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10/02/2019

Jörg Urban sera tête de liste de l’AfD en Saxe.

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Allemagne. Saxe. Jörg Urban sera tête de liste de l’AfD pour les élections du 1 septembre 2019 pour le Parlement de Saxe. L’AfD y est donnée dans les sondages à 25 %, soit 4 points derrière les démocrates-chrétiens de la CDU dont la Saxe est un bastion.

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Jörg Urban

Extrême division du paysage politique néerlandais.

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Pays-Bas. Le sondage Maurice de Hond de ce 10 février 2019 montre, comme les précédents, l’extrême division du paysage politique. En effet, le parti libéral de droite du Premier ministre Mark Rutte (VVD) est donné premier à 15 %.

Le parti patriotique PVV de Geert Wilders est donné deuxième à 12 %, les écologistes en troisième place à 11 %, les patriotes du Forum voor Démocratie à 11 %, les sociaux-démocrates du PvdA à 9 %, la gauche radicale (SP) à 8 %, les démocrates-chrétiens du CDA à 7 %, le parti libéral de gauche D66 à 7 %, le Parti pour les animaux à 5 %, puis les partis religieux CU et SGP à respectivement 5 % et 3 %.

09/02/2019

Vorarlberg : recul des patriotes du FA lors des élections pour la Chambre des travailleurs.

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Autriche. Vorarlberg. Lors des élections pour la Chambre des travailleurs, les patriotes du FA [FPÖ] reculent de de 0,4 % et tombent à 7,9 %. Ils passent de 6 à 5 sièges. Les sociaux-chrétiens perdent leur majorité absolue et les sociaux-démocrates augmentent leur score en obtenant plus de 30 %. La liste qui s'adresse aux personnes issues de l'immigration a 6,1 % et la liste regroupant les écologistes et indépendants 6 %.

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Tyrol : percée du FPÖ lors des élections pour la Chambre des travailleurs.

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Autriche. Tyrol. Lors des élections pour la Chambre des travailleurs, qui se sont déroulées du 28 janvier au 7 février 2019, les patriotes du FPÖ augmentent leur score de 2,9 % (par rapport à 2014) et décrochent 8,7 %. Ils obtiennent 6 mandats (soit + 2). De plus, ce résultat leur permet d’entrer au sein de la présidence de la Chambre des travailleurs.

Les sociaux-chrétiens [qui ont fait campagne contre la politique du gouvernement national regroupant les sociaux-chrétiens et le FPÖ] reculent de 2,5 % et obtiennent 61,4 %. Les sociaux-démocrates augmentent leur score de 1,2 % et obtiennent 19,7 %. Les écologistes reculent de 1 % et tombent à 7,1 %.

Le président du FPÖ Heinz-Christian Strache se félicite de ce résultat et du fait que le FPÖ entre au sein de la présidence.

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Allemagne : un social-démocrate favorable à l'apprentissage du turc, polonais et russe à l'école primaire.

Allemagne. Rhénanie du Nord-Westphalie. Le président du Conseil de l’Intégration Tayfun Keltek (71 ans, SPD [Parti social-démocrate]) demande la suppression complète de l’enseignement de l’anglais à l’école primaire au profit du turc, polonais ou russe.

Au sein de cet État qui est le plus peuplé d’Allemagne, environ 1/3 des enfants sont issus de l’immigration. Tayfun Keltek estime que les enfants issus de l’immigration pourront choisir une de ces langues, plutôt que l’anglais, et ainsi se concentrer plus sur l’apprentissage de l’allemand.

Le ministre de l’Enseignement libéral (FDP) de Rhénanie du Nord-Westphalie rejette cette idée.

État de Salzbourg : élections pour la Chambre des travailleurs.

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Autriche. État de Salzbourg. Lors des élections pour la Chambre des travailleurs, qui se sont déroulées du 28 janvier au 8 février 2019, les sociaux-démocrates reculent, mais préservent leur majorité absolue. Les patriotes de FA-FPÖ progressent de plus de 1 % et obtiennent 12, 2 %. Ils conservent leurs 8 sièges.

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FSG : sociaux-démocrates

FA-FPÖ : patriotes

ÖAAB-FOF : sociaux-chrétiens

AUG E/UG : écologistes

GLB : gauche radicale

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"Répartition des mandats"

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"Emplois sûrs, salaire équitable : FA (travailleurs libéraux [patriotes]) en tant que partenaire de confiance"

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"Bonus familial Plus : moins de pression fiscale sur les bas et moyens revenus."

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"Augmentation des pensions : 1.200 euros de pension minimale après 40 ans de travail."

Geert Wilders à Enschede.

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Pays-Bas. Le président du PVV Geert Wilders a distribué des tracts électoraux ce samedi 9 février 2019 à Enschede.

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08/02/2019

Hommage à Pinuccio Tatarella.

Italie. Une commémoration a eu lieu ce 8 février 2019 à la Chambre des députés, en présence du président de la République Sergio Mattarella, à l’occasion des 20 ans du décès de Pinuccio Tatarella. Ce dernier a été un des représentants les plus connus du MSI (Mouvement Social Italien) et est décédé à l’âge de 64 ans. Il a été ministre des Postes et des Télécommunications, ainsi que vice-Premier ministre, au sein du Premier gouvernement de Silvio Berlusconi.

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"Fondation Alliance Nationale et Fondation Tatarella. Intervention de Giani Letta (Indépendant), Roberto Maroni (Ligue),  Luciano Violante (Parti Démocrate)"

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Roberto Maroni (Ligue) et le président de la République se serrent la main

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La dirigeante de Frères d'Italie Giorgia Meloni a assisté à cette commémoration.

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"Pinuccio Tatarella patriote et politicien extraordinaire"

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Le dirigeant de la Ligue, ministre de l'Intérieur et vice-Premier ministre Matteo Salvini a rendu hommage sur Twitter à Pinuccio Tatarella.

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Matteo Salvini et l'ouvrage sur Pinuccio Tatarella qui contient un article de Matteo Salvini

(http://www.giubileiregnani.com/libri/pinuccio-tatarella/)

"Paris rappelle l’Ambassadeur."

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Italie. Revue de presse.

Presse écrite/Journaux télévisés : Le rappel de l’Ambassadeur à Paris pour consultations occupe la Une de tous les quotidiens italiens et fait l’ouverture de l’intégralité des journaux télévisés : « France-Italie, la journée de la crise » (Corriere della Sera), « France-Italie : rupture totale. Le Quirinal : besoin de sens des responsabilités » (La Repubblica), « Colère de Macron : les limites ont été dépassées » (La Stampa), « Paris rappelle l’Ambassadeur » (Il Messaggero), « France, l’Alarme du Quirinal » (Il Mattino) « Maintenant, ça suffit » la France rappelle l’Ambassadeur. Mattarella préoccupé. (Il Sole 24 Ore), « Macron contre l’Italie mais il oublie ses insultes » (Il Fatto quotidiano).

Réseaux sociaux : Ils traitent principalement de la relation franco-italienne, d’Emmanuel Macron ainsi que du parti politique Fratelli d’Italia. Sur Twitter, les hashtags #ItaliaFrancia, #Macron, #Fratelli sont parmi les plus actifs en ce moment.

Articles de Presse

EN COULISSES, T. Ciriaco, La Repubblica, « Mattarella fait pression sur Conte : au gouvernement, on doit se montrer responsable » : « Pour Mattarella, la dérive doit être freinée et il compte le dire à Conte. Moavero Milanesi est sur la même ligne. L’urgence à résoudre est cette catastrophe diplomatique avec la France. Conte, dans les prochaines heures, Conte tentera une approche avec E. Macron ».

ARTICLE, M. Galluzzo, Corriere, « ‘’Démonstration de muscles qui sent l’objectif électoral’’, la stupeur de Conte » : « ‘’Etonné’’ mais ‘’pas irrité’’ dit Conte par le rappel de l’ambassadeur français à Paris. Si à la Farnesina et au niveau médiatique, la secousse est ressentie, le palais Chigi réagit différemment : l’équipe de Conte se montre calme une fois le coup encaissé et revient à son agenda normal, on vise même ‘’les provocations du Président français qui ne nous a jamais aimés, qui nous a toujours considérés comme une erreur historique ». On donne pour évident que, dans quelques jours, tout sera rentré dans l’ordre. Peut-être un excès d’optimisme, une mauvaise évaluation, mais l’idée est la suivante : ‘’ne pas être victimes de la soumission psychologique envers Paris »

ARTICLE, V. Nigro, Repubblica, « Paris rappelle l’Ambassadeur. Di Maio ‘’eux contre nous’’ » - « Paris, ‘’attaques inacceptables’’, l’Elysée ouvre la crise après la rencontre M5S-‘’gilets jaunes’’ » - « Di Maio : ‘’rencontre légitime’’Conte médiateur, le Quirinal ‘’défendons l’amitié avec la France’’» : « Le Quai d’Orsay est net : ‘‘Le diplomate reviendra à Rome quand des signaux clairs de calme seront donnés’’. L’ambassade à Rome n’a pas envie de commenter plus que le communiqué mais fait comprendre une chose : ‘’ L’ambassadeur reviendra quand il y aura eu une action claire pour reconstruire le rapport d’amitié entre les deux pays’’ ».

EN COULISSES, S. Montefiori, Corriere, « Ce ‘’ne lâchez pas prise’’ de Di Maio aux ‘’gilets jaunes’’ qui a déchaîné Paris » : « Une source diplomatique le dit : ‘’quand le vice-président du Conseil dit à qui détruit, agresse et brûle, ‘’ne cédez pas’’, que devons-nous penser ? C’est une incitation à l’insurrection dans un pays voisin et ami, élu démocratiquement. Les sources diplomatiques font noter que ‘’Christian Masset est un diplomate de très haut niveau, ancien secrétaire général du Quai d’Orsay, il connaît tout le monde et tout le monde le connaît. Sans lui, ce sera plus compliqué’’ et attendent ‘’un geste pour revenir à une relation normale’’».

ENTRETIEN de Luigi Di Maio, « Sur les ‘’gilets jaunes’’, je ne regrette pas. La Ligue ne regarde pas en arrière », S. Canettieri (Il Mattino) : « Notre rapport d’amitié avec le peuple français n’est pas en discussion. Le président Macron s’est lancé à plusieurs reprises contre le gouvernement italien, pour des raisons politiques en vue des élections européennes. Ma rencontre en tant que leader politique du M5S, avec les représentants des gilets jaunes et avec quelques candidats de la liste Ric, est tout à fait légitime. Et je revendique le droit au dialogue avec d’autres forces politiques qui représentent le peuple français. Je suis européen. Et être dans une Europe sans frontières, c'est aussi la liberté des relations politiques, pas seulement pour la circulation des biens et des personnes ».

ARTICLE, A. Ginori, Repubblica, « Du toast porté à Rome à la campagne anti-française » : « Il avait vu Conte à Rome en juin dernier. Macron n’imaginait pasune ‘’salvinisation’’ de l’Italie aussi rapide et que le sentiment anti-français puisse prendre aussi vite sans qu’il y ait des anti-corps. L’Elysée a compris que la présumée « digue » Conte est faite en carton. Le départ de Masset ne laisse pas l’ambassade vacante. Claire Raulin, numéro 2, mènera les affaires courantes. Mais en attendant les relations diplomatiques sont congelées. Une crise est commencée dont nul ne connaît la fin ».

EN COULISSES, A. La Mattina-I. Lombardo, Stampa, « Le président du Conseil désarmé et Salvini en profite : ‘’je ne suis pas avec les ‘’gilets’’ » : « Le long silence de Conte est symptomatique de son embarras dans la déchirure avec la France. Il ne commente pas immédiatement et laisse ainsi Salvini prendre l’espace disponible. Ce dernier se démarque du M5S pour se donner un profil plus institutionnel en politique étrangère. Mattarella est inquiet de cette logique de campagne électorale et du fait que Conte ne parvient pas à contenir ses deux vice-présidents. Contre le M5S, Salvini argumente sur la Tav qu’il veut faire tout en tapant sur Macron sur les migrants, Stx-Fincantieri et Libye : le M5S ‘’n’a pas compris qu’il aide Macron qui peut nous attaquer pour sa campagne électorale. Pour lui, il est bon d’assimiler Ligue et M5S’’ ». 

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi, « Jamais aussi mal depuis 1940, renouer sera maintenant difficile » : « Après la convocation de l’ambassadrice Castaldo à Paris, les prémices étaient perceptibles. Et l’on peut dire que l’escalade qui a porté hier soir au rappel de l’ambassadeur Christian Masset et à l’ouverture de la crise diplomatique la plus grave entre la France et l’Italie depuis 1940 était en quelque sorte prévue, étant donné l’insistance de l’approche entre M5S et ‘’gilets jaunes’’. Il ne fait pas de doute que dans la réaction de Macron, il y a aussi un fort contenu de propagande électorale. La superficialité avec laquelle Di Maio et le M5S ont conduit leur ‘’campagne de France’’ a offert sur un plat d’argent au Président français l’occasion d’assimiler ses adversaires manifestants au M5S, qui a démontré ne pas avoir le sens des responsabilités du rôle institutionnel qu’il occupe. Salvini, dur envers Macron, mais disponible à ‘’s’asseoir autour d’une table’’ pour discuter du contentieux ouvert entre les deux pays sur terrorisme et immigration, se distingue de Di Maio. Le Quirinal a fait part de son inquiétude, l’habituelle déclaration de Conte est faite pour désamorcer la crise – ce que la Farnesina et Moavero tentent de faire depuis longtemps. Une toile de Pénélope destinée à subir d’autres accrocs à juger de la manière dont le M5S a accueilli hier la rupture avec Paris ».

ANALYSE, S. Stefanini, Stampa, « Une crise construite par le M5S » : « Autre succès international pour le gouvernement du changement. Succès douteux, changement évident. Paris a rappelé l’ambassadeur à Rome Christian Masset. Le rappel d’ambassadeurs ne se fait pas entre pays de l’UE ou de l’OTAN, ça ne s’était jamais produit entre la République italienne et la France. Les rapports ne sont pas toujours idylliques, impossible surtout entre voisins. Cela ne s’était jamais produit par choix et respect réciproque. Le respect côté italien, est venu à manquer ; Paris en a tiré les conséquences. Di Maio et Di Battista sont à la chasse à la poule aux œufs d’or électoraux, l’addition c’est l’Italie qui la paie. Christian Masset reviendra vite à Rome et recoudra patiemment la trame des rapports franco-italiens, trouvant sûrement beaucoup de sympathie dans la société civile italienne. Il fera son métier en professionnel. Mais les intérêts de l’Italie sur différents dossiers sont moins sûrs et son avenir à Bruxelles pour des postes clefs incertain ».

EDITORIAL, L. Carracciolo, Repubblica, « Désormais les Alpes sont plus hautes » : « C’est une crise sans précédent entre les deux nations.  Italie et France sont des voisins qui n’ont jamais cherché à se comprendre, présumant sans doute que ce n’était pas la peine et cultivant des platitudes rhétoriques comme celle des ‘’cousins’’, évoqués avec une vénéneuse élégance dans le communiqué du Quai d’Orsay annonçant le rappel de Christian Masset, où l’on parle de ‘’destin commun’’. La maxime de Machiavel continue de circuler (De Natura Gallorum) dans ce qu’il reste de notre classe dirigeante, selon laquelle les cousins transalpins quand ils ne peuvent te faire du bien, te le promettent, et quand ils ne peuvent pas t’en faire, t’en font difficilement ou ne le font pas. Chez les français, prévaut l’opinion qu’il n’est pas nécessaire avoir une opinion de l’Italie. Si ceci est un destin, il est urgent de le changer ».

COMMENTAIRE, Il Mattino, M. Gervasoni « La mauvaise décision de Macron le souverainiste » : « L’événement de trop était la rencontre de Di Maio avec les gilets jaunes. Politiquement, ce fut un geste peu concluant et dénué de sens, si les 5 étoiles avaient l'intention de mettre E. Macron en difficulté électorale, parce qu'une éventuelle liste de gilets jaunes aux européennes prendrait des votes de l'opposition. Une rencontre désagréable pour l'élite, bien sûr, mais l'insouciant Di Maio n'a pas serré la main des terroristes, mais des personnalités régulièrement invitées à débattre à la télévision française. Le geste du gouvernement français vise à mettre en difficulté le principal concurrent de Macron face aux européennes : Marine Le Pen, qui ne passe pas une journée sans se ranger du côté de Salvini, et risque maintenant de passer pour l'alliée de « l'ennemi » italien. Cet excès de réaction risque toutefois de créer des dommages permanents pour les deux pays, bien au-delà de la durée des gouvernements. Le Quirinal, avec ses déclarations inquiètes, l'a bien saisi. L'appel de l'ambassadeur jette également un éclairage sinistre sur la résilience de l'UE. Comment le président français peut-il encore parler de « souveraineté européenne » ? À notre avis, il s'agit d'un concept vide et dénué de sens. Mais si vous l'utilisez, vous ne pouvez pas réagir d'une manière aussi hâtive et radicale : d'une manière typiquement souveraine. Si l'intention de Macron était d'affaiblir le consensus du gouvernement, il est probable que son geste aura l'effet contraire. Bien qu'il soit probable que l'ambassadeur ne reviendra pas au Palais Farnèse avant les élections européennes ».

Article F. FUBINI, Corriere della Sera « Travaux et richesse, ces 10 milliards de Paris » : Cela ne ressort pas dans la rhétorique politique mais la France, pour l’Italie, ce n’est pas seulement ce grand voisin auquel nous lient deux millénaires d’histoire et de culture. En 2018, c’est la principale source de travail et de prospérité pour l’Italie hors des frontières. Plus que l’Allemagne, dans de nombreux sens, même plus que les Etats-Unis. La République ajoute chaque année une grosse part au PIB italien et c’est surtout vrai dans les échanges. Les deux républiques restent unies financièrement et commercialement comme des jumelles siamoises ».

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, G. Santilli « LGV, la renonciation coûte 4 milliards » - « L'estimation dans un rapport secret joint à l'étude sur les coûts bénéfiques des travaux. Quatre postes de coûts : pénalités, réhabilitation des sites, fonds versés et interventions sur l'ancienne ligne. Rapports d'essai M5S-League : seul un compromis possible apparaît dans un référendum » : « Outre l'indemnisation de la France et la restitution à l'UE des fonds reçus, l'abandon de la construction du Turin-Lyon pourrait coûter à l'Italie entre 2,8 et 4 milliards d'euros si l'on considère, outre les aspects contractuels,  ainsi que les fonds nécessaires à la réhabilitation des sites et à la modernisation de la ligne historique, comme le montre le rapport encore secret qui accompagne l'analyse coûts-avantages adressée à Paris et Bruxelles. Ce deuxième document sera un élément clé de la discussion entre la Ligue et le M5S. Le seul compromis possible semble être un référendum ».

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, G. Chiellino, « L’Italie sous le feu des projecteurs de l’UE » - « Bruxelles lance une alerte à la dette : elle risque d’être insoutenable » : « Risques de débordement de la dette publique « sur le système bancaire, sur le financement des entreprises et des familles et sur la zone euro ». La prévision d'une baisse du ratio de la dette au PIB à 130,7 % est « irréaliste ». Le projet de rapport de l'UE envoyé à Rome dénonce de nombreuses critiques. Dans le même temps, l'UE a officialisé ses estimations de la baisse de la croissance en 2019 : + 1,3% dans la zone euro, l'Italie dernier à + 0,2%. Des données qui exacerbent la nervosité des marchés : en baisse sur les bourses, Piazza Affari - 2,59%. L'objectif de croissance du gouvernement de 1% de croissance du gouvernement devra laisser la place à des chiffres plus légers ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

15:04 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0)

07/02/2019

Vox reçoit la présidence d’une des commissions du Parlement d’Andalousie.

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Espagne. Andalousie. Vox reçoit la présidence d’une des commissions du Parlement d’Andalousie : celle de la Culture et du Patrimoine.

Hans Smolders, ancien chauffeur de Pim Fortuyn, sur les listes du Forum voor Democratie.

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Pays-Bas. Hans Smolders sera dernier de la liste du Forum voor Démocratie dans la province du Brabant du Nord lors des élections provinciales du 20 mars 2019.

[Le président du Forum voor Démocratie Thierry Baudet avait soutenu Hans Smolders lors des élections municipales de 2018 à Tilbourg.]

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2018/04/11/la-...)

Italie : les leaders du centre-droit à Pescara.

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Italie. Unis pour gagner : les dirigeants du centre-droit à Pescara en vue des élections régionales du 10 février 2019 dans les Abruzzes : Matteo Salvini (Ligue), Giorgia Meloni (Frères d’Italie), le candidat du centre-droit au poste de président de la région des Abruzzes Marco Marsilio (Frères d’Italie) et Silvio Berlusconi (Forza Italia).

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"Le ministère des Affaires Etrangères français a officiellement protesté contre la visite de Di Maio et Di Battista à Paris pour rencontrer les leaders des gilets jaunes."

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Italie. Revue de presse.

Italie/Prévisions de croissance de la Commission Européenne et du FMI : « Bruxelles : l’Italie ralentit » - ‘’L’Europe revoit à la baisse les prévisions de croissance’’ (Corriere della Sera), « FMI et UE, l’Italie encore retoquée » (La Repubblica), « L’UE aussi revoit à la baisse les prévisions de croissance » - ‘’Boccia : il est temps d’agir’’ (Sole 24 Ore), « PIB à pic, une loi de finances rectificative probable » - ‘’Le FMI critique le revenu citoyen et la réforme des retraites » (Il Messaggero), « Le spectre de la croissance zéro » (Il Mattino), « Le couperet de l’UE et du FMI » (Avvenire), « ‘’L’Italie n’aura plus de croissance » (Il Giornale).

Ligne Lyon-Turin : « TAV et gilets jaunes, Paris prêt à la rupture » - ‘’La France critique l’analyse et fustige l’ingérence répétée des 5 Etoiles’’ (La Stampa), « M5S : ‘’pas de Tav ou ce sera la crise’’ » - ‘’Salvini contre les 5 Etoiles’’ (Repubblica).

RETROSCENA (coulisses) « La possibilité d’une loi de finances rectificatrice à hauteur de 9 milliards » : « Le ministère de l’Economie et le Palais Chigi démentent toute intervention budgétaire face au ralentissement de l’économie. Toutefois, la préoccupation d’une éventuelle coupe de ressources pour les deux mesures-phares (revenu de citoyenneté et réforme des retraites) augmente. Au Quirinal, on craint un isolement de l’Italie en Europe alors que l’augmentation du déficit inquiète les marchés. L’Italie risque de devenir le modèle à ne pas suivre en Europe, et plusieurs partis utiliseront ce raisonnement pour éviter des dérives souverainistes et populistes ».»

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « Du nouveau budget, on en discute qu’en juin » : « Les prévisions de croissance de la Commission Européenne et du FMI partagent les préoccupations et le même pessimisme sur la vulnérabilité de l’Italie et sur la possibilité d’une nouvelle crise des marchés. L’année 2019 ne sera pas du tout ‘’ une très belle année ‘’, comme l’avait dit le président du Conseil Conte et le gouvernement devra donc resserrer son budget suite aux prévisions de Bruxelles d’une baisse de la croissance qui ne devrait atteindre que 0,2 %. Les deux récentes réformes du gouvernement, le revenu de citoyenneté et le quota 100 pour les retraites, sur lesquelles les alliés de la Ligue et du M5S ont tout parié, pourraient coûter beaucoup plus cher au pays que prévu et ne pas avoir l’effet escompté ».

Ligne Lyon-Turin (TAV). RETROSCENA (coulisses), Corriere della Sera, M. Imarisio « Les grands de la Ligue se dévoilent. Au ministère de Toninelli, le blitz sur le dossier est lancé » - « Mardi, le dossier donné à l’Ambassadeur « Ils ont attendu que l’on parte, puis ils n’ont pas répondu » : « Matteo Salvini et ses hommes ont été frappés par la manière dont la célèbre analyse coûts-avantages du TGV a été envoyée à Paris. Dans l’après-midi, un fonctionnaire a appelé un membre de la Ligue au ministère des Infrastructures. Il dit qu'il avait vu l'Ambassadeur de France entrer dans le bureau du chef du cabinet du ministre, accompagné de son assistant. Le personnel de la Ligue appelle régulièrement Toninelli et ses assistants, mais tous les téléphones sont muets, personne ne répond. A 18 heures, ils apprennent par les agences de presse que les quatre-vingts pages de l'analyse coûts-avantages ont été remises en version papier au représentant de la France en Italie. « Comme d'habitude, ils ont attendu que nous l'apprenions, ils ne nous ont pas répondu et seulement après avoir vu nos appels téléphoniques, ils ont décidé de faire une déclaration à l’Ansa ». Il semble que ce soit une situation qui se répète souvent. Après chaque annonce de Toninelli, après chaque décision unilatérale, un champ magnétique est créé sur le ministère qui empêche l'activation des téléphones ».

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Franco « Sur la LGV : court-circuit inquiétant » : « C’est une procédure étonnante qui ajoute de la confusion à la confusion. Mais évidemment, la manœuvre de l’exécutif Ligue-M5S aggrave les choses. Et il évoque des scénarios sur la possibilité d'adopter à l'automne n'importe quelle loi budgétaire ».

RETROSCENA Il Messaggero F. Pierantozzi « L’Elysée tente de maintenir ouvert le dialogue et mise sur la médiation de Bruxelles » « La ministre française Elisabeth Borne se dit confiante sur la réalisation de la liaison ferroviaire TAV. Des sources indiquent que la ministre ne s’éloignera pas de la position européenne : les chiffres ne seront pas critiqués mais plutôt la méthodologie, celle utilisée pouvant ‘’modifier complètement les résultats mais aussi le retourner complètement’’. Du coup, ce sont les prémisses de l’analyse qui seront dans le viseur des Français et des techniciens européens. Bruxelles établira les bons paramètres qu’il faudra considérer ».

ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin, M. Tropeano : « LGV (TAV), les doutes de Paris sur l’analyse italienne » : « Le dossier de 80 pages avec l’analyse coûts-bénéfices de la Liaison Lyon-Turin (Tav) a été remis à la France mais à ce jour il n’y a pas eu de réactions officielles, mais des sources fiables ont filtré les doutes du gouvernement français sur les paramètres choisis par la commission d’évaluation dirigée par Marco Ponti. Selon les sources françaises, les raisons du ‘’ non à la Tav ‘’ de l’Italie seraient basées sur l’incidence des coûts négatifs imputés à la non perception des taxes sur l’essence ainsi que des péages autoroutiers, qui aurait la valeur de 6 milliards de pertes pour les deux États. Mais les sources françaises soulignent aussi la nécessité de tenir compte, dans les effets positifs de ce projet, la réduction des émissions de CO2, la baisse des accidents routiers ainsi que des embouteillages, raisons qui ont poussé l’Union européenne à financer les travaux de cette ligne ferroviaire avec 3,4 milliards d’euros. Mais, pour le moment, il n’y a encore rien d’officiel ».

ARTICLE, Il Fatto Quotidiano, M. Franchi « TAV, conflit sur l’analyse : la perte de 7 milliards » – « Le dossier coûts-bénéfices qui rejette l’ouvrage est livré à la France et à l’UE. Salvini furieux : « je ne l’ai jamais vu » » : « La gestion délabrée de l’analyse coûts-bénéfices de la LGV entre la main du ministre Toninelli provoque désormais une guerre quotidienne entre la Ligue et M5S. Hier, le dossier a été confié à la représentation de l’UE en Italie, après avoir été donné à l’Ambassadeur Christian Masset. « Pourquoi des chiffres qui concernent le futur des Italiens sont d’abord connus par Paris plutôt que par Rome ? » affirme Matteo Salvini. Toninelli assure que l’analyse sera publiée la semaine prochaine, pour donner du temps à la France et à l’UE d’évaluer les chiffres, et qu’une rencontre sera fixée par la suite. La Ligue a décidé de contester directement les chiffres de l’analyse. Le dossier de la Tav montrerait le même déséquilibre négatif entre les coûts et les avantages, même s'il s'agit d'une entité de moindre importance ».

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Di Maio et Salvini en désaccord sur la LGV » : « Un chaos qui risque de compromettre encore plus les rapports avec la France. Le porte-parole du Gouvernement, Benjamin Griveaux, envoie un message aux vice-premiers ministres italiens que Paris ne peut pas passer du temps à « commenter leurs petites phrases ». Le mérite de l’attaque est que la LGV est un « projet important pour les deux pays » et comme l’Italie est en récession, il devrait être encouragé. La rencontre entre Di Maio et les représentants des gilets jaunes est une provocation pour la porte-parole du Quai d'Orsay : « M. Di Maio doit veiller à ne pas nuire, par ses interventions répétées, à nos relations bilatérales ».

M5S/’’Gilets jaunes’’ : ARTICLE Repubblica A. Ginori « Incident diplomatique. La colère française : ‘’provocation des 5 étoiles chez les gilets jaunes’’ » - « L’initiative de Di Maio a été définie d’inacceptable par le ministère des Affaires étrangères français. Et les rebelles français se divisent sur le blitz M5S » : « Nouvel incident diplomatique avec la France après le blitz de Di Maio chez les gilets jaunes. Le Drian, il y a seulement quelques jours avait réitéré l’irritation de la France face à l’escalade de sortie contre Paris de la part du gouvernement italien. Et tandis que Di Maio rencontrait Chalençon, Toninelli remettait l’analyse TAV à l’Ambassadeur français. C’est une des nombreuses contradictions de ce gouvernement qui, sur de nombreux dossiers, a besoin de la collaboration de Paris. La rencontre avec Chalençon s’est déroulée à l’insu de la tête de liste Levavasseur qui, hier, a exclu toute alliance. »

RETROSCENA (Coulisses), La Stampa, L. Martinelli : « La France : ‘’ Stop aux ingérences de Rome ‘’. On ne sait même pas si la rencontre des industriels aura lieu » : « Le ministère des Affaires Etrangères français a officiellement protesté contre la visite de Di Maio et Di Battista à Paris pour rencontrer les leaders des gilets jaunes. Le porte-parole du ministère a déclaré que cette mission inattendue était une provocation inacceptable à l’égard d’un pays voisin et ami. La France pourrait être prête à une rupture et a fustigé l’ingérence répétée des 5 Étoiles. Un nouvel affrontement s’est ouvert à l’horizon : la rencontre des industriels à Paris, entre les dirigeants de la Confindustria et de son homologue français, le Medef, prévue pour la fin du mois de février, pourrait ne pas avoir lieu. Aucun ministre italien n’a accepté, jusqu’à maintenant, d’accompagner les industriels à Paris et la Confindustria est en train de chercher le soutien du Quirinal pour faire pression sur le gouvernement. La mission de Di Maio et Di Battista donc, a été totalement inutile ».

Élections aux Abruzzes : ENTRETIEN de Silvio Berlusconi, président de Forza Italia, « La Ligue sans nous aux élections ? Je ne pense pas qu’ils veuillent se suicider » F. Verderami (Corriere della Sera) : « Dans les Abruzzes comme dans toutes les régions et villes italiennes, le centre-droite est uni. La coalition unie est dans le cœur des Italiens et je la considère comme le futur des Italiens et de l’Italie. De cette alliance, Forza Italia représente une part essentielle. Je pense que les régions, l’Italie, l’Europe ont besoin, surtout aujourd’hui avec les graves dangers d’une saison difficile, d’une force libérale robuste qui garantisse un futur de vrais et concrets changements. Je connais non seulement la loyauté mais aussi l'intelligence politique de Salvini. Je ne pense pas que le fait de faire partie de ce gouvernement apportera beaucoup de soutien à la Ligue. Je ne pense pas que les alliances régionales puissent durer ».

(Traduction : ambassade de France)

Interview de Christophe Chalençon à propos de la rencontre avec Luigi Di Maio.

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France et Italie. Interview par RT de Christophe Chalençon, gilet jaune et porte-parole de la liste RIC, à propos de la rencontre avec le vice-Premier ministre italien Luigi Di Maio (M5S) :


Les Démocrates suédois donnés à 21 %.

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Suède. Un sondage Novus donne les Démocrates suédois [patriotes] deuxième parti de Suède à 21 %, derrières les sociaux-démocrates donnés à 29 %. Les conservateurs sont donnés à 18 %.

06/02/2019

L'AfD porte plainte contre l’Office de protection de la Constitution.

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Allemagne. L’AfD porte plainte, auprès du tribunal administratif de Cologne, contre l’Office de protection de la Constitution en vue de lui interdire de continuer à désigner l’AfD en tant que « cas à examiner ». Le parti estime que cette désignation le stigmatise.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/01/25/l-a...)

"La rencontre de "gilets jaunes" avec l’Italien Di Maio crée des tensions autour de la liste RIC."

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France et Italie. La rencontre de « gilets jaunes » avec le vice-Premier ministre italien Di Maio (M5S) crée des tensions autour de la liste RIC :

https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/02/06/la-re...

Italie : sondage pour les élections européennes.

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Italie. Un sondage Noto en vue des élections européennes donne la Ligue à 33 %, le M5S à 24 % et Frères d’Italie à 5 %.

Le Parti Démocrate [centre-gauche] est donné à 19 % et Forza Italia de Silvio Berlusconi à 9 %.

"Nomination de Paolo Savona à la Consob."

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Italie. Revue de presse.

[Paolo Savona avait été refusé en mai 2018 en tant que ministre de l'Économie et des Finances par le président de la République, ce qui avait conduit dans un premier temps à l'échec de la formation du gouvernement.]

Presse écrite :

Nomination de P. Savona à la tête de la Consob « Consob, Savona devient une affaire » - ‘’Les oppositions contre cette nomination pour ‘’incompatibilité’’ (Corriere della Sera), « Polémiques sur Savona à la tête de Consob » - (La Repubblica), « Savona nommé à la Consob » - ‘’Tim et les banques seront ses premiers dossiers’’ (Sole 24 Ore), « Consob : Savona, 82 ans, nommé pour 7 ans et le Quirinal ne fait pas d’objections » (Il Fatto Quotidiano).

Ligne Lyon-Turin : « Le verdict de l’Italie : non à la TAV » (Il Messaggero), « Toninelli remet à la France un avis très négatif » - ‘’une perte à hauteur de 7 mlds’’ (La Stampa), « TAV, le dossier qui retoque la liaison remis à la France » (Il Mattino).

Journaux télévisés : Les journaux télévisés traitent principalement de l’affaire Diciotti et de la nomination de P. Savona à la Consob. Quelques JT ouvrent également sur la ligne grande vitesse Lyon-Turin ainsi que sur le vote de confiance du décret-loi pour la simplification.

Réseaux sociaux : Les réseaux sociaux traitent principalement de la rencontre, hier à Paris, entre Di Maio et certains gilets jaunes ainsi que de la décision du commissaire de l’autorité anticorruption de quitter ses fonctions. Les réseaux commentent également la décision de la justice italienne de classer sans suite l’enquête qui portait sur les conditions de l’arrestation de C. Battisti et la présence des Ministres Salvini et Bonafede à l’aéroport. Sur Twitter, les hashtags #M5S, #GiletsJaunes et #Battisti sont parmi les plus actifs en ce moment, ainsi que #Salvini et #Bonafede.

Articles de Presse

Nomination de P. Savona à la tête de Consob. ARTICLE, La Stampa P. Baroni « Savona à Consob, l’intérim des Affaires Européennes à Conte » : « Après 4 mois d’impasse et de négociations, le gouvernement a choisi l’économiste sarde, âgé de 82 ans, bien connu pour ses positions eurosceptiques. Il remplacera M. Nava, qui avait démissionné après les violentes pressions du M5S. Les oppositions s’insurgent, notamment le PD qui parle de nomination ‘’illégitime’’. »

ARTICLE, La Repubblica, C. Lopapa : « Polémiques pour Savona à la Consob. Et maintenant la Ligue veut la direction de l’Inps » : « La nomination de Paolo Savona, ministre italien chargé des affaires européennes, économiste eurosceptique, à la tête de la Consob (commission nationale pour les sociétés et la bourse) a aussitôt suscité beaucoup de polémiques. L’opposition s’est opposée à cette nomination pour ‘’incompatibilité’’ et il y a eu des divisions au sein du gouvernement sur les prochaines nominations, dont celle du directeur de l’institut de prévoyance sociale l’Inps. Mais le choix de Paolo Savona doit cependant encore être validé par les Commissions des finances du Parlement, puis par la Cour des comptes, et enfin par le Président de la République Mattarella ».

COMMENTAIRE La Stampa M. Zatterin « La facture ‘’euro’’ de la chaise vide » : « Depuis hier, l’Italie n’a plus de ministre pour les Affaires Européennes. En réalité, elle n’en a jamais eu, puisque personne à Bruxelles n’a eu le plaisir de rencontrer Savona. Qu’on l’aime ou pas, l’Union Européenne ne peut pas rester avec une chaise vide. Les absents ont toujours tort. Et ils se retrouvent aussi avec les mains vides ».

Ligne Lyon-Turin (TAV) : RETROSCENA (coulisses), Corriere della Sera, F. Verderami « Les vice-présidents du Conseil cherchent-ils l’accident ? Le calendrier (possible) de la crise » - « Giorgetti : si l’autonomie ne passait pas, je me retirerai du gouvernement » : « C'est fini avant la fin : on peut le voir dans les petits détails et dans les grandes questions. Combien de temps la coalition gouvernementale peut-elle coexister si le ministre de l'Infrastructure, M. Toninelli, transmet le dossier de la liaison grande vitesse aux Français et non à ses collègues italiens ? Où est la « solidarité du gouvernement », si le M5S continue à ne pas lever la réserve sur le vote du Sénat qui pourrait envoyer devant les juges le ministre de l'Intérieur pour ce que le Palais Chigi appelle un « acte de gouvernement » ? La réalité est que l'axe entre Salvini et Di Maio est fissuré. C'est une fracture personnelle. Le chef M5S a vu l'intention de l'autre vice-premier ministre de « chercher l'accident » et de « scinder le mouvement ». Le leader de la Ligue s'est « fatigué » et « fait les calculs à froid ». Parce qu'il y a la LGV, mais pas seulement. Le passage pour le ministre de l'Intérieur est délicat : pour cette raison, il a imposé le silence aux dirigeants de la Ligue ». L'ère de la médiation est révolue, notamment parce que la récession progresse et que la responsabilité de la crise finirait par retomber sur la Ligue. « Salvini a délégué la politique économique à Di Maio, la tempête approche et même Savona a décidé de se défiler » explique Silvio Berlusconi. Le passage du ministre des Affaires européennes à la Consob montre la difficulté d'une coalition, incapable de trouver des solutions adéquates à temps, contrainte d'utiliser un pion du gouvernement pour sortir de l'impasse à la dernière minute. Dans ce contexte, le clivage sur le Venezuela passe presque au second plan. Et c'est précisément sur le Venezuela que la faiblesse de Conte se révèle, malgré l'avertissement public du chef de l'Etat et la protestation réservée de la diplomatie américaine, n'a pas réussi à débloquer la situation jusqu'ici. La vérité est que le « médiateur » se trouve pris entre Maio et Salvini. L'un et l'autre veulent transférer la responsabilité de la fracture à l’autre. Et un exécutif de centre-droit avec les transfuges du M5S n’est pas souhaité par Salvini : mettre en place une opération similaire pour gérer la prochaine loi de finances, ce serait retracer le chemin de Renzi. Qui a gagné les européennes et a ensuite tout perdu ».

COULISSES, M. Conti, Messaggero, « Ligue, l’aile anti-M5S se renforce, mais Salvini les freine. Pour l’instant. » - « De l’affaire Diciotti à la TAV, c’est la trêve armée. Au sein de la Ligue le malaise est croissant. Salvini sera demain avec Berlusconi et Meloni, ‘’mais ne revient pas avec FI’’ » : « Plus que le Diciotti et le Venezuela, la TAV est un problème pour Salvini. L’espoir de trouver un accord sur le Lyon-Turin s’est encore réduit avec la remise, de la part de Toninelli, de l’analyse coûts-bénéfices à l’Ambassadeur Masset. Hier, après la rencontre du M5S avec les Gilets jaunes, le leader Chalençon a exclu toute alliance – c’est le énième ‘’non’’. Salvini et Conte comprennent les risques d’un isolement en Europe mais sont la proie de la géopolitique des 5 étoiles, qui depuis l’arrivée de Di Battista ressemble à une mayonnaise ratée ».

COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « Ligue-M5S : le jeu de la courte paille commence par la Tav » : « Désormais, les deux leaders mettent en scène un bras-de-fer entre deux identités et deux visions politiques différentes. Le document sur l’analyse a été remis hier à l’ambassadeur français Ch. Masset. Cela signifie que la gestion du temps, autre instrument de médiation, est en train de s’épuiser. On a pris acte que le dossier de la TAV ne peut pas se prolonger encore longtemps. Le mot final tombera avant les élections européennes. C’est la crédibilité de Salvini sur ses promesses faites dans les chantiers piémontais qui est en jeu, tout comme celle de Di Maio qui désormais ne se cache plus derrière l’analyse dont les résultats négatifs semblent par ailleurs acquis. Le jeu de la courte paille a commencé. Salvini laisse le tour aux 5 Etoiles en rassurant, sans jamais mettre en doute le gouvernement et répétant son sens de responsabilité mais aussi en provoquant chaque jour son allié. Qu’il s’agisse de l’autorisation pour l’enquête judiciaire, la Tav ou le Venezuela ». 

ARTICLE La Stampa, M. Sorgi « Pas de troc, M5S et Ligue vers le règlement des comptes » : « Celui qui s’attendait à ce que la polémique soulevée par Salvini sur la TAV aurait servi à préparer un troc politique, onéreux pour les deux parties, mais avantageux surtout pour lui (avec le ‘’non’’ à l’autorisation sur l’enquête du navire Diciotti) devra se raviser. L’habitude des appels téléphoniques quotidiens avec Di Maio semble aussi s’être refroidie, ces derniers jours. En changeant d’avis sur sa disponibilité à subir le procès, Salvini a mis le M5S devant un dilemme : sauvetage, coûte que coûte, ou crise gouvernementale ».

ENTRETIEN d’Edoardo Rixi (M5S), vice-ministre des infrastructures « La décision demeure politique, ne laissons pas le choix à des techniciens » (La Stampa) : « ‘’La liaison TAV ouvrirait le marché français aux marchandises italiennes. C’est l’intérêt national qui est en jeu. Il faut sortir du retard infrastructurel. Pour envoyer la marchandise en France il n’y a que le vieux tunnel du Fréjus ou le transport sur route. Il est clair que si le Nord-Est est plus productif, c’est aussi parce que le Port de Trieste envoie des trains en Hongrie comme à Cologne’’ »

ARTICLE, U. Mancini, Messaggero, « TAV, l’analyse remise à la France, le ‘’non’’ dans le dossier » : « Le dossier de 80 pages avec l’analyse coûts-bénéfices a été remis hier peu après 18h à l’Ambassadeur français. Ce n’est pas une déclaration de guerre mais presque. Vu que la conclusion, comme prévu, est le ‘’non’’ écrit noir sur blanc à l’achèvement de l’œuvre. Une position qui n’est pas partagée par la France : avant-hier E. Borne invitait l’Italie à aller de l’avant. La France sait par ailleurs que les techniciens qui ont réalisé le dossier sont anti-TAV, à commencer par le président Ponti. Le trafic entre l’Italie et la France, selon l’analyse, serait prévu en forte baisse : ce n’est pas ce que disent les études de la Bocconi et de centres d’études indépendants. C’est à l’Ambassadeur Christian Masset maintenant d’envoyer le document à Paris, pour une étude approfondie. M. Salvini insiste lui pour aller de l’avant et O. Napoli, de FI, parle d’’’humiliation pour le Parlement et les Italiens’’ ».

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco  : « Toninelli donne à la France le dossier sur les coûts de la liaison Lyon-Turin (TAV). Salvini : ‘’ Je ne suis pas au courant ‘’ » : « La première étape officielle de la campagne anti -LGV (TAV), préparée par le M5S, a été acheminée par le ministre des Transports Danilo Toninelli, qui a remis hier à l’Ambassadeur de France en Italie, Christian Masset, l’analyse coûts-bénéfices de la liaison Lyon-Turin. Le verdict de l’Italie est ‘’non à la Tav ‘’ et ce dossier remis à la France pourrait remettre en question la liaison ferroviaire. Ce dossier remis à la France, mais, incroyablement, pas montré au ministre de l’Intérieur Salvini, a conduit à la colère du vice-président du Conseil, qui a été gardé dans l’ignorance de cette étude et qui a déclaré : ‘’ Macron connaît des données que le vice-président du Conseil continue d’ignorer ».

Elections européennes : ARTICLE, La Repubblica, A. Cuzzocrea : « Les leaders Cinq Étoiles chez les gilets jaunes, mais les Français n’ouvrent pas sur l’alliance dans l’UE » : « Di Maio et Di Battista, leaders du M5S, se sont rendus à Paris et ont rencontré le leader, dur, des gilets jaunes Christophe Chalençon, qui avait d’abord parlé d’un accord mais s’est ensuite ravisé. Un pari risqué pour une force politique qui est au gouvernement depuis presque 9 mois et qui doit démontrer être capable de faire autre chose que d’enflammer et de bloquer les rues. Mais l’esprit de Di Battista a eu raison du pragmatisme du vice-président du Conseil, qui se trouve, en ce moment, dans une phase d’extrême difficulté. Ils ont rencontré, donc, à l’Hôtel de France de Montargis, à la place d’Ingrid Levavasseur, quelques représentants de la liste RIC et surtout un membre plus dur, Christophe Chalençon. Islamophobe et d’extrême droite, il a été capable, en deux heures, de se contredire deux fois, en déclarant à l’Ansa qu’il n’y avait pas encore de véritable alliance mais qu’un dialogue avait été entamé et qu’ils étaient d’accord sur toutes les questions. Mais, une heure plus tard, alors que Di Maio et Di Battista étaient de retour en Italie, convaincus d’avoir un accord dans leur poche, Chalençon a expliqué qu’il n’y avait aucune alliance et qu’ils voulaient tout simplement bien comprendre la position politique du Mouvement par rapport à la Ligue. Pour ajouter encore plus de confusion, il y avait également la présence d’un autre gilet jaune atypique, Marc Doyer, qui avait renoncé à la course politique avec la liste RIC après la découverte de son passé : il avait été partisan de Macron et il avait milité pour En Marche. Cette éventuelle alliance, pour un groupe autonome à Bruxelles, reste un gros point d’interrogation. Les relations franco-italiennes risquent encore d’être compromises et le responsable Europe d’En Marche, Pieyre-Alexandre Anglade, a déclaré à La Repubblica : ‘’ Di Maio devrait s’occuper de son pays, dont les conditions ont empiré depuis que sa coalition est au pouvoir. L’Italie est le seul pays de la zone euro en récession. Je crois que les Italiens préfèrent que le gouvernement s’occupe de ces questions plutôt que de provoquer tous les jours un pays voisin et ami ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

05/02/2019

Massimo Giorgetti rejoint Frères d'Italie.

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Italie. Le vice-président du Conseil régional de Vénétie, Massimo Giorgetti, quitte Forza Italia et rejoint Frères d’Italie. [Massimo Giorgetti  est un ancien du MSI et de l’Alliance Nationale.]

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Frères d'Italie veut "débarrasser la Ligue du M5S".

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Italie. Frères d’Italie se donne pour objectif de construite une alternative au M5S et de, selon Frères d’Italie, « libérer le pays de l’incompétence du M5S ». Le but est donc de construire un mouvement qui pourra s’allier avec la Ligue et obtenir ensemble avec ce parti une majorité au sein de la Chambre des députés et du Sénat.

Björn Höcke voit dans les problèmes que crée l’Office de protection de la Constitution une chance pour l'AfD.

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Allemagne. Le représentant de l’aile nationaliste de l’AfD Björn Höcke voit dans le débat, au sein du parti, à propos des problèmes que crée l’Office de protection de la Constitution au parti, une chance pour ce dernier de se souder face à cette attaque.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/01/25/l-a...)

L'ancien bras droit de Geert Wilders est devenu ouvertement musulman.

Pays-Bas. L’ancien député du parti anti-islamisation PVV de Geert Wilders Joram Van Klaveren est devenu musulman. Il a été durant des années le bras droit de Geert Wilders. En 2014, il a quitté le PVV à la suite de la déclaration de Geert Wilders à propos de « moins-moins [de Marocains] » puis fondé son parti, Voor Nederland (VNL – Pour les pays), qui n’a pas obtenu de bons résultats. De nos jours, il se déclare ouvertement musulman, alors qu’il a critiqué durant des années l’islam, et publie un ouvrage intitulé Afvallige. Van christendom naar islam in tijden van secularisatie en terreur. (Apostat. De la chrétienté à l’islam au temps de la sécularisation et de la terreur.)

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"Apostat"

"Pas d'accord [sur le Brexit] ? Pas de problème !"

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Royaume-Uni.

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"Pas d'accord [sur le Brexit] ? Pas de problème !", " Faites que le Brexit ait lieu. Rejoignez l'UKIP.", "Croyez en la Grande-Bretagne", "Quitter signifie quitter".

" Le ministre de l’Intérieur téléphone au Président du Conseil."

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Italie. Revue de presse.

Venezuela : « Mattarella rappelle à l’ordre : ‘’Que l’Italie s’aligne avec la démocratie’’ » (La Repubblica), « Italie isolée sur le Venezuela, Mattarella prévient le gouvernement. Salvini prend les distances du M5S » (La Stampa), « Mattarella dur avec le Gouvernement » - ‘’Pas d’incertitudes’’ (Il Giornale).

Ligne Lyon-Turin : « L’UE : les fonds pour la TAV sont en danger » - ‘’Salvini : un accord est encore possible’’. (Corriere della Sera) « TAV, le ‘’non’’ nous coûterait immédiatement 1 milliard » - ‘’Bruxelles demande une réponse d’ici le 15 février ou ce sera le remboursement. Salvini : le gouvernement est en danger’’ (Il Messaggero).

ARTICLE, Corriere della Sera M. Breda « L’inquiétude du Quirinal pour les ambiguïtés de l’exécutif et la paralysie en politique étrangère » : « ‘’Mais quelle est la position de l’Italie ?’’, se demande-t-on au Quirinal depuis que la crise vénézuélienne a explosé. L’Italie ne peut pas changer de positionnement international sans que tous les partis politiques ne se soient pas informés au Parlement. Conte et ses ‘‘actionnaires’’ auraient pu faire adopter une motion en déclarant le soutien à Maduro. Il n’y aurait pas eu de problème, pour le Quirinal, même si ce dernier n’aurait pas partagé ce choix. Si on devait comparer les déclarations de ces derniers 8-9 mois sur la politique étrangère des deux vice-présidents du Conseil Di Maio et Salvini, on n’y comprendrait rien. D’autant plus qu’ils font le contraire de ce qu’ils disent. D’où la paralysie, face à laquelle le Président de la République s’est senti en droit d’intervenir, avec des mots bien choisis mais explicites. Bref, il faut dire avec qui nous sommes (sous-entendu, avec les pays démocratiques) ».

COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « La politique étrangère qu’il faudra reconstruire » : « Pendant ces 70 dernières années, tout a changé dans la politique italienne sauf un aspect : le positionnement international, le choix des alliances et une certaine cohérence de fond. D’abord l’OTAN, ensuite la Communauté Européenne (qui alors n’était pas encore devenue l’Union). Le principe irrévocable voulait que la politique étrangère soit ‘’partagée’’ entre les partis politique de l’hémicycle. Maintenant, tout semble avoir changé. La crise vénézuélienne a montré le côté sadomasochiste de la politique étrangère. Ainsi, le Président de la République est intervenu de manière à ce qu’il n’y ait pas d’équivoque. Il a voulu soutenir le Président du Conseil et le ministre des Affaires étrangères Moavero, les deux souhaitant ne pas isoler l’Italie. Il est aussi singulier que ‘’l’ami de Poutine’’, Salvini se soit mis du côté des USA et de l’UE, montrant ainsi qu’il sait distinguer entre propagande et politique. Le soutien explicite du Quirinal au Palais Chigi et à la Farnesina poussera l’exécutif à rentrer dans les rangs et à éviter une position qui ne peut que nuire aux intérêts des Italiens ».

ARTICLE, La Repubblica, V. Nigro : « Seule l’Italie n’isole pas Maduro. Le Quirinal : il faut choisir la démocratie » : « L’Allemagne, l’Espagne, la France, les Pays-Bas, le Portugal le Royaume-Uni et l’Autriche ont donné leur soutien à Guaidò, tandis que l’Italie a bloqué une position commune de l’Europe sur le Venezuela. Elle est restée seule, à mi-chemin entre Maduro et Guaidò, mais de fait, l’Italie est le pays européen le plus proche de l’héritier d’Ugo Chavez. C’est pour cette raison que, pour la première fois, le Président de la République Sergio Mattarella est intervenu explicitement sur un sujet de politique étrangère. Il  a rappelé à l’ordre pour que l’Italie s’aligne avec la démocratie et pour une prise de position en ligne avec le reste des pays de l’Europe. Entretemps, Matteo Salvini a pris ses distances avec le M5S, montrant de plus en plus les divisons au sein de la majorité. Le président du Conseil Conte a tenté d’éviter l’isolement de l’Italie en diffusant une note pour essayer de dire que l’Italie soutenait le désir du peuple vénézuélien de pouvoir organiser de nouvelles élections présidentielles libres et transparentes ».

EDITORIAL, A. Campi, Messaggero, « Le compte salé M5S-Ligue dans les alliances internationales » : « Avec la fin des partis traditionnels et des cultures politiques qui les soutenaient, la politique étrangère italienne a assisté à un affaiblissement de ses ancrages traditionnels, à partir de l’alliance euro-atlantique. Ses lignes d’intervention (dans l’aire méditerranéenne par exemple) ont cessé d’obéir à une vision stratégique à long terme. Et la définition des intérêts nationaux (et des instruments politiques pour la défendre) s’est faite plus incertaine. On se rend compte seulement maintenant que les extravagantes sympathies grillo-légistes vers des régimes et des leaders politiques très différents entre eux (mais qui ont tous la caractéristique commune de ne pas être de grands exemples de pluralisme), peuvent devenir un sérieux problème pour la coalition sur l’échiquier international. On l’a vu hier avec la position du gouvernement sur Guaido que les autres gouvernements européens ont reconnu comme Président par intérim, sauf l’Italie. »

Ligne Lyon-Turin (TAV ). RETROSCENA (coulisses), La Stampa, A. La Mattina et I. Lombardo « Le plan de Salvini pour sauver l’ouvrage : « Le Non passe seulement avec le vote du Parlement » » - « Alors, si les choses restent telles quelles, je vous verrai au Parlement ». C'est la seule issue de Matteo Salvini pour régler une fois pour toute, la question de la LGV. Cet ouvrage est protégé par un traité international, co-signé par l'Etat italien et la France, et constitue l'un des travaux majeurs prévus par la loi sur les infrastructures de 2011. Si en fin de compte la décision est celle des positions historiques du M5S, le passage au Parlement sera inévitable. Et là, la Ligue, pour le bien du gouvernement, devrait voter contre elle-même. Après tout, explique Armando Siri, secrétaire d’Etat aux Infrastructures, « nous avons des engagements clairs avec les Français, sans parler de l'argent que nous perdrions. Vous ne pouvez pas annuler la LGV par décret ». Pourtant, en entendant le ministre Toninelli, le résultat final est déjà écrit : « La LGV ne sera pas faite parce que je ne signerai jamais les autorisations pour la suite des travaux ». Au milieu du mois, Toninelli remettra l'analyse coûts-avantages à sa collègue française Elisabeth Borne. Pour le M5S, la LGV traîne trop. Plus tôt le rapport des experts ministériels sur la LGV sera publié, mieux ce sera pour le gouvernement, soutiennent Di Maio et Conte. Car, la situation risque de se transformer en crise. « Si les travaux commencent, le premier train passera en 2030, mais ce n'est pas seulement à moi de décider, je fais partie d’une alliance » explique Matteo Salvini. Les partis politiques n'excluent pas que la crainte du vote imminent sur l'autorisation de poursuivre Salvini pour le procès sur le navire Diciotti puisse peser. Di Maio est convaincu : « A la fin, il devra céder, comme nous l'avons fait avec le décret sur la propagande de sécurité ». Salvini sait que le Non à la LGV est, pour eux, « une question de vie ou de mort ». La Ligue s'efforce de faire traîner la décision finale aussi loin que possible, dans l'espoir d'arriver après le vote européen lorsque les relations de pouvoir avec le M5S pourraient être renversées. Il pourrait aussi retirer l'idée d'un référendum. Sinon, il ne restera plus que la voie parlementaire. Et là, tout deviendra possible ».

Enquête sur M. Salvini pour le placement sous séquestre du navire Diciotti. RETROSCENA (coulisses) Corriere della Sera M. Guerzoni « Le ministre de l’Intérieur téléphone au Président du Conseil : ‘‘De cette manière nous ne tiendrons pas’’ » : « Un doute inquiète le ministre Salvini : pas tellement un entêtement du Mouvement et de Di Maio sur la TAV mais l’hypothèse que ce dernier puisse ne pas tenir le poids d’une inversion historique sur le front de la justice, pouvant ainsi songer à voter « oui » à la demande d’autorisation pour l’enquête sur le Diciotti. ‘’Ce serait un précédent grave’’, a exclamé clairement Salvini sur les plateaux de Quarta Repubblica (Rete 4). Salvini se serait entretenu longtemps avec G. Conte, auquel il aurait expliqué ‘’de cette manière, on ne tiendra pas. Je suis pour le dialogue, toujours, et pour le bon sens. Je comprends les difficultés internes de Di Maio mais il me semble que là on est en train d’exagérer’’. Et si l’affaire Diciotti ne suffisait pas, il y a aussi les insultes d’A. Di Battista (M5S) qui sont en train de mettre à dure épreuve la patience du leader de la Ligue ‘’si quelqu’un continue de m’insulter et de me traiter de ‘’casse-pied’’, tout devient plus compliqué’’. Salvini l’aurait dit aussi à Di Maio (les deux ne se voient pas depuis très longtemps) par téléphone. Et avec les siens, Salvini se lâche ‘’ils veulent m’envoyer aux juges ? Peut-être qu’ils n’ont pas tout-à-fait compris les conséquences’’ ».

ARTICLE, Il Fatto Quotidiano, L. De Carolis «Diciotti, le M5S (re)pense : « vote en ligne sur Salvini » : « Le M5S a mis sur la table la menace d'un vote rapide. Mais avec à l'esprit, le vote au Sénat sur le procès de Salvini pour séquestration, qui est la première menace pour le gouvernement. Le M5S pense à s'appuyer sur son blog, en comptant sur ses inscrits : une sorte de référendum. Ce serait un vote anticipé, avant le vote définitif de la commission ».

Revenu de citoyenneté. ARTICLE Corriere della Sera C. Voltattorni « Ouverture du site web. Di Maio : ‘’c’est une mesure d’équité’’ » : « Un peu comme le premier centime d’Oncle Picsou, le ministre du travail et du développement économique dévoile la première carte du revenu de citoyenneté sur le plateau de l’Auditorium de Rome. Le lancement du site, en ligne depuis hier après-midi, marque les débuts de la réforme si chère aux 5 Etoiles. Le Président du Conseil, lui aussi présent à la présentation, souligne ‘’nous sommes tous fiers, le revenu de citoyenneté est une conquête de civilisation et une mesure d’équité civile’’. Or, les territoires, notamment les régions, sont préoccupés. Ce sont eux qui devront gérer le mécanisme du revenu citoyen : de l’organisation des centres pour l’emploi aux politiques actives pour la réinsertion dans le monde du travail. La Conférence des régions demande au ministre Di Maio de la ‘’clarté’’ car ‘’nous ne sommes pas disposés à accepter des imbroglios ou des solutions improvisées’’ aussi parce qu’en absence de contrôles préalables, il y a le risque de devoir ensuite récupérer des sommes importantes. Le Président de l’INPS Tito Boeri n’a pas caché ses perplexités car au sud, le revenu citoyen est plus important que le revenu moyen des travailleurs : ‘’les effets décourageant la recherche d’un travail sont considérables’’ ».

ARTICLE La Repubblica A. Fontanarosa « Savona et Minenna en CONSOB mais le dernier mot reste celui du Quirinal » : « La Ligue et le M5S finalisent l’accord devant nommer Paolo Savona à la présidence de l’institut devant garantir les investisseurs et l’épargne. Marcello Minenna, économiste que les 5 Etoiles voudraient comme président, serait nommé DG. Tout est donc déjà décidé ? A vrai dire, un DG existe déjà chez Consob et la succession n’est possible qu’avec l’accord des 4 commissaires internes. Par ailleurs, des experts du camp des progressistes ont soulevé une objection : un ministre en charge (Savona, ministre des Affaires Européennes) ne peut pas passer à la présidence d’une autorité indépendante. Par ailleurs, si le président de Consob est nommé par le Président du Conseil, c’est par décret. Ce qui veut dire qu’il devra obtenir l’aval du Président de la République. Mattarella décidera ainsi si Savona est ou pas compatible avec le rôle de président de la Consob ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)