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03/01/2025

"Giorgia Meloni est convaincue qu'elle a "déjà dépassé" ces pronostics."

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Italie. Revue de presse. 

Les Unes du jour sont consacrées à la journaliste italienne emprisonnée à Téhéran ("Sala, bras de fer contre l'Iran" Corriere, "Sala, l'affrontement avec l'Iran" Repubblica, "le plan pour libérer Sala" la Stampa, "le plan pour la détention à domicile" Messaggero, "Rome défie les ayatollahs" Giornale) et à l'attentat de la Nouvelle Orléans ("le mystère des soldats qui commettent des attentats" Repubblica, "le massacre des vingtenaires" Stampa, "le retour de Daesh" Il Tempo).

Entretien de Giorgia Meloni, présidente du Conseil, dans 7 – supplément hebdomadaire du Corriere della Sera - extraits : « Elle s’était présentée comme une « outsider » déterminée à « déjouer tous les pronostics ». Le 22 octobre 2022, lorsqu'elle arrive au Parlement pour demander la confiance pour son gouvernement, Giorgia Meloni parie sur elle-même en soulignant qu'elle est devenue la première femme Premier ministre italienne alors qu'elle n'a pas « d'antécédents familiaux favorables ni d'amitiés qui comptent ».  Et maintenant que plus de deux ans se sont écoulés, elle est convaincue qu'elle a « déjà dépassé » ces pronostics, consciente cependant de devoir faire face à une situation économique compliquée, à une majorité complexe et à un scénario international encore dominé par deux conflits qui sont loin d'être résolus. A tel point qu'elle a elle-même parlé de « lassitude italienne face à l'effort qui dure en matière de soutien à l'Ukraine ».  Devant la porte de son bureau, au premier étage du Palazzo Chigi, on assiste à une sorte de procession, elle assure que «chacun sait ce qu'il a à faire », mais on comprend que le dernier mot doit lui revenir. Ainsi, à la fin des réunions, elle répète toujours à son interlocuteur la même phrase : « Nous ne sommes pas obligés de rester ». Mais passer la main ne lui a jamais traversé l'esprit et elle prouve en revendiquant « le travail accompli jusqu'à présent, la compacité des forces majoritaires, l'image de sérieux et de crédibilité que ce gouvernement est en train de donner, tant sur le plan intérieur que sur le plan international ».

  • Economie  [Sur d’éventuels « points faibles »] : « La confiance des investisseurs et des marchés dans le système italien est grande et c’est une nouveauté. Nous avons enregistré une demande record pour nos obligations d'État, le spread est beaucoup plus faible que lorsque nous sommes arrivés, le marché boursier italien a atteint un niveau record et les agences de notation ont amélioré leur jugement. Ce que certains espéraient être les faiblesses de ce gouvernement sont devenues des forces. Cela dit, je reste convaincue que nous devons et pouvons faire plus et mieux ». Un exemple de redressement : « Les chiffres de l'emploi, j'en suis fière. Nous avons le taux d'emploi le plus élevé depuis l'Expédition des Mille et le taux de chômage le plus bas depuis le lancement du premier iPhone. Les dernières données de l'Istat pour le troisième trimestre 2024 ont confirmé cette tendance, nous indiquant que le taux d'emploi est en hausse à 62,4 % et que le chômage continue de baisser, en recul de 0,6 % par rapport au trimestre précédent. Je suis particulièrement fière du fait que, sous le premier gouvernement dirigé par une femme, le taux d'emploi des femmes est le plus élevé jamais atteint et que, pour la première fois, nous avons dépassé la barre des dix millions de femmes actives. »
  • A la question « Les relations avec Macron se sont-elles vraiment améliorées ? », elle répond :  « Ecoutez, j'ai souvent lu toutes sortes de reconstructions sur ma relation avec Macron. Certains nous ont même présentés non pas comme deux dirigeants qui ont des responsabilités gouvernementales et qui s'affrontent, mais comme deux enfants qui se contrarient. Il n'en a jamais été ainsi. L'Italie et la France sont deux piliers de l'Europe : sur de nombreux sujets, nous avons des intérêts convergents, sur d'autres, des points de vue différents. Ce qui est fondamental, c'est de se parler l'un à l'autre, si nécessaire avec franchise et sans prétention. C'est aussi grâce à cette approche que l'Italie fait autorité et qu'elle est écoutée ».
  • Avec Keir Starmer : «Avec Starmer, nous sommes d'accord pour intensifier la lutte contre les trafiquants, travailler à une plus grande coopération entre nos forces de police, renforcer l'engagement sur les retours volontaires assistés, et ne pas avoir peur d'explorer des solutions innovantes, comme celle que l'Italie a lancée avec le protocole avec l'Albanie pour traiter les demandes d'asile sur un territoire non communautaire, mais sous la juridiction italienne et européenne ».
  • Avec von der Leyen : « Nous avons une relation institutionnelle, comme il est naturel entre le président du Conseil italien et le président de la Commission européenne. Puis des relations personnelles de respect mutuel se créent naturellement. Nous avons travaillé ensemble sur de nombreux dossiers, dont certains sont cruciaux pour l'Italie, comme les accords avec les pays tiers pour lutter contre l'immigration irrégulière. Dans la composition de la nouvelle Commission, avec la vice-présidence exécutive confiée à Raffaele Fitto, Mme von der Leyen a reconnu le rôle que l'Italie mérite et l'a fait en sachant résister à la forte pression de la gauche».
  • Sur les Etats-Unis: «J'ai lu les dernières déclarations du président américain élu Trump. Je cite : ‘Poutine devrait penser que le moment est venu (de faire la paix ; ndlr) parce qu'il a perdu. Quand vous perdez 700 000 personnes, il est temps', 'Je veux arriver à un accord et la seule façon d'y arriver, c'est de ne pas abandonner' l'Ukraine. Ce sont des mots que j'ai répétés, au nom de l'Italie, à de nombreuses occasions. Nous avons toujours dit que la seule façon de parvenir à la paix était de forcer la Russie à une impasse, car il n'y a aucune chance de paix s'il n'y a pas d'équilibre des forces sur le terrain et si la Russie a le champ libre pour envahir l'Ukraine. C'est ce que soutient l'Italie, et c'est aussi ce que disent les États-Unis ».
  • Sur Musk [avec lequel elle dit avoir d’excellentes relations] - « certaines des opportunités accordées à ses entreprises pourraient devenir un risque pour la sécurité ? » : « Mon action s'articule autour de la défense de l'intérêt national. Et cela inclut, bien sûr, la nécessité d'équilibrer les exigences de participation et d'innovation avec les exigences de sécurité. Mais c'est un raisonnement qui s'applique à tous ceux qui veulent investir en Italie, quel que soit le nom de l'entreprise ».

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Giorgia Meloni

Cecilia Sala. Repubblica "Réunion à Chigi. Meloni reçoit la mère de Cecilia Sala”. “La pression de la famille et l’invitation des oppositions à impliquer le Parlement sur l’état de la médiation en cours pèsent. La première ministre convoque donc en milieu d’après-midi une réunion gouvernementale, au terme de laquelle elle diffuse un communiqué où elle réaffirme son engagement pour la libération de la chroniqueuse de Chora Media et du Foglio. Dans les mêmes lignes, il fait allusion à la détention de l’iranien Mohammad Abedini, attestant pour la première fois que les deux événements se déroulent désormais en parallèle”. Stampa : “L’Iran exploite une stratégie de "diplomatie des otages", utilisant Sala comme levier pour influencer l’Italie afin d’éviter l’extradition d’Abedini aux États-Unis”. Foglio : “La rencontre entre le SG de la Farnesina et l’Ambassadeur iranien a été décrite comme surréaliste. L’ambassadeur se serait contenté de se taire”. Repubblica : “Mais le passage le plus symbolique est celui qui clôt la soirée : la présidente du Conseil reçoit la mère de Cecilia Sala au Palazzo Chigi et lui transmet un message que l’on peut résumer ainsi : « Nous sommes deux mères »". Stampa : “Le dilemme italien consiste à choisir entre extrader Abedini ou risquer un désaccord avec Washington en acceptant un échange avec Cecilia Sala, selon les conditions imposées par Téhéran”. “La négociation pourrait s'étendre sur deux mois. Pendant ce délai, l’Italie propose de ne pas livrer Abedini aux États-Unis, sans pour autant le renvoyer en Iran, ce qui irriterait profondément les Américains. En contrepartie, Rome demande la libération de Sala ou son transfert sous assignation à résidence à l’ambassade italienne de Téhéran”.

« Le marché malade de l’auto » (Foglio) : « Stellantis s’effondre. Von der leyen a parlé de discussions urgentes à mener, elles le sont vraiment ». « Tesla monte et Stellantis chute. Les changements du marché automobile dans le monde » (Corriere).

“La baisse des naissances réduira les candidats et augmentera les salaires” (Sole) : “Si une sous-évaluation du travail et des rémunérations stagnantes a longtemps prévalu, de nouveaux équilibres pourraient, à l'avenir, favoriser une revalorisation des salaires. Ce constat émane du deuxième rapport de l'Observatoire Enpaia, réalisé avec le Censis. Ces équilibres, dus au déclin démographique et à la nouvelle importance accordée au temps, entraîneront une augmentation des salaires, avec des effets positifs sur les contributions sociales et les systèmes de prévoyance. La raréfaction de l'offre de travail incitera aussi les entreprises à élaborer des stratégies innovantes pour attirer les jeunes, qui valorisent leurs centres d'intérêt en dehors de l'activité professionnelle”.

Gaz russe. Sole : “Le gouvernement envisage d'accroître l'achat de gaz naturel liquéfié (GNL) auprès de l'étranger, par le biais de contrats à court terme, principalement avec les États-Unis, l'Algérie, et probablement la Libye”.

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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