10/12/2024
"L'Italie suspend les demandes d'asile pour les Syriens."
Italie. Revue de presse.
Les Unes aujourd'hui portent sur l'accident dans un dépôt de carburant de l’ENI en Toscane « Le rugissement, le massacre du dépôt » (Corriere della Sera), « Massacre au travail » (Repubblica), « Florence, le massacre par le feu, le dépôt était une bombe » (Stampa), « Enfer dans un dépôt de carburant » (Messaggero), la Syrie « Nouveau Premier ministre des rebelles et amnistie, les prisons sont ouvertes et les opposants libres » (Corriere della Sera), « Syrie, gouvernement de transition, Israël occupe le Golan » (Repubblica) et la loi de finances « Accord au sein du gouvernement: baisse des impôts » (Giornale), « réunion sur la loi de finances: baisse des impôts sur le revenu repoussée » (Messaggero).
Syrie : L'Italie suspend les demandes d'asile pour les Syriens. Stampa : « Hier soir, Giorgia Meloni a réuni le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani (Forza Italia), Matteo Salvini, Guido Crosetto (Frères d'Italie), Antonio Mantovano (Indépendant, autrefois Alliance nationale), ainsi que les dirigeants des services de renseignement pour une réunion sur la nouvelle crise mondiale » Corriere : « Le gouvernement a décidé que, de la même manière que d'autres partenaires européens, les procédures concernant les demandes d'asile en provenance de Syrie seraient suspendues”. La présidence du Conseil souligne : « Une attention particulière a été accordée à la sécurité des citoyens italiens, à la protection des chrétiens et de toutes les minorités ». « La première à avoir décidé de geler les demandes d'asile a été l'Allemagne, suivie par l'Autriche, […] la Suède, le Danemark, la Grèce, la Belgique, la Norvège, la France et le Royaume-Uni ». A. Tajani : « Nous voulons rester optimistes. […] Nous avons suspendu les demandes aussi parce qu'actuellement, beaucoup de gens retournent en Syrie, en provenance du Liban, de Turquie ». M. Salvini : « Personnellement, je suspendrais aussi Schengen ». Le Palais Chigi a ensuite revendiqué la décision de maintenir l'ambassade ouverte à Damas ». Stampa : “En juillet, l’Italie a choisi de rétablir les relations diplomatiques”. “Le gouvernement souhaite désormais exploiter cette avance pour se positionner comme médiateur : dans une réalité déchirée, où le sentiment anti-américain et anti-israélien est très puissant, l’Italie - selon les intentions de la Farnesina - doit se porter candidate à un rôle d’interface, au nom de l’Occident et avant d’autres partenaires”. “D’autant que les intérêts directs ne manquent pas, à commencer par les routes migratoires et la sécurité européenne”. “Depuis cet été, le gouvernement a également montré son intérêt pour la reconstruction économique d’après-guerre. Les opportunités d’affaires pour les entreprises italiennes sont potentiellement immenses ».
La relation entre Donald Trump et Giorgia Meloni. Il Messaggero : « Donald Trump fait l’éloge de Giorgia Meloni et avertit Poutine qu’‘il a perdu’ ‘’. ‘’A encore plus d’un mois de son investiture, Donald Trump se comporte comme s’il était déjà à la Maison Blanche. S’adressant à la presse américaine, il évoque l’échange avec Volodymyr Zelensky à Paris et affirme vouloir la paix : ‘nous n’avons pas parlé des détails mais il pense que le moment est venu et Poutine devrait penser de même car il a perdu, avec 700 000 soldats russes morts il est temps de négocier’’, estimant par ailleurs que ‘la Chine peut aider’ ‘’. ‘’Donald Trump évoque également celle qui pourrait devenir l’une de ses principales interlocutrices en Europe, la Présidente du Conseil Giorgia Meloni, qu’il loue en tant que ‘’femme pleine d’énergie’’ et avec laquelle il dit avoir passé beaucoup de temps à discuter à Paris’’. ‘’ ‘C’est une personne très bien, nous nous entendons très bien’ insiste-t-il, et d’après de nombreux analystes elle pourrait représenter un pont entre l’administration Trump et les autres pays européens. Ce rôle de lien avec Bruxelles pourrait toutefois s’avérer difficile, surtout si Trump maintenait ses promesses concernant l’OTAN. »
La Loi de finances. Il Messaggero : « La présidente du Conseil demande à ses alliés d’avancer rapidement sur le budget et de mettre fin aux querelles. Elle leur rappelle que « nous sommes le gouvernement le plus stable » en Europe et qu’il faut « éviter les faux pas ». Le budget doit être approuvé avant Noël, prévient Giorgia Meloni. Feu vert à la Chambre le 19 décembre, puis au Sénat. Pendant ce temps, la droite met à nouveau les banques et les assurances dans sa ligne de mire : c’est à elles de payer, encore. Près d'un demi-milliard, quatre cents millions exactement, seront demandés aux banques et aux compagnies d'assurance pour financer la réduction de 4 % de l'IRES (l’impôt sur les revenus d’une société). ». Sole 24 Ore : « Au sein de la majorité, l’heure est à la trêve, pour l’instant. Meloni a convoqué au Palais Chigi ses deux adjoints, Tajani et Salvini, ainsi que le dirigeant de Noi Moderati, M. Lupi, le ministre de l’Economie, Giorgetti, et son adjoint Leo. L’objectif est de pouvoir approuver la loi de finances d’ici Noël et d’afficher une image qui ne soit pas celle d’une majorité litigieuse. ». Corriere : « Salvini obtiendrait la Flat tax pour les revenus en dessous des 35 000€ des professions libérales, alors que Forza Italia de Tajani remporterait la baisse des impôts à hauteur de 4% pour les entreprises qui investissent et qui embauchent. Des fonds pour l’automobile devraient aussi être débloqués : environ un milliard d’euro étalé sur trois ans. »
Mercosur. Il Foglio : « Surprise, le gouvernement Meloni fait des concessions à l’égard de l’accord entre l’UE et le Mercosur. Depuis Bruxelles, le ministre de l’agriculture F. Lollobrigida déclare : ‘’la position de l’Italie n’est pas de fermeture totale, il est possible de trouver une solution si l’Europe décide de ne pas sacrifier encore une fois les agriculteurs en faveur d’autres secteurs. Certes, si le cadre demeure le même, il est improbable que l’Italie donne son feu vert’’. Pour rejeter le traité, il faut le veto de quatre pays de l'UE représentant au moins 35 % de la population. Pour l'instant, la France, l'Autriche, la Pologne et les Pays-Bas ont voté contre, ce qui représente 30 % de la population. Rome est donc décisive. […] L'Italie est pour l'instant sceptique, même si la zone du Mercosur représente 7 milliards d'euros par an pour nos exportations ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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