24/01/2025
"La Ligue demande maintenant à sortir de l’OMS."
Italie. Revue de presse.
Les Unes ce matin portent sur Trump et ses menaces sur l'Europe « Trump : « le green deal est une arnaque. L'Europe nous traite mal, maintenant il y aura des droits de douane » » (Corriere della Sera), « Trump défie l'Europe » (Repubblica), « Trump à l'attaque de l'Europe » (Stampa), « Le défi de Trump à l'Europe, baisse des impôts à ceux qui produisent aux États-Unis » (Messaggero) et la libération du général libyen Almasri sous mandat d'arrêt de la CPI « Dispute avec la Cour de La Haye » (Corriere della Sera), « Le gouvernement au sujet d'Almasri: libéré parce que dangereux » (Repubblica), « La tournée tranquille du Libyen. Piantedosi: « c'était un danger » » (Messaggero).
Justice. Domani : « A la veille de l’inauguration de l’année judiciaire, l’ambiance est déjà très tendue, dans le bras-de-fer entre les magistrats et le gouvernement. Le Conseil Supérieur de la Magistrature a présenté au comité présidentiel la demande d'ouverture d'un dossier de protection du pouvoir judiciaire après les propos tenus par le ministre de la justice, Carlo Nordio (Frères d’Italie), dans la salle d'audience sur les ‘’super policiers créant des enquêtes sans contrôles’’. C’est un acte à forte connotation politique, puisqu'il s'agit d'accuser le ministre de porter atteinte au prestige et à l'indépendance des juges ».
OMS. Il Foglio : « Après l’euro et l’UE, la Ligue demande maintenant à sortir de l’OMS sans savoir de quoi on parle. Cela juste pour copier les idées de Trump. Deux sénateurs du parti de Salvini ont déposé au sénat un projet de loi pour que l’Italie aussi sorte de l’OMS, expliquant qu’il s’agit d’un ‘’monstre bureaucratique qui aide uniquement ceux qui travaillent à son intérieur’’. Dans notre pays, il existe 28 centres de l'OMS, ce qui nous place au deuxième rang en Europe : ce sont des centres de recherche, de surveillance, de traitement des données et de développement de la santé. Ces centres font partie d'un réseau mondial d'environ 700 centres similaires, qui permettent d'obtenir des données impossibles à obtenir autrement. »
Industrie – Sole 24 Ore : « A Bruxelles une ligne misant à récupérer la compétitivité et à la relance économique commence à se concrétiser, le tourbillon Trump ayant accéléré le processus d’autocritique sur l’utilisation excessive de règles et de bureaucratie par l’UE, nuisibles pour son industrie et pour tout le système économique, et sur la décarbonisation qui s’est transformée en désindustrialisation. L’urgence d’un rapide changement de cap était dans l’air. ». – Repubblica : « A Bruxelles, on tente de trouver une solution rapide au problème des sanctions qui frapperont les constructeurs automobiles ne respectant pas les quotas de vente de véhicules électrique. Au sein de la Commission, on a conscience qu’il serait contreproductif de sanctionner en ce moment un secteur en pleine crise structurelle ».
Banques. Messaggero : « Generali-Natixis, sur l’épargne et le travail, le Mouvement 5 Etoiles exige une audition du ministère de l’Economie devant la Chambre’’. ‘’Les perplexités sont de plus en plus fortes, à tous les niveaux, concernant l’opération financière Generali-Natixis’’. ‘’ ‘Je rappelle que l’article 47 de notre Constitution protège l’épargne, donc la décision sans scrupules de la gouvernance de Generali ne tenant compte que de son propre intérêt et non de l’utilité sociale, ne peut que nous trouver en désaccord’ affirme le sénateur Fratelli d’Italia Filippo Melchiorre, vice-président de la commission des finances, qui formule de sévères critiques à l’encontre du memorandum of understanding italo-français qui réunit sous une même entité 650 milliards de masses d’épargne gérées par Generali et 1 200 milliards de Natixis’’. ‘’En réalité, à la crainte diffuse de certaines banques d’affaires, s’ajoutent les craintes politiques d’un transfert aux Français de la gestion de l’épargne des Italiens. ‘Nous veillerons à défendre l’intérêt des épargnants et des travailleurs italiens’ conclue Melchiorre’’. ‘’Le 5 Etoiles Mario Turco souligne la ‘domination clairement française du Conseil d’administration de la nouvelle société et l’absence inquiétante de certaines figures italiennes’. »
(Stampa) Roberta Metsola, présidente du Parlement Européen : « Nous ne devons pas avoir peur de Donald Trump. Je pense que nous avons perdu un peu trop confiance ces derniers temps. Nous sommes des alliés historiques des États-Unis : nos valeurs en matière de démocratie et d'État de droit sont les mêmes, et nous avons des positions communes à l'égard de la Russie et de l'Iran. Je ne veux pas quitter Davos avec un sentiment de défaitisme. Pour nous, c'est le moment d'agir. Tout d'abord, nous devons agir avec honnêteté et cohérence. Nous devons dire une seule chose, et non pas vingt-sept choses différentes. Et nous devons être prudents, car la Chine veut s'approprier la capacité technologique et intellectuelle afin de fabriquer ses propres produits chez elle ».
(Repubblica) Henna Virkkunen, Vice-présidente de la Commission européenne chargée de la souveraineté technologique, de la sécurité et de la démocratie : « J'essaie d’accélérer les enquêtes, en particulier sur X et sur TikTok concernant les élections, en vue des importants scrutins à venir’’. ‘’Il s'agit d'enquêtes approfondies, mais je veux qu'elles soient conclues le plus rapidement possible’’. ‘’Les plateformes numériques ont un pouvoir énorme sur nos sociétés et notre économie. Heureusement, l'Europe dispose depuis un an et demi d'outils puissants pour se défendre, tels que les Digital service act et Digital markets act. Les règles doivent s'appliquer à tous, ces plateformes ne peuvent pas avoir leurs propres règles, comme au Far West’’. ‘’[Concernant Elon Musk] la liberté d'expression vaut pour tout le monde: nous ne régulons pas les contenus, nous régulons les plateformes’’. ‘’De façon générale, nous sommes inquiets pour l'intégrité de nos élections, car nous constatons que nous sommes attaqués, qu'il y a des interférences de la part d'acteurs étatiques et d'autres groupes, et que les plateformes jouent un rôle clé. C'est pourquoi nous enquêtons également sur le système de recommandation, dont dépend de ce que les gens voient. »
(Corriere della Sera), Alexander Stubb, président finlandais : « Trump est un négociateur, il ne faut pas croire à tout ce qu’il dit mais il faut le prendre au sérieux : ses pressions sur les dépenses militaires européennes peuvent représenter une opportunité, c’est une prise de responsabilité pour les Européens dans l’OTAN. Je trouve positif que Giorgia Meloni ait un contact direct avec l’administration Trump, elle peut jouer un rôle de médiatrice, et c’est rassurant, si l’on pense que sur l’Ukraine, sur l’OTAN, sur l’indépendance et l’intégrité territoriale elle a totalement raison ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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