Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/03/2025

"Le couperet de Trump: droits de douane à 25% sur l'automobile."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

Les Unes du jour portent sur  les droits de douane sur l'automobile annoncés par D. Trump « Droits de douane sur l'automobile: l'estocade de Trump » (Corriere della Sera), « Trump, droits de douane de 25% sur l'automobile, nous encaisserons jusqu'à un trillion » (Repubblica), « Trump: droits de douane sur l'automobile à 25% » (Stampa), « Droits de douane, Trump frappe l'automobile » (Messaggero), « Le couperet de Trump: droits de douane à 25% sur l'automobile » (Giornale) et le scandale du Chatgate « Maison Blanche : les accusations du chat-gate » (Repubblica).

La réunion de majorité en vue du sommet de Paris sur l’Ukraine. Corriere della Sera : « Meloni met en sécurité sa majorité et fixe un point ferme ‘’pas de troupes italiennes en Ukraine’’, même si l’on ne précise pas quelle pourrait être la contribution italienne à cette mission jusqu'ici seulement hypothétique. Le communiqué diffusé par le Palais Chigi souligne « L'engagement a été réaffirmé de construire, avec les partenaires européens et occidentaux et avec les États-Unis, des garanties de sécurité solides et efficaces pour l'Ukraine qui trouvent leur fondement dans le contexte euro-atlantique. » […] « La coalition tente de s’unir mais les failles demeurent sur le réarmement européen en fonction antirusse. Nous avons assisté à un simulacre d’unité ». La Stampa : « Chacun des alliés reste sur ses propres positions, le but de la réunion étant essentiellement de baisser d’un cran le ton de ces derniers jours. » Sole 24 Ore « avec son communiqué diffusé à la fin de la réunion, la majorité veut afficher, du moins à l’extérieur, son unité ». Il Foglio « Meloni calme ses alliés en vue du sommet de Paris mais n’évoque pas les droits de douane par peur de s’exposer ». Repubblica : « La présidente du Conseil sait que Salvini a son congrès dans moins de 10 jours. Il doit donc élever un peu le ton. Mais sans excès, c’est le message répété hier. Exemple : « On ne peut pas donner l’impression d’être fou à un chef d’État de l’UE », référence à Emmanuel Macron, ainsi défini par le leader de la Ligue. Ce n’est pas que Meloni soit soudainement devenue macronienne, tout le contraire : elle reste très distante du projet des "volontaires". Le point est un autre : « Nous devons dialoguer avec les autres pays de l’Union européenne. ». Il Messaggero : « Pendant au moins une heure le "capitaine" Salvini pose son casque, après des semaines d’incursions médiatiques continues sur des questions diplomatiques même délicates. L’une d’elles a failli déclencher une crise formelle avec Paris, car il n’est pas tous les jours qu’on qualifie le président français de "fou". Une ligne rouge, comme le fait remarquer entre les lignes Meloni au sommet. Après une heure, tout le monde est libre. Salvini s’offre aux caméras de la Chambre : «Ça s'est très bien passé» assure-t-il. Salvini épargne un instant Macron – une sorte de beau geste vis-à-vis de la présidente du Conseil qui décolle dans la soirée vers la Ville Lumière – et se lance alors contre son autre cible favorite, Ursula von der Leyen ». Fatto Quotidiano: « Officiellement, la réunion convoquée hier matin par Giorgia Meloni avec ses deux vice-présidents avait pour objectif de préciser la position que le gouvernement italien défendra aujourd’hui au sommet de Paris. En réalité, toutefois, malgré les démentis de Palais Chigi, la Présidente du Conseil a exigé de ses alliés qu’ils clarifient leurs différends et cessent de s’affronter ouvertement sur la politique étrangère, afin de ne pas offrir un avantage aux oppositions ni affaiblir la position de l’Italie sur la scène internationale. En plus de rappeler à Matteo Salvini – qui a pourtant défendu la pertinence de son appel au vice-président américain Vance – que la politique étrangère relève exclusivement des compétences du Palais Chigi, de la Farnesina et du ministre Crosetto (Frères d’Italie), Meloni lui a imposé de mettre un terme à ses attaques contre la France et son Président Emmanuel Macron. Celles-ci ont en effet suscité des tensions diplomatiques avec Paris. »

RéarmementLa Stampa : « Le Mouvement 5 Etoiles prend de court le PD et dépose à la Chambre comme au Sénat une motion dans laquelle il est demandé au gouvernement de « ne pas poursuivre le soutien au plan de réarmement européen ». Et de s'efforcer de le « remplacer intégralement » par un plan de soutien aux investissements dans les domaines de la santé, de l'éducation, de l'écologie et des filières de production. « Le Parlement doit voter sur ce plan de réarmement, prévient-il. Ils ne peuvent pas nous mener à une économie de guerre sans même le vote des citoyens. Et nous voulons un débat public et que les nombreux citoyens opposés aient leur mot à dire ». C’est une initiative utile pour donner un coup d'accélérateur à la manifestation du 5 avril organisée par le M5S, sur laquelle Conte mise beaucoup pour relancer l'action politique du parti et élargir son bassin électoral ».

La réunion de Paris sur l’Ukraine. Corriere della Sera : « Toute hypothèse diplomatique se heurte au fait que la guerre en Ukraine se poursuit, car la Russie ne montre aucun signe de diminution des attaques et des bombardements, comme le reconnait le président Macron. Les présidents français et ukrainien sont tombés d’accord sur une « diplomatie de la force » car « la Russie ne comprend aucun autre langage ». Macron annonce deux milliards supplémentaires d'aide militaire de la France à l'Ukraine « avec des missiles de défense sol-air Mistral, des chars AMX-10 RC et des munitions », et demande à la Russie d'accepter un « cessez-le-feu de 30 jours sans conditions préalables ». La « force de garantie » dont il sera question aujourd'hui n'entrera en action qu'après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu. L'option préconisée par la présidente du Conseil italienne Giorgia Meloni, à savoir une extension à l'Ukraine de l'article 5 du Traité de l'OTAN comme garantie de sécurité après une éventuelle fin des combats, reste sur la table et semble recueillir un nouveau soutien. Macron n'est pas opposé à remettre les Nations unies au centre du jeu, mais insiste sur la nécessité d'utiliser un ton ferme avec Moscou ». Stampa : « Lancé il y a un mois avec beaucoup d'élan, le plan Starmer-Macron a un peu perdu de son énergie en raison des difficultés des négociations à trois entre Trump, Poutine et Zelensky, et du décalage entre les paroles et les actes lorsqu'il s'agit d'envoyer des soldats dans une zone encore instable, avec des risques évidents. […] Macron freine sur l’envoi de troupes, d’où l'hypothèse d'envoyer les soldats européens uniquement en 2e ligne ».  Sole 24 Ore : « L'idée de base semble maintenant être de ne pas miser immédiatement sur le déploiement de forces sur le terrain. Il s’agit peut-être d’un pas en arrière temporaire. Macron invite la Russie à accepter un cessez-le-feu inconditionné comme l’a fait l’Ukraine au sommet de Djedda ». Il Foglio : « Zelensky demande des réponses mais le contingent de soldats européens a déjà été déclassé à « force de dissuasion », comme nous l’explique une source de l’Elysée. Cela servira à démontrer que les volontaires sont aux côtés de l'Ukraine, mais suffisamment loin de la ligne de front pour ne pas courir le risque de devoir répondre à une agression de la Russie. Cela devrait servir de « soutien à l'armée ukrainienne » et de « signal à la Russie pour montrer que nous sommes solidaires envers l'Ukraine », a expliqué l'Élysée. Un contingent avec des fonctions de formation et d'assistance sur certaines capacités militaires. Une éventuelle zone démilitarisée devrait être surveillée par des avions, des drones et des satellites. Certains insistent pour qu'une force de maintien de la paix des Nations unies soit créée, ce qui a peu de chances d'aboutir étant donné le droit de veto de la Russie au Conseil de sécurité. L'Élysée estime qu'il devrait y avoir une troisième ligne, celle du « filet de sécurité » américain. Mais l'administration Trump ne semble pas disposée à protéger les Européens en cas d'attaque russe ». Domani : « Le Pacte Zelensky-Macron scellé à l'Elysée. À la veille du sommet de Paris, le Président français Emmanuel Macron a précisé que, contrairement à la demande de « soldats prêts à se battre » exprimée peu auparavant par des conseillers ukrainiens, les « volontaires » en cours d’organisation constitueront des « forces de garantie de deuxième plan destinées à servir de réserve stratégique dissuasive.  Concernant l’armement, le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte, depuis Varsovie, a tenu à dissiper les ambitions françaises sur le rôle du parapluie nucléaire européen en déclarant : « Rien ne peut remplacer la protection des États-Unis » ».  

La réunion de Paris sur l’Ukraine/la position du gouvernement italien. Repubblica : « Meloni avec les volontaires à Paris pour renforcer les bases en Roumanie. La présidente aujourd’hui au sommet de l’Élysée : ligne souple vis à vis des USA et utilisation des soldats seulement sous le parapluie des Nations unies. Mépris pour l’activisme franco-britannique. Une fois de plus, elle sera le leader européen le plus proche des positions de Washington. Ou du moins le moins éloigné. C’est pourquoi Giorgia Meloni, se présentant ce matin à Paris pour le sommet des "volontaires" mobilisés par Emmanuel Macron, continuera d’insister sur un point : Il faut une mission internationale de paix - si possible sous le drapeau de l’ONU - pour pousser l’Italie à envoyer ses propres hommes pour veiller à la fin des hostilités en Ukraine. C’est une position tactique, parce qu’il est évident que même Paris et Londres ne peuvent pas défier Moscou en envoyant des soldats sans le consentement du Kremlin." ». Il Messaggero : « « C’est tôt, on joue trop en avance ». Une fois de plus, c’est la conviction qui anime le gouvernement italien, avec la présidente du Conseil Giorgia Meloni qui s’est rendue à Paris hier soir - c’est la deuxième fois en un mois - pour participer à la réunion des "volontaires" convoquée par Emmanuel Macron. La ligne italienne n’a pas bougé entre-temps d’un millimètre, et c’est avec cette certitude qui frôle presque la présomption, que la Présidente du Conseil participera aujourd’hui à la réunion convoquée à 9h15 et qu’elle verra également assis à la table le leader ukrainien Zelensky, hier invité à dîner chez Macron. Aucun désaveu de la part de la Présidente du Conseil, soyons clairs : le gouvernement italien reste fermement aux côtés de Kiev. (...) Pour Rome, la condition sine qua non reste l’égide des Nations unies, indispensable pour raisonner sur une présence qui veille sur le respect du cessez-le-feu, quand et si jamais on arrivera à une trêve. Parce que le chemin à parcourir est encore long, et certaines fuites en avant - reste la conviction de la première ministre, dans le collimateur une fois de plus de Macron - ne conduisent à rien, si ce n’est un retour d’image personnelle. Bref, peu de choses ont changé par rapport à février dernier, lorsque Meloni est arrivée à Paris sans cacher sa nervosité envers le président français. » La Stampa : « La présidente du Conseil n'a jamais caché sa réticence à participer aux initiatives de son homologue français, mais elle est la première à savoir qu'elle ne peut pas provoquer une rupture avec ses partenaires, au risque de s'isoler, ce qui ne suivrait aucune logique diplomatique ». 

Les droits de douane. Il Foglio : « L’automobile représente 40 milliards d’euros d’exportations de l’UE vers les États-Unis, l’Italie et l'Allemagne étant les économies les plus exposées à cette hausse tarifaire. Une telle augmentation entraînerait, selon Oxford Economics, une chute des exportations de 6,6 % pour l’Italie et de 7,1 % pour l’Allemagne, sans compter les répercussions plus larges sur l’économie européenne en cas de mesures de rétorsion de la part de la Commission européenne. » Il Foglio : « Le président des industriels piémontais de Confindustria, Andrea Amalberto, ne cache pas son inquiétude ‘’nous sommes inquiets et choqués par cette imposition de droits commerciaux. Je souhaite qu’il y ait un sursaut d’orgueil et d’unité de la part de l’Europe, qui doit se réveiller et répondre avec une stratégie partagée aux menaces de Trump’’.  Quant au rôle que pourrait jouer Mme Meloni ‘’il est difficile qu’elle parvienne à elle seule à négocier avec l’Amérique. L’essentiel est de rester unis au niveau européen’’ ». Domani : « l’UE mise sur la visite, aujourd’hui, du Commissaire au commerce Maroš Šefčovič en Chine pour tenter de restaurer le dialogue sur les véhicules électriques et convaincre les États-Unis d’ouvrir des négociations ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Les commentaires sont fermés.