17/02/2025
"L’Europe et le sommet anti-Trump."
Italie. Revue de presse.
Les Unes du jour sont consacrées à la réunion européenne sur l’Ukraine à Paris « Kiev, duel entre l’Europe et les Etats-Unis » (Corriere della Sera), « Ukraine, voici le plan européen » (Repubblica), « Tajani (Forza Italia) : « Il n’y aura pas de paix sans l’Europe » » (La Stampa), « Europe, un sommet restreint » (Il Messaggero), « Ukraine, le pari risqué de Macron » (Giornale), « L’Europe et le sommet anti-Trump » (Domani).
Les JT couvrent essentiellement, outre les sujets traités par les quotidiens, la visite du secrétaire d’Etat américain Marco Rubio en Israël, le débat politique sur le moratoire fiscal et les nouvelles secousses ressenties aux Champs Phlégréens (Naples).
Repubblica : « Le futur même de l’Union qui est en jeu, c’est un défi sans précédents à la fois politique, économique, culturel et potentiellement militaire. Depuis la capitale française, sous l’impulsion de Macron, les leaders européens diront à Trump qu’aucune paix en Ukraine ne sera acceptée sans impliquer l’Europe, dont la sécurité serait fortement menacée par un accord favorable à Poutine » – Quotidiano Nazionale : « Tous les leaders invités ont répondu présent à la réunion organisée par Paris. L’Europe doit faire entendre sa voix, pour l’Ukraine mais aussi pour elle-même ». «
Corriere della Sera : « G. Meloni se rend à Paris mais avec quelques réserves : au sein du gouvernement italien les perplexités quant au format choisi par Macron se renforcent. Meloni fait part de ses doutes à son équipe estimant qu’il aurait été préférable une réponse de la part de Bruxelles, par le biais d’un conseil européen extraordinaire », face à la stratégie de l’administration américaine. Meloni répète comme un mantra que ‘’la démocratie se base sur le « free speech »’’, entièrement d’accord avec ce qu’a déclaré J.D. Vance dans le fond, sans toutefois en partager l’agressivité. Le premier objectif de la diplomatie italienne est d’éviter un réel désengagement américain par rapport au conflit. Le journaliste évoque la possibilité d’une mission internationale de paix et si les Américains ne voulaient pas y participer, il faudrait penser à élargir à pays hors Europe, comme la Chine, sur une base Finul». –Repubblica, « L’irritation de Meloni suite à l’initiative de Macron » : « La présidente du Conseil tente d’abord de se défiler en appelant le Président français, imaginant une présence par visioconférence –en mettant en avant le peu de préavis et la préférence pour un lieu plus neutre (Bruxelles) – et critiquant le format Weimar +, soit l’absence d’autres dirigeants européens. Ensuite, elle cède. Messaggero : « Meloni aurait qualifié d’ « erreur » le format Weimar+, laissant de côté les pays qui sont « en première ligne » en Ukraine. L’irritation que le Palais Chigi laisse filtrer a pu être constaté par le fait qu’aucune communication officielle de la participation de Meloni au sommet n’a été adressée à la presse italienne, hier ». – Domani « Meloni devra clarifier sa position sur la guerre en Ukraine. Macron veut mettre fin au double-jeu. Réflexions sur une possible mission de paix ».
Suite à la Conférence de Munich - Stampa : « Les déclarations de Vance ont un avant-goût de guerre. Les Etats-Unis se posent en ennemis de l’Europe. Les messages de Washington ne laissent aucun doute sur leur aversion pour l’Europe et leur volonté de la punir. Pour Trump, nous sommes un rival commercial et un partenaire faible en matière de sécurité mais surtout un adversaire idéologique. Bruxelles doit retrousser ses manches pour augmenter son efficacité et réduire drastiquement la bureaucratie, sans quoi l’UE sera un dinosaure. Trump a déjà déclaré la guerre. »
Le sommet Etats-Unis/Russie à Ryad. Messaggero « Ryad, centre névralgique entre Kiev et le MO, se porte candidat pour devenir la capitale de la diplomatie mondiale. Le prince Bin Salman a un rapport privilégié avec Trump depuis longtemps. Par ailleurs, l’Arabie Saoudite n’adhérant pas à la CPI, Poutine ne court pas le risque d’être arrêté ». Tous reprennent les déclarations de Trump : « Poutine ne veut pas toute l’Ukraine, j’ai compris qu’il voulait que la guerre cesse ».
Gouvernement. Messaggero : « Impôts, fin de vie, relations avec Poutine, les dossiers qui agitent le centre-droit’’. ‘’La semaine s’annonce brûlante pour Giorgia Meloni, entre le Sommet à Paris sur l’Ukraine et le possible vote de défiance contre l’actuelle ministre du Tourisme, Daniela Santanchè (Frères d’Italie) (peut-être jeudi). Elle se fixe pour objectif de modérer les tons au sein de la majorité’’. ‘’Forza Italia rappelle que concernant la réduction de l’impôt sur le revenu, l’engagement avait déjà été pris. Mais la Ligue réplique : ‘il faut mettre fin aux ‘pourboires dérisoires’, on aidera véritablement la classe moyenne en archivant les procédures pour retards ou impayés‘’. ‘’Fratelli d’Italia glacial après que Moscou s’en soit pris au président italien Sergio Mattarella et l’absence de condamnation de la part de Matteo Salvini’’. ‘’Sur la fin de vie, les propos de Marina Berlusconi dans le Foglio semblent destinés à rouvrir le débat, alors que Forza Italia se divise sur la question’’. ‘’Forza Italia est en revanche unie sur le ‘ius scholae’ donnant droit à la nationalité italienne aux enfants ayant suivi leur scolarité en Italie, alors que la loi sur la citoyenneté est une ligne rouge absolue pour la Ligue’’. – Corriere della Sera : ‘’Fin de vie, l’impulsion venue de l’électorat de la Ligue : désormais Matteo Salvini n’exclut pas de soutenir une loi en ce sens’’. ‘’Le leader lance un sondage sur les réseaux sociaux et les ‘favorables’ l’emportent très largement sur les ‘conservateurs’. De la part du premier leader à avoir exhiber un rosaire sur la scène d’un meeting, on ne s’y attendait pas vraiment. Peut-être est-ce une forme de soutien au Président de la Vénétie, Luca Zaia (Ligue), qui promeut la légalisation de la fin de vie, ou alors à la Lombardie où vient d’avoir lieu le premier cas de suicide assisté. Juste avant, SkyTG24 avait présenté un sondage Youtrend selon lequel 77% des interrogés étaient favorables à une loi sur la fin de vie, et 14% contre’’. ‘’Mais les conservateurs, parmi l’électorat, des membres importants du parti et des ‘associations pour la vie’, réagissent vivement et se font entendre eux aussi’’. ‘’De nombreuses inconnues demeurent et le leader veut inscrire la question parmi les sujets du prochain Congrès de la Ligue. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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