en termes de développement, d’investissements et d’emplois’’. Le ministre du Développement économique Patuanelli est plus prudent ‘’il faudra attendre le plan industriel de FCA et il faudra évaluer aussi l’impact des économies pour qu’elles ne retombent pas sur notre secteur automobile’’. Les industriels et les syndicats sont d’accord sur l’importance de cette alliance. Pour le président du Patronat de Confindustria, Boccia ‘’c’est une très bonne occasion pour l’Italie, une opération très belle du point de vue stratégique et qui nous rend fiers’’. Renzi parle de ‘’passage historique pour l’industrie européenne’’. Mais pour Giorgetti, vice-secrétaire de la Ligue ‘’il est évident que la direction est dans les mains françaises ‘’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

18/12/2019

Le député Lars Herrmann quitte l'AfD.

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Allemagne. Le député Lars Herrmann a quitté le groupe des élus AfD à la Chambre des députés et le parti. Parmi les raisons de son départ, figure le fait, qu’avant son entrée à la Chambre des députés, il était policier et craint les conséquences d'un possible placement de l’AfD sous surveillance par l’Office de protection de la Constitution. De plus, en critiquant le chef de file de l’aille nationale, Björn Höcke, lors d’un congrès, il s’est mis celle-ci à dos.

"Grillo se rend à Rome et entre dans la poudrière du M5S."

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Italie. Revue de presse.

L’affaire de la banque populaire de Bari revient faire les gros titres des médias transalpins. La presse revient sur la polémique sur la Banque d’Italie accusée de ne pas avoir suffisamment contrôlé la gestion de la banque de Bari. Elle relève également le début de polémique autour du candidat pressenti pour être le prochain président de la commission sur les banques (Lanutti) dont le fils travaillerait pour la banque de Bari : « Banque de Bari, des écoutes sous la loupe des enquêteurs » - ‘’Conflit d’intérêt pour Lannutti’’ (Corriere della Sera), « PopBari, les comptes du scandale » - ‘’Les comptes falsifiés et les déclarations de l’ancien AD’’ (Il Messaggero), « PopBari, Consob enquête sur les comptes » (Sole 24 Ore).

La visite du ministre des Affaires Etrangères L. Di Maio en Libye est aussi reprise en Une. Les observateurs relèvent les « efforts » de Rome pour jouer un « rôle de médiateur européen » dans une situation désormais très compliquée : « Di Maio fait pression sur Sarraj » - ‘’Que les soldats d’Erdogan restent loin de la Libye’’ (La Stampa), « Di Maio rencontre Sarraj et Haftar » (Corriere della Sera).

RETROSCENA, La Stampa, F. Capurso : « Grillo à Rome pour calmer les rebelles du M5S : ‘’courage, portons le PD sur nos thématiques’’ » : « Pour la première fois depuis la législature, Grillo se rend à Rome et entre dans la poudrière du Mouvement, au Palais Madama, où les sénateurs 5 Etoiles en révolte contre Di Maio tiennent le Gouvernement en suspens. Grillo veut écouter et désamorcer les critiques, reportant le calme. Les sénateurs l’écoutent, rigolent à ses boutades mais lancent tout de même leurs critiques ‘’nous sommes traités comme des robots devant appuyer une touche’’ »

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo : « Conte voit Grillo : il y a beaucoup d’harmonie. Mon cœur ? Il bat plus à gauche » : « Salvini ? Sa machine de communication se dégonflera, comme tout ce qui souffle sur les peurs des gens. Je vois que son consensus diminue un peu. Ma méthode est d’étudier et de m’assoir aux tables de discussion de façon critique et défendre les intérêts du pays. Salvini n’étudie pas et ne se présente pas aux réunions, il porterait le pays à la dérive. Grillo croit vraiment en notre action. Avec les gains de la lutte contre l’évasion fiscale, nous voulons réduire les impôts de 20, 30 ou même de 50 % et nous rendrons jusqu’à 2.000 euros à ceux qui utilisent les moyens de paiement électroniques. En janvier nous ferons un calendrier programmatique qui prévoira le réexamen des dépenses publiques. ‘’ »

ARTICLE Il Messaggero S. Canettieri « Grillo, mission anti-scission et soutien à Conte : ‘’allons de l’avant avec le PD’’ » : « Grillo parle aux sénateurs du M5S pour que le message arrive au chef Di Maio ‘’ouvrons-nous, il ne faut pas avoir peur du PD’’. Une ligne qui semble être à l’opposé de celle de la tension suivie par le ministre des Affaires Etrangères. Grillo critique aussi la communication du Mouvement : ‘’arrêtons les tons durs et stop au terme ‘’menottes’’. Certains critiquent ouvertement Di Maio ‘’il n’a jamais eu le temps de prendre un café avec Zingaretti, comment est-ce possible ?’’ et indirectement Casaleggio ‘’nous ne voulons pas être dirigés à distance par une société Milanaise’’. Grillo les rassure ‘’mais ce n’est pas vrai, quel intérêt aurait Davide ?’’. ‘’Nous avons tous confiance en Grillo’’, assure un sénateur. Et Grillo lance ‘’voici mon numéro de téléphone, appelez-moi quand vous voulez’’ ».

ANALYSE, Il Foglio, C. Cerasa : « Les deux vrais partis qui jouent avec le gouvernement » : « Quand la politique devient un jeu, basé sur des équilibres précaires, et quand surtout l’activité du gouvernement devient compliquée comme à la fin du jeu de mikado, il arrive souvent que chaque petit mouvement imperceptible puisse se transformer en tremblement de terre capable de tout faire sauter. Le gouvernement Conte se trouve dans une situation semblable. Du point de vue parlementaire, l’équilibre est bon, il y a le soutien au président du Conseil et à la majorité et le Parlement espère pouvoir arriver à la nomination du prochain président de la République. Mais du point de vue politique, la situation change et le subtil jeu devient de plus en plus clair et on comprend que les fronts politiques sont divisés en deux partis : d’un côté, le TTC (Tout sauf Conte), de l’autre le TTP (Tout sauf les Populistes). A l’intérieur de cette forte division, on peut trouver des couples politiques improbables qui agissent pour éviter que l’un des deux partis s’affirme dans le temps. Par exemple, le couple Matteo Renzi et Matteo Salvini, qui nous aide à comprendre un peu plus l’idée lancée par Salvini d’un accord entre majorité et opposition pour les réformes institutionnelles. L’autre couple, Matteo Renzi et Luigi Di Maio, au contraire, est parfaitement d’accord sur le thème du désastre de la Banque Populaire de Bari et sur les critiques à propos du contrôle de Bankitalia sur cette affaire. Ils sont parfaitement alignés et visent à affaiblir le rôle du président du Conseil Conte. Renzi, Salvini et Di Maio, pour des raisons différentes, travaillent donc non pour renforcer Conte mais plutôt pour l’affaiblir. A l’intérieur de l’autre parti, le TTP, qui a choisi, au contraire, d’aider le président du Conseil, il y a Zingaretti et le PD, qui sont en train d’aider davantage le président du Conseil sur la conviction de parier sur l’avenir plutôt que sur le présent, soutenant Conte à former un parti politique personnel, sur la base d’une proposition du PD, sur le modèle d’une liste civique, loin de la Ligue et de Giorgia Meloni et capable de proposer un autre modèle de ‘’grillismo ‘’. Le pari d’une loi électorale proportionnelle naît non seulement pour éviter de donner les pleins pouvoirs à Salvini en cas d’élections anticipées, mais aussi pour aider le PD, au nom du TTP, à enlever quelques électeurs à Di Maio et à Di Battista ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, M. Ainis : « Loi électorale, il y a une idée » : « L’Italie a changé la loi électorale 11 fois, depuis que le Parlement fonctionne. C’est une forme de névrose, presque un tic, c’est un regard à court terme, chacun pense à son avantage personnel et, donc, chaque loi électorale est éphémère comme un papillon. Chaque fois qu’on change la loi et que l’on va voter, on se rend compte que la nouvelle loi est une pire que la précédente ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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Beppe Grillo

17/12/2019

"Chômage et dumping salarial : l'engagement de travailleurs étrangers est un signal fatal !"

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Allemagne. Les co-présidents du groupe des élus de l’AfD à la Chambre des députés, Alice Weidel et Alexander Gauland, dénoncent la volonté du gouvernement de la chancelière Angela Merkel d’attirer en Allemagne de la main d’œuvre étrangère. Ils mettent en avant le fait que de nombreux migrants, arrivés au cours des dernières années, sont sans travail, pendant que des Allemands qualifiés quittent le pays.

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"Chômage et dumping salarial : l'engagement de travailleurs étrangers est un signal fatal !"

Le rédacteur en chef de la chaîne publique ZDF estime que Björn Höcke ne doit pas être invité aux débats sur la ZDF.

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Allemagne. Le rédacteur en chef de la chaîne de télévision publique ZDF a décidé que le chef de file de l’aile nationaliste de l’AfD, Björn Höcke, ne sera plus invité au sein des émissions de débat, en raison des idées qu'il représente.

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Björn Höcke

Le Vlaams Belang devrait obtenir la présidence de la Commission visant à combattre la radicalisation violente.

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Belgique. Flandre. Le Parlement flamand a décidé de réinstaurer la Commission visant à combattre la radicalisation violente. Le Vlaams Belang doit obtenir, en vertu de la règle de répartition, la présidence de cette commission.

Estonie : l'opposition réclame le départ de Mart Helme.

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Estonie. L'opposition réclame le départ du ministre Ekre Mart Helme :

https://www.lefigaro.fr/flash-actu/estonie-le-depart-d-un...

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Tallin

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/12/17/l-e...)

"Budget, le coup de matraque est servi."

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Italie. Revue de presse.

L’adoption de la loi de finances au Sénat fait les gros titres des médias transalpins. La presse évoque notamment l’invitation faite par le Président du Conseil G. Conte aux leaders des partis de majorité de surmonter leurs vétos croisés sur les différents sujets (Banque d’Italie, taxes, autonomie régionale) pouvant paralyser l’exécutif : « Budget, adoption entre les frictions » - ‘’Conte, irrité, entame une vérification de majorité. Polémiques sur la Banque d’Italie’’ (Corriere della Sera), « L’appel de Conte : ‘’arrêtons les disputes’’ » - ‘’Une réunion de majorité sans leaders. Le budget adopté au Sénat’’ (La Repubblica), « La Banque d’Italie s’oppose aux attaques de la politique » - ‘’Bras-de-fer entre M5S et Italia Viva’’ (La Stampa), « Dernières modifications, voici le budget » -  ‘’Adopté par 166 voix contre 128, le texte passe à la Chambre’’ (Sole 24 Ore), « Budget adopté entre les craintes d’une crise » - ‘’Réunion nocturne, les thématiques épineuses reportées’’ (Il Messaggero), « Feu vert au budget qui n’aide pas les jeunes » (Il Mattino), « Budget, le coup de matraque est servi » - ‘’Renzi vote la confiance, le texte approuvé après 70 modifications’’ (Il Giornale), « Budget verrouillé sans le cannabis » (Avvenire).

La visite de L. Di Maio à Tripoli et à Bengazi, fait aussi l’objet des Unes avec une large couverture photographique.

Twitter : C’est le sujet #razzismo (racisme) qui est le plus commenté, suite à la campagne de la Ligue de football italienne lancée aujourd’hui.

RETROSCENA, Corriere della Sera, M. Guerzoni : « L’irritation de Conte qui convoque les alliés » : « Maintenant, le problème pour le Palais Chigi s’appelle Matteo Renzi. L’ancien président du Conseil donne son feu vert à la motion de confiance sur la loi de finances mais ironise sur un gouvernement qui ‘’doit décider quoi faire une fois devenu majeur’’, qui plaide pour un changement de vitesse et qui fait un clin d’œil à Salvini. Bref, Renzi est un facteur de forte instabilité pour le gouvernement. La querelle sur les moyens de sauver la banque de Bari avec Di Maio en est la preuve. Hier soir, les ‘’renziens’’ ont mis leur véto lors de la réunion nocturne de majorité sur les autonomies régionales. Personne, au Palais Chigi, ne sait ce que le leader d’Italia Viva a en tête, ni comment désamorcer la prochaine mèche avant que tout n’explose. Du coup, Conte reporte en janvier la discussion de l’agenda 2023, un passage crucial pour l’avenir de la majorité. Conte serait prêt à prononcer, le moment venu, sa phrase ‘’si la vérification fait échec, on rentre tous à la maison’’. Les parlementaires discutent beaucoup sur la possible tentation de Renzi d’aller à des élections anticipées avec le système électoral en vigueur, qui prévoit un seuil de barrage à sa portée, à hauteur de 3%. Le ‘’front gouvernemental’’ estime que Renzi est ‘’fou de colère’’ car les sondages Ipsos ne lui sont pas très flatteurs (14% de popularité, soit la lanterne rouge du peloton et 4,2% pour son parti Italia Viva, qui perd 1,3 points) alors que Conte, le PD et le M5S seraient en hausse ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « La fausse trêve de Noël » : « Ce n’est pas le moment des surprises à la fin de l’année. La loi de finances est parvenue au but après un débat qui a mortifié le parlement, l’affaire de la Banque Populaire de Bari a été gérée avec les mêmes instruments que Renzi avait utilisé pour la Banque Etrurie et les banques populaires de la Vénétie. A l’époque, les Cinq Etoiles étaient dans l’opposition, aujourd’hui ils sont au gouvernement et adoptent des recettes analogues pour sauver l’institut bancaire de Bari. Ainsi l’année se termine, avec l’impression que la majorité est inexistante et le gouvernement s’en remet à l’astuce (le chrono programme…) pour survivre d’une semaine à l’autre. Entretemps, Salvini s’est découvert « sauveur de la patrie » et continue de suggérer une majorité d’unité nationale pour faire face à certaines ‘’urgences ‘’ et puis aller voter. Le leader de la Ligue veut probablement montrer un visage responsable et, surtout, il ne veut pas du tout répéter l’imbroglio de l’été dernier ».

COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « Salvini bipartisan et Renzi qui change de vitesse » : « L’objectif de Salvini et de Giorgetti est de tendre la main à un exécutif mis à mal et proposer d’écrire ensemble les nouvelles règles électorales, en échange d’une date pour les élections. L’idée de l’ancien secrétaire d’Etat est dictée par un choix pragmatique. Il y a la certitude que si le gouvernement Conte II devait tomber, la Ligue aurait une victoire facile mais un gouvernement difficile (une économie enlisée, de nouvelles clauses anti-TVA à hauteur de 20 milliards à éviter et plusieurs dossiers épineux). Par ailleurs, maintenant que les flux migratoires ne font plus les gros titres, il manque à Salvini un thème alors que le Nord demeure le noyau électoral de la Ligue. Du coup, l’idée de proposer un terrain de confrontation commun devient un début de solution. La discussion de la loi électorale ne fait pas de consensus mais c’est ce que tous regardent après la réduction du nombre de parlementaires. Du coup, il y a le système proportionnel dans l’appât lancé par Salvini à Di Maio, il y a l’intention de dialoguer avec le PD (qui ne lui a pas fermé la porte) et le soutien offert par Renzi, qui a demandé hier un ‘’changement de vitesse’’ au gouvernement en évoquant le problème de la croissance zéro, pouvant devenir un point partagé avec la Ligue. Par ailleurs, le leader de la Ligue ne veut pas être pris de court par l’action des ‘’responsables’’ de Forza Italia, disposés à soutenir le gouvernement en compensant le départ des parlementaires 5 Etoiles vers l’opposition ».

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Matteo Salvini et Giancarlo Giorgetti

COULISSE, La Stampa, F. Martini : « Gouvernement de grande coalition avec la Ligue : Renzi jette l’appât à Salvini» : « Définir les parlementaires de la Ligue de la part de Renzi comme ‘sérieux et responsables’, au moins potentiellement, est inusuel dans une majorité qui considère Salvini comme un croque-mitaine et comme le mal absolu. Une petite gentillesse et un appât qui laisse présager des accords futurs entre les deux Matteo ? À la buvette du Palais Madama, Renzi et Marcucci, président des sénateurs du Pd, parlent avec insistance de Salvini, de son étrange proposition de gouverner tous ensemble, de s’unir, entre ennemis historiques et ex alliés. Renzi pourrait être intéressé ? ‘’Nous reparlons de politique après les élections en Émilie-Romagne‘’. Pourtant selon lui, Salvini est le symbole d’une politique qui est trop émotive : ‘’ Il est passé, en quelques mois, du Papeete à Draghi président du Conseil. ‘’ »

ARTICLE Il Fatto Quotidiano L. De Carolis « Le retour de Grillo à Rome pour freiner l’hémorragie des 5 Etoiles » : « Beppe Grillo se rend dans la Capitale pour tenter de tenir debout les 5 Etoiles qui sont en train de tomber en morceaux. La semaine passée, trois sénateurs sont passés dans les rangs de la Ligue et hier, 5 n’ont pas voté la motion de confiance sur la loi de finances. Des chiffres qui font comprendre la fragilité du M5S. Les sénateurs espèrent pouvoir l’avoir avec eux en assemblée au Palais Madama, dans l’après-midi. Alors qu’hier s’était rendu au Sénat Davide Casaleggio. L’axe entre ce dernier et Di Maio semble l’une des rares certitudes du mouvement. L’autre est le fait que le groupe parlementaire 5 Etoiles est hors de contrôle. Dans cette situation, Grillo est invoqué par beaucoup. Mardi dernier il s’était rendu à Rome en cachette, pendant quelques heures. Une visite gardée secrète mais qui confirme sa volonté de revenir sur la scène à côté des siens, de ses parlementaires. Grillo restera à Rome pendant quelques jours. Il pourrait ainsi rencontrer Di Maio, actuellement en mission en Libye. Certains vétérans qui ont rencontré le fondateur assurent ‘’Grillo est convaincu que le M5S peut se rétablir et qu’à ce stade le seul chef possible est Di Maio’’ ».

RETROSCENA La Stampa A. Barbera et G. Paolucci « Le prêt d’un demi-milliard qui met la Banque d’Italie dans une situation difficile » : « Dans le rapport de la Banque d’Italie où est reconstruit la déconfiture de l’institut bancaire des Pouilles, il n’y a aucune trace du prêt à hauteur de 480 millions d’euros qu’elle a injecté à la Caisse d’épargne de Teramo, ensuite remboursé après le rachat par la Banque populaire de Bari. Il n’y a aucune trace dans l’exercice budgétaire de 2013. En apparence, le prêt semble absolument régulier mais il y a un bémol : la restitution de ce prêt est imposée à une banque qui est à son tour dans une condition précaire. Et la preuve est que ce pari s’est mal passé. L’Europe non plus n’a pas aidé : en 2015 la Commission avait considéré cette intervention comme une aide d’Etat. Il n’y a que quelques mois que la Cour de justice a donné satisfaction à l’Italie en annulant la décision de la Commission. Mais le pastiche été désormais fait ».

ANALYSE, Il Foglio, C. Cerasa : « La révolte grandiose contre l’antipolitique » : « Il y a une brise agréable qui commence à souffler, grâce aux Sardines, et qui indique une direction opposée par rapport à l’air farouche de Salvini qui, en se déguisant en modéré, montre sa faiblesse imprévue. Les Sardines ont commencé à remplir les rues depuis le 14 novembre, à Bologne, et ont continué de le faire dans plusieurs villes italiennes et étrangères, étant parfois quelques milliers et parfois des dizaines de milliers. Mais, à la fin, les chiffres ne comptent pas trop, et le contenu non plus, le véritable miracle d’avoir un mouvement qui lutte contre l’antipolitique et qui lance un formidable message, tombé comme un météorite sur la tête du leader contre lequel les rues se sont mobilisées, un message qui mériterait d’être étudié avec joie et curiosité, un message symbolique qui arrive, à l’intérieur du récit de Salvini qui a eu, en quelque sorte, le monopole médiatique de l’image des rues. Aujourd’hui, ce monopole exclusif lui a été soudainement volé par un groupe de jeunes qui, depuis trois semaines, remplit les places et demande aux électeurs de faire quelque chose afin de ne pas montrer d’indifférence devant les cochonneries du chef de l’opposition. Les Sardines ont enlevé à Salvini la possession hégémonique de la rue et la coïncidence du leader de la Ligue d’essayer de montrer au pays un tournant modéré n’est pas vraiment une coïncidence. La volonté de Salvini de se présenter avec un visage plus doux et moins mauvais, en demandant au président du Conseil Conte de faire partie des négociations pour les réformes institutionnelles, est peut-être un signal de faiblesse qui a affaire à ce nouveau vent qui commence à souffler en Italie, grâce aussi aux Sardines ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L'Estonie présente ses excuses à la Finlande suite à une déclaration de Mart Helme.

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Estonie et Finlande. L’Estonie a présenté des excuses à la Finlande à la suite des déclarations du ministre patriote de l’Intérieur estonien et dirigeant de l'EKRE (Parti populaire conservateur d'Estonie) Mart Helme ridiculisant le Premier ministre finlandais Sanna Marin (34 ans) qui conduit une coalition au sein de laquelle quatre des cinq dirigeants de parti sont des femmes de moins de 35 ans. Il avait déclaré à la radio : « Maintenant, nous voyons comment une caissière est devenue Premier ministre et comment quelques autres activistes de rue et des personnes non-instruites ont aussi joint le gouvernement. »

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Mart Helme

L'AfD donnée à 15 %.

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Allemagne. Un sondage Insa donne l'AfD à 15 %.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)

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CDU / CSU : démocrates-chrétiens / sociaux-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

FDP : libéraux

die Linke : post-communiste

Grüne : écologistes

Sonstige : autres

16/12/2019

"Sauvetage des banques, le gouvernement nous laisse l’addition."

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Italie. Revue de presse.

Le sauvetage de la banque populaire de Bari fait les gros titres des médias transalpins. La presse revient sur la décision du gouvernement d’injecter 900 millions dans le capital la banque publique Banca del Mezzogiorno-Mediocredito Centrale qui pourra à son tour financer un accroissement du capital de la Popolare di Bari, après la décision de la Banque d’Italie de la placer sous administration (décision qui a été fortement critiquée par deux partis de la majorité, le M5S et Italia Viva) : « Bari, la banque est sauve mais les tensions demeurent » (Corriere della Sera), « Voici le décret pour sauver Bari » - ‘’Critiques contre la Banque d’Italie’’(La repubblica), « Pop Bari, un chèque de 900 millions » (La Stampa), « La Banque pour le Sud avec 900 millions » (Il Messaggero), « Oui au décret sauve-banques » - ‘’900 millions pour le Sud’’ (Il Mattino), « Sauvetage des banques, le gouvernement nous laisse l’addition » (Il Giornale).

COMMENTAIRE, La Repubblica, A. Greco : « Populaire oui, mais pour le Pouvoir » : « Les accusations et les excuses réciproques entre M5S, Ligue, Italia Viva, PD, Forza Italia sur la crise de la Banque Populaire de Bari sont seulement une rafale d’air sur la mer Adriatique, un léger chahut, parce que si quelqu’un voulait poser même un seul pied dans cette situation, il pourrait ressentir de forts courants, jusqu’aux racines du pouvoir. On sait qu’une banque ne peut pas être maintenue pendant 59 ans sans un contrôle presque militaire. Tous, à partir des héritiers de la DC (Démocratie Chrétienne) et du PCI (Parti Communiste), jusqu’aux derniers arrivés, Ligue et M5S, ont pactisé avec ses dirigeants depuis les temps de son fondateur, Luigi Jacobini, qui, avec des d’attentions pour flatter toute  la classe politique, a fait passer le nombre des succursales de 15 en 1978 à 341 d’aujourd’hui. Une véritable oasis au milieu du désert bancaire du Sud, dont les institutions, toutes, ont profité ».

ARTICLE, La Stampa, C. Bertini et C. Lombardo « Bras-de-fer entre Renzi et Di Maio, mais Conte et Gualtieri veulent la banque du Sud » « La dispute très personnelle entre Di Maio et Renzi sur les banques va de l’avant. Le décret de la discorde est celui sur la banque populaire de Bari, qui a été adopté après les avertissements du maire de la ville :‘’si la banque saute, c’est tout un tissu social qui saute’’. C’est la partie prévoyant ‘’des mesures urgentes pour réaliser une banque d’investissements’’ qui fait déclencher la réaction des renziens. C’est une vielle fixation du M5S qui ressurgit, relancée par Conte et défendue par Gualtieri. Mais ce que Renzi veut, c’est que la banque populaire se transforme en une société par actions, car cela permetrait ‘’que les actionnaires puissent limoger un management inefficace’’. Or, le décret est intouchable, verrouillé. Di Maio veut, lui, des actions de remboursement vers les banquiers et faire lumière sur les responsabilités de l’autorité de vigilance de la Banque d’Italie. Mais le Conseil des ministres n’attaque pas frontalement l’institut et se borne à envoyer une lettre aux commissaires de la banque populaire de Bari. Di Maio insiste sur le point car il sait que sur ce derby souverainiste, Salvini pourrait l’emporter. Par ailleurs, les difficultés des 5 Etoiles ne passent pas inaperçues pour le chef de la Ligue, qui propose à son ancien partenaire de voter ensemble la loi sur la réforme de la Banque d’Italie ».

ENTRETIEN de Luigi Di Maio, ministre des Affaires Etrangères : « ‘’ Une belle manifestation, nous pouvons travailler ensemble. La Banque Populaire de Bari doit être nationalisée ’’ » (Corriere della Sera de dimanche) : « ‘‘ L’échec de la Banque Populaire de Bari n’est pas la faute des épargnants, la solidité du système est fondamentale mais il y a des dirigeants qui ont prêté de l’argent sans garanties, le temps du silence est terminé et il faut établir les responsabilités. Maintenant il faut accélérer sur la commission d’enquête des banques et il faut la faire démarrer pour sauver les comptes et les économies. La banque devrait être nationalisée pour la transformer en banque publique d’investissement. La manifestation des Sardines était très belle, être dans les rues est toujours très important et moi aussi, j’ai été tenté de passer place Saint Giovanni. Les Sardines sont un mouvement libre et il faut laisser respirer ces émotions de manière libre et ainsi elles pourront continuer d’être fortes et engageantes. Toutes nos convergences avec d’autres mouvements se basent sur les programmes, ce serait bien de travailler ensemble sur l’environnement, les droits sociaux, la justice et l’emploi. La nomination des six personnes œuvrant sur la relance de la politique du M5S a été fait par la Plateforme Rousseau pour soutenir la démocratie directe et il y a des personnes très compétentes. Le président du Conseil Conte, Nicola Zingaretti et moi, nous sommes d’accord pour un programme défini, qu’il s’appelle chrono-programme ou agenda, l’important est arriver à décider les choses à faire et quand les faires. Salvini promets toujours des sièges, c’est déjà une façon de corrompre les parlementaires. Le gouvernement doit réagir et adopter une loi pour éviter les échanges et les passages d’un parti à l’autre ‘’ ».

ENTRETIEN de Matteo Renzi, ancien Président du Conseil et chef d’Italia Viva « Des coups bas mais le gouvernement tient bon » (Corriere della Sera de dimanche) : « ‘’Les ministres ont été convoqués une demi-heure avant sur un texte qu’il faut encore vérifier. Ce n’est pas la bonne méthode. J’ai rencontré Conte, qui s’est excusé. Je l’apprécie, pour moi l’affaire est close. Quant à Di Maio, il avait utilisé un langage violent pour des décrets bien plus « soft » par rapport à celui qu’il s’apprête à voter en Conseil des ministres. Dans un monde normal, Di Maio devrait s’excuser. Je suis orgueilleux du travail de nos parlementaires, si dans la loi de finances des augmentations d’impôts ont été évitées, cela est surtout grâce à nos amendements. Maintenant nous avons deux objectifs : sur le court terme, nous devons éliminer les mesures populistes sur le plastique et le sucre. Sur le long terme, nous devons adopter un décret de choc débloquant les œuvres publiques, avec des commissaires nommés pour l’occasion. Il faut débloquer ces 120 milliards alloués. C’est la priorité. Les « Sardines » ? C’est une victoire de la participation. Maintenant c’est l’heure du grand saut pour les organisateurs. Ce n’est pas facile. Ils ont eu le mérite de reprendre la rue à Salvini. C’est déjà un premier résultat. Il y a tant de gens honnêtes qui veulent s’engager, participer, faire de la politique’’ ».

ARTICLE, Fatto Quotidiano, W. Marra, « Les très larges ententes de Salvini anti-Conte, Renzi aussi les souhaite » : « Dans les conversations hebdomadaires entre Matteo Salvini et Matteo Renzi, il y a aussi la possibilité d’un gouvernement d’unité nationale. Pour Renzi, cela empêcherait les élections qui restent une hypothèse après la loi de finances et le vote en Emilie-Romagne. Et il se repositionnerait au centre-droit en douceur. La situation de Salvini est plus compliquée. Pour lui, les urnes représentent la voie royale. Mais il pourrait ne pas les obtenir, même en cas de chute du gouvernement. Les résistances du Parlement à l’autodissolution sont trop fortes. ‘’Mettons nous tous autour d’une table et résolvons les urgences nationales. Et puis on votera’’ : hier, le leader de la Ligue a répété son changement réformiste, après avoir, samedi à Milan, lancé par surprise l’idée d’un comité de sauvegarde pour l’Italie avec cinq priorités (épargne, infrastructures, bureaucratie, politique de croissance et santé). Les deux Matteo se retrouvent à ramer du même côté, en travaillant sur plusieurs niveaux. Les tables de jeux sont nombreuses, et celle de la loi électorale sera déterminante ».  

RETROSCENA Il Messaggero M.Conti « Axe entre les 5 Etoiles et les renziens, la Banque d’Italie à nouveau dans le collimateur » : « Nous y revoilà. Cette fois-ci ce n’est pas un seul parti de la majorité qui s’attaque à la Banque d’Italie mais deux. Italia Viva et M5S ont fait un bras-de-fer au conseil des ministres pour le nom du décret de sauvetage de la banque de Bari. Mais ils semblaient toutefois être d’accord sur un point : ils se demandent comment la Banque d’Italie, avec ses pouvoirs de contrôle, n’a pas prévenu à temps sur le comportement des dirigeants de la banque de Bari. A cette attaque s’ajoute Salvini, qui relance la réforme du Palais Koch en mettant davantage en difficulté Di Maio. Les renziens reprochent au M5S de parler de ‘’renaissance’’ d’une banque d’investissements alors qu’il s’agit d’un sauvetage semblable à ceux faits par les gouvernements Renzi et Gentiloni. Dans tout cela, le PD regarde avec forte irritation cette attaque à l’indépendance de la Banque d’Italie. Depuis le siège des démocrates, le « Nazareno », on fait savoir que Zingaretti est prêt à la crise s’il n’obtiendra pas au plus vite un éclaircissement. Selon un ministre démocrate, il est difficile d’aller de l’avant avec ‘’un parti qui suit la propagande de l’ancien allié’’ et un autre ‘’inspiré uniquement par le ressentiment’’ ».

ENTRETIEN de Dario Franceschini, ministre de la Culture : « ‘’ Les personnes sont en avance sur la politique. Elles nous demandent, à nous ae aux Cinq Etoiles, de choisir un camp précis ’’ » (La Repubblica) : « ‘‘ Les Sardines nous montrent un peuple et nous indiquent la voie. Ces personnes ne se sont pas limitées à lancer des messages par les réseaux sociaux, elles ont voulu descendre dans les rues pour pouvoir se reconnaître en tant que peuple et il ne faut absolument pas leur mettre une étiquette, parce qu’elles sont déjà une communauté. Dans leur message, il y a déjà tout ce qu’il faut : antifascisme, antiracisme, non à la violence verbale et endiguer Salvini. Salvini a compris que nous sommes en train de trouver une voie commune de travail, nous et le M5S, et aussi entre les gens et le Parlement et il est en train d’essayer de la faire sauter. Même si Luigi Di Maio propose encore des thèmes populistes et souverainistes, ce n’est pas une bonne raison de changer d’avis et Luigi devrait chercher d’interpréter ce que ses électeurs lui disent déjà, en se mêlant aux nôtres dans les rues ‘’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

15/12/2019

Giorgia Meloni à propos des sardines.

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Italie. La dirigeante de Frères d’Italie Giorgia Meloni déclare, à la suite d’une manifestation des sardines, que le fait que la gauche a décidé de descendre dans la rue, après des années passées dans les salons, est une bonne nouvelle. Elle espère que celle-ci respectera désormais ceux qui ont l’habitude de le faire, comme Frères d’Italie, et qu’il sera possible de comprendre les revendications de cette gauche qui descend dans la rue et pourquoi elle ne les applique pas alors qu’elle est au pouvoir.

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Giorgia Meloni

14/12/2019

L'AfD dénonce l'impérialisme économique US face au gazoduc "Nordstream 2".

Allemagne, Russie et États-Unis. Alors que le pipeline, traversant la mer Baltique, « Nordstream 2 », prévu pour acheminer le gaz russe vers l’Allemagne sans passer par la Pologne ou l’Ukraine, est presque réalisé, les États-Unis désirent mettre en œuvre des sanctions contre le entreprises ayant participé à sa construction :

https://www.liberation.fr/planete/2019/12/12/le-pipeline-...

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Le porte-parole du parti patriotique AfD pour l’Énergie Steffen Kotré dénonce le fait que, selon lui, les États-Unis mettent en œuvre leur impérialisme économique en cherchant à importer en Europe leur gaz liquéfié cher et dommageable pour l’environnement et ont, en conséquence, mis en œuvre des lois et sanctions extraterritoriales contraires aux droits des peuples et ont monté contre le gazoduc « Nordstream 2 » certains gouvernements de pays européens, ainsi que la Commission européenne.

(Steffen Kotré nous avait accordé une interview : http://eurolibertes.com/politique/entretien-steffen-kotre...)

Un sondage donne le FPÖ en dessous des écologistes.

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Autriche. Un sondage Unique Research pour le magazine Profil donne les patriotes du FPÖ à 15 %, les sociaux-chrétiens / conservateurs de l'ÖVP à 39 %, les sociaux-démocrates du SPÖ à 18 %, les écologistes à 17 %,  les libéraux de NEOS à 10 %.

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De janvier 2018 à décembre 2019

Haider-Strache : l’histoire se répète.

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Autriche. En 2005, Jörg Haider proposait de redevenir président du FPÖ, puis fondait le BZÖ et était exclu du FPÖ. En 2019, Heinz-Christian Strache propose de redevenir président du FPÖ, puis fonde [en sous-main] le DAÖ et est exclu du FPÖ.

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HC Strache et Jörg Haider

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L'ouvrage sur Jörg Haider et le FPÖ

13/12/2019

Les nationalistes flamands donnés ensemble à 49,4 % en Flandre.

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Belgique. Flandre. Un sondage donne, en vue d'élections législatives, les nationalistes flamands du Vlaams Belang premiers devant les nationalistes flamands de la N-VA.

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Vlaams Belang : nationalistes

N-VA : nationalistes

CD&V : démocrates-chrétiens

Groen : écologistes

Open Vld : libéraux

Sp.a : socialistes

PvdA : gauche de la gauche

Royaume-Uni : les conservateurs obtiennent une majorité absolue en sièges lors des législatives.

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Royaume-Uni. Les conservateurs obtiennent une majorité absolue en sièges lors des élections législatives du 12 décembre 2019. Le Brexit Party décroche 2 % et pas de siège et l’UKIP 0,1 % et pas de siège.

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HC Strache annonce sur Facebook penser à son retour en politique en 2020.

Autriche. Heinz-Christian Strache, désormais exclu du FPÖ, annonce sur Facebook penser à son retour en politique en 2020.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/12/13/hc-...)

HC Strache exclu du FPÖ !

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Autriche. La direction du FPÖ de l’État de Vienne exclut définitivement l’ancien dirigeant du FPÖ et ancien vice-chancelier Heinz-Christian Strache. La raison mise en avant est que HC Strache aurait payé des dépenses privées avec l’argent du parti.

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L'AfD toujours privée d'une vice-présidence à la Chambre des députés.

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Allemagne. Le quatrième candidat proposé par le parti patriotique AfD en tant que vice-président de la Chambre des députés, Paul Podolay, a aussi échoué à obtenir l’indispensable majorité après trois tentatives. L’AfD est donc toujours privée du poste de vice-président à laquelle elle a droit. Paul Podolay a obtenu au troisième et dernier tour 197 voix alors que 397 députés ont voté contre et 36 se sont abstenus. [Les élections législatives ont eu lieu en septembre 2017.]

Aussi en Thuringe

La candidate de l’AfD au poste de vice-présidente du Parlement de Thuringe Tosca Kniese a aussi échoué. Le chef de file des élus de l’AfD au sein de cette assemblée, Stefan Möller, déclare que cela contredit de manière grotesque la volonté des électeurs.

"Di Maio attaque les transfuges du M5S vers la Ligue."

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Italie. Revue de presse.

La victoire des conservateurs aux élections au Royaume-Uni fait la Une de la presse écrite italienne. Les commentateurs soulignent la large victoire de B. Johnson qui ouvre la voie au Brexit : « Johnson triomphe, Brexit plus proche » (Corriere della Sera), « Europe bye-bye » (La Repubblica), « Johnson triomphe, le Royaume-Uni vote immédiatement le Brexit » (La Stampa), « Les Anglais ont voté, avalanche Johnson » (Il Fatto Quotidiano), « Avalanche Johnson, Brexit plus proche » (Il Messaggero).

Les Unes portent également sur le 50ème Anniversaire de l’attentat de Piazza Fontana : « Mattarella rappelle l’attentat avec les veuves Calabresi et Pinelli »  (Corriere della Sera), « Pinelli et Calabresi, l’étreinte des femmes » (La Repubblica), « Piazza Fontana, Mattarella :  ‘’ Des dépistages par une partie de l’Etat ‘’ » (La Stampa), « Piazza Fontana, Mattarella : ‘’ Un massacre qui a renforcé l’unité du pays ‘’ » (Il Messaggero).

EDITORIAL, Repubblica, S. Folli, « Renzi et Salvini, liens judiciaires » : « Un fil invisible lie les destins de Matteo Renzi et Matteo Salvini : ils sont tous deux touchés par des enquêtes et doivent faire les comptes avec cette élément pour revenir ou non au centre de la scène politique. Renzi est aux prises avec les aspects opaques ou supposés tels, de financements pour l’ex-fondation Open. Quant à Salvini, il est accusé d’avoir utilisé de manière impropre des avions d’Etat. Et sur le fond, il y a toujours le soupçon des 49 millions. Bref, deux des personnages les plus en vue sont dans le collimateur des parquets. Ils sont évidemment innocents jusqu’à preuve du contraire. Mais ils sont et seront ainsi conditionnés dans leur action politique alors qu’ils vivent un passage crucial : Renzi se bat pour ne pas être mis à l’écart avec son petit parti personnel ; Salvini voudrait récupérer le dividende de son leadership au centre droit. Renzi attaque avec véhémence les enquêtes des journaux et l’acharnement des parquets, et Salvini se rend compte qu’il est en difficulté, au moment où son message devient moins efficace qu’auparavant ».

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco : « Le transformisme transversal n’épargne pas les populistes » : « La virulence par laquelle Luigi Di Maio attaque les transfuges du Mouvement vers la Ligue apparaît justifiée et, en même temps, exagérée. Elle reflète les difficultés, même psychologiques, du leader à l’égard de l’ancien allié, Matteo Salvini, et la crainte d’être attaqué de l’intérieur pour le départ des députés et des sénateurs. En réalité, les changements de partis ont toujours existé et reflètent les pulsions transformistes d’une classe politique consacrée à sa survie. Il est arrivé à des gouvernements de centre droit et de centre gauche. Cette situation souligne la crise d’identité du M5S ainsi que la sélection de la classe dirigeante des ‘’grillini’’, pendant que Salvini accueille les Cinq Etoiles à bras ouverts et pointe le doigt sur les vrais traîtres : Di Maio et Grillo. Le leader de la Ligue avec la présidente de FDI, Giorgia Meloni, espèrent en une crise de gouvernement, et donc des élections anticipées, en janvier 2020 mais ils oublient un petit détail : de nombreux parlementaires, même d’autres partis, veulent rester au Parlement et ils seraient donc disposés à soutenir le gouvernement actuel pour qu’il reste en fonction toute la législature ».

ARTICLE, La Stampa, C. Bertini : « Les groupes du PD mettent en accusation Zingaretti : ‘’ Il a été trop mou avec Renzi et Di Maio ‘’ » : « Dans le délire de cette crise de gouvernement latente, il arrive d’entendre des critiques du leader politique non seulement au sein du groupe des Cinq Etoiles mais aussi dans le PD. Et il arrive d’entendre même Graziano Delrio, personnage très contrôlé, grommeler avec des expressions comme : ‘’ Ça suffit ‘’, ou bien ‘’ Je suis fatigué d’être toujours le pompier qui trouve des solutions ‘’. Des déclarations qui donnent libre cours à la colère des députés du PD contre l’ancien secrétaire Renzi, mais aussi contre le secrétaire actuel, Nicola Zingaretti, qui, d’après eux, ‘’n’a pas dicté la ligne politique du parti et qui a été trop faible avec Renzi et Di Maio ‘’ ».

COMMENTAIRE, Repubblica, C. Tito : « Avec le retour à la loi électorale proportionnelle, le PD risque de perdre son identité » : « Ce qui se passe en Italie n’est arrivé dans aucun autre pays européen. En 25 ans, la loi électorale a changé trois fois.  Et maintenant, voici la quatrième. La classe dirigeante essaie de combler ses failles en changeant les règles d’élection du Parlement. Elle confond sans cesse les défauts du système politique avec ceux du modèle électoral, dans l’espoir, qui s’est révélée toujours vain, de les corriger. L’actuelle majorité, avec l’accord de la Ligue, veut revenir à un modèle entièrement proportionnel comme dans la Première République, avec en plus un seuil à 5%. C’est la démonstration d’une classe politique confuse, qui suit les instincts et les intérêts du moment, sans vision stratégique. Une gigantesque amnésie collective en ressort dans ce cas spécifique. Parmi tous les partis présents à la Chambre et au Sénat, le PD est né justement sur la vague de la nouveauté qui s’était affirmée dans les règles électorales : la fusion de deux grandes cultures, la communiste et la catholique, en déterminait la nature. Son secrétaire d’alors, Veltroni, l’avait défini à ‘’vocation majoritaire’’. Le parti démocrate risque de renoncer à son identité. Elle se retrouve en position minoritaire et subalterne à la droite. Pour le M5S aussi il s’agit d’un tête-à-queue en quelque sorte : il accepte que les gouvernements se décident dans ces palais qu’il conspuait. Pour la Ligue c’est le comble de l’incohérence : elle avait déposé un référendum sur un modèle opposé.  L’énième menuet de la politique italienne ».

ARTICLE, Repubblica, E. Lauria : « Les cent premiers jours du Conte-bis » : « Il suffirait sans doute de voir combien ont duré les réunions des conseils des ministres pour expliquer combien la confrontation au sein de la majorité est tendu et complexe : elles ont été peu nombreuses (3) mais elles se sont prolongées plus de deux heures en moyenne. Avec Salvini, ça allait plus vite : 52 minutes en moyenne. La statistique peut signifier peu en soi mais elle donne une clef de lecture des débuts difficiles du Conte-bis qui demain aura 100 jours. ‘’Cent jours utiles pour mettre le pays ne sécurité’’ a dit le président du Conseil tout en étant le premier à indiquer la nécessité d’une ‘’relance en janvier’’. Cent jours en clair-obscur, surtout si on les compare aux débuts des trois précédents gouvernements.  La véritable donnée qui transparaît, c’est la liste d’attente où sont reléguées, dans un climat de guerre ouverte, des mesures-clefs pour poursuivre l’expérience numéro deux de l’avocat originaire des Pouilles au Palais Chigi. Les « jaunes-rouges » peuvent s’approprier la réduction du coût du travail, car l’abattement de la fiscalité demeure un des pivots de la loi de finances. En janvier, avec les Régionales, un nouveau check-up pourra être fait, ou alors, si l’on en croit les pessimistes, un résumé final ».

ARTICLE, Repubblica, M. de Ghantuz Cubbe-I. Venturi : « Les Sardines à Rome : objectif 100 mille – ‘’Casapound qui ? Ils ne nous font pas peur’’ » : « Dimanche, place San Giovanni à Rome, grande manifestation des Sardines, en présence de nombreux invités. Cent mille personnes sont attendues de toute l’Italie ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Geert Wilders : "Aujourd’hui le Brexit, demain le Nexit."

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Pays-Bas. Suite à la victoire des conservateurs lors des élections de ce jeudi 12 décembre 2019 au Royaume-Uni, le président du PVV Geert Wilders écrit sur Twitter : « Aujourd’hui le Brexit, demain le Nexit. »

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12/12/2019

Des élus viennois pro-Strache quittent le FPÖ et fondent la DAÖ.

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Autriche. État de Vienne. Trois députés FPÖ du Parlement de l’État de Vienne / conseillers municipaux de Vienne quittent le groupe des élus FPÖ et créent la DAÖ (Die Allianz für Österreich – L’Alliance pour l’Autriche).

Ces élus sont : Karl Baron, Klaus Handler et Dietrich Kops. L’initiateur de cette démarche, Karl Baron, souhaite que l’ancien président fédéral du FPÖ et du FPÖ de Vienne Heinz-Christian Strache conduise la liste de la DAÖ lors des élections pour le Parlement de Vienne / conseil municipal de Vienne de l’automne 2020. [HC Strache est toujours membre suspendu du FPÖ.]

Site Internet : http://www.xn--da-gka.at/

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