08/05/2025
"Meloni: la défense a un coût."
Italie. Revue de presse.
Les Unes du jour portent sur le conclave « Le Pape, l'attente : la fumée noire » (Corriere della Sera), « Cardinaux divisés, au premier vote fumée noire » (Repubblica), « Intrigues des cardinaux » (Stampa), « La longue attente » (Messaggero) et l'intervention de G. Meloni au Sénat hier pour les questions au gouvernement « Meloni sur la Défense : dépenses à 2% du PIB, affrontement avec Renzi » (Corriere), « Affrontement sur la santé dans les régions » (Repubblica), « Meloni: la défense a un coût » (Stampa), « Meloni: « 2% du PIB pour la défense » » (Messaggero).
La visite du Chancelier F. Merz à Paris. Sole 24 Ore : « Merz et Macron relancent le moteur franco-allemand pour renforcer l’UE. »
L’intervention de G. Meloni au Sénat. Repubblica : « Un an et demi après sa dernière apparition, la présidente du Conseil se présente au Sénat. Les partis d’opposition l’attaquent sur les données macroéconomiques, l’accusant de faire un « narratif faux » sur l’Italie et sur le fait que « tout aille bien ». L’autre dossier sensible est représenté par les réformes. Meloni promet qu’elle insistera sur le « Premierato », même si l’idée de faire le référendum après les législatives, demeure. La nouveauté est l’ouverture, pour la première fois, sur le mode de scrutin et la possibilité que les électeurs puissent indiquer leur député ou sénateur. Meloni joue les équilibristes sur le Moyen Orient « Nous soutenons le travail accompli par les pays arabes. Il existe un plan crédible pour la reconstruction de Gaza qui, selon nous, doit également inclure la perspective d'une solution à deux États ». Evitant ainsi de critiquer ouvertement Netanyahou mais, citant le plan arabe prévoyant de fait l’exclusion d’une intervention sur le terrain, elle critique implicitement le dirigeant israélien ». Messaggero : « Giorgia Meloni annonce des dépenses OTAN à hauteur de2% de PIB et dit être ‘favorable à l’introduction du système des préférences’ dans la loi électorale. Elle insiste sur le nucléaire louant son gouvernement pour son ‘courage de faire passer un projet de loi rouvrant la voie à la production d’énergie nucléaire avec des mini-réacteurs sûrs et propres’». « Giorgia Meloni a été auditionnée hier au Sénat pour la première fois depuis 18 mois. Si l’ordre du jour semble un peu passé car il date d’avant le décès du Pape, Giorgia Meloni assure que l’Italie atteindra l’objectif des 2% de dépenses pour la Défense courant 2025, défiant du regard les rangs du Mouvement 5 Etoiles. L’objectif est de renforcer ‘le pilier européen de l’OTAN’. Les oppositions, notamment Matteo Renzi, l’attaquent sur son incohérence. Concernant sa mission à Washington, la Présidente du Conseil clame sa ‘loyauté sans subalternité’ face à l’administration américaine. ». Sole 24 Ore : « Le climat du débat et les réponses de la présidente du Conseil ont plongé tout le monde dans une atmosphère de campagne électorale. De plus, cette ouverture à de nouvelles règles électorales pourrait désormais anticiper, voire contourner, la réforme institutionnelle du « premierato ». Et cette impulsion contribue également à la mise en place d'une arène électorale où les partis sont déjà engagés dans des calculs d'opportunité pour déterminer le modèle le plus avantageux. ».
Ukraine-Audition du ministre G. Crosetto (Frères d’Italie) au Copasir. Messaggero : « Le ministre Crosetto annonce des aides militaires à Kiev, l’Italie enverra des chars ». « Le ministre italien de la Défense a échangé hier pendant une heure avec le Comité Parlementaire pour la Sécurité de la République italienne concernant le 11ème paquet d’aides à l’Ukraine. La guerre se poursuit, la trêve reste pour l’instant un mirage, mais contrairement à ce que peut laisser entendre D. Trump il n’y a eu aucun relâchement dans le soutien des partenaires à Kiev, au contraire. Le paquet d’aide italienne prévoit notamment 400 chars M-113 que le gouvernement ukrainien réclamait à l’Italie depuis plusieurs mois. L’Italie continuera aussi à mettre à disposition un système de surveillance satellitaire même si des lignes rouges précises ont été tracées par le gouvernement. Au sein de la Ligue, l’agacement croît. » Foglio : « Au cours de l'audition devant le Copasir, le ministre de la Défense Guido Crosetto a annoncé le onzième paquet d'aide militaire à l'Ukraine (avec la défense anti-aérienne des SampT), mais surtout, il s'est attardé sur la difficulté de l'action diplomatique pour ramener la paix à Kiev (à qui nous devrions continuer à fournir nos satellites pour voir les lignes ennemies). Crosetto a laissé entendre que la position de Poutine ne va pas dans le sens d'un apaisement, bien au contraire. Une réflexion également exprimée par les dirigeants de l'administration américaine. Mais pas de rupture avec Trump ».
Le PNRR. Sole 24 Ore : « Giorgia Meloni le dit ouvertement. Le gouvernement est prêt à insérer dans la révision du PNRR non seulement le plan sur la « Transition 5.0 », mais aussi le plan « Industrie 4.0 ». L'objet est l'aide aux entreprises. Sur le réarmement, Meloni ne peut toutefois pas aller au-delà de ces 2 %, dont on ne sait même pas s'ils seront obtenus par un exercice comptable ou par une augmentation effective des ressources, car elle doit considérer l’avis très opposé de la Ligue ». La Stampa : « PNRR, l'Italie demande à l'UE des modifications sur la septième tranche. Le ministre suivant le dossier, Tommaso Foti, fait savoir : « Il n'y aura pas de prolongation au-delà de 2026, nous devons repenser les mesures ». Ce sera la grande révision qui transférera les 6 milliards non dépensés de la Transition 5.0 vers d'autres mesures en faveur des entreprises, et qui recalibrera peut-être l'objectif en matière de places dans les résidences universitaires. Une autre mesure à l'étude au Palais Chigi concerne la possibilité de transférer certains projets du PNRR vers les fonds de cohésion, libérant ainsi d'autres ressources à utiliser dans le cadre du Plan. Le cas des fonds de cohésion est toutefois le plus épineux, notamment parce que le gouvernement doit trouver un accord avec les régions ».
Repubblica, Antonio Costa, Président du Conseil Européen : « Nous saluons les efforts du président Trump pour parvenir à la paix. Nous sommes en train de constituer une coalition de volontaires afin d'apporter de réelles garanties de sécurité à l'Ukraine et d'éviter que ces négociations ne débouchent que sur un cessez-le-feu ou une trêve de courte durée. À cet égard, « la coalition des volontaires travaille sur différents scénarii. La première et plus importante garantie de sécurité consiste à renforcer les capacités des forces ukrainiennes. Il existe ensuite un deuxième niveau de garanties auquel nous sommes prêts à participer. Peut-être pas sur le territoire ukrainien, mais à la frontière avec la Pologne et la Roumanie, afin d'intervenir uniquement si et quand cela s'avère nécessaire. Pour assurer une dissuasion vis-à-vis de Moscou. Nous avons appris que la paix véritable sans défense est une illusion. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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