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12/02/2025

"Le Tribunal des Ministres ouvre une enquête contre le Ministre de la Justice, Carlo Nordio."

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Italie. Revue de presse.

Les Unes ce matin portent sur l'affaire Almasri « Libye, l'enquête commence sur Nordio » (Corriere della Sera), « Almasri, début de l'enquête sur Nordio » (Repubblica),  l'IA « Intelligence Artificielle, challenge face aux États-Unis. L'Europe: « un plan à 200 milliards » », (Corriere della Sera), « IA, un duel Europe-USA » (Repubblica), « IA, un plan européen à 200 milliards » (Giornale),  la loi régionale sur la fin de vie « Une loi sur la fin de vie » (Repubblica), « Suicide assisté, la Toscane adopte la première loi » (Messaggero), « Suicide assisté, un tabou tombe » (Giornale), le Moyen-Orient « Affrontement entre Trump et le Pape: le schisme sur les migrants » (Stampa), « Netanyahou: « libération des otages ou c'est la guerre » » (Stampa) et l'Ukraine « Zelensky: oui au plan de Trump » (Messaggero).

Affaire Almasri. – Corriere della Sera : « Le Tribunal des Ministres ouvre une enquête contre le Ministre de la Justice, Carlo Nordio (Frères d’Italie), pour omission présumée dans la gestion de l’affaire Almasri. Les échanges entre le ministère et la CPI seront examinés avant une décision attendue en avril sur une éventuelle mise en accusation devant la Chambre des députés. En parallèle, des signes d’apaisement émergent entre le gouvernement et la magistrature. » – Repubblica : « L’article 86 du Statut de Rome impose une obligation de coopération avec la CPI, contredisant le droit d’évaluation revendiqué par Nordio, le ministre le plus exposé à cette enquête parmi ceux visés par la plainte transmise par le procureur de Rome, Francesco Lo Voi. Auditionné par le Copasir, le chef de l’AISE, Giovanni Caravelli, dément s’être rendu en Libye pour parler de la CPI. ‘L’Italie est un interlocuteur privilégié pour la Libye, mais cela nous expose davantage au chantage migratoire’» - Domani : « Le gazoduc GreenStream de ENI, levier du gouvernement de Tripoli pour faire pression sur les diplomates italiens afin d’obtenir la libération d’Almasri. – Messaggero : « Large front de l’opposition en faveur d’une motion de censure contre Nordio, accusé d’avoir violé la loi et la Constitution. Seul Azione s’y oppose : ‘c’est une initiative inutile et contre-productive’. » – Giornale : « Plus que le risque politique, Nordio cherche à éviter un bras de fer avec la CPI, dont le gouvernement italien critique les ‘dérives tiers-mondistes’. »

Immigration. – Corriere della Sera : « Débat sur l'éventuelle transformation des centres en Albanie en CPR (Centres pour le rapatriement). La majorité défend un projet stratégique : ‘Nous avons investi dans ces structures modernes et indispensables’ (Nevi, Forza Italia). L’opposition réclame leur fermeture et la réaffectation des fonds à la santé publique, avec un objectif de 7 % du PIB (PD). » – Fatto Quotidiano : « Les Chambres pénales expriment leur ‘vive préoccupation’ face au risque de violations du droit à la défense des migrants en cas de conversion en CPR. » – Domani : « L’échec du modèle albanais démontre que seule une réponse européenne coordonnée, fondée sur des ressources et une approche bienveillante, peut être efficace face à un phénomène migratoire d’ampleur historique. »

Fin de vieCorriere della Sera. « La Toscane est la première région italienne à avoir adopté une loi réglementant la fin de vie. La loi a été adoptée avec les voix du PD et d’Italia Viva avec la contribution de deux voix du M5S. Le texte nait d’une initiative populaire de la part d’une association, « Luca Coscioni ». Cette loi établit les démarches à suivre pour accéder à la fin de vie : une demande simplifiée qui sera adressée à l’ASL (entreprise sanitaire locale) de compétence avec la constitution d’un comité éthique qui aura un mois pour s’exprimer sur la base des conditions requises, de l’identification du médecin et du médicament qui devra être utilisé. La démarche est gratuite et concerne les personnes s’inscrivant à une des ASL en Toscane. La question suscite un débat au sein du gouvernement, qui devra décider de saisir ou non la Cour Constitutionnelle contre cette loi régionale. En Toscane, Forza Italia a posé une question préjudicielle sur la constitutionnalité à Florence, qui a été rejetée. Les députés meloniens F. Michelotti et A. Amorese parlent d'une ‘’loi inhumaine et inconstitutionnelle’’. La Conférence épiscopale toscane a manifesté tout son désaccord. Une préoccupation qui est ‘’partagée’’ par le président des sénateurs d Forza Italia, M. Gasparri ». »

Corriere della Sera, Adolfo Urso (Frères d’Italie), ministre des Entreprises et du Made in Italy : « Nous craignons le déclenchement d'une nouvelle guerre commerciale encore plus grave que celle déclenchée il y a 20 ans avec la bataille Boeing-Airbus, que nous avons tous payée cher. La possibilité que Trump contourne l'Union pour conclure des accords bilatéraux est impossible. La politique commerciale a toujours été de la compétence exclusive de la Commission : les États ne peuvent en aucun cas conclure des accords bilatéraux. Ils peuvent contribuer à façonner la position commune, comme cela a été le cas récemment avec l'imposition de droits de douane sur les voitures électriques chinoises. Nous n'avons qu'un plan A : assurer la cohésion de l'UE, comme Giorgia Meloni l'a assuré ces deux dernières années dans tous les dossiers, même les plus difficiles, en gagnant l'estime de tous. Et en même temps il faut utiliser l'excellente relation avec l'administration Trump pour éviter une escalade qui ne convient à personne. L'Italie et les États-Unis ont toujours eu une relation spéciale qui remonte à très longtemps. Les droits de douane sur l'acier et l'aluminium auront toutefois un impact limité sur l'Italie. Les États-Unis se classent au 19e rang des pays de destination de nos produits. Les exportations italiennes d'acier vers les États-Unis ont diminué de plus de moitié entre 2018 et 2024. De plus, nos exportations sont principalement constituées d'aciers spéciaux, des produits de grande valeur dont le prix permet encore de dépasser le seuil imposé par les droits de douane. Sur l’IA : l'annonce faite à Paris par la présidente von der Leyen nous met d'accord : nous passons de la définition des règles, à laquelle nous avons pleinement contribué, à la définition des ressources : 200 milliards d'euros, qui permettront la naissance d'un modèle européen et d'au moins quatre gigafactories, absolument décisives, qui pourront également compter sur les deux supercalculateurs italiens, parmi les plus performants au monde, le Davinci à Gênes et le Cineca à Bologne ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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