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26/01/2019

"Faites partir Rutte."

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Pays-Bas. Tract électoral du PVV de Geert Wilders pour les élections provinciales du 20 mars 2019 :

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"Faites partir [le Premier ministre] Rutte. Votez le 20 mars PVV."

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"Faites partir Rutte. Il doit perdre sa majorité au Sénat. Fermer les frontières : en finir avec [le Pacte de] Marrakesh et moins d'islam. Pas de factures d'énergie plus haute : en finir avec l'accord sur le climat. Pas d'argent pour l'Afrique, Bruxelles et les demandeurs d'asile, mais pour vous. Les Néerlandais en premier. Votez le 20 mars pour le PVV."

25/01/2019

L'AfD désire avoir accès au dossier des services secrets sur le parti.

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Allemagne. Le gouvernement ne veut pas que l’AfD ait accès au dossier des services secrets (Office de protection de la Constitution) sur le parti.

Le co-président du parti et co-chef de file des élus de l’AfD au sein de la Chambre des députés Alexander Gauland estime que cette décision va à l’encontre de l’État de droit.

[L’Office de protection de la Constitution considère que l’AfD est un « cas à examiner » et que deux de ces composants sont des « cas suspects ».]

Le Parlement grec a approuvé l'accord sur le nouveau nom de la FYROM.

Grèce. Le Parlement grec a approuvé l'accord sur le nouveau nom de la FYROM : « République de Macédoine du Nord ». 153 députés sur 300 (les députés post-communistes de Syriza et quelques ex-membres du parti patriotique Grecs indépendants (ANEL) et d’autres petits partis) ont voté pour, 143 contre et 1 s’est abstenu.

Certains députés favorables à l'accord, comme Elena Kountoura, dissidente de l'ANEL et ministre du Tourisme, ont dit avoir reçu des menaces.

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Elena Kountoura

Thuringe : le syndicat de la police demande aux policiers candidats de l'AfD de se distancier de Björn Hocke.

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Allemagne. Cinq policiers figurent parmi les 38 candidats de l’AfD pour les élections pour le Parlement de Thuringe d’octobre 2019. Le Syndicat de la police (Gewerkschaft der Polizei - GdP) exige que ces représentants des forces de l’ordre se distancient du candidat de tête, tenant de l’aile nationaliste du parti, Björn Hocke. Le dirigeant du syndicat, Oliver Malchow, se réfère au fait que les policiers ont prêté serment à la Constitution, or l’aile du parti dénommée « l’aile », de tendance nationaliste et dirigée par Björn Hocke, est évaluée en tant que « cas suspect » par l’Office de protection de la Constitution.

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Björn Hocke

"Procès contre Salvini, défi au Sénat."

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Italie. Revue de presse.

Italie/migrants/Salvini  Unes - « Salvini : je suis prêt au procès » - ‘’Le tribunal de Catane demande l’autorisation à procéder’’ (Corriere della Sera), « Salvini au procès, retour de l’affaire ‘’Diciotti’’ » - ‘’Pour les juges, la vie vient avant les choix politiques’’ (La Repubblica), « Procès contre Salvini, défi au Sénat » (Il Messaggero), « Procès contre Salvini, les 5 Étoiles divisés » - ‘’Salvini : je ne change pas d’idée sur les ports fermés’’ (Il Mattino), « On veut faire tomber Salvini » (Il Giornale), « La loi humaine » - ‘’La vie vient avant la politique, selon les juges’’ (Avvenire), « Salvini obtient son procès et défie les juges » (Il Fatto Quotidiano).

ARTICLE, La Repubblica, « Navire ‘’Diciotti’’ : ‘’Séquestration, Salvini doit être placé sous enquête » : « Selon les juges de Catane, Salvini a commis plusieurs violations des règles internationales et nationales’’ et est responsable du délit de séquestration avec circonstances aggravantes car ‘’l’obligation de sauver des vies en mer constitue un devoir précis des États et prévaut sur les lois, dont celle contre l’immigration illégale’’. Le ministre Salvini lance immédiatement l’inévitable « direct » Facebook : ‘’ils y essaient à nouveau. Je risque de 3 à 15 ans de prison’’. D’où l’appel au peuple du Web ‘’c’est quelque chose qui ne me concerne pas que moi mais vous aussi’’. Toujours pour les juges, en août dernier il y a eu quelque chose de très grave ‘’toute la chaine de commandement qui aurait dû gérer l’assignation d’un port sûr au navire ‘’Diciotti’’ était bloquée en attente des décisions politiques du ministre’’ »

COMMENTAIRE, La Repubblica A D’Argenio « Le sadomasochisme italien concernant l’attaque contre la mission Sophia » : « Plusieurs personnes se demandent, à Bruxelles comme dans d’autres capitales : comment une opération à succès comme Sophia peut-elle se transformer en acte d’accusation contre l’Europe ? Plusieurs pensent que pour des fins électorales, l’Italie est en train de se tirer une balle dans le pied. Il ne reste plus que deux mois pour sauver la mission européenne. Les négociations repartiront du groupe des ‘’bienveillants’’ mais il semble difficile à ce stade de trouver un accord. Surtout parce que Di Maio et Salvini se sont mis tout le monde à dos. Selon les Européens, Salvini joue salement. Au lieu de demander à ses alliés (Orban et compagnie) de montrer un peu de solidarité ou de débloquer la réforme du traité de Dublin, il ferme les ports et attaque Berlin et Paris, qui pourtant, de manière différente, sont toujours prêts à aider l’Italie. C’est une attitude qui a isolé Rome. Et cela pourrait avoir des conséquences bien pires à l’avenir ».

France-Italie : Unes - « La France et l’Allemagne se fichent de nous et de l’UE » - ‘’Ils ne pensent qu’à leur intérêt national. C’est un objectif de politique étrangère qui met l’Europe en marge’’ (Corriere della Sera).

ARTICLECorriere della Sera, M. Franco : « Conte : sur le siège à l’ONU la France et l’Allemagne se moquent de nous et de l’UE » : « L’axe franco-allemand prévoyant un siège à l’Allemagne au Conseil de Sécurité de l’ONU a fait sauter le dernier simulacre de trêve. Le Président du Conseil Conte revendique un rôle de « crochet à venin » et de critique contre l’accord qui met à l’écart l’Italie. ‘’Nos alliés ne pouvaient pas croire que nous resterions silencieux, prêts à signer des décisions prises par d’autres. Pourquoi dois-je participer à une réunion s’’ils ont déjà tout fait ?’’. Le traité franco-allemand serait-ce une provocation ? ‘’Non, c’est un objectif de politique étrangère qui isole l’Europe’’. Le conseil de l’ONU répond à une architecture dans laquelle les sièges avec droit de véto revenaient aux vainqueurs de la Seconde Guerre Mondiale’’. L’Allemagne a-t-elle gagné la 2ème guerre mondiale ? La perspective que l’Italie puisse être déclassée est partout. ‘’Cela vous paraît normal que pendant que tous se renforcent et que nous sommes envahis par des entreprises étrangères, pour une fois que Fincantieri bouge, l’antitrust français intervient pour tenter de bloquer l’opération ?’’ »

ARTICLE Sole 24 Ore G. Trovati « Tria (Indépendant) : ‘’aucun intérêt à un bras-de-fer avec Paris’’ » : « Encore une fois, le ministre de l’Economie assume la tâche de faire baisser le ton et de séparer le plan opérationnel de celui des polémiques déclenchées par les deux leaders politiques de majorité. Cela aussi parce que Tria a des dossiers délicats comme les noces entre Fincantieri et Stx et les plans de sauvetage et de relance d’Alitalia. Les mots échangés ces derniers jours entre l’Italie et la France sont ‘’un échange médiatique’’, fruit de ‘’tensions dans la période préélectorale’’ mais ‘’il n’y a aucun intérêt italien d’aller à la confrontation avec la France, l’Allemagne ou d’autres pays européens’’, assure Tria ».

France/Italie– terrorisme : ARTICLE La Repubblica A. Ginori « Terroristes, Paris est prêt à les remettre à la justice italienne » : « Le pas formel n’a pas encore été franchi mais désormais c’est une question de quelques jours. Les techniciens du ministère de la justice français et leurs homologues italiens sont déjà en contact pour concerter le parcours qui portera le gouvernement à demander l’extradition de certains Italiens condamnés pour des délits de terrorisme et réfugiés en France. La liste concernerait 14 personnes. Le porte-parole du ministère de justice, Y. Badrexplique ‘’il faudra vérifier la régularité juridique des demandes d’extradition’’. La bataille juridique s’annonce longue et compliquée ».

Ligne Lyon-Turin (Tav). ARTICLE, A. Gentili, Il Mattino, « Et Salvini prépare l’offensive oui Tav (Lyon-Turin) » - « Gifle à Di Maio : ‘’j’irai à Chiomonte rencontrer les agents victimes des opposants au chantier’’ » : « L’irritation de Salvini monte envers le pacte de gouvernement avec le M5S et il a tenu à leur rappeler qu’il représente leur ‘’unique appui’’ et que c’est lui qui ‘’tient le gouvernement debout’’. Le seul ‘’non’’ ferme reste envers les barques de migrants, pour le reste il a décidé de commencer à dire ‘’oui’’ et le premier ‘’oui’’ est pour la Tav ».

ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin, « Ligne Turin-Lyon, Tria se démarque du M5S : « Nous avons besoin d'investissements » - « La tension monte dans le gouvernement. Salvini rencontrera les agents au chantier naval de Chiomonte : « La ligne Turin-Lyon doit être fait » » : « Le jour où Salvini retourne à la charge sur la ligne à grande vitesse, Giovanni Tria avoue ses doutes sur la méthodologie utilisée pour effectuer l'analyse des coûts-avantages. « Je ne l'ai pas lu - admet le ministre de l'économie en marge du Forum de Davos-. Et je serais curieux de voir comment cela a été fait... ». Il explique « qu’il y a plusieurs façons de le faire » et avoue qu'il ne connaît pas celle utilisée par le comité d'experts de Turin-Lyon. Même avec un éventuel feu vert des travaux, il existe un risque réel de perdre une partie des 694 millions de fonds européens qui doivent encore être affectés. Mais Tria invite les sceptiques à « cesser de philosopher sur les investissements dans les travaux publics. Nous devons débloquer tout ce qui est nécessaire pour remettre l'économie sur les rails » ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Thierry Baudet à propos du réchauffement climatique.

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Pays-Bas. Le dirigeant du Forum voor Démocratie Thierry Baudet estime que les variations climatiques sont courantes et met en avant le fait que des terres autrefois cultivées par les vikings au Groenland sont de nos jours recouvertes par des glaciers.

24/01/2019

Matteo Salvini inquiété par la justice pour avoir bloqué des migrants.

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Italie. Un tribunal de Palerme recommande que le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini (Ligue) soit renvoyé devant la justice pour l'affaire des migrants du navire Diciotti bloqués en août 2018 dans le port de Catane :

https://www.courrierinternational.com/article/italie-salv...

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Matteo Salvini

(http://www.bvoltaire.fr/matteo-salvini-victime-du-delire-...)

"Conte contre le pacte Merkel-Macron."

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Italie. Revue de presse.

France-Allemagne/Italie–Traité d’Aix-la-Chapelle : Unes - « Conte, défi à la France » - ‘’Le siège de l’Onu à l’UE’’ (Corriere della Sera), « Italie-France, bras-de-fer continu » - ‘’Conte : un siège européen à l’ONU’’ (La Repubblica), « Italie-France, défi sur le siège ONU » - ‘’Conte contre le pacte Merkel-Macron’’ (Il Messaggero), « ONU, l’Italie défie la France » (Il Mattino).

COMMENTAIRE Corriere della Sera F. Fubini « Merkel relance le noyau dur de l’UE : ceux qui sont contre restent dehors » : « ‘’L’UE a besoin d’une approche à plusieurs vitesses’’. C’est l’idée allemande qui revient, d’un noyau de pays forts qui vont de l’avant seuls dans le projet européen, alors que ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas, restent en marge. A Davos, Merkel met les choses au clair : ‘’en politique étrangère dans l’UE nous n’avons pas encore une approche cohérente, car nous n’avançons qu’à l’unanimité. Il nous est difficile d’avoir une politique commune sur la Russie, les Etats-Unis ou encore sur la Chine’’. Merkel explique cela peut-être aussi avec une référence indirecte aux sympathies de Salvini vers Moscou. ‘’Si nous voulons être pris au sérieux, nous avons besoin d’instruments plus flexibles. Je propose un conseil de sécurité européen où les pays peuvent décider que faire dans certaines situations politique, sans passer par des processus longs et compliqués’’. C’est donc l’idée allemande du noyau dur qui revient. Et c’est aussi un avertissement à l’Italie, le 3e grand pays fondateur de l’UE, qui vient juste de déclencher une polémique avec la France sur la politique étrangère en Afrique. Le signal indirect de Merkel est que l’Italie risque de rester sans alliés et les amis d’hier ne se laisseront pas accuser pour n’importe quelle contradiction interne qu’il faut couvrir : l’Allemagne, la France et les autres iront de l’avant sur les politiques communes, là où cela sera possible. Conte a dû comprendre lui aussi le risque d’isolement de l’Italie, car il a ajouté sur la même estrade : ‘’nos batailles seraient plus faciles si nous n’étions pas seuls le long de ce parcours’’ ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « Conte pro-européen mais il ne désavoue pas Di Maio et Salvini » : « Le président du Conseil Conte a répondu, avec une certaine présence d’esprit, au pacte d’Aix-La-Chapelle. Il y a un point critique dans l’accord Merkel-Macron : la disponibilité de Paris, titulaire d’un siège permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU, à soutenir la demande allemande pour l’attribution de ce siège à l’Allemagne. Cet activisme ne plaît pas à Rome et les polémiques de derniers jours en témoignent. La situation était très délicate, parce que la politique étrangère concerne le gouvernement plutôt que Salvini et Di Maio. Conte a décidé de frapper Macron et l’esprit d’Aix-La-Chapelle sur la question de l’ONU et pour le faire il a ressuscité une vieille proposition européenne qui n’a jamais eu de chance jusqu’à maintenant : l’idée d’un siège au Nations Unies attribué non pas à un seul pays mais à l’Union européenne en tant que telle. Ici, la faisabilité de ce projet ne compte pas. Ce qui compte c’est que le gouvernement le plus eurosceptique de la République fasse une proposition très européenne pour polémiquer avec Paris. Ainsi le président du Conseil tente d’attirer l’attention sur le nationalisme déguisé de l’accord d’Aix-La-Chapelle, où les sièges de l’ONU semblent être une affaire à deux entre Paris et Berlin. Conte se renferme dans la rhétorique de ‘’ l’Europe des peuples ‘’, expression qui avait un sens à l’époque de Mazzini. Une donnée politique reste : il n’y a eu aucun désaveu politique du virage antifrançais de Salvini et Di Maio de la part de Conte mais seulement l’effort d’arrondir les angles. Conte a laissé comprendre que les intérêts français ne coïncident pas nécessairement avec les intérêts italiens, surtout en Libye. Macron espère battre les nationalistes en Italie et les souverainistes tentent de démonter l’équilibre continental. Ce qui est sûr est qu’il n’y aura aucune crise de gouvernement sur la politique étrangère. Les forces de la majorité sont engagées à reconduire les déchirements nationaux-populistes dans le giron institutionnel, en attendant les prochaines élections européennes ».

COMMENTAIRE Corriere della Sera M. Franco « s’il manque un Président du Conseil médiateur avec l’Europe » : « On a l’impression que la campagne pour les élections européennes de mai conduit le gouvernement à faire retomber sur l’étranger toutes les responsabilités et à attribuer à une Union Européenne ‘’marâtre’’ le manque de solutions. C’est cette introversion nationaliste qui projette ces ombres sombres. Et les provocations anti-françaises du M5S et de la Ligue sur le siège onusien ou sur la néo-colonisation africaine n’auront que pour effet d’irriter et de rapprocher la France et l’Allemagne et de pousser l’Italie périphérique vers les pays ‘’souverainistes’’ avec des intérêts nationaux opposés. On ne sait pas si le gouvernement M5S-Ligue craint ou veuille un pareil épilogue. En tout cas, cela n’amènera rien de bon »

RETROSCENA (Coulisses), La Repubblica, G. De Marchis, C. Lopapa : « Le réseau du Quirinal pour éviter le danger isolement » : « Dans cette crise avec la France et l’Allemagne, cherchée et voulue par les deux vice-présidents du Conseil, Sergio Mattarella s’est doté de certaines règles d’engagement, notamment celle de confier à Giuseppe Conte et à Enzo Moavero Milanesi (Indépendant) [ministre des Affaires étrangères] la tâche de réduire les dégâts avec les partenaires européens. Lors des rencontres avec le président du Conseil et le ministre des Affaires Etrangères, le Président de la République a pu constater une sensibilité commune : il faut absolument éviter l’isolement de l’Italie. Mais les deux leaders de la majorité sont en train de jouer une partie tout à fait personnelle. L’affrontement avec Paris est une manœuvre électorale décidée sur le papier ainsi que le résultat des craintes des deux vice-présidents du Conseil que l’axe franco-allemand vise à faire le plein des commandes sur la défense. Naturellement Mattarella, Conte et Moavero ne veulent pas et ne doivent pas faire les anti-Italiens. C’est cette conscience qui a inspiré Conte quand, hier à Davos, a tenté d’étouffer l’entente Macron-Merkel d’Aix-La-Chapelle, sous le couvert du siège européen à revendiquer à l’ONU, dans le but d’entraîner l’Allemagne avec l’Italie, contre la France. Action vaine et rejetée. Moavero a tenté de ramener les polémiques avec Paris à une évolution positive du débat : ‘’ Un espace public européen, qui n’existait pas avant, a été créé et maintenant il existe une confrontation ouverte parmi les leaders et les forces politiques ‘’ a dit le ministre. Seulement une façon pour faire passer la pilule ? Le ministre, au lieu de chercher une ‘’ paix ‘’ avec la France et l’Allemagne, espère avoir trouvé une formule temporaire pour calmer les choses. Mais rien ne dit que cela suffira et il faut absolument éviter un déchirement total. C’est une mission impossible et pour cette raison, même au Quirinal, ils attendent d’intervenir quand le point de non-retour approchera. Attaquer Merkel ou Macron dans ‘’ cet espace public européen ‘’, évoqué par Moavero, équivaut désormais à faire une campagne comme si ojn le faisait contre Renzi ou Berlusconi. Si l’opposition italienne est inexistante, on va chercher des opposants en Europe. Di Maio et Salvini sont désormais sans scrupules, ils attaquent tous les jours la tête baissée. Le gouvernement Conte, et Salvini en particulier, sont en train de beaucoup travailler au niveau international pour promouvoir de nouvelles commandes au profit de Leonardo et d’autres entreprises de l’industrie lourde. Et les pays africains sont les principaux acheteurs. Ainsi, les conséquences que le dangereux isolement italien pourrait avoir aussi sur les deux négociations encore ouverte pour Alitalia, celles de Lufthansa et d’Air France, passent au second plan. Voilà pourquoi « réduire les dégâts » comme le Quirinal le demande, devient indispensable et opportun pour l’Italie ».

COULISSES, M. Conti, Messaggero, « ‘’Après les Européennes tout change’’ mais un froid demeure entre Conte et Merkel » - « Le café avec la Chancelière en marge du forum de Davos ne suffit pas à renouer totalement » - « Conte est pris entre les exigences électorales M5S-Ligue et les obligations de la diplomatie » : « L’orgueil souverainiste affiché hier par le président du Conseil est bien différent de sa note du jour précédent, très souple avec la France.  Conte s’est proposé comme un avocat défenseur du peuple européen qui doute de l’européisme français tandis que ses ministres auto-sabordent la mission Sophia. Le fil stratégique de la politique étrangère du palais Chigi est compliqué à saisir. Conte, poussé par ses deux vice-présidents du Conseil, est obligé de s’aligner à leurs affirmations, laissant toujours plus de côté le troisième parti de la majorité ‘’béni’’ par le Quirinal, qui a jusqu’à présent tenté de tenir la barre droite surtout en politique étrangère ».

ARTICLE, La Repubblica, T. Mastrobuoni : « Migrants, affrontement au sein de l’UE. Conte attaque Merkel : ‘’ Il faut l’Europe du peuple ‘’ » : « ‘’Il n’y a aucune manœuvre franco-allemande contre nous ‘’, a affirmé Giuseppe Conte à La Repubblica, et il a ajouté qu’il est exclu que la décision surprise de l’Allemagne de retirer ses navires de la mission Sophia soit liée à l’affrontement actuel entre l’Italie et la France et donc à l’éventuelle volonté d’Angela Merkel de venir en aide à Emmanuel Macron. Conte a souligné, de la manière la plus absolue, que cette arrière-pensée n’existe pas. Mais malgré la tentative de Merkel et Conte de calmer le jeu, l’impasse demeure. La tâche diplomatique de Conte à Davos a été encore plus compliquée en raison des mots incendiaires que le vice-président du Conseil, Matteo Salvini, a décidé d’utiliser contre la mission européenne Sophia en Méditerranée : ‘’ Soit les règles changent ou Sophia se termine ‘’. Toutefois, toujours à Davos, Giuseppe Conte, même en soulignant qu’avec la France il n’y a aucun déchirement, n’a pas manqué de provoquer Paris sur une question très sérieuse, à savoir le siège permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU qui, selon le président du Conseil italien, devrait être attribué à l’UE et pas à l’Allemagne, comme promis par Macron dans le Traité d’Aix-La-Chapelle. Conte a critiqué « l’ambiguïté » de Paris aussi sur la délicate question de Fincantieri-Stx, suite à la demande franco-allemande faite à la Commission de Bruxelles de réexaminer le dossier. Entre-temps, de Paris, la ministre pour les Affaires Européennes, Nathalie Loiseau, a tenté de ne pas rouvrir les polémiques après les attaques de Salvini et Di Maio et elle a déclaré : ‘’ Nous avons beaucoup de choses à faire avec l’Italie et nous voulons continuer de les faire. Mais, je me rendrai en Italie seulement quand le climat sera plus calme ‘’ ».

ARTICLE, La Stampa, « Mission Sophia de plus en plus instable, la colère des militaires italiens – Berlin accuse Rome : « Nos navires exclus des routes opérationnelles », l'UE : prête à mettre un terme à la mission. La ministre Trenta : modifier les règles » : « Les Allemands réitèrent de manière informelle que pour eux, l'objectif principal de la mission reste la lutte contre le trafic d’êtres humains. En substance, ils accusent l'Italie d’avoir étendu son mandat pour d'autres objectifs. Par exemple, pour garder des parties de la Méditerranée où le problème n'était pas les passeurs, mais la contrebande de pétrole libyen ou le danger d'une infiltration terroriste. A ces accusations, des sources italiennes répondent avec stupéfaction : « Nous n’avons jamais tenu les Allemands à l'écart des décisions ». Il est clair, cependant, qu'un autre jeu se joue maintenant sur le but de la première mission navale européenne, celle des prochaines élections. La ministre Trenta s'inquiète du ralentissement du débat : « Nous voulons que la mission Sophia reste opérationnelle, mais à condition que les règles changent ». Luigi Di Maio précise que « la mission de Sophia, signée par le gouvernement Renzi, doit se poursuivre si les autres pays méditerranéens ouvrent leurs ports ». Des sources proches du Haut Représentant pour la politique étrangère, Federica Mogherini, disent que « si l'Italie, qui a le commandement et le quartier général de l'opération, ne veut plus de Sophia, nous sommes prêts à le fermer ». « La mission, également grâce à la formation des garde-côtes libyens, a contribué à réduire de 87% les flux migratoires en 2018 par rapport à l'année précédente », a déclaré l'amiral italien Enrico Credendino. Sans cette mission, il n'y a pas de dispositif de contrôle fondamental (naval, aérien, satellite) depuis le Canal de Sicile. De plus, c'était la seule mission militaire et le seul prestige confié à l'Italie. Et ce que les Européens ne feront plus, les Italiens devront le faire seuls. L’amiral précise : « Avec notre présence, nous assurons la sécurité d'une zone d'intérêt stratégique non seulement pour l'Europe mais surtout pour l'Italie, qui est en première ligne ». Cette fois-ci, la sécurité est synonyme d'anti-immigration et de prévention contre le terrorisme ».

France/Italie– Industrie : Unes - « Conte, il faut une Europe des peuples » - ‘’Attaque à Paris : trop d’ambigüité sur Fincantieri-Stx’’ (La Stampa), « Conte  trop d’ambigüité de la France sur Fincantieri-Stx » (Sole 24 ore).

ARTICLE Sole 24 Ore C. Dominelli « Fincantieri-Stx, Conte attaque ‘’la position française est ambigüe’’ » : « Au World Economic Forum de Davos, le Président du Conseil Conte dit qu’il est ‘’paradoxal d’impliquer l’antitrust européen’’. Une attaque claire, contre la décision de l’antitrust français de demander l’intervention de Bruxelles qui pourtant, au début, avait exclu de trancher puisque l’opération n’atteignait pas les seuils des bénéfices prévus par le règlement européen en matière de concentrations. Le président du patronat Confindustria est intervenu ‘’il faut baisser de ton avec un pays si important pour nous comme la France, c’est dans l’intérêt de l’Italie’’. Conte aussi a tenté, dans la soirée, de rassurer ‘’je ne parlerais pas de déchirure, l’Italie et la France ont une tradition de relations qu’il ne faut pas mettre en discussion’’. Le ministre de l’Economie Tria, lui aussi, explique ‘’j’espère que la tension entre les deux pays sera décroissante’’. De toute manière, c’est désormais à Bruxelles de se prononcer sur Fincantieri-Stx. Selon nos sources, la commissaire M. Vesteger, attendue à Rome la semaine prochaine pour quelques heures d’audition au Parlement, devrait rencontrer également le vice-président du Conseil Di Maio : il n’est pas exclu que la tentative de rachat des Chantiers de l’Atlantiques soit évoquée ».

ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin « Conte attaque Paris, « trop d’ambiguités sur l’ONU et Fincantieri » - « Le premier ministre fait affaire avec Bolsonaro : entente sur les frégates multi-missions, mais en contrepartie l’Italie doit débloquer l’accord UE-Mercosur » : « Nous, au Brésil, sommes intéressés à acheter vos navires militaires, mais vous devez nous aider à ouvrir le marché européen à nos produits. Vous devez débloquer l'accord commercial UE-Mercosur, qui est bloqué par les Français » a demandé Bolsonaro à Conte. Celui-ci en profite pour envoyer une série de messages à Paris, en pleine harmonie avec la ligne du M5S. Premièrement, le siège permanent à l'ONU ne devrait pas être attribué à l'Allemagne, elle devrait plutôt aller à l'UE. Ensuite sur Fincantieri-STX, Paris a demandé à Bruxelles de faire la lumière sur l'opération qui conduira l'Italie au contrôle majoritaire. Pour Conte, c'est « une attitude ambiguë qui est vraiment difficile à comprendre ». Fincantieri a été au centre de la discussion avec Bolsonaro. Le différend concernant Cesare Battisti avait bloqué le partenariat avec les Sud-Américains et l'approvisionnement en moyens militaires. Le Brésil s'est maintenant engagé à acheter des frégates de la classe Fremm, ainsi que des blindés Iveco. Le prix de cette alliance est très clair. Conte promet à son interlocuteur qu’il fera du lobbying à Bruxelles pour faire ouvrir les portes aux produits en partance du Brésil ».

France/Italie– terrorisme : Unes - : « Macron cache les terroristes : ‘’aucune demande de l’Italie’’ » - ‘’Paris dément toute demande d’extradition. Rome : faux, on attend depuis les années 80’’ (Il Fatto Quotidiano).

ARTICLE Fatto Quotidiano A. Mantovani et F. Sansa « Les neuf terroristes italiens que Paris ne nous remet pas » : « Quarante ans après, l’Italie parle à nouveau de terrorisme dans les discours du Président Mattarella qui, hier à Gênes, a rappelé le sacrifice de Guido Rossa devant les ouvriers de son usine. Mattarella souhaite ‘’une fermeture définitive de cette page. Ceux qui ont commis des délits et ont fui, doivent maintenant purger leur peine’’. Hier, le ministre de l’Intérieur Salvini a démenti son homologue française N. Belloubet ‘’les demandes d’extradition ont été remises à la France. Déjà dans les années 80, l’Italie avait présenté des requêtes d’extradition auxquels les autorités françaises ne se sont pas encore prononcées’’ »

COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « Ligue-M5S, le bras-de-fer sur les forages » : « Le nouveau bras-de-fer a donné une secousse au gouvernement, avec la menace du ministre de l’environnement Costa de démissionner. Ce dernier est contre l’autorisation des forages et plutôt favorable aux énergies renouvelables. De l’autre côté, la Ligue avance sa vision, qui est plutôt industrielle, liée surtout à la soutenabilité économique des entreprises plus qu’à celle ‘’verte’’. Pour la Ligue, il n’est pas possible de bloquer les forages avec le risque d’abandon des entreprises impliquées et par conséquent d’une crise des emplois. Bref, sur la croissance, les deux partis alliés ont deux positions opposées. Et c’est surtout la distance sur les recettes pouvant produire de la richesse qui reste abyssale entre eux. Il n’y aura pas de cadeaux, lors des discussions au Parlement des prochains décrets de loi, puisque les élections européennes demeurent une compétition entre les deux partis ».

Politique migratoire. ARTICLE Il Foglio R. Rosati « La déportation de Castelnuovo » : « Vider les centres d’accueil pour les migrants sans une stratégie n’est que propagande. Ce n’est certainement pas le déploiement de politiques sécuritaires. Le départ des 535 personnes jusque-là accueillies au centre d’accueil de Castenuovo di Porto est la conséquence du décret ‘’sécurité’’ voulu par Matteo Salvini. Bien que bondé, le centre n’était ni un centre de la drogue, ni de criminalité ou de prostitution. Avec ce décret, Salvini veut résoudre l’immigration en encastrant les migrants dans la bureaucratie. C’est un gros problème. Car l’accélération des procédures de rapatriement est restée lettre morte. 150 000 étrangers continuent ainsi à errer, sans pouvoir s’intégrer, ni pouvoir rentrer chez eux ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Frères d’Italie favorable à l'expulsion de détenus étrangers sans leur consentement.

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Italie. Frères d’Italie demande l’annulation de la règle qui exige le consentement des détenus étrangers avant de les transférer, pour purger leur peine, vers les prisons de leur État d'origine.

Dossier "Italie, le laboratoire du populisme" dans le magazine Éléments.

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France et Italie. La magazine français Éléments pour une civilisation européenne consacre une partie de son numéro 176 de février-mars 2019 à l’ « Italie, le laboratoire du populisme » :

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(http://www.revue-elements.com/elements-Italie-laboratoire...)

23/01/2019

Giorgia Meloni à propos de Macron et de l'Afrique.

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Italie. La dirigeante de Frères d'Italie Giorgia Meloni : 

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"La solution n'est pas de prendre les Africains et de les transférer en Europe, mais de libérer l'Afrique de certains Européens comme les Français qui l'exploitent."

Karin Kneiss à propos de la sécurité des femmes suite à l'ouverture des frontières.

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Autriche. Le ministre des Affaires étrangères Karin Kneissl (Indépedante, nommée sur proposition du FPÖ) :

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"Salvini attaque encore : je ne prends pas de leçon de l’Élysée."

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Italie. Revue de presse.

France/Italie– Migrants : Unes - : « Coup de froid avec Paris, Alitalia et Fincantieri en danger » - ‘’Salvini attaque encore : je ne prends pas de leçon de l’Élysée’’ (La Repubblica), Conte en médiateur sur les frictions avec la France’’ (Il Messaggero).

COMMENTAIRE, F. Maselli « Pourquoi le gouvernement a intérêt à se placer comme l’opposant de Macron et de ce qu’il représente » : « Depuis que le gouvernement Conte a pris ses fonctions, l’étrange alliance entre la Ligue de Matteo Salvini et le M5S de Luigi Di Maio a montré qu’ils avaient intérêt à se présenter comme des opposants au Président français Emmanuel Macron et de ce qu’il représente. D’ailleurs, le bipolarisme souverainiste/européen est une clé de lecture rapide pour lire la réalité et une formule très facile à utiliser pour se placer à l’intérieur d’un cadre de valeurs défini. Il n’est pas étonnant, donc, qu’une partie du gouvernement soit structurée en contradiction à ce que Macron représente, à vrai dire aidée aussi par certaines attitudes du Président français. Le point le plus bas dans les relations bilatérales franco-italiennes a été atteint. Toutefois, l’attitude des deux partis n’est pas identique. Salvini incarne parfaitement l’un des deux partis qui s’affronteront aux prochaines élections européennes : souverainiste, nationaliste, politiquement incorrect, très dur à l’égard de l’immigration, allié de Marine Le Pen et donc prêt à chercher, comme elle, l’affrontement avec Macron. Le M5S, au contraire, a tenté de dialoguer avec Macron plusieurs fois, à partir de 2017. Di Maio avait souligné, dans une lettre envoyée au Président, que le Mouvement était une force démocratique positive. Mais, depuis quelques semaines, l’attitude a changé : d’abord le soutien aux gilets jaunes et ensuite les attaques de Di Maio et Di Battista au siège du Parlement européen de Strasbourg ainsi qu’à la « politique colonialiste française et au franc CFA ».  Une attaque ciblée par semaine n’est pas aléatoire, il s’agit d’une stratégie précise qui vise un pays allié et le deuxième partenaire commercial de l’Italie. La France a convoqué l’ambassadrice italienne à Paris pour des éclaircissements et le ministère italien des Affaires Etrangères est en train de travailler en silence pour rétablir de bonnes relations. Mais le sentiment anti français existe et il est très profond en Italie. L’impression est que le M5S doit trouver un ennemi externe pour chercher de récupérer du terrain en vue des élections européennes. Et sur le marché, il n’y en a pas beaucoup d’ennemis extérieurs : Donald Trump est en ligne avec les positions du gouvernement italien, l’Allemagne de Merkel est en ce moment plus faible et accommodante à l’égard des politiques du budget italiennes, la Russie de Poutine est toujours un point de référence pour le Mouvemente et la Chine est considérée un partenaire commercial fondamental. Donc, par élimination, il ne reste que la France de Macron ».

COMMENTAIRE Corriere della Sera A. Cazzullo « La mauvaise idée de défier tout le monde » : « Di Maio et Salvini semblent avoir un problème personnel avec la France. Plus que Merkel, considérée à son crépuscule, la vraie bête noire est Macron. Salvini l’attaque tous les jours. Di Maio a même offert une alliance (par ailleurs rejetée) aux gilets jaunes. Bref, il s’agit d’une guerre virtuelle avec un pays dont l’histoire est entremêlée avec la nôtre comme aucun autre pays. Un pays vis-à-vis duquel il faut se faire respecter mais avec lequel il n’y a aucun intérêt à rompre les contacts. Certes, la France a ses responsabilités et tout peut être critiqué (le Franc CFA, le manque de solidarité sur les migrants, l’intervention en Libye, Fincantieri). Toutefois, il y a l’impression que le gouvernement italien ne veut pas aborder les questions de manière constructive mais préfère les liquider de manière méprisante et agressive pour le seul intérêt du consensus intérieur. Puisque les Italiens adorent mal parler des Français, le gouvernement s’adapte. Il ne s’agit pas d’aller à Canossa mais d’éviter de défier tous nos voisins, pour quelques « like » sur des pages Facebook ».

COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « L’attaque contre l’UE et les ‘’macroniens’’ d’Italie » : « Apeuré par les sondages, Di Maio a haussé le ton contre Paris en allant trop loin. Il est clair que le jeune leader 5 Étoiles n’a pas l’envergure, mettant à mal son gouvernement. C’était en réalité un choix pour rassurer la base turbulente, et pour cultiver certains arguments en vue des élections européennes. Il s’agit toujours du même Di Maio qui avait évoqué la démission de Mattarella, pour ensuite le rencontrer le lendemain, souriant, après s’être excusé ».

ARTICLE Sole 24 Ore G. Pelosi « Conte joue les médiateurs, coup de froid sur plusieurs dossiers ouverts » : « Nous sommes amis des Français mais la dialectique est davantage vivace, il faudra s’y habituer en vue des élections européennes. Voici comment le Président du Conseil G. Conte et le chef de la Diplomatie E. Moavero (Indépendant) ont tenté de justifier la polémique sur le franc CFA déclenché par le vice-président du Conseil Di Maio. Toutefois, avec le nouvel accrochage, les lumières se sont allumées sur plusieurs dossiers impliquant les deux pays : l’affaire Fincantieri-Stx, l’hypothèse du rachat d’Alitalia par AirFrance-KLM et il y a aussi la haute tension entre Vivendi et la direction de Telecom Italia. Jusque-là, les Français ont été patients sur la ligne Lyon-Turin (Tav) : si l’Italie devait se défiler, c’est le bras-de-fer sur les remboursements des coûts soutenus qui se déclenchera ».

ARTICLE, A. Gentili, Messaggero, « Paris, Conte veut renouer mais les vice-Présidents du Conseil insistent » : « G. Conte tente de renouer et parle dans une note d’amitié forte et solide avec la France, tandis que Moavero dit ‘’nous demeurons des pays amis et alliés’’. Mais même si Conte se montre plus attentif aux conseils du Président Mattarella, il ne freine ni Salvini ni Di Maio, déterminés à faire de Paris l’ennemi en vue des élections européennes du 26 mai. Juste le jour où Berlin abandonne la mission Sophia, et Merkel et Macron signent le traité d’Aix-la-Chapelle et de fait, mettent hors-jeu Rome du groupe qui mène l’UE, Moavero assure : ‘’pas de risque d’isolement pour l’Italie’’. La tentative de renouer de Conte et Moavero ne fait pas cesser cependant Di Maioi, ni Salvini qui continuent dans le même registre ».

ARTICLE, La Repubblica A. Ginori « L’accrochage entre l’Italie et la France : Alitalia et Fincantieri pourraient être les premières victimes » : « Le dossier Alitalia est en main au ministre pour le Développement économique L. Di Maio (M5S), qui devrait négocier avec Paris mais qui ne perd pas l’occasion d’attaquer le Président Macron et susciter un sentiment anti-français. C’est l’un des nombreux exemples sur lesquels les souverainistes au pouvoir risquent de nuire aux intérêts nationaux. Sur Fincantieri-STX, malgré les démentis de l’Elysée sur une ‘’rétorsion politique’’, il est clair qu’il n’existe plus de relation de confiance entre Rome et Paris ».

ARTICLE, Messaggero M. Conti « Gouvernement divisé, le parti pro-UE en position de faiblesse, le Quirinal et la Farnesina craignent l’isolement » : « Nous sommes et avons été après la guerre en compétition sur de nombreux thèmes mais jamais adversaires. Selon un sondage, 60% des français auraient estimé opportune la convocation de l’ambassadrice italienne en France. Dans le bouillon électoral, les accords commerciaux, partenariats industriels (Fincantieri) et même des mois de travail en Afrique de Conte et Moavero, risquent de s’arrêter. Conte a privilégié le continent africain, en en visitant de nombreux pays, où la présence française est importante. La présence française a été importante aussi à la conférence de Palerme. Conte et Moavero semblent avoir du mal à être perçus comme des éléments de stabilisation. Un isolement progressif de l’Italie est craint par le Quirinal (présidence de la République), la Farnesina (ministère des Affaires étrangères) et le palais Chigi (siège du Premier minitre) mais aussi à l’intérieur de la Ligue. »

Allemagne/Italie– Migrants : Unes - : « Migrants, les accusations de Berlin » - ‘’Merkel refuse de donner d’autres navires pour la mission ‘’Sophia’’. Salvini : ce n’est pas un problème’’ (Corriere della Sera), « Migrants, l’Allemagne se défile » - ‘’Berlin sort de la mission ‘’Sophia’’ en polémique avec ‘’la ligne dure de l’Italie’’. (Il Messaggero), « France, Conte joue les médiateurs. Berlin sort de ‘’Sophia’’ » (Avvenire), « Migrants, Merkel se défile » - ‘’L’UE : il faut aider l’Italie’’ (Il Mattino).

ENTRETIEN, D. Avramopoulos, Commissaire européen pour les migrations, Messaggero, « Plus de rapatriements pour les personnes en situation irrégulière, les États doivent agir – le poids ne peut retomber toujours sur les mêmes – Avec Rome, des priorités communes, il faut renforcer les frontières extérieures » : « Avramopoulos définit  comme ‘’très constructives’’ ses rencontres à Rome avec G. Conte et M. Salvini, rappelant que la communication avec le gouvernement italien est directe et constante. Face aux tragédies des morts en mer, il est impossible que les États se contentent de regarder et que ce soit toujours les mêmes qui fournissent des réponses. Il nous faut des solutions européennes structurelles et réellement partagées, c’est pour cette raison que je m’engage à continuer à travailler pour une réforme du Système européen d’accueil, Dublin inclus. Mais tant que cela n’est pas fait, nous sommes prêts à travailler avec les Etats-membres pour des accords temporaires. »

Traité d’Aix-la-Chapelle Unes « Accord Allemagne-France pour la nouvelle Europe : ‘’nous arrêterons les populistes’’ » (La Stampa), « Défense, axe renforcé entre la France et l’Allemagne » (Sole 24 Ore).

COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « La signature du Traité d’Aix-la-Chapelle » : « Le hasard a voulu que les attaques des 5 Étoiles contre la France ont eu lieu pendant que le Président Macron et la Chancelière allemande signaient un pacte stratégique avec l’ambition de changer l’Union. Les partis de l’opposition ont beau dénoncer l’isolement de l’Italie ‘’nationale-populiste’’. Les ‘’souverainistes’’ peuvent toujours rétorquer : c’est l’arrogance des Français et des Allemands. Le pacte franco-allemand a été conçu pour relancer rapidement l’image des deux leaders dans la perspective des élections de mai ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

22/01/2019

Suède : le nouveau gouvernement présenté devant le Parlement.

Suède. Les sociaux-démocrates et les écologistes restent au pouvoir, avec le soutien de deux partis centristes. Ce 21 janvier 2019, le Premier ministre Stefan Löfven a prononcé la déclaration du gouvernement et présenté les nouveaux ministres devant le Parlement. Le changement de gouvernement a eu lieu lors d’un conseil au château royal.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/01/18/la-...)

Alice Weidel à propos du Traité d’Aix-la-Chapelle.

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Allemagne. La co-présidente des élus de l’AfD au sein de la Chambre des députés Alice Weidel estime que le Traité d’Aix-la-Chapelle est signé, avant tout, au détriment des Allemands.

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"Traité d’Aix-la-Chapelle. Merkel et Macron se sont mis d'accord : l'Allemagne peut payer !"

"Les 5 Étoiles attaquent Macron."

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Italie. Revue de presse.

France/Italie – convocation de l’ambassadrice d’Italie : Unes - : « Migrants, querelle Paris-Rome » - L’ambassadrice convoquée après les attaques de Di Maio : ‘’hostilité non motivée’’ (Corriere della Sera), « Italie-France, la rupture de Di Maio » - ‘’ Une stratégie étudiée en fonction des élections européennes, préoccupations du Palais Chigi et de la Farnesina’’ (La Repubblica), « Ligue-M5S : l’ennemi est la France » - ‘’Les deux vice-présidents du Conseil ont des stratégies différentes mais le même ennemi’’ (La Stampa), « L’affaire Di Maio, coup de froid avec Paris » - ‘’Les accusations M5S de colonialisme mettent en colère Macron. La Farnesina : des polémiques électorales’’ (Il Messaggero), « Les 5 Étoiles attaquent Macron mais butent sur le franc » (Il Giornale), « L’Italie attaque la France et le FMI » (Avvenire), « Di Maio, frictions avec Paris » (Il Mattino), « Macron s’en fiche des morts en mer et attaque l’Italie pour avoir la Libye » (Il Fatto Quotidiano).

RETROSCENA, La Repubblica C. Tito « Conte prévient les 5 Étoiles pour arrêter le mur contre mur : ‘’la limite a été atteinte’’ » : « Si quelqu’un au M5S s’attendait à une ‘’couverture’’ politique de la part du Palais Chigi et du gouvernement aux attaques de Di Maio et Di Battista, il sera déçu. Le Quirinal, la Présidence du Conseil et la Farnesina [ministère des Affaires étrangères] ont affronté ce qu’ils ont considéré non pas comme un différend mais comme une crise diplomatique. La protestation française est arrivée avec une force inattendue. Très dure. Mattarella, Conte et Moavero ont passé la journée à rattraper une situation qui était déjà largement mise à mal. Pour l’exécutif français, les attaques de Di Maio n’étaient pas adressées à Macron et à son parti mais contre la France et les Français. Une erreur reconnue par le gouvernement Conte. Conte et Moavero ont fait appel à tous leurs contacts dans l’espoir de convaincre Macron qu’il s’agissait d’un affrontement politique et pas d’un conflit entre États, le Président français étant devenu tout simplement la cible des eurosceptiques et des souverainistes en tant que symbole du projet européen. Or, ces justifications n’ont pas suffi. Ils ont juste eu l’effet de ne pas élever au niveau le plus haut la protestation contre l’ambassadrice italienne : elle a été convoquée par le directeur du cabinet de la Ministre et pas par la Ministre en personne. Entretemps, ni le chef du gouvernement ni le chef de la diplomatie italienne n’ont justifié les mots de Di Maio et de Di Battista. Le tout a eu lieu la veille du sommet franco-allemand entre Macron et Merkel. ‘’Si nous continuons ainsi’’, a prévenu Conte, ‘’nous resterons vraiment seuls’’. Conte et Moavero ont deux objectifs : ne pas rompre avec la France (organisant dès maintenant une stratégie de rapprochement avec les collègues français, tentant de clarifier les choses lors des réunions européennes) et convaincre le M5S qu’il n’est pas possible d’adopter ce comportement pour toute la campagne électorale ».

EDITORIAL La Stampa M. Sorgi « Un risque d’isolement pour l’Italie » : « Il y a la sensation que l’approche des deux alliés du gouvernement M5S-Ligue à la campagne électorale européennes est en train de glisser du souverainisme-populisme des origines, vers une sorte de nationalisme ».

ARTICLE Corriere della Sera P. Foschi « Paris accuse : Di Maio inacceptable sur l’Afrique » : « Haute tension le long de l’axe Rome-Paris sur la question des migrants. Le commissaire européen pour les affaires économiques Moscovici a commenté ‘’des phrases vides et irresponsables’’. Le bras-de-fer, selon des sources du Quirinal, a été suivi avec préoccupation par le Président Mattarella, ce dernier craignant une escalade des tons au fur et à mesure que l’on se rapproche des élections européennes. Salvini, à ce stade, s’est gardé à l’écart du bras-de-fer ».

RETROSCENA Corriere della Sera S. Montefiori « Le mécontentement dans les bureaux de la ministre Loiseau : ‘’une campagne permanente’’ » : « Par la voix d’un conseiller de la ministre Loiseau : ‘’une campagne électorale permanente, faite par celui qui a des responsabilités de gouvernement en Italie. Les propos du vice-président du Conseil sont inacceptables’’. La surprise est encore là. ‘’La convocation de l’ambassadrice est un acte fort, sans doute. Nous avons exprimé notre mécontentement pour des phrases inacceptables et agressives à l’encontre de la France’’. Les deux ambassadeurs (Christian Masset à Rome et Teresa Castaldo à Paris) cultivent une relation intense pour accomplir leur double tâche, parfois paradoxale, de représenter de manière fidèle leurs deux gouvernements et de maintenir, voire relancer le dialogue. Il y a toujours eu des moments de tensions avec les ‘’sœurs latines’’, comme on disait jadis. Maintenant, les différends ne sont plus liés à des occasions spécifiques qu’il faut surmonter pour continuer à collaborer. Ce qui irrite le gouvernement français est que les personnalités politiques italiennes sont en train de prendre l’habitude de s’appuyer sur un sentiment nationaliste qui devient de manière générique antifrançais. La sensation de Paris est que Salvini a baissé de ton dans ses propos antifrançais et que son allié Di Maio a pris le témoin en vue des élections européennes. D’abord en offrant un soutien direct au mouvement des gilets jaunes, ensuite en accusant la France de causer le sous-développement obligeant les migrants à risquer la vie pour arriver en Europe. Dans l’entourage de la Ministre Loiseau, ces phrases n’ont pas de sens car ce n’est pas vrai. Pour la forme, il y a des tons agressifs ‘’nous désirons retrouver une coopération normale entre deux pays amis, alliés et historiquement proches. A l’Elysée on préfère ne pas laisser de commentaire, le choit étant de voir Mattarella comme interlocuteur naturel ».

ARTICLE La Repubblica A. ginori « Les attaques des 5 Étoiles ouvrent la crise Italie-France. L’ambassadrice convoquée » : « Les déclarations du vice-président du Conseil Di Maio, reprises ensuite à la télévision par Di Battista sont un pas inédit dans les relations entre Paris et Rome après l’énième attaque du gouvernement 5 Etoiles. Cette nouvelle attaque n’est pas passée inaperçue à l’Elysée, informé dès dimanche sur les propos des deux représentants du M5S. Le Président a donné son feu vert à une protestation formelle pour tenter d’arrêter une escalade qui semble ne pas avoir fin. L’entretien qui a duré moins d’une heure, risque de laisser un signe profond dans les relations diplomatiques déjà difficiles. Les sources diplomatiques proches du Quai d’Orsay font savoir que ce n’est pas la première fois que les autorités italiennes font des commentaires inacceptables et agressifs. Après avoir répondu directement en juin dernier à la rhétorique du gouvernement 5 Etoiles en parlant de ‘’lèpre nationaliste’’, Macron avait décidé de ne plus répondre à Salvini et Di Maio. Il s’était convaincu que chaque mot renforçait les deux vice-présidents du Conseil. Sur le cas des gilets jaunes, les conseillers de l’Elysée avait choisi de faire profil bas, soulignant la relation directe entre Macron et Conte. Le changement de ton du M5S a poussé Paris à modifier sa stratégie. Ceux qui connaissent le fonctionnement du ministère des Affaires étrangères français savent que, par tradition, l’on privilégie en France une médiation informelle, à travers les canaux diplomatiques et sans publicité. L’arrivée d’un gouvernement théoriquement ami, qui ne perd pas jamais une occasion d’attaquer la France, a modifié une procédure consolidée. Macron et Gentiloni avaient promis de lancer un Traité du Quirinal pour renforcer la collaboration entre les deux pays. C’était il y a un an. On dirait un siècle.

ARTICLE Sole 24 Ore G. Pelosi « Paris : les déclarations sur l’Afrique ‘’inacceptables’’ » : « Ce ne sera sans doute ni la première ni la dernière fois. Toutefois, la récente crise diplomatique entre Rome et Paris déclenchée par les propos du vice-président du Conseil Di Maio présente tous les éléments pour être quelque chose de très différent qu’une crise passagère. Gael Veyssière, directeur de cabinet de la ministre française pour les affaires européennes N. Loiseau, a convoqué hier soir l’ambassadrice italienne à Paris Teresa Castaldo pour exprimer les regrets du gouvernement français pour les phrases hostiles prononcé par Di Maio à l’adresse d’un pays amis, fondateur de l’Union Européenne avec l’Italie. Sur la rencontre, le Quai d’Orsay n’a pas voulu faire de commentaires. Outre à Paris, les déclarations ont suscité des commentaires négatifs à Bruxelles ».

ARTICLE, Il Fatto Quotidiano, C. Tecce : « Macron réagit à Di Maio : l’embarras de la Farnesina » : « Les Cinq Étoiles renversent l’agenda politique par quelques coups médiatiques : la question libyenne – les navires, les tragédies, les migrants – devient la question française. Suite aux déclarations de Di Maio, les Français réagissent immédiatement : Christian Masset, l’ambassadeur de France à Rome, a envoyé une lettre de protestation au ministère des Affaires Etrangères ; l’ambassadrice italienne à Paris, Teresa Castaldo, a été convoquée par Nathalie Loiseau, ministre aux Affaires Européennes ; le ministre Enzo Moavero Milanesi, à Bruxelles pour des rendez-vous institutionnels, a rencontré Jean-Yves Le Drian, son collègue transalpin. La synthèse des Français, soutenus par Pierre Moscovici, commissaire européen à l’Economie, a été : ‘’ des mots hostiles et inacceptables ‘’. Mais le duel verbal est simplement le préambule à une vengeance de Paris. Au ministère des Affaires Etrangères italien, les responsables, épuisés, répondent : ‘’ Qu’est-ce qu’il faut commenter ? Bienvenue dans la campagne électorale, pour la joie de ceux qui travaillent à la déstabilisation de l’Europe. Nous ne savons pas quoi dire à M. Masset. Maintenant, les Français auront une raison de plus pour ne pas soutenir nos positions lors des rencontres internationales ‘’. La durée du silence mesure l’épaisseur de l’embarras : ‘’ C’est un grand résultat pour la propagande politique et un très mauvais signal pour les intérêts italiens. Il faut toujours évaluer les conséquences des déclarations ‘’ ajoutent des sources diplomatiques italiennes. Afrique signifie surtout Libye et précisément la Libye est un terrain entre Rome et Paris. Seulement il y a une semaine, malgré la tension entre le M5S et Macron sur le mouvement des gilets jaunes, Giuseppe Conte s’est rendu en visite au Niger et au Tchad pour une mission autonome, mais ‘’ préparée ‘’ aussi avec Paris. Les oppositions exigent la convocation au Parlement de Moavero, mais le ministre est obligé de jouer les funambules : il ne peut pas désavouer une partie du gouvernement ni exacerber la crise avec Paris. Mais la distance entre Moavero et les Cinq Etoiles est évidente. Ces épisodes sont destinés à se reproduire à l’approche des élections européennes de mai. Ainsi l’Italie se dédouble en politique étrangère ».

ARTICLE, Il Fatto Quotidiano, L. De Carolis : « ‘’ C’est le Renzi français ‘’ : l’attaque convenue à l’ennemi parfait » : « L’ennemi est et restera E. Macron. Parce que pendant une campagne électorale il faut un ennemi extérieur qui représente l’establishment : c’est un commandement pour tout parti populiste. Et puis parce que, aux yeux des Cinq Etoiles, Macron est ‘’ le Renzi français, celui qui devait tout changer et qui n’a rien changé ‘’. Mais le M5S a aussi une autre urgence : expliquer que la ligne sur l’immigration n’est pas la même que celle de Matteo Salvini. Et aussi parce qu’il y a toujours la considération, faite lors des réunions internes, sur la possibilité que Macron puisse être le pivot d’alliances indirectes en Europe pour évincer le Mouvement, qui veut, en revanche, être la voix décisive à Bruxelles. Et l’idée de Di Maio de poser des candidatures de tête de liste, aux élections européennes, des personnes externes s’insère dans cette optique, pour récupérer des voix au centre, mais aussi pour se donner une image de parti ouvert et transversal, utile aussi à l’étranger. Les Cinq Etoiles veulent souligner les distances avec la Ligue sur les navires des migrants et sur les ONG, mais il est difficile d’expliquer la différence même à l’étranger ».

ARTICLE La Repubblica A. Cuzzocrea « Di Maio, Di Battista et la stratégie pour créer l’ennemi » : « Le 7 janvier Di Battista, Di Maio et Casaleggio se sont réunis à Rome pour décider comment mettre en place la campagne [du M5S] pour les élections européennes. Cherchant un bouc émissaire, le visage de Macron était apparu immédiatement à leurs esprits. Déçus par l’échec d’un accord avec En Marche pour former un groupe en Europe ; offensés par les mots du Président en juin sur la politique migratoire italienne vu comme ‘’cynique et irresponsable’’, Di Maio et Di Battista ont construit une stratégie pour proposer l’abolition du ‘’siège français’’ du parlement européen. La stratégie étant celle de dénoncer la France comme nouveau pays colonisateur et déstabilisateur du Continent africain ».

ENTRETIEN de Danilo Toninelli, ministre des transports et des infrastructures « Les patrouilleurs promis à Tripoli sont prêts. Cela fera diminuer les débarquements » (Corriere della Sera) : « ‘’Moins de navires partiront, moins de morts en mer nous aurons. Nous devons travailler pour réduire à zéro ces chiffres. La forte déstabilisation de la Libye a une cause précise qui date du bombardement de Sarkozy en 2011. Un accord avec les autorités de Tripoli sera bientôt signé. D’ici quelques semaines, des patrouilleurs seront à leur disposition. Ce qui signifie qu’il y aura encore moins de départs et moins de morts dans la Méditerranée. La proposition de Di Battista de faire débarquer les migrants à Marseille ? C’est une thématique liée aux responsabilités historiques des gouvernements français et à la nécessité d’une solidarité européenne qu’aujourd’hui, du côté de Paris, on ne voit pas du tout. Peut-être que seul un incident diplomatique pourrait faire comprendre à toute l’Europe qu’il faut s’occuper des causes des flux migratoires et pas uniquement des effets’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Thuringe : l'AfD opposée à une limitation de vitesse sur l'ensemble des autoroutes.

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Allemagne. Thuringe. Plus de 400 km d’autoroute n’ont pas de limitation de vitesse. Les patriotes de l’AfD et les démocrates-chrétiens de la CDU désirent le maintien de cette situation, alors que les post-communistes de die Linke, les écologistes et les sociaux-démocrates du SPD estiment qu’une limitation de vitesse serait positive.

Selon l’organe de presse Thüringer Allgemeine, la vitesse est limitée sur 90 des 530 km d’autoroute de Thuringe.

L'AfD donnée à 13 %.

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Allemagne. Un sondage INSA donne l’AfD à 13 %.

Les sondages INSA précédents : https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm

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CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens (bavarois)

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

FDP : libéraux

die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

Sonstige : autres

21/01/2019

Le centre-gauche emporte l'élection législative partielle de Cagliari.

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Italie. Sardaigne. Le candidat du Parti Démocrate [centre-gauche] Andrea Frailis a emporté l’élection législative partielle dans la première circonscription de Sardaigne (Cagliari) ce 20 janvier 2019 avec 40,4 % des voix. [Le siège appartenait auparavant à un élu M5S.]

Le candidat Luca Caschili du M5S obtient 28,9 %.

Daniela Noli (Forza Italia) du centre-droit (Forza Italia, Frères d'Italie et Ligue) décroche 27,8 %

Enrico Balletto de CasaPound reçoit 2,81 % des voix.

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" Écouter les gens, parler avec des faits."

La Ligue donnée à 31 %, le M5S à 26 % et Frères d’Italie à 4 %.

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Italie. Un sondage Tecné donne la Ligue à 31 %, le M5S à 26 % et Frères d’Italie à 4 %. Forza Italia de Silvio Berlusconi est donné à 12 % et le Parti Démocrate à 18 %.

"Di Maio et Salvini attaquent Macron."

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Italie. Revue de presse.

Migrants/Libye/France : Unes - : « Migrants, pression sur les Libyens » - ‘’Conte appelle, les migrants ramenés à Tripoli. Le M5S attaque la France : elle doit quitter l’Afrique’’ (Corriere della Sera), « Migrants, une centaine en détresse, Conte oblige Tripoli à intervenir » - ‘’Secourus après 24 heures. Di Battista contre Salvini : inutile de fermer les ports’’ (La Repubblica), « Migrants, l’Italie rouvre le front libyen» – «Conte appelle al-Sarraj et Haftar pour qu’ils interviennent. Salvini et Di Maio contre Macron’’ (Il Messaggero), « Migrants, que l’UE sanctionne la France » - ‘’ Di Maio et Salvini attaquent Macron : ‘’c’est un hypocrite’’ (Il Mattino) « La Libye tient à nouveau en otage l’Italie » – “Les autorités libyennes sourdes aux appels italiens’’ (Fatto Quotidiano).

ARTICLE Corriere della Sera F. Caccia « Migrants, pressions sur les Libyens » : « Enième SOS pour un canot en détresse. Giuseppe Conte, depuis le Palais Chigi, pendant toute la journée a fait pression pour que Tripoli intervienne. Les Libyens ont commencé à dire qu’ils n’avaient plus de moto-vedettes. Le Président du Conseil, par le biais des services de renseignements, a continué à insister pour enfin convaincre les autorités de Tripoli d’envoyer dans la zone intéressée le navire de la Sierra Leone ‘’Lady Sharm’’. La tragédie a été évitée, après deux naufrages et 170 victimes depuis le début de l’année ».

EDITORIAL, F. Venturini, Corriere, « Libye, un pays perdu. Se mettre entre ses mains est une partie insensée » : « Cette Méditerranée transformée en cimetière devient une habitude lugubre et est laissée au cynisme d’un ministre qui aime trop jouer avec les mots. Est-ce opportun Ministre Salvini de dire hier ‘’moins de personnes partent, moins de personnes meurent’’ ? C’est par ailleurs faux : les migrants diminuent et les morts augmentent.  Le Conseil Affaires générales se réunie à Bruxelles aujourd’hui.  Mais c’est une Europe qui ne comprend pas que les flux migratoires sont son seul vrai danger de destruction.  M. Orfini du PD dit une chose juste : on ne peut se fier à la Libye. Un des survivants a crié : ‘’mieux vaut être mort qu’être en Libye’’. Ne savons-nous pas comment ils sont traités là-bas ? Il faudrait chasser ceux qui aident les trafiquants depuis l’Italie et modifier le cadre juridique qui nous empêche d’effectuer les rapatriements. Pas en Libye cependant. Cela suffira-t-il pour éviter les morts ? Non, mais au moins, aurons-nous tenté de faire quelque chose, sans nous cacher derrière la fermeture des ports ».

ARTICLE Corriere della Sera A. Trocino « Le M5S attaque Paris : ‘’elle exploite l’Afrique, il faut des sanctions » : « Si Salvini s’en prend aux ONG et répète la ligne dure des ports fermés, Di Maio montre du doigt l’Europe, notamment la France, épaulé par son coéquipier Di Battista ‘’L'UE devrait sanctionner la France et tous les pays qui comme la France appauvrissent l'Afrique et font partir ces personnes’’. Il explique ensuite  ‘’il y a des dizaines de pays africains où la France imprime une monnaie, le franc des colonies, et avec cette monnaie elle finance la dette publique française. Si la France n'avait pas les colonies africaines, parce que c'est ainsi qu'il faut les appeler, elle serait la 15e puissance économique mondiale alors qu'elle est parmi les premières grâce à ce qu'elle est en train de faire en Afrique’’. A deux reprises, Di Maio utilisera des phrases regrettables, quand il dit ‘’la rhétorique des morts en mer’’ et ‘‘parce que la place des Africains est en Afrique, pas au fond de la Méditerranée". Le président de la Chambre, R. Fico (M5S) tente de corriger le tir du Mouvement ‘’sauver des vies humaines est ce que fait une société saine. Si elle n’y arrive pas, ce sera une énorme défaite pour nous tous’’ ».

 ARTICLE, Il Messaggero, M. Conti : « Conte, forte pression sur la Libye : ‘’ Vous devez apporter votre contribution ‘’ » : « Le président du Conseil, Giuseppe Conte, a fait parvenir hier, par les services de renseignement, un message clair au président du Conseil Présidentiel libyen, Fayzez Al Sarraj, ainsi qu’au général Khalifa Haftar, à propos du navire en panne devant les côtes libyennes, avec cent migrants à bord. Il a demandé d’intervenir pour sauver les migrants en mer et les amener en sécurité. Il leur a aussi demandé d’apporter leur contribution et de contrôler avec une plus grande attention leurs côtes pour éviter les départs. Derrière l’inefficacité de la garde côtière libyenne, il y a surtout l’énième chaos politique dans lequel la Libye se trouve, après avoir mis en cause l’autorité du président Al Sarraj. La répression manquée du gouvernement libyen sur les trafiquants d’êtres humains pourrait être due surtout aux difficultés rencontrées par Sarraj. Ce chaos politique risque d’affecter l’Italie, par les départs des migrants du port de Garabulli. Mais Conte vise encore un accord politique entre Tripoli et Benghazi, pour éviter que Paris ne devienne le premier interlocuteur politique de la Libye. Mais l’activité diplomatique du président du Conseil s’oppose aux tonalités de campagne électorale des deux vice-présidents du Conseil, Salvini et Di Maio, qui avancent, même sur la question des migrants, toujours plus compacts. Bien que les doutes au sein du M5S ne manquent pas sur le déplacement progressif du Mouvement à droite, la France de Macron est devenue l’ennemi principal des deux vice-présidents du Conseil souverainistes ».

COMMENTAIRE La Stampa F. Bei « La triple attaque contre la France » : « Salvini dit avoir avec la France ‘’quelques comptes ouverts’’, Di Maio dit que l’UE devrait ‘’sanctionner la France’’, alors que Di Battista souhaitait, hier, un ‘’incident diplomatique’’ avec Paris. On est en campagne électorale, certes, mais nous avons l’impression d’entendre à nouveau les tons musclés antifrançais du passé, ceux de B. Mussolini en 1939 ‘’nous ne voulons plus entendre parler de fraternité, de rapports entre sœurs ou cousins ou d’autres relations bâtardes, car les relations entre Etats sont des rapports de force’’. La dernière fois, les choses ne se sont pas très bien passées pour nous. Il faut faire attention à ne pas créer d’incidents. Sans compter qu’en 2018 la France a accueilli 40 575 demandes d’asile ; l’Italie 35 130 ».

ARTICLE La Stampa F. Semprini « Sarraj de plus en plus affaibli, les clans libyens reprennent le trafic d’êtres humains » : « F. Al-Sarraj est de plus en plus isolé, dans une Tripoli à nouveau otage des affrontements entre milices et le pas en arrière de Misurata. La violence et l’instabilité reviennent en Libye. Mais c’est la reprise des débarquements criminels qui représente l’aspect le plus préoccupant pour le gouvernement italien. Notamment pour le ministre de l’Intérieur Salvini. La reprise des débarquements s’explique par deux facteurs : les conditions météo favorables et la crise institutionnelle qui affaibli les activités de contrôles. Cette fois-ci, al-Sarraj ne peut plus compter sur l’appui des forces de protection de la capitale, soit les milices qui l’ont soutenu depuis toujours. La Libye (occidentale) connaît une nouvelle phase de crise dont l’effet direct est la reprise des flux migratoires ».

Ligne Lyon-Turin (TAV). ARTICLE, E. Buzzi, Corriere, « M5S – Di Battista sur Rai 3 à l’émission ‘’Che tempo che fa’’ : ‘’La TAV est une ineptie, elle ne se fera pas . Et certains ont déjà empoché les pots de vin » : « Son futur voyage en Inde, l’attaque contre la France sur la question des migrants, la Tav ‘’une ineptie, elle ne se fera pas’’, le mea culpa de Juncker sur l’austérité ‘’tardif et ridicule’’ : A. Di Battista va à l’attaque à la télévision, chez F. Fazio : ‘’j’aime la politique’’ a-t-il dit ‘’mais je préfère la faire hors des institutions, je ne me présenterai donc pas aux Européennes’’. Sur les gilets jaunes : ‘’nombre d’entre eux se battent pour des justes causes et je suis avec eux’’, tout en précisant : ‘’les violences en France doivent être condamnées, en Italie il faut remercier le M5S s’il n’y a pas eu les mêmes choses’’. Comme di Maio, ‘’Dibba’’ (son surnom) met aussi Paris dans le collimateur sur les migrants, évoquant le colonialisme et montrant un franc CFA : ‘’je sauverais les personnes et les porterais à Marseille, tant qu’un incident diplomatique ne se crée pas avec la France, le problème ne se résoudra pas’’. »

Elections européennes. ARTICLE La Stampa, A. Barbera « Salvini veut Zaia à Bruxelles » : « Le leader de la Ligue ne cache pas vouloir exporter son crédo jusqu’aux lieux européens. La meilleure des occasions sera la décision qu’il devra prendre au lendemain du 26 mai. Date à laquelle la Ligue aura la confirmation d’avoir doublé le M5S en termes électoraux. Depuis des semaines, des noms circulent sur de possibles candidats à la tête de la Commission Européenne : les ministres Centinaio, Fontana, voire le responsable de la Farnesina, Moavero Milanesi. Mais selon des sources bien informées, le vrai candidat de Salvini pour Bruxelles serait le président de la Région Vénétie, L. Zaia. Outre avoir été un efficace ministre de l’Agriculture, Zaia est surtout le seul rival politique au sein de la Ligue. Cinq ans à Bruxelles le ferait concentrer sur d’autres dossiers. Peut-être même celui de la politique agricole européenne ».

Élections politiques en Sardaigne. ARTICLE Corriere della Sera A. Pinna « Le centre gauche l’emporte mais l’affluence est à son plus bas » : « Le nouveau député de la ville de Cagliari [et qui replacera celui destitué du M5Sndt.] est, à grande surprise, Andrea Frailis (centre gauche : PD et LeU). Mais le vrai vainqueur de cette consultation électorale est l’abstention, à hauteur de 15,6%. Frailis, avec 42% des voix, l’emporte sur le candidat du M5S et sur celui du centre droit. La désaffection des Sardes est la première indication du test dont les différents rassemblements politiques attendaient des indications, en vue des prochains rendez-vous : les élections régionales dans les Abruzzes (10 février), celles en Sardaigne (24 février), en Basilicate (mars) et surtout celles européennes de mai. La victoire imprévue du centre gauche peut ainsi rouvrir les jeux pour les imminents rendez-vous électoraux ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

20/01/2019

Marco Marsilio est le candidat du centre-droit au poste de président de la Région des Abruzzes.

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Italie. Marco Marsilio de Frères d'Italie est le candidat du centre-droit (Ligue, Forza Italia, Frères d'Italie,...) au poste de président de la Région des Abruzzes lors des élections du 10 février 2019.

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Marco Marsilio

Matteo Salvini dans les Abruzzes.

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Italie. Matteo Salvini s'est rendu ce dimanche 20 janvier 2019 dans les Abruzzes afin de faire campagne pour les élections régionales du 10 février 2019.

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Nigel Farage confirme que le Brexit party a été enregistré.

Royaume-Uni. L’ancien dirigeant de l’UKIP Nigel Farage confirme que le Brexit party a été enregistré auprès de la Commission électorale.

Les plus belles impressions et images de la rencontre du Nouvel An 2019 du FPÖ.

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Autriche. Les plus belles impressions et images de la rencontre du Nouvel An 2019 du FPÖ, ce samedi 19 janvier 2019 à Vienne :