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18/12/2019

"Grillo se rend à Rome et entre dans la poudrière du M5S."

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Italie. Revue de presse.

L’affaire de la banque populaire de Bari revient faire les gros titres des médias transalpins. La presse revient sur la polémique sur la Banque d’Italie accusée de ne pas avoir suffisamment contrôlé la gestion de la banque de Bari. Elle relève également le début de polémique autour du candidat pressenti pour être le prochain président de la commission sur les banques (Lanutti) dont le fils travaillerait pour la banque de Bari : « Banque de Bari, des écoutes sous la loupe des enquêteurs » - ‘’Conflit d’intérêt pour Lannutti’’ (Corriere della Sera), « PopBari, les comptes du scandale » - ‘’Les comptes falsifiés et les déclarations de l’ancien AD’’ (Il Messaggero), « PopBari, Consob enquête sur les comptes » (Sole 24 Ore).

La visite du ministre des Affaires Etrangères L. Di Maio en Libye est aussi reprise en Une. Les observateurs relèvent les « efforts » de Rome pour jouer un « rôle de médiateur européen » dans une situation désormais très compliquée : « Di Maio fait pression sur Sarraj » - ‘’Que les soldats d’Erdogan restent loin de la Libye’’ (La Stampa), « Di Maio rencontre Sarraj et Haftar » (Corriere della Sera).

RETROSCENA, La Stampa, F. Capurso : « Grillo à Rome pour calmer les rebelles du M5S : ‘’courage, portons le PD sur nos thématiques’’ » : « Pour la première fois depuis la législature, Grillo se rend à Rome et entre dans la poudrière du Mouvement, au Palais Madama, où les sénateurs 5 Etoiles en révolte contre Di Maio tiennent le Gouvernement en suspens. Grillo veut écouter et désamorcer les critiques, reportant le calme. Les sénateurs l’écoutent, rigolent à ses boutades mais lancent tout de même leurs critiques ‘’nous sommes traités comme des robots devant appuyer une touche’’ »

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo : « Conte voit Grillo : il y a beaucoup d’harmonie. Mon cœur ? Il bat plus à gauche » : « Salvini ? Sa machine de communication se dégonflera, comme tout ce qui souffle sur les peurs des gens. Je vois que son consensus diminue un peu. Ma méthode est d’étudier et de m’assoir aux tables de discussion de façon critique et défendre les intérêts du pays. Salvini n’étudie pas et ne se présente pas aux réunions, il porterait le pays à la dérive. Grillo croit vraiment en notre action. Avec les gains de la lutte contre l’évasion fiscale, nous voulons réduire les impôts de 20, 30 ou même de 50 % et nous rendrons jusqu’à 2.000 euros à ceux qui utilisent les moyens de paiement électroniques. En janvier nous ferons un calendrier programmatique qui prévoira le réexamen des dépenses publiques. ‘’ »

ARTICLE Il Messaggero S. Canettieri « Grillo, mission anti-scission et soutien à Conte : ‘’allons de l’avant avec le PD’’ » : « Grillo parle aux sénateurs du M5S pour que le message arrive au chef Di Maio ‘’ouvrons-nous, il ne faut pas avoir peur du PD’’. Une ligne qui semble être à l’opposé de celle de la tension suivie par le ministre des Affaires Etrangères. Grillo critique aussi la communication du Mouvement : ‘’arrêtons les tons durs et stop au terme ‘’menottes’’. Certains critiquent ouvertement Di Maio ‘’il n’a jamais eu le temps de prendre un café avec Zingaretti, comment est-ce possible ?’’ et indirectement Casaleggio ‘’nous ne voulons pas être dirigés à distance par une société Milanaise’’. Grillo les rassure ‘’mais ce n’est pas vrai, quel intérêt aurait Davide ?’’. ‘’Nous avons tous confiance en Grillo’’, assure un sénateur. Et Grillo lance ‘’voici mon numéro de téléphone, appelez-moi quand vous voulez’’ ».

ANALYSE, Il Foglio, C. Cerasa : « Les deux vrais partis qui jouent avec le gouvernement » : « Quand la politique devient un jeu, basé sur des équilibres précaires, et quand surtout l’activité du gouvernement devient compliquée comme à la fin du jeu de mikado, il arrive souvent que chaque petit mouvement imperceptible puisse se transformer en tremblement de terre capable de tout faire sauter. Le gouvernement Conte se trouve dans une situation semblable. Du point de vue parlementaire, l’équilibre est bon, il y a le soutien au président du Conseil et à la majorité et le Parlement espère pouvoir arriver à la nomination du prochain président de la République. Mais du point de vue politique, la situation change et le subtil jeu devient de plus en plus clair et on comprend que les fronts politiques sont divisés en deux partis : d’un côté, le TTC (Tout sauf Conte), de l’autre le TTP (Tout sauf les Populistes). A l’intérieur de cette forte division, on peut trouver des couples politiques improbables qui agissent pour éviter que l’un des deux partis s’affirme dans le temps. Par exemple, le couple Matteo Renzi et Matteo Salvini, qui nous aide à comprendre un peu plus l’idée lancée par Salvini d’un accord entre majorité et opposition pour les réformes institutionnelles. L’autre couple, Matteo Renzi et Luigi Di Maio, au contraire, est parfaitement d’accord sur le thème du désastre de la Banque Populaire de Bari et sur les critiques à propos du contrôle de Bankitalia sur cette affaire. Ils sont parfaitement alignés et visent à affaiblir le rôle du président du Conseil Conte. Renzi, Salvini et Di Maio, pour des raisons différentes, travaillent donc non pour renforcer Conte mais plutôt pour l’affaiblir. A l’intérieur de l’autre parti, le TTP, qui a choisi, au contraire, d’aider le président du Conseil, il y a Zingaretti et le PD, qui sont en train d’aider davantage le président du Conseil sur la conviction de parier sur l’avenir plutôt que sur le présent, soutenant Conte à former un parti politique personnel, sur la base d’une proposition du PD, sur le modèle d’une liste civique, loin de la Ligue et de Giorgia Meloni et capable de proposer un autre modèle de ‘’grillismo ‘’. Le pari d’une loi électorale proportionnelle naît non seulement pour éviter de donner les pleins pouvoirs à Salvini en cas d’élections anticipées, mais aussi pour aider le PD, au nom du TTP, à enlever quelques électeurs à Di Maio et à Di Battista ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, M. Ainis : « Loi électorale, il y a une idée » : « L’Italie a changé la loi électorale 11 fois, depuis que le Parlement fonctionne. C’est une forme de névrose, presque un tic, c’est un regard à court terme, chacun pense à son avantage personnel et, donc, chaque loi électorale est éphémère comme un papillon. Chaque fois qu’on change la loi et que l’on va voter, on se rend compte que la nouvelle loi est une pire que la précédente ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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Beppe Grillo

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