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11/02/2025

"Sur le fisc et les guerres, Salvini défie Meloni."

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Italie. Revue de presse.

Les Unes du jour portent sur le Moyen-Orient « Risques à nouveau sur la trêve à Gaza » (Corriere della Sera), « Trump : j'achète Gaza. Le Hamas suspend les libérations » (Stampa), « Gaza, la trêve suspendue à un fil » (Messaggero), E. Musk « Musk: maxi offre de 97 milliards pour Open IA » (Corriere della Sera), « IA, le nouveau défi de Musk » (Repubblica), l’affaire Almasri « Enquête sur l'Italie dans l'affaire Almasri » (Repubblica), « Almasri, enquête sur l'Italie, mais la CPI a gracié Conte » (Giornale), « La Haye, l'Italie sous examen « mais pas d'enquête » » (Corriere della Sera) et la politique intérieure « Sur le fisc et les guerres, Salvini défie Meloni » (Stampa).

Les JT couvrent essentiellement, outre les sujets traités par les quotidiens, le coup de filet contre la Mafia à Palerme et les commémorations de la Journée des massacres du régime titiste sur les minorités italophones.

 ImmigrationCorriere della Sera : « Trouver une solution au « casse-tête » des centres de Shenjin et Gjaser, devenus de fait inutilisés à la suite des décisions des tribunaux italiens, qui n’ont pas validé la détention de migrants en Albanie, serait l’actuelle « obsession politique » de la Présidente du Conseil, Giorgia Meloni. D’où sa détermination à contourner les décisions des juges par une nouvelle mesure avant que la Cour de Justice européenne se prononce sur le dossier. Tout en se déclarant convaincue que « l’Europe nous donnera raison », Meloni a alerté les membres de son gouvernement que « cette fois-ci, nous ne pouvons pas nous tromper ». Sous anonymat, l’un de ses ministres relance : « Nous ne pouvons pas attendre à chaque fois que les juges bloquent tout en  faisant appel à la Cour de l’UE ». Les bureaux législatifs de la Présidence du Conseil auraient déjà sondé la Présidence de la République et Giorgia Meloni aurait l’intention d’informer personnellement le Président de la République du nouveau décret en gestation. Sur lequel, cependant, restent plusieurs questionnements et doutes, qui ont émergés notamment au cours de la réunion d’hier entre les experts techniques de Palais Chigi et du Ministère de l’Intérieur. Une difficulté additionnelle est représentée par la nécessité de transformer ces structures en Centres pour le Rapatriement (CPR) de migrants irréguliers sans pour autant sacrifier le message de dissuasion au cœur de ce projet – « qui part vers l’Italie doit savoir que, s’il n’a pas les droits, il finira en Albanie » (FdI)-   ni modifier le « pacte » avec le gouvernent albanais. Afin de ne pas exacerber les tensions politiques internes en vue des élections du 11 mai prochain, Edi Rama, le Premier Ministre albanais aurait demandé à son homologue de « garder un ton modéré ». Entre-temps, l’opposition en Italie continue de critiquer cet accord, qui serait « dommageable pour la réputation internationale de l’Italie » (PD). »

CPI. – Il Messaggero : « La CPI a officiellement ouvert une enquête, actuellement en cours d’évaluation par la Chambre préliminaire, sur la violation du paragraphe 7 de l’article 87 du Statut de Rome par l’Italie, qui, en libérant et rapatriant le général libyen Almasri Najeem aurait empêché la Cour « d’exercer pleinement ses fonctions et ses pouvoirs ». Ayant à ce stade « l’opportunité de présenter des observations », le gouvernement italien invite la CPI à engager des consultations afin de mener une « réflexion commune » sur les difficultés soulevées par l’affaire Almasri « dans le but d’éviter que des situations similaires ne se produisent ». A la suite des évaluations préliminaires, les juges de La Haye doivent décider s’ils transmettent le dossier à l’Assemblée Générale des Nations Unies, ainsi qu’au Conseil de Sécurité, qui a compétence sur la Libye en vertu d’une résolution de 2011 et « sur mandat duquel l’enquête sur la situation en Libye, et donc sur le général Almasri, avait été lancée ». La CPI précise que le dossier ne concerne aucun membre du gouvernement ni fonctionnaire italien même si elle affirme que « des cas ont été signalés à son procureur général pour l’ouverture de dossiers contre des individus en vertu de l’article 70 ». – Corriere della Sera : « Concernant la possibilité d’une enquête visant des individus, sur la base de plaintes auprès de la Cour comme celle déposées par un cabinet juridique d’Amsterdam et visant la Présidente du Conseil Giorgia Meloni, ainsi que ses ministres de la Justice, Carlo Nordio (Frères d’Italie), et de l’Intérieur, Matteo Piantedosi (indépendant), d’après une source du journal, « la CPI n’agit pas lorsqu’une procédure est en cours pour les mêmes faits au sein de l’Etat de provenance des accusés, comme celle lancée dans ce cas par le procureur de Rome Francesco Lo Voi ».  En déplacement à Jérusalem, où il a rencontré le Premier ministre israélien Netanyahou, le vice-Président du Conseil Matteo Salvini a de nouveau durement attaqué la CPI : « Mes interrogations ont été confirmées sur les décisions récentes et indécentes de la CPI, un organisme dont l’existence et l’utilité devraient être rediscutées ». Cette décision de la Cour a également ravivé les tensions entre l’exécutif et les oppositions, qui l’ont interprété comme la démonstration d’une « Italie hors du droit international et dont l’exécutif a essayé plusieurs fois de délégitimer la Cour avec des attaques violents et vulgaires, se rangeant du côté des bourreaux et non pas des victimes’’ (Angelo Bonelli, AVS) »

Les droits de douane. Il Messaggero « La nouvelle vague des droits de douanes de l’administration Trump pourrait coûter pour les entreprises du made in Italie jusqu’à 7 milliards. C’est l’hypothèse la plus pessimiste, si l’administration devait frapper tous les secteurs qui empruntent la ligne Italie-Etats-Unis. Au contraire, en augmentant de 10% l’imposition sur les biens déjà taxés (meubles, voitures, moyens de transport, l’agroalimentaire ou la mode) le coût supplémentaire final devrait être d’environ 4 milliards. Il s’agirait d’un chiffre somme toute soutenable, si l’on considère que les Etats-Unis sont notre principal marché. Si l'on regarde les secteurs qui pourraient être les plus touchés - parmi ceux déjà concernés par les droits et pas encore surtaxés – il y aurait l'agroalimentaire (7 milliards d'exportations sur les 11 premiers mois de 2024), la mode (5 milliards), la mécanique (11,4 milliards), l'automobile (3,3 milliards), ou encore la pharmacie (plus de 9 milliards). » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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