Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/05/2019

Article du Courrier international sur les détails de l’affaire Strache.

FPÖ.jpg 

Autriche. Article du Courrier international sur les détails de l’affaire Strache :

https://www.courrierinternational.com/article/enquete-mis...

18/05/2019

Van der Bellen : "La reconstruction [de la confiance] dans ce cas ne peut se faire qu’avec de nouvelles élections."

Autriche. Le président de la République Alexander Van der Bellen : « La reconstruction [de la confiance] dans ce cas ne peut se faire qu’avec de nouvelles élections » #Strache

Alexander van der Bellen.jpg

Alexander Van der Bellen

Le chancelier social-chrétien Sebastian Kurz propose de nouvelles élections.

Autriche. Le chancelier social-chrétien Sebastian Kurz (ÖVP) propose au Président de la République Alexander Van der Bellen l’organisation de nouvelles élections.

Kurz 1.jpg

Sebastian Kurz

 

Article de Lionel Baland sur le meeting européen de la Ligue à Milan.

Boulevard Voltaire.png

Ligue.jpg

RN.png

FPÖ.jpg

VB.jpg

PVV.jpg

DF.jpg

Vrais Finlandais.jpg

SPD.png

Volya.png

SME Rodina.jpg

AfD.jpg

Ekre.jpg

Italie et UE. À Milan, Matteo Salvini se pose en leader des droites patriotiques européennes :

https://www.bvoltaire.fr/a-milan-matteo-salvini-se-pose-e...

L'UDC Ueli Maurer reçu par Donald Trump.

UDC.jpg

Suisse et États-Unis. Le président de la Confédération suisse et patriote Ueli Maurer (UDC) a rencontré le jeudi 16 mai 2019 à la Maison-Blanche à Washington le président des États-Unis Donald Trump.

Ueli Maurer.jpg

Harald Vilimsky estime que la vidéo piégeant Strache n’a pu qu'être réalisée par des professionnels.

FPÖ.jpg

Autriche. Le candidat de tête du FPÖ aux élections européennes Harald Vilimsky estime que la vidéo au sein de laquelle le président du parti HC Strache et Johann Gudenus ont été piégés n’a pu qu'être réalisée par des professionnels disposant d’informations de services secrets.

Harald Vilimsky.jpg

Harald Vilimsky

Johann Gudenus démissionne.

FPÖ.jpg

Autriche. Le président exécutif du groupe des élus du FPÖ à la Chambre des députés Johann Gudenus démissionne de toutes ses fonctions à la suite de l’affaire de la vidéo l’ayant piégé aux côtés du président du FPÖ et vice-chancelier HC Strache.

Johann Gudenus.jpg

Johann Gudenus

Autriche : le vice-Premier ministre FPÖ Heinz-Christian Strache démissionne.

FPÖ.jpg

Autriche. Le vice-Premier ministre FPÖ Heinz-Christian Strache démissionne :

https://www.huffingtonpost.fr/entry/autriche-heinz-christ...

17/05/2019

Harald Vilimsky estime que l’UE doit rendre certaines compétences qu’elle exerce aux États membres.

FPÖ.jpg 

Autriche. Le candidat de tête du FPÖ aux élections européennes Harald Vilimsky estime que l’Union Européenne doit rendre certaines compétences qu’elle exerce aux États membres.

"Salvini contre les juges et le M5S"

M5S.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

Les enquêtes visant la Ligue (l’arrestation pour corruption du maire de Legnano et les déplacements en avion appartenant à l’Etat de M. Salvini lors de sa campagne électorale) font les gros titres des médias transalpins : « Le gouvernement se dispute sur les arrestations » - ‘’Emplois en échange de voix, le maire de Legnano arrêté’’ (Corriere della Sera), « La Ligue bâtonnée à Legnano » - ‘’Le M5S attaque la Ligue : vous devez chasser les corrompus’’ (La Repubblica), « Spread, le gouvernement isole Salvini » - ‘’Après Di Maio et Conte, Tria aussi prend ses distances du leader de la Ligue’’ (La Stampa), « Arrestations chez la Ligue, querelle au sein du gouvernement » - ‘’Salvini dénonce un complot, Di Maio déplore la corruption chez ses alliés’’ (Il Messaggero), « Salvini contre les juges et le M5S » (Il Mattino), « Ligue, la débâcle de Legnano » - ‘’Le Maire et les conseillers municipaux arrêtés’’ (Avvenire), « Lombardie, un arrestation par jour : la Ligue dans le viseur des juges » (Il Giornale).

Journaux télévisés : Les journaux télévisés se focalisent sur l’enquête pour corruption touchant un maire de la Ligue et sur les réactions politiques au sujet des déclarations de Matteo Salvini sur le dépassement des règles budgétaires européennes.

ENTRETIEN de Luigi Di Maio, Il Fatto Quotidiano, Luca De Carolis : « Si ces enquêtes continuent encore, ce sera un problème sérieux. » : « Le M5S se situe au-delà des polémiques gauche-droite : c’est un parti post-idéologique, qui représente le bon sens et la raison. Comme nous sommes en majorité au Conseil des ministres, nous ferons appliquer des mesures strictes sur la corruption, comme ce fut le cas pour Armando Siri, et pour Edoardo Rixi, s’il est condamné. Sur la politique migratoire, le thème n’est ni de droite, ni de gauche, et maintenant le nœud du problème ne sont plus les débarquements, mais les rapatriements et les placements dans les autres pays de l’UE, et s’allier avec Le Pen ou Orban ne nous aidera pas en ce sens. En ce qui concerne Virginia Raggi (M5S), elle a bien fait d’aller à Casal Bruciato (soutenir une famille de Roms risquant l’expulsion), cependant il y a, en Italie, des tensions sociales qu’il faut prendre en compte : il y a des gens qui attendent une maison depuis 20 ans, nous ne pouvons les donner en priorité à des gens qui sont ici depuis 5 ou 6 ans. Je suis content que Raggi soit allée ensuite rencontrer une dame italienne qui risque l’expulsion’’. »

ANALYSE Sole 24 Ore L. Palmerini « Le Quirinal et l’alarme sur le cas italien à Bruxelles » : « L’impératif est de ne pas intervenir dans la campagne électorale. Toutefois, le silence ne veut pas dire indifférence. Hier, le Président Mattarella a tenu à répéter que ‘’il faut prendre soin de la République’’, soulignant ainsi la priorité de l’intérêt général qui a une grande pertinence avec les ‘’coûts’’ des tensions financières de ces jours-ci. La dialectique à laquelle nous assistons pourrait trouver sa conclusion au lendemain du dépouillage des votes, donnant aux partis de gouvernement un poids différent. Voici aussi la prudence de Mattarella : attendre que ce soient les élections européennes qui déterminent les nouveaux équilibres. Une fois les élections terminées, si cela devait être nécessaire, Mattarella pourrait rappeler aux leaders, la nécessité de rétablir la confiance en abandonnant des comportements sadomasochistes du point de vue financier ».

ARTICLE, La Stampa, A. Barbera : « L’alerte de la Banque d’Italie. “Le “spread” aussi haut est un poids pour la croissance et la famille.” : « Matteo Salvini aura réussi à se mettre tout le monde à dos : d’abord le gouverneur de la Banque d’Italie, Ignazio Visco, qui plaide pour des réformes urgentes après les élections européennes, puis le ministre de l’Economie Giovanni Tria (Indépendant) qui rassure l’Union Européenne : ‘’nous respecterons les objectifs sur la dette prévus dans le Document d’économie et de finances’’, ensuite Conte, Moscovici et le ministre de l’Economie autrichien. C’est surtout Visco qui est très dur : ‘’jusque-là l’effet de la hausse du spread a été limité, mais là il y a l’émergence de signaux de tensions’’. Malgré le démenti de l’Etat-major de la Ligue, les propos de Salvini ont provoqué l’énième séisme politique ».

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco, C. Lopapa : « Salvini pense à la crise et cherche le ‘’oui ‘’ des Etats-Unis » : « Matteo Salvini est prêt à la crise. Assiégé par les enquêtes visant la Ligue (l’arrestation pour corruption du maire de Legnano et les déplacements en avion d’Etat de M. Salvini lors de sa campagne électorale), le vice-président du Conseil veut les élections anticipées en septembre, pour poser sa candidature en tant que président du Conseil du « centre droit ». L’indice le plus éloquent, mais l’information est encore confidentielle, est l’organisation de sa première visite à Washington les 8 et 9 juin. Mais la date précise de la rencontre de Salvini avec le vice-président américain Mike Pence, doit encore être confirmée, peut-être dans l’attente des résultats de prochaines élections européennes ».

COULISSES, F. Verderami, Corriere, « Le leader de la Ligue identifie de ‘’puissants ennemis’’ dans les chancelleries européennes » : « Depuis la semaine dernière, nous assistons à une analyse aux contenu presque ésotérique. On a parlé d’un parti qui se sent encerclé, d’un ‘’vieux de la gauche’’ qui ‘’en accord avec Berlin et Bruxelles’’ travaillerait à ‘’diviser Di Maio et Salvini’’ : une action progressive qui ne donnerait pas lieu à une immédiate crise de gouvernement et permettrait la construction graduelle d’un nouveau cadre politique.  L’évolution du M5S n’est pas vue par la Ligue comme un simple changement de stratégie de communication et M. Salvini a commencé à indiquer les ‘’étranges convergences avec le PD’’ de L. Di Maio. La thèse du complot a été confirmée par l’opposition de Merkel à de possibles accords avec la Ligue en Europe, et surtout par les déclarations de Moscovici qui, en socialiste, croit en des ‘’solutions créatives’’ entre démocrates et M5S pour que ‘’en Italie aussi’’ puisse se créer un ‘’front commun contre les droites extrémistes’’. C’est le bruit des ‘’ennemis’’ qu’entend Salvini à l’horizon. Il estime être dans le ‘’collimateur’’. ‘’Qui ne dit rien est complice’’ souligne-t-il. Berlusconi, qui a toujours dénoncé le ‘’complot’’ déclare ‘’ce n’était pas juste pour moi, ça ne l’est pas pour lui’’».

ARTICLE Il Mattino F. Lo Dico « La Ligue veut le poste de Toninelli et donner le feu vert à la ligne Lyon-Turin (TAV) » : « Une fois qu’il dépassera le M5S aux élections européennes, la Ligue demandera la tête du ministre des Infrastructures D. Toninelli (M5S). A sa place, ce sera son adjoint Rixi ou un autre de la Ligue. Des sources internes racontent que le ministre est de plus en plus isolé, perché sur une résistance stoïque contre les hommes de la Ligue mais aussi contre les siens. C’est la conséquence d’une ‘’série de gaffes, d’erreurs d’évaluation, de désorganisation et d’incompétence’’ qui ont fini par brûler la confiance des collègues 5 Etoiles. La déchirure plus profonde serait liée à la ligne Lyon-Turin (TAV) : ‘’Di Maio lui avait demandé de produire un document alternatif mais Danilo ne l’a pas fait. Ce n’est pas un hasard si ensuite Conte a décidé de le placer sous tutelle’’. C’est l’analyse coûts-bénéfices qui est dans le viseur : ‘’un imbroglio. Il fallait prouver que la TAV n’était pas nécessaire mais avec l’histoire des taxes sur le carburant, nous avons marqué contre notre propre camp’’. ‘’Nous savons bien comment cela se terminera – dévoile une source interne – Conte débloquera le chantier TAV après les élections européennes, une fois obtenues des conditions de faveur de la part de l’UE et de Macron’’ ».

ARTICLE, Corriere della Sera A. Senesi « Protestations anti-Salvini, affrontement à Naples – A Milan les ‘chantiers’’ des banderoles » : « Un après-midi de tensions a eu lieu à Naples pour le meeting de Salvini. A Milan aussi, les anti-Salvini prépare la protestation avec des draps emplis de slogans en vue du meeting de demain place Duomo avec les autres leaders ».

ARTICLE, Il Fatto quotidiano, Giampiero Calapà : « Salvini en cavale. “A Naples nous ne le voulons pas.” » : “De nombreuses protestations contre Matteo Salvini ont eu lieu dans le sud de l’Italie, à Naples, à Potenza, ou à Foggia. De nombreuses banderoles anti-Ligue ont été affichées lors de ces manifestations, comme « La Ligue égale à la mafia. » Le maire de Naples, Luigi de Magistris, est également très critique : « l’urgence c’est la mafia, pas les migrants. » En effet, le sud de l’Italie se rappelle notamment des paroles très dures de Matteo Salvini, prononcées il y a quelques années : « Sentez cette mauvaise odeur, les napolitains arrivent… ». Par ailleurs, à Milan, des protestations se préparent avec le lancement du mouvement des 49 banderoles, en référence aux 49 millions d’euros de fonds publics, qu’a fait disparaître la Ligue. Salvini parle d’attaques « inégalées depuis 20 ans. »

ENTRETIEN d’Annegret Kramp-Karrenbauer, leader de la CDU : « ‘’ La Ligue nous préoccupe, l’Allemagne sera vigilante ’’ » (La Repubblica) : « Je dois être sincère, la situation italienne, vue de l’extérieur, est difficile à comprendre. Il y a une étrange alliance de gouvernement, entre populistes de droite et de gauche. Et nous sommes préoccupés de l’anti-européisme croissant, même sous la forme du soutien à la Ligue. Nous sommes préoccupés aussi pour la Russie et la Chine, qui n’ont certainement aucun intérêt pour une Europe forte et stable et qui sont en train de tenter d’augmenter leur influence en Italie. La situation en Italie, l’un des pays fondateurs de l’UE et l’un des pays les plus grands et les plus puissants de l’Europe, oblige l’Allemagne à être très vigilante, même si, à la fin, ce sont les citoyens qui vont décider. Et nous devons l’accepter, parce qu’il y a des élections démocratiques. Le débat de dernières années de crise financière et économique a été surtout sur ses origines. Moi, j’ai un grand respect pour tout ce qui a été fait en Grèce, en Espagne ou au Portugal. Ils ont fait beaucoup d’efforts et de sacrifices, mais je reste convaincu que les comptes publics en ordre sont un principe essentiel pour la stabilité financière ‘’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L'objectif du ministre autrichien Kickl : zéro demande d'asile.

FPÖ.jpg

Autriche. Le ministre de l’Intérieur FPÖ Herbert Kickl désire que, dans le futur, plus aucune demande d’asile ne soit introduite : « Mon objectif est le zéro. »

(https://www.kleinezeitung.at/politik/innenpolitik/5629143...)

16/05/2019

Autriche : interdiction du port du voile pour les élèves de l'enseignement fondamental.

FPÖ.jpg

Autriche. La majorité parlementaire du gouvernement regroupant les sociaux-chrétiens de l’ÖVP et les patriotes du FPÖ a voté, ce 15 mai 2019, l’interdiction du port du voile pour les élèves de l’enseignement fondamental.

Filip Dewinter et Sam van Rooy en campagne à Benidorm.

VB.jpg

Belgique (Flandre) et Espagne. Filip Dewinter et Sam van Rooy du Vlaams Belang se sont rendus à Benidorm en Espagne, dans le cadre de la campagne électorale pour les élections législatives, régionales et européennes qui se dérouleront en Belgique le 26 mai 2019. Ils ont distribué des tracts et ont organisé un apéritif avec de la sangria et des tapas au sein d’un débit de boisson. [De nombreux retraités venus de Flandre passent leurs vacances à Benidorm.]

VB 2.jpg

Sam van Rooy et Filip Dewinter à Benidorm

VB 1.jpg

"Nos gens d'abord"

Geert Wilders suit un régime.

PVV.jpg

Pays-Bas.  Le président du PVV Geert Wilders suit un régime et a perdu 13 kilos depuis février 2019.

"Bureaucrates, banquiers, biens-pensants et bateaux : stop !"

Ligue.jpg

Italie.

Ligue 1.jpg

"Bureaucrates, banquiers, biens-pensants et bateaux : stop ! Le dimanche 26 mai pour les élections européennes, votez Ligue."

"Le spread revient à 290 pts et Conte reconnaît que la TVA sera augmentée."

M5S.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

La hausse du spread suite aux déclarations de M. Salvini sur un dépassement du déficit au-delà du seuil des 3% font les gros titres des médias transalpins : « Di Maio à la Ligue : stop à l’extrémisme » - ‘’Conte : difficile d’éviter la hausse de la TVA’’ (Corriere della Sera), « Motion de défiance du spread » - ‘’Spread à 290 pts, doutes sur la tenue du gouvernement’’ (La Repubblica), « Dette, le M5S se porte garant des comptes » - ‘’Di Maio pousse le Mouvement sur des positions modérées’’ (La Stampa), « Le spread s’enflamme, voici la facture » - ‘’Pertes à hauteur de 100 mlds, Conte relance l’hypothèse de la hausse de la TVA’’ (Il Messaggero), « Le spread s’envole, les Italiens paieront la facture » (Il Mattino), « Spread à go-go » - ‘’La Ligue insiste à vouloir augmenter le déficit’’ (Avvenire), « Italie hors contrôle » - ‘’Le spread revient à 290 pts et Conte reconnait que la TVA sera augmentée’’ (Il Giornale).

Journaux télévisés : Les journaux télévisés se focalisent sur les tensions sur les marchés financiers après les récentes déclarations de M. Salvini sur un possible dépassement du déficit et celles du Président du Conseil G. Conte sur la possibilité d’une hausse de la TVA. Les tensions entre l’Iran et les Etats-Unis sont également reportées.

Réseaux sociaux : Les hashtags #16Maggio et #Legnano (suite à l’arrestation pour corruption du maire ‘’léguiste’’ de la ville de Legnano) sont largement dominants.

ENTRETIEN de Luigi Di Maio, leader du M5S et vice-Président du Conseil (Corriere della Sera) « Que Salvini réponde à nos appels, ce serait une folie d’enliser le gouvernement » : « ‘’Je l’ai dit plusieurs fois et je le répète à nouveau : pour ce qui me concerne, ce gouvernement ira de l’avant pendant encore 4 ans. Que Salvini ne s’invente pas des insultes, nous avons simplement maintenu notre position sur une affaire de corruption. Pour moi, l’histoire d’A. Siri n’a pas déstabilisé les rapports avec Salvini. Mon objectif est de continuer à donner des réponses concrètes aux citoyens. Je dis à la Ligue : allons de l’avant mais arrêtons les extrémismes de droite et les comportements de caste. Salvini s’invente des ‘’non’’ de notre part à des fins électorales. Ce ne sont que des ‘’oui’’. Absolument oui à la flat tax. Comme je l’ai dit à la Ligue, nous sommes disponibles. Nous attendons le texte. Nous avons juste posé une condition : ok à une flat tax qui aide les classes moyennes et les familles. La hausse du spread ? Je suis préoccupé pour les salaires bas de notre pays. Raison pour laquelle nous sommes en train de travailler pour un salaire minimum à hauteur de 9 € bruts par heure. Et je dis aussi que le M5S, avec ses 32% de voix, ne permettra jamais un budget prévoyant une augmentation de la dette. Conte a répété que la TVA n’augmentera pas. En Sicile, à Catalnissetta et à Castevetrano, le M5S a gagné. Nous avons battu les amalgames habituels des partis qui sont ensemble uniquement pour le pouvoir’’ ».

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/05/13/deu...)

ENTRETIEN d’Antonio Tajani, président du Parlement Européen et vice-président de Forza Italia « Le spread mesure l’isolement de l’Italie » (Sole 24 Ore): « ‘’Avant de parler d’alliances, il faut comprendre ce que l’on veut faire. Si nous voulons affronter les problèmes, de l’immigration à la croissance, l’Europe doit être davantage incisive, avec des choix transparents et en assumant ses responsabilités. C’est la raison pour laquelle S. Berlusconi a décidé de se porter candidat. D’autres leaders le font uniquement pour obtenir des voix. Vous me demandez si je me réfère à Salvini ? En général, j’estime qu’il faut regarder au-delà de la campagne électorale. Or, en Italie, il y a une attitude provinciale. On snobe les conseils de l’Union, on se solidarise avec les mouvements comme les gilets jaunes, et de cette manière nous restons isolés, sans voix alors qu’il est important de nous faire entendre. Sinon, on perd en crédibilité. Le spread qui s’envole en est une confirmation. Le dépassement du seuil des 3% du rapport déficit/PIB est possible, parfois même indispensable, dans certaines situations. Il suffit de comprendre pour quoi faire. C’est ce que les marchés veulent comprendre. Le spread augmente si tu n’es pas crédible et si tu n’interviens pas pour améliorer la croissance. M Draghi a fait beaucoup mais la BCE ne peut pas être uniquement au service de la rigueur monétaire, elle doit pouvoir décider aussi sur la croissance et l’emploi comme les autres banques centrales’’ ».

ANALYSE, La Repubblica, Sergio Rizzo : « Pour qui vote le “spread” » : «  La forte augmentation du “spread” ces dernières semaines (différence entre les bons du trésor italiens et allemands), est la conséquence de l’irresponsabilité du gouvernement jaune-vert (M5S-Ligue), et des paroles déraisonnables sur le non-respect de l’Italie de la règle des 3% voulue par l’UE, de la part de Matteo Salvini et de Giancarlo Giorgetti (Ligue), le sous-secrétaire à la Présidence du Conseil. Ces paroles créent une méfiance de la part des investisseurs et ce sont les italiens qui en paieront les conséquences. Même si les partis souverainistes européens font une importante percée durant les européennes, l’UE ne pourra pas concéder de marges de manœuvre à Salvini, prenant en compte les graves répercussions que cela pourrait avoir sur les autres pays européens. Un non-respect de cette règle des 3% pourrait entrainer une sortie de l’Italie de la monnaie unique, et de l’Union. L’Italie joue actuellement avec le feu, et avec la vie des italiens. »

ARTICLE, La Repubblica, Roberto Petrini : « Alarme sur le « spread » qui monte à 290 : La TVA devra augmenter.” : « Le “spread”, l’écart entre les BTP italiens (bons du trésor) et les bons allemands (Bund), créent une forte agitation ces dernières semaines, puisque l’écart augmente fortement pour atteindre 290 points hier. Cette augmentation entraîne une importante augmentation des coûts pour l’Italie (évaluée à 1.5 milliards), due au manque de confiance des investisseurs dans notre économie. Pour rétablir la balance, une augmentation de la TVA, une baisse des dépenses publiques, une lutte contre l’évasion fiscale, ainsi qu’une extension du déficit sont évoqués. Mais une augmentation de la TVA entraînerait une inflation, une paupérisation des classes les plus défavorisées, et freinerait la consommation. Pour se faire une augmentation de la TVA sur des produits moins prisés par les revenus les plus faibles, ainsi que la recherche d’une flexibilité par rapport à la loi des 3% de Bruxelles sont étudiées. En effet, Giancarlo Giorgetti, sous-secrétaire à la Présidence du Conseil (Ligue), a admis que la loi des 3% promue par l’UE, peut être dépassée. »

ARTICLE, Il Fatto quotidiano, S. Feltri : « la marge et la TVA, les ennuis arrivent par la croissance et non par les urnes » : « Le stress des marchés est injustifié mais compréhensible ». C’est ce qu’affirme le ministre de l’économie Tria. Si l’on essaie de suivre l’évolution des relations entre Matteo Salvini et Luigi Di Maio, on a l’impression que les deux leaders se demandent toujours où et comment trouver des ressources pour les nouveaux investissements et les dépenses électorales. S’il n’y a pas d’augmentation de TVA d’ici 2020, le déficit va grimper bien au de-là des 3%. Au contraire, les marchés demanderont des taxes plus hautes sur la dette. Le risque sera que payer ces intérêts utilisera les ressources utilisées ailleurs. Et il ne sera plus possible d’éviter une procédure d’infraction européenne. Le président du Conseil, Conte, a lancé hier un avertissement : « Eviter l’augmentation de la TVA n’est pas facile. Cela fait des mois que la dette italienne a un coût plus proche de la Grèce que de celui de l’Espagne. C’est tant la faute de la faiblesse de la croissance que de l’hésitation sur le choix de la politique économique à mener. Si le stress des marchés est « compréhensible », il reste encore à Conte, Di Maio et Salvini de prouver, entre deux insultes, s’il est vraiment « injustifié ».

ENTRETIEN de Paolo Gentiloni (Parti Démocrate), ancien président du Conseil : « Jamais aussi isolés, on risque l’Italexit. Le M5S ? Dangereux comme la Ligue ’’ » (Corriere della Sera) : « ‘ Je trouve inouï pour un vice-président du Conseil de pouvoir dire que nous irons de l’avant sur la dette, à 130 ou à 140 % du PIB, comme s’il disait qu’il n’y avait pas de souci pour 200 milliards de plus ou de moins. La situation est très délicate, Nous sommes très isolés en Europe et nous risquons de le voir rapidement, déjà à la fin de l’année. J’ai peur de prononcer le mot Italexit, mais je vois un isolement total. Le PD ne demande pas la fin de ce gouvernement pour ses intérêts de parti mais plutôt pour sa préoccupation à l’égard de l’Italie et, si nous regardons les 27 pays de l’UE, nous n’avons pas de gouvernements amis, sauf la Pologne ou la Hongrie, avec lesquelles nous n’avons aucun intérêt commun. Les deux forces qui nous gouvernent ne sont pas identiques, elles sont différentes mais différemment dangereuses. Les électeurs italiens doivent savoir qu’ils ne trouveront jamais une alternative démocratique de centre gauche dans les alliés de Salvini. Ce gouvernement, que j’appelle national-populiste, est une nouveauté très inquiétante, même au niveau européen, parce que l’Italie est le seul pays en Europe à avoir un exécutif de ce type ‘’ ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, Massimo Giannini : « Le silence sur le Capitano (Salvini) » : « Un silence profond règne sur l’Italie. Dans toute démocratie en bonne santé, les critiques de Salvini sur les ONG qui viennent en aide aux migrants, où ses déplacements incessants à travers l’Italie, seraient relevés et critiqués. Dans l’Italie d’aujourd’hui, en revanche, il ne se passe rien. Depuis le premier janvier 2019, Salvini a passé seulement 17 jours pleins au Viminal (Ministère de l’Intérieur). Il passe le reste de son temps à parcourir l’Italie, entre shows et discours. Il fait campagne, et son ambition personnelle surpasse largement sa charge au ministère de l’Intérieur. L’intérêt national passe au second plan. Mais l’opposition devrait faire quelque chose, hausser la voix. Le PD de Zingaretti, autrefois très actif à dénoncer les nombreux abus de Berlusconi, est dangereusement silencieux, sans parler de Di Maio et de Conte, étrangement taiseux sur les nombreux déplacements de Salvini. »

EDITORIAL du directeur C. Cerasa « Le rugissement du lapin populiste » (Il Foglio): « Les populistes cœur-de-lion qui auraient dû chambouler l’Italie à coups de révolution, ont fini par faire des dégâts avec leurs propos. Quand ils auraient dû montrer une petite dose de courage, ils ont choisi de ne pas jouer le va-tout. Le populisme joue beaucoup avec les mensonges et, heureusement pour notre pays, il démontre qu’il n’a pas le courage de démonter tout ce qu’il avait promis de casser. Au vu de tout cela, la question incontournable est la suivante : Salvini a-t-il l’étoffe ou le courage de jouer son va-tout et devenir président du Conseil après les élections européennes ? Après les élections du 26 mai nous comprendrons mieux la force de la Ligue mais aussi si le rugissement de Salvini est celui d’un tigre féroce ou d’un petit lapin sympathique »

ARTICLE, Il Fatto quotidiano, M. Sorgi : « Le pourcentage des Cinq Etoiles et de la Ligue est décisif pour le gouvernement » : « En l’absence de sondages publiques (la loi empêchant la diffusion de sondages dans les deux semaines précédant les élections) les chiffres qui circulent et préoccupent l’opinion publique sont ceux de l’écart entre les titres de l’Etat Italien et ceux allemands. Une autre demande circule, celle lié aux chiffres des dernières enquêtes. Cette enquête soulignait la baisse de la Ligue et la reprise des Cinq Etoiles. Cela pourrait influencer et entériner la séparation de ces deux partis et être à l’origine d’une crise gouvernementale.  Si l’hypothèse d’une crise est confirmée, alors cela ouvrirait la voie aux élections anticipées ou bien à réconcilier la Ligue avec les Cinq Etoiles. On ne peut pas répondre sur ces sujets, car c’est aussi imprévisible que le revirement à gauche de Luigi Di Maio »

ENTRETIEN d’Angela Merkel, Chancelière allemande : « ‘’ Un accord avec la Ligue est impossible ’’ » (Sueddeutsche Zeitung – Corriere della Sera) : « ‘‘ Je souhaite que l’Italie retrouve le chemin de la croissance. Nous dépendons tous les uns des autres. Nous l’avons remarqué pendant la crise de l’euro : personne ne peut agir isolé dans la zone euro. Et cela est valable aussi pour l’Allemagne. Le PPE n’ouvrira jamais ses portes à la Ligue de Salvini : Il est évident que, sur plusieurs questions, nous avons des approches différentes, surtout en matière de politique migratoire ‘’ ».

RN.png

ENTRETIEN de Marine Le Pen, leader du Rassemblement National : « ‘’ Matteo peut mettre fin à l’emprise de PPE et PSE. Orban ? Qu’il vienne avec nous ’’ » (Corriere della Sera) : « ‘‘ Il existe une véritable alternative à laquelle nous sommes en train de travailler avec Matteo Salvini, qui peut mettre fin à l’emprise de PPE et du PSE en Europe. Salvini demande à l’UE d’affronter l’échec de sa politique migratoire, il ne suffit pas d’insulter les gouvernements, comme Macron l’a fait, pour cacher le fiasco de cette politique. Notre objectif est celui d’organiser un groupe, le plus fort possible, tous ceux qui partagent cette vision sont les bienvenus. Notre position est claire : l’immigration doit être interdite, les migrants qui n’ont pas le droit d’asile dans notre pays doivent être rapatriés dans leur pays d’origine. Orban est suspendu du PPE et beaucoup de partis qui le dirigent exigent son exclusion : en jugeant les positions de son gouvernement il me semble évident qu’elles ne sont pas du tout compatibles avec les principes défendus par le PPE. Je connais personnellement Matteo Salvini et je considère les attaques quant à ses relations ambiguës avec les néofascistes particulièrement infamantes ‘’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

15/05/2019

Le Premier ministre néerlandais défie Thierry Baudet, qui accepte le débat et lui remet ses ouvrages dédicacés.

FvD.png

Pays-Bas. Le Premier ministre libéral de droite (VVD) Mark Rutte désire débattre avec le dirigeant du Forum voor Démocratie Thierry Baudet, qu’il décrit en tant qu’écrivain coupé de la réalité qui développe des idées qui ne sont pas, selon lui, applicables.

En réaction, Thierry Baudet a signé ses propres livres et les a remis en mains propres à Mark Rutte, avant d’écrire sur Twitter qu’il propose comme date pour le débat le mercredi 22 mai 2019, jour avant les élections européennes aux Pays-Bas, avec 150 supporters de chacun des deux partis, pas de rédaction de chaîne de télévision et pas de télévision, mais en direct sur Facebook. La présence des têtes de liste des deux partis aux côtés de Mark Rutte et de Thierry Baudet est une option.

Les ouvrages de Thierry Baudet :

FvD 1.jpg

Thierry Baudet remet ses ouvrages signés à Mark Rutte :

https://twitter.com/thierrybaudet/status/1128700770432552...

[Lors des elections provinciales de 2019, le Forum voor Democratie de Thierry Baudet est devenu le Premier parti du pays.]

Matteo Salvini en couverture de l'hebdomadaire français Le Point.

Ligue.jpg

Italie et France. Le vice-Premier ministre italien, ministre de l'Intérieur et dirigeant de la Ligue Matteo Salvini est en couverture de l'hebdomadaire français Le Point.

Ligue 1.jpg

Un MCG préside le législatif du canton de Genève.

MCG.jpg

Suisse. Canton de Genève. Le MCG Jean-Marie Voumard préside désormais le Grand Conseil [organe législatif] durant un an.

"Salvini, le ministre absent"

M5S.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

Les frictions entre les deux leaders de la majorité font les gros titres des médias transalpins : « Salvini au 5 Etoiles : allons de l’avant, arrêtons les attaques » - ‘’Giorgetti [secrétaire d'État à la présidence du Conseil des ministres] (Ligue) pessimiste’’ (Corriere della Sera), « Salvini, le ministre absent » - ‘’Jamais présent au ministère, il fait le tour de l’Italie avec les avions de la police’’ (La Repubblica), « Salvini défie l’UE sur les comptes et fait monter le spread » - ‘’Di Maio : ‘’c’est irresponsable’’ (La Stampa), « Spread, Salvini allume la mèche » - ‘’Salvini : il faut dépasser le plafond des 3%’’ (Il Messaggero), « Déficit, le défi de Salvini » - ‘’Le spread s’enflamme’’ (Il Mattino), « Divorce annoncé » - ‘’que Salvini abandonne les 5 Etoiles’’ (Il Giornale), « M5S-Ligue, divisés sur le déficit et sur les mesures pour la famille » (Avvenire).

Journaux télévisés : Les journaux télévisés se focalisent sur les tensions entre les deux partis de majorité, en campagne électorale, et sur les intempéries qui ont frappé le Nord de l’Italie.

Réseaux sociaux : L’hashtag #15Maggio et #IlMinistro (à la suite des récents articles – notamment de L’Espresso et Repubblica – faisant part des absences de M. Salvini du ministère de l’Intérieur) sont largement dominants.

ARTICLE, La Stampa, R. Giovannini, « Le duel Ligue- « Cinq Etoiles » : le spread s’envole » : «Hier, le ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini a affirmé que l’Italie « ira de l’avant» même si elle doit faire augmenter la dette publique jusqu’à 130-140% du PIB. Cette annonce a effrayé les marchés. D’après le ministre de l’Economie, Giovanni Tria (Indépendant) et son Document d’Economie et de Finance, la dette a augmenté et représente 132.8 % du PIB. Et voici, que Salvini, sans problème, fait savoir que la dette pourrait même s’élever jusqu’à 140% du PIB. Luigi Di Maio, son adversaire, a réagi très tôt dans l’après-midi à cette annonce de Matteo Salvini. D’après lui, c’est « irresponsable » d’accepter que la dette puisse encore augmenter. Mais pour Salvini, c’est « son devoir » vis-à-vis des Italiens qui l’obligent à « dépasser les contraintes européennes qui continuent d’affamer les familles italiennes. » Il ajoute que la contrainte des 3% est la dernière de ses préoccupations ».

RETROSCENA (coulisses) Il Messaggero M. Conti « La réunion gouvernementale saute : stop à la ‘’flat tax’’ et aux autonomies régionales » : « Encore hier, c’est Salvini qui a décidé l’agenda de la campagne électorale, promettant encore plus d’endettement sans se soucier des paramètres européens. Di Maio ne pouvait qu’intervenir, affirmant l’exact contraire et accusant son allié de faire fuir les investisseurs. Le conseil des ministres reste encore suspendu et il n’y a aucune trace d’une réunion de majorité demandée par le vice-président du Conseil du M5S. Pendant que les deux leaders se disputent, le spread s’envole et le Quirinal commence à s’inquiéter. Il est probable que le ministre de l’Economie Tria, invité au forum de l’Administration publique, intervienne pour remettre le gouvernement sur les bons rails. L’absence de communication entre les deux vice-présidents du Conseil est l’aspect le plus paradoxal d’un gouvernement paralysé depuis désormais plusieurs jours ».

ARTICLE Sole 24 Ore B. Fiammeri et M. Perrone « Salvini-Di Maio, querelle sur le plafond des 3% et sur le spread » : « La tension de la campagne électorale est à un niveau tel qu’aucun des alliés de gouvernement n’est disposé à freiner, poussant la barre du conflit de plus en plus haut. Le conseil des ministres a été confirmé, mais l’agenda est très limité : la nomination du nouveau responsable de la Cour des comptes et celle du nouveau commandant de la brigade des Finances. Di Maio continue de répéter que la Ligue ‘’offensée par l’affaire Siri’’ [le secrétaire d’Etat léghiste révoqué en raison d’une enquête pour corruption, ndt.], refuse une réunion de gouvernement avant la réunion au Palais Chigi. A ce stade, les rapports entre la Ligue et le M5S sont interrompus. Sans compter le bras-de-fer sur l’amendement de la Ligue qui demande la nomination d’un commissaire pour la partie nationale de la liaison Lyon-Turin (TAV), sans prévenir les 5 Etoiles. Le verdict des élections et l’écart de voix entre les deux partis de majorité déterminera la survie du gouvernement ».

ENTRETIEN avec Matteo Salvini, Corriere della Sera, Marco Cremonesi: « Des insultes de l’allié, mais il n’y a pas d’alternative à cette majorité. » : « Je pense que ce gouvernement a encore un futur, regardez les chiffres sont bons : les délits sont en baisse de 15%, nous devons avancer. Par rapport à Mussolini, mon jugement est vraiment négatif, comme pour tous les régimes violents qui oppriment les personnes, et censurent les idées. Cependant, nier les œuvres, les aménagements, les grandes gares, n’a pour moi aucun sens : ce serait nier un fait historique. Les critiques sur ma présence supposée trop faible au Viminale (Ministère de l’intérieur) ? Nous sommes en 2019 : la technologie existe, et les chiffres me donnent raison. Concernant les autonomies régionales, nous sommes convaincus que c’est le remède, il faudra trouver un accord rapidement, car de nombreuses réformes viennent des 5 étoiles, comme le revenu de citoyenneté, qui par ailleurs augmente les divorces et les séparations, et favorise les achats étranges… Je suis un homme de parole, des accords doivent être trouvés rapidement sur les autonomies, mais également sur la réduction des taxes des entreprises. Car le salaire minimum c’est l’entreprise qui le donne, pas les autres. Par ailleurs, nous devons nous sortir rapidement des contraintes européennes. Enfin, il n’est pas vrai qu’Orban ne souhaite pas s’allier avec Le Pen et l’Afd. Samedi à Milan, il y aura sur l’estrade de la Ligue, les délégations de douze partis étrangers. Nous sommes en train de créer une alliance jamais vue auparavant. Et avec Orban et les polonais, nous sommes en train de raisonner. »

ARTICLE Il Messaggero M. Ajello « Le plan de Salvini pour récupérer le consensus » : « Il hausse le ton, rallume la mèche du spread, vise le dépassement du déficit et augmente le niveau des promesses électorales sur la TVA et tout le reste. Il exagère et il en est conscient. Matteo Salvini apparaît plutôt inquiet. Il dit que les sondages ne l’intéressent pas mais si la Ligue n’atteint pas 30% de voix, ce sera un gros problème. Après la défaite sur Siri, les impairs sur les selfies, la photo à Pâques avec le fusil en main et la banderole contre lui, retirée par les pompiers lors d’un meeting, le mythe du leader invincible semble se fissurer ».

EDITORIAL, La Repubblica, E. Mauro : « Le fascisme 2.0 et le gouvernement de la peur » : « La discussion sur le fascisme 2.0 est en train d’aller dans un sens qui nous éloigne du cœur du problème : le retour à la forme dictatoriale qui a déformé l’Italie pendant vingt ans est impossible. Toute cette alarme autour du danger fasciste est inutile, excessive et idéologique. La nouveauté de l’Italie d’aujourd’hui est, en revanche, l’apparition d’une chose qui se déclare elle-même fasciste et donc tous ceux qui exercent une responsabilité institutionnelle, et même politique et intellectuelle, doivent se demander d’où vient ce phénomène et pourquoi il trouve de l’espace et du consensus. Il ne s’agit pas uniquement d’un problème de la gauche italienne mais plutôt de la démocratie en général et le nier serait une véritable ambiguïté. Parce que les manifestations fascistes se sont multipliées cette dernière année et les organisations qui se réfèrent à cette expression d’irréductibilité et de nostalgie jouent maintenant un rôle bien établi dans le paysage politique fiévreux de notre pays. Jusqu’à transformer le 25 avril (ndr : journée de la Libération Italienne) en un élément de conflit identitaire au sein de notre exécutif, avec une division polémique entre le M5S et la Ligue. Le résultat de cette situation, qui pourrait conduire à l’extrême simplification du populisme, est que maintenant nous ne savons plus quelle est l’idée du gouvernement de la République sur le fascisme. Il est surement vrai que le fascisme ne va pas revenir mais il est vrai aussi qu’il est déjà revenu, sous une forme simple et dépouillée qui a désormais légitimé cette expression systémique et qui a permis ces manifestations à tendance fasciste. Cette question devrait préoccuper la droite modérée, les libéraux et même Salvini, qui a évoqué et côtoyé l’attrait fasciste : en tant que vice-président du Conseil ainsi que ministre de l’Intérieur il devrait clarifier ce qu’il pense vraiment du fascisme historique et le juger politiquement pour éliminer les soupçons que, par la cruauté xénophobe et par la phobie de sécurité de ce gouvernement, le fascisme  2.0 puisse servir de background noir pour conditionner le pays en justifiant le gouvernement de la peur ».

ARTICLE, La Repubblica, G. Di Feo : « Le Capitaine volant » : « Le ministre ‘’je reviens tout de suite‘’ : la presse souligne l’absentéisme de Salvini, ministre de l’Intérieur, qui ne serait jamais présent dans son Ministère mais utiliserait les moyens de l’Etat pour ses déplacements. En effet, pour ses voyages continus, qui l’éloignent de son bureau à Rome, il utilise souvent les avions de la police, appelés ‘’ les Ferrari des ciels ‘’. Ces décollages top secret sont quand même considéré réguliers, parce que Salvini ajoute aux réunions politiques un événement officiel. Mais tout cela finit par être payé par l’Etat ».

ENTRETIEN de Beppe Sala, maire de Milan : « ‘’ La politique ne me fait plus peur. Le PD ne suffit pas ’’ » (La Repubblica) : « ‘ Je n’ai plus peur de la politique, l’Expo de Milan a été pour moi un miracle et  la demande d’une condamnation pour un document antidaté, dont je n’étais pas au courant, me désole. Attilio Fontana ne fait pas partie du groupe de la corruption, mais il est clair que la Ligue veut reprendre Milan. Nous devons reprendre la Région. Le travail de Zingaretti est précieux mais si d’autres forces de gauche ne naissent pas, le PD tout seul fera uniquement une belle opposition ‘’».

COMMENTAIRE, La Repubblica, M. Riva : « L’attaque contre l’UE a déjà échoué » : « Plus la date des élections européennes se rapproche et plus l’incohérence d’une vision européenne de la part du gouvernement Ligue-M5S apparaît clairement. Qu’est-ce qu’ils feront avec les voix obtenues ? Le M5S ne sait même pas avec qui partager ses invectives contre les politiques d’austérité de l’Union et Matteo Salvini, n’a pratiquement plus aucun allié, étant donné que les piliers d’une stratégie considérée gagnante pour attaquer Bruxelles sont en train de s’effondrer. Le gouvernement n’a aucune vision post-vote, l’Internationale souverainiste est déjà dépassée, le PPE a souligné ses préférences pour des alliances avec les socialistes, les libéraux et les verts, le Chancelier autrichien Kurz et le président de la Bavière Söder ont fermé les portes aux droites populistes et Orban est en collision avec le PPE. Même le ministre des Affaires Etrangères Moavero Milanesi s’est adapté à ce climat de mystification à l’égard de ces gouvernements beaucoup appréciés par Salvini, sans se rendre compte que ce sont précisément ces gouvernements qui ont soulevé le drapeau de la ‘’ démocratie illibérale ‘’ en ouvrant un conflit avec l’UE sur l’un des principes fondamentaux du projet européen, c’est-à-dire l’Etat de droit basé sur la séparation des pouvoirs. Un délit institutionnel, dont le résultat, n’est pas celui d’avoir isolé le gouvernement Ligue-Cinq Etoiles mais plutôt d’avoir marginalisé l’Italie du reste de l’Europe ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

14/05/2019

Estonie : Marine Le Pen au mémorial consacré aux victimes du communisme.

RN.png

Ligue.jpg

Ekre.jpg

France, Italie et Estonie. Lors de sa visite en Estonie, la dirigeante du Rassemblement National Marine Le Pen (France) s’est rendue au mémorial consacré aux victimes du communisme :

Marine 1.jpg

Manuel Vescovi (Ligue), le garde du corps Thierry Léger , Marine Le Pen (RN), Nicolas Bay (RN) et Jaak Madison (Ekre)

Marine 2.jpg

Marine 3.jpg

Photo : Marine Le Pen et Mart Helme.

RN.png

Ekre.jpg

Estonie et France. Photo de la présidente du Rassemblement National Marine Le Pen (France) et du dirigeant de l'EKRE (Estonie) et ministre de l'Intérieur Mart Helme.

Marine 1.jpg

Marine Le Pen et Mart Helme

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/05/14/mar...

Les ministres de l'EKRE.

Ekre.jpg

Estonie. Les ministres du parti patriotique EKRE au sein du nouveau gouvernement (chacun des 3 partis de la coalition dispose de cinq ministres) sont :

Ministre des Finances : Martin Helme [fils de Mart Helme] :

Martin Helme.jpg

Ministre de l’Intérieur : Mart Helme [dirigeant du parti] :

Mart Helme.jpg

Ministre de l’Environnement : Rene Kokk :

Rene Kokk.jpg

Ministre des Affaires rurales : Mart Järvik :

Mart Järvik.jpg

[Le Ministre du Commerce international et des Technologies de l’Information Marti Kuusik, accusé de violence domestique, a démissionné un jour après son entrée en fonction.]

Marine à Tallin en Estonie, où elle rencontre des cadres de l'EKRE, un parti qui prend part depuis quelques jours au gouvernement.

MENL.jpg

RN.png

Ekre.jpg

Ligue.jpg

Vrais Finlandais.jpg

DF.jpg

Estonie, France, Danemark, Finlande, Union Européenne. La dirigeante du Rassemblement National Marine Le Pen a pris part ce mardi 14 mai 2019 à un meeting à Tallin en Estonie aux côtés du représentant de l'EKRE (Estonie) Jaak Madison, des (vrais) Finlandais Olli Kotro, du Parti du Peuple danois Anders Vistisen et de la Ligue (Italie) Manuel Vescovi.

Marine 1.jpg

Marine Le Pen a rencontré des cadres de l'EKRE, un parti qui prend part depuis quelques jours au gouvernement estonien :

Marine 2.jpg

Marine Le Pen et Nicolas Bay du Rassemblement National et Manuel Vescovi de la Ligue reçus par des cadres de l'EKRE

Ekre 2.jpg

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/05/11/mar...)

"Guerre froide entre la Ligue et le M5S."

M5S.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

Les tensions au sein du gouvernement en vue des élections européennes font les gros titres des médias transalpins. La presse écrite reprend notamment les propos du vice-Président du Conseil L. Di Maio (M5S) invitant son allié M. Salvini (Ligue) à ne pas envenimer les choses après les tensions de ces derniers jours : « Protestations et écrites, Di Maio à Salvini : ‘’trop de tension’’ » (Corriere della Sera), « Salvini, attention à la pelleteuse » - ‘’Entretien de L. Di Maio : qu’il arrête avec les fusils, l’ultra-droite est dangereuse’’ (La Repubblica), « La Ligue occupe aussi le front de la culture : que le directeur du Salon du Livre s’en aille, il a censuré CasaPound’’ (La Stampa), «  Guerre froide entre la Ligue et le M5S » - ‘’Bras-de-fer sur 30 dossiers’’ (Sole 24 Ore), « Ecrits anti-Salvini, tension au sein du gouvernement » - ‘’Di Maio : il y a un risque d’enflammer les rues’’ (Il Messaggero), « Di Maio à Salvini : arrêtons les extrémismes » (Il Mattino), « Enquêtes, marchés et rues, la tension monte » (Avvenire), « Signaux de centre droit » - ‘’Messages de détente entre Salvini et Berlusconi : ‘’axe en Europe’’ (Il Giornale).

ENTRETIEN de Luigi Di Maio, vice-président du Conseil : « ‘’ Nous sommes les modérés, la Ligue doit arrêter avec les fusils ’’ » (La Repubblica) : « ‘ L’extrême droite est dangereuse, ces derniers jours il y a trop de tensions. Il faut arrêter les extrémismes qui enflamment la rue et entraînent l’exaspération de la tension sociale. Les banderoles retirées, les portables séquestrés lors des réunions de la Ligue ? Il y a trop de tension. J’ai fait un tas de meeting mais je n’ai jamais rencontré cette sorte de protestation. Nous sommes dans une démocratie et il ne faut pas attiser le feu, la Ligue doit arrêter avec les fusils. Le vote en Sicile a confirmé que nous sommes la seule proposition de changement. L’autonomie ? Nous ne diviserons pas le pays. L’affaire Siri nous a montré un aspect de la Ligue que je considérais révolue... et maintenant la Ligue et Forza Italia semblent se rapprocher. Quant aux élections européennes, il n’y aura aucune répercussion sur le gouvernement. Conte est en train de faire un travail excellent. L’affaire du navire ‘’Diciotti’’ ? L’immigration doit être contrôlée, nous revendiquons cette ligne mais la vraie réponse est la redistribution. L’hypothèse de sanctionner ceux qui prêtent secours en mer ? Je n’ai rien lu de sorte, j’imagine que c’est un escamotage pour détourner l’attention sur l’affaire Siri, personnellement, je songerais plutôt aux rapatriements ‘’».

EDITORIAL Il Messaggero A. Campi « Le changement absent après un an de gouvernement” : « Matteo Salvini a décidé sa stratégie médiatique sur la polarisation autour de sa personne. Une logique élémentaire « ami-ennemi » qui marche toujours en politique. Ses adversaires, notamment à gauche, sont tombés dans son piège et le résultat est cette horrible campagne électorale. Et si paradoxalement la Ligue devait perdre des voix dans ce climat d’affrontement, il n’est pas dit que ses adversaires en profiteront nécessairement. Il est assez probable que ces voix aillent plutôt dans le coffre-fort de l’abstentionnisme que personne n’arrive à ouvrir en absence d’une proposition innovante et crédible. Il faudrait se poser la question de ce que le gouvernement a fait de bon pendant ces mois pour en justifier la continuation. En réalité, il a fait bien peu de choses, si ce n’est faire empirer le climat du pays. Les effets sur l’économie et la consommation n’ont pas été vus. Avec ce bilan maigre et controverse, la vraie issue serait celle des élections anticipées ».

ARTICLE Sole 24 Ore B. Fiammeri « Divisés sur tout, les trente dossiers de la guerre Ligue-M5S » : « Cette campagne électorale est un rideau de fumigènes. On continuera de la sorte jusqu’au 26 mai. Il n’est pas exclu, toutefois, que le premier règlement de comptes arrive au prochain conseil des ministres (probablement lundi 20 mai). Le climat est très tendu, la majorité ayant été battue hier à la Chambre, en commission, sur un décret portant sur les droits syndicaux des forces armées. Au lendemain du verdict des élections, les divisions ont paralysé l’action du gouvernement. Il y a trente dossiers sur lesquels les deux partis de majorité avancent dans des directions opposées : du décret croissance à la flat tax, des grands chantiers à l’autonomie. Bref, des bras-de-fer continus qui freinent le gouvernement et qui rendront plus difficile les accords après les élections européennes. L’expérience nous apprend que, plus que les rappels de Bruxelles, ce sont les marchés qui déterminent le destin d’un gouvernement. Les prémisses sont déjà là ».

ARTICLE Il Messaggero A. G.  « Autonomie, la Ligue assure que la loi sera votée au prochain conseil des ministres. Le M5S dément » : « Di Maio ne se laisse pas impressionner par les pressions de la Ligue. Ce serait un suicide que de donner le feu vert à un décret rebaptisé ‘’divise-Italie’’ avant les élections européennes, du moment où les 5 Etoiles ont leur bassin électoral dans le centre et le sud du pays. ‘’Il faudra des mois’’ assure Di Maio. Et le rapprochement avec Forza Italia alimente le débat. Salvini a souhaité à Berlusconi un ‘’prompt rétablissement’’ en évoquant la possibilité de faire ‘’front commun en Europe au nom de l’emploi, de la sécurité, de la santé et des familles’’. Un passage qui a suscité la réaction des 5 Etoiles ‘’nous, nous sommes différents, on n’oublie pas le mal que Berlusconi a fait à l’Italie, ses moqueries, ses ‘’restaurants pleins’’ alors que l’Italie était précipitée dans la crise économique’’ ».

ENTRETIEN de Nicola Zingaretti, secrétaire du Parti Démocrate : « ‘’ Il ne faut pas laisser à l’Eglise la lutte contre la pauvreté ’’ » (La Repubblica) : « ‘ Je vois que Salvini n’a aucun problème d’argent, mais nous ne savons pas où sont les 49 millions disparus [La fraude remonte à la période avant celle de Matteo Salvini, en 2008-2010, quand le fondateur de la Ligue du Nord, Umberto Bossi, et son ancien trésorier Francesco Belsito ont obtenu des remboursements de frais électoraux indus, d'un montant estimé à 49 millions d'euros.]. La haine de Salvini est honteuse et même inadéquate, elle ne crée pas un seul emploi. Le PD est en train de renforcer son travail sur le réseau, mais les 23 pages de Facebook (qui ont été fermées) sont la preuve que la démocratie est en jeu. Di Maio et Salvini ne sont pas ennemis mais ils sont alliés et complices d’un gouvernement qui pense uniquement aux bagarres et aux magouilles. Le geste de l’aumônier du Pape a été magnifique, mais il ne faut pas laisser uniquement à l’Eglise la lutte contre la pauvreté et l’inégalité, nous sommes là ‘’ ».

ARTICLE, Il Corriere della sera, A. Panebianco « La gauche qui retourne à ses racines » : « Tôt ou tard, le gouvernement jaune-vert tombera, miné par les conflits internes. Mais la couleur qui guide les principales oppositions parlementaires n’est pas fixée. Pour le moment, ces partis ne font pas peur. S’ils sont écartés des questions gouvernementales, ce pourrait bientôt être le moment de faire des choix difficiles, et peut être de se déchirer. Pour ces partis, la possibilité de bluffer diminue. Ils tentent néanmoins de faire converger les intérêts entre eux et de se rassembler. »

ARTICLE, Il Corriere della sera, A. Polito « Le tournant à gauche du mouvement 5 Etoiles » : « Le tournant à gauche des Cinq Etoiles est-il seulement une tactique pour écraser Salvini ? Ou est-ce une idée qui pourrait se révéler utile en cas d’élections anticipées, un plan B pour construire une alliance avec le PD ? Le revirement à gauche de Di Maio aboutit à des incohérences frappantes entre la ligne affichée et la ligne suivie par le parti.  Il faut, pour comprendre la position floue de Di Maio, revenir à la géométrie électorale. Finalement, ce revirement à gauche n’émerveille personne. Les Cinq Etoiles se sont constitués comme un parti malléable, comme de la pâte à modeler. Et en Italie, les partis centristes qui regardent à gauche, c’est un peu une tradition. Autour de Di Maio, personne n’est dupe. Ils savent que Salvini va rompre l’alliance, il faut donc chercher un plan B.  Mais le PD de Zingaretti, ne va-t-il pas contourner les 5 Etoiles pour s’allier avec un autre parti de gauche ? »

ARTICLE, La Stampa, M. Sorgi : « Au Piémont : la bataille décisive. » : « La demande de démission de la part de la Ligue, du directeur du Salon du livre de Turin Nicola Lagioia, nous montre l’importance qu’attribue le parti de Matteo Salvini aux prochaines élections régionales du Piémont. Une consultation qui aura lieu le 26 mai prochain, même jour que les élections européennes.  Le maintien de Lagioia à la direction du Salon dépend du sort de ces élections, qui pourraient tourner en la faveur de la Ligue (comme les européennes), selon les derniers sondages.  En demandant la démission de Lagioia, la Ligue a anticipé les pratiques qu’elle pourrait mettre en place rapidement en cas de victoire : un large renouvellement des postes à responsabilité, qui pour beaucoup arrivent à échéance, dont celui du directeur du Salon, vivement critiqué pour avoir exclu la maison d’édition fasciste Altaforte. Cependant, le Parti Démocrate retrouve des couleurs, et son score aux prochaines élections, européennes et régionales, pourrait déstabiliser profondément le gouvernement. Et prolonger la mission de Lagioia. »

ARTICLE, La Repubblica, G. Vitale : « Affaire Fazio : bagarre entre l’AD et la directrice de Rai1 » : « Maintenant c’est la directrice de Rai1, Teresa de Santis, qui risque gros : l’AD, Fabrizio Salini, l’a convoquée hier pour lui demander des explications sur sa décision de fermer à l’avance l’émission de Fabio Fazio, sans prévenir les dirigeants de la  RAI et de manière totalement inopportune, surtout face aux attaques continues du leader de la Ligue, qui n’arrête pas de le critiquer et de critiquer son ‘’salaire de millionnaire ‘’. Fazio a ainsi perdu trois soirées sur la Rai1 et il est considéré maintenant comme le véritable bouc émissaire de Salvini, qui aimerait obtenir la démission de Fabrizio Salini, proche du M5S, pour mettre à sa place un homme plus obséquieux ».

ARTICLE, La Stampa, L. Ferrua : « Salon du livre, contre-offensive de la Ligue après l’exclusion de la maison d’édition proche de CasaPound : « Le directeur doit démissionner ». Les 5 étoiles et le PD le défendent. » : « Plusieurs membres de la Ligue accusent l’écrivain Nicola Lagioia, le directeur du Salon, d’avoir bafoué la liberté d’expression en excluant la maison d’édition fasciste Altaforte.  Cependant, la maire de Turin (M5S), le président de la région Piémont (Parti Démocrate), ainsi que l’ensemble des membres présents au Salon défendent le directeur, symbole du renouveau du Salon, et font front, au nom de l’antifascisme. Cependant, outre la Ligue, c’est la sous-secrétaire du MiBAC (ministère de la Culture), Lucia Borgonzoni (Ligue) qui a haussé la voix. Elle demande à Nicola Lagioia des excuses après qu’un de ses collaborateurs, l’écrivain Christian Raimo, ait établi une liste des écrivains invités, suspectés de faire l’apologie du fascisme. Elle juge cette liste anti-démocratique : les polémiques ne sont pas encore terminées. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)