Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/02/2025

"Almasri, Nordio accuse La Haye."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

Les Unes du jour portent sur l'affaire Almasri « L'affaire libyenne, c'est la bagarre à la Chambre » (Corriere della Sera), « Almasri, la bataille contre Nordio » (Repubblica), « Almasri, Nordio (Frères d’Italie) contredit Piantedosi (indépendant) » (Stampa), « Almasri, Nordio accuse La Haye » (Messaggero), les propos de Trump sur Gaza « Une riviera à Gaza, le monde rejette le plan de Trump » (Corriere della Sera), « Trump : plan pour Gaza. Le non des pays arabes et de l'UE » (Repubblica), « Gaza beach » (Stampa), « Une riviera à Gaza, un concert de non à Trump » (Messaggero), « La riviera à Gaza, ce qu'il y a derrière le projet » (Giornale) et les propos du Président S. Mattarella « UE et Musk, le signal d'alarme de Mattarella » (Stampa), « Musk, Ukraine, le coup de poing de Mattarella » (Giornale).

Le hashtag #Nordio, au sujet de l’intervention de Carlo Nordio à la Chambre sur l’affaire Almasri, fait tendance.

Affaire Almasri. – Repubblica : « Le ministre italien de la Justice Carlo Nordio change de version lors de son audition au Parlement. Lors de la séance consacrée hier à l’affaire Almasri, le gouvernement a abandonné son argumentation fondée sur un ressort de la procédure juridique. L’explication de la libération du général libyen à cause d’un ressort juridique était pourtant la version exposée par Giorgia Meloni dans une vidéo, accusant le Procureur de Rome, Francesco Lo Voi, de ce manquement. Carlo Nordio a admis que son ministère avait été en contact avec la CPI mais il s’en prend au tribunal international, remettant en cause la légitimité du mandat d’arrestation émis à l’encontre du général Almasri. Cette nouvelle version et défense du gouvernement italien pourrait amener l’Italie à faire l’objet d’une procédure du Conseil de sécurité de l’ONU. Les erreurs dans le mandat émis par la CPI pointées par Carlo Nordio auraient pu être corrigées devant la Cour et l’Italie se doit d’exécuter tout mandat émis par la CPI, en vertu des accords signés. »

Nordio.jpg

Carlo Nordio

OMS. – La Stampa : « La Lombardie vote pour sortir de l’OMS ». « Après l’annonce de D. Trump de vouloir sortir de l’OMS et le projet de loi déposé par la Ligue, le débat arrive dans les territoires. C’est la région Lombardie qui le fait en approuvant une motion qui engage son Conseil à « agir comme porte-parole auprès du gouvernement sur l’opportunité d’une modification radicale des mécanismes de fonctionnement de l’OMS ». Le premier signataire de la motion, le membre de la Ligue Emanuele Monti, responsable sanitaire pour son parti, affirme ‘’c’est une question de réalisme. Il faut reconnaitre qu’il y a beaucoup de choses qui ne marchent pas et qui ont provoqué un tas de problèmes pendant la pandémie, la lenteur des communications de l’état d’urgence mais aussi la gouvernance qui est peu transparente. Puis si les Etats-Unis sortent de l’OMS, nous qui sommes des alliés devrions en faire autant’’ ». Pourtant le parti allié Forza Italia précise ‘’la permanence de l’Italie dans l’OMS n’est pas en discussion’’ ».

NucléaireSole 24 Ore : « Après de nombreux débats, le nucléaire italien est prêt à redémarrer pour de vrai.

Ingérences d’E. Musk en Europe. – Repubblica : « L’avertissement anti-souverainiste de Sergio Mattarella qui dénonce des ‘usurpateurs de la démocratie’ ‘’. ‘’Le Président de la République italienne a reçu hier à Marseille une Laurea honoris causa. Dans son discours, il a comparé la Russie au Troisième Reich dans son invasion de l’Ukraine’’. ‘’Surtout, il est de plus en plus clair lorsqu’il dénonce les saboteurs de l’Etat de droit, les Musk, les Trump, les ‘technoligarques’ qui ‘aspirent à se voir confier des seigneuries dans le domaine public pour gérer une partie des biens communs’, ceux qui menacent de quitter des instances internationales ‘qui ont garanti 70 ans de paix’, et met en garde contre l’histoire qui pourrait se répéter, rappelant le protectionnisme des années ’30, les dictatures, les guerres mondiales’’. ‘’S. Mattarella s’adresse à l’Europe, aux dirigeants libéraux : ‘En théorie nous disposons des instruments et des normes pour faire face à cette période, alors pourquoi le système multilatéral semble-t-il ne pas y parvenir ? Il est temps d’agir !’, ‘L’Europe veut-elle être l’objet de la dispute internationale ou au contraire devenir un sujet de la politique internationale ?’ ».

Propos de D. Trump sur Gaza. – Repubblica : « Réactions de l’Italie suite aux déclarations de Donald Trump sur la bande de Gaza. Antonio Tajani (Forza Italia), vice-Président du Conseil et ministre des Affaires étrangères, s’oppose à une telle opération mais l’idée lancée par le nouveau président américain divise les deux vice-Présidents du Conseil. Matteo Salvini, dans un communiqué de la Ligue, affirme quant à lui ‘porter une grande attention aux propositions de D. Trump pour Gaza et la riviera du Moyen-Orient, espérant qu’elles puissent se concrétiser et ouvrir une nouvelle phase de paix et de prospérité’. Pour A. Tajani, plus prudent, ‘il faudra à Gaza une phase de transition, si possible dirigée par les pays arabes et avec une présence internationale’, l’Italie étant prête à envoyer des soldats ‘pour réunifier Gaza et la Cisjordanie’. » – Messaggero : entretien d’Ettore Sequi, diplomate : « C’est une solution dangereuse y compris pour l’Occident’’. ‘’Trump a embrasé les esprits des Palestiniens et le risque terroriste est croissant, en fermant en particulier dans les camps de réfugiés’’. ‘’Trump a voulu jeter une pierre dans l’eau pour pouvoir ensuite ouvrir les négociations dans une position de force. Les pays concernés ne peuvent pas accepter cette idée’’. ‘’Le nom de Marwan Barghouti, actuellement détenu en Israël, émerge comme potentiel nouveau leader palestinien’’. ‘’La solution à deux Etats reste la meilleure, mais Netanyahou n’en veut pas et Trump a peut-être changé d’avis.’’ »

Motion de censure. – Corriere della Sera : « Les socialistes et Marine Le Pen sauvent le gouvernement » : « La France a enfin une loi de finances pour 2025 et continue par conséquent à avoir un gouvernement en charge. Cela n’était pas donné pour acquis. Le Parti socialiste d’O. Faure et le RN de Marine Le Pen ont annoncé faire ‘’un choix de responsabilité’’. Bayrou peut se réjouir et se déclarer vainqueur. Ce vote a donné un bol d’oxygène à l’exécutif. Il sera utile de suivre le bras-de-fer en cours à gauche car cela aura des retombées lors des probables élections législatives de cet été ». – Sole 24 Ore : « La motion de censure ayant été rejetée, le gouvernement de François Bayrou survit, du moins pour le moment ». – Il Foglio : « Les socialistes français sauvent Bayrou, les motions de censure de Mélenchon sont rejetées. C’est la ‘’politique du compromis’’. Les socialistes, pour souligner leur rôle d’opposition, ont toutefois présenté leur propre motion sur ‘’les valeurs’’. Une stratégie pour se démarquer de Bayrou après ses phrases sur l’immigration en sauce lepéniste, sans pour autant le faire tomber. Les socialistes, après des années de disparition, reviennent au cœur de la scène politique. »

Corriere della Sera, Paolo Gentiloni, ancien commissaire européen (droits de douane) : « Ce n’est pas uniquement le secteur alimentaire qui est en danger mais tout l’Occident. C’est Ursula von der Leyen qui doit dialoguer avec Trump, d’autant plus que la politique alimentaire relève de compétence de la Commission Européenne. Q. Y a-t-il de l’espace pour les négociateurs comme par exemple G. Meloni ? S’il est vrai qu’il y a de bonnes relations avec Trump et Musk, cela pourrait être utile. En diplomatie les relations personnelles sont toujours utiles. Rappelons toutefois qu'avec son excédent de 45 milliards d'euros, l'Italie ne représente que 20 % du problème de Trump avec l'UE, avec laquelle le déficit américain s'élève à 210 milliards d'euros. Q. Quelles retombées y aurait-il sur l’Italie s’il devait y avoir des accords séparés sur les droits commerciaux ? C’est de la pure fantaisie. La Commission est prête à répondre aux différents scenarii et aux différents niveaux d’action des Etats-Unis. Briser maintenant l’unité européenne, notamment sur des matières de compétence de Bruxelles, serait très négatif pour notre pays. Puisque nous sommes encore dans une phase d’annonces avec des finalités de négociation, l’UE pourrait proposer en contrepartie l’achat d’armes aux Etats-Unis, car elle en a besoin de toute manière. Si en revanche Trump ne cherche pas de contreparties, l’Europe devra réagir : comme l’a dit Scholz, face aux droits de douanes l’on répond de la même manière. Il faut éviter une guerre commerciale, qui aurait de lourdes retombées également sur l’économie américaine. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Les commentaires sont fermés.