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28/05/2024

"Giorgia Meloni semble avoir renoué avec l’idée d’un ‘’effet domino’’ qui changerait la majorité à la tête de l’UE."

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Italie. Revue de presse.

La presse titre largement sur les condamnations internationales contre les frappes israéliennes sur un camp de déplacés à Rafah : « Rafah, horreur et condamnations » (Corriere della Sera)« Le feu sur les réfugiés » (Avvenire), « Rafah, Israël est accusée » (Messaggero), « Israël, Crosetto critique Tel Aviv » (Giornale). Les réactions aux déclarations du Secrétaire Général de l’Otan sur l’hypothèse d’autoriser Kiev à utiliser les armes occidentales en territoire russe sont aussi citées : « Armes contre la Russie, l’Otan se divise » (Repubblica), « Macron secoue l’Europe « mortelle » » (Corriere della Sera).

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « La tentative de renverser les équilibres en Europe » : « Giorgia Meloni fait le pari d’un ‘’modèle italien’’ appliqué au niveau européen. Elle semble avoir renoué avec l’idée d’un ‘’effet domino’’ qui changerait la majorité à la tête de l’UE en partant de sa coalition de gouvernement. Ou en tous cas de rendre la droite déterminante lors des négociations pour la nouvelle Commission européenne avec le PPE. A l’approche du scrutin, le projet prend forme, les barrières avec l’extrémisme érigées par la Présidente italienne du Conseil elle-même, irritant ainsi son allié Matteo Salvini, tombent petit à petit. C’est un pari un peu hasardeux, que la Présidence du Conseil a déjà perdu lorsqu’elle avait misé sur la victoire de Vox en Espagne en 2023, ou en Pologne en octobre dernier. Il semble difficile de pouvoir se passer du PPE et même d’une Allemagne dirigée par un chancelier socio-démocrate. A moins que le front des eurosceptiques, uni contre Bruxelles mais divisé en matière de politique étrangère sur l’Ukraine et la Russie, ne remporte un succès retentissant. Face à ces contradictions, Giorgia Meloni semble presque vouloir justifier l’harmonie affichée ces derniers mois avec U. von der Leyen : ‘’il était normal que je noue avec elle une relation institutionnelle tout en restant à l’opposition de la majorité qui à la Commission européenne’’ at-t-elle expliqué. Sur la politique étrangère, G. Meloni reste en revanche cohérente avec la position atlantiste. Elle conteste le récit de la Ligue, également porté par le Mouvement 5 Etoiles et l’extrême-gauche, d’une situation désespérée en Ukraine, récit qu’elle qualifie de ‘’propagande russe’’. ‘’Les chiffres nous disent qu’un an après le début de la guerre, la Russie contrôlait 17,2% du territoire ukrainien, qu’aujourd’hui elle en contrôle 17,5%, et qu’entretemps elle a subi plus de pertes que l’Italie lors de la Seconde guerre mondiale’’ affirme Giorgia Meloni, à l’opposé de ce qu’on entend dire depuis des jours par le vice-Président du Conseil Matteo Salvini mais aussi par Giuseppe Conte, chef du M5S, à qui les propos de Jens Stoltenberg sur le possible usage d’armes européennes sur le territoire russe ont offert d’excellents prétextes pour polémiquer. Le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani répète que ‘’l’Italie n’est pas en guerre avec la Russie’’, Giorgia Meloni appelle à la ‘’prudence’’. C’est dans ce contexte plutôt agité que s’inscrivent les réformes institutionnelles, dont on ne connaitra le destin qu’après les élections européennes. » 

ARTICLE, Repubblica, D. Raineri, « Sur le sujet des armes contre la Russie, l’Otan avance en ordre dispersé ; Macron serait prêt à envoyer des instructeurs à Zelensky » : « Chaque pays membre de l’Otan qui a envoyé des armes à l’Ukraine est libre de décider s’il laisse l’Ukraine les utiliser pour frapper le territoire russe ou pas. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Basso « Aides à l’Ukraine, le véto « inacceptable » de la Hongrie d’Orban » : « La discussion se poursuivra aujourd’hui avec les ministres de la défense de l’UE car les ministres des affaires étrangères n’ont pas réussi à débloquer les fonds pour le soutien militaire à l’Ukraine en raison de l’opposition de la Hongrie. Il s’agit d’environ 6,5 milliards d’euros auxquels s’ajoutent les profits générés par les avoirs russes gelés sur lesquels par ailleurs les dirigeants européens avaient trouvé un accord politique avec le feu vert aussi d’Orban. Budapest a aussi annoncé son véto au 14e paquet de sanctions contre la Russie, qui, selon le chef de la diplomatie hongroise, irait ‘’contre les intérêts nationaux’’. Les pays de l’UE ont manifesté leur frustration et leur irritation à l’égard de la Hongrie. Le chef de la diplomatie européenne J. Borrell a reconnu en conférence de presse que la discussion avait été ‘’très animée’’ et il a souligné : ‘’il faut qu’il y ait un certain niveau de proportionnalité entre les doutes d’un pays membre et la décision de bloquer des étapes nécessaires pour fournir l’aide à Kiev’’. La ministre belge a été encore plus dure : ‘’il est inacceptable qu’un seul pays, qui a déjà donné son accord lors d’un Conseil européen d’il y a quelques mois, bloque ces aides cruciales pour l’Ukraine’’. Le ministre Tajani a pour sa part répété ‘’nous sommes contre le véto, nous volons avancer’’. En effet, Budapest est en train de bloquer trois tranches de remboursement de 500 millions de la Facilité européenne de paix (FEP) auxquels s’ajoutent 5 milliards d’euros du nouveau fonds pour l’assistance à l’Ukraine, créé à l’intérieur du FEP et qui sera utilisé pour passer du système de dons aux appels d’offre conjoints. Restent aussi deux autres points du FEP à clarifier, dont notamment la façon de considérer les appels d’offres conjoints avec l’Ukraine, sur laquelle l’Allemagne et la France sont sur deux positions différentes. Entretemps, le chef des forces armées de Kiev a annoncé un accord avec Paris sur l’envoi de formateurs. Pour sa part, le président Macron a simplement dit ‘’nous défendons l’Ukraine tant qu’il sera nécessaire’’ sans faire référence à l’annonce de Kiev. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Basso « L’alarme de Macron à Dresde : ‘Un vent mauvais souffle sur l’Europe’ » : « Lors de sa visite en Allemagne, le président français a dit que ‘’l’Europe peut mourir’’ et ‘’l’extrême droite est une réalité, il faut se réveiller’’. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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