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24/02/2025

"Allemagne, Merz gagne, l'AfD s'envole."

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Italie. Revue de presse.

Les Unes du jour sont consacrées aux élections en Allemagne « Merz gagne, l'ultra droite double ses votes » (Corriere della Sera), « La CDU gagne, l'ultra droite s'envole » (Repubblica), « Allemagne, Merz gagne, l'AfD s'envole » (Stampa, Messaggero), à l'état de santé du Pape « L'état de santé du Pape reste grave: maintenant il a une légère insuffisance rénale » (Corriere della Sera), « Son état reste critique, insuffisance rénale » (Repubblica), « Le Pape: « je dois me reposer », mais maintenant ses reins sont atteints » (Messaggero) et à l'Ukraine « Agneau sacrificiel » (Stampa), « Zelensky: « je démissionnerai si l'Ukraine entre dans l'OTAN » » (Messaggero).

Elections en Allemagne/Réactions en Italie. Corriere della Sera: « En Italie, les premiers à réagir aux élections allemandes ont été les « amis des vainqueurs : populistes et souverainistes ». Dans la majorité, Matteo Salvini (Lega) salue la progression de l’AfD – pourtant exclu du groupe des Patriotes – et défend un virage anti-immigration et anti-écologiste. Une posture très distincte de celle de l’autre vice-président, Antonio Tajani (Forza Italia), qui considère en revanche la victoire de Friedrich Merz comme un rempart contre le populisme et un pas vers une Europe plus intégrée « politiquement, économiquement et militairement ». Fratelli d’Italia (Carlo Fidanza) se limite à critiquer une possible alliance de la CDU/CSU avec le SPD, dont « l'échec a causé un préjudice considérable aux politiques européennes ». Depuis l’opposition, l’ancien Président italien Matteo Renzi (Italia Viva) tacle Meloni : « Le futur chancelier ira d’abord à Paris et à Varsovie, pas à Rome », et appelle à soutenir Merz « plutôt que la droite de Musk et de Salvini, qui obtient un score extraordinaire mais ne gouverne pas ». Azione (Ruffino) y voit une stratégie contre souverainistes et populistes. M5S et AVS sont plus prudents : Baldino (M5S) met en garde contre l’exploitation des peurs par les conservateurs, Fratoianni (AVS) alerte sur la montée de l’extrême droite mais salue le score « extraordinaire » de la gauche de Die Linke, notamment chez les jeunes. » – Corriere della Sera : « Nicola Procaccini (Frères d’Italie) co-président des Conservateurs européens : « l’alliance CDU-AfD serait paradoxalement la plus compatible, mais elle est compliquée. Je suis personnellement contre toute sorte de « cordon sanitaire ». Frères d’Italie a plusieurs points de divergence avec AfD sauf sur deux thématiques sensibles : la révision des politiques green et l’immigration, outre la sécurité après les récentes attaques terroristes. Félicitations donc à la CDU qui est maintenant sur des positions plus à droite. Une possible alliance avec la SPD m’inquièterait car cela n’assurerait pas de stabilité pour l’Allemagne »

L’Ukraine et le G7. La Repubblica : « Giorgia Meloni participera finalement au G7 sur le conflit [russo-ukrainien], les négociations sont en cours sur la déclaration finale’’. ‘’Hier encore il n’y avait pas de feu vert définitif’’. ‘’On sait que le passage sur la responsabilité du conflit et de l’ ‘’agression russe’’ pose problème, Washington voulant le supprimer alors que Giorgia Meloni veut le maintenir, utilisant elle-même cette expression lors de la CPAC samedi’’. ‘’L’autre expression envisagée, d’après des sources italiennes, serait celle d’un conflit déclenché sur ‘initiative russe’, expression que Rome pourrait accepter si les Etats-Unis ne cédaient pas, l’important étant de souligner l’origine de la guerre et l’engagement à ‘trouver une solution diplomatique’. A l’ONU, l’Italie votera aussi bien en faveur de la résolution de Kiev qui pointe la responsabilité russe, que de celle de Washington, appréciée de la Russie, insistant uniquement sur la fin des hostilités’’. ‘’Ursula von der Leyen a rappelé le ‘soutien indéfectible’ à l’Ukraine après avoir échangé avec Keir Starmer et Emmanuel Macron. Giorgia Meloni, qui a échangé hier soir avec la Présidence de la République et le ministre des Affaires étrangères A. Tajani rappellera tout de même l’exigence d’une ‘paix juste’ et sa solidarité vis-à-vis de ‘l’héroïque résistance ukrainienne’. Il est aussi probable qu’elle intervienne en faveur de Trump auprès de ses partenaires, comme lors de la CPAC. Des sources proches du gouvernement n’excluent pas un entretien téléphonique de la Présidente du Conseil avec V. Zelensly. En revanche, l’Italie ne soutiendra pas publiquement les dernières déclarations du président ukrainien sur une possible démission pour permettre l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Des alternatives sont à l’étude concernant l’adhésion de Kiev à l’UE. »

La guerre en Ukraine et les ItaliensFatto Quotidiano : « Sondage Difebarometro (Archivio Disarmo & Demetra) : À l'occasion du troisième anniversaire de la guerre en Ukraine, le sondage révèle que la paix « reste une priorité pour les Italiens ». Une majorité (54% contre 39%) s’oppose à l’envoi de matériel militaire à Kiev, tandis que 83% soutiennent un cessez-le-feu total « sans conditions particulières ». 70% estiment cependant que la souveraineté ukrainienne doit être préservée dans tout accord. Les avis sont partagés sur les termes de la paix : 39% souhaitent la restitution de la Crimée et du Donbass, 33% plaident pour un accord impliquant l’abandon de ces territoires, et 21% privilégient la récupération du Donbass uniquement. L’adhésion de l’Ukraine à l’UE et à l’OTAN divise également : 50% prônent la neutralité avec des « garanties de sécurité internationale », 29% soutiennent une double adhésion, 19% à l’UE seule. Enfin, les Italiens paraissent compacts – 66% contre 22% – dans le rejet de l’augmentation des dépenses militaires à 2% du PIB ». – Repubblica : « Sondage Demos & Pi : En vingt ans, le soutien au renforcement des pouvoirs de l’UE a reculé : 44% favorables à un rôle accru en justice (contre 61% en 2004), 43% pour la défense et la politique étrangère (contre 54%) et 46% pour l’immigration (contre 53%). En parallèle, les opinions favorables à une réduction ou un maintien des prérogatives européennes actuelles ont gagné respectivement 10 et 3-4 points. L’adhésion à une Europe plus puissante reste plus marquée chez les moins de 30 ans, les plus de 55 ans et les personnes ayant un niveau d’éducation moyen-élevé. Sur le plan politique, les sympathisants du centre-gauche soutiennent majoritairement un renforcement de l’UE, tandis que ceux du M5S sont plus réservés, notamment sur la défense et la politique étrangère (43% favorables), compliquant le projet d’un « campo largo ». Le centre-droit est plus sceptique vis-à -vis du projet “pro-européen”, bien qu’il soutienne une Europe de la défense plus forte, avec les sympathisants de la Lega parmi les plus opposés.  Une tendance confirmée par le Rapport annuel « Les Italiens et l'État» de LaPolis, Demos et Avviso Pubblico, selon lequel la confiance des Italiens dans l’UE aurait chuté à 32%, un niveau inférieur à celui des institutions nationales et locales. »

La visite du Président E. Macron à Washington. Il Messaggero : « Macron et Starmer, en mission chez Trump, sont prêts à déployer 30000 soldats de l’UE. » 

Accord commercial avec l’Union des Emirates Arabes. Il Messaggero : « Pacte entre l’Italie et les Émirats. Investissements pour 40 milliards d’euros, de l’énergie à la défense dans le cadre du Corridor économique Inde-Moyen-Orient-Europe (IMEC). »

Corriere della Sera, Manfred Weber, président du PPE « La majorité des Allemands a voté pour une Union Européenne forte et les partis soutenant l’UE sont prépondérants. F. Merz a reçu un mandat très clair, c’est lui le vainqueur, il portera au sein de la Chancellerie la coopération et l’esprit européen. Nous avons une grande tâche : freiner l’immigration clandestine. Il faut créer un gouvernement rapidement, le reste du monde, et notamment Trump, n’attendront pas des négociations de coalition interminables. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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